Affichage des articles dont le libellé est guerre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est guerre. Afficher tous les articles

mercredi, janvier 27, 2010

La fin du monde recule d'une minute...


C'est un peu après la Deuxième Guerre mondiale que des «scientifiques de l'atome» ont eu cette drôle d'idée d'une horloge de la fin du monde, espérant peut-être par ce noble geste apaiser l'angoisse d'avoir contribué à faire péter Hiroshima.

Le Bulletin of Atomic Scientists alerte donc l'humanité en 1947 qu'il lui reste, métaphoriquement, sept minutes à vivre. Le temps étant ce qu'il est, on se ramasse en 1953 avec deux minutes avant l'annihilation qui tue. Maudite Guerre froide, hein. Par la suite, ça se place. On recule à 7, puis à 12, puis on joue aux montagnes russes. Il y a quelques jours, l'espérance de vie de l'humanité a grimpé d'une minute : il est minuit moins six.

Soixante ans plus tard, quel bilan sinon d'avoir contribué, par la force des choses, à banaliser sans jamais le nommer les impacts néfastes du capitalisme? Ces gens doivent être bourrés de bonnes intentions...

Et pourtant, ça manque cruellement d'analyse. Pour des scientifiques, quel intérêt y a-t-il à mesurer la température, la constitution de l'atome ou la menace  d'une «destruction catastrophique» sans une compréhension adéquate des précédents phénomènes ni hypothèses à in/valider? Hélas, à la barre de leur horloge spectaculaire, ces scientifiques se contentent de bêtement jouer un amalgame entre devins et pseudo-analystes poches. The show must go on!

Leur site dresse l'évolution du funeste compte à rebours. Par ici, à conditions d'avoir quelques minutes à perdre - et vous ne pourrez malheureusement pas, dans la vraie vie, jouer avec l'heure selon vos envies du moment.

mardi, octobre 27, 2009

EN GRANDE PREMIÈRE A MONTREAL: MYTHS FOR PROFITS


Ce documentaire explore le rôle du Canada dans l'industrie de la guerre. À l'aide d'entrevue, il dévoile les intérêts spécifiques et les profits réalisés par certaines sociétés,individus et agence gouvernementale.

Le gouvernement canadien et l'armée voudraient que nous croyions que nos soldats sont des soldats de la paix, altruistes, aidant les peuples et les gens dans le monde, mais qu'en est-il vraiment?

Ce documentaire tente de démythifier le rôle de pacification, de défense et d’aide.

*EN GRANDE PREMIÈRE A MONTREAL*
(version originale anglaise avec sous-titres français)
15 novembre 19:30hr
La Grande Bibliothèque (475 Blvd. De Maisonneuve. E)
FREE-GRATUIT

*AFTER-PARTY, DANSE TOUTE LA NUIT!!!*
21 hr Cinémathèque Québécoise
GRATUIT-FREE!
DJ Aaron Maiden-ska-raggae-dancehall
Dirty Boots-artypunkrock and new-nowave
Julie D-Dubstep danceyourfaceoff

*POUR LES RETARDATAIRES...*
18 novembre, 20hr
Cinémathèque Québecoise
FREE-GRATUIT
(version originale anglaise avec sous-titres français)

Dans le cadre des Rencontres Internationales Du Documengtaire De Montréal
http://www.ridm.qc.ca
En collaboration, Cinema Politica
http://www.cinemapolitica.org/

Pour tout savoir sur le documentaire cliquez plus bas:
http://www.wideopenexposure.com/M4P.php

samedi, octobre 10, 2009

Prix nobel de la paix sociale

Obama récipiendaire du prix Nobel de la paix, ça vous étonne vraiment? C'est vrai qu'on se rapproche drôlement du parti totalitaire du 1984 d'Orwell : « La guerre, c'est la paix » (la liberté, c'est l'esclavage, pis l'ignorance c'est la force). Je ne vais évidemment pas tenter de justifier l'injustifiable. En apparence, on s'explique mal qu'un millionnaire à la tête d'un pays en guerre reçoive un prix pour la paix, simplement parce qu'il a réussi à berner tout le monde avec des promesses en apparence plus crédibles que ses prédécesseurs. Ces promesses sont d'ailleurs la justification du comité de sélection - pensez-vous que j'aie des chances pour le Nobel de littérature si je promets solennellement d'écrire le meilleur livre de tous les temps?

De son côté, Howard Zinn rappelle que Woodrow Wilson, Theodore Roosevelt et Henry Kissinger, dont il étale quelques exactions meurtrières, ont eux aussi reçu le très prestigieux prix. Critique des belles promesse d'Obama, Zinn tire toutefois une conclusion plutôt limitée, demandant le transfert des fonds du comité de sélection du Nobel de la paix à une organisation internationale pacifiste.

Barack Obama s'est payé la campagne électorale la plus dispendieuse de l'histoire des États-Unis, avec pour résultat d'avoir réussi à faire gober qu'il était un messie, prophète de l'espoir de changement (qui ne viendra pas). Cette confiance aveugle qu'il a pu imposé à une majorité de l'électorat contribue à étouffer toute possibilité de révolte contre un monde d'exploitation, d'oppression, de violence. Comme l'église, Obama nous demande d'attendre encore un peu, de courber l'échine, de manger de la marde en attendant qu'il transforme nos vies d'exploitéEs en véritable paradis. Mais la seule paix qu'Obama a intérêt à maintenir, c'est la paix sociale, cette fausse impression d'harmonie qui masque notre impuissance à nous débarrasser des profiteurs de son espèce.

Rappelons par ailleurs que le prix Nobel a été créé suite à la demande posthume d'Alfred Nobel, grâce à son testament qui léguait ainsi la fortune accumulée lors de sa vie de gros fabricant d'armes. Tandis qu'il créait par sa richesse ce prix destiné à d'autres "grands" de ce bas-monde, il aura au moins eu l'amabilité de nous laisser un petit quelque chose.
C'est évidemment à prendre avec un grain de sel, la stratégie révolutionnaire de l'UCL n'étant pas la propagande par le fait à coups de dynamite.

dimanche, novembre 09, 2008

Urgent!Levée de fond afin de financer un documentaire:Myths for Profit: Canada's Role in Industries of War and Peace.


Des camarades tentent actuellement de finaliser un documentaire intitulé:Myths for Profit: Canada's Role in Industries of War and Peace. Comme vous vous en doutez, les coupures effectuées par le gouvernement Harper nuisent grandement au travail des réalisateurs indépendants, et surtout si ils et elles dénoncent les politiques du gouvernement canadien et sa politique étrangère.

Les fonds amassés serviront à finaliser le documentaire et à permettre aux réalisateurs d'aller présenter leur film dans plus de 40 communautés au Canada afin de faire de l'éducation populaire.

Afin de financer le documentaire, vous êtes invité-e en tant qu'individu ou en tant que groupe à acheter en pré-vente le dvd au prix suggéré de 15$.

Il est aussi possible, si vous êtes membre d'un groupe pour la paix ou d'un groupe luttant pour la justice sociale, d'être un commanditaire pour le film.

Si vous êtes intéressé-e à commander en pré-vente votre copie de "Myths for Profit: Canada's Role in Industries of War and Peace", vous pouvez l'acheter via paypal à amy@resist.ca ou effectuer un virement bancaire par courriel, si vous posséder un compte bancaire canadien. Il est aussi possible de payer par chèque en le postant au nom de
Amy Miller
6674 Rue Alma, Montreal, QC H2C 2W5

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter leur site web.

Voici un extrait du documentaire...bon visionnement.

mardi, août 12, 2008

Non à la guerre au Caucase!

Un communiqué provenant de la Fédération des travailleurs de l’éducation, des sciences et techniques de la section Russe de l’AIT (KRAS-AIT).(source)

L’éruption des actions militaires en Géorgie et en Ossétie du Sud menacent de se transformer en une guerre à grande échelle entre la Géorgie soutenue par le bloc de l’OTAN, d’une part, et l’état Russe, d’autre part. Des milliers de personnes ont déjà été tuées et blessées - principalement, des habitants pacifiques ; des villes et des villages entiers ont été anéantis. La société a été submergée par un flot boueux d’hystérie nationaliste et chauvine.

