samedi, mars 19, 2011
Nouvelles de Oaxaca: réconciliation... vraiment?
La situation reste toujours tendu là-bas, surtout depuis les affrontements du 15 février dernier lors de la visite de Calderon. Une campagne médiatique en faveur du gouvernement a tenté de trouver des bouc-émissaires, des responsable a punir pour faire comprendre qu'on ne doit surtout pas se révolter devant la misère et l'exploitation qui a cour au Mexique, mais en vain. C'est a ce moment que plusieurs membres d'organisations sociales ont commencé a recevoir des appels anonymes de menaces.
Fidèle a son habitude, le pouvoir utilise la menace, le harcèlement, la brutalité et le kidnapping pour bien faire comprendre a ceux et celles qui combattent l'injustice qui sont ceux qui dirige les affaires!
Nous joignons nos voix a ceux et celles qui réclament le retour en santé et en vie de Carlos René.
Solidarité
À bas la criminalisation de la contestation!
À bas la répression contre la lutte sociale!
Présentation immédiate et en vie de Carlos René Román Salazar! ----------------------------------------------------------------------
À lire ailleurs sur le web:
Oaxaca: disparition du companero Carlos René Roman Salazar
sur le site de la section 22
samedi, novembre 20, 2010
100e anniversaire de la révolution mexicaine
RFM en personne |
lundi, mai 31, 2010
caravane humanitaire "BETY CARIÑO ET JYRI JAAKKOLA" vers San Juan
Lundi, le 7 juin 2010
12h00-13h00
Consulat du Mexique
2055, rue Peel, suite 1000
Métro Peel.
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Ce rassemblement est une réponse à l’appel à la solidarité des compañerxs au Mexique nous demandant de démontrer notre appui lorsque la caravane humanitaire se rendra à San Juan Copala.
samedi, mai 08, 2010
Vigile de solidarité avec nos soeurs et frères de Oaxaca
jeudi, avril 29, 2010
Les paramilitaires passent a l'attaque au Mexique
San Juan Copola, est une municipalité dans la région des autochtones Triquis ou plusieurs attaques et actes d'intimidation ont eu lieu depuis 2007. En 2008 deux femmes animatrices de la radio libre de San Juan ont été abattu dans une embuscade. Aujourd'hui la route menant à la ville est encore bloqué, l'école est fermé parce que l'enseignant ne peut pas passer les barrages et quiconque sort de la ville est harcelé et intimidé par les supporteurs du PRI et ses paramilitaires.
Solidarité!
voici le communiqué de VOCAL:
samedi, octobre 03, 2009
Mexico: "dos de octubre no se olvida!"
Hier, partout au Mexique avait lieu les marches commémoratives du massacre de Tlatelolco ( la Place des Trois Cultures) qui a eu lieu en 1968. Des marches qui ont lieu chaque année depuis. Elles rassemblent toujours de milliers de personnes afin qu'on n'oublie jamais la brutalité de l'État, mais aussi pour que justice soit rendu aux victimes et que les coupables soient condamnés. C'est aussi une occasion pour dénoncer une situation qui perdure encore aujourd'hui au Mexique: la violence, les assassinats, les disparitions et la répression.
Faut dire aussi que cette année la marche avait une signification particulière avec la crise qui frappe fort la population mais aussi toutes les politiques d'austérité du gouvernement, l'augmentation des frais et des impôts et la militarisation complète du pays sous couvert du combat contre le narcotrafique.
Cette année, il y avait quatre marches qui partaient de différents point dans la ville de Mexico. Les marches n'avait pas encore commencé que les "fiers-a-bras" du gouvernement (les fameux "porros") étaient présents sur les lieux pour provoquer la foule et forcer l'intervention de la police. Finalement ce n'est que plus tard que la police interviendra, après qu'elle eut intimidé et harcelé les marcheurs: barrages, bousculades, gaz lacrimogènes. L'affrontement principal, qui eu lieu apres la fin de la marche, a mené a plus de 25 arrestations.
Voici quelques liens pour ceux qui lisent l'espagnol:
kaosenlared...
