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jeudi, juillet 29, 2010

Une « avancée historique »?

Saviez-vous qu'hier était une journée historique, qu'on a vécu une grande avancée vers un monde de bonheur et de justice? Moi, j'viens tout juste de l'apprendre.

Ça leur aura pris 15 ans de débats et de discussions, à l'ONU, pour finalement conclure que l'eau, c'est essentiel à la vie, et que si la vie est un droit, l'accès à une eau de qualité devrait l'être aussi. Ben oui, c'est tout...

lundi, avril 05, 2010

Islande: les féministes ont raison des bars de danseuses

La lutte des féministes islandaises a été âpre, mais elle a finalement porté ses fruits: la semaine dernière, les parlementaires ont adopté une loi qui interdit les bars de danseuses nues dans la «terre de glace».

Pas pour des raisons religieuses, comme c'est le cas ailleurs dans le monde. Mais bien parce que ce commerce est contraire aux valeurs d'équité entre hommes et femmes. «Il est inacceptable que des femmes, ou des personnes en général, soient des produits destinés à la vente», a déclaré la semaine dernière la députée Kolbrún Halldórsdóttir, à l'origine du projet de loi.
(Suite de l'article sur cyberparesse.)

vendredi, janvier 16, 2009

Une "grosse" victoire pour la gauche réformiste


Un p'tit mot pour «féliciter» la «grande victoire» des sociaux-démocrates.

Vu sur le blogue de l'UCL à Québec, Voix de faits. On y souligne que, suite à une décision préliminaire du nouveau président de l'Assemblée nationale sur les temps de paroles de nos zéluEs, «Godasse Solidaire» Khadir aura le droit de poser une question par deux semaines. Sera-ce la voix du changement? Permettez-moi d'en douter.

J'en profite pour ressortir une phrase de Khadir, le soir de son élection, qui lançait : «J'aimerais que cette victoire nous fasse rêver!»

Être baveux, je souhaiterais effectivement à la gauche pro-électorale de faire de beaux rêves! Mais ce serait condescendant d'associer aussi simplement, en m'adressant à des inconnuEs (y'a bien quelques personnes qui passent par ici de temps à autres, non?), réformisme et somnifère, sans même m'expliquer..

Et vous, oui vous, masses d'inconnuEs mentionnéEs ci-dessus... pensez-vous qu'Amir aura un impact quelconque dans tout ce cirque électoral?

dimanche, avril 27, 2008

Le droit de grève encore attaqué! Le gouvernement ontarien vote une loi spéciale contre la grève du transport en commun de Toronto


Aujourd'hui, dimanche, les députés Ontariens sont rentrés au boulot!!! Malheureux de travailler le jour du seigneur, ils ont voté une loi, qui va marquer la vie de milliers d'individus, en 31 minutes!!! C'est ainsi que fut voté la loi spécial forçant le retour au travail des milliers de syndiqués de la Toronto Transit Commission qui avaient déclenché, vendredi, une grève générale.

Le droit à la grève de nouveau la cible des gouvernements

Différentes provinces, mêmes problèmes! On se rappelle qu'il y a un an, le gouvernement menaçait d'avoir recours à une loi spéciale pour casser la grève des employé-e-s de soutien de la STM, cette menace suffit à faire accepter plusieurs reculs dans une nouvelle convention collective bidon! Plus récemment, cette automne, les chauffeur-euse-s ont tout fait pour éviter d'en arriver à une grève de peur de tout perdre face à une menaçante loi matraque!

À Toronto, le gouvernement a été beaucoup plus rapide que son équivalent Québécois. Deux jours seulement après le déclenchement du débrayage, il impose sa loi. Une loi matraque, qui prévoit de lourdes amendes aux travailleur-euse-s résistant-e-s et qui oblige le syndicat et la TTC à recourir à un arbitre ou un médiateur et ce, afin de signer une convention collective d'ici 90 jours maximum. Comment espérer que les employé-e-s auront gains de cause, considérant les discours répétés des conservateurs qui affirment avoir atteint la capacité de payer des contribuables!!!

Les réformistes au secours de la réaction!!!

La NEFAC et le RAME, lors de la dernière campagne électorale appelait au boycott des élections. Le réformisme électoraliste ne nous mène nul part! Une preuve de plus aujourd'hui avec l'appui du NPD au projet de loi spéciale. «We faced the reality that there is no better option," said NDP Leader Howard Hampton, whose party supported the law with some reservations.» Les syndiqué-e-s sont certainement heureux d'apprendre que le coup de couteau qu'ils ont recu directement dans le dos, était fait avec quelques réserves!