Comme toujours et partout dans les conflits entre les Etats, il n’y a pas et ne peut pas y avoir de justes dans cette nouvelle guerre du Caucase, il n’y a que des coupables. Pendant des années ils ont attisé les charbons qui se sont maintenant embrasés dans un feu militaire. Le régime de Saakashvili en Géorgie maintient deux tiers de la population dans un état de pauvreté. Plus s’accroît le mécontentement interne dans son pays, plus s’accroît son désir de trouver une issue à cette impasse, pour faire oublier son bilan, sous forme d’une "petits guerre victorieuse".

Les gouverneurs de la Russie quant à eux sont remplis de la détermination de maintenir leur hégémonie sur le Caucase. Ils voudraient aujourd’hui prendre la pose de défenseur des faibles, mais leur hypocrisie est très claire : en fait, Saakashvili ne fait que répéter ce que la soldatesque Poutiniste a fait, il y a 9 ans, en Tchétchénie. Les cercles dirigeants d’Ossetie comme d’Abkhazie aspirent à renforcer leur rôle exclusif d’alliés de la Russie dans la région, et en même temps à rallier la population appauvrie autour de concepts déjà éprouvés dans ce genre de situation, tels que "le sentiment national" ou encore "la défense du peuple".

Les dirigeants des États-Unis, des Etats européens et l’OTAN, au contraire, veulent affaiblir autant que possible l’influence des dominateurs Russe sur le Caucase, pour se garantir à eux-mêmes le contrôle sur les ressources en pétrole de la région et les moyens de leur livraison (gazoduc et oléoduc). Ainsi, nous sommes devenus les témoins et les victimes du prochain cycle de la lutte mondiale pour le pouvoir, le pétrole et le gaz.

Cette guerre n’apportera rien aux travailleurs - Géorgiens, Ossètes, Abkhasiens ou Russes - si ce n’est du sang et des larmes, des désastres incalculables et des privations. Nous exprimons notre profonde sympathie aux parents, proches et amis des victimes, aux personnes qui sont restées sans un toit au-dessus de la tête et sans moyens de subsistance par suite de cette guerre.

Nous ne devons pas tomber sous l’influence de la démagogie nationaliste qui exige de notre part l’unité avec" nos "gouverneurs battant pavillon de la « protection de la terre natale ». Le principal ennemi des gens simples ne sont pas leurs frère pauvres et dominés de l’autre côté de la frontière ou d’une autres nationalité. Leurs ennemis sont les patrons et les dirigeants de toutes sortes, présidents et ministres, hommes d’affaires et généraux, ceux qui génèrent les guerres pour multiplier leur puissance et leur richesse. Nous appelons les travailleurs en Russie, en Ossetie, en Abkhazie et en Géorgie à rejeter un le piège du nationalisme et du patriotisme et à retourner leur colère contre les riche et les dirigeants des deux côtés de la frontière.

Aux soldats russes, géorgiens, abkhazes et ossètes ! N’obéissez pas aux ordres de vos commandants, tournez vos armes contre ceux qui vous envoient faire la guerre ! Ne tirez pas sur les soldats "adverses" - fraternisez avec eux, la baïonnette plantée dans le sol !

Travailleurs de l’arrière ! Sabotez les efforts militaires, organisez des réunions et des manifestations contre la guerre, organisez vous par vous-mêmes et déclenchez la grève contre la guerre !

Non à la guerre et à ses organisateurs - les dirigeants et les riches ! Oui à la solidarité des travailleurs par dessus les frontières et les lignes de front !

Fédération des travailleurs de l’éducation, des sciences et techniques de la section Russe de l’AIT


La carte des oléoducs et pipeline pétroliers du Caucase :

mardi, juillet 15, 2008

Des nouvelles de la grève dans l'hôtellerie.

Nos camarades de la Nuit ont publié, hier sur leur blogue, un résumé de la situation des grèves de l'hôtellerie. Même si les médias en parlent de moins de moins, il ne faut oublier que des milliers de travailleurs-euses sont actuellement en lutte contre le patronnat.

Aujourd'hui, les 280 syndiquéEs CSN de l'un des plus gros hôtels de la métropole, le Regency–Hyatt (605 chambres), ont votés à 96% la grève générale illimitée. Avant d'en arriver là, les syndiquéEs avaient fait l'équivalent de 4 jours de grève. Les négociations piétinent toujours dans les hôtels, surtout à Montréal et Québec, et les salariéEs commencent à perdre patience. Est-ce qu'on se dirige vers un bras de fer en hôtellerie?

Pluie de mandats de grève

Pour l'instant, le syndicat du Regency-Hyatt est le seul à avoir un mandat de grève générale en poche. Toutefois, 12 syndicats CSN ont obtenus dans les derniers jours des mandats de grève de 72 heures. Dans tous les cas, les mandats ont été obtenus à plus de 90%, c'est dire la détermination des syndiquéEs. La CSN n'a pas l'intention d'avertir avant de frapper, le but étant de prendre les hôtels de court pour augmenter la cadence des négociations.

Pour l'instant, la majorité des mandats de grève sont à Montréal mais les autres régions ne sont pas en reste. En Estrie, trois syndicats (sur 4) ont déjà des mandats de grève de 72 heures. À Québec, où huit hôtels sont touchés, il n'y a pas encore de mandat. Toutefois, des assemblées sont déjà prévues et les syndiquéEs obtiendront le droit de grève légale dès le 1er août.

Revendications

Cette année, 41 syndicats CSN, représentant 5500 syndiquéEs, ont décidés de coordonner leurs négociations. Une plateforme nationale les unis tous. Les principales revendications de l'actuelle négociation sont:
    • la réduction de la charge de travail des préposé-es aux chambres ;
    • un contrat de travail de trois ans, assorti d’augmentations de salaire décentes ;
    • l’améliorations au régime de retraite ;
    • des mesures de conciliation famille–travail ;
    • l’élimination des recours croissants au personnel d’agences.

jeudi, juin 26, 2008

400 ans de militarisme : il faut que ça cesse ! De Québec à Kaboul, pas d’armée dans nos cités !



Venez manifester le JEUDI LE 3 JUILLET à 10H00 AU PARC DE L’AMÉRIQUE FRANÇAISE afin de dénoncer la cérémonie du droit de cité et la parade militaire des Forces armées canadienne

La cérémonie du droit de cité donne la permission aux militaires du 22ième régiment d'entrer dans l'enceinte de la ville. Cette mascarade vise à mousser la popularité de l'armée au Québec et à faire la promotion de la mission canadienne en Afghanistan, il est de notre devoir d'agir pour rappeler notre opposition à cette guerre ainsi qu’à cette célébration qui donne le droit aux soldats de circuler librement dans la ville.

La guerre livrée en Afghanistan sous le prétexte de l'aide humanitaire n'apporte pas d’amélioration significative à la situation des Afghans et Afghanes. Motivée par des intérêts stratégiques et économiques, elle ne vise qu’à étendre le contrôle des pays occidentaux sur le Moyen-Orient.

Nous exigeons le retrait du droit de cité

Nous exigeons le retrait immédiat des troupes canadiennes d’Afghanistan

Nous exigeons la fin du recrutement et de la propagande effectuée par l’armée

À l'appel de la coalition Guerre à la guerre, Bloquez l'Empire! vous
invite à rejoindre les rangs de la dissidence et à manifester
énergiquement contre cette démonstration écoeurante de la domination
coloniale et du pouvoir impérial. Notez que la convergence, de façon
générale, sera à caractère familial.

Pour lire le communiqué de Bloquez l'Empire!

*EMBARQUEZ-VOUS POUR QUÉBEC*

Des autobus partiront de Montréal le 3 juillet, à 7 h PILE, du 1455 De
Maisonneuve ouest (métro Guy-Concordia), pour rejoindre la manifestation
à Québec.

Veuillez réserver votre place par téléphone (514-848-7583) ou par
courriel (blocktheempire@gmail.com blocktheempire@gmail.com>) AU
PLUS TARD LE 30 JUIN. Veuillez aussi nous indiquer votre numéro de
téléphone pour que nous puissions communiquer avec vous advenant tout
changement d'ordre logistique. Des membres de Bloquez l'Empire! pourront
aussi vous appeler pour vous réveiller vers 5h30, si vous le désirez,
pour inciter tout le monde à rejoindre les autobus à temps. Veuillez
nous indiquer lors de votre réservation si vous souhaitez recevoir un
appel « réveille-matin ».

Nous demandons une contribution de 10 $ par personne pour arriver à
payer les coûts de location des autobus. SVP, donnez plus si vous le
pouvez. Personne ne sera refusé pour des raisons monétaires. Les dons
peuvent être versés à l'embarquement.