La Jornada...
centro independiente de noticias... avec plein de photos
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lundi, mai 04, 2009
Les ravages des minières canadienne chez nos voisin
Plusieurs compagnies Canadiennes font des ravages partout en Amérique Latine, elles délogent des centaines de personnes de leurs terres natives. La majorité des terres sont achetés sans leur consentement, et l’argent qui est donné est évidemment pour le bénéfice de ceux qui ont trahis leur communauté pour leur propre intérêt. Tout les processus de résistances qui sont entrepris sont accompagné de répression, d’intimidation fait par la police ou les militaires et paramilitaire pour cela il est important d être attentifs car la pression et l’action internationale à un rôle important dans notre lutte, d’ autant plus que les racines de ses entreprises sont au Canada.
Alors devant ses actes criminelles qui ne viennent pas de ceux et celles d’en bas mais bien de ceux et celles d’en haut, nous disons YA BASTA, les terres appartiennent au peuple, à ceux et celles qui l’a travail, la protège et la partage. Nous allons résister car nous savons très bien que ces entreprises prennent ce qu’ils veulent, détruisent tout ce qui a une valeur et ensuite s’en vont. Mais nous, nous ne voyons pas la terre comme un signe de dollars. Nos ancêtres ont vécus sur ces terres, nous vivons sur ces terres et les générations futures vont vivre sur ces terres.
Nous exigeons la fermeture de la mine de San José del Progreso, et de toutes les mines du monde.
Nous appelons à la solidarité, à la diffusion de ces informations, à l’action directe et a votre esprit créateur en contestation aux projets néolibéral qui se développe partout dans le monde.
TERRE ET LIBERTÉ
À Oaxaca, en se moment, il existe plus de 29 projets d’exploitations minières, 16 dans Valle Central, région où se trouve la ville de Oaxaca, dont un sur les ruines de Monte Alban (lieu archéologique). Il existe aussi l’antécédent de la mine de San Jerónimo Taviche, Ocotlán de Morelos, où 38 travailleurs sur 40 sont morts suite à l`utilisation de divers produits chimiques comme du cyanure, mercure, A31, sulfate de cuivre, arsenic. Jusqu`à se jour, les résidus lâchés par l`exploitation continue de provoquer la mort du bétail, des plantes et à contaminer l`eau.
Le 21 mars, pendant que les habitantEs faisaient une réunion sur le terrain de San José del Progreso, le président municipal Priiste (du PRI), Venancio Oscar Martinez Rivera, agresse et menace les compagonNEs Maria Del Carmen López Almazán, Agustin Rios et Ernesto López, membres de l´organisation CODEP (Comité de défense des droits des peuples) et la Coordination. Ils ont aussi menacés les compagnonNEs Apolinar Garcia Vásquez, et Hilario Vásquez Gómez.
Le 24 mars, ils ont tentés séquestrer le compagnon Agustin Rios Cruz ; à 8hoo du matin, des hommes en civil sont arrivés au campement de la mine, avec des pistolets et des armes longues. Quand ils leurs ont demandé le mandat d`arrêt, ils ont dit: “On n’a pas besoin d`un foutu papier, se sont les ordres du gouverneur”
Le 25 mars, ils ont tenté de séquestrer le compagnon José David Hermández Álvarez, quand, à 8h30 du matin, il allait porter ses enfants à l`école primaire “ General Vicente González”. Les agresseurs n`ont pas réussi grâce à l`intervention des profs et des parents qui l`ont défendue.
Plusieurs mandats d`arrêts ont été émis contre les habitantEs dont Agustín Ríos Cruz, José David Hernández Álvarez, Apolinar García Vásquez, Hilario Vásquez Gómez, qui sont rendus à 5 mandats d`arrêts.
Le gouvernement Priiste et assassin Ulises Ruiz Ortiz, a essayé par tout les moyens de diviser le mouvement de résistance de San José del Progreso, en utilisant des programmes fédéraux comme Opportunité, Piso Firme, 70 et plus, et autre, à travers la député local Eva Diego Cruz, mais ils se sont retrouvés avec un peuple qui jour après jour est de plus en plus conscient que l`établissement de la mine, représente la destruction de la vie et de l`environnement dans la région.
