Nous, femmes et personnes queers, féministes, précaires, exilées et marginalisées à plusieurs niveaux, occupons à Strasbourg un bâtiment délaissé depuis plusieurs années. Depuis le 27 février 2020 La Pigeonne est devenue un squat d’habitation et d’organisation en mixité choisie (sans hommes cisgenres*).
En tant que femmes et personnes queers, nous sommes cibles de violences à la fois physiques, sexuelles, économiques, sociales et administratives. Nous subissons davantage la pauvreté et la précarité. Nous revendiquons notre droit inconditionnel à avoir un toit. Nous trouvons aberrant d’être à la rue, de manquer de soins ou de nourriture tandis que les possédants gaspillent et continuent de s’enrichir. La précarité n’a jamais été un choix pour personne. Elle est le résultat d’une volonté politique, organisée et réaffirmée des dominants pour entretenir une classe exploitable. Ni les institutions ni les patrons ne veulent notre autonomie. Au contraire ils participent quotidiennement à notre précarisation.
Dès lors, nos priorités sont de nous mettre à l’abri, de construire des solidarités entre nous, de dénoncer ensemble une société patriarcale et un système économique qui sacrifie les plus vulnérables. Pour une transformation sociale et l’émancipation de toutes les femmes et personnes queers, nous privilégions des initiatives faites par nous et pour nous.
Face à l’incompétence de l’État, la violence de ses institutions, et sa répression policière sexiste, queerphobe et raciste de plus en plus violente et systématique, nous nous organisons. Nous occupons l’espace qu’on nous refuse. Read More
Strasbourg: La Pigeonne, squat féministe et queer
Lyon: procès du squat de Feyzin, appel à soutien
Face aux menaces d’expulsions qui risquent de s’enchaîner dès la fin de la trêve hivernale, organisons la solidarité !
Les squats et autres logements informels font partie des endroits les plus exposés au risques liés à la crise sanitaire. Alors que pendant le confinement, l’Etat et la Métropole n’ont quasiment apporté aucune aide dans ces lieux d’habitation déjà précaires, les procédures d’expulsion repartent de plus belles, et menacent de mettre à la rue plus d’un millier de personnes sur Lyon dès la fin de la trêve hivernale (10 juillet).
Le 16 juin, c’est au tour de l’ancienne école Georges Brassens de Feyzin, appartenant désormais à Total, de passer en procès. Abritant à peu près 70 personnes, l’école, aménagée et rendue vivable, représente aujourd’hui un lieu de vie pour ses habitant.es. Venons donc les soutenir face aux menaces d’expulsion afin d’exiger un logement décent pour tous.tes et de dénoncer les politiques répressives et discriminatoires de ce gouvernement.
Rendez-vous mardi 16 juin à 9h devant le tribunal d’instance de Villeurbanne au 3 Rue Docteur Fleury Pierre Papillon pour un petit-déjeuner de soutien. Read More
Porto Alegre: l’Okupa Pandemia est née!
En période de pandémie mondiale avec un virus qui se propage, un foyer de résistance apparaît à l’extrême sud de Porto Alegre : l’Okupa Pandemia. Nous occupons un snack-bar, abandonné depuis 2007 (à notre connaissance), sur les rives de la Guaíba, à Lami.
Poussés par le besoin immédiat de logement et le désir de confronter le système qui intensifie de plus en plus son contrôle et sa répression de manière subtile, nous avons décidé de nous bouger même avec peu de personnes disposées à vivre dans ce lieu… Conscient-es des difficultés que cela implique, nous avons compté sur le soutien de quelques personnes depuis l’occupation, mais qui ne peuvent être physiquement présentes tout le temps.
L’arrivée sur le site (le dimanche 25 mai 2020) s’est faite dans le calme, compte tenu des conditions d’accès facile et sans obstacle. Il n’y avait pas de barrière, pas de chaîne, pas de serrure, etc!
