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mercredi, décembre 09, 2009

La version de Jean-Loup Lapointe

Mise en garde, l'image suivante est très troublante : on y voit l'ampleur des blessures subies par le courageux, vaillant et téméraire Jean-Loup Lapointe, agent de la paix n'ayant eu d'autre choix que d'assassiner Fredy Villanueva au mois d'août 2008. L'écart entre l'évènement et le dévoilement public de sa version? Pas grave, le pauvre chou a vécu toute une aventure, valait mieux lui laisser le temps de se ressaisir. Pendant la dernière année et demie, on a vu la famille Villanueva et un tas de tatas défiler dans les rues et pleurer aux nouvelles; on n'a jamais pris un instant pour se demander comment s'en sortait le brave constable!! Comme je le disais, la photographie efface tout soupçon que nous, braves citoyennes et honnêtes citoyens, aurions pu avoir face au charmant flic ou à son sécuritaire corps policier.

Pour ne pas trop brusquer, d'ailleurs, voici quelques extraits du rapport de Jean-Loup Lapointe. Vous saurez donc un peu à quoi vous en tenir avant d'être exposéE directement à la brutalité à laquelle il a dû faire face.

«Frappé au dos, dans les côtes et sur la mâchoire»
« étranglé »
«agrippé et serré au niveau de la gorge»
il craignait que ces assauts le « blessent gravement » et le « fassent perdre connaissance, ne serait-ce qu’un instant »
« À cet instant, la peur d’être blessé gravement et de mourir m’envahit », ajoute-t-il.

C'est pourquoi il prétend avoir été forcé de tirer dans les « masses de corps ».

Ça a vraiment pas dû être drôle, hein. Le pauvre agent voulait seulement faire respecter la loi et empêcher de vilains d'jeunes de voir leurs âmes corrompues par le jeu des dés et il se fait sauter dessus, machin-machin, jusqu'à avoir peur pour sa vie. T'sais..! Alors voilà, finit le faux suspense plate, voici la photo qui vaut mille mots, qui explique mieux que n'importe quel rapport ce qui a bien pu se passer ce jour-là.


Eh oui. C'est tout. Le comble, c'est que sa collègue-complice prétend n'avoir rien vu de tout ça, trop occupée qu'elle était à tenir Dany Villanueva au sol (pendant qu'il frappait l'autre porc au visage, je présume).

jeudi, août 06, 2009

Série : Un an après les émeutes de Montréal-Nord.


Une série portant sur les émeutes de Montréal Nord et la répression policière dans ce quartier, publiée par Alexandre Popovic de la Coalition contre la répression et les abus policiers (CRAP).

À lire absolument...
Un an après les émeutes de Montréal-Nord (1ère partie) - VICTIMES DE L'«AMALGANG».
Un an après les émeutes de Montréal-Nord (2ème partie) DE LA STIGMATISATION À LA RÉBELLION

jeudi, février 05, 2009

URGENT : Marchons avec les Villanueva !


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SAMEDI le 7 FÉVRIER à 13 heures
Rendez-vous au Parc Henri-Bourassa
coin Pascal et Rolland Montréal-Nord
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La Coalition contre la répression et les abus policiers (CRAP) joint sa voix à celle de la famille Villanueva pour demander de venir manifester en grand nombre en appui à ses revendications justes et légitimes, samedi prochain, à Montréal-Nord.

À tous ceux et celles que la cause des Villanueva tient à coeur, c'est le temps où jamais de montrer votre solidarité envers la famille !

Alors que l'enquête publique qui sera présidée par le juge Robert Sansfaçon doit débuter ses travaux dans moins de deux semaines, le gouvernement Charest n'a toujours pas accepté de payer les frais de représentation légale des familles des victimes de l'intervention policière qui coûta la vie au jeune Fredy Villanueva au parc Henri-Bourassa, l'été dernier.

Ce n'est pourtant pas aux familles des victimes d'assumer eux-mêmes ces frais légaux, mais bien au gouvernement qui est lui-même l'instigateur de la mise sur pied de l'enquête Sansfaçon.

Si le gouvernement souhaite que l'enquête Sansfaçon soit un tant soit peu crédible aux yeux du public, il doit en repousser la date d'ouverture pour donner aux avocats des familles le temps de prendre connaissance de la preuve volumineuse que contient ce dossier, qui comprend plus de 1000 pages de documents.

Sinon, l'enquête Sansfaçon s'apparentera à une nouvelle démonstration des pouvoirs disproportionnées dont jouissent les policiers, comme en fait foi la présence des six avocats chevronnés qui seront payées à même les fonds publics pour défendre les intérêts de la force constabulaire.

Ce n'est pas en utilisant une ampoule de couleur bleue police que l'enquête Sansfaçon pourra faire toute la lumière sur la mort de Fredy Villanueva !

Venez manifester en grand nombre en appui aux revendications justes et légitimes de la famille Villanueva !

Rendez-vous au parc Henri-Bourassa, coin Pascal et Rolland, à Montréal-Nord, le samedi 7 février, à 13h.

contact : coalitioncrap@hotmail.fr

mardi, décembre 09, 2008

Manifestation 13 décembre:Des bavures policières, des enquêtes biaisées, l'impunité... PLUS JAMAIS!


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Tournoi de dés -- Rassemblement festif -- Bouffe sur place
Samedi le 13 décembre 2008
14 heures
Parc Henri-Bourassa
coin Rolland et Pascal
Montréal-Nord
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La Coalition contre la Répression et les Abus Policiers (CRAP) dénonce le blanchiment lundi de l'agent Jean-Loup Lapointe qui a tué Fredy Villanueva le 9 août 2008 à Montréal-Nord, dernière preuve que l'impunité policière est bien vivante au Québec. Au cours d'une conférence de presse devancée après que des médias aient annoncé sa décision avant lui, le directeur des poursuites criminelles et pénales Louis Dionne a annoncé qu'aucune accusation ne serait portée contre l'agent Lapointe ou sa partenaire Stéphanie Pilotte car ils n'auraient commis "aucune infraction criminelle". Nous continuons d'exiger la justice pour Fredy et que l'agent Lapointe soit accusé pour le crime qu'il a commis en tirant 4 balles sur des jeunes qui jouaient aux dés dans le parc Henri-Bourassa, en tuant un et en blessant deux autres.

Le résultat de l'enquête de la SQ est révoltant, mais pas surprenant car elle n'avait aucune crédibilité dès le départ. En effet, quand la police enquête sur la police, le résultat est tout le temps le même: la soi-disant enquête policière ne fait que confirmer la version policière de l'évènement et il ne reste ensuite aux procureurs qu'à blanchir les agents. C'est pourquoi sur les 43 personnes tuées par la police de Montréal depuis 1987, les agents n'ont été accusés que dans 4 cas: 2 agents ont été acquittés (Gosset et Stante), dans un cas un policier a été reconnu coupable et a fait des travaux communautaires (agent Markovic) et dans l'affaire Barnabé des agents ont été reconnus coupables, mais ils ont ensuite réintégré la police de Montréal. En plus, le procureur François Brière qui a raconté aux médias la version policière de la mort de Fredy est le même qui avait décidé de ne pas porter d'accusations contre les agents Thibert et Bordeleau qui ont tué Quilem Registre en lui donnant 6 décharges électriques de Taser en octobre 2007 à St-Michel! Les dés étaient donc pipés dès le départ.

