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mardi, octobre 23, 2012

Ceci n’est pas une matraque : C’est la domination.

Comparativement à la brutalité policière tolérable, selon « l’opinion », en plein crise étudiante, la nouvelle récidive de la matricule 728 du Service de police de la Ville de Montréal sème visiblement l’émoi, alimentée par des témoignages sensationnels abondants dans les médias. L’Union Communiste Libertaire joint sa voix au flot de consternation. Mais, une fois de plus, l’empire du 1% a absolument « les deux mains sur le volant » pour contrôler et canaliser une contestation « raisonnable » vers la perpétuation de l’establishment. La plus grande forme de violence, disait Emma Goldman, c’est l’ignorance. Contrairement à la vision du monde négatrice imposée par la classe dominante, la société est marquée de nets conflits non moins violents dans l’écrasement et l’exploitation au quotidien des classes opprimé-e-s par les privilégié-e-s. Nous ne prétendons pas à la neutralité. L’UCL se portera toujours à la défense des classes opprimé-e-s.

Si nous encourageons la mobilisation populaire contre la brutalité policière, nous ne pensons pas moins que « l’incident 728 » est un nouveau fait divers de la domination en tant que rapport social. Depuis sa création, l’institution policière fut le bras armé de l’État pour maintenir un ordre factice, par une force corrélée à la pugnacité et l’indépendance des classes dominées. Autochtones et métis, femmes, pauvres, personnes immigrantes, rebelles anarchistes et socialistes, précaires et syndiqué-e-s, queers, chômeurs et chômeuses,… : les principales cibles désigné-e-s comme criminel-le-s, et ainsi profilé-e-s, taxé-e-s de tickets, harcelé-e-s, battu-e-s, puis emprisonné-e-s… pour la prospérité et la sécurité de quelques aristocrates plein de vanité, au sommet de cette pyramide sociale.

Le niveau d’expression et l’apparence physique de la policière ont soulevé un grand nombre de propos et « blagues » à caractère sexiste, homophobe et misogyne que nous ne dénonçons pas moins que l’incident en soi. Pour le Comité Femmes de l’UCL, celles-ci renforcent des rôles et rapports de genre dans lesquels les femmes sont les principales victimes de la violence, et pas seulement de la part de la police. Les hommes portant ces propos dénigrants sapent carrément le potentiel de mobilisation populaire. À ceux qui se disent favorables à l’égalité entre les sexes, nous leur disons que leurs prétentions ne valent rien du haut de leurs privilèges de genre. S’ils sont sincères, ils peuvent faire réfléchir les autres hommes qui portent de tels propos et jugements.

À l’heure où c’est la police qui enquête sur la corruption des partis politiques, nous devrions nous questionner sur la culture mafieuse existant au sein même de celle-ci. L’absence de recours face aux abus de la police laisse ses victimes sous la coupe de celle-ci. Que penser d’un système de déontologie où des agents se permettent de refuser des plaintes lorsqu’il en est de leur intérêt. Un système où, dans un même poste de police, un agent « enquête » sur ses collègues. Où, dans très peu de cas, les plaintes ont pour conséquence des blâmes, et dans pratiquement aucun (même quand la police assassine), ne mettent un terme à la carrière des dangereux. Le cercle de discussion policier, racontée par une témoin, dans lequel la matricule 728 a changé la version des événements avec une dizaine de ses collègues, est tout à fait représentatif de la culture du silence dans la police (et son bien officiel « Serment de discrétion »). Rappelons seulement qu’en 2008, un agent du poste de Sept-Îles ayant rompu le silence face au trafic d’arme de son chef et ses collègues fut victime d’harcèlement et d’accusations (« menaces de mort ou de lésions corporelles à l'endroit d'un supérieur hiérarchique ») – une histoire beaucoup plus répandue que l’on pense.

Comme communistes libertaires, nous cherchons à construire une société dans laquelle nous pourrons supprimer la violence de nos rapports sociaux, une société dont l’ordre sera autorégulé par la combinaison de la pleine égalité et pleine liberté de chacune et chacun et de la gestion collective et fédérale par démocratie directe de nos défis. Malgré la nouvelle tendance de diffusion sur les médias sociaux, est-il nécessaire de rappeler que la plus grande partie de la brutalité policière continue de se passer dans l’indifférence et la tolérance quasi-générale? Que ce que les contestataires du printemps viennent de vivre est ce que beaucoup d’autres couches encore plus marginalisé-e-s de la population souffrent depuis des lustres? Il est vain d’attendre une réforme de la police. Demandez aux milliers de victimes de la sévère crise humanitaire causée par la police au G20 de Toronto, qui ont vu toutes leurs réclamations d'enquête indépendante tournées en ridicule! À travers de nouvelles crises sociales, nous ferons la gymnastique historique nécessaire pour développer l’auto-organisation populaire en mesure de rompre le mauvais sort.

