Dans le quartier de Connewitz à Leipzig, un projet immobilier vise à gentrifier une partie du quartier en augmentant les prix des loyers. Le chantier de construction entre Wiedebachplatz et Ecksteinstraße empêche cependant la police de patrouiller et de contrôler une grande partie de la Bornaische Strasse. Ce chantier de construction est souvent attaqué par des personnes déclenchant des incendies volontaires. Le samedi 9 mai, entre 150 et 200 personnes, réparties en petits groupes (afin d’éviter une propagation du Coronavirus) étaient présentes sur le chantier lorsqu’un important incendie a été déclenché. La police est intervenue et s’est affrontée avec les personnes présentes. Elle a ensuite attaqué les habitant·es du quartier qui ont riposté avec des jets de bouteilles et des feux d’artifice. Elle a rassemblé un important contingent ainsi qu’un hélicoptère pour prendre le contrôle de la zone. Trois personnes ont été arrêtées dont l’une qui est toujours en détention.

Émeute à Leipzig contre un projet de gentrification du quartier de Connewitz

Émeute à Leipzig contre un projet de gentrification du quartier de Connewitz

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Patxi Ruiz est en grève de la faim et de la soif depuis trois jours pour réclamer sa libération. Depuis le début de son action aucun médecin n’est venu le voir. Il a, par contre, été transféré du module 8 de la prison de Murcia vers un autre module afin de le séparer d’autres prisonniers politiques. Plusieurs autres prisonniers ont manifesté leur solidarité dont trois détenus à la prison de Puerto III qui sont en grève de la faim depuis trois jours. Quatre autres personnes ont entamé une grève de la faim hier après-midi (l’une d’entre elles le fera par intermittence, toutes les 24 heures). Patxi Ruiz est un ancien membre de ETA. Il purge une peine de trente ans de prison pour avoir exécuté, en 1998, un conseillé de l’UPN à la mairie de Pampelune.

Patxi Ruiz

Patxi Ruiz

Un Arlonais d’un quarantaine d’année a été interpellé pour l’incendie de deux combis de police et d’autres véhicules sur le parking de la zone de police d’Arlon, la nuit du 30 avril au 1er mai (voir notre article).  C’est l’enquête menée par le service SER de la zone de police de Gaume qui a permis cette interpellation. Il a été placé sous mandat d’arrêt et inculpé pour des faits d’incendie volontaire de plusieurs véhicules de police, la nuit. Présenté à la juge d’instruction Patricia Devaux en fin de matinée d’hier mercredi, il aurait avoué sa participation et serait un zadiste du Schoppach.

L'incendie à Arlon

Mercredi 13 mai au matin, des affrontements ont éclaté dans le village d’al-Fawar près de Hébron en Cisjordanie occupée entre des jeunes palestiniens et l’occupation israélienne. Zaïd Qaysa, un jeune adolescent de 14 ans, a été assassiné d’une balle dans la tête pendant la riposte des soldats israéliens. L’opération militaire était organisée pour retrouver le responsable de la mort d’un soldat sioniste tué par un jet de pierre dans la nuit de lundi à mardi, lors d’un raid israélien dans le village de Yabad près de Jénine.

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Mardi 12 mai, une émeute s’est déclenchée au Centre de réinsertion sociale de Colima. Les prisonniers exigeaient de mesures de confinement plus efficaces et ont déclenché un incendie. Le mouvement a été réprimé au bout deux heures avec la participation de la police d’État ainsi que des forces fédérales. Des coups de feu ont été entendus et on signale au moins 9 prisonniers blessés. Le même jour, une tentative d’émeute a éclaté à la prison d’État de Chalco, dans l’État de Mexico. Les prisonniers se plaignaient des restrictions imposées aux visites familiales pour empêcher la propagation de Covid-19. Le directeur de la prison, a demandé le soutien du Secrétariat à la sécurité, qui a déployé 200 éléments du groupe spécial qui ne sont finalement pas intervenus. La tentative de révolte a finalement pu être réprimée par les gardiens.

Émeute et tentative d'émeute dans deux prisons du Mexique

À Bogotá, en Colombie, une politique oblige les hommes et les femmes à quitter leur domicile un jour sur deux pendant le confinement. Les femmes sont ainsi autorisées à aller à l’extérieur pour des tâches essentielles les jours pairs et les hommes les jours impairs. Cette politique a laissé les mains libres à la police pour attaquer la communauté transgenre. Les personnes transgenres subissent également des violence de la part de civils. L’organisation Red Comunitaria Trans a ainsi enregistré 20 incidents violents contre des personnes trans dans des supermarchés y compris une femme trans qui a été battue par un homme qui a déclaré qu’elle n’était pas autorisée à sortir le jour des femmes. L’organisation a également reçu des informations faisant état de violences policières dans le quartier de Santa Fe, où des centaines de femmes trans se prostituent. La politique de confinement genré devrait expirer le 11 mai, mais pourrait être prolongée. Une politique similaire avait appliquée au Pérou le 2 avril, avant d’être abandonnée le 11, devant le nombre important de violences rapportées par la communauté LGBT. Ces violences étaient en grande partie commises par la police.

Violences contre les personnes transgenres à l'occasion d'un confinement genré

Une militante araméenne de Bavière a reçu une amende de 3 600 euros pour des reportages sur les réseaux sociaux concernant la résistance à l’invasion turque dans le nord de la Syrie. Si elle ne paie pas, elle risque 90 jours de prison. Depuis l’invasion d’Afrin, la militante, membre du Mouvement populaire révolutionnaire Suryoye, avait, en effet posté sur Facebook des publications sur la résistance contre l’annexion du Rojava par la Turquie et sur les crimes de guerre commis par les forces d’occupation contre la population civile. En octobre 2019, elle avait reçu une citation à comparaître pour une violation présumée de la loi sur les associations. Comme elle n’a pas donné suite à la demande, une ordonnance de sanction a été prononcée à la mi-février. L’intéressé a fait appel, le verdict est toujours en suspens. Le Mouvement populaire révolutionnaire Suryoye est, comme les autres mouvements opposés au régime turc, régulièrement criminalisé en Bavière. Huit autres Araméenn·es ont notamment reçu des ordonnances punitives des tribunaux de Bavière. Ils ont également subi un raid de la police fédérale le 2 octobre 2018, trois jours seulement après la visite d’État d’Erdoğan en Allemagne. Plus d’infos ici.

Une militante araméenne condamnée pour avoir publié des messages contre l'invasion turque du Rojava

Une militante araméenne condamnée pour avoir publié des messages contre l’invasion turque du Rojava