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jeudi 30 août 2018

Achats Récents #18 disco/soul/funk

Suite des achats barcelonais avec une spéciale disco/soul/funk. J'ai essayé, avec les disques choisis, de tracer en filigrane l'évolution de la musique soul entre le milieu des 70s jusqu'au début des années 80. Ces achats sont assez représentatifs de mes obsessions du moment, en particulier pour le R&B du début des 80s qui fusionne les rythmes disco à l'instrumentation P-funk (ou quelque chose approchant...). Je m'étais déjà intéressé à la question mais d'une manière peut être un peu superficiel, en tout cas j'ai eu envie de m'y replonger cet été et ce fut l'occasion de découvrir énormément de disques voir de producteurs. Vous pouvez aussi checker ma playlist pour Section 26 dans un registre moins dansant et plus luxuriant...


First Choice est un girl group de Philadelphie. Nous avions évoqué ici le groupe il y a fort longtemps (plus de onze ans !). Smarty Pants est un excellent single de 1973 produit par Stan Watson, pièce importante du puzzle Philly Soul en tant que co-créateur du second grand label de la ville (après Philadelphia International Records): Philly Groove. Si ce disque est sorti sur Bell (qui distribuait le label), le rooster comprenait notamment First Choice ou les Delfonics. En regardant les crédits d'écriture, nous pouvons constater la présence d'une autre figure clef du son philly en la personne du guitariste Norman Harris. Ce dernier fut un des membres d'origine de MFSB, le backing band de la plupart des disques de Philly. Comme l'arrangeur/vibraphoniste Vince Montana Jr. (et le groupe First Choice suivra aussi cette migration de label) , Norman Harris fera parti de l'aventure Salsoul et de son orchestre. En creux se dessine l'évolution de la musique soul des 70s. Alors que Philadelphie a créé le son disco en substance (il suffit d'écouter Love Train) notamment grâce à la fabuleuse assise rythmique constituée par Earl Young (batteur) et Ronnie Baker (basse), Salsoul s'impose comme un label majeur du genre grâce aux transfuges de Philly. Smarty Pants est en tout cas un parfait exemple du son de Philadelphie: production soyeuse, mélodies élégantes, rythmique binaire parfaite pour danser. De la pure dentelle capable d'associer l'efficacité d'une bonne chanson pop à des arrangements exigeants.



Nous sommes 4 ans plus tard en 1977 en pleine fièvre disco. The Emotions est un autre girls group mais de Chicago, un trio composé autour de la famille Hutchinson. Après avoir publié plusieurs albums pour Stax, le trio est signée par CBS qui envoie le groupe entre les mains de Maurice White et Charles Stepney.  Les deux ont un CV plutôt dingue et sont des noms que vous croiserez souvent si vous vous intéressez aux productions soul de Chicago des années 60-70. Stepney se fait connaître en créant avec Marshall Chess (fils de Léonard, le fondateur de Chess) le groupe Rotary Connection duquel émergera Minnie Ripperton. Il a produit son classique Les Fleur tout comme California Soul de Marlena Shaw... Au milieu des seventies il s'associe à une autre figure de l'ombre de la soul de Chicago: Maurice White. Membre du trio de Ramsey Lewis qui remplace Young & Holt, il fonde par la suite Earth Wind and Fire. Ensemble les deux produisent Flowers pour les Emotions en 1976, le premier succès du groupe depuis 1969. L'année suivante White rempile pour un nouvel album sans Stepney, celui-ci étant malheureusement décédé entre temps. Rejoice explose les compteurs (#1 R&B, #7 Pop aux USA) et devient le plus grand succès du groupe. Cette performance est certainement due à Best of My Love qui s'impose comme un des grands classiques de son époque. Le morceau écrit par White et Al McKay (un autre membre d'EW&F) est tout simplement irrésistible. 



Skyy est un groupe de New York signé sur Salsoul, l'un des labels les plus emblématiques de la vague disco. Skyyzoo publié en 1980 est représentatif de la dance music après la fièvre disco. La disco a littéralement balayé tout sur son passage et créé une percée inédite dans le mainstream pour la musique R&B. Le retour de bâton fut terrible mais permit au boogie d'émerger au début des années 80. Le R&B retrouva ainsi des couleurs en renouant avec ses racines sans renier non plus la disco. Si le beat binaire est conservé, il se fait un peu plus lent et langoureux, les instrumentations perdent en cordes chantilly ce qu'elles gagnent en synthétiseurs. Ce morceau quoi qu'encore très disco a pour lui une orchestration plus aéré, plus marquée dans le bas du spectre (basse très en avant) et moins agressive dans les aigus que la plupart des standards disco. On pense évidemment à Brass Construction ou BT Express: la présence de Randy Muller n'y est pas totalement étrangère puisqu'il co- produit le morceau avec Solomon Roberts Jr. .