Quant à l'enquête publique annoncée par le ministre de la Sécurité Publique et ministre de la Justice Jacques Dupuis, elle pourra nous permettre d'en apprendre plus sur les circonstances de la mort de Fredy, mais ce n'est qu'une mince consolation pour le déni de justice que constitue le refus de porter des accusations contre les policiers assassins. Nous saluons l'annonce que la famille Villanueva va poursuivre au civil la Ville de Montréal et l'agent Lapointe, un des seuls moyens légaux d'espérer obtenir la justice.

Enfin, nous devons souligner le fait que ces annonces ont été faites le jour même où une vigile soulignait les 3 ans de la mort de Anas sous les balles de l'agent Yannick Bernier à Côte-des-Neiges. Or, dans ce dossier comme dans la plupart des autres cas de bavures où il n'y a pas eu d'émeutes, le minstre Dupuis n'a jamais ordonné la tenue d'une enquête publique. La famille Bennis lutte contre la Fraternité des Policiers et Policières de Montréal qui veulent faire empêcher une enquête publique, comme ils le font dans le dossier de Michel Berniquez, tué en 2003 par des policiers à Montréal-Nord...

Pour toutes ces raisons, nous organiserons un rassemblement familial et festif à Montréal-Nord qui aura lieu le samedi 13 décembre 2008 à 14h au parc Henri-Bourassa (coin Pascal et Rolland).

Justice et Vérité pour Fredy Villanueva! Accusez l'agent Lapointe!

mercredi, décembre 03, 2008

Des bavures policières, des enquêtes biaisées, l'impunité... PLUS JAMAIS!

Communiqué de la Coalition contre la Répression et les Abus Policiers (CRAP)

Des bavures policières, des enquêtes biaisées, l'impunité... PLUS JAMAIS!

Montréal, le 3 décembre 2008-La Coalition contre la Répression et les Abus Policiers (CRAP) dénonce le blanchiment lundi de l'agent Jean-Loup Lapointe qui a tué Fredy Villanueva le 9 août 2008 à Montréal-Nord, dernière preuve que l'impunité policière est bien vivante au Québec. Au cours d'une conférence de presse devancée après que des médias aient annoncé sa décision avant lui, le directeur des poursuites criminelles et pénales Louis Dionne a annoncé qu'aucune accusation ne serait portée contre l'agent Lapointe ou sa partenaire Stéphanie Pilotte car ils n'auraient commis "aucune infraction criminelle". Nous continuons d'exiger la justice pour Fredy et que l'agent Lapointe soit accusé pour le crime qu'il a commis en tirant 4 balles sur des jeunes qui jouaient aux dés dans le parc Henri-Bourassa, en tuant un et en blessant deux autres.


Le résultat de l'enquête de la SQ est révoltant, mais pas surprenant car elle n'avait aucune crédibilité dès le départ. En effet, quand la police enquête sur la police, le résultat est tout le temps le même: la soi-disant enquête policière ne fait que confirmer la version policière de l'évènement et il ne reste ensuite aux procureurs qu'à blanchir les agents. C'est pourquoi sur les 43 personnes tuées par la police de Montréal depuis 1987, les agents n'ont été accusés que dans 4 cas: 2 agents ont été acquittés (Gosset et Stante), dans un cas un policier a été reconnu coupable et a fait des travaux communautaires (agent Markovic) et dans l'affaire Barnabé des agents ont été reconnus coupables, mais ils ont ensuite réintégré la police de Montréal. En plus, le procureur François Brière qui a raconté aux médias la version policière de la mort de Fredy est le même qui avait décidé de ne pas porter d'accusations contre les agents Thibert et Bordeleau qui ont tué Quilem Registre en lui donnant 6 décharges électriques de Taser en octobre 2007 à St-Michel! Les dès étaient donc pipés dès le départ.


Quant à l'enquête publique annoncée par le ministre de la Sécurité Publique et ministre de la Justice Jacques Dupuis, elle pourra nous permettre d'en apprendre plus sur les circonstances de la mort de Fredy, mais ce n'est qu'une mince consolation pour le déni de justice que constitue le refus de porter des accusations contre les policiers assassins. Nous saluons l'annonce que la famille Villanueva va poursuivre au civil la Ville de Montréal et l'agent Lapointe, un des seuls moyens légaux d'espérer obtenir la justice.


Enfin, nous devons souligner le fait que ces annonces ont été faites le jour même où une vigile soulignait les 3 ans de la mort de Anas sous les balles de l'agent Yannick Bernier à Côte-des-Neiges. Or, dans ce dossier comme dans la plupart des autres cas de bavures où il n'y a pas eu d'émeutes, le minstre Dupuis n'a jamais ordonné la tenue d'une enquête publique. La famille Bennis lutte contre la Fraternité des Policiers et Policières de Montréal qui veulent faire empêcher une enquête publique, comme ils le font dans le dossier de Michel Berniquez, tué en 2003 par des policiers à Montréal-Nord...

Pour toutes ces raisons, nous organiserons une autres manifestation à Montréal-Nord qui aura lieu le samedi 13 décembre 2008 à 14h au parc Henri-Bourassa (coin Pascal et Rolland).
Justice et Vérité pour Fredy Villanueva! Accusez l'agent Lapointe!

Pour plus d'informations: coalitioncrap@hotmail.fr

source

lundi, décembre 01, 2008

Développement dans l'affaire Villanueva

Selon toute invraisemblance, à TVA, nous venons d'apprendre que l'agent Lapointe n'aurait possiblement aucune accusations de portées contre lui pour avoir froidement abattu Freddy Villanueva à Montréal Nord, en août dernier! Rien d'étonnant, mais on peut se questionner sur les raisons qui permettraient de rejeter les accusations de meurtre. Nous savions déjà que les dés étaient pipés d'avance, mais y'a tout de même des limites à l'injustice!!Un flic assassin, aussi flic soit-il, c'est tout de même un assassin!(source) et (source).

Les autorités ont pris leur décision dans le dossier de la mort de Fredy Villanueva, tombé sous les balles d'un policier à Montréal-Nord le 9 août dernier.

Selon ce que TVA a appris, il n'y aura pas d'accusation portée contre le policier Jean-Lou Lapointe.

Demain, il y aura conférence de presse à 13h30 au Palais de justice de Montréal.

Le directeur aux poursuites criminelles et pénales, Me Louis Dionne, va expliquer sa décision à la suite de l'examen de l'enquête de la Sûreté du Québec.