Union Communiste Libertaire
18 octobre 2012

mercredi, mars 07, 2012

Manifestation étudiante : la meilleure nouvelle de la journée

Sur le site du 24h Montréal :
Selon ce que rapporte TVA Nouvelles, le porte-parole du module des relations avec les médias du SPVM, Ian Lafrenière, aurait été blessé lors de la manifestation.

dimanche, septembre 12, 2010

Alerte : un assassin dans la ville

Gens de Montréal, prenez garde. Un meurtrier, impliqué à maintes reprises dans des histoires d'intimidation et de violence, a été aperçu récemment à vélo, au centre-ville. L'individu dangereux portait une arme à feu. On ignore qui sera sa prochaine victime, mais on sait que l'assassin a un faible pour les jeunes des communautés ethniques.

Si vous le voyez, nous vous invitons à contacter le 911 pour avertir la police des déplacements de cette charogne.

Restez sur vos gardes.


Mise à jour : on m'a informé qu'une ordonnance de non-publication interdisait de publier ou de diffuser tout renseignement permettant d'identifier le tueur. Drôle de justice... M'enfin, comme je suis un honnête citoyen et que je ne cherche pas à outrer les tribunaux, j'ai fait les corrections qui s'imposent.


jeudi, juin 03, 2010

Police et compassion : incompatibles

Mauvaise nouvelle pour les bénéficiaires du cannabis thérapeutique au Québec. Les poulets du SPVM s'en sont pris aux établissements de Montréal offrant ces services et ont fait pas loin de trente arrestations. Portrait semblable à Québec.

jeudi, avril 22, 2010

Des crapules bien protégées

Les honoraires des avocats des deux policiers impliqués dans la mort de Fredy Villanueva ont déjà coûté 610 000 $ aux contribuables montréalais, soit trois fois plus que prévu.

La Ville de Montréal a autorisé deux dépenses additionnelles de 200 000 $ pour les avocats qui représentent les policiers Jean-Loup Lapointe et Stéphanie Pilotte à l'enquête du coroner sur la mort de Fredy Villanueva.

À l'origine, les frais prévus pour les avocats des deux policiers étaient de 200 000 $.

mardi, avril 20, 2010

Nazis à Los Angeles

Samedi passé, 17 avril, l'American National Socialist Movement tenait à Los Angeles un rassemblement pour dénoncer ce qu'ils considèrent être un "sanctuaire d'immigrants illégaux et d'immigrantes illégales".

Comme d'habitude, la police était bien présente... pour les protéger! En effet (et heureusement!), une manifestation populaire anti-fasciste beaucoup plus nombreuse était sur place.

À L.A. comme à Montréal :
Pas de nazis dans nos quartiers!
Pas de quartiers pour les nazis!

dimanche, avril 11, 2010

Présence policière sur les terrains du CN hier soir

Lu sur le site de la Pointe libertaire.

Les sympathisant-es du Centre Social Autogéré qui ont participé hier soir à une "marche surprise" dans les rues du quartier organisée par le collectif du CSA ont pu constater qu'une présence policière considérable les attendait sur les terrains du CN. Les policiers du poste de quartier 15 craignent-ils toujours à ce point le CSA ou Vincent Chiara a-t-il fait affaire avec la section "privée" du SPVM pour protéger "son" bâtiment numéro 7?


mardi, mars 16, 2010

L'acceptation béate de la brutalité policière

Surprise! Des voyous cagoulés en train de procéder à...
l'arrestation d'un camarade? Bonjour, la police!

Une lettre d'opinions publiée sur cyberpresse.

La manifestation contre la brutalité policière est chaque année victime... de brutalité policière. Tout comme l'an dernier, la campagne de dénigrement mise en oeuvre par le Service de police de la ville de Montréal fut des plus efficaces. Avant même que le moindre manifestant n'ait pensé participer à la manifestation annuelle, le SPVM, relayé par son puissant service de relations publiques, mettait tout en oeuvre afin de justifier d'éventuelles arrestations. 

vendredi, mars 12, 2010

Jean-Loup Lapointe, un récidiviste dangereux


Le Devouar a obtenu un rapport du SPVM signé de la main de Jean-Loup Lapointe, à propos d'un événement semblable à celui qui a mené à la mort de Fredy Villanueva en août 2008. Le récit est plutôt ennuyant, mais, même pour les plus légalistes et aliénéEs, prouve au moins que le flic a menti.
Le policier Jean-Loup Lapointe a déjà été impliqué dans un intervention au cours de laquelle il a dû asperger de poivre de Cayenne six jeunes de 16 à 20 ans parce qu'il craignait d'être désarmé et d'être tué.

Cet épisode étrange est revenu hanter le policier Lapointe, en portant ombrage à sa crédibilité, hier lors de l'enquête du coroner sur la mort de Fredy Villanueva.

En effet, lors de son contre-interrogatoire aux mains d’Alain Arsenault, en février dernier, Lapointe a déclaré sous serment qu’il avait eu peur d’être désarmé et tué une seule fois dans sa carrière. C’était le 9 août 2008, lorsqu’il a abattu le jeune Villanueva à la suite d’une intervention qui a mal tourné, à Montréal-Nord.

