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dimanche, juin 24, 2012

Voir du pays natal jusqu'à loucher

Chanson écrite il y a encore plus longtemps dédiée à tous les imbéciles qui sont nés quelque part.

*   *   *

C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages
Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est être habités
Et c'est être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts
La race des chauvins, des porteurs de cocardes
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher
Qu'ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s'en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Le sable dans lequel douillettes leurs autruches
Enfouissent la tête on trouve pas plus fin
Quand à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches
Leurs bulles de savon c'est du souffle divin
Et petit à petit les voilà qui se montent
Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par
Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

C'est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux
Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence
La présence d'esprit de voir le jour chez eux
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part

Mon dieu qu'il ferait bon sur la terre des hommes
Si on y rencontrait cette race incongrue
Cette race importune et qui partout foisonne
La race des gens du terroir des gens du cru
Que la vie serait belle en toutes circonstances
Si vous n'aviez tiré du néant tous ces jobards
Preuve peut-être bien de votre inexistence
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part









Bonne Saint-Jean!

Notes sur la maudite question nationale québécoise


Texte écrit il y a quelque temps sur les libertaires et le nationalisme québécois.

*   *   *

Depuis maintenant près d’un demi-siècle, la question nationale est au cœur des débats qui agitent la gauche québécoise. S'il y a - et il y aura probablement toujours - des libertaires qui choisissent de prendre position en faveur de l’indépendance du Québec, d’autres positions sont évidemment possibles sans pour autant souhaiter la survie de l’État canadien. Nous faisons le choix de renvoyer dos-à-dos le nationalisme québécois et le nationalisme canadien sans pour autant nier la réalité de l’oppression nationale.
Les francophones ne partagent pas la même histoire que les autres communautés d’origines européennes sur ce continent. À partir de la Conquête, les francophones passent du statut de colonisateurs à celui de colonisés. Il y a eu une oppression nationale des francophones en Amérique du nord. Il y a, c’est indéniable, une volonté historique de nier aux francophones le statut de nation et de les maintenir dans une infériorité socio-économique. Le Canada tel que nous le connaissons a précisément été formé dans le but de faciliter l’assimilation des francophones en les noyant dans un ensemble politique majoritairement anglophone. En ce sens, le Canada est bel et bien « une prison des peuples », une « démocratie coloniale » prête à utiliser tous les moyens pour maintenir son « intégrité territoriale ». Le scandale des commandites et la loi de la clarté sont là pour nous le rappeler. S’il y a toujours des francophones au Québec, c’est qu’il y a eu une résistance au projet d’assimilation des britanniques.
Mais il n’y a pas que cela dans l’histoire du Canada. Ce pays s’est construit grâce à la « pacification » (par la force, il va sans dire) de populations entières, à commencer par les communautés autochtones et métis d’un océan à l’autre, mais aussi de la classe ouvrière, tant francophone, qu’anglophone ou allophone. La version nationaliste de l’histoire du Québec met presque exclusivement l’accent sur la résistance des francophones aux diktats du pouvoir central (ex : l’opposition à la conscription) sans expliquer qu’ailleurs au pays, des hommes et des femmes ont mené les mêmes luttes. Ce silence complice est celui du nationalisme, une grille d’analyse qui confère aux individus (toutes classes sociales confondues) les mêmes intérêts en fonction de caractères linguistiques, raciaux ou territoriaux.
Il y a eu des moments où question sociale et nationale ont fusionné dans une même lutte progressiste de libération, comme lors de l’insurrection des Patriotes de 1837-38 ou dans le mouvement indépendantiste des années 1960-70, mais ces moments sont très rares. L’idéologie nationaliste a surtout permis aux élites canadiennes françaises (puis québécoises) de créer un rapport de force face à la fraction monopoliste de la bourgeoisie canadienne, majoritairement anglophone. D’abord réactionnaire dans sa version ensoutanée, puis « progressiste » lorsqu’elle s’est arrimée aux mouvements populaires, pour ensuite devenir platement néolibérale après quelques années au pouvoir, l’idéologie nationaliste a été en mesure d’adapter son discours pour traverser toutes les époques. Ce n’est malheureusement pas le cas de la gauche.
L'idée voulant que la question nationale soit la clef de voûte du changement social au Québec, que libération nationale et libération sociale soit indissociables et participent d'un même mouvement, date des années 1960. À l'époque, les preuves que les francophones étaient systématiquement dans une position d'infériorité socio-économique chez-eux et par rapport aux anglophones du reste du Canada foisonnaient. Une simple marche à pied d'ouest en est, à Montréal, suffisait pour se rendre à l'évidence de l'oppression. C'est la revue Parti Pris qui, dans un contexte international de décolonisation, a analysé la situation du Québec comme étant une colonie à libérer. Leur programme politique formait un tout et reposait sur trois piliers: laïcité, indépendance et socialisme. Parti Pris pensait régler les questions nationale et sociale dans une même révolution socialiste à saveur anticolonialiste. À partir de là, toute une littérature s'est développée pour analyser le Québec sous le prisme de l'oppression nationale. On a par la suite introduit l'étapisme --c'est-à-dire l'indépendance d'abord, le socialisme ensuite-- et le programme de transition --une série de revendications "justes" devant provoquer une prise de conscience et mener à une rupture avec le capitalisme.
Depuis 30 ans, l'action conjuguée du mouvement syndical et d'un parti souverainiste au pouvoir a permis de corriger les plus grossières manifestations d'oppression nationale. Il n'y a plus d'écart salarial entre les québécoisES et les ontarienNEs travaillant pour une même compagnie. On retrouve maintenant des francophones à tous les échelons et dans tous les domaines économiques. Malgré quelques ratés, le français est maintenant respecté comme langue commune du Québec. De nets progrès ont été réalisés dans tous les domaines sociaux où le Québec accusait un retard par rapport au reste du Canada (jusqu'à faire l'envie de bien des progressistes du ROC...).
Reste la question de l'indépendance politique. Une analyse honnête des mouvements de libération nationale qui ont inspirés les initiateurs de la stratégie de l'indépendance progressiste devrait pourtant souligner qu'ils ont tous échoué. Malgré la prise du pouvoir, malgré l'indépendance formelle, la décolonisation a échoué et il n'y a eu ni réelle libération nationale, ni libération sociale. Le néocolonialisme domine partout, comme hier le colonialisme. Les pays qui avaient échappé un temps à l'orbite impérialiste y reviennent sous les coups de boutoirs de la mondialisation. Ceux et celles qui, à gauche, pensent qu'un Québec souverain pourrait suivre une voie indépendante du néolibéralisme se trompent lourdement. Si des pays comme le Brésil, l'Afrique du sud ou la France ne le peuvent pas, comment un petit État dont les principaux partenaires économiques sont signataires de l'ALENA le pourrait-il?
L'un des aspects centraux de la critique révolutionnaire du nationalisme est qu'il s'agit d'une idéologie essentiellement bourgeoise qui a pour but d'unir deux classes aux intérêts antagonistes dans la compétition contre d'autres nations, tout en donnant le leadership de la lutte politique à une fraction de la classe dominante. C'est exactement ce qui s'est passé et ce qui continue de se passer sous nos yeux au Québec. Il n'y a que dans les pays sans bourgeoisie nationale et sans classe politique professionnelle que des révolutionnaires ont pu prendre la direction de mouvements nationalistes. Or, grâce aux transfuges du Parti libéral du Québec qui ont fondé le Mouvement souveraineté-association puis le Parti Québécois, nous avons maintenant les deux au Québec. Ça fait 30 ans que des révolutionnaires tentent de prendre la direction du "mouvement national québécois" pour lui donner une orientation progressiste. Pourtant, la gauche est encore et toujours la "mouche du coche". Peut-être est-ce parce qu'il est impossible de rompre avec le P.Q. sans rompre avec le nationalisme? Il y aura toujours des Pierre Falardeau et des Pierre Dubuc qui diront qu'il faut appuyer le P.Q. si on est souverainiste parce qu'en dernière analyse le P.Q. est le seul parti capable de faire la souveraineté. Et ils ont raison!
EntraînéEs dans ce mouvement par leurs « élites » religieuses, syndicales et politiques, bien des prolétaires ont consacré leur vie à défendre la seule solution envisageable pour régler « une fois pour toute » ce conflit identitaire: la souveraineté du Québec. Fausse solution à de vrais problèmes, comme celui de l’inégalité sociale, économique et politique qui est le fruit de la domination d’une classe de parasites sur toutes les autres. Car il faut bien le constater, ce sont surtout les politiciens et les chefs d’entreprise qui ont bénéficié en tout premier lieu du nationalisme à la sauce québécoise, pas les classes ouvrières et populaires (entre 1960 et 1990, la propriété des entreprises entre les mains des francophones passe de 15% à 65%).
Pourquoi continuer à parler de la question nationale en 2004 (et en 2012!)? Parce qu’à gauche, l’indépendance, assortie d’un État fort et responsable, est souvent perçue comme une condition sine qua non du progrès social. Parce que dans les mains de la bourgeoisie, le nationalisme est un poison qui alimente la xénophobie, voire le racisme, pour créer des divisions et forger des alliances factices entre la classe dominante et le reste de la population. Le projet « historique » des classes ouvrières et populaires, ce n’est pas le nationalisme, mais le socialisme internationaliste. La réponse à l’inégalité ne viendra jamais d’un État, quel qu’il soit, mais bien d’une ré-appropriation de la richesse collective par celles et ceux qui la produisent.
Tout engagement révolutionnaire digne de ce nom trouve sa source dans une révolte contre toute forme d'injustice, d'oppression et d'exploitation. Partant de ça, il est aisé de comprendre pourquoi presque toute une génération de révolutionnaires ont donné leur appui à la lutte pour l'indépendance du Québec. Partant de la même prémisse, il est tout aussi aisé, pour qui veut bien retirer ses oeillères, de comprendre pourquoi de plus en plus de révolutionnaires, dont nous sommes, ne font plus de l'indépendance du Québec un axe central de leur stratégie.
Nous sommes certes pour la destruction complète de l'État fédéral canadien, qui n'est qu'une fiction politique, et le droit à l'autodétermination de tous les peuples qui en sont prisonniers, mais pourquoi s'arrêter là? Nous sommes également pour la destruction complète, dans un même mouvement, de tous les autres États de la région (à commencer par l'américain). Il reste encore des traces d'oppression nationale, notamment au niveau de la structure économique du Québec (pourquoi avons-nous hérité du textile et l'Ontario de l'auto?), mais il n'y a plus à de quoi fouetter un chat. Par contre, la question sociale reste entière. Or, que vaut le droit à l'autodétermination sans l'égalité économique et sociale? On nous pardonnera de nous concentrer là-dessus.
http://www.causecommune.net/publications/ruptures/4/notes-sur-la-maudite-question-nationale-quebecoise


