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samedi, décembre 10, 2011

Guerre en Irak : les soldates américaines en danger

« Pardon? Les recruteurs ne m'ont jamais parlé de ça! »


Le journal anglais The Guardian publiait hier un article à propos d'une situation vécue par les femmes de l'armée américaine en Irak. On se souvient bien sûr des nombreuses déclarations par des politiciens américains – George W. Bush en tête – et des responsables de l'armée des États-Unis selon lesquelles la libération du peuple irakien et plus particulièrement des femmes irakiennes comptaient (ou comptent toujours, on ne sait plus trop) parmi les objectifs principaux de la guerre.

mardi, avril 13, 2010

Câlisse..! (ou : le Vatican encore et toujours aussi réactionnaire)

De passage au Chili, Tarcisio Bertone, le deuxième big-shot de la très-très Sainte église catholique romaine, nous a expliqué avec tact, hier, que la pédophilie, fléau auquel fait face son institution autrement très-très pure, serait liée à l'homosexualité, cette perversion très-très dégueulasse.
«De nombreux psychiatres et psychologues ont démontré qu'il n'existe pas de relation entre le célibat et la pédophilie, mais beaucoup d'autres - et on me l'a dit récemment - ont démontré qu'il existait un lien entre l'homosexualité et la pédophilie. La vérité est celle-ci et le problème, c'est cela.»

vendredi, janvier 15, 2010

Manifeste des hommes


J'suis d'ordinaire pas un gros fan des pétitions en tant que moyen de lutte, mais ça reste encourageant, des fois, de voir que d'autres disent des trucs sympathiques. L'avoir écrit moi-même, j'aurais toutefois changé deux petits trucs : 
  1. À l'expression «personne qui se prostitue», je préfère celle de «personne prostituée». C'est mineur, bien sûr, mais ça illustre à mon avis mieux la question des rapports de pouvoir en ce qui a trait à l'industrie de l'exploitation sexuelle.

  2. Le paragraphe sur la représentativité féminine dans les sphères du pouvoir aurait à mon avis bénéficié d'un peu plus de recul. Même en tant que libertaire opposé à la mascarade électorale, rien de sensé ne justifie que les femmes soient exclues des sphères de pouvoir. Mais peut-on l'admettre tout en critiquant l'existence même de ce pouvoir? Merkel, Thatcher et (rares) consoeurs ont démontré avec brio qu'en position d'autorité, les femmes aussi peuvent être des esties. Ce paragraphe est en ligne directe avec le courant du féminisme libéral, ou féminisme bourgeois, qui se contente de revendiquer que les femmes puissent faire tout comme les hommes, comme si c'était un modèle.
Enfin, voilà le texte, publié sur le site de La domination masculine, film dont nous vous avions parlé. Ce dernier devrait d'ailleurs sortir en salles, au Québec, le 22 janvier, soit vendredi prochain.


lundi, décembre 14, 2009

Cadeaux de Noël et déconstruction

L'inégalité des rapports entre hommes et femmes repose entre autre sur tout un tas de comportements et de codes qu'on nous a inculqué dès notre plus jeune âge. C'est ce qu'on appelle le genre, le sexe social. C'est cette éducation, adaptée en fonction d'un banal détail biologique, qui maintient le fossé qui sépare nos conditions d'existence. Toutes ces attitudes, perceptions et présupposés conditionnent nos relations et peuvent expliquer que les hommes aient davantage tendance à monter le ton et à couper la parole, ou que les femmes aient malheureusement raison d'avoir peur de marcher seule et qu'elles se tappent encore la grosse majorité du bénévolat domestique.

À l'approche de cette période particulièrement intense en pseudo-relations humaines qu'est le temps des cadeaux de Noël et des retrouvailles familiales annuelles - n'oubliez pas de donner les becs sur les joues des matantes et de serrer les grosses pattes des mononc's, surtout pas le contraire! - je vous invite à jeter un coup d'oeil à cette petite brochure, produite en 2003 par quelques associations antisexistes, intitulée Pas de cadeau pour le sexisme.

samedi, juin 27, 2009

Publicité Burger King

En soi, la publicité que je vous partage ce matin n'est pas exceptionnelle - les pubs sexistes sont légions. N'empêche qu'elle est, comme d'autres, franchement dégueulasse. Comptez les morceaux de viande?


Ça m'arrive de réagir à des publicités (ex: Daigneau) et que mêmes des femmes autour de moi n'y voient pas autant de problèmes. Mais le nouveau « Super Sept-Pouces » de Burger King est sans équivoque. La disposition des éléments, l'emphase mise sur la grosseur du truc, le sous-entendu du mot blow (blowjob?) et le petit texte sous le prix sont implicitement pornographiques. Je me demande quelle clientèle BK vise avec ça? : « Six piastres et vingt-cinq pour une frite, un coke pis un phallus de viande trop gros pour la bouche de la petite blonde sur l'affiche?! Vite, les gars, on va au Burger King!! »

mercredi, juin 10, 2009

Du sexisme chez les anars?