Contrairement à ses dires, Lapointe a déjà évoqué la peur d’être désarmé et tué, par le passé, pour justifier une intervention à grands renforts de poivre de Cayenne auprès de quatre jeunes filles de 17 à 20 ans, un adolescent de 16 ans, et un jeune homme de 18 ans.
Un rapport d’événement du SPVM dont Le Devoir a obtenu copie laisse entrevoir la possibilité que le policier ait commis un parjure. Ce document est rédigé et signé de la propre main de Jean-Loup Lapointe.

mardi, février 09, 2010

On nous fiche... Ne nous en fichons pas!


Voici un évènement très intéressant organisé par nos camarades de La Pointe libertaire ainsi que par les services juridiques de Pointe Saint-Charles.

Nous sommes surveillé-e-s….. Comment, par qui ? Qui utilise ces informations, dans quel but ? Pourquoi s’inquiéter ? Telles sont les questions qui seront abordées par nos conférenciers.


Au nom de la sécurité, des mesures de toute sorte sont mises en place par nos gouvernements : notre utilisation d’Internet et nos déplacements sont surveillés ! Pensons aux listes de citoyen-e-s interdit-e-s de vol ou de voyage, aux permis de conduire Plus, à la carte Opus, aux scanners corporels dans les aéroports, aux certificats de sécurité, etc.

Nos droits sont ainsi bafoués. Avec les progrès des technologies, le Canada se dirige dangereusement vers une société de surveillance. Qu’en est-il du droit à la vie privée, de la liberté d’expression, du droit de manifester ? Ne nous laissons pas ficher !


Conférenciers


Dominique Peschard
(Ligue des Droits et Libertés)

et

Alexandre Popovic
(Coalition contre la répression et les abus policiers)


Jeudi 18 février @ 18h30
Carrefour d’éducation Populaire
(2356, Rue Centre, Métro Charlevoix)

Veuillez réserver votre place au numéro suivant
514-933-8432
ou par courriel
servjur@bellnet.ca

dimanche, janvier 03, 2010

Forum contre la violence policière et l’impunité



Du 29 au 31 janvier 2010.
L'horaire préliminaire est disponible (avec autres infos) sur leur site web.

mercredi, décembre 16, 2009

La mascarade de Copenhague


Au Danemark comme ailleurs, le capitalisme vert, c'est la même ostie d'affaire!

Alors que la planète a les yeux rivés sur la conférence de Copenhague, de plus en plus de gens réalisent que ce n'est pas de cette mascarade spectaculaire que sortiront les pistes de solution au problème environnemental.

Déjà en partant, le truc se présente comme possibilité (et on nous a martelé que les probabilités d'entente étaient faibles) de ne pas laisser le traité de Kyoto, qui prend fin en 2012, disparaître dans l'oubli. Déjà en partant, donc, beaucoup savent que même si les maîtres de ce monde étaient de bonne foi, les beaux objectifs écologiques derrière ces traités internationaux ne sont que de la poudre aux yeux et ne suffiront jamais à contre-balancer un système économique de destruction à perpétuité.

Les mêmes maîtres qui possèdent tout, qui contrôlent tout, qui profitent du même système capitaliste - le seul vrai responsable de la crise écologique. Et partout, les chefs nous font les mêmes grimaces et nous jouent les mêmes comédies, prétendant cette fois-ci tout faire en leur pouvoir pour sauver la planète. Mais, comme ces patrons qui débarquent (en jet privé) pour annoncer (entre deux repas de luxe à l'hôtel) que les finances vont mal et qu'on devra encore se serrer un peu la ceinture sous peine de voir la shop fermer, les politiciens sont de moins en moins crédibles. Leurs fausses-promesses ne nous impressionnent plus. Et comme si on avait besoin de preuves supplémentaires, quand on ose (re)prendre les choses en main, le capitalisme vert dévoile son vrai visage. Au début de la semaine, les chiffres officiels de la police faisaient état de 968 personnes arrêtées, dont trois recevront (peut-être) des accusations de violences contre des flics.


Et j'sais pas si c'est un de ces drôles de hasards ou si y'a des bureaucrates qui se trouvaient bien drôles, mais le nom officiel du truc de l'ONU est « COP 15 », ou quinzième Conference of Parties.

samedi, octobre 03, 2009

Mexico: "dos de octubre no se olvida!"


Hier, partout au Mexique avait lieu les marches commémoratives du massacre de Tlatelolco ( la Place des Trois Cultures) qui a eu lieu en 1968. Des marches qui ont lieu chaque année depuis. Elles rassemblent toujours de milliers de personnes afin qu'on n'oublie jamais la brutalité de l'État, mais aussi pour que justice soit rendu aux victimes et que les coupables soient condamnés. C'est aussi une occasion pour dénoncer une situation qui perdure encore aujourd'hui au Mexique: la violence, les assassinats, les disparitions et la répression.

