Malgré la répression et les appels au calme, les émeutes et les pillages de masse se répètent au Nigeria, après deux semaines de soulèvement populaire. Le mouvement semble se transformer peu à peu en «émeutes de la faim» dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Dans plusieurs villes du pays, les pillages de masse se poursuivaient samedi, comme à Ede, dans l’État d’Osun (sud-ouest). Des maisons de politiciens locaux ont été vandalisées dans plusieurs États, dont celui de Calabar dans le sud-est. Le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique de 200 millions d’habitants et réputé pour être l’un des pays les plus corrompus au monde, est secoué par une contestation populaire. Cette dernière est née à Lagos il y a deux semaines suite à des violences policières qui ont ensuite évolué en mouvement contre le pouvoir.

Dossier(s): Afrique Tags: ,

Un policier de l’état du Chhattisgarh a été tué et un autre a été blessé dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste dans une jungle du district de Narayanpur (région de Bastar), hier samedi. Le policier décédé faisait partie de la Garde de Réserve du District (DRG) de Narayanpur. Les maoïstes ont ouvert le feu sur une patrouille de policier près du village de Tadur. Les policiers ont répliqués, les maoïstes ont décrochés. Des opérations de ratissage ont été lancées, jusqu’à présent en vain.

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

Deux activistes anti-guerre qui avaient peint à la bombe des crucifix rouges sur la piste de l’aéroport de Shannon en 2016 ont été acquittés de dommages criminels illégaux. Ils protestaient contre l’utilisation de l’aéroport par l’armée états-unienne. Après un procès de neuf jours à la Dublin Circuit Criminal Court, le jury de onze hommes et une femme a mis un peu moins de deux heures pour rendre des verdicts unanimes de non-culpabilité sur les deux chefs d’accusation. Le jury a pris en compte les motivations des deux activistes.

Deux activistes anti-guerre acquittés après une action à l'aéroport

Deux activistes anti-guerre acquittés après une action à l’aéroport

Dossier(s): Reste de l'Europe Tags:

Des heurts ont opposé vendredi 23 au soir à Naples la police à des manifestants protestant contre le couvre-feu nocturne. Vers 23 heures, au début du couvre-feu qui court chaque nuit jusqu’à 5 heures en Campanie, la région de Naples, plusieurs centaines de personnes, souvent jeunes, ont allumé des fumigènes, incendié des poubelles et lancé des projectiles sur les policiers anti-émeute déployés dans le centre-ville. Des appels avaient été lancés sur les réseaux sociaux pour défier le couvre-feu décrété à partir de vendredi soir en Campanie, et également en vigueur dans le Latium, la région de Rome, et en Lombardie, la région de Milan (nord).

Dossier(s): Confinement Italie Tags: ,

Mercredi 21 octobre 2020, devant l’ Ambassade d’Espagne à Paris, à l’appel du Collectif pour la Libération des prisonniers politiques catalans, avec l’ ANC France et le CDR Paris, un important rassemblement s’est tenu pour protester contre la répression qui continue à s’abattre sur les indépendantistes catalans.

Rassemblement contre la répression en Catalogne

Rassemblement contre la répression en Catalogne

Dossier(s): Espagne Tags: , ,

Aujourd’hui à Lannemezan, plus de 600 personnes ont manifesté devant la prison où est détenu Georges Abdallah, combattant de la résistance palestinienne. En dépit du contexte difficile, c’est la plus grande manifestation de soutien au plus ancien prisonnier politique d’Europe !

A Bruxelles, une initiative pour Georges a eu lieu devant les bureaux d’Air France:

 

On connait maintenant le bilan du massacre de mardi soir à Lagos, quand l’armée et la police ont tiré à balles réelles sur des manifestants pacifiques (voir notre article): 12 morts et des centaines de blessés. Ce qui fait au total 56 personnes ont été tuées dans le pays depuis le début des manifestations, dont 38 rien que pour la seule journée du 20 octobre. La colère de la jeunesse contre les violences policières s’est vite transformée en contestation populaire, et les panneaux EndSARS, en référence à une unité de police accusée de racketter la population, d’arrestations illégales, de torture et même de meurtre, ont été remplacés par des drapeaux nigérians ou des appels à la démission du président Buhari accusé de mauvaise gouvernance.

