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Section Sixteen #5 : Faustine

Concert de Cage The Elephant, le 24 février 2020 / Photo : Faustine
Section16
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Elles / ils sont des filles de, fils de – ou peut-être des cousines ou des cousins, des nièces, des neveux. Toute la journée, toute la semaine, ils subissent la musique forcément cool qu’écoutent leurs parents ou les membres de leur famille avant que ces derniers n’écrivent quelques lignes ou des tartines pour Section 26 – voire d’autres sites du même acabit. Alors, ces ados et pré-ados sont-ils déjà condamnés à écouter ce qu’on leur impose au presque quotidien ? Pas forcément, la preuve par 16, comme en témoigne la cinquième mixtape de cette série, concoctée par Faustine.

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Ian Skelly, Drifter’s Skyline (Silver Songs) / Paul Molloy, The Fifth Dandelion (Spring Healed)

Ian Skelly Paul Molloy

Comme toujours, dans ces cas-là, on commence par parler d’albums solo. « C’est pas faux », comme dirait l’autre, histoire de laisser entendre que l’on a, justement, rien compris d’essentiel. Plus que jamais, l’expression apparaît comme une commodité de langage qui ne restitue rien d’exact, ni de vraiment fidèle au contenu des deux œuvres ou à l’intention manifeste qui les anime. Deux membres émérites de The Coral ont, certes, publié coup sur coup deux albums estivaux signés de leurs noms propres. Pourtant, à les écouter, il semble difficile d’y entendre les velléités de ruptures et d’émancipation communément associées à ces prises d’autonomie discographique. Continuer “Ian Skelly, Drifter’s Skyline (Silver Songs) / Paul Molloy, The Fifth Dandelion (Spring Healed)”

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Clip : Solaris Great Confusion, Traffic Jam (Mediapop Records)

Solaris Great Confusion
Solaris Great Confusion / Photo : Christophe Urbain

En excellente compagnie – Elise Humbert au violoncelle, Yves Béraud à l’accordéon, Aurel Troesch aux guitares, Jérôme Spieldenner à la batterie, Foes Von Ameisedorf à la basse et Jacques Speyser aux chœurs – Stephan Nieser alias Solaris Great Confusion s’apprête à publier un deuxième album de folk élégant et plein de nuances acoustiques subtiles, Untried Ways. Comme en témoigne ce deuxième extrait, où les contrepoints du violoncelle, les arpèges des guitares et les bruissements des balais s’accordent parfaitement à la trame rêveuse de la mélodie, c’est encore une fois à l’Est – le grand, of course – que le soleil finit par se relever.

Untried Ways, le second album de Solaris Great Confusion sortira le 23 octobre chez Mediapop Records.
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Los Shain’s, El Ritmo de los Shain’s (Odeon) / Los Yetis, Los Yetis (Discos Fuentes)

Los Shain's / Los Yetis
Los Shain’s / Los Yetis

El Ritmo de Los Shain’s et Los Yetis, tous les deux sortis en 1966, témoignent de l’émergence du rock en Amérique du Sud et plus précisément ici au Pérou et en Colombie. Les deux disques, des premiers essais, constituent des jalons de l’éclosion du rock dans leurs pays respectifs. Los Shain’s naissent à Lima au Pérou en 1963 influencés initialement par des groupes britanniques comme les Shadows ou les Beatles, tandis que los Yetis démarrent à Medellín, deux ans plus tard. Les deux groupes appartiennent à cette génération née dans le sillon des Beatles. Si Elvis fut un détonateur du rock, les quatre Britanniques se révélèrent en être les missionnaires les plus zélés. À n’en pas douter, le groupe de Liverpool a essaimé les formations beat à travers le monde et notamment dans le monde hispanique. Continuer “Los Shain’s, El Ritmo de los Shain’s (Odeon) / Los Yetis, Los Yetis (Discos Fuentes)”

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Pop Crimes en live chez vous, maintenant.

Pop Crimes
Pop Crimes

Pop Crimes a concocté depuis sa salle de répétition un live d’une quinzaine de minutes, élégamment filmé en noir et blanc, au cadrage soigné. À défaut de pouvoir les voir en chair et en os, cette vidéo nous rappelle au bon souvenir de leur indie-pop nerveuse et exaltée. Les quatre membres du groupe n’ont rien perdu de leur verve pendant le confinement et veulent toujours autant en découdre. Nous reconnaîtrons deux titres de leur premier EP paru en cassette en début d’année chez Howlin’ Banana mais aussi des inédits d’excellente facture. Le groupe prépare une tournée en octobre de cinq/six dates et l’album est dans les tuyaux pour 2021. En attendant, savourez cette session live en leur compagnie.