dimanche, juillet 10, 2011

L’héritage sans testament des Rebelles de 1837

Les commémorations entourant la Journée nationale des patriotes sont généralement très discrètes, à un point tel qu’elles furent cette année pratiquement invisible dans l’espace public. Les martyrs et les héros constituent pourtant le butin de guerre, l’héritage symbolique permettant à l’élite de perpétuer son hégémonie idéologique. Tous les grands épisodes historiques participent ainsi à ce que le penseur Walter Benjamin appelle le « cortège triomphal » des vainqueurs. Ce cortège d’élite est chargé de ces « grands hommes » de pouvoir qui ont marqué notre « grande histoire », mais également de quelques martyrs, victimes d’une autre époque dont nous sommes heureusement sortis.

Les Patriotes forment donc une pièce de l’héritage symbolique de l’élite québécoise. À l’entendre, ces martyrs se seraient battus pour bâtir « notre » société. Ils auraient été des précurseurs de la lutte pour la souveraineté du Québec, des précurseurs de « notre » démocratie et de « nos » droits constitutionnels; bref, ils auraient été – et c’est à peu près le seul crime que l’histoire officielle pardonne – en « avance sur leur temps ».

Enfermer le passé
En considérant le passé comme la préhistoire du présent, on le purge de toute la négativité et de l’utopie dont il est pourtant traversé. L’histoire est ainsi présentée sous le mode de l’indicatif, comme un processus relatant ce-qui-était sans considérer le mode du subjonctif, du possible, de l’incertitude, bref, de ce-qui-aurait-pu-être. L’histoire perd de ce fait toute altérité. Cette enfermement fait violence au passé en le contenant dans les frontières de notre présent, mais également au futur qui, ainsi purgée de critique et d’utopie, peut désormais être considéré comme le prolongement d’un processus dont la trajectoire est prédéterminée.

Or, le mouvement patriote était un mouvement révolutionnaire qui ne trouve son prolongement en aucune des familles politiques dominant actuellement l’espace public. Les Révolutionnaires de 1837 ne se battaient pas pour l’avènement de la « démocratie » telle qu’on la connait maintenant – ce mot est d’ailleurs à peu près absents de leur discours –, mais bien pour l’avènement d’une autre société qui n’a jamais vu le jour et qui fut réprimé dans le sang.