Instant Funk est un groupe originaire du New Jersey mais leur histoire corrobore celle de First Choice: après avoir été backing band pour les O Jays (entre autre) et sortis des albums sur Philadelphia International Records, le groupe rejoint Gold Mine (le label de... Norman Harris) puis Salsoul. Ils ne sont pas les seuls: Bunny Sigler qui produit ce disque fut également une figure de la soul de Philadelphie ! Give It To You Baby paru en 1982 est un morceau au groove implacable. Sans être une évolution majeure par rapport à Skyy, on notera la présence plus marquée de synthétiseurs.


Finissons cette session par un autre disque de 1982: Dance Floor de Zapp, groupe de l'Ohio. Zapp c'est génial, Roger Troutman est un génie de la Talk Box (ce que l'on prend souvent pour de l'autotune ou du vocoder). Les deux premiers albums sont des classiques. Dance Floor est d'ailleurs le single majeur du second album et sans atteindre la perfection de More Bounce To The Ounce il s'en rapproche sérieusement. Il est assez intéressant de comparer ce disque à celui d'Instant Funk. Si Instant Funk venait d'un background plus soul/disco, Zapp a un son nettement plus funk. Le tempo est plus lent et lourd, l'instrumentation encore plus synthétique. La filiation la plus évitent me semble ici être le P-Funk de Parliament (Clinton et Bootsy ont d'ailleurs produit le premier album de Zapp), son qu'il prolonge dans une perspective encore plus épuré et synthétique.


samedi 11 juin 2016

Quartz: à l'heure de la disco cosmique

L'autre jour, j'étais chez mon vendeur préféré aux puces, je regardais machinalement le bac soul/funk/disco et mes yeux se sont posés sur cet album de Quartz. La pochette a tout de suite captivé mon imaginaire, une pointe de science fiction, l'arrière plan solaire contrebalancé par la froideur et la géométrie du quartz: je savais avant même d'écouter la moindre note qu'il s'agirait de disco cosmique française ! Les enfants au milieu de colossaux cristaux évoquent très certainement l'un des succès de l'année 1978, également la date de publication de ce premier album, Superman et plus particulièrement la planète d'origine de Clark Kent: Krypton (trailer).

Quartz semble être en particulier l'alias de Saint-Preux, un compositeur d'inspiration classique ayant eu un énorme à la fin des années 60 avec "Concerto pour une voix" (pour les curieux: wikipedia et youtube). La plupart des morceaux de l'album sont également co-signés par Max Gazzola, peut-être un peu plus expérimenté en matière de disco puisqu'il a écrit pour The Ritchie Family (discogs). Notons aussi la participation de Patrick Langlade, probablement le frère de Saint-Preux... Un des morceaux de Quartz est une réadaptation d'un thème du second mouvement de Symphonie pour la Pologne (information trouvée ici) du compositeur contemporain. Le projet sort deux albums en 1978 et 1979, soit en plein dans la vague Space, Space Art ou Moon Birds.
Un morceau a particulièrement retenu mon attention "Chaos", après quelques écoutes de l'ensemble du LP c'est de loin le morceau que je préfère... Les autres ont un peu trop subit à mon goût les épreuves du temps et ont quelques traits qui me les rendent moins attachants (des voix redoutablement eurodisco etc.). Pourtant, à l'époque, "Chaos" ne fut pas publié en maxi et "Beyond the Clouds" eut ainsi les faveurs des djs de Détroit (la preuve), ceux-là même qui par leurs audacieux mélanges contribuèrent quelques années plus tard à influencer inconsciemment l'esprit des kids du Belleville Three...La Techno des origines a en effet plus que quelques instruments en commun avec beaucoup de musique électronique européenne de la fin des années 70: une forte appétence pour le futur. "Chaos" fut en revanche choisi par les compilateurs de Cosmic Machine en 2013, je les rejoins totalement dans ce choix: le morceau a une modernité unique. Réduit à l'essentiel à travers une basse mécanique et synthétique, une rythmique discoïde puissante, quelques traits mélodiques et enfin cette sublime section de string machines, "Chaos" est d'une redoutable élégance: il fait beaucoup avec peu... À cinq euros, le LP est bien sûr reparti chez moi !