Après presque trois jours de désintérêt apparent, le propriétaire est apparu accompagné d’un homme de main se faisant passer pour un sergent (mercredi 27) … Le premier contact a donné l’impression qu’ils étaient des acheteurs et qu’ils négociaient déjà la propriété, donnant un ultimatum pour partir. Cependant, nous sommes restés.
Puis ils sont revenus dans leurs véritables rôles, essayant de nous intimider et de nous menacer et, vu le refus de partir, appelant l’appareil répressif de l’État. Les flics sont arrivés, avec du sang dans les yeux et le désir typique de briser quelque chose ou quelqu’un. Grâce à l’intervention de deux voisins, nous avons réussi à éviter le bâton et nous avons reçu un délai d’une semaine pour partir. Le premier match a été gagné, nous avons continué à squatter. Read More
Lyon: expulsion du squat rue de Bourgogne à Vaise
Expulsion illégale, le capital au détriment du social
Lundi 8 juin 2020, un bâtiment occupé a été expulsé illégalement. Il était vide depuis plusieurs années et appartenait à la Métropole de Lyon. La police avait constaté la présence des occupant·es depuis plus de 48h, mais sous les ordres des pouvoirs publics locaux, elle a procédé à une expulsion hors-délais, sans respect de la procédure judiciaire. Face à l’abandon des pouvoirs publiques à l’égard des personnes sans-abri, à l’aggravation de la précarité de leur situation pendant le confinement, à la gestion calamiteuse de la situation par les services d’hébergement d’urgence, l’occupation (la réquisition) de ce bâtiment était une alternative urgente et nécessaire.
Un constat : le confinement et le déconfinement ont accentué la gravité de la situation des personnes sans-abri
La crise sanitaire liée au Covid-19 a permis une nouvelle fois de constater le peu de considération apportée par l’État et ses représentant·es aux personnes sans-abri, que cela soit au niveau national ou local. Read More
Lausanne: occupation d’un bâtiment pour accueillir des personnes sans-abri
Vendredi 29 mai en fin de journée, lors de la Critical Mass, nous avons occupé l’immeuble Place Bel-Air 4 au centre-ville de Lausanne dans le but d’y créer un lieu d’accueil pour les personnes en besoin de logement, mais aussi un lieu de solidarité, de convergence des luttes, de culture et de partage. La Municipalité a donné l’ordre d’évacuation et le bâtiment a été vidé quelques heures plus tard par la police, mais cet événement restera dans les mémoires et rappelle que des lieux autonomes, solidaires et résistants sont plus que jamais nécessaires.
Avec le déconfinement, Lausanne a diminué le nombre de logements pour les sans-abri. L’occupation de vendredi a été faite en réaction à l’Appel 212 de l’Association Sleep-In, qui demandait de tout mettre en oeuvre pour que les 212 lits qui ont été assurés en période de coronavirus soient maintenus toute l’année, pour ainsi répondre aux besoins réels des personnes sans-abri en région lausannoise. La pandémie du COVID19 a montré que de nombreuses mesures d’urgence peuvent être mises en place rapidement et que d’immenses ressources financières peuvent être trouvées pour soutenir l’économie et sauver les multinationales. Pourquoi ne voyons-nous pas une mobilisation similaire pour l’urgence climatique et la justice sociale ? Read More
La Haye: procès du squat du Waldeck Pyrmontkade 872
Lundi 25 mai, le procès contre les occupants du Waldeck Pyrmontkade 872 à La Haye a eu lieu. Le propriétaire des locaux, RE:BORN real-estate, avait entamé une procédure en référé pour expulser habitant-es. Ils ont également réclamé des dommages et intérêts de 100 000 euros. Nous avions donc décidé de ne pas abandonner et d’aller au procès.
