Angers: vague d’expulsions en pleine crise sanitaire

En plein cœur de la crise sanitaire, et avec la dégradation des conditions météorologiques, la préfecture s’est livrée cette semaine à une série d’expulsions sordides, avec visiblement aucune réflexion de fond sur le contexte et les situations de précarité des personnes.

Mercredi [7 octobre 2020], c’est le campement de Saint-Barthélémy qui s’est vu obligé de se déplacer. Une expulsion aux allures de coup de « comm’ », puisque les occupant-e-s du terrain, sans réelle solution proposée, n’ont eu d’autre choix que de s’installer à quelques centaines de mètres de l’endroit où les personnes ont été délogées. Pure opération de comm’ sécuritaire, donc, où l’on n’hésite pas à traiter les personnes comme des meubles, pour les déplacer plutôt que d’organiser une réponse sociale construite et à la hauteur de la situation. Read More

Berlin: Liebig34 expulsée, appel à manifester le 9 octobre 2020

C’est incroyable de taper ces mots sur le clavier : La Liebig34 s’est faite virée.
À 7 heures, les robocops ont commencé à scier et couper les grilles, les portes, les fenêtres et les barricades et à 11 heures, les dernièr-es habitant-es de la Liebig34 ont été traîné-es hors des pièces.
Nous sommes tristes. Nous pleurons. Nous sommes épuisé-es. NOUS SOMMES EN COLÈRE.
Ils ne peuvent pas imaginer la détermination qu’ils ont éveillée en nous. Cet acte de violence va exploser en un acte de contre-violence et de légitime défense. Il y a déjà eu tant de solidarité au cours des dernières nuits, des derniers mois, des dernières années et cela a montré ce que nous sommes capables de faire. Cette expulsion est un moment de radicalisation. Nous pouvons l’utiliser et, ensemble, nous pouvons exprimer notre haine pour cette merde. Read More

Berlin (Allemagne): action pour le squat L34 et Ende Gelände-wagen!

Au petit matin du 29 septembre, dans le Schlachthofviertel, à quelques centaines de mètres à peine de la partie nord du quartier Friedrichshain, on a chopé un SUV. La destruction par les flammes de ce véhicule ostentatoire et nuisible au climat brise la paix que les habitant.e.s de lotissement chics pensent avoir achetée. Read More

Bobigny (93): mardi 6 octobre, procès de trois camarades tchadiens expulsés du Transfo le 3 juin 2019

Suite à l’expulsion violente de la réoccupation du Transfo le 3 juin 2019, à Bagnolet, trois camarades tchadiens passent en procès demain, le mardi 6 octobre 2020, à 13h, au Tribunal de grande instance de Bobigny, pour « incitation à l’émeute, rébellion et violence » (une première audience avait eu lieu en octobre 2019).

Soyons nombreux-euses pour les soutenir !

France: loi anti-squat, l’assemblée triple les peines et glisse une mesure de délation

L’assemblée triple les peines des occupant-es sans titre et permet à toute personne de saisir le préfet en vue une expulsion expéditive …

Droit Au Logement dénonce le triplement des peines à l’encontre des occupant-es sans titre, voté vendredi matin à l’Assemblée, à l’initiative du rapporteur Kasbarian, sans autre opposition que celle d’un député FI (E. Coquerel).
Cette mesure punitive vient satisfaire les obsédés du sécuritaire, comme le député E. Cioti qui déclare souhaiter “que les squatters dorment en prison”. Qualifié.e.s donc de criminel.le.s, notamment les sans-abris qui s’installent dans un logement vacant car la rue ne leur réserve que des souffrances et une mort prématurée.
Ces députés, comme tous ceux qui exigent des mesures anti-squat, ne se préoccupent pas des locataires expulsés illégalement, alors qu’aucune poursuite n’est engagée – sauf exception –
Elles sont pourtant bien plus nombreuses que les très rares « occupants du domicile d’autrui » que l’on nous ressert depuis la fin août.

Cette mesure punitive poursuit un autre but : en montant la peine à trois ans, le parquet peut ainsi déférer les occupant-es en comparution immédiate, après les avoir placé en garde à vue. Il procède ainsi à leur expulsion sans exposer le Préfet. Read More

Bruxelles: festival du Coucou Puissant, 3ème édition

Pour la troisième année consécutive, le festival du Coucou Puissant s’invite à Bruxelles du 8 octobre au 1 novembre 2020. On ne compte plus les lieux privés, publics ou inqualifiables, occupés temporairement dans notre grande ville. Ce festival se veut visibiliser les occupations et les interstices de création, d’habitat alternatif, de résistance et d’expérimentation collective qui tente de s’y développer. Le Coucou Puissant se veut autonome et autogéré. Nous sommes conscient.e.s de la a diversité des lieux et des pratiques (squat, convention…). Conscient.e.s aussi qu’il y a de moins en moins de squats à Bruxelles au profit d’occupations conventionnées et négociées à l’avance… Cela nous questionne et nous nous demandons comment affirmer la dynamique des squats? Dans le contexte actuel de « post » confinement et de rentrée des expulsions nous voulons aussi affirmer notre soutien avec le tout jeune « front anti-expulsion ». La programmation nomade du festival pourra soutenir les lieux en périls. Le festival se veut être un espace de solidarité, de rencontre, de débat, d’autonomie, de fêtes et d’émancipation. Read More

Paris (Xe): des nouvelles suite à l’agression policière dans le quartier Ste-Marthe lundi dernier

Lundi 28 septembre, cinq compas ont été interpellé⋅e⋅s par la BAC lors d’une discussion du côté de la place Ste-Marthe, qui venait de connaître un week-end d’occupation et d’ateliers contre la gentrification.