Nier la radicalité
Dès le début des années 1830, la radicalité du mouvement se manifeste par de sanglantes émeutes (qui se font parfois à coups de fusils, de couteaux et de bâtons cloutés), par des attaques contre des manoirs, des actions directes contre « clique des bureaucrates », des charivaris, des assemblées publiques, des escarmouches contre les troubles anglaises, etc. Ces modes d’action ne sont pas ceux privilégiés par les patriotes modérés. Dès 1837, l’aile réformiste du mouvement en fuite aux États-Unis tente désespérément de favoriser un règlement diplomatique ou attend, plus simplement, que la tempête passe. C’est le cas de Papineau lui-même, ce qui lui voudra le titre peu honorable de « Grand chef » ou de « Numéro 1 » de la part des radicaux fomentant, au même moment, le deuxième soulèvement armé. Certains lui reprochaient depuis longtemps ses positions conservatrices et sa défense de la tenure seigneuriale, on parle désormais de lui comme d’un homme déshonorable.
Afin de lever son verre à la mémoire des Patriotes, notre élite libérale, conservatrice ou souverainiste doit donc préalablement épurer le mouvement rebelle de ses composantes radicales et violentes. Ce réalignement du passé sur le présent serait toutefois incomplet s’il ne se prolongeait sur le terrain de l’identité, qui est, elle-aussi, incompatible avec la conception élitiste actuelle de la Nation.

Identité en liberté
Paradoxe pour les nationalistes actuels: ce n’est pas l’appartenance à un passé commun qui fonde l’identité canadienne de l’époque, mais bien l’appartenance à un projet futur. Pour les Rebelles, l’ennemi n’est pas « Anglais » – nombre de ceux-ci se joignent d’ailleurs à leur lutte –, mais bien la « clique du château » ou encore les « bureaucrates » à la solde du statu quo. Plus encore, pour les Républicains, le terme de Canadien inclut « tous ceux qui font cause commune » pour la patrie, et c’est plutôt l’ennemi qui les accuse d’avoir dans leur rang des « étrangers ».

Loin de la nation abstraite et sans contenu propre au libéralisme contemporain tout autant que de la nation culturelle et ethnique caractéristique de l’idéologie conservatrice, les Patriotes portaient une part de critique et d’utopie irréductible à l’idéologie de notre élite contemporaine. À notre ère de conservatisme et de rectitude politique, même la frange modérée de ce mouvement historique passerait pour « extrémiste ». Quant à l’aile radicale, celle qui tenta de renverser l’ordre établi et de refonder la société sur de nouvelles bases, ses volontés de transformer la société furent écrasées dans le sang. Cette tentative d’émancipation participe à cette historique négation de la domination et de l’exploitation, c’est contre elle que furent dirigée les centaines d’arrestations, les villages incendiés, les assassinats, les viols, les pendaisons et les dizaines de déportations. Et comme ceux et celles qui désirent une transformation radicale du monde n’ont désormais plus voix au chapitre dans l’espace public, l’héritage des patriotes reste présentement sans testament. Il git toujours, comme les vaincus d’aujourd’hui, sous le cortège triomphal des vainqueurs.

mardi, avril 13, 2010

Le nationalisme primaire débarque au Saguenay

Vous vous souvenez du MLNQ, et de comment la NEFAC, il y a quelques années, s'est affairée à dévoiler leurs positions d'extrême-droite? J'ai toujours trouvé que des phrases comme « l'histoire se répète » étaient relativement plates et vides de sens, mais c'est un peu le feeling que j'ai eu en lisant ce qui suit :

Le réseau de résistance du québécois (RRQ), de passage au Saguenay la semaine dernière, intimide le diffuseur web www.lbr.ca suite à la parution d’un article critique (voir plus bas). Qui plus est, Patrick Bourgeois, porte-parole du RRQ, écrit fièrement sur le forum du RRQ : « Parce que ce texte était profondément diffamatoire, et parce que nos avocats s’apprêtaient à embarquer dans le dossier, l’éditeur du site a compris qu’il était mieux de le retirer. Alors, fin du dossier. P.B »[1]

De plus, voici une citation qui m’était adressée sur le forum du RRQ, que j’ai également reçu par courriel à la suite de la parution de l’article :

« P.S. Il y a un solde chez Jean Coutu cette semaine sur la vaseline : à l'achat d'un gros pot ont t'en mets tout le tour du trou de cul GRATIS! Ça change d'être à sec.Guy Caron »[2]

Je vous invite vraiment à aller lire la suite sur le blogue des camarades du Collectif Emma Goldman.

dimanche, septembre 27, 2009

Bon débarras, pourriture!

Je sais, je suis en retard, tout le monde est déjà au courant; tout le monde a déjà versé une petite larme xénophobe ou pissé sur son cadavre. Je me rallie aux seconds.



Falardeau est finalement allé rejoindre ses semblables dans les poubelles de l'histoire. Bon débarras, « pourriture »!

dimanche, février 15, 2009

Notre position officielle sur la reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham*


Ce débat là, c'est n'importe quoi!

Sérieux, il faut vraiment qu'il ne se passe pas grand chose d'intéressant au Québec et que les Canadiens perdent sans arrêt pour que la grosse controverse « palpitante » de la semaine concerne cette maudite reconstitution historique de la fois où les Français se sont fait sacrés une volée par les Anglais sur les plaines d'Abraham, il y a de cela 250 ans...

C'est quoi l'idée au juste? Les souverainistes sont nostalgiques quand ils pensent à cette bataille charnière de notre histoire car ils auraient préférés rester une belle colonie Française? Il faudrait peut-être qu'ils se payent une petite discussion avec des Algériens ou des Martiniquais, question de comprendre que l'impérialisme colonial Français n'a jamais eu rien à envier à celui des Anglais en matière d'exploitation et de cruauté.

Le mouvement souverainiste doit être sérieusement à court d'idées pour être rendu à monter en épingle des débats puériles sur des reconstitutions historiques. Quoique cela a toujours un peu été leur truc de tenter de mousser la ferveur de leur option en évoquant le passé, étant donné qu'ils sont complètement incapables de l'ancrer dans le contexte social actuel! Ils préfèrent nous endormir avec les beaux récits des Patriotes, de l'époque du « speak white » et des beaux discours de René Lévesque...

Ce qui est le plus drôle dans toute cette histoire, c'est aussi que tout cela survient au beau milieu d'une prise de becs entre les ténors du mouvement souverainiste et le président Français Nicolas Sarkozy. Maintenant que Sarkozy leur a dit en termes plus poli l'équivalent de « cassez-vous pov' connards », les indépendantistes doivent moins rêver à revenir en arrière pour botter le derrière des anglais afin d'avoir le privilège d'être dirigés par Sarko...

Ni Québec, Ni Canada!
Contre tout les nationalismes!


*Vous avez probablement compris que ceci n'est pas une position officielle pour vrai! C'est ridicule, donc on en parle juste pour rire de ce débat stupide...

jeudi, juin 19, 2008

Fêtons tabarnak!