vendredi 3 juin 2016

Trans Volta: ordisconateur

Aujourd'hui une sympathique obscurité de la fin des années 70 ramené de Lyon "Disco Computer" de Trans Volta. Derrière cet anonyme pseudonyme se cache Dan Lacksman. L'intéressé est un des trois membres fondateurs de l'excellent groupe de pop synthétique Telex. Je ne sais pas si ce disque est postérieur ou antérieur à la création de la formation (1978 pour les deux) néanmoins il ne s'agit pas de la première trace discographique de l'intéressé. Loin de là !

En 1978, Lacksman a déjà une dizaine d'année d'expérience dans les studios et enregistré plusieurs disques dont certains ayant eu du succès (biographie). Il s'achète en effet un synthétiseur en 1970 et enregistre comme beaucoup de pionniers de la musique électronique des hits novelty avec l'instrument comme "Flamenco Moog" (youtube). Sur l'album figure bien entendu une reprise de "Pop Corn", passage obligé de l'époque auquel n'a pas non plus échappé Jean Michel Jarre (on y reviendra) ! À la fin des 70s il enregistre donc en compagnie de Douglas Lucas (au CV chargé: le JJ Band de Jess & James, les Chakakas...) ce deux titres (variantes de la même chanson) dans une mouvance à mi-chemin entre Kraftwerk (le vocoder, la thématique futuriste) et Moroder (la rythmique puissante et dansante), une excellente surprise qui devrait combler d'aise les fans de Telex (ceci dit je pense que la majorité d'entre eux connaissent déjà le morceau!).

vendredi 29 avril 2016

Can: pédale dans la chouchoucroute

L'histoire est bien connue: dans les années 70 l'axe Cologne - Düsseldorf définit le Krautrock dessinant ainsi (en partie) les contours des années 80 (post-punk, synth-pop etc.). Neu!, Kraftwerk ou Can sont autant de sésames pour ouvrir le cœur des amateurs éclairés (voir un peu chiants): un subtile équilibre entre folie expérimental et puissance d'un rock primal et urgent. Pourtant, Can aurait pu se faire radier de cette confrérie en commettant l'irréparable: du disco !

"I want more", le single de la disco(rde) paraît en 1976. Can est alors un groupe accompli mais sur le déclin, en effet la formation a atteinte son zénith artistique au début de la décennie avec la triplette  "Tago Mago" (1971) "Ege Bamyasi"  (1972) et "Future Days" (1973). Ces trois albums sont réalisés par le line-up classique du groupe: le japonais Damo Suzuki au chant (il apparaît déjà partiellement sur Soundtracks) avec le bassiste d'origine polonaise Holger Czukay, Irmin Schmidt  aux claviers, Michael Karoli à guitare et enfin le fantastique Jaki Liebezeit à batterie. Si l'intérêt des albums suivants (après le départ de Damo donc) fait débat "I want more" provoque de véritables dissensions dans le cortège des fans du groupe. Un groupe expérimental et brillant peut-il faire de la disco aussi simple et accrocheuse ? Chacun se fera son opinion, pour ma part j'adore "I want More" qui combine les traits les plus évidents du genre (une rythmique binaire, une basse rebondissante) en y amenant malgré tout un petit truc frais et étrange. C'est un SUPER single (et le plus gros succès commercial du groupe ironiquement) et une des meilleures tentatives disco par un groupe rock avec "Last Train to London" de ELO (blog) dans un registre très différent...

vendredi 19 février 2016

Space: l'espace d'un instant

La French Touch des années 90 fut à bien y regarder une nouvelle vague de musique électronique façonnée en France. En effet, une vingtaine d'années plus tôt, la France découvrait le synthétiseur aux rythmes (plus ou moins) effrénés de Jean Michel Jarre, Space Art (à ne pas confondre avec), Space... Bien sûr les vrais savent l'importance d'Heldon, Richard Pinhas, Vidéo-Aventures et quelques autres mais ces derniers n'eurent pas le même succès populaire, ils ne marquèrent donc pas autant l'imaginaire collectif bien que leur rôle en terme d'expérimentation puisse s'assimiler à celui qu'eut le Velvet pour les punks: des gens qui donnent envie à d'autres gens de faire à leur tour de la musique.