*IMPLIQUEZ-VOUS!*

Finalement, les individus et groupes intéressés à participer à la
coordination où à soutenir les efforts d'organisation (aide financière,
prêt de véhicules, mobilisation et réseautage, arts, soutien légal,
etc.) peuvent communiquer immédiatement avec nous à
blocktheempire@gmail.com blocktheempire@gmail.com>.

INFO: blocktheempire@gmail.com blocktheempire@gmail.com> --
514-848-7583
http://j3.amp-montreal.net <http://j3.amp-montreal.net/>

Visitez http://www.coalition-valcartier-2007.resist.ca/


www.guerrealaguerre.resist.ca

endossé par :
Bleuets pour la Paix
Bloquez l’Empire
Coalition de Québec pour la paix
Comité Fahad
CRAC Saguenay
Échec à la guerre
Regroupement autonome des jeunes de l’Estrie
Alternatives
Collectif du 19 juillet (Sherbrooke)
Organisation québécoise de solidarité internationale pour les droits humains
Collectif anarchiste La Nuit (Québec)
Parti communiste du Québec (PCQ)
Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ)
Parti Communiste Révolutionnaire (PCR)
Collectif Piranha (Québec)
Union locale de Montréal (Nefac)

Le «Droit de cité»

Le 3 juillet prochain, les militaires du 22e régiment de l’armée canadienne paraderont encore une fois dans les rues de la Vieille Capitale. Cette opération de propagande et de justification de l’existence de cette institution archaïque et nuisible porte le nom de «Droit de Cité». À Québec, depuis 1975, c’est le 3 juillet (anniversaire de la ville) que les clowns en rouge avec leurs longs chapeaux noirs tout droit sortis d’un mauvais film de Walt Disney se pavanent en ville, se montrant sans gêne à la population.

Cette année, il ne s’agit pas d’une édition carnavalesque mineure comme ce fut le cas les années précédentes. Oh que non! Pour celles et ceux qui reviennent à la vie ou qui débarquent d’une autre planète, nous sommes en plein dans les festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec. Tout est permis: le Congrès eucharistique (une autre immondice) et ses dépenses folles de fonds publics, un festival aérien survitaminé (encore une belle démonstration d’armement au fond), une revalorisation à outrance d’endroits publics laissés à l’abandon depuis des décennies, etc. Le tout suivi par un nationalisme crasseux qui tente de récupérer l’année en disant des insanités comme: «Quatre cent ans d’occupation française» et «C’est la fête du grand peuple québécois au complet». Bref, 2008 est une année merdique dans notre belle capitale.

Pour en revenir aux clowns du 3 juillet, il est primordial de définir ce qu’est supposé être le Droit de cité. Ce «droit» peut se résumer à l’obtention de la permission de pénétrer les murs de la cité, un genre de retour officiel à la maison. Bon, comme on le sait, le 22e régiment l’a depuis 1975, donc il n’y a pas de quoi en faire une parade à tous les ans. Et c’est là d’ailleurs que le bât blesse. Rien ne dit que la population de Québec ou du Québec en général désire toujours octroyer ce privilège aux militaires, surtout avec les âneries qu’ils sont en train de commettre partout dans le monde, expressément en Afghanistan.

Pis encore, 2008 verra des milliers de militaires déambuler dans les rues de la ville en héros et héroïnes qui se sont sacrifiéEs, elles/eux et leurs familles, «pour la mission humanitaire en Afghanistan». Vous connaissez, non? Cette république islamique où les femmes ont été libérées par les militaires occidentaux, où la démocratie à été remise en selle par les armes libératrices des soldats de pays riches et où les méchants oppresseurs ont été rayés de la carte à grands coups de chars d’assaut. Si vous ne connaissez pas, c’est que vous êtes trop au courant et que la propagande du 3 juillet ne saura vous atteindre.

Malheureusement, cette opération publique à grand déploiement tentera de passer sous silence tout ce qui se passe réellement en Afghanistan. C’est pour cela, en plus du fait que l’on ne veuille rien savoir d’endurer une démonstration de la force militaire basée à Valcartier, que l’on doit briser le fameux consensus qui régnerait supposément autour du Droit de cité et de sa manifestation militaire hideuse. Le 3 juillet prochain, les forces antimilitaristes n’auront d’autres choix que de prendre la rue. Le 3 juillet prochain, les forces vives de partout au Québec ne laisseront pas se dérouler sans contestation ce freak show dans les rues de Québec.

La Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC) appuie la manifestation mise de l’avant par le collectif Guerre à la Guerre avec fierté et détermination et invite touTEs ses sympathisantEs à l’action du 3 juillet. Rassemblement à 10h au Parc de l’Amérique française près des bannières rouges et noires.

==
Extrait du numéro 21 du journal Cause commune


mercredi, juin 18, 2008

Le nouveau numéro de la Galère est disponible.


Le nouveau numéro de la Galère, le journal de rue Trifluvien est maintenant disponible. Un journal écrit et distribué en bonne partie par des jeunes de la rue. Un journal de rue, qui sans être à proprement parlé libertaire, est quand même sympathique à nos idées. Une presse alternative qui vaut le coup d'oeil. Le thème de ce nouveau numéro est la guerre.

Engagez-vous pour ... La Paix!
Au sommaire:
-Entrevue avec Francis Dupuis-Déri sur la guerre en Afghanistan
-Texte de Normand Beaudet, membre fondateur du centre de ressource sur la non-violence
-Textes d'anciens militaires
et bien d'autres petits plaisirs littéraires.

Un de nos camarades de l'Union Locale de Montréal, y publie d'ailleurs un texte, que nous vous mettons ici afin de vous donner un avant-goût de ce numéro.

Quand le prédateur devient la proie…

On parle souvent des victimes de la guerre, mortes au « champ d’honneur » ou simple victime civile qualifié de « dommage collatéral » au nom de la liberté et de la démocratie. Avec 2 conflits majeurs dans lesquels les États-Unis et le Canada participent militairement en tant que force d’invasion, soit l’Irak et l’Afghanistan, est-il encore possible de croire que les soldats, une fois de retour au pays, sont réellement sortis du bourbier? L’histoire du capitalisme du 20ième siècle et de ses guerres au nom du dieu vert nous a démontré à maintes reprises le contraire. Le suicide, la désertion, les homicides et crimes violents, les problèmes de santé mentale et l’itinérance ont été et sont encore le lot pour des milliers d’entre eux de retour au pays.

Suicide et désertions

Les soldats nord-américains désertent de plus en plus. L’an dernier, selon l’Associated Press (1), le nombre de déserteurs dans l’armée étatsunienne a franchi un sommet datant de 1980. En effet, 4 698 soldats auraient déserté en 2007, une hausse de 80% depuis le début de la guerre en Irak, un bond de 42% depuis l’an dernier.

Des chiffres qui demeurent inférieurs à ceux recensés durant la guerre du Vietnam, mais, à l’époque, la conscription était en vigueur. Ces statistiques de l’armée nous apprennent aussi qu’environ 9 soldats sur 1 000 ont déserté au cours de 2007 comparativement à 7 pour 1 000 en 2006. Du côté canadien, même si peu de statistiques sont disponibles, on nous rapporte que le nombre de désertions serait passé de 340 en 2000 à 708 en 2005 (2).

The Times (3) rapportait récemment qu’au moins 6 256 vétérans américains se seraient suicidés en 2005, soit une moyenne de 17 par jour. Des drames qui seraient principalement liés au syndrome post-traumatique. Le taux de suicide aux États-Unis est de 22,9 sur 100 000 chez les jeunes vétérans âgés de 20 à 24 ans. Ce qui équivaut à près de 4 fois la moyenne pour la même tranche d’âge dans la population civile!

Des chiffres astronomiques si on les compare aux pertes militaires qui sont d’environ 4400 depuis le début de l’invasion Irakienne, soit une moyenne de 2,34 par jour depuis le début du conflit (en date du 18 avril 2008 (4)). Autrement dit, il y a 7 fois plus de militaires qui se suicident qu’il n’y en qui se font tuer au combat. Du côté de l’Afghanistan, ce n’est guère plus reluisant, soit 798 depuis le début du conflit, dont 82 canadiens ((en date du 18 avril 2008 (4)). Évidemment, ces statistiques ne nous révèlent pas le nombre de hauts gradés et de généraux morts au combat ou qui se sont enlevés la vie pour cette même période…

Criminalité et violence

Récemment, une enquête du New York Time, rapportait une hausse des homicides aux États-Unis commis par des militaires ou des vétérans. Le journal a dénombré plus de 121 homicides commis pas des vétérans de longue date de l'Irak ou de l'Afghanistan. Ces meurtres rapportés par le quotidien vont de la fusillade aux attaques à coups de couteau, en passant par des noyades dans une baignoire. 120 de ces meurtres ont été commis par des hommes.