Les gens qui connaissent tant soi peu la NEFAC savent que nous sommes anti-nationalistes. Cette position ne nie pas que nous faisons face à une réalité impérialiste, dans laquelle certaines nations sont plus dominantes que d’autres (pensons à Israel vs. Palestine). Mais l’expérience québécoise, comme d’autres dans le monde, nous démontre que le projet politique nationaliste, avec tout ses compromis inter-classistes, est un cul de sac pour les révolutionnaires.

Avec un slogan comme « Ni Patrie, Ni État, Ni Québec, Ni Canada », plusieurs anarchistes devraient logiquement fuir les fêtes nationales qui s’en viennent. Et bien pas moi. Je pense qu’il est possible d’apprécier ces journées fériés comme on peut apprécier, de façon critique, Noel ou Pâques. Avoir un congé qui est normalement payé, passer le 24 juin avec une caisse de 24, participer aux fêtes de quartier…pourquoi pas? Pas besoin de porter des boxers fleur-de-lysés ou de blaster du Cowboys Fringants.

Ces jours-ci, c’est le sujet de l’heure dans mon voisinage, qui se compose d’un beau mélange de blancs (francos et anglos) et d’haitiens. « Hé le gros, quesse tu fais à St-Jean? ». Perso, je veux me rassembler avec des amis et des collègues de travail et danser « Le Tabarnak ». Et vous?

dimanche, avril 27, 2008

Le droit de grève encore attaqué! Le gouvernement ontarien vote une loi spéciale contre la grève du transport en commun de Toronto


Aujourd'hui, dimanche, les députés Ontariens sont rentrés au boulot!!! Malheureux de travailler le jour du seigneur, ils ont voté une loi, qui va marquer la vie de milliers d'individus, en 31 minutes!!! C'est ainsi que fut voté la loi spécial forçant le retour au travail des milliers de syndiqués de la Toronto Transit Commission qui avaient déclenché, vendredi, une grève générale.

Le droit à la grève de nouveau la cible des gouvernements

Différentes provinces, mêmes problèmes! On se rappelle qu'il y a un an, le gouvernement menaçait d'avoir recours à une loi spéciale pour casser la grève des employé-e-s de soutien de la STM, cette menace suffit à faire accepter plusieurs reculs dans une nouvelle convention collective bidon! Plus récemment, cette automne, les chauffeur-euse-s ont tout fait pour éviter d'en arriver à une grève de peur de tout perdre face à une menaçante loi matraque!

À Toronto, le gouvernement a été beaucoup plus rapide que son équivalent Québécois. Deux jours seulement après le déclenchement du débrayage, il impose sa loi. Une loi matraque, qui prévoit de lourdes amendes aux travailleur-euse-s résistant-e-s et qui oblige le syndicat et la TTC à recourir à un arbitre ou un médiateur et ce, afin de signer une convention collective d'ici 90 jours maximum. Comment espérer que les employé-e-s auront gains de cause, considérant les discours répétés des conservateurs qui affirment avoir atteint la capacité de payer des contribuables!!!

Les réformistes au secours de la réaction!!!

La NEFAC et le RAME, lors de la dernière campagne électorale appelait au boycott des élections. Le réformisme électoraliste ne nous mène nul part! Une preuve de plus aujourd'hui avec l'appui du NPD au projet de loi spéciale. «We faced the reality that there is no better option," said NDP Leader Howard Hampton, whose party supported the law with some reservations.» Les syndiqué-e-s sont certainement heureux d'apprendre que le coup de couteau qu'ils ont recu directement dans le dos, était fait avec quelques réserves!

Pour sauver l'économie et l'Ontario, le NPD devait bien montrer l'exemple! Il faut être responsable. Des travailleur-euse-s qui font la grève dans un secteur aussi vital, c'est dangereux pour la paix social et donc, de surcroît pour leur position social. Cela montre à quel point, peu importe le parti, les parlements et députés sont soumis au grand capital.

Le Parlement devient dans ce cas, l'un des outils les plus efficaces dans la grande croisade de la bourgeoisie contre le droit de grève. Les différents partis ont tous leurs avantages, les conservateurs utilisent la pogne de fer ouvertement et publiquement, alors que les réformistes se cachent derrière une belle façade, ce qui leur permet de préserver la paix sociale!

Les limites du dicours nationaliste!
Les nationalistes de tout acabit essaient de diviser ontariens et québécois, francophones et anglophones. On remarque pourtant facilement les points de similitudes entre la situation des travailleur-euse-s de la STM et de la TTC.

Nos gouvernements réciproques utilisent les mêmes armes et les mêmes arguments. Eux, travaillent ensemble, s'échangent de l'information et s'épaulent mutuellement dans des situations de crises. Parce qu'au delà, il y a la classe dominante. Classe sociale qui tente par tous les moyens, non seulement de casser la contestation des travailleur-euse-s, mais aussi l'ensemble de leurs outils de lutte, particulièrement les syndicats! Non contente de nous voir diviser sur des bases nationalistes, elle essaie de nous diviser sur d'autres motifs, afin d'avoir devant elle une classe ouvrière morcelée en d'innombrable petits groupes sociaux insignifiants!

Partout au Canada, en occident et même dans le monde le droit de grève est la cible des capitalistes! Lock-out, fermetures d'usines, utilisation de scab ou utilisation du pouvoir répressif de l'État sont devenu monnaie courante pour les travailleur-euse-s du monde entier. La guerre que mène le capital est mondial. Elle! elle ne fait pas la différence entre les nations! «Une grève s't'une grève! Un travailleur s't'un travailleur peu importe le pays! Pis un syndicat s't'un paquet de trouble partout sa planète!!!»

L'importance de s'unir pour résister

Le droit de grève une fois de plus attaqué! Les parlementaires se font encore les appendices du pouvoir économique en imposant une loi anti-sociale contre nos camarades ontarien-ne-s! Le nationalisme et l'électoralisme ne peut que nous nuire. Nous devons, nous rassembler au delà des frontières avec des gens qui partagent les mêmes intérêts que nous! Nous devons, refuser de participer à leur mascarade électorale, refuser d'élire nous même ceux et celles qui nous attaqueront sans cesse pour la défense des riches et des grands de ce monde!

Affirmons notre pouvoir et notre désir de defendre notre droit à la grève dans la rue et non dans les urnes. Apportons notre solidarité aux travailleurs Ontariens et aux travailleuses Ontariennes qui viennent de subir une attaque de plus à leur droit à la grève.

mercredi, avril 23, 2008

Mais qu'est-ce qui reste de la gauche au Québec?

Un texte bien interessant trouvé sur le web...

Une analyse concrète du nouvel impérialisme "made in québec" en Haiti.

A lire absolument...

