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L’université de Strasbourg et le dialogue des disciplines


Des années 1920 aux pratiques contemporaines


Colloque MISHA, Strasbourg, novembre 2019
 21 et 22 novembre 2019

 

À l’occasion du centenaire de la nomination à l’université de Strasbourg de figures marquantes pour l’histoire des sciences humaines – Maurice Halbwachs, Marc Bloch, Lucien Febvre, Prosper Alfaric, Charles Blondel… – la MISHA organise un colloque consacré aux pratiques actuelles et passées de l’interdisciplinarité en SHS.
L’expérience strasbourgeoise des années 1920 sera le point de départ de cette rencontre, et plus particulièrement les « réunions du samedi » (débutées en janvier 1920) : « libres causeries, au cours
desquelles les collègues se renseignent mutuellement sur les publications les plus récentes et en discutent la valeur », un « essai original de collaboration intellectuelle1».

Ces réunions, organisées en cycle régulier, étaient structurées en quatre thématiques : « linguistique, orientalisme, archéologie », «histoire des religions », « histoire sociale », « histoire littéraire ». Cet espace de réflexion interdisciplinaire a concerné plusieurs domaines des SHS, parmi lesquels : l’histoire, l’histoire des religions, l’archéologie, la géographie, la sociologie, la philologie, l’histoire du droit, l’orientalisme, la linguistique, la littérature, la philosophie, la psychologie.
L’examen des pratiques qui ne sont pas qualifiées «d’interdisciplinaires » dans les années 1920 sera associé à une approche réflexive des usages de l’interdisciplinarité développés, voire revendiqués en SHS depuis quelques décennies.

Axes du colloque
Les propositions de communication pourront s’inscrire dans deux domaines principaux déclinés en quatre axes : histoire de l’interdisciplinarité dans les sciences humaines ou épistémologie de
l’approche interdisciplinaire en SHS (sciences historiques, sciences sociales, anthropologie, ethnologie, géographie, philosophie, psychologie, linguistique, lettres, droit, science économique, etc.).

• Axe 1. La construction de lieux d’échanges interdisciplinaires à l’université de Strasbourg dans les années 1920 

Les communications pourront aborder ce moment particulier de l’histoire des savoirs à partir de l’exploitation de première main de sources documentant concrètement les interactions entre les chercheurs strasbourgeois dans les années 1920 : comptes rendus des « réunions du samedi », témoignages divers des participants, inventaire des acquisitions des bibliothèques, données sur les cours et séminaires impliquant plusieurs disciplines, données sur l’exploitation des collections patrimoniales dans le cadre d’enseignements dépassant les frontières disciplinaires…

• Axe 2. L’héritage scientifique et académique 

L’interdisciplinarité est un enjeu fort au tournant du XXe siècle, elle donne lieu à des programmes de travail singuliers, notamment celui développé par Henri Berr au centre international de synthèse. Comment situer le « moment strasbourgeois » dans ce contexte et comment estimer son éventuelle postérité ? Les communications pourront donc explorer cette question du prolongement et des répercussions de l’expérience strasbourgeoise des années 1920 jusqu’à aujourd’hui.

• Axe 3. L’interdisciplinarité en questions
Les communications pourront aborder la question de l’interdisciplinarité sous un angle réflexif pour évoquer diverses questions, notamment : celles de la terminologie et de son origine (interdisciplinarité, pluridisciplinarité, transdisciplinarité), de la définition de l’interdisciplinarité et de ses différents degrés, de la structuration en disciplines (valeurs et enjeux), des objectifs fixés à l’interdisciplinarité (valeurs et enjeux), de ses modalités, de la construction d’un objet transversal, enjeu essentiel de l’interdisciplinarité…

• Axe 4. Nouvelles pratiques
Dans cette section, les communications pourront présenter de manière réflexive des expériences actuelles de l’interdisciplinarité. Il pourra s’agir d’expériences formalisées, portées par des institutions,
ou d’expériences, plus informelles, menées par un petit groupe de chercheurs de manière expérimentale et exploratoire.

Calendrier
Les propositions sont à envoyer pour le 1er  décembre 2018 à : colloque2019misha@misha.fr

Comité d’organisation : Didier Breton (démographie), Laurence Buchholzer (histoire médiévale), Sylvie Donnat (égyptologie), Guillaume Ducoeur (histoire des religions), Stéphanie Dupouy (philosophie), Isabelle Laboulais (histoire moderne), Fabien Paulus (géographie), Anthony Mangeon (littérature francophone), Bertrand
Marquer (littérature française), Thibault de Ravel d’Esclapon (droit).