Ils violent les droits humains, communautaires et environnementales établis dans la constitution Mexicaine et les normes et traités signés par le Mexique.
Ils violent notre droit à l`information, à prendre des décisions éclairés et suffisantes sur le travail réalisé et l´impact social et environnemental que cela représente.
Nous savons que la lutte que nous avons entrepris n´est pas seulement contre les criminels du gouvernement mais aussi contre les grandes compagnies multinationale qui maintiennent à genoux le gouvernement de Calderón.
Nous savons que le projet de San José del progreso n`est pas le seul cas de résistance contre les entreprises prédatrices de l`environnement de Oaxaca et du pays mais chacun luttent de son côté.
Nous avons compris que nous ne pourrons retenir les intérêts des grandes entreprises étrangères si nous ne faisons pas une union régionale, nationale et internationale, de tout ceux et celles qui défendent la mère terre et notre environnement, échanger nos expériences de résistances et arriver à coordonner nos luttes, non seulement dans chaque état, sinon dans le pays et dans le monde, pour cela nous exigeons:
1. Le Secrétaria de l`environnement et des ressources naturelles, ainsi que le Secrétaria de l`économie fédérale de dialoguer avec nous, pour accorder la fermeture et le retrait immédiat de la compagnie minière Cuzcatlan, S.A, de C.V.
2 Le gouvernement fédéral et de l’état retirent les mandats d`arrestation contre les compagnons jugés comme responsables de la fermeture de la mine en se moment.
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lundi, janvier 19, 2009
Deux ans après: toujours aussi chaud a Oaxaca!
Oaxaca de Magón
Vendredi dernier les professeurs et plusieurs personnes du mouvement et du peuple de Oaxaca se sont mobilisés pour paralyser l’État de Oaxaca et ce à travers 37 blocages dans les 7 régions qui composent l’État. Il n’y a pas eu d’affrontements majeurs, mais il est évident qu’en cette année électorale les choses vont chauffer ici à Oaxaca. Le blocage à eu lieu de 8 heures le matin jusqu’à 6-7 heures du soir. Les profs prenaient des camions pour permettre une protection physique contre une potentielle agression, plusieurs profs ont exproprié certains camions contenant de la nourriture, ce qui, je l’imagine, causa le bonheur de la population qui supporte les profs. Ce blocage avait pour but de récupérer les écoles de la section 59 (section scab créé par le tirant Ulises Ruiz Ortiz en 2006 pour briser la grève des profs), la libération des prisonniers politiques, et la non signature du projet néolibéral de l’ACE (Alliance pour la qualité éducative). Les blocages ont permis de récupérer 46 écoles et de rejeter la signature du projet privatisateur de l’ACE. Mais toujours rien pour nos camarades emprisonnés.
Libertés aux prisonniers politiques!!!!
Magón vive la lucha sigue!!!
samedi, novembre 08, 2008
Répression contre les enseignants au Mexique
Sous la plage, les pavés!
mardi, octobre 28, 2008
Il y'a deux ans, Brad Will tombait assassiné par l'État Mexicain...
En mémoire d'un militant assassiné pour avoir lutter contre l'injustice...
Si le sujet vous intéresse, un souper-bénéfice se tiendra demain au DIRA au profit des prisonnierEs politiques d'Oaxaca.
Il y a deux ans, Brad Will tombait... à Oaxaca
Le 27 octobre 2006, au Mexique, à Santa Lucia del Camino, les bras armés du gouverneur de Oaxaca ont tiré sur la foule, et Brad Will, journaliste d’Indymedia New York a été tué.
Nous n’oublierons pas Brad Will
Ce 27 octobre 2007, près de 7000 personnes ont défilé, un an jour pour jour, à Oaxaca pour lui rendre hommage ; ainsi que pour toutes les autres personnes assassinées par le pouvoir mexicain.
Des affiches ont été posées au lieu où les milices gouvernememtales avaient abattu le camarade du réseau ami Indymedia.