Faut dire aussi que cette année la marche avait une signification particulière avec la crise qui frappe fort la population mais aussi toutes les politiques d'austérité du gouvernement, l'augmentation des frais et des impôts et la militarisation complète du pays sous couvert du combat contre le narcotrafique.

Cette année, il y avait quatre marches qui partaient de différents point dans la ville de Mexico. Les marches n'avait pas encore commencé que les "fiers-a-bras" du gouvernement (les fameux "porros") étaient présents sur les lieux pour provoquer la foule et forcer l'intervention de la police. Finalement ce n'est que plus tard que la police interviendra, après qu'elle eut intimidé et harcelé les marcheurs: barrages, bousculades, gaz lacrimogènes. L'affrontement principal, qui eu lieu apres la fin de la marche, a mené a plus de 25 arrestations.

Voici quelques liens pour ceux qui lisent l'espagnol:
kaosenlared...
La Jornada...
centro independiente de noticias... avec plein de photos

mardi, juillet 21, 2009

Flics-assassins.net : mise à jour

[Veuillez afficher et transmettre cette mise à jour largement]

Le 9 août 2009 prochain marquera le premier anniversaire de la mort de Fredy Villanueva, 18 ans, à Montréal-Nord, aux mains de la police. Plus de vingt ans après que Anthony Griffin, 19 ans, ait été abattu à NDG par le SPVM, l’impunité sévit toujours.

Bien que, quotidiennement, les agents du SPVM harcèlent, injurient, recourent au profilage, attaquent et même tuent, leurs actions n’entraînent pratiquement jamais de réprimandes sérieuses. Lorsque les familles des victimes exigent que des comptes soient rendus et que les enquêtes sur ces abus soient menées en toute transparence, la police recoure à l’intimidation juridique pour tenter d’empêcher les enquêtes publiques (à preuve la récente tentative par la Fraternité des policiers et policières de Montréal de faire annuler une enquête du coroner sur les circonstances entourant la mort de Mohamed Anas Bennis à Côte-des-Neiges, le 1er décembre 2005). Et comme c’est toujours des policiers qui enquêtent sur les abus et les bavures d’autres policiers, ces derniers bénéficient systématiquement d’un traitement préférentiel (voir les premières étapes de l’enquête dans l’affaire Villanueva, où il été révélé que les enquêteurs de la SQ n’ont jamais interrogé les officiers impliqués dans l’assassinat de Fredy).

Depuis son lancement, en avril 2009, ce site a retenu l’attention de la police, dont les porte-parole n’ont pas hésité a qualifié l’initiative de « haineuse » dans les médias de masse. Leur réaction révèle surtout leur paranoïa et leur peur : la même paranoïa et la même peur qu’ils manifestent brutalement dans nos rues et dont les membres de nos communautés font les frais.

Ce site Internet est voué au souvenir et s’oppose à l’oubli : nous voulons que la résistance à la brutalité policière s’enracine dans la connaissance particulière des victimes de l’impunité. Nous avons tenté d’accomplir cela en documentant et en rendant publique une campagne de graffitis portant simplement le nom et l’âge des personnes assassinées par la police de Montréal.

La suite, et tout le nouveau contenu, sur flics-assassins.net.

samedi, juillet 11, 2009

Le vol frauduleux des terres Mohawk par la municipalité d’Oka


Il y a dix neuf ans aujourd'hui, la Sureté du Québec donnait l'assault sur les barricades des mohawk de Kanehsatake, deux barricades érigées sur une route en terre insignifiante mais qui allait devenir tristement célèbre par la suite.

Vous voulez vous remémorer ces extrèmement tristes évènements? Je vous conseille fortement de vous louer ce soir 270 ans de résistance d'Alanis Obomsawin ou encore de suivre ce lien pour consulter les archives de Radio-Canada.

Malheureusement, après 19 ans rien n'est réglé...

D'ailleur voici une lettre écrite par Ellen Gabriel dans le cadre de cet anniversaire:

Territoire Mohawk de Kanehsatà:ke


Pour le 11 juillet, 2009


Le vol frauduleux des terres Mohawk par la municipalité d’Oka


19 ans se sont écoulés depuis l’avènement de la « Crise d’Oka », lorsque les promoteurs de la municipalité d’Oka, de connivence avec les gouvernements provinciaux et fédéraux, ont tenté de priver frauduleusement les peuples Mohawk de Kanehsatà:ke de leurs Pins ancestraux afin de permettre l’expansion d’un terrain de golf de 9 trous et le développement de condominium.


19 ans plus tard, rien n’a changé puisque la municipalité d’Oka, avec l’approbation du gouvernement fédéral, continue de priver frauduleusement les peuples Mohawk de leur territoire et de ses ressources par les développements immobiliers, un vol effectué à travers la nationalisation du parc d’Oka et la Loi sur le gouvernement du territoire provisoire de Kanehsatake.