Reste maintenant à savoir s'il y aura une enquête publique, comme la réclame la famille de la victime.

Si la Couronne ne porte pas d'accusation, une déclaration du ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, est déjà prévue en après-midi.

Il devrait alors s'adresser à la presse pour parler de la suite des événements.

Plus d'infos à venir...

vendredi, octobre 31, 2008

Des nouvelles sur l'assassinat de Freddy Villanueva...

Un peu de développement sur l'affaire Villanueva, ce jeune abattu par des flics du SPVM à Montréal Nord, le 9 août dernier. Selon le Devoir, il aurait été abattu par le flic Jean-Loup Lapointe.

L'agent Lapointe a tiré quatre fois sur le jeune homme, mais l'a atteint à trois reprises, dont deux mortellement, d'après le rapport du coroner. Une enquête qui traîne en longueur et qui, parions le, disculpera encore un flic assassin...

samedi, octobre 11, 2008

La NEFAC et le COBP ciblée par la police dans la grosse Presse.


Nos camarades du Collectif du 19 juillet de Sherbrooke ont publié un billet intéressant sur leur blogue hier. Le billet provenant d'un article de la Presse.

Encore une fois, le SPVM armée de la grande presse bourgeoise fait une campagne de peur. Une grande mascarade médiatique afin de camoufler les vrais enjeux de cette manifestation. Cette manifestation, qui sera familiale, a pour but d'exiger qu'une enquête crédible soit effectuée, afin de punir le meurtre d'un jeune par un policier du SPVM. L'article mentionne d'ailleurs que "certains membres de ces groupes ont des mauvaises fiches de conduite" et que la population doit se méfier. Vous ne feriez pas de la projection messieurs les policiers? Mauvaises fiches de conduites? On peut au moins se flatter de ne pas avoir commis 43 meurtres dans les 21 dernières années. Des meurtres qui sont demeurés impunis!!!

D'ailleurs, la journaliste Émilie Côté, qui a fait son boulot de relationniste publique du SPVM, écorche au passage divers groupes tel que le COBP et la NEFAC!!

Bravo au SPVM et à la grosse Presse, après des jours de répression,d'intimidation et de diffamation contre la tenue de cette manifestation vous avez réussi à faire oublier en partie les vraies raisons de cette manifestation. C'est pourquoi aujourd'hui nous serons dans la rue pour rappeler à la population que les vrais criminels sont des récidivistes de longue date. Et nous espérons que cette fois-ci vos crimes ne demeureront pas impunis!
Plus jamais nous ne voulons que l'État assassine les jeunes dans nos quartiers!
Soyons tous-Tes présents-es à cette grande manifestation familiale aujourd'hui, à 14h au coin Pie IX et Henri-Bourassa.


voici l'article...

MORT DE FREDY VILLANUEVA
Une manifestation prévue samedi

Côté, Émilie

Si les organisateurs de la manifestation prévue samedi dans Montréal-Nord assurent qu'elle se fera dans le calme, la présence de certains groupes inquiète les policiers et même des membres de la communauté.

La manifestation débutera à 14h au parc Pilon, à l'intersection des boulevards Henri-Bourassa et Pie-IX. Une douzaine de groupes y participeront, dont la Maison des jeunes de Côte-des-Neiges, l'Association générale étudiante du cégep du Vieux Montréal et Republik, "un regroupement de citoyens fondé afin que justice soit rendue à la suite du décès de Fredy Villanueva". "C'est une marche familiale. Je ne veux pas qu'il y ait d'émeutes", assure Will Prosper, porte-parole de Republik.

"J'ai l'engagement que ça va être une manifestation pacifique et familiale", renchérit l'intervenant haïtien Roger Petit-Frère, directeur du Centre de formation Jean-Paul-Lemay.

En plus de réclamer une enquête publique et indépendante sur la mort de Fredy Villanueva, les manifestants de samedi prochain revendiquent la fin du "profilage racial et de l'impunité policière". "Nous voulons la reconnaissance du principe qu'il y aura de l'insécurité sociale tant qu'il y aura des inégalités économiques", ajoute M. Petit-Frère.

Avec la présence annoncée de groupes comme la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est et le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP), les policiers ont cru bon d'aviser les commerçants de la tenue de la manifestation. Pour Will Prosper, "c'est une campagne de peur contre la population". Certains membres de ces groupes "ont des mauvaises fiches de conduite", indique Ian Lafrenière, chef du module médias au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). "Personne n'est venu dire aux gens du poste de quartier qu'il y avait une manifestation, souligne le porte-parole. Nous n'avons aucune idée du genre de manifestation qu'il va y avoir. Il faut dire aux commerçants d'être prudents."

"J'espère que cette manifestation sera pacifique, car c'est tolérance zéro pour toute atteinte à l'intégrité de nos policiers et des propriétés privées et publiques", a pour sa part dit le maire Gérald Tremblay, hier, en conférence de presse.

Des gens inquiets

La manifestation ne fait pas l'unanimité chez les intervenants qui aident les jeunes de Montréal-Nord. Francklin Brismar est l'un des fondateurs d'Évolu-Jeunes, un organisme qui raccroche les 19-30 ans par le basketball. "Ça m'inquiète ce genre de manifestation-là. On ne sait jamais ce qui peut se passer."

Selon lui, le temps n'est pas à l'agitation. "On vient d'avoir une bonne nouvelle de la Ville (voir autre texte). Il y a des choses positives sur le terrain."

Dave Wang est propriétaire du dépanneur Tony, rue Langelier. La manifestation de samedi le rend "très nerveux", car les émeutes survenues il y a deux mois lui ont fait perdre des dizaines de milliers de dollars. "Ils ont volé des cigarettes, de l'argent et ils ont tout saccagé. J'ai dû fermer le dépanneur pendant trois semaines." M. Wang ne veut pas revivre le même cauchemar. Il pense fermer son commerce lors de la manifestation. "Je n'ai pas le choix, dit-il. Les assurances ne m'ont pas encore remboursé."

D'autres commerçants ont espoir que la manifestation se fasse sans heurts. "Je ne suis pas inquiet parce que ça aura lieu le jour, indique Hérard Thélia, propriétaire de la boutique électronique Global Micro. C'est le soir que ça fait peur."

Avec la collaboration d'Éric Clément

vendredi, octobre 10, 2008

Un rap en hommage à Freddy Villanueva


Un rap intitulé Villeneuve avec SP, Cobna, la dame de pique, Le Voyou, Dramatik, Cris de Metazon, Clermont, Vagalam & Dupuis. À écouter...

le mp3

La campagne de terreur du Journal de Montréal



De toute évidence, le SPVM sent que ça chauffe dans les quartiers populaires de Montréal et que les jeunes immigréEs en ont marre de l’impunité policière. La SPVM préfère jouer la carte de l’intimidation comme l’a démontré l’arrestation de nos trois camarades d’Hors-d'Øeuvre car ceux-ci distribuaient des tracts dans le quartier Montréal-Nord, ce quartier où Freddy Villanueva reçu trois balles par un policier. Main-dans-la-main avec les médias de masses, le SPVM et le Journal de Montréal entament une campagne de peur auprès des citoyenNEs du quartier et de la communauté montréalaise.