L'électronique est un genre qui en France semble avoir été très tôt associé à la notion de futur, je ne sais pas si c'est autant généralisable ailleurs (ce n'est pas tellement le cas en Allemagne par exemple)... Space représenterait ainsi une vision optimiste naïve voir un brin kitsch de l'avenir quand Pinhas en serait une face plus sombre et déglinguée abreuvée à la Science Fiction "New Wave" de Norman Spinrad ou Michel Jeury. En tenues de cosmonautes anonymes (un look proche des Rockets) Didier Marouani (aka Ecama) et les autres membres de Space connaissent un énorme succès international avec leur single "Magic Fly" et l'album du même titre. Je ne goûte pas tous les morceaux, c'est souvent un brin trop "disco cheesy sexy" pour mes oreilles d'esthète snob mais certains morceaux un charme suranné et gardent une partie de leur aura notamment "Magic Fly", odyssée disco cosmique avec une ligne de basse morodoresque et des nappes plongées dans des tourbillons de phasers... L'espace d'un instant et pour le prix d'un café plongez dans le cosmos de votre enfance. Un programme peut-être déjà proposé par Rekal Inc !


mercredi 4 juillet 2012

Paradis - Hémisphère (2012)



Comme vous le savez depuis le temps, nous sommes de très fervent de la pop française et de la pop en français, par pop, nous y entendons une acceptation simple, musique populaire, une musique accessible peut-elle être exigeante en même temps, la réponse est oui évidemment et nos colonnes le démontrent chaque semaine. Il semblerait que depuis quelques temps, le français redevienne l'idiome de prédilection des popeux hexagonaux (Aline, Pendentif, La Femme, Granville, Cracbooms, Spadassins et autres Guillotines ne diront pas le contraire) et c'est une excellente nouvelle. Dans la série, je veux l'enfant disco / synth-pop. Cet enfant c'est PARADIS.

Sorti en mai sur le label de Tim Sweeney (Beats In Space, un mec proche de la bande New Yorkaise de DFA), c'est le deuxième single du groupe, je l'ai découvert grâce au clip de Jem'ennuie. Mais parlons d'abord d'Hémisphère. C'est une superbe chanson, mélancolique et élégamment écrite, très accrocheuse malgré 7 minutes 13 (il est rarissime que nous parlions de morceaux aussi long ici). Paradis me rappelle beaucoup ces groupes réconciliant pop, influences disco et musique électronique de la première moitié des années 2000 : Metro Area, Lacquer, Swayzak (souvenez vous Another Way) ou même Chromatics. La plus grosse différence c'est que personne ou presque à l'époque ne l'avait fait en Français, en tout cas pas aussi bien. Avec sa production simple mais millimétrée, ses boucles de claviers électriques, sa basse rebondie, c'est un morceau idéal pour danser timidement en début de soirée, le vague à l'âme mais les fesses chahutées. J'accroche un peu moins à Je m'ennuie, pourtant la recette n'est pas trop différente, la production est même sûrement plus ambitieuse, il me semble que ça tient à un gimmick moins catchy à l'hypnotisme qui ne prend pas trop, mais encore faudrait-il que je teste ça sur un dancefloor, peut-être est ce que je changerai d'avis. Elle n'en demeure pas moins une très bonne chanson. Mais, avec une telle face A, difficile de rivaliser.

Je recommande également chaudement le premier single Parfait Tirage / La Ballade de Jim, si la face A est un vrai morceau de club, très disco, la reprise d'Alain Souchon en Face B est absolument formidable, qui eu cru qu'on pourrait donner une telle relecture à Souchon ? Ce n'est pas une histoire d'eden mais ce Paradis a du cœur, toucher l'âme et faire danser, voilà quelque chose qui nous parle.

Vous pouvez trouver le vinyle sur : Nuloop / Rvng / Phonica / et dans plein d'autres boutiques en ligne
Et une fois n'est pas coutume, nous mettons en ligne le clip, à l'image de ce single, très réussi !



dimanche 14 février 2010

Electric Light Orchestra - last train to London (1979)

OK là j'y vais fort sur ELO! Donc voici une des tentatives disco de Jeff Lynne (il y a aussi "evil woman" qui déboite), et je trouve ça très bon! Bien meilleur en tout cas que la plupart des crossover rock-pop mainstream / disco! On y décèle toujours les mélodies pop et les notes de classiques chères à ELO mais le tout est proposé dans un enrobage disco des plus saillants. La mariée a belle allure quand elle est habillée par ELO pour aller danser en discothèque.