Durant la dernière année, j’ai rédigé 3 lettres à la municipalité d’Oka, en joignant une copie aux gouvernements fédéraux et provinciaux ainsi qu’à la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, concernant mes préoccupations quant à la fraude commise par la municipalité d’Oka et ses promoteurs. Jusqu’à maintenant, je n’ai reçu aucune réponse des paliers gouvernementaux ni des individus.


L’évènement qui a provoqué la crise a été le vol flagrant de nos terres d’origine, la souveraineté des peuples Mohawk sur ce territoire ainsi que les efforts continus des gouvernements pour nous retirer nos droits humains internationaux relatifs à nos terres d’origine.


L’accélération du développement depuis 1990 est incroyable, elle est basée sur l’exploitation de la détresse et des violations des droits humains dont les peuples Mohawk et leurs alliés ont souffert durant la crise de 1990. En effet, aucun palier gouvernemental, en particulier la Municipalité d’Oka, ne s’est excusé pour les violations flagrantes des droits humains, qui comprennent le refus d’offrir de la nourriture, des médicaments et la sécurité aux peuples Mohawks. Des hommes Mohawks ont été battus et torturés par la Sureté du Québec et les membres des forces armées canadiennes. À la mi-août 1990, les membres de la communauté de Kahnawake ont été assaillis par des pierres lorsqu’ils ont tenté de quitter leurs communautés en passant par le pont Mercier, tandis que la SQ est restée là sans rien faire. Durant la nuit, des effigies mohawks ont été brûlées par des citoyens racistes de Châteauguay qui ont refusé de comprendre que le blocus du pont Mercier protégeait la communauté de Kanehsatà:ke des attaques des policiers et de l’armée. Aujourd’hui, les gouvernements du Canada et du Québec, la Sureté du Québec et la Municipalité d’Oka doivent présenter leurs excuses pour les indifférences face aux violations des droits humains durant la crise d’Oka de 1990.


Les peuples Mohawks attendent depuis plus de 300 ans pour une paix qui jamais ne semble arriver. Une paix bloquée par des gouvernements arrogants et racistes et leurs politiques d’assimilation forcée qui consolident leur convoitise de nos terres et ressources à travers leurs législations.


Et alors, durant les 19 dernières années, qu’est-ce qui a changé? Il est évident que très peu a changé et que la fraude continue, non seulement envers les peuples Mohawks de Kanehsatà:ke pour nos terres et l’accès aux ressources, mais également envers tous les peuples autochtones au Canada.


Dans ce contexte, les recommandations suivantes sont présentées au gouvernement du Canada et aux autres paliers gouvernementaux qui tombent sous sa juridiction :


1. qu’une injonction soit placée sur tous les plans de développements futurs et actuels sur le territoire Mohawk, particulièrement sur ceux qui sont réalisés au sein de la municipalité d’Oka, comme le parc d’Oka, Pointe Calumet, Ste. Marthe, St. Joseph, St. Eustache etc.


2. que Loi sur le gouvernement du territoire provisoire de Kanesatake soit annulée vu que la validité du processus est questionnable et affectera défavorablement les droits des peuples de Kanienkehá:ka.


3. qu’une révision judiciaire soit conduite par un tribunal international des droits humains concernant le processus utilisé par le Canada pour l’adoption de S-24 et que le Canada paie les coûts de ce tribunal.


4. que l’on accorde du temps à la nation Kanienkehá:ka (Mohawk), et en particulier à la communauté de Kanehsatà:ke, pour entamer un processus de planification stratégique afin de protéger nos terres et ses ressources pour les générations futures


5. que l’on entame un processus afin de créer une politique pour l’approbation de développements sur nos territoires par le gouvernement traditionnel de la confédération Iroquoise.


6. que des excuses pour les violations des droits humains et toutes les propagandes criminalisant le peuple Mohawk soient présentées par le gouvernement canadien, le gouvernement du Québec et la municipalité d’Oka aussi vite que possible afin de commencer le processus de réconciliation.


7. qu’un programme de développement durable soit mis en œuvre à travers le territoire Kanienkehá:ka (Mohawk).


8. que le gouvernement du Canada mette en œuvre la norme du consentement libre et éclairé pour toute politique, législation ou développement qui peuvent potentiellement affectés défavorablement les droits des peuples autochtones au Canada.


9. que le gouvernement du Canada rende des comptes pour les fonds qu’il détient au nom des peuples autochtones, incluant le fond des Six Nations, et que ce soit rendu public de manière honnête et transparente.

Ce ne sont que quelques recommandations nécessaires pour que le processus de réconciliation et que l’état de droit soient respectés par le gouvernement du Canada. Il ne s’agit que du strict minimum pour que l’honneur de la Couronne soit conservé.