L’histoire de RE:BORN a été mise en doute tout au long de l’audience. Bien que l’affaire ait semblé impressionnante, en y regardant de plus près, elle s’est avérée être essentiellement creuse. Les plans de construction, les contrats avec les entrepreneurs et les futurs locataires et les autres accords d’intention avaient, dans la plupart des cas, déjà été établis et signés il y a deux ans (dans certains cas, une signature nécessaire faisait encore défaut). « Le plan était là, mais il était probablement sur une étagère depuis 2 ans. Comme le dit RE:BORN lui-même dans un article publié par Den Haag Centraal, « nous avons déjà mis quelques projets en attente » (23-04-2019). Avec les éléments du dossier, il ne semblait pas y avoir d’urgence. Il n’a pas non plus été indiqué quand la rénovation allait commencer. Seules les dates des deux dernières semaines ont été mentionnées, pour essayer de montrer que « les squatters font échouer le projet » et pour légitimer une demande de 100 000 euros. Read More
Lyon: appel à dons. Aidez les habitant-es du Maria!
Depuis quelques mois, un nouveau squat d’habitation a été ouvert dans le quartier de la Guillotière à Lyon. Les habitant-es qu’il accueille sont à la fois des mères célibataires, des personnes seules et des familles. Les situations personnelles sont diverses, mais se rassemblent autour du même besoin : avoir un toit, ce que la métropole et les pouvoirs publiques ne sont apparement pas capables de fournir. Sur Lyon, le nombre de personnes à la rue est estimé à environ 3000 personnes, dont 310 enfants et 700 jeunes mineurs isolés. Ce qui se passe au Maria est une chance, mais aussi le fruit de la persévérance de chacun-e, l’espoir en bannière, la solidarité comme arme !
Aidez les habitant-es du Maria!
Nous lançons une cagnotte afin de subvenir aux besoins primaires des habitant-es :
– faire des achats de denrées alimentaires non périssables en grandes quantités et de produits d’hygiène,
– payer les frais de santé de celles et ceux qui peuvent pas bénéficier de la sécu,
– acquérir des jeux et du matériel pédagogique pour les enfants.
Afin de garantir de bonnes conditions de vie aux habitant-es du Maria, nous devons également poursuivre les travaux qui on été entamé pour assurer la salubrité des appartements. Cependant, nous manquons d’argent pour acheter les matériaux et outils nécessaires. Quand tout cela sera réglé, les habitant-es souhaitent aussi organiser des évènements culturels. Read More
Berlin: Liebig34 vous invite à son procès. Le chaos au lieu de l’expulsion !
Le 3 juin 2020, l’expulsion de Liebig34 sera probablement annoncée au tribunal ultra sécurisé de Tiergarten. On suppose qu’après deux tentatives infructueuses, le verdict sera finalement prononcé, ce qui rendra plus probable l’expulsion du projet féministe anarcho-queer. Cependant, le collectif ne veut pas l’accepter et continuera à résister. Parce que : Les maisons, celles et ceux qui en ont besoin !
Dans le passé, il y a eu de nombreuses tentatives de condamner et de criminaliser devant les tribunaux notre protestation contre les expulsions des projets menacés. Ils essaient de nous garder en petit nombre par la répression et la surveillance. On le voit, par exemple, dans la nouvelle classification du collectif Liebig34 comme « extrémiste de gauche » par la saleté constitutionnelle et le comportement agressif et provocateur des flics du BPE jour après jour dans les quartiers dangereux de cette ville.
Les tribunaux décident constamment POUR les gagnant-es et CONTRE les marginaux et les opprimé-es dans ce système patriarcal, raciste et capitaliste. Nous n’avons aucune confiance dans cet État injuste, qui protège les auteurs et les actes fascistes et qui décide en fonction des intérêts du capital. Nous nous opposons à ce système et ne céderons jamais.
C’est pourquoi nous créons notre propre version du verdict et de ces farces de procès d’expulsion et n’allons pas à Moabit au tribunal. Nous nous prononçons contre une expulsion et cela seul compte.