Journaliste-vidéaste d’Indymedia New York, il était arrivé au début du mois d’octobre 2006 à Oaxaca pour couvrir les évènements liés à l’énorme mouvement de grève des enseignants soutenue par une grande part du peuple de cette région du Mexique.
Militant très jeune pour la justice sociale, l’écologie, le mouvement squat et les jardins communautaires, anarchiste et activiste convaincu, il ne ménageait pas son engagement au travers d’Indymedia par des séjours en Amérique latine (Equateur, Argentine, Brésil, Mexique : Chiapas, Oaxaca...) lors de révoltes, ou d’évènements populaires. Il est venu à Prague en septembre 2000 pour couvrir le contre-sommet contre le FMI et la Banque Mondiale. En tant que cinéaste de documentaires, il était en train de travailler sur un film concernant les bienfaits de la nourriture végétalienne et un autre sur la musique "folk-punk". Il avait 36 ans.
Or, le 27 octobre 2006, des tueurs partisans de l’assassin Ulises Ruiz, ont tiré sur la foule à proximité des barricades de l’APPO à Santa Lucía del Camino, dans la banlieue d’Oaxaca. Le journaliste d’Indymedia New York, Brad Will, a été touché en pleine poitrine et dans l’estomac par des coups de feu tirés à une distance de 30 à 40 mètres ; il est mort avant qu’il ne soit arrivé à l’hôpital. Six autres personnes ont été blessées par ces tirs. Trois autres personnes ont été tuées au cours de cette même soirée sanglante à Oaxaca. .
Mensonges des autorités mexicaines au sujet de l’assassinat de Brad Will
Les personnes ayant tiré les coups de feu ont été identifiées [1], puis arrêtées...puis relâchées peu de temps après.
Alors que tout le monde sait que c’est le gouvernement de l’État de Oaxaca qui est responsable de la mort de Brad Will, ainsi que de nombreuses autres personnes, aujourd’hui pour les autorités, la version officielle dit que c’est l’APPO (Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca) qui aurait assassiné ce journaliste indépendant ! Et oui, maintenant, selon la version officielle, ce seraient ceux qui ont transporté le corps de Brad Will qui seraient les assassins !
Pourtant des vidéos, accessibles partout, prises au moment-même à Santa Lucia del Camino, montrent très bien les balles qui sont tirées depuis 35 à 40 mètres par des paramilitaires et des policiers en civil sur la foule et sur Brad Will. Pourtant il y avait de nombreux témoins ; mais ces témoins ont été constamment harcelés par le gouvernement d’Ulises Ruiz Ortiz pendant le temps du procès, victimes de filatures, d’écoutes électroniques, d’intimidations...
Depuis quand quelqu’un qui participe à un mouvement populaire est assassiné par ce même mouvement populaire ? Seul un clown comme le juge clownesque Luis Salvador Cordero Colmenares peut avaler cette farce, cet énorme mensonge.
C’est très grave, car Juan Manuel Martinez Moreno passe en ce moment en procès pour un homicide que c’est le gouvernement qui l’a commis, et quatre autres personnes sont sous la menace d’être arrêtées si le gouvernement les trouve, dont Miguel Cruz du CIPO-RFM (Conseil Indigène Populaire de Oaxaca - Ricardo Flores Magon). Il s’agit d’une stratégie claire pour intimider le mouvement. Mais la force syndicale qui représente 70.000 enseignants à Oaxaca est très combattive et ne négociera pas avec le dictateur et ses marionnettes ; avec eux la farce ne passe pas. Au contraire les profs sont en train de se battre avec le reste du mouvement social contre les injustices et la répression dont souffre terriblement le peuple de Oaxaca.
On peut penser que cet automne va être chaud à Oaxaca.