Comité scientifique
: Cléo Carastro (EHESS), Olivier Dumoulin (université de Caen-Normandie), Wolf Feuerhahn (CNRS, UMR 8560-Centre Alexandre Koyré), Marie Jaisson (université Paris 13), Christian de Montlibert (université de Strasbourg), Bertrand Müller (CNRS, Centre Maurice Halbwachs), François Ost (Université Saint Louis – Bruxelles), Lena Sanders (CNRS, UMR 8504-Géographie-cités), Alain Schaffner Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), Gisèle Séginger (université Paris Est – Marne la Vallée, IUF), Philippe Swennen (université de Liège), Françoise Waquet (CNRS, UMR 8599-CELF).

Contact : colloque2019misha@misha.fr

 

         

Colloque – Les métamorphoses, entre fiction et notion. Littérature et sciences (XVIe-XXIe siècle)

Les métamorphoses, entre fiction et notion
Littérature et sciences (XVIe-XXIe siècle)

COLLOQUE  LISAA/UPEM et FMSH 
13-14 décembre 2018
Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris
Espace Forum – Bibliothèque – 1er étage
54, boulevard Raspail – Paris 6e

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Panel – Styles de pensée, pensées du style : écrire le vivant

Congrès Nineteenth-Century French Studies Colloquium – 2017

University of Virginia (USA) – 9-11 novembre 2017

http://www.ncfs2017.org/

1. « Entre mort et vie : le style à l’épreuve des limites »

Claire Barel-Moisan, CNRS Lyon, ANR Biolographes

Dans la lignée des Recherches physiologiques sur la vie et la mort (1800) de Xavier Bichat qui définissent la vie comme « l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort », scientifiques et écrivains tentent, tout au long du XIXe siècle, de comprendre « le vivant » à partir d’une problématisation des limites qui le séparent de la mort. Deux moments privilégiés de fascination pour ces limites se dégagent, présentant des enjeux scientifiques et idéologiques distincts. À l’époque romantique, une littérature « galvanique » interroge de multiples cas de morts partielles ou douteuses, autour de deux modèles : les têtes coupées, et les résurrections de cadavres électrisés. En témoignent, notamment L’Âne mort et la femme guillotinée de Janin (1829), L’Élixir de longue vie de Balzac (1830) et Le Lendemain du dernier jour d’un condamné de Cherbuliez (1829). Au-delà des expériences de Bichat sur des condamnés, puis du Docteur Andrew Ure (1818), on continue en effet de questionner la vie à partir des frontières de la mort, comme le fait le professeur Julia de Fontenelle dans ses Recherches médico-légales sur l’incertitude des signes de la mort (1834). Littéraires et scientifiques se rejoignent donc dans une approche matérialiste de la mort, qui déplace la dialectique classique entre corps et esprit dans des scènes ironiques 3de résurrections ratées. Loin de cette littérature « horrifique », la seconde moitié du siècle explore les limites entre vie et mort autour d’expériences différentes. Il s’agit désormais d’envisager l’intrication consubstantielle de la mort et de la vie, que problématise exemplairement le débat sur la génération spontanée. « Une charogne », de Baudelaire (1857) ou Nana de Zola (1881) apparaissent comme autant de variations sur la vie naissant de la mort même. Derrière ces deux manières de dépasser les limites entre vie et mort afin de mieux penser le vivant se joue également l’opposition entre des univers stylistiques dont cette communication entreprend de peser les enjeux tant esthétiques que sociaux.

Claire Barel-Moisan

2. « Écrire l’histoire naturelle au XIXe siècle : le style de Félix-Archimède Pouchet »

Bénédicte Percheron, Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris – FMSH, ANR Biolographes