En paix,

Ellen Gabriel

Clan tortue

Kanienkehá:ka de Kanehsatà:ke


“ Il ne faut pas beaucoup de mots pour dire la vérité ” Chef Joseph, NezPercé



SOLIDARITÉ AVEC NOS SOEUR ET FRÈRES QUI LUTTENT ENCORE AUJOURD'HUI!

dimanche, mai 17, 2009

Prendre le monde pour des caves

Des fois, je me dis que l'autorité est un drôle de truc. Bourré de contradictions. Un ticket si je ne boucle pas ma ceinture en voiture - au cas, t'sais, que quelque chose arriverait - mais rien de plus que des images un peu dégueulasses qui sur mes paquets de cigarettes - qui eux me détruisent indéniablement à petit feu. Sous cette prétention des gens d'État de nous protéger de tout et de nous-mêmes, entre l'information et la répression, sans grande surprise, c'est le cash qui mène. N'empêche, des fois, on a vraiment l'impression de se faire prendre pour des imbéciles...


Un homme fait une chute dans un de ces escaliers mécaniques du métro et se blesse gravement. Je m'imagine fort bien les responsables de la STM, peut-être avec quelques comparses du SPVM ou de la ville, en train de chercher à minimiser les risques liés à l'environnement dans le métro; ce serait un processus logique. Quelles pistes de solution? Des affiches invitant les gens à faire preuve de prudence? Des dessins de mains sur les rampes pour attirer inconsciemment celles des usagères et des usagers? Je sais pas moi, la STM doit avoir une bonne équipe de marketing, z'auraient pu trouver quelque chose d'intéressant, non?

Faut croire que non, parce que leur solution, c'est encore et toujours des osties de tickets. Cette semaine, une femme qui n'avait pas sa main sur la rampe se l'est fait dire pas à peu près : 420$. La mère-étudiante, en plus de se faire menotter, a reçu une contravention de 100$ pour avoir désobéi à une directive ou à un pictogramme, et une autre de 320$ pour avoir entravé le travail d'un inspecteur dans l'exercice de ses fonctions.

La porte-parole de la police de Laval, preuve que le ridicule ne tue pas, est allée jusqu'à dire que « si la dame avait dit «d'accord, pardon» et qu'elle avait mis sa main sur la rampe, ça se serait terminé là. » De la répression, mais pour notre bien. Faudrait trouver ça sympathique?

lundi, mars 16, 2009

La flicaille monte sur ses grands chevaux

Dimanche, 15 mars 2009, se tenait la 13ème manifestation annuelle dans le cadre de la journée internationale contre la brutalité policière. Voici un communiqué du Collectif Opposé à la Brutalité Policière, suite à la manif d'hier :

Montréal, 15 mars 2009 - Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) a rarement été aussi scandalisé qu’aujourd’hui par le comportement des policiers lors d’une manifestation du 15 mars, Journée Internationale Contre la Brutalité Policière. Après la campagne de peur orchestrée depuis mardi par le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), nous avions certaines appréhensions, mais les abus ont dépassé notre entendement.


COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF OPPOSÉ À LA BRUTALITÉ POLICIÈRE – POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Dès le vendredi soir, la Gendarmerie Royale du Canada a réussi à convaincre le café-bar l’Escalier de fermer ses portes alors qu’une activité de financement pour le COBP y était organisée. Dimanche, avant même le départ de la marche, le ton était donné alors que de nombreux protestataires étaient fouillés illégalement, certains même brutalisés par des policiers dont le numéro de matricule était dissimulé. Au moins cinq individus ont d’ailleurs été arrêtés alors qu’ils n’enfreignaient aucune loi. Vingt minutes avant l’heure de ralliement, le métro de Montréal a été fermé entre les stations Berri-UQAM et Beaubien, et certains agents du SPVM en profitaient au métro Sherbrooke pour intimider et menacer de violences physiques quiconque irait à la manifestation. Malgré tous ces inconvénients et les discours démagogiques tenus par les responsables policiers la semaine dernière, le rassemblement a été le plus populeux de l’histoire du 15 mars, avec une participation minimale de 2000 personnes.

Le SPVM a cherché à culpabiliser le COBP d’avoir exercé, comme de nombreuses organisations le font, son droit constitutionnel à ne pas lui fournir d’avance le trajet de la manifestation. Or, notre organisation ne peut se permettre d’accorder sa confiance au SPVM, qui pourrait facilement profiter de ces informations pour faciliter des arrestations massives ou pour mettre fin brutalement à notre marche. D’ailleurs, la police n’a pas respecté concrètement notre droit à la manifestation puisqu’elle est parvenue à séparer notre marche dès le début en trois groupes distincts, pour ensuite nous empêcher d’aller où nous voulions et nous diriger consciemment vers le centre-ville, quartier symboliquement chargé. De nombreuses initiatives ont été prises tout au long de la manifestation pour prévenir les actes de vandalisme et lancer des appels au calme. Une partie du discours inaugural a notamment été consacré à ce sujet, comme l’a mentionné une porte-parole : « Il ne faut pas leur donner le prétexte qu’ils recherchent pour nous arrêter et ainsi porter atteinte à la sécurité de l’ensemble de la manifestation ». Deux appels à la dispersion ont aussi été lancés, mais sans efficacité parce que des agents de police avaient littéralement volé le mégaphone de notre organisation des mains d’une des participantes.