Aujourd’hui, il y a encore des prisonniers politiques dans les geôles mexicaines
- N’oublions pas les compagnes et compagnons injustement emprisonné-e-s depuis le début du mois de mai 2006, suite à la répression sauvage déclenchée contre les habitants de San Salvador Atenco. Certains et certaines ont déjà été relâché-e-s, mais d’autres restent encore aujourd’hui injustement incarcéré-e-s, notamment le compañero Ignacio del Valle, membre du Front communal pour la défense de la terre (FPDP). Son cas illustre parfaitement l’injustice faite loi et institution qui règne dans ce Mexique agonisant.
Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées ou ont disparu
et c’est encore le cas très récemment...
La répression sanglante continue au Mexique
- Chiapas : dans la nuit du 3 octobre 2008, six paysans assassinés par balles par des policiers fédéraux et de l’État à l’Ejido Miguel Hidalgo. Cet ejido (terrain communal) est rattaché à la municipalité de La Trinitaria, contrôlant, ce qui n’a pas plu aux autorités, depuis presque un mois le site maya des ruines archéologiques de Chincultik, situées à trois kilomètres, que le gouvernement laissaient complètement à l’abandon. En plus des 6 morts, il y a eu 17 personnes blessées, dont deux très gravement, qui se rétablissent dans un hôpital de la ville de Comitan et 36 personnes arrêtées.
Alors que sept mille personnes vivent dans cette communauté, et qu’un processus de négociations avait démarré avec les autorités sur la gestion des ruines, cette agression par 340 policiers fédéraux, aidés des renforts de policiers ministériels et d’autres corps de la police, fut violente et soudaine, sans aucun motif, avant un affrontement où les habitants ont réussi à désarmer 77 policiers. Les policiers semblaient être drogués, ils ont frappé sans discrimination enfants, femmes et personnes âgées. On peut observer dans les rues et dans certaines maisons des traces de sang, des douilles usagées de gros calibres éparpillées et des impacts de balles. Certains habitants qui venaient chercher des blessés ont été abattus froidement. Dans leur colère suite à ces assassinats, huit véhicules de policiers ont été endommagés par les paysans. Les 36 détenus ont été libérés peu après en échange des armes prises aux policiers.
[1] Le policier municipal Juan Carlos Soriano (en tee-shirt rouge et mitraillette en main, à gauche sur la photo), Manuel Aguilar, chef du personnel de la municipalité de Santa Lucia del Camino (au centre), Abel Santiago Zárate, régisseur de la Sécurité publique et militant du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) (à droite), et Pedro Carmona, un ancien paramilitaire, ont été identifiés comme les auteurs présumés des coups de feu qui ont coûté la vie au cameraman Brad Will, 36 ans, le 27 octobre 2006. Les quatre hommes ont tiré sur une barricade dressée par des instituteurs de l’Assemblée populaire des peuples de Oaxaca (APPO), qui réclame depuis plusieurs mois la destitution du gouverneur de l’Etat de Oaxaca, Ulises Ruiz Ortiz. Brad Will se trouvait à proximité de la barricade lorsqu’il a été mortellement blessé à la poitrine. Plusieurs habitants de Santa Lucia del Camino ont formellement reconnu les trois fonctionnaires. La municipalité, de son côté, a confirmé qu’ils étaient bien les auteurs des tirs. Un cinquième homme serait impliqué dans la mort du journaliste. Manuel Aguilar, Abel Santiago Zárate et Pedro Carmona ont été arrêtés, selon Indymedia.
dimanche, octobre 26, 2008
Oaxaca, sur les routes de la résistance
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Mercredi 29 octobre – 18h30
DIRA
2035, St-Laurent, 3ième étage
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Il y a deux ans déjà, la ville de Oaxaca s’enflammait sous les barricades mises en place par la population, en appui aux professeurEs, dont le campement de résistance avait été délogé violemment par la police fédérale. En résistance pendant plus de 5 mois, l’appareil militaire mexicain aura finalement raison de la vaste mobilisation populaire… mais pas de la lutte! Les mouvements locaux, syndicats, professeurEs, étudiantEs, autochtones, paysanNEs, tous continuent à s’organiser et se préparer. Notamment par la solidarité avec les prisonnierEs politiques et leurs familles.