Venez devant le numéro 34 de la Liebigstraße le 3 juin à partir de 9 heures. Il y aura d’abord des spectacles, puis un brunch.
Participez également aux actions du 2 juin et montrez votre solidarité avec les projets menacés d’expulsion : décentralisé-es et chaotiques ! Read More
Thessalonique: deux camarades anarchistes arrêtés
Aux premières heures du mercredi 27 mai 2020, à Thessalonique, en Grèce, deux camarades anarchistes ont été arrêtés pour une tentative d’attentat à l’explosif ou à la bombe incendiaire au domicile de Dimitris Stamatis, l’ancien membre de Nouvelle Démocratie (le parti gouvernemental grec) et maintenant président de la Caisse de Dépôts et de Prêts.
Comme le rapportent les médias grecs, le premier camarade a été vu par des policiers civils qui passaient et contrôlaient la maison dans le quartier de Kalamaria ; puis l’autre camarade a été arrêté au moment où il allait poser les engins incendiaires/explosifs. Le premier camarade a été arrêté quelques heures plus tard à Thessalonique, alors qu’il était à vélo.
Il y a eu une grosse descente policière dans la maison du camarade, et aussi dans les maisons d’autres camarades. Plus précisément, 4 maisons squattées dans le quartier d’Ano Poli ont été fouillées de fond en comble et, de plus, 10 camarades ont été poursuivis au total, qui ont été laissés libres quelques heures plus tard, car rien n’a été trouvé contre eux. Read More
Berlin: réouvrir et se réapproprier l’espace collectif de lutte
Un bref appel à la réouverture de nos structures.
Maintenant que les artères du système capitaliste vibrent à nouveau au rythme de la production et de la consommation, nous trouvons la réouverture de Kadterschmiede et d’autres espaces communs des projets aussi importants que ceux mentionnés dans notre texte précédent. [1]
Pendant la fermeture « officieuse », les gens étaient poussés à continuer à travailler ou les entreprises trouvaient la solution alternative du bureau à domicile pour éviter une panne. Depuis près d’un mois maintenant, le secteur de l’éducation est à nouveau ouvert. Dans le même temps, les espaces publics sont constamment attaqués pour empêcher les interactions politiques et sociales.
À une époque où ce sont surtout les fascistes qui récupèrent les sphères publiques et où les flics essaient de contrôler tous les coins de la ville, nos espaces ne peuvent plus être maintenus fermés. Read More
Leipzig (Allemagne): émeutes contre la gentrification du quartier de Connewitz
Dans le quartier de Connewitz à Leipzig, un projet immobilier vise à gentrifier une partie du quartier en augmentant les prix des loyers. [L’emplacement du] chantier de construction entre Wiedebachplatz et Ecksteinstraße empêche cependant la police de patrouiller et de contrôler une grande partie de la Bornaische Strasse. Ce chantier de construction est souvent attaqué par des personnes déclenchant des incendies volontaires. Le samedi 9 mai, entre 150 et 200 personnes, réparties en petits groupes (afin d’éviter une propagation du Coronavirus) étaient présentes sur le chantier lorsqu’un important incendie a été déclenché. Read More
Amsterdam: la poursuite de la politique d’éradication des espaces libres
Nouvelles du groupe du Slibvelden, 24 mai 2020.
Mercredi matin, nous avons eu une réunion avec les fonctionnaires concernés au sujet du Slibvelden et de la date limite du 1er novembre qui nous a été imposée. Nous avons entamé la conversation avec l’espoir qu’Erna Berends (Stadtsdeelvoorzitt Amsterdam noord, SP) puisse se prononcer sur notre demande de prolongation de notre séjour au Slibvelden. Nous avons quitté cette réunion virtuelle en tremblant à la reconfirmation que malgré tous les beaux slogans et les discussions en cours, Amsterdam est coincée dans sa politique d’éradication des Espaces Libres.