Nous espérons sincèrement que les médias prendront le temps de discuter sérieusement des graves enjeux que nous avons tenté de communiquer aujourd’hui à l’ensemble de la population. Le meurtre de Fredy Villanueva est certes chargé en émotion, mais il est surtout révélateur d’un problème plus large, l’impunité policière. Depuis 1987, 43 personnes ont été tuées par des agents du SPVM qui n'ont jamais été condamnés, dans aucun de ces cas, ni pour meurtre ni pour homicide involontaire. Depuis 2001, le Taser a été impliqué dans plus de 300 morts en Amérique du Nord. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec a aussi reconnu la police montréalaise coupable de profilage racial l’année dernière. Quotidiennement, les pauvres, les immigrants, les marginaux et les protestataires sont victimes d’abus illégitimes de la part des polices à travers le monde. Nous serons donc encore là, toute l’année, pour surveiller le travail des policiers et le 15 mars 2010 pour souligner la 14e Journée Internationale Contre la Brutalité Policière.

jeudi, février 12, 2009

13e journée internationale contre la brutalité policière


*** On va certainement vous en reparler avant le 15 mars, mais vous pouvez tout de suite l'inscrire dans vos agendas! ***

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) est en pleine ébullition. Les dossiers en cours sont, à l’image de leurs revolvers, chargés, et les gardiens de la paix sociale ont les nerfs à vif. La demande de renouvellement de leur convention collective nous a permis de les surprendre sous leur vrai visage : il n’y a rien d’étonnant à les voir parader en vêtements militaires, et c’est là un geste significatif envers la population de Montréal. La police a, en plus du doigt, le droit sur la gâchette.

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
MANIFESTATION: Le DIMANCHE 15 MARS 2009, 14 h
Métro Mont-Royal
(Soyez ponctuel(le)s!)
Une initiative du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*

15 mars: 13e journée internationale contre la brutalité policière

« Notre boulot, à la police, c'est la répression. Nous n'avons pas besoin d'un agent socio-communautaire comme directeur, mais d'un général. Après tout, la police est un organisme paramilitaire, ne l'oublions pas.»
Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) est en pleine ébullition. Les dossiers en cours sont, à l’image de leurs revolvers, chargés, et les gardiens de la paix sociale ont les nerfs à vif. La demande de renouvellement de leur convention collective nous a permis de les surprendre sous leur vrai visage : il n’y a rien d’étonnant à les voir parader en vêtements militaires, et c’est là un geste significatif envers la population de Montréal. La police a, en plus du doigt, le droit sur la gâchette.

En effet, personne n’a oublié les événements du 9 août 2008. En début de soirée, alors qu’il jouait dans un parc avec son frère et ses amis, Fredy Villanueva, 18 ans, était abattu à bout portant par l’agent Jean-Loup Lapointe, accompagné par sa complice Stéphanie Pilotte. Non satisfait d’en avoir tué un, Lapointe a également blessé deux jeunes présents, dont l’un d’une balle dans le dos. Il faut que ce soit clair : il s’agit d’un meurtre et l’agent Lapointe doit être considéré comme un assassin. Des accusations au criminel doivent être portées. Beaucoup ont cherché à faire croire qu’il s’agit d’un acte isolé, d’une rare bavure qui ne met pas en doute l’intégrité de la police. Néanmoins, le flic n’est jamais seul. C’est toute l’institution de la police et le corps policier dans son ensemble qui sont responsables d’une telle situation : depuis 1987, Fredy Villanueva est la 43e victime du SPVM. Aucun policier n’a été reconnu coupable d’homicide volontaire ou involontaire. Tous les policiers et toutes les policières impliquéEs ont fini par réintégrer leurs fonctions. C’est ce qui explique pourquoi on peut encore croiser la route d’un flic comme Dominic Chartier, tueur de Yvon Lafrance en 1989 et impliqué dans la mort de Martin Suazo en 1995, ayant à son actif au moins six plaintes en déontologie, et toujours, malgré tout, moniteur de tir pour le SPVM.

La Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM), avec à sa tête l’énergumène Yves Francoeur dans le rôle du parrain, a pour fonction de couvrir tous les méfaits de ses membres, tel un syndicat du crime. Systématiquement, elle cherche à empêcher la tenue d’enquêtes publiques, et, à plusieurs reprises, elle a gêné le travail de coroners. Alors que, récemment, le SPVM déposait une proposition d’interdiction de tout port de masque dans les manifestations, on est en droit de se demander qui souhaite ne pas laisser tomber le sien. Si les flics ne veulent pas d’enquêtes publiques, c’est sans aucun doute parce qu’ils ont quelque chose à se reprocher, comme dans le cas toujours d’actualité de Mohammed Anas Bennis, tué en 2005 et dans lequel la FPPM entrave tout processus public. La Fraternité, et l’écrasante majorité de la police avec elle, radicalise apparemment ses positions, notamment par la voix de son chef qui a déclaré que l’agent Lapointe « avait bien fait son travail ».