Venez assister à une soirée en compagnie de Milène, du Collectif Libertaire Magoniste de Oaxaca. Depuis maintenant un an, Milène vit à Oaxaca, en cherchant à développer des liens de solidarité entre le Québec et le Mexique.
Durant la soirée, il y aura projection de film et discussion sur l’actuelle situation au Mexique, notamment le récent soulèvement à Morelos… qui, aux dires de plusieurs, semblent prendre le chemin de ce qui s’est passé à Oaxaca.
En début de soirée : bouffe et breuvages. Vente de matériel réalisé par les prisonnierEs politiques, ainsi que des disques et films. Tous les profits iront aux prisonnierEs politiques de Oaxaca
Mercredi 29 octobre – 18h30
DIRA
2035, St-Laurent, 3ième étage
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Il faut dire qu'il s'en passe des choses au Mexique! En fait chaque jour passe avec son lot de communiqué et d'évènements qui se sont déroulé soit dans Oaxaca, au Chiapas, dans Morelos ou a quelconque autre endroit. L'actualité mexicaine devient rapidement difficile a suivre pour quelqu'un qui ne lit pas en espagnol...
Pour y voir mieux, je vous conseille deux blogue: Résistance en terre Mexicaine, un nouveau blogue (pas encore tout a fait au point...) bourré d'info et réalisé par un camarade libertaire québécois qui vit là-bas et Angry White kid, même formule, mais par un californien anglophone
Sur ce, je vous laisse sur un texte parut dans l'excellent journal CQFD (disponible a l'Insoumise a Montreal) , une entrevue avec deux libertaire actif au sein de l'APPO
à lire ici
Réactions : |
mardi, avril 08, 2008
On a faim! : Crise alimentaire et luttes de classes sur 3 continents.
Ces derniers mois, le prix du riz et de plusieurs denrées alimentaires de base, tel que la farine, a augmenté de manière exponentielle. Le riz qui consiste en l'essentiel de l'alimentation de plusieurs milliards d'habitants en Asie, en Afrique et en Amérique, a augmenté de plus de 30% la tonne, soit 760$, ce qui équivaut au double du prix qu'il coûtait en janvier. D'ailleurs, dans les 5 dernières années, son prix a quadruplé. Des hausses qui créent de plus en plus de pénuries et de problèmes sociaux catastrophiques dans les pays importateurs, dont certains sont les plus pauvres de la planète.
Cette pénurie serait attribuable à plusieurs facteurs dont la disparition des terres cultivables, l'urbanisation ainsi que la désertification accrue. La demande croissante de nourriture pour les animaux est aussi l'un des facteurs majeurs. La hausse de production de biocarburant serait aussi l'une des problématiques majeures, dans des pays tel que l'Indonésie, allant même jusqu'à nuire au fragile équilibre alimentaire de ce pays. Aux États-Unis, par exemple, la conversion dans les dernières années de 18% des terres en réservoir à biocarburant, suffirait à nourrir 250 millions d'habitants pour les 2 prochaines années (source). Et même si la nourriture est disponible sur les étalages, la flambée de ces prix, empêche la population de pouvoir se procurer le minimum afin de survivre, dans de nombreux pays!! Le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a même avoué que la crise actuelle n'était pas un phénomène temporaire et qu'elle devrait s'étendre sur plusieurs années. Mais peu de journaux mainstreams osent, par contre, parler de la spéculation boursière sur les marchés internationaux, par les grands capitalistes et qui est supportée par les politiques néolibéralistes et néocolonialistes des pays occidentaux...
Crise alimentaire et luttes de classes sur 3 continents
Selon la Banque Mondiale, une trentaine de gouvernements en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud risque de connaître de graves instabilités politiques et sociales en raison de la hausse des prix de la nourriture de base. Dans les pays en développement, l'alimentation représente jusqu'à 70% des salaires, contre 15% dans les pays développés.
Du côté Africain...
On peut par ailleurs constater, depuis quelques semaines, les nombreuses émeutes liées à la disponibilité de la nourriture dans des pays tels le Burkina Faso, l'Égypte, l'Indonésie, la Côte d'Ivoire, la Mauritanie, le Cameroun, le Mozambique, le Sénégal, la Guinée Conakry et Haïti.