Après l’expulsion de l’ADM en janvier 2019, on nous a proposé une autre place. Nous voici donc au Slibvelden, ancienne station d’épuration des eaux à Amsterdam Noord. L’accord prévoyait que nous pourrions rester ici pendant deux ans et qu’entre-temps, la municipalité et nous chercherions une solution durable. En un an et demi, nous avons pansé nos blessures et la communauté elle-meme s’en remet juste. Nous avons assez bien réussi à utiliser le terrain pour ce qu’il est. Il y a un jardin, une cuisine, un atelier, un espace pour les concerts. Et il y a quelques petits spectacles et des activités communautaires. Read More
Zürich: expulsion du terrain de Juch
Communiqué avant l’expulsion du terrain de Juch.
Jeudi 21 mai.
La ville de Zurich maintient son ultimatum concernant le terrain de Juch. Demain, le vendredi 22 mai 2020, à minuit, les squatters doivent quitter les lieux, sinon la police menacera de procéder à une violente expulsion annoncée par la ville.
Mais il n’y a toujours pas de raisons pour l’expulsion. Bien que la ville, sous la pression des politiciens et de la population zurichoise, ait donné une « raison » à l’expulsion de Juch lors de la dernière menace d’expulsion un mois auparavant – l’espace serait nécessaire à la construction d’installations par HRS Real Estate – il n’y a toujours pas de preuve que cette justification soit défendable. Ni le public ni les politiciens n’ont de plans de construction de HRS Real Estate qui indiquent qu’elle a effectivement besoin du site en ce moment pour la construction du stade adjacent. Il y a quelques mois seulement, il était question d’une utilisation provisoire à long terme du site, sous la médiation de la ville. Read More
Bruxelles: l’École 404, nouveau squat à Schaerbeek
L’École 404 est un squat situé au 1 rue Capronnier à Schaerbeek, qui a ouvert peu avant l’annonce du confinement. Dans cette ancienne école vit un collectif mixte d’une vingtaine de personnes venant de différents milieux.
Pendant la période du confinement, nous n’avons pas ouvert le lieu au public. L’école a cependant été aménagée ces deux derniers mois pour créer des espaces de travail et de rencontres destinés avant tout aux habitant.e.s du quartier et aux réseaux militants.
Ici se trouvent : un atelier bois et métal, un labo de développement et de tirage de photo argentique, des jardins de permaculture participatifs, un atelier de couture et de dessin, un atelier de brassage de bière artisanale, une salle de projection, des espaces de réunions et de lecture, un gymnase polyvalent. Tout ces espaces sont destinés à s’ouvrir progressivement au public lors du déconfinement. Nous souhaitons que les rencontres et ateliers qui se tiendront ici ne soient pas seulement menées par notre initiative, mais aussi par celles d’autres collectif, associations et individus. Read More
Grèce : répression et résistance pendant la pandémie
En coordination avec le collectif de médias anarchistes Radio Fragmata, nous présentons le compte-rendu suivant venu de Grèce. Ce dernier décrit les actions entreprises actuellement par le gouvernement grec, ainsi que par les propriétaires d’entreprises, la police et les fascistes, pour tirer profit de la pandémie de COVID-19 dans le but d’intensifier la répression – mais également celles que les anarchistes, les migrant·e·s, les prisonnier·ère·s, les travailleur·euse·s rebelles et les autres mettent en place pour riposter et ouvrir des espaces de liberté.
Ces mises à jour sont adaptées de la contribution mensuelle de Radio Fragmata au podcast « Bad News Report » sur la situation actuelle en Grèce. Nous espérons sensibiliser les gens à cette situation et amener davantage d’auditeur·rice·s à écouter ce podcast ; nous recommandons d’écouter « Bad News Report » ainsi que le réseau radio anarchiste/antiautoritaire dans son ensemble. Read More