Fondateur du Muséum d’histoire naturelle de Rouen, contradicteur célèbre de Pasteur, grand vulgarisateur dans le domaine des sciences naturelles, Félix-Archimède Pouchet a fréquenté de nombreux écrivains, dont Flaubert et Michelet. Il a laissé une production originale dans son domaine : en effet, plus que ses collègues, il combine avec beaucoup de dextérité l’histoire mythologique, l’histoire des sciences avec les connaissances de son époque. Il développe alors un style littéraire unique qui sert directement la vulgarisation scientifique. Dans cette perspective, il a laissé plusieurs écrits, comme l’Histoire des sciences naturelles au Moyen Âge ou Albert le Grand et son époque de 1853 ou encore L’Univers : les infiniment grands et les infiniment petits, un ouvrage de vulgarisation scientifique (1865), plusieurs fois réédité. Le Muséum d’histoire naturelle de Rouen, qu’il a fondé en 1828 et dirigé jusqu’à sa mort (1872), conserve aussi un volumineux manuscrit intitulé Histoire pittoresque et archéologique des oiseaux qui montre le même mélange de mythologie et de science. Bien qu’il valorise l’observation, son recours à la mythologie est une manière habile d’attirer le profane vers la science mais peut-être aussi d’esquisser quelques hypothèses. Il a par ailleurs mis en pratique cette méthode originale, dans ses cours au Collège royal de Rouen où il enseigne l’histoire naturelle, notamment à Flaubert. Il n’est ainsi pas exclu que cette façon si particulière de présenter la science en mouvement n’ait pas influencé d’autres écrits, au-delà même des sciences. Cette communication cherche ainsi à évaluer la place de l’écriture dans l’oeuvre de ce naturaliste. 

Bénédicte Percheron – Gisèle Séginger

3. « Ernest Renan : pour une embryogénie de l’esprit humain »

Azélie Fayolle, Université Paris-Est, ANR Biolographes

Après avoir quitté, le séminaire de Saint-Sulpice et renoncé à devenir prêtre, Ernest Renan écrit, en 1848, L’Avenir de la science (publié seulement en 1890). C’est l’esquisse d’un projet qu’il désignera comme une embryogénie de l’esprit humain. Renan veut considérer que les produits culturels que sont les langues et les religions ont une vie propre : ils naissent, vivent, meurent et évoluent, à l’image des organismes. Renan pense le vivant en un sens large, comme une force presque immatérielle, mais dont les traces dans l’histoire sont perceptibles et analysables. Dès lors, la philologie devient pour lui le prolongement des sciences naturelles, auxquelles elle peut emprunter des méthodes et notamment l’analogie, dont Lamarck avait défendu, en 1809, dans Philosophie zoologique, le rôle heuristique lorsqu’il s’agit de penser les transformations inobservables du vivant sur une longue période. Pour penser le vivant dans le domaine des sciences historiques (auxquelles appartient la philologie), Renan adopte un certain style de pensée, en partie hérité de la Naturphilosophie allemande. Il s’appuie aussi sur une pensée du document : les textes sacrés ne peuvent plus, pour Renan, être considérés comme des textes révélés ; ils sont eux-mêmes les réceptacles de la vie intellectuelle et spirituelle de générations de croyants et de copistes qui les ont créés et transformés. Ils portent les traces philologiques et culturelles d’une histoire des religions depuis leurs origines dont il faut retrouver les stratifications. 

Cette communication se donnait pour objectif d’étudier les métaphores organicistes (peu abordées par les études sur le style de Renan), qui ont permis à l’historien de penser les phénomènes culturels comme des êtres vivants. C’est avec une riche imagerie, qu’il retrace leurs évolutions en termes naturalistes. Bien plus, le texte produit par l’historien doit lui-même être à l’image de son objet d’étude et se faire organique.

Azélie Fayolle

4. Flaubert : des savoirs du vivant à la pensée en style.

Gisèle Séginger, Université Paris-Est, Institut Universitaire de France et FMSH – ANR Biolographes

Contre les préjugés moraux et religieux, mais aussi contre le style romantique, Flaubert a défendu l’idée d’une littérature exposante, en se référant aux sciences naturelles. Il lui semble par ailleurs nécessaire de fonder une véritable science de l’homme, à l’image de ce que fait cette discipline : il faudrait étudier l’homme comme les naturalistes étudient les mastodontes et les crocodiles, sans idées préconçues (lettre du 31 mars 1853). Imaginant à partir de cela la possibilité d’une littérature positive, il donne au style un rôle essentiel : s’appuyant sur la réflexion de Buffon à propos de l’unité de la forme et du fond et sur l’organicisme goethéen, Flaubert élabore une conception du style qui sera « à lui seul une manière absolue de voir les choses » (16 janvier 1852). Or, voir c’est, pour Flaubert, une manière de penser d’une façon nouvelle, car il s’agit de devenir un « triple penseur » (26 avril 1853), en tenant à distance dans les œuvres tous les discours, ceux de la science comme ceux de la bêtise bourgeoise : la perspective critique de l’écriture flaubertienne, l’ironie qui retourne le pour et le contre, et donne toujours un tour de plus, font du style la force organique de l’œuvre. La réflexion de Flaubert sur le style comme manière de penser – en action, jamais figée par des idées et des discours – mobilise des conceptions et des métaphores empruntées aux sciences du vivant, afin de concevoir différemment la littérature, sans référence à des règles éternelles ni à des révolutions esthétiques ou des écoles. Cette communication s’efforçait d’éclairer quelques-uns des présupposés épistémologiques d’une conception du style comme manière de penser sans pensée.