En première page du Journal de Montréal du jeudi 9 octobre , on pouvait lire en gros caractère gras : « Les agitateurs s’en mêlent» , en qualifiant les organisateurs de la manifestation qui aura lieu ce samedi 11 octobre. Les «agitateurs» ainsi dénoncés sont nuls autres que Montréal-Nord Républik et le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP). Par contre, cela paraît plutôt étrange que la journaliste Joanie Godin omit de détailler d’avantage à propos du travail politique du COBP. Depuis 1997, le COPB enquête sur les bavures policières et dénoncent sur la place publique le mauvais traitement qu’infligent ces policiers fautifs à leurs victimes. De plus, une large enquête fut produite par le COBP qui s’intitule :« D’Anthony Griffin à Mohamed Anas Bennis: Enquête sur 40 personnes tuées par la police de Montréal en 20 ans (1987-2006)»(censurée par le syndicat des policiers). Pas une ligne sur ces rapports produits par nos camarades! La seule chose que Joanie Godin a retenu, c’est la casse du traditionnel 15 mars, dont elle attribue entièrement au COPB. Il ne fait aucun doute pour ce qui est de l’objectivité de l’article, Godin est dans le champs.

Puis, Godin enchaîne en affirmant que le SPVM donna des avertissements aux commerçants du Quartier pour risque de grabuge concernant la manifestation de samedi « pas nécessairement pacifique». Si ce n’est pas une campagne de peur, qu’est-ce que c’est? Donc, si on comprend bien le discours du SPVM et de la journaliste du Journal de Montréal, tirer et matraquer comme bon leur semble n’est pas aussi grave qu’une couple de vitrines cassées et de pare-brises fendus? Il y a mort d’homme, et les flics et Godin passent ça sous silence. Ensuite, elle termine son article en diabolisant le groupe Montréal-Nord Républik en les peignant comme de dangereux sanguinaires:« Pourtant, même si la manifestation prévue se dit familiale, le groupe n’écarte pas la possibilité d’avoir recours à la violence dans un communiqué publié sur son site Internet et qui invite les gens à participer. « Tant qu’on ne fournira pas à toute la population des conditions de vie dignes des possibilités humaines, des révoltes légitimes éclateront», peut-on lire». C’est à se demander si la journaliste sait lire. MNR n’affirme pas d’entamer une insurrection armée, il affirme tout simplement qu’après une injustice commise comme ce fut le cas avec Freddy Villanueva, il ne faut pas s’étonner si des émeutes surgissent! Ce genre d’évènement se produit généralement dans des quartiers pauvres et voici les explications du MNR. C’est sûrement pas à Westmount que des émeutes exploseront. Les biens nantis ont tendance à garder leur fric pour eux et de tenir ça mort. Pour la désinformation, Godin remporte la palme d’or.

En conclusion, la raison d’être de Montréal-Nord Républik et le collectif opposé à la brutalité policière n’est pas de foutre la pagaille, mais plutôt de dénoncer l’impunité policière. Car dans pratiquement tout les cas, les policiers fautifs sont acquittés par leurs alliés les juges. Nous avons un cas précis avec cet article du rôle des médias de masse dans notre société capitaliste. Il est clair que le Journal de Montréal possède comme rôle dans ce cas-ci de défendre les intérêts de la police, qui elle sert la cause des riches. Dans un tel contexte, la liberté d’expression est quasiment inexistante.

jeudi, octobre 09, 2008

Plus Jamais ! Samedi GRANDE MANIFESTATION FAMILIALE!


MISE À JOUR :

Durant les derniers jours le SPVM et les médias ont mené une campagne de salissage et de peur afin de dissuader les gens de participer à cette manifestation. Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière a publié un communiqué afin répliquer aux accusations, tandis que le groupe No One Is Illegal publie Douze raisons de descendre dans les rues de Montréal-Nord. Soyons nombreux et nombreuses à cette manifestation!


Alors que la répression bat son plein à Montréal Nord, il faut plus que jamais être présent dans la rue samedi pour dénoncer le meurtre de Villanueva, tomber sous les balles de la flicaille...


Il y a deux mois, Fredy était assassiné de trois balles dans Montréal-Nord.

Il y a un an, Quilem était tué de six décharges de taser dans St-Michel.

PLUS JAMAIS!

:::::
11 OCTOBRE 2008
GRANDE MANIFESTATION FAMILIALE
14h00 au parc Pilon (coin Henri-Bourassa et Pie-IX)
:::::


[Pour se rendre au lieu de départ de la manifestation (parc Pilon), vous pouvez:
-> vous rendre au métro Pie-IX et prendre l'autobus 139 nord jusqu'à la rue d'Amos, qui est face au parc Pilon;
-> vous rendre au métro Henri-Bourassa et prendre l'autobus 69 est jusqu'à la rue Gariépy, qui est l'arrêt tout juste avant le boul. Pie-IX, en face du parc Pilon.]


Tout le monde connaît l'histoire de Fredy Villanueva, cet adolescent lâchement assassiné par la police dans un parc de Montréal-Nord pendant que deux de ses amis étaient grièvement blessés. Depuis 1987, c'était la 43e fois qu'une personne était tuée par des agents du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), qui n'ont jamais été condamnés, dans tous ces cas, ni pour meurtre ni pour homicide involontaire.

On sait que le SPVM a procédé à l'arrestation violente de Villanueva sans lui dire qu'il était en état d'arrestation. On sait aussi que l'agent Lapointe, pour pouvoir enfin se sentir en sécurité, a dû tirer trois balles dans le corps de Fredy, pourtant non-armé. Pour faire la lumière sur les évenements, le gouvernement utilisera une méthode douteuse: ce sera la police qui enquêtera sur la police.

Il y a à peine un an, Quilem Registre était tué par six décharges de tasers à Saint-Michel. Les policiers impliqués n'ont jamais été interrogés par les enquêteurs. Quant à Mohamed Anas Bennis, ce musulman sans histoire a été tué alors qu'il circulait à proximité d'une opération anti-terroriste. Selon la version officielle, il aurait attaqué un policier à l'aide d'un couteau de cuisine sur lequel les enquêteurs n'ont même pas pris la peine de relever les empreintes.

Face à de tels constats, on ne peut que réclamer la tenue d'une enquête publique et indépendante sur la mort de Fredy. Mais cette simple revendication ne s'acquiert pas facilement. Ça a pris plus de deux ans de lutte pour que l'État accepte de mener une telle enquête sur la mort de Bennis et elle est actuellement contestée devant les tribunaux par la Fraternité des policiers et policières de Montréal. Comment veulent-ils qu'on ait confiance en eux s'ils s'opposent par tous les moyens à un peu plus de transparence?