OK, here is another ELO tune, this time, it's Jeff Lynne alone, and it's disco! Cooler than expected (usually mainstream rock-disco sucks) It's a very nice tune to dance.

Electric Light Orchestra - last train to London


lundi 8 juin 2009

Disco Discovery 2002 : MRI & Luomo


Alors que certains de nos amis rigolos poppeux toujours au fait de l'actualité se sont bien rendus compte qu'une trame de fond disco extatique s'élevait l'année dernière (Aeroplane, Prince Language, Todd Terje et compagnie) et continue à relarguer ses molécules aujourd'hui (The Golden Filter, Discodeine, Chateau Marmont...). Il serait un tort de mettre au placard le revival du tournant du millénaire qui avait fait éclore quelques talents New Yorkais fulgurants : Metro Aera et LCD Soundsystem (Beat Connection extended version est toujours particulièrement conseillée) sans oublier les funksters britons de Chicken Lips. Mais quel aurait été ces deux fusées sans la puissance de la base, notamment implantée chez nos amis du Nord et de l'Est, j'ai donc voulu rendre hommage à deux morceaux quasi-oublié en ce monde proliférants d'audioblog jeunistes et rompus à la chasse à la nouveauté sur the hype machine... Tout les deux sortis en 2002, (et oui déjà 7 ans !) ces deux morceaux marquaient de fer blanc la pas-si-terrible-que-ça compilation Digital Disco sorti sur Force Tracks la même année et qui avait bénificié d'un excellent accueil à l'époque dans la presse spécialisée (Trax notamment). Incontestablement deux sublimes morceaux, qui mériteraient bien de figurer dans les playlists de pas mal de dj néo-disco peu compétents !

MRI - Disco Discovery
Luomo - The Present Lover

As most of you may know, 2008 was a big disco year. Headed by people like Aeroplane, Todd Terje, Lindstrom or Prince Language, the revival is still keeping strong today. But in time when there weren't audioblog, almost no p2p and definitly not Hype Machine. Disco was already strong, everyone remembers with some nostalgie the big hits like Miura or Beat Connection with labels like Environ, DFA and people like Metro Aera, LCD Soundsytem or Chicken Lips leading the game. But they couldn't be a so important wave without the base, where you could find some incredible soon to be forgotten gems such as this two incredible song, taking from the not-so-good Force Tracks comp' Digital Disco. They have to be known and re-evaluate because with the nowadays wave, some 7 years old song, even if they sound still very modern are totally underrated. Enjoy them.

MRI - Disco Discovery
Luomo - The Present Lover

lundi 15 décembre 2008

Déjà vu #01 : Siouxsie And The Banshees & Calvin Harris


Inaugurons, une nouvelle rubrique, n’avez vous jamais eu cette impression de déjà vu ? Pas surprenant me direz vous, toute personne qui connaît un peu la musique sait que les gammes ne sont pas infinies, et par conséquent même si les possibilités sont incroyablement nombreuses, elles restent limitées. Pourtant, parfois les ressemblances sont plus qu’une petite série d’accords qui se suivent dans le même ordre.
Depuis 2007, si vous êtes passez à côté du Acceptable in The 80s de l’anglais Calvin Harris vous devez vivre dans un monde parallèle. Au début à chaque fois que j’entendais ce morceau, je me disais, basé sur un vieux souvenir, « oh cool c’est la sympathique reprise de Happy House de Siouxsie et ses Banshees par le groupe français Ginger Ale », et je me mettais à chanter les paroles, sauf que non je tombais à côté à chaque fois, et la débarquait la voix du Calvin Harris. Déception… Je ne déteste pas ce que fait le garçon, mais non, cette chanson me fait vraiment trop penser à Happy House qui est vraiment une sublime chanson, pas juste une ritournelle sympa pour shaker son popotin un soir de bamboula au Truskel… Je préfère crier au scandale, plagiat vous dis-je… non peut être pas, mais une impression de déjà-vu, c’est certain !