A lire aussi : Sous Surveillance Pop Crimes par Alexandre Gimenez-Fauvety
Tracklist : Goes et Season & Storms sont extraits de l’EP Debut sorti chez Howlin’ Banana et Don’t Look Back et Where Do They Fly? sont à paraître prochainement.
UPDATE : Pop Crimes partagera la scène avec Siz (Sylvain Palis, frère de Thoineau / Th Da Freak) au Supersonic hors les murs le samedi 3 octobre sur la terrasse du Trabendo à Paris.

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The Apartments, In And Out The Light (Talitres)

The ApartmentsComment parler de ce disque sans parler de soi ? Car ce qui fascine, c’est ce qu’il provoque – va provoquer – sur chacun de ses auditeurs : ce sentiment d’avoir, dès les premières notes, l’âme ouverte en deux. Tout ce que l’on vous racontera sur ce disque, tout ce que vous lirez, ne sera qu’une suite d’expériences personnelles racontées avec plus ou moins de pudeur. Des mots aux mélodies, des instruments aux voix – car il y a la voix de Peter Milton Walsh et celle de Natacha Penot, ici voix-fantôme – , tout ici sert le sujet du disque : l’amour perdu, celui qui, cousu dans les entrailles, dicte votre vie.

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Le club du samedi soir #17 : Who Says Girls Can’t Drum ? (partie 2)

Moe Tucker / Velvet Underground
Moe Tucker / Velvet Underground
Patty Schemel / Hole
Patty Schemel / Hole

En réalisant cette compilation, j’ai découvert que Patty Schemel de Hole avait écrit – chose rare parmi les batteurs – un livre autobiographique, Hit So Hard, qui a même inspiré un documentaire du même nom réalisé par P. David Ebersole, visible sur Dailymotion. On y apprend notamment qu’à l’époque de l’enregistrement de Celebrity Skin de Hole, le producteur Micheal Beinhorn – connu pour être la bête noire des batteurs – était parvenu à persuader le reste du groupe de faire remplacer Patti par un requin de studio, sous le prétexte que ses prises n’étaient pas assez parfaites à son goût. Cet événement humiliant a entraîné son départ du groupe et a par la suite contribué à précipiter son interminable descente aux enfers dans l’héroïne et le crack. Pourtant, quand on réécoute un disque comme Live Through This, et notamment des titres comme Violet ou Gutless, on s’étonne qu’une batteuse à la fois puissante, précise et techniquement impeccable ait pu être remplacée en studio sans que le groupe ne s’y soit opposé.

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Martin Phillipps : “J’ai été un des derniers à pouvoir vivre mon rêve”

Réédition de deux chefs d’oeuvre de The Chills. Le seul membre original a avoir survécu aux 15 line-ups du groupe en parle.

Martin Phillipps
Martin Phillipps

L’ascension, bientôt suivie de la chute. Le succès, dont on s’approche au plus près et qui corrompt. Le mythe d’Icare recyclé dans l’univers impitoyable de l’industrie culturelle. La structure de ce récit est bien connue. Elle imprègne très largement la construction dramatique de The Chills : The Triumph And Tragedy Of Martin Phillips (2019) ce documentaire souvent bouleversant, réalisé par Julia Parnell et Rob Curry et qui retrace pas à pas l’anti-carrière et les drames plus intimes de Martin Phillipps, songwriter néo-zélandais fragile et génial, qui conduit tant bien que mal depuis près de trois décennies le destin fluctuant d’un groupe au sein duquel se sont succedés plus d’une vingtaine de membres. Les narrateurs s’attachent notamment à situer le point de bascule le plus décisif au tout début des années 1990. Tout pile entre deux albums presque jumeaux, et simultanément réédités en vinyle par Fire Records sans aucun inédit pour fausser les impressions d’origine. Submarine Bells (1990) et Soft Bomb (1992).  Continuer “Martin Phillipps : “J’ai été un des derniers à pouvoir vivre mon rêve””