Le profilage racial, le harcèlement envers les jeunes qui chillent, les fouilles abusives, etc. sont des pratiques courantes employées par les policiers. En janvier dernier, le SPVM était d'ailleurs formellement déclaré coupable de pratiques discriminatoires et de profilage racial par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Dans les quartiers pauvres de Montréal, tous les jeunes ont des histoires choquantes à conter sur les flics. Ce n'est pas compliqué, peu à peu, la crainte du SPVM s'est durablement installée au sein des populations pauvres, jeunes et immigrantes. Le lendemain de la mort de Fredy, dans les quartiers défavorisés de Montréal, la question était sur toutes les lèvres: «Et si ça avait été mon ami, mon frère, ma soeur?»

Nous ne tomberons pas dans la dénonciation facile des émeutes, comme l'ont fait quelques groupes communautaires en manque de fonds gouvernementaux. Ce type d'événement, qui ne cesse de se reproduire dans le monde entier, est inévitable lorsqu'une classe sociale sans avenir se retrouve confrontée à la mort de proches. Tant qu'on ne fournira pas à toute la population des conditions de vie dignes des possibilités humaines, des révoltes légitimes éclateront.

Nous devons le crier haut et fort: plus jamais nous ne voulons que l'un de nos frères tombent sous les balles du SPVM! Nous devons organiser, dans la rue, une réponse politique collective. Sinon, les forces policières profiteront des événements pour augmenter la répression. Nous devons donc être présent en grand nombre à la grande manifestation familiale, le samedi 11 octobre à 14h.

source

mardi, octobre 07, 2008

Répression politique à Montréal-Nord


Des militantEs du collectif Hors-d'Øeuvre ont été arrêtéEs alors qu'ils-elles tractaient dans St-Michel jeudi dernier. Le collectif a publié un communiqué que nous vous transmettons.

Hors-d'Øeuvre vient de produire un nouveau tract au sujet de la crise de Montréal-Nord. Plusieurs milliers d'exemplaires ont été distribués au début du mois d'octobre à des heures d'affluence dans les quartiers pauvres de la ville. Dans ce pamphlet, HØ appelle à la constitution d'une organisation révolutionnaire similaire à celle des Black Panthers. Le récit fictif du tract relate l'évolution politique d'une bande de jeunes depuis la mort de Fredy Villanueva.

Au cours du tractage, la police et les agents du communautaire n'ont pas tardé à réagir devant toute la lucidité des propos diffusés. Jeudi à Saint-Michel, après avoir été intimidés par un travailleur social, des éléments de HØ ont été fouillés et détenus provisoirement. Les flics ont passé les menottes à l'un d'eux pour des tickets impayés. Vendredi, les motherfucking cops, avertis par la direction et le personnel communautaire d'une école secondaire, ont procédé à trois arrestations au parc Henri-Bourassa, lieu où le jeune Fredy Villanueva a été assassiné de trois balles par un tireur fou. Les militant-es ont alors été intimidés par dix policiers envoyés sur les lieux en moins de cinq minutes. Tous les tracts ont été saisis. La police a menacé d'arrêter immédiatement quiconque distribuerait à nouveau ce pamphlet. Elle a aussi laissé entendre que des accusations pourraient être portées à posteriori.

L'exercice a permis de constater à quel point la population de Mtl-Nord est sous haute surveillance. L'atmosphère paramilitaire entretenue par les flics explique en bonne partie la réaction positive que le tract a suscitée là-bas. Il est à noter que la police ne respecte pas ses propres lois en ce qui a trait à la liberté d'expression, de réunion et d'association. C'est pourquoi nous appelons les camarades à faire circuler le tract aussi largement que possible et à soutenir HØ dans un éventuel procès politique.

jeudi, octobre 02, 2008

Manifestation Fredy Villanueva le 11 octobre.


Grande manifestation familiale samedi 11 octobre 14h au coin Pie IX et Henri-Bourassa
Revendications

1. Une enquête publique et indépendante sur la mort de Fredy Villanueva;
2. La fin du profilage racial, des abus et de l'impunité policière;
3. La reconnaissance du principe selon lequel tant qu’il y aura des inégalités économiques, il y aura de l’insécurité sociale.

Claims

1. A public and independent investigation on the death of Fredy Villanueva.
2. The end of the racial profiling, of abuses and of police impunity.
3. The recognition of the principle according to which as long as there would be economic inequalities, there will be social insecurity.

Plus jamais!

Tout le monde connaît l'histoire de Fredy Villanueva, cet adolescent lâchement assassiné par la police dans un parc de Montréal-Nord pendant que deux de ses amis étaient grièvement blessés. Depuis 1987, c'était la 43e fois qu'une personne était tuée par des agents du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) qui n'ont jamais été condamnés, dans tous ces cas, ni pour meurtre ni pour homicide involontaire.

On sait que le SPVM a procédé à l'arrestation violente de Villanueva sans lui dire qu'il était en état d'arrestation. On sait aussi que l'agent Lapointe, pour pouvoir enfin se sentir en sécurité, a dû tirer trois balles dans le corps de Freddy, pourtant sans armes. Pour faire la lumière sur les événements, le gouvernement utilisera une méthode douteuse: ce sera la police qui enquêtera sur la police. Il y a à peine un an, Quilem Registre était tué par six décharges de tasers à Saint-Michel. Les policiers impliqués n'ont jamais été interrogés par les enquêteurs. Quant à Mohamed Anas Bennis, ce musulman sans histoire a été tué alors qu'il circulait à proximité d'une opération anti-terroriste? Selon la version officielle, il aurait attaqué un policier à l'aide d'un couteau de cuisine sur lequel les enquêteurs n'ont même pas pris la peine de relever les empreintes.

Face à de tels constats, on ne peut que réclamer que la tenue d'une enquête publique et indépendante pour la mort de Fredy. Mais cette simple revendication ne s'acquiert pas facilement. Ça a pris plus de deux ans de lutte pour que l'État accepte de mener une telle enquête sur la mort de Bennis et elle est actuellement contestée devant les tribunaux par la Fraternité des policiers et policières de Montréal. Comment veulent-ils qu'on ait confiance aux flics qui s'opposent par tous les moyens à un peu plus de transparence?

Le profilage racial, le harcèlement envers les jeunes qui chillent, les fouilles abusives, etc. sont des pratiques courantes employées par les policiers. En janvier dernier, le SPVM était d'ailleurs formellement déclaré coupable de pratiques discriminatoires et de profilage racial par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Dans les quartiers pauvres de Montréal, tous les jeunes ont des histoires choquantes à conter sur les flics. Ce n'est pas compliqué, peu à peu, la crainte du SPVM s'est durablement installée au sein des populations pauvres, jeunes et immigrantes. Le lendemain de la mort de Fredy, dans les quartiers défavorisés de Montréal, la question était sur toutes les lèvres: «Et si ça avait été mon ami, mon frère, ma soeur?»