Pour sauver l'économie et l'Ontario, le NPD devait bien montrer l'exemple! Il faut être responsable. Des travailleur-euse-s qui font la grève dans un secteur aussi vital, c'est dangereux pour la paix social et donc, de surcroît pour leur position social. Cela montre à quel point, peu importe le parti, les parlements et députés sont soumis au grand capital.

Le Parlement devient dans ce cas, l'un des outils les plus efficaces dans la grande croisade de la bourgeoisie contre le droit de grève. Les différents partis ont tous leurs avantages, les conservateurs utilisent la pogne de fer ouvertement et publiquement, alors que les réformistes se cachent derrière une belle façade, ce qui leur permet de préserver la paix sociale!

Les limites du dicours nationaliste!
Les nationalistes de tout acabit essaient de diviser ontariens et québécois, francophones et anglophones. On remarque pourtant facilement les points de similitudes entre la situation des travailleur-euse-s de la STM et de la TTC.

Nos gouvernements réciproques utilisent les mêmes armes et les mêmes arguments. Eux, travaillent ensemble, s'échangent de l'information et s'épaulent mutuellement dans des situations de crises. Parce qu'au delà, il y a la classe dominante. Classe sociale qui tente par tous les moyens, non seulement de casser la contestation des travailleur-euse-s, mais aussi l'ensemble de leurs outils de lutte, particulièrement les syndicats! Non contente de nous voir diviser sur des bases nationalistes, elle essaie de nous diviser sur d'autres motifs, afin d'avoir devant elle une classe ouvrière morcelée en d'innombrable petits groupes sociaux insignifiants!

Partout au Canada, en occident et même dans le monde le droit de grève est la cible des capitalistes! Lock-out, fermetures d'usines, utilisation de scab ou utilisation du pouvoir répressif de l'État sont devenu monnaie courante pour les travailleur-euse-s du monde entier. La guerre que mène le capital est mondial. Elle! elle ne fait pas la différence entre les nations! «Une grève s't'une grève! Un travailleur s't'un travailleur peu importe le pays! Pis un syndicat s't'un paquet de trouble partout sa planète!!!»

L'importance de s'unir pour résister

Le droit de grève une fois de plus attaqué! Les parlementaires se font encore les appendices du pouvoir économique en imposant une loi anti-sociale contre nos camarades ontarien-ne-s! Le nationalisme et l'électoralisme ne peut que nous nuire. Nous devons, nous rassembler au delà des frontières avec des gens qui partagent les mêmes intérêts que nous! Nous devons, refuser de participer à leur mascarade électorale, refuser d'élire nous même ceux et celles qui nous attaqueront sans cesse pour la défense des riches et des grands de ce monde!

Affirmons notre pouvoir et notre désir de defendre notre droit à la grève dans la rue et non dans les urnes. Apportons notre solidarité aux travailleurs Ontariens et aux travailleuses Ontariennes qui viennent de subir une attaque de plus à leur droit à la grève.

vendredi, octobre 26, 2007

La consommation comme action politique. Critique d'une stratégie réformiste.

Ce texte est rédigé par un camarade de la NEFAC-Montréal. Il ne s'agit pas d'une position officielle de l'organisation mais bien d'un point de vue personel.

À la lecture de l’article sur les boycotts aux États-Unis, notamment celui de Wal-Mart, paru dans le dernier numéro d’Alternative Libertaire (France), il semble justifié de répondre afin d’indiquer les limites d’une telle stratégie qui malheureusement commence à prendre place dans l’univers militant nord-américain, Québec inclus. Il est possible d’affirmer qu’elle prend naissance dans un courant réformiste qui prétend que la consommation est une forme d’action politique, « Acheter c’est voter !» Tel est le mot d’ordre d’une gauche caviar, plus soucieuse de s’acheter bonne conscience que de régler radicalement le problème social.

À la base de se mouvement, il y a donc le postulat que la consommation peut contenir en elle, les germes d’un contre-pouvoir au capitalisme. Loin de n’être qu’un instrument de lutte, la consommation bien utilisée éthiquement, permettrait de voir l’émergence d’une société meilleure plus égalitaire. La consommation, serait même pour plusieurs, une façon de contrecarrer les effets néfastes d’une mondialisation néolibérale, comme la délocalisation, par l’incitation d’acheter national, « made in Québec (ou France peu importe)». C’est cette même vision, qui a permis l’émergence du commerce équitable et de la culture Bio.