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Où est passée la gauche au Québec?
Par Yves Engler

Depuis le dernier siècle une ligne a sépare la gauche à travers le monde. D’un côté on trouvait les «forces progressistes», celles qui voulaient appuyer l’impérialisme et la guerre, habituellement en retour pour un «siège à la table» ou autre avantage du pouvoir. L’exemple le plus commenté de l’appui de la gauche à l’impérialisme a été lors de la Première Guerre mondiale quand la majeure partie de la Deuxième Internationale s’est mise du côté de sa propre classe dirigeante et de ses gouvernements dans la boucherie qui a suivi. De l’autre côté de la ligne, on trouve ces personnalités et organisations qui maintiennent une position de principe en faveur de la réelle démocratie pour tous les habitants de la planète et s’opposent à l’impérialisme et au colonialisme sous toutes ses formes, spécialement quand leur classe dirigeante y est impliquée.

Pour en venir à se demander: quelle sorte de gauche nous reste-t-il au Québec? Pour tenter de répondre à cette question, le cas d’Haïti est édifiant. Des corporations établies dans cette province telle que SNC-Lavallin, Ste-Geneviève Resources et Gildan Activewear ont récolté leurs mises avec le renversement le 29 février 2004 du gouvernement élu d'Haïti. Le gouvernement du Québec a fourni au gouvernement issu du coup d’État un important appui politique. «Plusieurs ministres haïtiens sont venus en visite au Québec, particulièrement à l’automne 2004» rapporte le site Internet du gouvernement. Durant le règne du gouvernement issu du coup d’État, Jean Charest a effectué le premier voyage officiel de l’histoire d’un Premier Ministre du Québec en Haïti (Le site Internet du gouvernement du Québec proclame que Charest a rencontré le Premier Ministre installé par les États-Unis, Gérard Latortue, quatre fois). Ces visites ont permis de faire progresser une série d’initiatives dans l’éducation et la justice prises par cette Province visant à subordonner davantage la souveraineté politique haïtienne. Et depuis le coup d’État, les forces de police du Québec sont à l’avant-garde pour le rétablissement du contrôle de l’étranger sur la force de police haïtienne. Les politiciens qui ont concocté la décision d’Ottawa de participer au renversement du président élu haïtien, Jean-Bertrand Aristide, étaient tous des membres du Parti Libéral du Québec (Pierre Pettigrew, Denis Coderre et Denis Paradis). Ces politiciens fédéralistes ont agi avec le ferme appui du Bloc Québécois. À titre d’exemple assez significatif, lors d’un meeting du Comité Permanent des Affaires Étrangères et du Commerce International, le député du Bloc Québécois Pierre Paquette émettait des critiques à l’endroit du NDP (New Democratic Party/ Nouveau parti démocratique) à cause de l’utilisation du mot «removal» («qui veut dire renversement») pour décrire ce qui était arrivé le 29 février 2004 à Aristide. Paquette insistait pour exiger d’ Alexa McDonough du NDP l’usage du terme «départ» à la place.

En tant qu’état capitaliste avancé, l’appui du Québec à l’impérialisme occidental en Haïti ne devrait pas surprendre. Il y a déjà une trentaine d’années, le Parti Québécois déclarait qu’un Québec indépendant continuerait à être membre de l’OTAN, du NORAD et même du Commonwealth. Ce qui est surprenant, c’est de voir à quel point la «gauche» a été partie prenante de l’impérialisme québécois. Un récent rapport publié par Alternatives, considéré comme l’une des organisations non gouvernementales les plus à gauche du Québec, offre un bon signe sur l’attitude coloniale de cette province vis-à-vis d’Haïti. La déclaration la plus troublante dans le rapport intitulé «Haïti: Voix des acteurs» nous dit: «Dans un pays tel qu’Haïti, où la culture démocratique et le concept de bien commun n’ont jamais pris pied, et où la signification d’élections et de représentation est limitée aux élites éduquées, et en particulier à ceux qui ont reçu une éducation citoyenne dans les mouvements sociaux (1). »

D’après Alternatives, les Haïtiens sont trop stupides pour savoir ce qui est bon pour eux, à moins, pour ainsi dire, d’avoir été éduqués par une ONG étrangère. Le rapport, qui a été financé par Ottawa, est rempli d’autres attaques contre les Haïtiens et le mouvement populaire local. «Haïti: Voix des acteurs» n’est tout simplement que le dernier exemple du soutien (presque unanime) de la «gauche» au Québec à l’intervention occidentale en Haïti.

Au plus fort de la campagne de déstabilisation contre le gouvernement élu, en février 2004, la plus importante fédération syndicale de la Province, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), a manifesté ouvertement son opposition au gouvernement haïtien. Le 12 février, la FTQ publiait un communiqué de presse partial pour condamner le gouvernement d’Aristide. Le 16 et le 17 du même mois, Fernand Daoust, l’ex-dirigeant de la FTQ, à l’instar des représentants des deux autres plus grandes fédérations syndicales du Québec, a fait partie d’une délégation syndicale internationale opposée au gouvernement haïtien. La délégation attira de façon significative l’attention des médias en Haïti et à son retour d’Haïti, Daoust était cité dans les médias du Québec dénonçant le gouvernement d’Aristide. Le 1er mars, un jour après le renversement du président élu par les Marines des USA, la FTQ faisait paraître un communiqué de presse célébrant la libération de militants syndicaux et faisant appel à la communauté internationale pour «aider les Haïtiens à construire la démocratie dans leur pays».

Les condamnations par la FTQ du gouvernement élu d’Haïti se faisaient au moment même où une invasion de paramilitaires parrainés par la CIA (conduite par des malfrats bien connus tels que Guy Philippe et Jodel Chamblain) terrorisait le pays. Parallèlement, une campagne bien orchestrée et financée internationalement (principalement par les États-Unis, la France et le Canada) de déstabilisation contre le gouvernement haïtien était en cours. Il est évident que les critiques émises par la FTQ à l’endroit du gouvernement haïtien ont contribué à la réussite de cette campagne de déstabilisation qui a servi à justifier la participation du Canada au coup d’État. A ma connaissance, la FTQ n’a pas fait de commentaires sur la destruction du syndicat des chauffeurs après le coup d’État, les bureaux de la Confédération des Travailleurs Haïtiens (CTH) qui ont été attaqués en septembre 2004, les menaces de mort par la police contre le dirigeant de la CTH, Loulou Chéry en décembre 2004 ou les innombrables violations des droits humains après le coup d’État.

La FTQ, aussi bien que la troisième plus grande fédération syndicale de la province, la CSQ, sont membres de la Concertation pour Haïti (CPH) – à l’instar de Développement et Paix, Amnesty International (chapitre du Québec ), Entraide Missionnaire et une demi-douzaine d’autres ONG. La CPH est un groupe informel qui étiquetait Aristide de «tyran», son gouvernement de «dictature» et de «régime de terreur» et à la mi-février 2004 demandait son renversement. L’antagonisme manifesté par la CPH à l’endroit du Parti Lavalas d’Aristide n’était pas simplement un avatar du soulèvement politique de février 2004._La CPH a repris les assertions faites précédemment par l’élite dirigeante haïtienne que Lavalas avait lancé une «Opération Bagdad», où il est question de policiers qui ont eu la tête tranchée. De nombreux observateurs ont fait remarquer que l’«Opération Bagdad» était simplement de la propagande en faveur du coup d’État destinée à distraire l’attention des méfaits du gouvernement de facto, particulièrement du meurtre d’au moins cinq pacifiques manifestants pro-constitutionalistes le 30 septembre 2004.