Ecouter Happy House de Siouxsie and The Banshees
Ecouter Happy House repris par Ginger Ale
Ecouter Acceptable In The 80s de Calvin Harris



Let’s begin a brand new topic, do you know the Deja vu feel ? I guess so. In music, it’s not so surprising, everyone who try to make some music knows that the chords are not infinite and chords sequence neither. So even, the possibilities are huge, similiraties are not so rare and possible ! But sometimes, it’s more than a common sequence of chords, and it makes you feel that deja vu and it probably won’t come from a dream !
Since 2007, If you didn’t notice Acceptable In The 80s by the english post-disco popster Calvin Harris, you should live in a parallel universe. Each time I heard this song, I was thinking to an old souvenir of a cheap-but-not-bad cover made by the french band Ginger Ale of the marvellous Siouxsie and The BansheesHappy House. But, no, disappointing. I don't hate Calvin Harris, but there are miles between the beautiful Siouxsie post-punk song and the bar-friendly-booty-shaking disco anthem of the english producer. So, let’s kill him for cut copy. Or Not. But this is for me definitly a deja vu feeling.

Listen to Happy House by Siouxsie and The Banshees
Listen to Happy House covered by Ginger Ale
Listen to Acceptable In The 80s by Calvin Harris

samedi 22 novembre 2008

the Brooklyn Bronx and Queens Band - starlette (1981)

The BB&Q Band est une des formations de la galaxie Petrus-Malavasi au coté de Change ou High Fashion. Jacques Fred Petrus est un homme d'affaire avisé, il s'associe avec Maura Malavasi un pianiste / arrangeur particulièrement doué, les deux italiens ont comme ambition de s'attaquer aux EU, et ils vont y parvenir avec leur projet Change, puis dans la foulée BB&Q Band, en 1981 avec un premier album porté par le tube "on the beat". Le son des deux italiens, est très inspiré de Chic, une production sublime comme en témoigne l'excellent starlette, ça démarre sur une petite séquence d'accord qui directement le ton, les percus arrivent et enfin une grosse rythmique porté par une basse et une guitare digne de Bernard Edwards et Nile Rodgers.

écouter starlette

jeudi 1 mai 2008

Barrabas - woman (1972)

Après avoir été le batteur et le leader de los Brincos Fernando Arbex fonde le groupe Barrabas. La formation fusionne soul, musique latine, rock ou pop, dans un esprit proche des premiers Santana en néanmoins plus dansant et moins rock. En 1972 sort le premier album du groupe Wild Safari, l'un des morceaux, Woman devient un tube surprise aux États Unis , il est entre autre très apprécié par des Djs comme David Mancuso du Loft qui le joue au milieu de titres comme Love Train des O Jays ou Soul Makossa de Manu Di Bango. Par la suite Fernando Arbex quittera le line-up du groupe pour se concentrer sur la production et la composition (toujours pour Barrabas), il est clair que si aujourd'hui le groupe est peu connu en France, il reste une des formations espagnoles à avoir eu le plus de succès à l'étranger et une vrai reconnaissance internationale en apportant sa "petite pierre" à la création de la musique Disco.

Fernando Arbex was the leader of the beat combo los Brincos, after the split, he was in several bands before doing his own group: Barrabas. The band was fusionning elements of soul, funk, pop, rock with a latin feeling, in 1972 they released their fist LP "Wild Safari", Woman became a surprise hit for the group in the USA, it was supported by djs like David Mancuso from the Loft, wich included the track in his playlist with others cuts like "soul makossa" by Manu Di Bango or "love train" by the O jays. If now few people outside of spanish and dance music addicts remembers Barrabas , it was at that time one of the most successful act to coming from Spain.

écouter / listen to woman

mardi 25 mars 2008

Titanic - sultana (1971)

A l'écoute de Sultana , on pourrait croire que l'on a à faire à un groupe de chicanos de Californie pote de Santana ou War... ça balance comme il faut, avec cette avalanche de percussions, une ligne de basse qui tourne bien, et un orgue hammond qui vient se poser comme une fleur et nous scotche sur la piste...et pourtant...Titanic ne sont pas américain, ils sont européens, et pas du coin le plus funky qui soit...de Norvège! Il faut dire que le groupe officie généralement dans un registre plus rock voir hard-rock, Sultana est une petite entorse à la règle (et un hommage à Santana) qui leur porta chance puisque le morceau - au départ une face b - fut sûrement le plus gros tube du groupe!

Sultana sounds like it have been done by some chicanos near from LA or Frisco in the early 70s, close friends of War o Santana...A simple 2-note bass , a lot of percussions and this fine hammond makes of that tune a sure floorfiller. Funnily Titanic, are not american, they are no even from a hot country, but from the not-so-funky Norway! To be honest, Sultana isn't so representative of the Titanic style wich was rooted into rock / hard-rock territories, but this fine and recreative tune (named after Santana) was one of the bigger hits of that band!