Les principaux acteurs de la gentrification du quartier sont les sociétés immobilières Edmond-Coignet et Nexity, actionnaires majoritaires de la Société Immobilière de Normandie (SIN), qui possède 80 locaux en rez-de-chaussée et 40 appartements dans les alentours de la place Sainte-Marthe. Un local de la SIN est occupé depuis plusieurs jours (et n’a finalement pas été expulsé lundi dernier) et deux prétendus représentants d’Edmond Coignet étaient présents lors des interpellations de lundi. Read More

Winterthur: Zensur, une occupation pour un centre social

Ce vendredi soir, nous avons occupé le bâtiment de la Talackerstrasse 99. Après plus de trois ans d’inoccupation, nous voulons redonner vie à l’ancien immeuble de bureaux Sulzer et créer un centre social et culturel.

L’immeuble est actuellement la « propriété » d’Implenia, qui joue un rôle moteur dans le développement de Winterthur en tant que « Ville des riches » avec des projets majeurs tels que LokStadt et le processus de gentrification de Hegi.

Avec la ZENSUR, nous voulons créer un espace qui permette aux gens de réaliser des projets sans trop d’argent. Pour que chacun-e puisse se permettre d’être créati-ve, de faire du sport, de montrer des films et d’organiser des discussions. Chaque personne devrait pouvoir contribuer au ZENSUR avec ses suggestions et ses compétences afin de réaliser et d’accomplir collectivement ses souhaits et ses idées. Read More

Montreuil (93): portes ouvertes de Mecasolid

Dimanche 4 octobre 2020, c’est les portes ouvertes de Mecasolid ! Venez découvrir cet atelier autonome de mécanique d’aide et d’accompagnement à l’auto-réparation à Montreuil, ouvert depuis mars 2019, où on peut apprendre à réparer sa caisse !

Au programme des portes ouvertes :

  • 13h : auberge espagnole, chacun.e ramène ce qu’iel veut à boire et à manger.
  • 14h-16h : atelier initiation à la mécanique « Comment ça marche une caisse ? », comprendre le fonctionnement d’une voiture en isolant les différentes pièces et circuits qui la composent, pour y voir plus clair (sans réservation).
  • 16h : présentation de L’En-ville n°3, revue consacrée aux luttes de logement et transformations urbaines à Montreuil et Bagnolet, par le collectif Prenons la Ville + infokiosque avec diverses brochures sur les thématiques logement/squat/gentrification.

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Pays-Bas: 10 ans après ! Actions contre l’interdiction de squatter

Aujourd’hui, 1er octobre 2020, nous fêtons les 10 ans de la criminalisation des squats aux Pays-Bas. Même avec cette loi, des squats existent encore et d’autres s’ouvrent .
La loi a été créée pour mettre fin à la fois aux ouvertures de squats et pour empêcher que des bâtiments soient vides. Elle a échoué des deux côtés. Des bâtiments sont toujours vides et pour beaucoup de gens, squatter reste une nécessité. Après tout, ce n’est pas l’existence de bâtiments vides qui conduit au squat, mais plutôt le manque de logements accessibles.
Que vous squattiez, louiez ou cherchiez à acheter une maison, trouver un logement disponible (et abordable) est une véritable gageure. Read More

Montreuil: Le Marbré, nouvel espace pour faire vivre nos luttes

Le Marbré s’est fait connaître suite à la visite des flics et du gestionnaire immobilier le 16 septembre 2020. Beaucoup de personnes ont répondu à l’appel à soutien ce jour-là et les suivants, et ça faisait trop plaisir. À la suite d’une ouverture collective et parce que nous souhaitons que ce lieu soit auto-organisé, les décisions seront prises dans une assemblée générale du lieu ouverte et régulière. Nous voulons lutter contre toute forme d’autorité et de hiérarchies formelles ou informelles, à l’extérieur comme à l’intérieur du lieu. Cela signifie pour nous combattre toutes les formes de domination et d’oppression.

Cette occupation repose sur un refus : celui de galérer et travailler pour se payer un loyer dans un bas-Montreuil en constante gentrification, que ce soit pour habiter ou pour s’organiser. Ce lieu s’inscrit dans une lutte contre la valorisation capitaliste du quartier, qui abouti toujours à éloigner les pauvres pour laisser place aux plus riches et à leur petit pré carré sans histoire. Ni pré carré, ni précarité !