Nous ne tomberons pas dans la dénonciation facile des émeutes, comme l'ont fait quelques groupes communautaires en manque de fonds gouvernementaux. Ce type d'événement, qui ne cesse de se reproduire dans le monde entier, est inévitable lorsqu'une classe sociale sans-avenir se retrouve confrontée à la mort de proches. Tant qu'on ne fournira pas à toute la population des conditions de vie dignes des possibilités humaines, des révoltes légitimes éclateront.

Nous devons le crier haut et fort: plus jamais nous ne voulons que l'un de nos frères tombent sous les balles du SPVM! Nous devons organiser, dans la rue, une réponse politique collective. Sinon, les forces policières profiteront des événements pour augmenter la répression. Nous devons donc être présent en grand nombre à la grande manifestation familiale, le samedi 11 octobre à 14h, coin Pie IX et Henri-Bourassa.


NEVER AGAIN!

Everyone knows the story about Fredy Villanuava, this young teenager cowardly assassinated by police in a Montreal-North park while two of his friends were seriously injured. It was the 43rd time since 1987 that someone was killed by officers of the Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) who were never condemned, in all these cases, of murder or manslaughter.

We know that the SPVM attempted to violently arrest Villanueva without telling him he was under arrest. We also know that officer Lapointe, in order to feel safe enough, had to shoot three bullets into Fredy's body, even though he was unarmed. To shed some light on these events, the government will use a dubious method : the police will investigate the police. Almost a year ago, Quilem Registre was killed in Saint-Michel by six taser discharges. The officers involved were never interrogated by investigators. As for Mohamed Anas Bennis, this Muslim unknown in police circles, was killed as he walked by an anti-terrorist operation. According to the official version of the events, he attacked a policeman with a kitchen knife on which investigators never bothered to look for fingerprints.

In the wake of such facts, we must demand a public and independent investigation into the death of Fredy. However this simple request will not be satisfied easily. It took over two years of struggle so that the state would agree to launch such an investigation into the death of Bennis, and even now it's being contested in the courts by the Fraternité des policiers et policières de Montréal. How could we possibly trust them when they systematically oppose, using any means at their disposal, a little more transparency?

Racial profiling, harassment towards youth hanging out, abusive searches, etc. are common practice by police officers. Just last January, the SPVM was formally declared guilty by the Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse of practicing discrimination and racial profiling. In poor neighborhoods, every youth has shocking stories to tell about cops. It's not complicated, little by little, a lasting fear of the SPVM was established among poor, young and immigrant communities. The day after Fredy's death, in Montreal's disadvantaged neighborhoods, the question was on everyone's mind : « What if it had been my friend, my brother, my sister? »

We won't fall into an easy denunciation of the riots, like some community groups in need of government cash did. These events that happen all the time in the whole world are inevitable when a social class with no future is confronted with the death of loved ones. As long as we won't offer everyone living conditions that match human possibilities, legitimate revolts will occur.

We have to shout it loud : never again do we want one of our brothers to fall under the SPVM's bullets! We have to organize, in the street, a collective political response. If we don't, police forces will take advantage of the events to heighten the repression. We must be there in great numbers at the large family-friendly demonstration on Saturday, October 11th at 2 PM.

Ont signé les revendications...
Maison des jeunes de Côtes-des-neiges
MMM (millions more movement)
Centre d'union multiculturelle et artistiques des jeunes (CUMAJ)
L'institut Barrow de leadership Communautaire
Antifa-Montréal
Association générale étudiante du Cégep du Vieux Montréal (AGECVM)
Syndicat étudiant du Cégep Marie-Victorin (SECMV)
Montréal-Nord Républik
Centre de formation Jean-Paul Lemay
Comité de mobilisation du SECMV
Libertad
Mères et grand-mères pour la vie et la justice (Saint-Michel)
PCR
Nefac
Head and Hands
Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)
Progressistes libertaires de l'Université de Montréal (PLUM)

mardi, août 26, 2008

Emeute de Mtl-Nord: une analyse béton!

On peut dire qu'on en aura lut des "affaires" sur la blogosphère a propos de l'émeute de Montréal-Nord, toute sorte d'affaires... mais surtout de très mauvaise. Certains s'en donne a coeur joie pour défendre l'indéfendable, alors que d'autres tentent d'en tirer profit et une bonne parti sentent le racisme a plein nez! En plus d'entendre les policiers brailler a chaude larmes sur leur pôvre sort ces derniers jours, ce texte nous semble une bouffé d'air frais!

On l'a repiqué du CMAQ et ça vaut absolument la peine d'être lu!

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Combien d'émeutes est-ce que ça va prendre?

Une bavure d'une ampleur jamais vu, suivie d'une émeute sans précédent. Voilà comment on pourrait résumer les événements à la fois tragiques et mouvementés qui se déroulèrent à Montréal-Nord, à environ vingt-quatre heures d'intervalle, les 9 et 10 août dernier.
Bien entendu, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) n'en n'est pas à sa première bavure, tout comme le territoire métropolitain n'en n'est pas à sa première émeute. Cela étant, c'est la première fois qu'une bavure policière est immédiatement suivie d'une émeute.

De même, si les bavures policières sont toutes choquantes à leur façon, il reste que celle qui coûta la vie au jeune Fredy Villanueva est particulièrement scandaleuse.

Après tout, nous avons affaire à un policier qui s'est permis d'ouvrir le feu sur des jeunes gens, dont Fredy, qui se trouvaient à côté d'un parc bondé de monde. Des jeunes gens désarmés qui ne faisait rien d'autre que de jouer aux dés.

Il ne fait aucun doute que la plupart des jeunes vivant dans ce secteur mal-famé de la ville ont vécu au moins une mésaventure avec la police. En apprenant la mort violente de Fredy, une bonne partie d'entre eux se sont sûrement dit: "Ça aurait pu être moi."

On comprend de certains témoignages diffusés dans les médias que la situation dégénéra parce que les jeunes auraient refusés de laisser les policiers malmener l'un des leurs sous leurs yeux sans rien dire.

Certains formateurs d'opinion ont d'ailleurs cherché à utiliser la tournure tragique des événements pour véhiculer un message de soumission envers l'autorité, du genre : voici ce qui arrive lorsqu'on tient tête aux policiers ! "Celui qui affronte un policier risque la mort. Fredy Villanueva et son frère devaient le savoir," écrivit par exemple J. Jacques Samson dans le Journal de Québec. (1)

De nombreux jeunes de Montréal-Nord semblèrent tirer une leçon bien différente de ce drame. L'indignation unanime que provoqua la mort de Fredy fut plutôt perçu comme une occasion de se soulever contre la flicaille qui fait la pluie et le beau temps depuis trop longtemps déjà dans les rues et les parcs du quartier.