Dans une lettre datée du 27 janvier 2006 à Allan Rock, l’ambassadeur du Canada à l’ONU, la CPH et l’organisme Droits et Démocratie basée à Montréal ont repris les exigences de l’extrême droite pour l’intensification de la répression dans le plus grand bidonville du pays et bastion du soutien au président renversé, Cité Soleil. Une quinzaine de jours après une « grève» du secteur des affaires réclamant des attaques plus soutenues par les troupes de l’ONU contre les «gangsters» à Cité Soleil, la CPH a mis en question les «véritables motifs de la mission de l’ONU». Cette lettre demandait aussi si les forces de l’ONU étaient là pour «protéger des bandits armés plutôt que pour restaurer l’ordre et mettre fin à la violence». Critiquer les troupes de l’ONU pour leur mollesse à Cité Soleil détonne face aux preuves montrant la brutalité dont elles ont fait preuve, avec entre autres une attaque meurtrière contre un hôpital telle que documentée par des groupes de solidarité de militants canadiens anglophones peu avant la lettre de la CPH. Bien sûr, l’exemple illustrant le mieux la répression menée à Cité Soleil, c’est le raid du 6 Juillet 2005 visant à tuer un dirigeant de «gang». Cette opération a fait au moins 23 morts civils. (voir le film de Kevin Pina Haiti: The UNtold Story qui documente la criante brutalité des forces de l’ONU.)

Le Centre d’études internationales et de coopération (CECI, en français) est l’une des principales ONG du Québec impliquées en Haïti à ne plus faire partie de la CPH. Un an auparavant, un porte-parole du CECI me disait qu’ils ne se sentaient pas à l’aise avec la nature politique de la CPH. Cependant, à la veille du coup d’État, le porte-parole honoraire du CECI, le chanteur haïtiano-québécois et nationaliste québécois en vue, Luc Mervil, était à la tête d’une manifestation à Montréal réclamant le renversement d’ Aristide. Ce groupe a aussi publiquement endossé l’occupation par l’ONU. Le 31 janvier 2007, leur porte-parole disait au quotidien Le Devoir que «l’interventions musclée menée par la Minustah [les forces de l’ONU] dans les zones chaudes de la capitale avait refroidi les ardeurs des groupes armés.
Nous pouvons maintenant circuler plus librement dans la capitale»._Six jours avant la parution de ces remarques, un raid mené par les soldats de l’ONU contre Cité Soleil avait fait cinq morts et une douzaine de blessés, selon l’ Agence France Presse. Un mois plus tôt, le 22 décembre, un assaut mené par la Minustah contre Cité Soleil (publicisé par ses architectes comme une opération contre des «gangs armés» prétendument responsables d’une recrudescence des kidnappings) a laissé sur le terrain des dizaines de civils tués et blessés, y compris des femmes et des enfants. L’Agence France Presse indiquait qu’au moins 12 personnes avaient été tuées et «des dizaines d’autres» blessées, un bilan dépassant une quarantaine. Une organisation haïtienne de droits humains, AUMOD, rapportait 20 tués. L’Agence Haïtienne de Presse faisait part de «très sévères dégâts matériels» par suite de l’attaque des Casques bleus de l’ONU, et des inquiétudes concernant «l’éventualité d’un très sérieux problème d’alimentation d’eau à cause des citernes et des conduites d’eau perforées par l’impact des projectiles».

L’endossement public par Les ONG québécoises (et les syndicats) de l’intervention occidentale en Haïti est parti de loin pour décourager l’opposition au coup d’État. Tout aussi important, les ONG citées plus haut font intégralement partie de la stratégie américano-canadienne d’appui à l’opposition de la classe moyenne au mouvement Lavalas. Trop souvent, les projets des ONG par ricochet ont divisé le mouvement populaire en orientant les protagonistes politiques haïtiens vers desinitiatives sectorielles aux dépens d’un mouvement de masse. Les O NG étrangères ont directement miné le mouvement Lavalas en finançant uniquement des groupes de l’opposition. En juin 2005, par exemple, un représentant d’Alternatives, François L’Ecuyer, admettait que tous les 15 groupes avec lesquels travaille Alternatives en Haïti sont anti-Lavalas.

La différence entre la gauche au Québec et la gauche au Canada anglais concernant Haïti est frappante. Les syndicats canadiens-anglais, les groupes anti-guerre et les médias radicaux se sont généralement montrés réceptifs à l’idée que le Canada avait participé à un coup d’État sanglant en Haïti. Quand des médias progressistes tels que The Dominion, New Socialist Magazine ou Canadian Dimension ont publié leurs plus récentes éditions consacrées à l’impérialisme canadien, ils ont tous inclus au moins un article détaillant les crimes commis par le Canada en Haïti. À l’inverse, au plus fort de la répression appuyée par le Canada en Haïti, la publication «radicale» québécoise À Bâbord! faisait paraître une édition consacrée à l’impérialisme canadien qui ne se donnait même pas la peine de mentionner le rôle joué par le Canada dans ce pays.

L’histoire n’est pas différente en ce qui a trait aux groupes anti-guerre et aux syndicats. Les filiales de l’Alliance canadienne de la paix se sont généralement prononcées et ont milité contre le rôle du Canada en Haïti. Cependant, quand des membres du groupe montréalais Échec à la guerre a voulu faire passer une (timide) condamnation de l’implication du Canada en Haïti, deux de ses membres, l’Organisation catholique pour le Développement et la Paix et AQOCI (un groupe parrainant une vingtaine d’ONG du Québec), s’y sont opposés. Dans les mois qui ont suivi le renversement du gouvernement élu d’Haïti, des progressistes au sein du
Congrès canadien du travail (CLC) ont essayé de faire passer une résolution critiquant le rôle du Canada dans le renversement d’Aristide et l’appui apporté à une dictature criminelle. La FTQ, qui se réserve le privilège des relations avec les pays de langue «française» au CLC, a œuvré à endormir l’opposition au sein du CLC. De même, Le Monde Ouvrier de la FTQ a promu la ligne dure pour la propagande anti-Aristide en octobre 2004.