C’est donc un mouvement porter principalement par une certaine gauche bien pensante et embourgeoisée et qui, malheureusement, prend racine chez certains éléments plus radicaux. Il y aurait deux façons de «voter» par la consommation, positivement ou négativement, c’est-à-dire par l’achat ou par le refus d’acheter (le boycott). Premièrement on cible quelques formes de commerces éthiques pour lesquels on encourage la consommation et d’un autre côté on attaque certaines compagnies soupçonnées de porter en elles tous les maux du capitalisme.

Cette idée d’une consommation éthique implique nécessairement la croyance en un capitalisme qui peut se transformer équitablement, un capitalisme à visage humain ! Actuellement ce capitalisme est dénaturé par la présence de grandes compagnies responsables de sa dérive inhumaine et injuste. De plus, il y a derrière cette vision, une certaine hiérarchisation des différents capitalismes, quelques uns d’entre eux jugés bons et éthiques et d’autres non. La production nationale est toujours préférable à la production étrangère ou encore l’artisanat préférable aux multinationales.

Le boycott, ou la menace de boycott est souvent utilisé dans des situations précises pour faire fléchir la politique d’une compagnie sur une pratique ou sur une de ses politiques. En occident c’est le travail des enfants qui retient souvent l’attention. Des compagnies sont attaquées dès qu’il y a un soupçon qu’elles emploient des enfants. Aussitôt que la compagnie a changé ses pratiques, la consommation peut revenir à la normale et la bonne conscience occidentale est préservée. Cependant, en aucun moment on s’inquiète à savoir que la perte du revenu de l’enfant pour la famille concernée est parfois dramatique. Ce n’est pas aux biens pensants occidentaux de mettre fin au travail des enfants, mais bien aux mouvements ouvriers des pays concernés, tout comme il en a été en occident.

La gauche radicale qui se rattache à cette vision de la consommation comme instrument de lutte, ne prétend pas, pour sa part, que le capitalisme est réformable. Dans leur cas, on considère le boycott ou la consommation responsable comme un pas à franchir vers la fin du capitalisme. Si Mc Donald tombe sous le poids du boycott, il y aurait possibilité de passer à une compagnie suivante pour ainsi ébranler l’ensemble de l’édifice capitaliste.

Bien entendu, toute cette vision est incohérente. Elle s’attaque au problème par la fin, c’est-à-dire par la consommation au lieu de la production. Tout comme le démontre Marx, la production est au cœur du fonctionnement d’un système économique. La consommation n’est que la façon d’échanger les marchandises produites, les rapports sociaux inégaux et l’exploitation sont le fait du mode de production. C’est donc par la lutte de classe, la lutte des travailleurs et des travailleuses que nous parviendrons à mettre le capitalisme en déroute. Parce que c’est au niveau de la production que se réalise l’accumulation de richesse, par le profit.

Il n’y a pas de hiérarchie de capitalisme, il n’y a pas de compagnies pires que d’autres et qui mériteraient plus l’objet de notre haine et notre refus d’y consommer. Chaque compagnie à sa place dans ce système, chacune d’entre elles exploitent. Autant la PME (petite et moyenne entreprise) que la multinationale doivent leur profit à l’exploitation de leurs employé-e-s. McDo est un symbole du capitalisme états-unien, un symbole de la malbouffe et des mauvaises conditions de travail mais le petit restaurant familiale au coin de la rue exploite tout autant ses employé-e-s, le fait d’être familial n’y change rien !

Le boycott ou la consommation comme moyen d’action politique est donc en désarticulation avec l’organisation des travailleurs et des travailleuses. Cette stratégie est vue comme une fin en soi et non pas un moyen de solidarité avec les travaileur-euse-s qui doit intervenir à des moments précis. Lorsque les employé-e-s entrent en conflit, il peut être stratégique d’appeler à un boycott, mais là encore c’est au niveau de la production, au niveau du travail que la décision doit se prendre. C’est la même chose par rapport au travail des enfants, lorsque le mouvement ouvrier des pays du sud jugera le moment venu d’attaquer sur cette question, les travailleur-euse-s occidentaux auront à être solidaires et à boycotter, toujours en articulation avec les principaux concernés.

Finalement, on le voit, la consommation comme action politique est le fait d’une gauche caviar bien pensante et surtout réformiste. Il s’agit d’une action individualiste puisqu’elle ne permet qu’à certaines personnes de s’acheter bonne conscience. Pour ce qui est de la gauche révolutionnaire qui défendent le boycott, cela ne tient pas la route puisqu’il n’y a pas d’articulation avec le mouvement ouvrier qui lui-seul peut attaquer l’accumulation de richesse et donc le capital. Nous disons donc : boycott, oui ! Mais bien intégré à une stratégie de lutte globale qui part de la base, donc à une véritable lutte de classe !