En multipliant les incendies, les saccages et les assauts contre les symboles d'autorité, les émeutiers semblaient lancer le message suivant : si vous croyez que nous allons vous laissez continuer à abuser de nous aussi impunément, alors vous vous foutez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude !

Ce qui donna lieu à une émeute d'une ampleur sans précédent : c'est en effet la première fois à Montréal qu'on vit des émeutiers ouvrir le feu sur la police ou encore s'en prendre à la fois aux pompiers, aux ambulanciers et aux journalistes.

Avec les émeutes qui suivirent la mort de Fredy, c'est bien plus qu'un fossé qui s'est élargit entre les jeunes et la police : c'est une carrément une tranchée qui s'est creusée entre deux camps antagonistes.

Par ailleurs, n'en déplaise aux bien-pensants, l'émeute a eut cela de bon qu'elle força les grands médias à aborder des problèmes de société auxquels ils n'ont guère l'habitude de s'attarder.
Le profilage racial, la pauvreté à Montréal-Nord et le problème de crédibilité des enquêtes faite par la police sur les morts d'homme aux mains de la police sont autant de sujets épineux qui n'ont jamais reçu autant d'attention médiatique depuis les émeutes de Montréal-Nord.

Mais une prise de conscience, aussi bienvenue soit-elle, ne représente pas une fin en soit. Ce n'est qu'un début. Et rien ne garantit que l'intérêt médiatique pour ce type de questions sera maintenu lorsque l'émeute deviendra un souvenir lointain dans l'actualité.

D'où cette question : Si ça a prit une émeute pour que l'industrie de l'information commence à prendre au sérieux des problèmes qui ne datent pourtant pas d'hier, combien d'autres émeutes faudra-t-il pour que les choses commencent vraiment à changer ?

Quand la mort arrive par un samedi ensoleillé

L'histoire commence au parc Henri-Bourassa, situé à l'angle de la rue Pascal, du boulevard Rolland et de l'avenue Laurier, dans l'arrondissement de Montréal-Nord, le samedi 9 août, en début de soirée.

Un groupe de jeunes jouait aux dés sur un sentier du parc lorsque l'agent Jean-Loup Lapointe et une policière dont l'identité n'a pas été dévoilée débarquèrent de leur auto patrouille et firent leur entrée. Le constable Lapointe compte quatre années et demi de service alors que sa collègue n'a qu'une année et demi d'expérience au sein du SPVM.

À ce moment-là, Erica Cruz, une résidente de Montréal-Nord, se trouvait à quelques mètres du sentier en compagnie de ses fils, âgés de 2 et de 4 ans, et de sa mère. Cruz raconta à un journaliste de La Presse que le groupe de jeunes s'éloigna de quelques mètres du sentier pour laisser passer les deux policiers. (2)

"Un des policiers a pointé l'un des jeunes et lui a dit de s'approcher, ce que (celui-ci) a refusé de faire, expliqua Cruz. Il disait 'Je n'ai rien fait de mal, tu ne peux pas m'arrêter'". Ça n'a pas fait plaisir au policier, qui l'a agrippé. Le jeune a plutôt mal réagit."

dimanche, août 24, 2008

Un communiqué du collectif « Mères et Grand-mères pour la Vie et la Justice »

Voici un communiqué qui circule au sujet de la mort récente de Fredy Villanueva, abbatu par un flic à Montréal-Nord :

YA BASTA! Du Racisme, de l'Impunité et de l'Exclusion !!!

Montréal, le 23 août 2008- Le collectif « Mères et Grand-mères pour la Vie et la Justice » s’est créé spontanément, le jour des funérailles de Freddy où nous avions toutes eu le sentiment que nous étions en train d’enterrer notre propre fils. Nous avions senti le besoin de chercher la vérité et d'exiger la justice pour Freddy, notre fils.

Nous voulons exprimer notre solidarité aux familles de Freddy Villanueva, de Denis Meas, et de Jeffrey Sagor Metelus. Nous les soutenons jusqu'à la fin dans ce chemin difficile pour atteindre la justice.

Nous considérons ce meurtre inacceptable, les faits parlent d’eux-mêmes. Freddy a été atteint de trois balles et deux jeunes hommes sont blessés dans le dos. Cela n’est-il pas évidence suffisante pour conclure que la vie du policier n’était pas en danger? Nous voulons aussi savoir pourquoi l’ambulance est arrivée 35 minutes après la tragédie.

Jusqu’à ce moment, on ne connaît pas encore l’identité de la policière qui était avec le policier Jean-Loup Lapointe, le soir du crime, « les deux policiers étaient trop jeunes et pas assez expérimentés » déclare un spécialiste à La Presse. C’est avec ce genre d’argument qu’on prétend justifier l’injustifiable.

Nous voulons que les médias arrêtent de mentir et de salir l’image de Danny le frère de Freddy. Les premières nouvelles parlent de fusillade, de gangs de rues, de danger mortel, quand en réalité il s’agissait d’un policier qui a tiré sur trois jeunes désarmés sans aucune nécessité.

Nous réclamons aussi justice et réparation pour les familles de 43 personnes abattues par le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) depuis 1987, d'après les chiffres de l’enquête du Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP).

Nous croyons que les problèmes de fonds viennent de très loin, d’abord nous avons été obligés d’émigrer de nos pays dû à la situation de dépendance et d’assujettissement que vivent nos peuples depuis la colonisation, dû à la surexploitation des nos ressources naturelles et humaines par les multinationales qu’appuient des régimes corrompus et répressifs à leurs services. Nous sommes venus ici, pour nos enfants, pour leur donner une vie digne et de sécurité. Cependant, ici, nous retrouvons le racisme, l’exploitation et l’exclusion.

Nous voulons que la vie et les droits humains de nos enfants et petits-enfants soient respectés et garantis par les autorités en place, que le Canada honore les traités internationaux qui ont été signés sur cette matière, que plus jamais un de nos enfants soient assassinés par les balles de la police et qu'on cesse de les discriminer, harceler et humilier. Au contraire, nous exigeons qu'on leur donne la place qu'ils méritent dans cette société dite démocratique, une place respectueuse des droits et libertés des individus. Le Canada prétend donner de leçons sur le respect de droits humains aux autres pays du monde. Par example, il entretient un programme de formation sur le respect des droits humains pour la police en Haïti, mais quel ironie pendant que sur « son propre sol »; ses policiers ne reçoivent pas une formation adéquate pour travailler avec nos communautés.

Nous lançons un appel à toutes les personnes et organisations qui veulent que justice soit faite à conformer un grand Front Contre l’Impunité.

Nous saluons la création du groupe des jeunes, Montréal Nord Républik et nous voulons vous dire publiquement que nous sommes fières d’avoir des enfants comme vous et qu’on sera à vos côtés inconditionnellement.