écouter / listen to sultana

jeudi 8 novembre 2007

One-Two - O-Hot Brain (Filthy Dukes Society Remix) (2007)


One-Two c'est l'un des duo les plus excitants de la scène musicale parisienne, Frédéric et Séverin font une musique amusante, dansante et pleine d'entrain. Un vrai plaisir sur scène, ils sont aussi capables d'enregistrer quelques tueries incroyables, notamment leur fameux Oh Yeah, All Right. Mais ici, c'est à un autre de leur morceau qu'on s'intéresse, O-Hot Brain, dernier single en date, dans sa version remixée par les DJs branchouilles de Londres Filthy Dukes. Leur relecture est juste magnifique, ils ont transformé ce morceau d'electro pop rock sautillant en une pure beauté d'electro disco avec de superbe nappes, un truc à la fois sexy et planant. Le genre de truc qui ferait une concurrence redoutable à Metro Area... Attention Morgan, Filthy Dukes arrivent!

écouter O-Hot Brain (Filthy Dukes Remix)

One-Two is one of the most exciting band in Paris. Frédéric and Séverin are making a really funny music, which sounds great on the dancefloor. They also released some great tunes such as Oh Yeah, All Right! But, it's O-Hot Brain we want to talk about, the Filthy Dukes' remix. This hipster DJs from London has done a great remixwhich is sounding like metro areo electro disco, the pads are just beautiful. Be careful Morgan, Filthy Dukes are comming!

Listen to O-Hot Brain (Filthy Dukes Remix)

vendredi 28 septembre 2007

The Braxtons - The Boss (Reprise Mix) (1996)


L'original de The Boss est un morceau de Diana Ross écrit et produit par Nickolas Ashford et Valerie Simpson. En 96, les Braxtons, soit à ce moment Tina, Tamar et Towanda Braxton sont un groupe de RnB / New Jack signé sur Atlantic, elles ont sorties assez peu de disque, mais la version Garage House des MAW de The Boss est un classique. Mais ici c'est du Reprise Mix de Frankie Feliciano que je veux vous faire découvrir. C'est un superbe morceau pour commencer un mix, l'intro est longue et jouissive avec ses violons Disco et un très bon piano rhodes. Et quand ça part c'est juste la grande classe, un gros pied, un rythmique hyper dansante et une superbe ligne de basse soutenu par les choeurs des Braxtons.
Voici un superbe moment de garage, comme on l'aime, sexy, soulful et en même temps furieusement dansant!

écouter The Boss (Reprise Mix)

The original song was by Diana Ross, written & produced by Nickolas Ashford & Valerie Simpson in 1979. In '96, The Braxtons (Tina, Tamar & Towanda... Toni was into his own solo carrier for 5 years) is a RnB / New Jack band signed on Atlantic. They released just a few singles but the Garage House version of The Boss by the Masters At Work is a classic! But here, I want to talk you about the Reprise Mix made by an other NY House master, Frankie Feliciano. This is mix is just great to begin a set because the intro is just so long but great! I love the Disco violins and Rhodes riff. And when the beat goes on... ah ah, no comment. It's how we like Garage House, sexy, soulful and dancefloor.

Listen to The Boss (Reprise Mix)

vendredi 21 septembre 2007

Brass Construction - movin' (edit) (1975)

Brass Construction est un groupe américain fondé autour de Randy Muller (également créateur du groupe Skyy sur prelude dans les 80's) au début des années 70. En 1975 sort leur premier album éponyme (les suivants se nomment II, III...), porté par le single Movin' (ici dans sa version éditée), il est caractéristique du son Brass Construction, sur une base rythmiques bien balancée et quasi-disco les musiciens distillent un funk nourri d'improvisations autour d'un gimmick vocal répété tout le long du morceau. C'est simple mais fait avec énormément de classe et de talent, bref imparable sur un dancefloor. Le reste de leur premier album (je ne connais pas les autres) est de la même teneur, des titres longs de plus de 8 minutes, mais on ne va pas se plaindre quand le plaisir dure aussi longtemps hein?