Au Burkina Faso, en février, à la suite de la hausse de mesures fermes instaurés par l'État, qui a provoqué une hausse de 10 à 65% du prix des denrées de base, des émeutes ont éclatées dans les 4 plus grandes villes soient Ougadougou, Ouhigouya, Banfora et Bobo-Dioulasso, où les manifestants s'en sont pris aux bureaux du gouvernement et incendiés des voitures, des boutiques et des stations service. Dans cette dernière, 100 émeutiers ont d'ailleurs été arrêté après avoir lancé des pierres sur une délégation gouvernementale qui voulait tenter une médiation (source)
La Guinée Conakry, autre pays d’Afrique de l’Ouest, est maintenant considéré comme l'un des pays les plus instables du monde en raison des cinq émeutes anti-gouvernementales successives qui ont eu lieu à l’échelle nationale ces 18 derniers mois. Des émeutes elles aussi provoquées par le mécontentement des masses face à la hausse du coût de la vie (source).
En novembre, la Mauritanie a été en proie à de nombreuses manifestations violentes afin d'exiger la mise en place de politiques économiques efficaces pour améliorer leurs qualités de vie. Des manifestations d'étudiants ont été signalées à Aleg la capitale, Rosso, Selibaby et Zouérate. A Zouérate, au nord du pays, des étudiants ont allumé des pneus dans des rues du centre de la ville. Les forces de l'ordre sont alors intervenues et ont dispersé les manifestants. A Selibaby, des sources locales ont rapporté que l'armée s'était déployée dans la ville après que des accrochages violents ont opposé les étudiants et les forces de polices. Une personne a été blessée dans ces accrochages et trois autres ont été arrêtées. 300 personnes (parmi lesquelles des personnes âgées, des étudiants et des commerçants) ont été arrêtés à Djigeny et y étaient toujours, récemment, détenus dans des conditions déplorables (source).
La Côte d'Ivoire a aussi vécu des émeutes de 48 heures, qui se sont soldées par la mort de 2 manifestants par les forces de répression (source).
Même scénario au Cameroun, en février où les émeutes de la faim, réprimées par les forces de l'ordre ont faits plus de 40 victimes. De plus, 729 personnes ont été à ce jour condamnées à des amendes ou à des peines de prison allant de trois mois à six ans. Leur seul crime étant d'avoir été affamé! (source).
Au Mozambique, des émeutes de quelques jours en réponse à une hausse de 25% du coût du transport en commun ont éclatées en février. Les émeutes qui ont éclaté dans plusieurs quartiers pauvres de la capitale mozambicaine se sont soldées par un mort et 63 blessés, dont 25 ont été atteints par des balles tirées par la police (source).
En septembre au Maroc, une hausse de 30% du prix du pain au lendemain des élections a aussi provoqué des affrontements entre les 2 500 habitants et les forces de l’ordre de Sefrou. Un bilan de 300 blessés, et d'une quarantaine de manifestants incarcérés (source).
Au Sénégal, au début du mois d'avril, une manifestation contre la "vie chère", déclarée illégale par l'état, s'est transformée en émeute après que les policiers aient commencé à balancer des gaz lacrymogènes sur la foule. Quelques dizaines d'arrestations ont été rapportées (source).
En Égypte, cette semaine des émeutes de la faim ont aussi éclatées après qu’une grève projetée par des ouvriers de la plus grande usine de textile Égyptienne, la compagnie Misr Spinning et Weaving, a été réprimée. Pour exprimer leur mécontentement, les émeutiers ont lancé des pierres vers des magasins et des banques et ont mis le feu à un poste de police et des installations scolaires. Les manifestants réclamaient des hausses de salaires pour compenser la cherté de la vie. En Égypte, 44% de la population vit avec moins de deux dollars par jour. Une centaine de personnes ont été blessées dans des accrochages avec les force de répression (source).
En Asie
Du côté asiatique l'Ouzbékistan et l'Indonésie, pour ne nommer que ceux-ci, ont aussi été touché par les émeutes contre les augmentations de prix décidées par leurs gouvernements.