Finalement nous exigeons :

l Au ministre de la Sécurité Publique Jacques Dupuis, de mettre en place une enquête publique.

l Les déclarations immédiates des policiers impliqués dans cet homicide.

l La fin de l’harcèlement policier, le racisme et l’intimidation de nos enfants et nos communautés.

l La volonté politique de l’État pour faire réalité le slogan Pauvreté Zéro.

l Des lois qu’interdisent les jouets de guerre, les jeux-vidéo, les émissions de télévision et les films qui font l’apologie de la terreur et de la violence.

l Que les médias arrêtent de publier des propos racistes et haineux à l’encontre des immigrants et qu’ils dissent la vérité et rien que la vérité.

La mort de Freddy ne doit pas rester dans l'impunité!!!

Nous sommes toutes, la mère de Freddy!!!

Contact : merespourlavie@gmail.com


jeudi, août 21, 2008

La réalité de Montréal-Nord rattrape le maire Marcel Parent

Le maire de l'arrondissement de Montréal-Nord, Marcel Parent, qui avait déclaré après les émeutes de la mort du jeune Villanueva qu'il n'avait rien vu venir, s'est vu confronté à la réalité de la rue ce soir. Répondant à l'appel de Montréal-Nord Républik, des jeunes du quartier ainsi que des individus solidaires, en tout quelque 200 personnes, se sont assemblés devant la mairie de Montréal-Nord en début de soirée. Après un discours du porte-parole du groupe organisateur, une quarantaine de personnes ont pu s'introduire dans la salle de réunion du conseil d'arrondissement.

Quelques minutes après le début de la réunion, le porte-parole de MNR s'est interposé pendant le discours mielleux du maire pour annoncer les revendications du groupe, dont la démission immédiate du maire. « Quand est-ce que vous vous promenez dans la rue M. Parent? Qui donc l'a simplement vu dans le quartier? Montréal-Nord fait face à une crise de leadership. » a déclaré le porte-parole Wil Prosper. « Ça fait un an et demi que je viens aux réunions du conseil, et tout ce dont vous parlez ici, c'est des parcs à chiens! » a lancé un autre jeune.

Évidemment, confronté propablement pour la première fois à la jeunesse de son quartier, le maire, en vrai bon politicien, s'est montré on ne peut plus concilliant : « Nous sommes à l'écoute et nous travaillons avec les intervenants du milieu pour améliorer la qualité de vie de tous les citoyens. » Mais encore, la réalité l'a vite remis à l'ordre : « Vos groupes communautaires, ils ont le gun sur la tempe! Comment ils pourraient possiblement être critique de vos politiques? Les problèmes se règlent pas en pitchant du cash dessus! » un autre jeune affirmait.

Puis, les manifestants et manifestantes ont quitté la salle en scandant « Démission! Démission! » et « Ce n'est qu'un début! Continuons le combat! ». Plus tard dans la soirée, en entrevue avec les médias, le maire, visiblement ébranlé, avouait avoir « peut-être commis des erreurs »!

Bref, nous avons pu constater des jeunes clairement conscients des enjeux suscités par les événements des derniers jours dans Montréal-Nord : racisme, brutalité policière, complicité et copinage des politiciens, l'impasse des groupes communautaires subventionnés, etc... Il y a fort à parier que ce mouvement, ancré dans la jeunesse d'un des quartiers les plus défavorisé, n'a pas fini d'ébranler l'état des chose à Montréal et au Québec.

mercredi, août 20, 2008

L'irraisonnable émeute



L’émeute est un début de débat. Cette explosion, qui en entraîne ou n’en entraîne pas d’autres, est le premier son, négatif, de la parole libre, l’exigence première de tout changement qualitatif.

– Observatoire de téléologie, 1990.

Alors que le corps du jeune Fredy Alberto Villanueva était à peine refroidi, policiers et journalistes solidaires se remuaient énergiquement dans la soue afin de modérer l’indignation collective. Il faut attendre…On ne sait pas ce qui s’est passé. L’enquête sur la mort du jeune homme sera faite selon les règles de l’art, rien à craindre : la police s’en charge… Le tout est entre bonnes mains.

La jeunesse de Montréal-Nord, elle, a décidé de ne pas attendre. De toute façon, une police c’est une police… Rien à foutre des témoignages préfabriqués et des enquêtes bidons. La procédure, c’est leur procédure, non ? La justice ? Pfff… Allons, un peu de sérieux. On la connaît un peu trop. Elle rapplique, quotidiennement, arrogante, méprisante et raciste, la «justice». On peut voir tes papiers ? Tu sais que t’as pas le droit d’être dans un parc après 11 heures ? Tu veux un ticket mon ti-neg ?

Pendant une nuit, la jeunesse du quartier a cessé d’espérer et de désespérer. Animée par la haine, la colère, la peur et la joie, elle a agi. Elle a détruit des voitures de police, des commerces, des automobiles. Elle s’est dressée devant les forces de l’ordre, de l’État, pour lui faire savoir que son seuil de résignation était atteint. L’instant d’un moment, elle a imposé sa propre volonté au lieu de subir celle, systématique et violente, du pouvoir. Face au conservatisme objectif de l’État, elle a opposé le bordel de sa propre subjectivité.

Loin de l’humiliation, du racisme, des taloches, des jobbines minables, des logements insalubres, des murs beiges et gris des écoles, de l’isolement, des règlements, des lois, des parents qui ne comprennent rien, des beaux discours blancs des politiciens, de la platitude du quotidien, du passé déjà trop lourd et de l’avenir déjà bouché: pour une fois, pendant à peine quelques heures, cette jeunesse s’est mise en scène. Elle a reconquis une mince parcelle de réalité… et y a foutu le feu.

Face à cette vive révolte, certains optent pour la manière forte. Ce sont des voyous, des meutes sauvages, de la racaille! Cessons de les victimiser : il faut plus de matraques, plus de contrôle ! Un décès par balle, semble-t-il, représente l’occasion rêvée de remettre en cause les pratiques «communautaires» des forces de l’ordre. D’ailleurs, ils vous le diront, les policiers sont trop petits et trop polis. Assez de bla-bla-bla communautaires. Il nous faut du muscle ! Il faut de la droiture ! D’autres, tout en condamnant les émeutiers, sont toutefois moins grossiers, moins rudimentaires. Ils cherchent, analysent, tentent de comprendre l’économique, le politique, le culturel. Si la répression est nécessaire, il faut que cesse le profilage racial. Il faut une enquête impartiale, des programmes, de l’argent. Il faut intégrer ces jeunes à la «bonne» société, leur trouver une place, les faire travailler afin qu’ils se sentent «utiles».

Face à ces événements, alors, une seule réponse, triste, poussiéreuse et glauque, par laquelle aucune transformation essentielle ne pourra advenir. C’est la trajectoire de la carotte ou celle du bâton, deux chemins escortant la tapageuse jeunesse vers l’unique et ennuyeuse destination de la citoyenneté tranquille, de l’aliénation du travail et de l’obéissance.

M.A.C.