écouter movin'

Brass Construction in an american seventies funk band founded by Randy Muller. Around a solid groove and a vocal gimmick (the label asked them to put some vocals so they did it but not in the traditional way as you can suppose), the musicians improvise on varius instruments (including a funky moog), it's simple but really effective. On Movin' (their most known single on their first album released in 1975) you cannot resist a long time to this floorfiller tune.

listen to Movin'

jeudi 30 août 2007

Heatwave - boogie nights (1977)

Heatwave est pour le moins une formation internationale: des américains, un anglais (le futur faiseur de tube Rod Temperton, notamment pour M. Jackson période Thriller!), un tchèque et un espagnol, après avoir joué dans les clubs de Londres le groupe signe un contrat avec le label anglais GTO et en 1977 ils sortent cet immense classique de disco "Boogie nights" un son à la fois dansant et sophistiqué, avec de très belles harmonies vocales, bref si vous pensiez que le disco c'était Boney M ou les Village People voila une bonne occasion de changer d'avis!

Heatwave was founded in Germany by two american brother. They relocated the band in London and teamed with other american people, an english (Rod Temperton latter writter for M. Jackson) a czekoslovakian and a spannish. In 1976 they signed with british label GTO and the next year they released their classic "boogie nights" a true gem for the dancefloor with amazing harmonies.

écouter / listen to boogie nights

mercredi 18 juillet 2007

Harold Melvins and the Blue Notes - don't leave me this way (1975)

Le groupe Harold Melvin and the Blue Notes se forment dans les années 50 mais leur meilleure période aussi bien artistiquement que commercialement se situe dans la première moitiée des 70's. Ils sont alors signés sur le label Philadelphia International dirigé par les producteurs de génie Gamble et Huff, eux avec quelques autres (Thom Bell pour les Spinners, Philly Groove avec les First Choice) font entré la soul d'obédience uptempo (avec Motown en ligne de mire) dans une autre dimension. Alors que du coté de Detroit les artistes prennent le pouvoir (avec succès il faut le dire), à Philadelphie on laisse beaucoup plus de lattitude aux hommes de l'ombre, il en résulte un son unique avec des arrangements de cordes grandioses, une production classieuse à mort digne des meilleures heures du trio Holland-Dozier-Holland, mais réactualisée à la sauce local. En l'espace de quelques années grâce à Philly la soul va se transformer dans une autre musique hédoniste capable d'enflammer les pistes: le disco. Harold Melvin and the Blue Notes et les autres artistes de la maison (O jays en tête avec leur Love Train) sont précisément à cette intersection, pour marquer le coup probablement leur morceaux le plus connu don't leave me this way (repris par Jimmy Sommerville comme d'autres classiques de cette période de Gloria Gaynor ou Sylvester), une chanson qui donne envie de s'abandonner à la danse avec cet immense refrain qui emporte tout sur son passage.

écouter don't leave me this way

The band Harold Melvin and the Blue Notes was founded in the 50's but they successed in the 70's when they were on the Philadelphia International label. Gamble and Huff (and other people like Thom Bell and Philly Groove) took some elements of the 60's Motown sound and made something new with it, this sound was called Philly Soul, it was smooth and so classy and gave birth to the Disco Music latter. Harold Melvin and the Blue Notes was one the best band on the label among the O Jays, and don't leave me this way is their best known tune, with an amazing chorus wich just make you dance like an idiot during hours.

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dimanche 1 juillet 2007

First Choice - love & happiness (1973)

La carrière des First Choice démarre dans la première moitié des 70's. Ce trio féminin est signé sur la label Philly Groove, et signe un premier tube avec "Armed & Extremly dangerous" en 1973 qui avec des morceaux comme love train des O Jays ou Soul Makossa de Manu Di Bango annonce la révolution disco à venir. Sur le même album on trouve un autre classique du groupe le magnifique Love & Happiness (une cover d'Al Green) de la pure soul qui ravira les amateurs du son Philly (Spinners, O Jays, Harold Melvin and the Blue notes) il a d'ailleurs été enregistré dans les studio Sigma Sound comme les meilleures prod du duo Gamble-Huff. Dans la deuxième moitiée de la décennie, le groupe est transféré sur Salsoul, un haut lieu de la musique disco, basé à New York, mais dont la plupart des musiciens et arrangeurs ont fait un petit tour à Philly. Leurs morceaux seront même remixé (réédité serait le terme plus exact) par les dj légendaires Tom Moulton (l'inventeur du maxi 45tours) et Frankie Knuckles (un figure de la House Music c'est même un peu à cause de lui que le terme existe). Pas mal non?

écouter love & happiness