Par ailleurs, 349 homicides impliquant du personnel militaire en service et de soldats qui ont quitté l'armée depuis seulement six ans sont rapportés, soit une hausse de 89 % par rapport à la précédente période de six ans. Environ 75% de ces meurtres impliquent d'anciens combattants en Irak et en Afghanistan. Le journal rapporte que le tiers des victimes étaient des épouses, des conjointes, des enfants ou des proches du meurtrier. Parmi ces victimes, une fillette de 2 ans, dont le père de 20 ans, ayant eu des lésions au cerveau suite à l'attaque de Falluja, la violemment assassinée en la frappant sur un mur. Une autre victime, soit un soldat, a quant à lui été poignardé et brûlé par des collègues au lendemain de leur retour d'Irak.

Itinérance

L’itinérance est aussi une fatalité pour de nombreux vétérans de retour au pays. Des statistiques provenant des États-Unis, nous apprennent qu’à l’automne 2007, 1 personne itinérante sur 4 était un vétéran de la guerre. Des données recueillies en 2005 par le département des Affaires aux Vétérans, démontraient, par ailleurs que des 744 313 itinérants aux États-Unis, 194 254 étaient des vétérans de la guerre. Par contre, de son côté, le National Alliance to End Homelessness estime que plus de 495 400 vétérans étaient itinérants en 2006 (6). Soit une différence de plus de 300 000! Censure gouvernementale ou mauvais calcul mathématique? D’ailleurs, au moins 10 000 d’entre eux seraient des vétérans des guerres en Irak et en Afghanistan selon le groupe Veterans for America (7). Mais comme vous pouvez l’imaginer, le manque des ressources est flagrant, et les divers organismes d’aide à l’itinérance, estime de leur côté qu’une aide suffisante pour aider ces vétérans, se chiffrerait à quelques milliards de dollars supplémentaires de la part de l’État. On nous parle de reconstruction en Irak et en Afghanistan, mais la priorité ne devrait-elle pas être de fournir un toit à ses propres citoyens?

Santé mentale

En avril 2008, une étude d’un groupe de recherche indépendant (RAND Corp.) rapportait que plus de 300 000 soldats étatsuniens de retour de l’Irak et de l’Afghanistan, souffraient de syndrome post-traumatiques ou de dépression, et que la moitié d’entre eux-elles ne recevaient aucune aide médicale. En effet, plus de 18,5% des 1 500 000 soldats déployés dans les 2 pays souffriraient de dépression ou de troubles anxieux. Une autre étude indépendante (RAND) estime tant qu’à elle, que les divers coûts reliés aux problèmes de santé mentale, dans les 2 dernières années, auraient atteint les 6,2 milliards de U$ (8). Plus près de nous, pour la seule région de Québec, plus de 700 militaires à la retraite vivent avec des problèmes de santé mentale résultant de leur travail au front (9). Il faut croire que publiciser la réalité de ces vies détruites au nom du libéralisme économique ne cadre peut être pas assez avec la campagne de recrutement féroce lancée dernièrement par les Forces canadiennes?

Et pourtant on recrute…

Malheureusement, le recrutement est tout de même en hausse tant au Canada qu’aux États-Unis. En effet, au Canada, entre avril 2006 et mars 2007, le nombre de recrues dans les forces régulières a atteint 6 536 personnes, soit une augmentation de 2 % par rapport à l’année précédente. Le nombre de recrues réservistes a quant à lui augmenté de 5 %, pour un total de 6326 (10). Allez y comprendre quelque chose...

L'horreur de la guerre se poursuit en dehors du champ de bataille, et pourtant, il y’a encore des gens assez stupide pour croire que "les petits gars bien de chez nous" sont là pour faire la paix et apporter la démocratie. Même si ces soldats sont les victimes des politiques belliqueuses néolibérales, il ne faut tout de même pas oublier les milliers de victimes dans l’autre camp, qui subissent eux aussi les horreurs de ces professionnels formés par l’État. Car, après tout, les militaires ici en occident, ne sont plus des conscrits, mais bel et bien des gens qui choisissent consciemment d’exercer ce métier de leur plein gré…

Camarade, réfléchit avant de t’enrôler sous les drapeaux!
Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes...

(1) Associated Press. Army Desertion Rate Up 80 Pct. Since ‘03. 17 novembre 2007
(2) http://aqoci.qc.ca/ceg/assets/files/recrutement/education_vs_militarisme...
(3) The Times. America suffers an epidemic of suicides among traumatised army veterans. 15 novembre 2007.
(4) http://icasualties.org/oif/

(5) The New York Times. Across America, Deadly Echoes of Foreign Battles. 13 janvier 2008.

(6) The Associated Press. Study: 1 Out of 4 Homeless Are Veterans. 8 novembre 2007.

(7) IPS/GIN. Across America, Domestic disputes leave Iraq war veterans homeless. 30 juin 2007.

(8) Reuters. Study says 300,000 U.S. troops suffer mental problems. 17 avril 2008.

(9) La Presse. Émue, la ministre Verner annonce un programme d’aide aux anciens combattants. 17 novembre 2007

(10) Le Devoir. L’armée séduit de plus en plus. 19 et 20 mai 2007.

vendredi, mai 02, 2008

Grève des dockers contre la guerre en Irak.


Il y a quelque temps, un billet sur ce blogue annoncait une grève générale des dockers étatsuniens de l'ILWU(International Longshore and Warehouse Union) le 1er mai, afin d'exiger le retrait des troupes américaines du Moyen Orient et la fin de la guerre et de l'occupation en Irak et en Afghanistan.
25000 dockers sont tombés en grève dans 29 ports aux États-Unis hier afin de protester contre la guerre en Irak. Ce pourrait être d'ailleurs l'embryon d'une des plus grande campagne anti-militariste chez nos voisins du sud, puisque la grande majorité de l'approvisionnement militaire et des munitions sont envoyés outre-mer via ces ports. Des syndiqué-es qui avaient déjà d'ailleurs faire la grève pour des raisons politiques, soit en support à Mumia Abu Jamal et en solidarité avec des dockers en grève de Liverpool.

En parallèle, des camionneurs de Washington DC, ont aussi fait la grève pour protester contre la hausse du prix de l'essence et contre la présence militaire États-Unienne en Irak.

De l'autre côté de l'océan, les dockers du port de Umm Qasr et de Khor Al Zubair en Irak ont aussi fait la grève pendant 1 heure afin de protester contre la guerre et contre les attaques antisyndicalistes qu'ils subissent de la part du gouvernement Irakien.

Serions nous en train de voir la résurgence d'une solidarité de classe internationale?

source


mercredi, avril 23, 2008

Le peuple a faim? Qu'il fasse la guerre!!

Les journaux du jour font la joie des grands capitalistes de l'économie de la mort et de la destruction. On peut y apprendre que le Canada, en grande nation pacifique, accroît encore et toujours son budget militaire, pour apporter la paix et la démocratie en Afghanistan.
Récemment, un billet sur le blogue relatait l'achat d'un nouveau joujou technologique, soit le nouvel obus à 150 000$ des militaires canadiens.

Un article du Devoir rapporte que les Forces canadiennes vont bientôt équiper leurs soldats avec un nouveau gadget technologique de communication permettant "(...) grâce à des satellites, des GPS et des lunettes numériques, d'atteindre un niveau d'efficacité en terrain hostile jadis réservé au monde irréaliste du jeu vidéo (...)". Le ministère de la Défense entend faire une entente avec ses "amis" de l'industrie militaire d'ici les 4 prochaines années.