C’est que la police souhaite montrer l’exemple dans la crise sociale actuelle. Elle aspire à jouer son rôle répressif qui remet les choses dans le bon ordre. Pour ce faire, certaines personnes doivent en payer le prix. Les responsables politiques qui contrôlent l’action de la police savent trouver les coupables quand il s’agit de protéger leurs propres intérêts : ce sont, entre autres, des « minorités visibles » qui appartiennent à des « gangs de rues » vivant dans un « Bronx » cataclysmique. Ce profilage social et racial est quotidien dans les quartiers populaires de Montréal. À Saint-Michel, Montréal-Nord et ailleurs, le simple fait de porter certains vêtements fait de nous des criminels, quand ce n’est pas la couleur de peau. La très institutionnelle Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec semble le reconnaître depuis sa déclaration, l’année passée, selon laquelle le SPVM est coupable de « profilage et de pratiques discriminatoires ». Les jeunes de ces quartiers sont jugés par des incapables et traités comme tels. C’est sans compter sur la discrimination scandaleuse dont sont toujours victimes les sans-abri, apparemment coupables de ne pas posséder de toit au-dessus de leur tête. La police, qui, elle, ne semble rien avoir dans la sienne, trouve encore raisonnable de taxer les itinérantEs de tickets qu’ils seront incapables de payer, et ainsi les criminaliser.

La population fait les frais de la Justice lorsqu’elle est attaquée par ses agents armés. En dépit de sa possession d’arme à feu et autres gadgets répressifs tels la matraque ou le poivre de Cayenne, voici maintenant le pistolet à décharges électriques, le Taser. Responsable de près de 300 décès en Amérique du Nord depuis 2001, le SPVM s’en est notamment servi pour tuer Quilem Registre en 2007, et continue de l’utiliser malgré une expertise ordonnée en décembre par le ministre de la Sécurité publique Jacques Dupuis. Certains de ces pistolets émettent un courant jusqu’à 50% plus élevé que prévu. Mais qui nous protège de la police ? En plus de pouvoir être tuéEs et emprisonnéEs en toute légalité, il faut aussi savoir être sage et ne pas dire un mot. Surtout : pas d’insultes, comme le suggère le SPVM à la Ville de Montréal. En effet, un mot de trop et ce sera bientôt une contravention de plus. Il est d’ailleurs à la portée de chacunE de constater que ces nouveaux règlements municipaux – anti-masques et anti-insultes – désirés par le SPVM visent clairement, comme l’a rapporté leur porte-parole Paul Chablo, à cibler deux manifestations particulières, soient la Journée Internationale des travailleurs et des travailleuses du 1er mai, ainsi que la journée du 15 mars. En plus d’être incohérents et sujets à interprétations, ces deux règlements nous prouvent qu’il existe une volonté de profilage politique. Pire encore est le cas de Benjamin Nottaway, chef algonquin de la communauté du Lac Barrière, emprisonné depuis novembre après une manifestation pacifique visant à dénoncer les politiques néo-coloniales du gouvernement.

Pourtant, si on cherche à résoudre le problème, il va falloir s’attarder sur ses causes véritables. La pauvreté gérée par le gouvernement fait écho à la richesse des beaux quartiers, beaucoup plus calmes, moins populeux et disposant pour certains de leur propre sécurité privée. L’instabilité économique et sociale a des conséquences qui sautent de plus en plus aux yeux. Ailleurs comme ici, c’est la même logique qui maintient le système en place et, tout comme la police assassine au Québec, elle le fait également à travers le globe, à chaque endroit où elle doit assumer un rôle d’oppression. Deux événements récents ont capté notre attention, en l’occurrence le meurtre en Grèce de Alexandros Grigoropoulos et celui d’Oscar Grant à Oakland aux États-Unis, tous deux étant l’œuvre des forces de l’ordre. Dans les deux cas, et tout comme à Montréal-Nord, une révolte a pris forme dans les rues, culminant à un état proche de l’insurrection dans le cas de la Grèce. Dans ce dernier cas, les deux flics assassins ont été accusés au criminel. Cela nous montre qu’une fois de plus, il faut savoir réagir face à l’injustice, et que seule une forte réaction populaire peut réellement faire changer les choses. La Journée internationale contre la brutalité policière du 15 mars est justement un moment que nous saisissons pour signifier notre refus de cautionner l’impunité de la police et notre opposition face au système qui la maintient et la légitime. C’est un premier pas vers une contestation générale d’un monde sans avenir si la passivité l’emporte.

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MANIFESTATION: Le DIMANCHE 15 MARS 2009, 14 h
Métro Mont-Royal
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Justice pour toutes les victimes de l’impunité et de la brutalité policières !
Pas de justice, pas de paix !

Collectif Opposé à la Brutalité Policière
Collective Opposed to Police Brutality
(514) 395-9691
cobp@hotmail.com
http://cobp-mtl.ath.cx/
Montréal, Québec, Canada