Après ce “mardi sanglant”, comme l’ont appelé aussitôt les Nigérians, des supermarchés ont été pillés, des fusillades ont éclatés dans cette ville de 20 millions d’habitants où deux prisons ont été attaquées avant que les force de l’ordre n’en reprennent le contrôle. Ailleurs dans le pays, le gouverneur de l’État du Delta, riche en pétrole, a lui aussi ordonné un couvre-feu après plusieurs incidents, notamment l’attaque et l’incendie d’un poste de police ainsi que d’une prison.

Dossier(s): Afrique Tags: ,

Abtin Parsa est un ancien prisonnier politique anarchiste d’Iran qui a été emprisonné pendant un an et demi (2014-2015 en Iran). Il s’est échappé, en 2016, de l’Iran vers la Grèce, alors qu’il était interdit par le régime iranien de quitter le pays. Ayant reçu l’asile politique, en 2017, Abtin Parsa a rapidement rejoint le mouvement de résistance en Grèce et est devenu membre d’un groupe politique anarchiste connu sous le nom de GARE dans le quartier d’Exarchia. Il a ensuite été accusé par l’état grec d’avoir rejoint une organisation anarchiste armée appelée “Organisation pour une Autodéfense Révolutionnaire” et a été arrêté en 2019 pour avoir utilisé une fausse identité. En février 2020, Abtin Parsa a pris la décision de se cacher, en raison du contrôle des unités antiterroristes grecques sur sa maison et ses mouvements. Arrêté le mois suivant, il est accusé d’avoir participé à la résistance armée et son asile politique est révoqué par l’État grec. Il y a quelques mois, Abtin Parsa s’échappe vers Pays-Bas pour y demander l’asile politique, ce qui lui est refusé. Il risque maintenant l’extradition vers la Grèce. Un appel à la solidarité avec Abtin Parsa a été lancé pour l’empêcher. Plus d’infos ici.

Un militant anarchiste menacé d'extradition vers la Grèce

Un militant anarchiste menacé d’extradition vers la Grèce

En Mai, début du déconfinement, un artiste et accompagné trois techniciens avaient réalisé une performance, sur la rue Neuve noire de monde. Cette performance, réalisée dans le but de dénoncer l’abandon du secteur culturel, avait rapidement été interrompue par la police. En juillet, les quatre activistes avaient reçus une amende de 250 euros chacun pour “interdiction de circuler” et avaient décidé de la contester avec l’aide d’une avocate. Leur contestation a été rejetée aujourd’hui et les quatre activistes doivent donc payer un total de 1000 euros.

1000 euros d'amendes pour un artiste qui avait dénoncé l'abandon du secteur culturel

1000 euros d’amendes pour un artiste qui avait dénoncé l’abandon du secteur culturel

Une centaine de ressortissants guinéens ont manifesté jeudi 22 octobre de 12h15 à 14h00 environ à proximité de l’ambassade de Guinée située boulevard Auguste Reyers à Schaerbeek. La police a utilisé une autopompe pour disperser le rassemblement. Le groupe a préalablement manifesté vers 11h00 devant le Berlaymont, au 200 de la rue de la Loi, dans le quartier européen à Bruxelles. La police les avait alors repoussé avec du gaz lacrymogène. Plusieurs groupes de 30 à 40 personnes s’étaient déjà rassemblés mercredi après-midi, entre 13h00 et 16h30, devant l’ambassade de Guinée à Schaerbeek. La police de Bruxelles-Nord avait arrêté administrativement quatre personnes.

Ces manifestations spontanées à Bruxelles surviennent en marge de l’annonce des résultats partiels des élections présidentielles en Guinée. Celles-ci donnent vainqueur le président sortant Alpha Condé, 82 ans, qui brigue un troisième mandat. Au moins trois personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité et des partisans de l’UFDG, principal parti de l’opposition, qui se dit victime d’une fraude.

Face-à-face entre jeunes et policiers à Conakry, le 21 octobre 2020

Face-à-face entre jeunes et policiers à Conakry, le 21 octobre 2020