Gisèle Séginger

University of Virginia – Le Campus

Colloque – Création littéraire et savoirs du vivant au XIXe siècle

Colloque final du programme ANR/DFG Biolographes

25-27 janvier 2017

Grand Amphithéâtre
Fondation Maison des Sciences de l’Homme de Paris
190, avenue de France – 75013 Paris

Mercredi 25 janvier 2017

OUVERTURE – 14 H
Jean-Pierre DOZON (directeur scientifique de la FMSH), Gisèle SÉGINGER et Thomas KLINKERT (responsables du programme ANR/DFG BIOLOGRAPHES)

Thomas Klinkert, Jean-Pierre Dozon et Gisèle Séginger.

14 H 30 – 16 H 30
Traductions et transmissions

Présidence de séance : Laurence ­TALAIRACH-VIELMAS (Centre Koyré, Université Toulouse-Jean Jaurès)

Sophie LANIEL-MUSITELLI (Université Lille III et IUF) : « La poésie scientifique d’Erasmus Darwin : écriture, traduction, transmission »
Michel PRUM (Université Paris-­Diderot) : « Traductrice et traducteurs français de Charles Darwin au XIXe siècle : un chemin difficile, de la Suisse à la France »
Pascal DURIS (Université de Bordeaux) : « Flourens lecteur de Darwin (ou de Clémence Royer ?) »

Sophie Laniel-Musitelli, Laurence Talairach-Vielmas, Michel Prum et Pascal Duris.

17 H  – 19 H
Médiations et réseaux

Présidence de séance : Claude BLANCKAERT (Centre Koyré/CNRS)

Muriel LOUÂPRE (Université Paris-Descartes) : « Le médiateur inconnu dans l’inspiration scientifique des prosateurs du XIXe siècle »
Marion THOMAS (Université de Strasbourg) : « Robin, Littré et Pouchet : débats sur la cellule et la continuité du vivant dans les manuels de physiologie et les cercles intellectuels parisiens dans la deuxième partie du XIXe siècle »

Claude Blanckaert et Marion Thomas.

JEUDI 26 JANVIER 2017

9 H – 12 H 45
De la notion à la fiction

Présidence de séance : Hugues MARCHAL (Universität Basel)

Nicolas WANLIN (École Poly­technique) : « Résurgence des monstres »
Azélie FAYOLLE (Université Paris-Est Marne-la-Vallée) « Pierre Boitard et le Musée des familles : entre science et fiction »
Bénédicte PERCHERON (FMSH) : « Hasard et évolution dans la littérature française du XIXe siècle »
Henning HUFNAGEL (Universität Zürich) : « L’incendie au jardin d’acclimatation poétique. Le théorème de la lutte pour la vie et la poésie parnassienne »
Olav KRÄMER (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg) : « La notion de struggle for life chez Anatole France »

Azélie Fayolle, Hugues Marchal et Nicolas Wanlin.

Bénédicte Percheron, Hugues Marchal et Olav Krämer.

14 H 30 – 18 H
Exposition et réécriture des savoirs

Présidence de séance : Michel PIERSSENS (Université de Montréal)

Mary ORR (University of St Andrews) : « Mémoires scientifiques ou pacte biographique ? Le cas des Mémoires du baron Cuvier (1833) de Mistress Lee, ou la réécriture des savoirs »
Norioki SUGAYA (Rikkyo University) : « Mise en scène d’une pensée de la vie. Le cas des romans de Flaubert »
Florence VATAN (Université Wisconsin – Madison) : « Des singes et des hommes. Le cas Flaubert »
Karin WESTERWELLE (Westfälische Wilhelms-Universität Münster) : « Charles Baudelaire, Mademoiselle Bistouri. La poésie à l’ère scientifique entre biologie, physiologie nerveuse et médecine »

Mary Orr, Norioki Sugaya et Michel Pierssens.