En tant qu'anarchiste, je suis évidemment contre toutes formes d'oppression. Je suis aussi un homme, blanc, dans une relation hétérosexuelle. Je ne crois pas que ça m'empêche de lutter contre le sexisme, le racisme ou l'homophobie, mais je ne peux prétendre le faire de la même façon que les femmes, les non-blancHEs ou les LGBT. Dans ces exemples, je me retrouve du côté des privilégiés, et c'est en reconnaissant cette condition que je peux aspirer à m'en débarasser.

Pourquoi parler de tout ça? Simplement parce qu'on a tendance à croire que la situation serait moins pire dans les milieux progressistes; t'sais, on est de gauche, on a le coeur à la bonne place, nous autres. Et pourtant...

Et pourtant, on vit dans la même société que tout le monde, on a reçu la même éducation genrée, on peut reproduire les mêmes comportements oppressants pour ceux et celles qui nous entourent. Ce n'est toutefois pas caractéristique des anarchistes : c'est vrai aussi pour les maos, pour les trotskistes ou pour la gauche réformiste. Et des fois, une petite tappe sur la gueule ne fait pas de tort!

En fin de semaine passée se tenait à Londres une "Conférence du mouvement anarchiste". Dans l'appel adressé aux anarchistes britanniques, l'organisation disait :


We make no pretence. This is a conference by and for anarchists. And by anarchists, we mean those opposed to the state, all forms of nationalism, capitalism, sexual/race/gender oppression and all forms of exploitation and domination.
Dimanche après-midi, des féministes masquées ont jugé qu'une de ces petites tappes sur la gueule était de mise et ont fait irruption dans la conférence, interrompant les discussions pour dénoncer le sexisme de l'État, mais aussi celui du "mouvement". Elles ont également diffusé le court film que voici.



Si vous lisez l'anglais, vous pouvez consulter leur message intégral par ici : http://nopretence.wordpress.com/

samedi, décembre 15, 2007

Le racisme judiciaire australien


L'Australie fait face à un énorme débat de société sur son système judiciaire, depuis qu'une juge a acquitté 9 personnes impliquées dans le viol collectif d'une jeune aborigène de 10 ans. L'article dans le journal de ce matin, rapporte qu'en 2006 la jeune fille aurait été victime d'un viol collectif par 9 jeunes hommes dont 6 étaient mineurs à l'époque.
Les 9 accusés ont même reconnu leur culpabilité, et la juge a tranché en condamnant 3 d'entre eux à 6 mois avec sursis et les 6 autres ont écopé d'une probation de 12 mois sans casier judiciaire!!

La victime maintenant âgée de 12 ans auraient été violée à 7 ans par plusieurs de ces mêmes jeunes qui l'ont violée l'an dernier. Elle avait été placée dans une famille d'accueil blanche à Cairns, mais ses travailleurs sociaux lui ont permis en 2006 de retourner à Arukun pour une visite malgré les mises en garde de son père adoptif.

La juge Sarah Bradley a appuyé les propos du procureur Steve Carter qui affirmait que la victime était «consentante» et qui avait qualifié le viol collectif d' «expérience puérile consentie». Beaucoup ont d'ailleurs réclamé haut et fort sa démission. Mais c'est quoi cette justice???

L'article rapporte d'ailleurs que le "Le Code pénal du Queensland ne reconnaît pas qu'un enfant de 10 ans puisse consentir à des relations sexuelles, et celui de l'Australie prévoit la prison à vie pour le violeur d'un enfant de moins de 12 ans".

On peut d'ailleurs se demandé si la justice aurait été la même si la victime ou ses violeurs avaient été blancs?? Le Daily Telegraph parle d'ailleurs d'un "apartheid de fait où il y a une loi pour les filles blanches, une autre pour les Aborigènes".

L'État du Queensland a fait appel du jugement et exigé le réexamen de 75 cas semblables répertoriés depuis deux ans dans la péninsule de Cap York, dans le nord du pays. Là se trouve la communauté d'Arukun, où les faits se sont produits.

L'Australie compte près d'un demi million d'Aborigènes sur 21 millions d'habitants. Établis sur le continent austral depuis plus de 42 000 ans, ils ont été mis à l'écart par le peuplement britannique lancé en 1788 avec l'installation de bagnards et de criminels .(...) L'Australie a d'ailleurs récemment voté contre la Déclaration de l'ONU sur les droits des peuples autochtone, avec le Canada, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande.

Il faut réaliser que pour chaque histoire de ce type que les médias nous rapporte, il existe probablement des centaines sinon des milliers d'horreurs du même genre qui se produisent. Ici au Canada, combien d'atrocités similaires sont vécues au quotidien sans que justice ne soit rendue? Et on ose encore nous parler de l'égalité homme-femme comme d'une valeur bien ancrée dans notre société occidentale!! Que fait donc nos "élites" bien pensantes qui dénoncent par un discours xénophobe les torts faites aux femmes par certains groupes, lorsque nos propres valeurs occidentales ne sont même pas en mesure de défendre la dignité de nos soeurs? Y'a des jours comme ça où l'hommerie me fait royalement gerber!!!