Les coûts estimés du projet seraient de plus de 310 millions de dollars sur dix ans soit de 2004 à 2014. Les militaires enthousiastes à l'idée d'envoyer leurs p'tits gars tester leur nouveau matériel, espèrent que les soldats pourront être équipés d'ici 2012. Malheureusement, puisque la mission risque officiellement de prendre fin en 2011, nos combattants de la liberté, devront se trouver un autre pays à envahir pour rentabiliser leur investissement. Selon leur porte-parole, Tanya Barnes: «Ce montant inclut les coûts relatifs à l'équipe de gestion du projet, les coûts liés aux tests et à la mise en service, en plus du coût relatif à l'achat de l'équipement. Ce montant comprend aussi le soutien pour les deux premières années. Ceci est un coût estimé et non pas un budget final». Évidemment, lorsqu'on conclue un marché avec l'industrie militaire, les dommages collatéraux budgétaires, sont toujours des risques inhérents.

La technologie dénommée "soldat du futur", dans le milieu de la défense et «projet d'équipement intégré du soldat» (PEIS), par l'armée est un système digne des classiques de la science-fiction.

(...)D'abord, les soldats seront équipés de capteurs insérés dans le tissu de leurs vêtements de combat. Ces petites puces électroniques communiqueront sans arrêt avec un satellite qui pourra inscrire en temps presque réel (délai de quelques secondes) leurs déplacements sur une carte géographique de l'endroit. Les commandants à la base pourront suivre de près l'opération (...)
(...) Les soldats en mission pourront eux aussi savoir où se trouvent leurs collègues déployés, puisque tous les fantassins auront sur eux un système GPS, lui aussi relié au satellite. L'image satellite permettra également de voir le déplacement des ennemis presque en temps réel. Grâce au GPS, le soldat saura si un insurgé se déplace de l'autre côté de la colline ou à l'arrière d'un immeuble (...)
(...) Si un soldat repère un tireur embusqué ou une cible à abattre, il communique l'information par radio à son commandement, qui décidera ensuite si une frappe aérienne ou un mouvement de troupe est nécessaire pour appuyer les hommes en mission. Si les coordonnées sont erronées ou que la cible bouge sans que les corrections soient apportées, c'est l'erreur assurée et un chiffre de plus dans la colonne des «dommages collatéraux». Le système de visée intégré aux lunettes du soldat permettra au contraire d'enregistrer la position exacte de la cible et son mouvement. Les données seront donc plus précises. (...)

En plus du Canada, la multinationale franco-allemande EADS équipe aussi les autres pays de la coalition, tels que la France, la Grande-Bretagne, l'Espagne, les États-Unis, l'Australie et l'Allemagne. Selon, EADS, cette technologie pourrait être aussi utilisée pour tout déploiement d'envergure qui nécessite de bien contrôler et comprendre le terrain, tel que les Jeux olympiques ou une catastrophe de grande envergure.

À quand l'utilisation de cette technologie de contrôle par nos flics et nos patrons?

Par ailleurs, des journalistes ont obtenu copie d'un rapport de la Défense nationale daté du 25 janvier 2008, révélant que le coût de la mission militaire canadienne est d'environ un milliard de dollars par année. Un coût représentant plus du double des estimations de 402 millions de $.

Une crise alimentaire planétaire, des gens qui crèvent des horreurs du capitalisme à chaque jour, des coupures dans les services publics de tous les pays occidentaux, mais des budgets militaires qui ne cessent de s'accroître en occident...Messieurs les politichiens, auriez-vous peur de la colère des précaires?


mardi, avril 08, 2008

Yankee go home!

Les camarades de la FdCA(Federazione dei Comunisti Anarchici) italienne sont en plein coeur d'une lutte dans leur communauté, afin d'empêcher la construction d'une base militaire étatsunienne à Vicence en Italie. La base qui couvrirait entre 500 000 m2 et 1 250 000 m2 accueillerait la 173ième brigade aéroportée se trouvant à Aviano (d'où décollaient les avions qui bombardaient la Serbie) et en Allemagne. Un texte intéressant, traduit par les camarades d'Alternative Libertaire, qui décrit bien l'implication des communistes libertaires de la FdCA au sein de ce mouvement de masse, auto-organisé et démocratique.

Le projet de construire une base militaire étasunienne autour du petit aéroport de Dal Molin à Vicence a provoqué l’essor d’un mouvement de masse auto-organisé qui agite le nord est de l’Italie. Cette lutte exemplaire où sont investi-e-s nos camarades de la FdCA laisse espérer un renouveau de l’antimilitarisme dans la péninsule et au-delà.

L’affaire de la base militaire de Dal Molin est née il y a deux ans, d’un accord secret entre le gouvernement Berlusconi, alors au pouvoir, et le maire de Vicence. L’accord portait sur l’accueil d’une nouvelle base américaine, dans une zone d’environ 500 000 m2 (qui pourraient devenir 1 250 000 m2 si on considère l’aéroport lui-même) actuellement verte et totalement entourée par la ville, une superficie supérieure à celle de sa propre zone industrielle. C’en était trop pour une cité qui, jusqu’à présent, avait supporté sans trop se plaindre, tant d’autres installations militaires dans l’agglomération : la caserne Ederle, le site Pluto à Longare, la base de Tormeno, les entrepôts de Torri, la zone d’habitation de Vicence est, la Gendarmerie européenne…

La nouvelle base servirait aux Etats-Unis à réunir en un seul lieu la 173ème brigade aéroportée, qui se trouve aujourd’hui en partie à Aviano [1] et en partie en Allemagne. L’objectif étasunien est d’intervenir rapidement dans la région du Moyen-Orient, riche en ressources énergétiques stratégiques. Vicence, selon ce plan, serait donc destinée à devenir un nœud très important pour le nouvel ordre militaire mondial.

Un mouvement bigarré mais uni

Les comités, nés ces dernières années, ont été capables de se coordonner et d’unifier les multiples raisons du « Non » à la base : de l’antimilitarisme à l’écologie [2] ; en passant par la sécurité [3] et les raisons économiques, car contrairement au passé, il est estimé que les retombées en terme d’emplois seraient minimes. Elles ne compenseraient sûrement pas le poids des dépenses d’urbanisme que la base, de par son statut d’extra-territorialité, ne payerait pas. Il s’est ainsi construit un mouvement large et bigarré. Un mouvement capable d’organiser trois grandes manifestations nationales en deux ans, qui ont fait descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes de toute l’Italie (démontrant une excellente capacité à gérer la cité). Un mouvement capable également d’actions rapides et symboliques comme la plantation de 150 arbres dans le périmètre de la base bloquant les travaux de terrassement.

Pour lire la suite...

lundi, avril 07, 2008

Manifestation ce jeudi au centre de recrutement de l'armée.

affiche tiré du blog

Jeudi 10 avril, 17:30 à 19h, en face du centre de recrutement de l’armée: 1420 Ste-Catherine O. (coin Ste-Catherine et Bishop, métro Guy-Concordia
Non à la propagande guerrière ! Non à l’occupation de l’Afghanistan ! Non à la répression policière envers les opposants à la guerre !

L’armée canadienne est dans sa plus grande campagne de recrutement, et donc de propagande, depuis la 2e Guerre mondiale. L’armée va même jusqu’à nous dire qu’on fait la guerre en Afghanistan pour y amener la paix et pour apporter à la population locale la «liberté» et la «démocratie». Or, cette démocratie et cette liberté qu’ils prétendent vouloir implanter en Afghanistan fait cruellement défaut ici même !

Les militaires ne semblent pas avoir la capacité d’accepter que l’on exprime notre opposition à leur propagande meurtrière. Lors de la dernière manifestation au centre de recrutement il y a un mois, ils ont usé de moyens douteux de répression et de tentatives d’intimidation dans l’espoir de faire taire les opposant(e)s à la guerre qui étaient présents.

Deux militants ont été illégalement séquestrés à l’intérieur du centre de recrutement par des agents du SPVM et de la police militaire alors qu’ils n’avaient commis aucune infraction (ils ont été détenus illégalement car ils n’était accusés de rien). La police a également usé de violence pour déplacer et faire taire d’autres militant(e)s en raison de leurs opinions considérées comme dérangeantes.

La police militaire et le SPVM ne réussiront pas à faire taire l’opposition à la guerre !

Continuons d’exiger la fin de l’implication du Canada en Afghanistan et la fin de cette propagande guerrière !

(Avis aux policiers militaires et du SPVM qui lisent ceci ; à l’avenir, des représentants des médias seront présents dans nos manifestations pour documenter vos agissements illégaux et vos différentes formes d’abus de pouvoir. Contrairement aux militaires, nous, civils, avons des droits et allons les faire respecter.)