Florence Vatan, Karin Westerwelle et Michel Pierssens.

18 H 15 – 19 H
Construire, analyser, cartographier

Présidence de séance : Tita ­KIRIACOPOULOU (université Paris-Est Marne-la-Vallée)

Philippe GAMBETTE (UPEM) et Nadège LECHEVREL (FMSH) : « Collecte, archivage, et explorations numériques : le Corpus BIOLOGRAPHES version 1.0 »
Muriel LOUÂPRE (Université Paris-Descartes) : « Cartographier les réseaux savants au XIXe siècle : questions méthodologiques et retours d’expérience »

Nadège Lechevrel, Philippe Gambette et Muriel Louâpre.

VENDREDI 27 JANVIER 2017

9 H – 12 H 30
Philosophies et fictions du vivant

Présidence de séance : Rudolf BEHRENS (Ruhr-Universität Bochum)

Barbara VENTAROLA (Freie Universität Berlin) : « Leibniz biologiste et anthropologue : sa présence dans les discours scientifiques et littéraires du XIXe siècle »
Bertrand MARQUER (Université de Strasbourg et IUF) : « Cette grande opération de la vie : la digestion »
Marta SUKIENNICKA (Adam Mickiewicz University in Poznań) : « Les imaginaires de la fin de l’homme : Bonnet, Grainville et Nodier »
Miroslaw LOBA (Adam Mickiewicz University in Poznań) : « Balzac et la pensée vitaliste »

Marta Sukiennicka, Bertrand Marquer et Rudolf Behrens.

Miroslaw Loba et Rudolf Behrens.

14 H 30 – 17 H 30
Confrontations idéologiques

Présidence de séance : Laurence DAHAN-GAIDA (Université de Franche-Comté)

Pauline MORET-JANKUS (Friedrich-Schiller-Universität Jena) : « Retour sur Jules Soury, un passeur polémique »
Fanny ROBLES (Université d’Aix-Marseille) : « L’entraide comme principe biologique, politique et fictionnel : la pensée de Kropotkine dans les romans de J.-H. Rosny aîné »

Laurence Dahn-Gaida, Barbara Ventarola, Pauline Moret-Jankus et Fanny Robles.

 

Vient de paraître

Lendemains. Études comparées sur la France, Vol. 41, No. 162/163 (2016)

Ernst Haeckel – ein kreativer Denker am Schnittpunkt der Disziplinen

(Ernst Haeckel – un créateur au carrefour des disciplines)

publication en allemand

Table des matières

Henning Hufnagel, Frank Jäger, Nicolas Wanlin

Zur Einleitung: Haeckel zwischen Differenzierung und Verschränkung der Diskurse

Nick Hopwood

Kreatives Kopieren: Ernst Haeckels Embryonenbilder

Christina Brandt

Vererbungsdiskurs und Reproduktion: Ernst Haeckel im Kontext des späten 19. Jahrhunderts

Henning Hufnagel

Zauberhafte Lichteffekte. Ästhetik und Wissenschaft bei Haeckel, Bölsche und Heredia

Nicolas Wanlin

Die Poetik Haeckels

Robert Matthias Erdbeer

Die „Erhaltung der Fühlung“. Haeckels Seelenzellen und der Stil der Esoterischen Moderne

Ernst Haeckel fut un des principaux savants qui travaillèrent sur la théorie de l’évolution dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Malgré une grande audience parmi ses contemporains, il n’a pas eu la même postérité que Charles Darwin, pour des raisons épistémologiques et idéologiques. Pourtant, son rôle dans l’histoire culturelle fut très important, sans doute plus important encore que son empreinte dans l’histoire des sciences.

Haeckel développa autour des idées évolutionnistes et transformistes une pensée personnelle qui se déclina dans une rhétorique et une poétique du discours scientifique, une esthétique de l’image, une métaphysique ésotérique etc. C’est donc un objet de choix pour une approche pluridisciplinaire qui associe histoire des sciences, histoire de l’art et études littéraires – telle que la réalise ce numéro de « Lendemains » dirigé par trois membres du groupe de recherche « Biolographes ».