Le mois dernier la FTQ a fait paraître un rapport de 59 pages sur Haïti qui passe tout simplement sous silence le coup d’État et les événements qui ont suivi. Comment peut-on discuter sérieusement de l’avenir d’Haïti sans même mentionner le coup d’État? La FTQ discuterait-elle de l'avenir de l'Irak sans tenir compte de l'invasion menée pas les États-Unis? Pour dire que ce rapport en arrive le moindrement à faire allusion au coup d'État de 2004, c'est quand il s'en prend à la plus importante fédération syndicale d'Haïti, la CTH, à cause des sympathies de cette dernière envers Lavalas.

C’est sans aucun doute l’exemple le plus déplorable qu’il y ait, d’un groupe «radical» s’alignant avec l’impérialisme en Haïti, tel est le cas de Québec Solidaire. La porte-parole de Québec Solidaire, Françoise David, est allée en Haïti alors en proie aux crimes perpétrés par le gouvernement putschiste et, à son retour, comme un perroquet elle reprenait publiquement (sur les ondes de Radio Canada et ailleurs) les opinions de l’élite, jetant le blâme pour la violence sur les sympathisants du gouvernement renversé d’Haïti. Le 9 mars 2006, Françoise David prenait la parole à un événement organisé par la Concertation pour Haïti en compagnie de Danielle Magloire, un membre du «Conseil des sages» qui avait nommé Gérard Latortue Premier ministre du criminel coup d’État. À la mi-juillet 2005, Magloire émettait une déclaration au nom des sept membres du «Conseil des sages» proclamant que tout média qui donnerait la parole à des «bandits» (code pour désigner les partisans d’Aristide) devrait être fermé. Elle affirmait aussi que le Parti Fanmi Lavalas d’Aristide devait être banni des élections à venir. L’unique exemple, qui nous vient, de Québec Solidaire exprimant publiquement son opposition à l’intervention en Haïti, aura été une seule phrase prononcée par un candidat de ce parti qui se présentait dans un comté largement habité par des gens de la communauté haïtienne de Montréal. Ce parti a même gardé le silence quand en mars 2006 le Premier ministre du Québec Jean Charest a festoyé avec le dictateur du régime de facto Gérard Latortue encore tout couvert de sang.

Plus de quatre ans plus tard, cela devrait sauter aux yeux que le coup d’État a fait un tort immense à Haïti. Il s’en est suivi une terrible vague de répression appuyée par les autorités, une augmentation des kidnappings et d’autres troubles sociaux parallèlement à une multiplication du prix des besoins de base. Également, la majorité pauvre d’Haïti a rejeté la politique canadienne à maintes reprises, et de façon encore plus évidente avec l’élection de René Préval, un proche d’Aristide, comme président. Face à une presse internationale et nationale presque unanimement hostile, ils sont des dizaines de milliers à continuer à manifester pour exiger la fin de l’occupation et le retour d’Aristide. Un mois auparavant, entre cinq mille (Associated Press) et dix mille personnes (Haiti Liberte) gagnaient les rues à Port-au Prince le jour marquant le quatrième anniversaire du coup d’État. Donc, pourquoi face à une telle évidence (de faits documentés dans de nombreux livres, films, etc.) la «gauche» québécoise continue-t-elle à appuyer une brutale lutte de classe avec les institutions de cette province liguées contre une population déjà appauvrie?_Se pourrait-il que ce soit à cause des nombreuses compagnies basées au Québec qui font des affaires en Haïti? Ou le fait que le gouvernement d’ Aristide faisait la promotion de la langue créole aux dépens du français? Peut-on l’expliquer par le rôle que jouent en Haïti les missionnaires du Québec? Ou bien est-ce que les ONG québécoises ont tout simplement été achetées par l’argent de l’aide canadienne?

Depuis l’époque de François (Papa Doc) Duvalier, les missionnaires du Québec ont un rôle prépondérant en Haïti. Beaucoup de membres du clergé qui ont dû laisser le Québec durant la Révolution tranquille dans les années 1960s ont pris le chemin d’Haïti pour travailler sous la brutale dictature de Duvalier (qui avait pris le contrôle de l’Église). Cette relation s’est poursuivie au cours des ans, Haïti accueillant plus de missionnaires canadiens que tout autre pays de l’hémisphère occidental. Au grand dam de l’Église catholique, le gouvernement d’Aristide a appuyé le vodou, en légalisant les mariages, baptêmes et funérailles vodou en mai 2003. Certaines des ONG québécoises les plus férocement anti-Aristide, plus spécifiquement Entraide Missionnaire et l’organisation catholique Développement et Paix, ont des attaches religieuses. (En mars 2006, un document d’appui de Développement et Paix disait ceci: «Les médias internationaux ont entouré le départ d’Aristide le 29 février 2004 avec des ‘théories de conspiration’, allant dans certains cas jusqu’à déclarer que la CIA avait renversé le président par un coup d’État… En fait, Aristide lui-même a été largement responsable des circonstances qui ont amené son départ forcé.»)_Ma rencontre avec une religieuse québécoise qui administre un couvent où je prenais logement au Cap-Haïtien, la deuxième ville d’Haïti, fournit un indice sur la façon de penser des missionnaires du Québec. Elle me disait qu’Aristide était le plus gros trafiquant de drogues du pays et quand j’ai voulu en savoir plus, elle a préféré me répondre qu’elle n’était pas là pour faire de la politique, mais bien pour aider les gens à s’en sortir.

L’importance des missionnaires du Québec en Haïti ne devrait pas être minimisée. Le couvent où j’étais au Cap-Haïtien était la plus grande institution dans la région. En outre, les missionnaires du Québec jouissent depuis fort longtemps de l’appui officiel. Les débours initiaux de l’aide canadienne à Haïti ont été destinés à l’œuvre missionnaire et, en 1964 le Premier ministre Lester B. Pearson justifiait l’envoi en Haïti d’un navire canadien en faisant remarquer: «Si des religieuses ou des prêtres canadiens devaient être blessés ou tués, il nous serait difficile d’expliquer pourquoi le gouvernement canadien n’avait pas… pris une initiative quelconque.»

Encore plus important que le rôle des groupes religieux à lier la « gauche » québécoise à l'impérialisme en Haïti, c'est le nombre élevé d'ONG internationales dans cette province. À la fin des années 1960, Ottawa étendait énormément son aide aux nations francophones de façon à apaiser le nationalisme québécois. Antérieurement, l’aide canadienne se concentrait sur les ex-colonies de la Grande Bretagne nouvellement indépendantes. L’aide à la Francophonie était destinée à convaincre les nationalistes québécois que le gouvernement canadien voyait d’un bon œil la culture francophone. Le grand nombre d’ONG internationales du Québec financées par l’ACDI (et les emplois qu’elles fournissent) témoigne de la politique du gouvernement fédéral (Ottawa) de vouloir s’allier les Québécois pour les objectifs de son aide en général. (En outre, le gouvernement du Québec octroie beaucoup plus d’assistance au développement que tout autre gouvernement provincial, en grande partie pour projeter l’héritage linguistique de cette Province.) La dépendance de l’argent gouvernemental peut expliquer la position de plusieurs ONG sur Haïti. La plupart des groupes qui ont appuyé l’intervention canadienne en Haïti, y compris les syndicats (par le biais du Centre international de solidarité ouvrière), ont durant longtemps reçu de l’argent pour travailler en Haïti de l’Agence canadienne de développement international (ACDI). Et l’après-coup d’État en Haïti aura été une bonne affaire sans commune mesure pour les ONG du Québec — Elles ont reçu des dizaines de millions de dollars du gouvernement canadien (et québécois).