A Manille, capitale des Philippines, l'armée a été déployée pour superviser la distribution de vivres dans les quartiers pauvres. En Inde, le gouvernement mène une guerre féroce contre le marché noir. Même Singapour n'a pas été épargnée et des dizaines de personnes sont allées jusqu'à braver l'interdiction de manifester. En Thaïlande, premier exportateur mondial de riz, les autorités ont dû démentir fermement les rumeurs d'une pénurie pour éviter la panique. L'armée garde les rizières.
La consommation de viande et de produits laitiers augmente en Asie, ce qui accroît les besoins de l’industrie de l’alimentation animale. Le prix du lait en poudre est passé de 2000 à 4800 dollars la tonne l’an dernier, car la hausse de la consommation des produits laitiers en Asie a coïncidé avec une pénurie dans le monde occidental. La sécheresse en Australie a aggravé le problème de même que les politiques gouvernementales en Europe et en Amérique en faveur du développement de l’utilisation des biocarburants (source).
En Amérique
Les premières émeutes de la faim ont eu lieu au début de 2007 au Mexique, où le maïs et le blé, ingrédients nécessaires pour les tortillas avaient augmenté de plus de 40% par rapport à l'année précédente (source).
La semaine dernière à Haïti, des émeutes ont aussi éclatés dans plusieurs villes. Une personne a été tuée par balle hier s'ajoutant aux 4 morts et à la trentaine de blessés par balle et arme blanche de la semaine dernière, au cours de manifestations dénonçant la pauvreté et le coût de la vie.
"À Port-au-Prince, un millier de manifestants se sont rassemblés devant le Palais national, siège de la présidence haïtienne, et devant le Parlement. Des vitres de véhicules ont été cassées par des manifestants scandant des slogans dénonçant la vie chère et la misère, devant le ministère du Commerce."
En plus des manifestations, une grève des chauffeurs des véhicules de transport collectif, a paralysé la ville. Dans le sud du pays, des installations de l'ONU ont été attaquées, des véhicules des Nations unies ont été incendiés et un bâtiment détruit. Vendredi dernier, au moins quatre personnes ont été tuées et quinze blessées aux Cayes, lors de pillages de camions de nourriture et de dépôts alimentaires (source).
En perspective
Cette liste loin d'être exhaustive démontre une fois de plus la finalité du capitalisme, le profit maximal au détriment des droits les plus fondamentaux et de la vie de milliards d'individus. Les transnationales et les bourgeois de ce monde se foutent bien de nos vies, bien à l'abri derrière leurs armées et leur flics bien armés réprimant les populations en colère. Une lutte de classe qui se solde par des milliers, sinon des millions de victimes sous les balles, la maladie et la faim.
Pour l’instant, la grande majorité des pays touchés sont parmi les pays les plus pauvres. Par contre, certains pays plus industrialisés, tels que l’Inde et Singapour, commencent à leur tour à subir le choc de la spéculation financière sur les denrées de première nécessité. Qu’en sera-t-il lorsque les pays occidentaux seront à leur tour touché par cette crise alimentaire? Et bien à notre tour, nous serons aussi mâter à coup de matraque, de balle en caoutchouc et de gaz lacrymogène. Et si ca ne suffisait pas? Alors, l’État afin de survivre nous enverra l’armée, comme l’histoire nous l’a démontré à de multiples reprises. Bien sûr, l’État, la Banque Mondiale et le FMI, tenteront de nous imposer des réformes et des programmes alimentaires bidon, mais si cela ne suffisait pas? Et si notre classe désirait une bonne fois pour tout plus que les miettes de leur festin? Nous n’avons d’autre choix que d’entrevoir une guerre de la faim qui n’aura pour finalité qu’une guerre de classe violente.
Seul la guerre sociale et le renversement de ce capitalisme meurtrier pourra y changer quelque chose. L'abolition des marchés et de la valeur d'échange permettra la satisfaction des humains en adhérant au principe de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins.
Ya Basta!
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