********

Une ligne de piquetage a lieu mensuellement devant le centre de recrutement de l’armée de Montréal pour dénoncer l’agressive campagne de recrutement des Forces Canadiennes. Joignez-vous au mouvement : le piquetage est le 2e jeudi de chaque mois, de 17h30 à 19h, 1420 Ste-Catherine Ouest (coin Ste-Catherine et Bishop, métro Guy-Concordia)

L’armée canadienne est dans sa plus grande campagne de recrutement depuis la 2e Guerre mondiale. Cette campagne de propagande est insidieuse; on veut nous faire croire que les guerres sont une nécessité, que l’industrie de l’armement est un secteur d’investissement légitime et que la carrière de militaire est un engagement humaniste. Rien n’est plus faux !

Cette propagande vise à justifier que les gouvernements dépensent de plus en plus de milliards de dollars pour une guerre sanglante, au détriment des services sociaux. On coupe notamment dans l’éducation pour investir dans l’armée ; ensuite on promet à des étudiants (dont la situation est de plus en plus précaire) des études subventionnées en échange de joindre l’armée. Personne ne devrait avoir à s’enrôler, à apprendre à tuer, pour pouvoir avoir accès à des études supérieurs !

AFFIRMONS NOTRE OPPOSITION À LA PROPAGANDE MILITAIRE ET À LA GUERRE D’OCCUPATION EN AFGHANISTAN !

Organisé par Opération Objection, la campagne d’opposition au recrutement militaire

Source


mercredi, avril 02, 2008

Grève générale des dockers étatsuniens de l'ILWU le 1er mai contre la guerre.


"No Peace No Work Holiday"

Les dockers étatsuniens de l'ILWU(International Longshore and Warehouse Union)ont adoptés en assemblée, la fermeture de tous les ports de la côte Ouest aux USA pendant 8 heures, le 1er mai, afin d'exiger le retrait des troupes américaines du Moyen Orient et la fin de la guerre et de l'occupation en Irak et en Afghanistan. Un mouvement de masse ouvrier, comme celui de l'Allemagne et de la France de la première guerre est-il encore possible afin de mettre fin à cette guerre impérialiste? En espérant que les travailleurs canadiens suivent l'exemple des travailleurs américains afin de mettre fin nous aussi à l'occupation de l'Afghanistan...

À la guerre impérialiste opposons la guerre sociale!

Pour lire le texte
Le communiqué en anglais

dimanche, mars 30, 2008

Manifestation anti-militariste du 28 mars.

Communiqué de la manifestation de vendredi tiré du blogue de nos camarades de la Nuit de Québec.

Environ 300 antimilitaristes ont défilé vendredi le 28 mars dans les rues de Québec. Fait rare, les principaux groupes anticapitalistes de la capitale ont marché ensemble, en compagnie de délégations de quelques autres villes, comme Montréal et Sherbrooke, pour commémorer le 90e anniversaire des émeutes contre la conscription et pour manifester leur opposition à la guerre en Afghanistan.

==> Notre photo-reportage

Québec antimilitariste

«Québec n’est pas qu’une ville de garnison, elle a aussi un fier passé antimilitariste» a déclaré Mathieu, de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC). Ce n’est certes pas au programme d’un 400ème insipide mais, il y a 90 ans, les habitantEs de la ville se soulevaient contre la conscription. Cinq jours d’émeutes ouvrières qui ont enflammé les quartiers centraux et qui se sont terminés par un bain de sang en basse-ville quand l’armée a ouvert le feu sur une foule de civils faisant 4 morts et 35 blessés. «C’est cette histoire populaire que nous voulons tirer des oubliettes» a ajouté le militant libertaire.

Résistance à la guerre

Aujourd’hui, le Canada est encore impliqué dans une guerre impérialiste. Il est remarquable que, malgré une campagne de propagande militaire soutenue, l'opposition populaire se maintienne sondage après sondage. Malheureusement, cette opposition à la guerre trouve peu d'espace pour s'exprimer. «De nombreuses personnes au Québec s'opposent à la mobilisation de leurs impôts dans cette aventure guerrière, faut que ça cesse!» a déclaré Antoine, de Gauche socialiste. «Ils font la guerre en notre nom, sans nous demander notre avis. L’opposition à la guerre doit pouvoir s’exprimer, c’est pourquoi nous avons participé à la manifestation de vendredi»

Rassemblement dans Saint-Roch

La manifestation a débuté à 17h par un rassemblement dans Saint-Roch, devant la bibliothèque Gabrielle-Roy. Après quelques discours et slogans, les antimilitaristes ont pris la rue pour aller dans le quartier Saint-Sauveur, au coin des rues Saint-Vallier et Saint-Joseph, là où se trouve un monument à la mémoire des morts de 1918. La marche s'est terminée au Parc Durocher et a été suivi d'une conférence antimilitariste organisée par Alternatives à l'AgitéE.

Les organisateurs

La manifestation du 28 mars est une initiative de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC). Elle a été organisée conjointement par le Collectif anarchiste La Nuit, le Collectif Piranhas et Gauche socialiste. Les groupes suivant l'ont formellement appuyé et se sont mobilisés: Québec Solidaire Capitale-Nationale, le Regroupement autonome des jeunes, le PCR-Québec, Personne n’est illégal-Montréal, Bloquez l’empire-Montréal, l’Association des Étudiantes et des Étudiants en Histoire, la Convergence l’Autre 400e et le PCQ-Québec. Cette diversité anticapitaliste large fait probablement de cette manifestation l'une des plus grande mobilisation ouverte de l'extrême-gauche politique dans la capitale depuis le Sommet des Amériques.

mardi, mars 25, 2008

Kosovo

Des camarades en voyage en Serbie ont rencontré des militants de Belgrade du Anarcho-Syndicalist Initiative. Ils nous transmis un texte qui a été traduit en français par des camarades belges. Une analyse intéressante d'un point de vue communiste libertaire sur la déclaration d'indépendance du Kosovo.

Malgré le fait que le Kosovo soit un très petit pays bien loin d'ici, les évènements politiques qui ont eu lieu là-bas on finit par avoir une résonance au Québec. Chaque fois qu'un "nouveau" pays joint les rangs des "nations" de ce monde, chacun de nos "dirigeants", qu'ils soit Canadiens ou Québécois ne peuvent s'empêcher de nous briser les oreilles en nous comparant aux autres.

Alors, au lieu d'écouter nos propres maîtres, écoutons nos camarades des Balkans!


Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes !



Le 17 février, la classe dirigeante kosovar, au service de l’impérialisme US, a déclaré la création d’un autre Etat dans les Balkans. Plusieurs semaines après cet acte et les événements qui l’ont suivi, nous pensons qu’assez de temps s’est écoulé pour essayer d’objectiver et de comprendre ces faits.

Il n’y a pas de doute que derrière cette déclaration d’indépendance par les patrons et les politiciens kosovars, malgré ce qu’ils présentent comme raisons, se cache leur souhait de formaliser et de tracer des positions à partir desquelles ils peuvent exploiter la population du Kosovo de façon beaucoup « indépendante ». Chaque Etat, y compris le nouveau Kosovo, a maintenu le système capitaliste par la force, parce que c’est l’ultime raison de son existence. Or dans ce système, un groupe de criminel dirige la vie de travailleurs et de paysans réduits à l’esclavage.

Le large soutien apporté par les citoyens du Kosovo à leurs politiciens et patrons trouve son origine dans le souvenir toujours vivace du régime d’apartheid que Milosevic a poussé à ses limites durant son règne. En utilisant le mythe du Kosovo médiéval comme drogue pour la population, Milosevic a, de la façon la plus brutale, exercé la politique au service de la classe dirigeante de Serbie. Avec sa politique nationaliste dirigée contre les Alabanais, Milosevic a été capable de détourner l’attention de l’émergence de problèmes sociaux, qui commençaient à menacer sérieusement la bureaucratie socialiste de l’ex-République socialiste fédérale de Yougoslavie. Nous nous souvenons de sa lutte brutale contre les travailleurs et étudiants albanais, sa diarrhée verbale à Gazimestan, mais aussi ses crimes perpétrés contre les civils albanais, les relégant à des citoyens de seconde zone. Aujourd’hui, les patrons et les politiciens serbes souhaitent répéter ce mauvais tour et, invulnérables, poursuivre leur vol et privatisation, en nous rendant tous fous avec leurs contes sans fin à propos du Kosovo.