Le Marbré se veut un lieu non-marchand. Des réflexions ont été entamées sur la pratique : fonctionner en prix libre, favoriser les moments de sociabilité sans consommation, … Read More

Wassenaar: Villa Ivicke, des nouvelles des six derniers mois

Plan de zonage, travaux de construction, procédures judiciaires.

Beaucoup de choses se sont passées au cours des six derniers mois. En avril, le propriétaire a entamé un procès pour nous expulser. Et en mai, la municipalité de Wassenaar a imposé une ordonnance administrative au propriétaire, Ronnie van de Putte, et à nous en tant que résidents. Avec cette ordonnance administrative, la municipalité veut faire pression sur le propriétaire pour qu’il effectue des travaux de construction, et sur nous pour que nous quittions les lieux sous prétexte que le plan de zonage de la Villa Ivicke n’est pas un « logement » mais un « bureau ».

En tant qu’habitant-es d’Ivicke, nous avons déposé un recours contre l’application du plan de zonage, l’audience était censée avoir lieu le 16 septembre. Cependant, l’affaire a été renvoyée devant le tribunal, ce qui a entraîné l’annulation de l’audience. Nous attendons maintenant une date pour cette audience. Dans l’ordonnance administrative, la municipalité a marqué le 19 novembre comme date de départ. Quoi qu’il en soit, il est déjà clair qu’il n’y aura pas de décision dans cette affaire avant cette date, mais cela ne signifie pas que la municipalité ne peut pas nous expulser. C’est pourquoi nous avons demandé à la municipalité de suspendre l’exécution de l’ordonnance administrative jusqu’à ce que le tribunal ait statué sur la légalité de cette exécution. Read More

Nantes: comme un goût de haine dans les rues de la ville. Expulsion violente, guerre de classes, et fascisation affirmée…

Ça commence par l’histoire d’une maison squattée

Nantes, quartier de Procé. Un des quartiers bourgeois les plus chers de la ville, 4636 euros le m², excusez du peu.

Un groupe de personnes en galère de logement décide de squatter une baraque (« pas habitée depuis 2007 » d’après une voisine). Normal… Sauf que, peu après l’emménagement, le proprio menace d’envoyer des gros bras pour tout défoncer, en assumant sans complexe qu’il passera outre les flics et la procédure légale. Est-ce la présence des potes venu·es en soutien qui l’a dissuadé ce jour-là ? Possible… Toujours est-il qu’un maçon venu pour murer la maison, la pensant vide, a confié aux squatters :« à votre place, moi je partirais … » probablement par habitude des méthodes de son employeur.

Effectivement, quelques semaines plus tard, alors que la procédure suit son cours, environ 7 hommes cagoulés et armés de matraques télescopiques entrent dans la maison à coup de bélier [nb: seul·es les flics, les militaires et les pompiers sont autorisé·es à acheter ce genre de matos], en se faisant passer pour la police. Ils sont relativement structurés, obéissent à un chef, emploient un vocabulaire martial et technique, analysent froidement la situation pour en prendre le contrôle. Ils saccagent et cassent des vitres, défoncent la porte d’entrée de l’intérieur afin de la rendre inutilisable, les sanitaires, le four et des ordinateurs, et ordonnent de quitter la maison. Ils ont aussi tenté de s’en prendre à l’élec, mais à la matraque c’était pas terrible… Dans le même temps, ils frappent, menacent de viol, volent deux ordinateurs, un téléphone et un portefeuille. Ils ont aussi méthodiquement détruit les autres téléphones qu’ils ont pu trouver. Read More

Paris (Xe): ouverture d’un local rue Jean et Marie Moinon et arrestation de cinq personnes

Dans le cadre du camp Climat qui s’est tenu autour de la place Sainte-Marthe, dans le Xe arrondissement de Paris, les 26 et 27 septembre 2020, un local squatté a été ouvert et rendu public dimanche, rue Jean et Marie Moinon, « pour s’organiser contre la gentrification du quartier. Vous êtes les bienvenu.e.s pour participer à la vie du lieu ou prendre le petit déjeuner ! »


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Calais: la pression ne retombe pas

Samedi 26 septembre 2020, plus de 400 personnes marchent sous la pluie pour la liberté et la dignité humaine

Des calaisien.n.es, militants, bénévoles associatifs et personnes exilées se retrouvent sous une pluie battante pour partir en cortège de protestation depuis le campement qui jouxte l’hôpital de Calais. Malgré le vent et la pluie, les exilé.e.s se joignent au défilé en dansant au son des tambours, menant la marche et paradant avec joie et détermination sous la pluie.

A l’arrivée Place de Norvège, quelques prises de paroles de soutiens et d’exilés alternent avec de la musique et des improvisation hip-hop en toutes langues. En dépit du froid, c’est un moment d’euphorie et d’unité entre des personnes qui n’ont pas l’occasion de se côtoyer en ville autrement.
Au micro, des exilés témoignent de leur fatigue et de leur exaspération face au harcèlement quotidien de la police qui expulse, détruit les tentes et confisque leurs matériels, appellent à être traités comme des êtres humains et non comme des animaux. Read More