Retraites

À coups de « 49-3 » le gouvernement a fait adopter le 4 mars 2020, en première lecture, la loi de réforme des retraites. Le 16 mars, la crise sanitaire obligeait Macron à « suspendre toutes les réformes à commencer par la réforme des retraites ».

Édouard Philippe avait accepté la proposition CFDT d’ouvrir une conférence de financement et de retirer du projet de loi l’âge pivot, à condition que « les partenaires sociaux s’accordent sur d’autres modalités de financement afin d’équilibrer le régime de retraite universel ».
Après des jours de silence et de passivité, Macron a fini par prendre la parole. Le danger est réel de milliers de morts, d’une totale saturation des hôpitaux, et d’une crise économique terrible pour les classes populaires.
Pour les gels hydro-alcooliques, la désinfection des espaces de travail et le minimum de protection face au coronavirus pour des salariéEs particulièrement exposés, la direction de la RATP semble particulièrement absente.
Après le 49.3, le gouvernement a concocté un texte de loi présenté comme provisoire en fonction des résultats de la conférence de financement. Il croit avoir toutes les cartes en main, à moins que le mouvement social n’y mette bon ordre.
Lundi 9 mars, les cours du pétrole ont chuté de 25%, tandis qu’en deux semaines, les cours du CAC 40 ont chuté de 15%. Les analystes économiques anticipent un arrêt de la croissance, voire une récession.
Deux étudiantEs sont en garde à vue suite à une action à l'université de Paris Dauphine contre la casse de l'ESR et la réforme LPPR : les étudiantEs organisaient le blocage de l'université, suite à leur assemblée générale de mobilisation.
Alors que Macron a décidé de faire adopter aux forceps du 49-3 la loi sur les retraites, à cette étape, le mouvement d’opposition à la contre-réforme des retraites du gouvernement Macron-Philippe n’a pas atteint son objectif de retrait du projet.
La question de l’extension de la grève et en particulier au secteur privé, a été au centre des préoccupations de nombreux/euses militantEs dans ce mouvement des retraites. Tout le monde à bien senti un frémissement mais qui ne s’est, pour l’instant, pas concrétisé.
La jeunesse souffre de la dégradation des conditions de travail et de subsistance. Par l’affaissement du droit du travail – la moitié d’entre eux ont un emploi en parallèle de leurs études – par la casse du système de santé, des retraites et par l’ensemble des réformes néolibérales.

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