Comme de nos jours, il est impossible dans ce cas de souligner suffisamment l’influence des grands pouvoirs dans les événements survenus récemment au Kosovo et dans les Balkans. La force capitaliste dominante actuelle, ce sont les Etats-Unis d’Amérique, au service de qui Milosevic travaillait depuis un bout de temps, et qui, de concert avec leurs alliés, l’ont même qualifié un moment de « facteur de paix et de stabilité dans les Balkans ». Aujourd’hui, les USA ont trouvé, dans la classe dirigeante du Kosovo, des serviteurs sur lesquels elle peut, manifestement, s’appuyer bien plus solidement. Et tandis que les politiciens albanais excitent la population par des discours où il est question de se libérer des griffes de l’Etat serbe, ils placent en fait les Albanais sous une nouvelle bride contrôlée par les tenants du pouvoir occidental.


Lire la suite ici...

dimanche, février 17, 2008

Appel à une manifestation anti-militariste

Résistance à la guerre, d'hier à aujourd'hui


Il y a 90 ans, la Canada était engagé dans une guerre impérialiste en Europe. Alors que le flot de volontaires se tarissait, les autorités se sont tournées vers la conscription pour continuer de fournir leur cote-part de chair à canon. C'était le 1er janvier 1918. L'opposition à la conscription était virulente au Québec et l'armée en était réduite à faire la chasse aux conscrits-insoumis dans les villes, provoquant ainsi de nombreux incidents.

Québec fut à l'époque témoin d'une véritable révolte populaire contre la conscription. Du 28 mars au 1er avril 1918, des foules de plusieurs milliers de personnes ont affronté l'armée à main nue dans les rues du centre-ville. Cinq jours d'émeutes pendant lesquels un poste de police est assiégé, des journaux militaristes attaqués et un bureau de l'armée incendié. Cinq jours qui se sont terminés par un bain de sang dans le quartier Saint-Sauveur quand l'armée charge la foule, faisant 35 blessés et 4 morts.

Aujourd'hui, 90 ans plus tard, le Canada est une fois de plus en guerre. Les motifs ne sont guère différents, il s'agit une fois de plus d'une guerre impérialiste menée au nom de la démocratie et de la liberté. Mais, hier comme aujourd'hui, les peuples ne sont pas dupes. Il n'y a peut-être pas de conscription mais c'est en notre nom, et avec notre argent, que le Canada fait la guerre. Néanmoins, malgré la propagande incessante, une majorité de la population québécoise s'oppose à la guerre.

Cette opposition populaire doit pouvoir s'exprimer! C'est pourquoi nous marcherons le 28 mars prochain pour commémorer le 90e anniversaire des émeutes contre la conscription et pour manifester notre opposition à la guerre en Afghanistan.



Manifestation anti-militariste

Vendredi le 28 mars

Rassemblement à 17h

Devant la bibliothèque Gabrielle-Roy
Québec


samedi, février 02, 2008

La guerre du pétrole se poursuit au Tchad..


Les médias du weekend rapporte aujourd'hui que de violents combats ont lieu actuellement près de la capitale Tchadienne N'Djamena.

La progression des rebelles hostiles au président tchadien Idriss Deby Itno a été stoppée hier par de violents combats à 50 km de N'Djamena, mais l'armée n'a pas réussi à s'imposer et les habitants de la capitale attendaient, fébriles, un affrontement majeur.
Après avoir avancé pendant cinq jours sur plus de 700 km sans rencontrer de résistance, l'alliance des trois principales rébellions tchadiennes a trouvé sur sa route les forces gouvernementales dans la zone de Massaguet, à 50 km à vol d'oiseau de N'Djamena, sur l'axe reliant l'est du Tchad à la capitale.

(...)Cette offensive rebelle, la plus importante des dernières années, coïncide avec le lancement d'une force européenne (Eufor) censée venir protéger les réfugiés soudanais du Darfour voisin, ainsi que les déplacés tchadiens et centrafricains, dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique.
Hier toutefois, l'envoi d'une soixantaine de soldats autrichiens et irlandais a été repoussé en raison de l'instabilité du pays.

(...)
Alors que la traversée du pays des groupes armés depuis le Soudan, où ils avaient établi leurs bases, avait été suivie pas à pas par les autorités, qui bénéficient des renseignements aériens collectés par les avions du dispositif militaire français Épervier, les rebelles avaient semblé plus difficiles à localiser au fur et à mesure qu'ils approchaient de la capitale. Certains responsables tchadiens ont même soupçonné la France de «cacher» certains renseignements.(...)

Même si conflit selon les médias bourgeois semble simple, puisqu'Africain, on peut constater lorsqu'on regarde un peu plus en profondeur, que cette guerre civile crée de toute pièce est un terrain d'affrontement pour 2 pays impérialistes soit la France et les États-Unis. Le dictateur au pouvoir Idriss Déby, qui fait face à des attaques militaires par ses anciens collaborateurs, est en fait une marionette mis au pouvoir et maintenu par l'aide et le support militaire de la France depuis le début des années 90, comme tous les présidents qui l'ont précédé depuis les "indépendances". Élu par des fraudes électorales coorganisées par l'armée et l'aide de la France, il règne au pouvoir par les mêmes méthodes dictatoriales et meurtrières que la plupart des régimes politiques dans cette partie de l'Afrique (ici).

Depuis 2003, Déby a fait face à plusieurs tentatives de coup d'état par l'ancienne élite du pays qui ont rejoint les armées du nord, de l'est et du sud du pays dont certaines sont soutenues par le Soudan. Il est inutile de rappeler les violences des dernières années au Soudan, en particulier dans la région du Darfour qui ont causé la mort de plus de 2 millions de personnes. Un chiffre significatif des 2 millions de barils de pétrole par jour qui seront extraits en 2008 par le consortium étatsunien regroupant Exxon Mobil, Chevron et la malaisienne Petronas.

L'enjeu de ce conflit est le contrôle des gisements pétroliers de cette région. La rente pétrolière du Tchad fait depuis plusieurs années l'objet d'un conflit ouvert avec la Banque Mondiale. Celle-ci s'était engagée dans le financement d'un projet d'oléoduc Tchad-Cameroun par le biais d'un consortium dirigé par Exxon Mobil(
pour lire le billet sur Exxon). Un projet dénoncé par la population et les ONG. L'entente stipulait que le Tchad recevrait 10% des recettes pétrolières, mais Déby voulant consolider son appareil répressif, a dénoncé cet accord, dans le but évident de plaire à la population Tchadienne dégoutée par cet accord, et a exigé 12,5%. Résultat, la Banque Mondiale fait mine de réaliser maintenant la nature autoritaire de son régime et exerce le blocage des avoirs du gouvernement.

Par ailleurs, une partie des forces militaires qui tentent de renverser le dictateur et qui proviennent du Soudan ont été formés et entrainés par le gouvernement américain, soit différents groupes chrétiens tel que l'APLS (Armée de Libération populaire du Soudan), regroupant l'opposition chrétienne et animiste, qui est la branche armée du MPLS (mouvement populaire de libération du Soudan). Ce groupe combat depuis 1983 le pouvoir arabo-musulman de Khartoum. La Maison Blanche fourni aussi un support au JEM (Mouvement pour la Justice et l'Égalité) basé au Darfour, et qui est lié au fondamentaliste musulman Al Tourabi, qui combat l'APLS (ici).

Vous voyez déjà le topo. Une guerre économique entre 2 puissances qui tentent à tout prix de contrôler les ressources pétrolières de cette région.
Cette région deviendrait en fait une région pétrolière satellite étasunienne, signifiant ainsi la marginalisation de la France et la main-mise des compagnies américaines sur une majeure partie des réserves de pétrole de cette région Africaine. Et comme si toute cette merde n'était pas suffisante, la Chine tente de consolider sa main mise sur cette région en allant chercher des ressources pétrolières au Nigéria. Ce qui devrait encore ajouter à l'horreur et au génocide hélas banalisé de ces régions...

Le capitalisme tente par tous les moyens d'accroître sa croissance et sa courbe de profit. L'Afrique subit donc actuellement sa deuxième vague de colonialisme et son lot de guerre et d'horreurs. Les pays en voie de développement qui n'étaient pas à priori rentable économiquement sont devenus des enjeux importants pour les impérialismes au plan stratégique, militaire, géopolitique et deviennent maintenant, une fois les rapports de forces établis, des enjeux économiques cruciales pour les pays impérialistes qui tentent d'imposer leur domination par le biais de leur transnationales.
Le changement ne pourra se faire que par une prise de conscience collective de ces peuples et par la lutte des classes....

vendredi, février 01, 2008

Profits records pour les capitalistes du pétrole!

Je n'étonnerai personne en vous mentionnant que la transnationale étatsunienne numéro un du pétrole Exxon Mobil vient d'établir un record, soit le profit net annuel le plus important jamais enregistré par une compagnie étatsunienne (ici). En effet pour l'année 2007, le monstre du pétrole a enregistré le modeste profit net de 40, 6 milliards de U$ et un chiffre annuel d'affaire de 404,5 milliards de U$!!! Cette montagne de fric rouge du sang des Irakiens-iennes est principalement du au prix élevé du baril. Cette hausse des prix a, pour le quatrième trimestre de 2007, produit des profits records pour ces seuls trois mois de près de 12 milliards de U$.

Exxon Mobil ou ExxonMobil (nommée Esso au Canada, en France, en Suisse, en Belgique, en Afrique et certains pays d'Asie) a résulté de la fusion le 30 novembre 1999 entre Exxon Corporation et Mobil Oil Corporation. Elle est ainsi devenue l'entreprise la plus profitable du monde: son chiffre d'affaires est équivalent au PIB de la Suisse et est ainsi supérieur à celui de 179 des 195 pays reconnus par l'ONU. Elle est la descendante directe de la Standard Oil crée par cette pourriture de JD Rockefeller.

Elle est responsable du financement de nombreuses études essayant de démontrer les "causes naturelles" du réchauffement climatique. On lui doit aussi le déversement des 11 millions de gallons de pétrole de l'Exxon Valdez en 1989 dans le golfe de l'Alaska (Ici). Elle fait aussi partie de l'énorme consortium tentant de faire construire l'oléoduc Tchad-Cameroun, qui traverse le Darfour. Tout comme l'Irak, le génocide au Darfour a d'ailleurs une forte odeur de pétrole (Si ca vous intéresse). L'Indonésie vous vous rappelez? Les accusations portées contre cette même compagnie pour meurtre, torture et crimes contre l'humanité perpétrés par des militaires embauchés par Exxon pour protéger les puits de gaz naturel (ici).

Pendant que les médias bourgeois se gargarisent des profits records de ces capitalistes, on oublient quand même tout ceux et celles qui crèvent au nom de la maximisation du profit pour ces mêmes capitalistes!

vendredi, janvier 25, 2008

Aujourd’hui comme hier : nous rejetons votre guerre !


C’est en grande pompe que la ville de Québec célèbre en 2008 le 400e anniversaire de sa fondation. Nous avons déjà souligné le faste avec lequel les élites entendent souligner cet événement (1). Mais au delà des millions dilapidés aux quatre vents, la fête prend une dimension politique. Dans leur programmation, les organisateurs passent évidemment sous silence les 400 ans de colonialisme et de génocide des peuples autochtones qui occupaient ce territoire bien avant Samuel de Champlain. Et bien entendu, on oublie également de parler des luttes menées par la population de Québec contre la domination et l’exploitation.

L’une d’entre elle mérite pourtant d’être soulignée : la résistance contre la conscription de 1918. Le Canada est alors plongé dans la Première Guerre mondiale. Le gouvernement a envoyé plus de 400 000 hommes sur les champs de batailles. Parmi eux, 60 000 meurent au combat. La propagande militaire canadienne frappe toutefois un mur, notamment au Québec. Les francophones, dans leur immense majorité, rejettent l’enrôlement obligatoire et refusent de défendre l’empire britannique au prix de milliers de vies humaines. Les socialistes proposent la conscription des richesses et font campagne en faveur de la grève générale pour y arriver. À l’occasion, la colère populaire s’exprime avec violence, créant un climat de tension particulièrement intense aux quatre coins de la province. À Montréal, en 1917, des « dynamiteros » font sauter la résidence d’un farouche partisan de la conscription tandis qu’à travers le Québec, des manifestations anti-impérialistes ponctuent les dernières années de la guerre.

Du 28 mars au 1er avril 1918, la ville de Québec est secouée par de violentes émeutes qui opposent pendant cinq jours et quatre nuits plusieurs milliers d’anti-conscriptionistes aux autorités civiles, religieuses et militaires. Suite à l’arrestation par la police fédérale d’un jeune homme dispensé du service militaire, Joseph Mercier, des manifestants attaquent le poste de police de la Place Jacques-Cartier, dans le quartier Saint-Roch. Le lendemain, les émeutiers investissent les bureaux d’inscription militaire situés à la Place Montcalm (aujourd’hui le Carré d’Youville) et brûlent les documents qu’ils trouvent sur place. Deux journaux appuyant la conscription (l’Événement et le Chronicle) sont également attaqués par la foule venue en masse des quartiers ouvriers de la Basse-Ville. Malgré l’arrivée de centaines de soldats venus de l’Ontario, la population n’en démord pas, préférant s’armer pour faire face aux charges des militaires.

C’est le plus haut gradé francophone de l’armée canadienne, le Major-Général François-Louis Lessard, qui prend maintenant le contrôle des opérations pour rétablir « la loi et l’ordre ». Comme l’explique l’historien Jean Provencher, « cet officier s’y connaît en matière de rébellion ou de soulèvement. On le retrouve à Québec, en juin 1878, alors que l’armée intervient contre des ouvriers grévistes qui “s’adonnent à la violence et au pillage” (2). Il sera décoré pour sa participation à l’intervention armée contre les Métis en 1885. Il dirigera le régiment des Royal Canadian Dragoons en Afrique du Sud, en 1900 et 1901. Il se retrouve maintenant à Québec dans des circonstances quelque peu identiques » (3).

C’est à grand renfort de mitrailleuses que se réglera le soulèvement populaire. Au coin des rues Saint-Vallier et Saint-Joseph, l’armée tire sur la foule, faisant quatre morts. On compte parmi eux trois ouvriers (Honoré Bergeron, Alexandre Bussières, Georges Demeule, qui est âgé d’à peine 15 ans) et un étudiant (Joseph-Édouard Tremblay). Tous habitent le quartier Saint-Sauveur. Au total, plus de 75 personnes sont blessées pendant les troubles, dont plusieurs par balles. Leur nombre exact reste incertain, la plupart évitant de se rendre à l’hôpital où les militaires procèdent à des arrestations. Plus de 2000 soldats prirent part à la contre-insurrection, faisant de cette opération militaire l’une des trois plus importantes sur le sol québécois avec les événements d’octobre 1970 et la crise d’Oka en 1990.

Aujourd’hui, 90 ans plus tard, le Canada est de nouveau en guerre aux côtés des puissances occidentales. Les motifs ne sont guère différents : une fois de plus, il s’agit d’une guerre impérialiste menée au nom de la démocratie et de la liberté. Mais, hier comme aujourd’hui, les peuples ne sont pas dupes. Malgré la propagande incessante, une majorité de la population québécoise s’oppose à la guerre. Si la conscription n’est pas à l’ordre du jour, l’armée redouble d’effort pour recruter les jeunes des milieux populaires et les envoyer mourir au front. Malgré les protestations, le gouvernement conservateur fait la sourde oreille et continue d’aller de l’avant. C’est en notre nom, et avec notre argent, que le Canada fait la guerre.

Cette opposition populaire doit pouvoir s’exprimer! C’est pourquoi nous marcherons le 28 mars prochain pour commémorer le 90e anniversaire des émeutes contre la conscription et pour manifester notre opposition à la guerre en Afghanistan.

Manifestation anti-militariste, Vendredi le 28 mars
Rassemblement à 17h, devant la bibliothèque Gabrielle-Roy (350, rue Saint-Joseph Est) à Québec.

Nous vous invitons à soutenir cette manifestation en nous contactant par la poste ou par couriel et en manifestant avec nous le 28 mars prochain. Un appel officiel sera envoyé sous peu.

---
Notes :
(1) À ce sujet, voir : « Du pain et des jeux », dans Cause Commune, numéro 11, automne 2006, p. 1.
(2) L’armée tue pendant cette grève un ouvrier d’origine française, Édouard Beaudoire, que des rapports militaires présentent comme un socialiste qui a participé à la Commune de Paris.
(3) Jean Provencher (1971), Québec sous la loi des mesures de guerre 1918, Montréal, Éditions du Boréal Express, p. 82.

===
Ce texte sera publié en une du prochain Cause Commune....

Texte repris du blogue de nos camarades de Québec