Les ONG canadiennes œuvrant en Haïti viennent pour la plupart du Québec. La raison en est simple: la perception qu’elles ont d’une langue commune. L’Aide canadienne au développement à Haïti explique ainsi l’importance d’Haïti pour le Québec: «Étant le seul pays indépendant de langue française en Amérique latine et dans les Caraïbes, Haïti est d’une importance spéciale pour la préservation de la langue et de la culture françaises.»_Mais la plupart des Haïtiens ne parlent pas français, ils parlent le créole. Le français est la langue de l’élite en Haïti et la langue a été utilisée comme un mécanisme par lequel elle maintient ses privilèges. Un groupe québécois en Haïti presque invariablement renforce l’influence du français. Le gouvernement Aristide avait (avec succès) affaibli l’influence du français, ce qui sans aucun doute aura contribué à lui aliéner plusieurs Québécois «progressistes». Ce qui porte un individu à appuyer activement l’impérialisme est difficile à cerner. Mais en tant que très bruyant critique anti-Aristide, Fernand Daoust de la FTQ nous fournit d’intéressantes hypothèses. Daoust, qui est l’un des défenseurs attitrés au Québec de la langue française, siège au conseil d’administration de la Fondation Paul-Gérin-Lajoie (du nom d’un ex-dirigeant de l’ACDI). La Fondation Gérin-Lajoie enseigne en Haïti au niveau des écoles primaires en français et est bien connue pour son opposition au Créole, la langue parlée par tous les Haïtiens. Daoust en voulait-il à Aristide à cause de la promotion du créole? Peut-être que non, mais son opinion de la politique haïtienne a, semble-t-il, été influencée par des gens que cela dérangeait pour leur part.

L’ex-dirigeant du plus grand syndicat de la province a aussi des liens révélateurs avec des secteurs de «Québec Inc.», qui ont bénéficié de l’interruption de la démocratie en Haïti. Quand Daoust est allé en Haïti en février 2004, il ne travaillait plus pour le syndicat depuis une décennie. Mieux que cela, il était devenu le conseiller spécial du président de la FTQ pour sa branche s’occupant des investissements, le Fonds de solidarité, dont il a fait une source de capitaux s’élevant à $7 milliards de dollars. Le Fonds contrôlait 12% (une fois jusqu’à 16%) du plus grand fabriquant mondial de t-shirt, Gildan Activewear de Montréal; il détenait un des trois sièges d’observateur au conseil de la compagnie et son nom était cité extensivement dans les rapports financiers internes de Gildan. (Trois mois avant le coup d’État, le Fonds annonçait vouloir vendre ses très profitables actions de Gildan à cause des informations faisant état des horribles conditions de travail pratiquées par Gildan au Honduras. Cependant en février 2007 le quotidien La Presse rapportait que le Fonds détenait encore un nombre significatif d’actions de Gildan).

Au moment du coup d’État, Gildan avait une manufacture à Port-au Prince et projetait de fermer le reste de ses opérations en Amérique du Nord pour s’étendre en Haïti et en République dominicaine (ce qui a déjà été fait). Gildan était aussi le principal sous-traitant pour Alpha Industries, propriété d’Andy Apaid, chef du Groupe 184, l’opposition locale à Aristide. Directement et indirectement, Gildan employait jusqu’à 5000 personnes dans le secteur de l’assemblage en Haïti. On peut deviner que, et Gildan et Apaid étaient offusqués par la décision du gouvernement d’Aristide d’augmenter le salaire minimum de 36 gourdes par jour (équivalant à plus ou moins $1 dollar US à l’époque) à 70 gourdes en février 2003._Quelqu’un de la connaissance de Daoust au Fonds de Solidarité ayant des contacts avec Gildan lui aurait-il émis des critiques contre Aristide?

Daoust maintient aussi des liens avec les principaux bénéficiaires des projets de reconstruction du gouvernement canadien de l’après-coup d’État en Haïti, SNC-Lavallin basé à Montréal. (SNC est sans doute la principale corporation du «capitalisme de désastre» au Canada.) En tant que représentant du Fonds, Daoust siège au conseil d’administration du Conseil de Montréal des relations étrangères, à l’instar du vice-président de SNC-Lavalin pour les Amériques et nombre d’autres ONG pro-coup d’État. De même il est aussi membre du conseil d’administration de l’Université de Montréal avec Bernard Lamarre, président de SNC-Lavalin. En 2004, le Fonds faisait l’acquisition de Papeterie Gaspésia de Chandler pour $350 millions de dollars avec SNC-Lavalin et un autre associé._Les contacts de Daoust avec les représentants de SNC-Lavallin l’ont-ils amené à offrir son appui à l’intervention occidentale en Haïti?

En février 2004, Daoust en privé s’opposait au gouvernement élu haïtien, alors que lors d’une conversation à l’automne 2007, il avouait sa faible connaissance d’Haïti. Il ne voulait même pas s’embarquer dans ce sujet sans recourir à des notes. Daoust admettait qu’après le coup d’État il avait été surpris de rencontrer des Haïtiens de Montréal qui continuaient à appuyer Aristide.

Finalement, il semble exister quatre raisons structurelles qui ont conduit la gauche québécoise à participer à la brutale intervention occidentale en Haïti: la langue française, les missionnaires, les corporations basées au Québec et les dollars de l’aide canadienne. Tout cela mis ensemble on trouve le nationalisme. La gauche ramasse la prime pour ses décennies d’alliances avec des éléments nationalistes de la classe dominante.

Que reste-t-il de la gauche au Québec? Cette espèce qui est prête à se mettre du côté de ses patrons et des patrons d’Haïti contre la majorité pauvre des Haïtiens. Cette sorte de gauche qui couche avec l’impérialisme. En grande partie la gauche au Québec s’allie même à Ottawa et Washington contre une grande partie de la gauche de langue anglaise.

Durant des dizaines d’années la gauche de langue anglaise au Canada a été impressionnée par la militance et la vigueur dont faisaient preuve les syndicats du Québec, les partis politiques et les organisations de base. Si l’exemple d’Haïti peut servir à quelque chose, il serait plus que temps qu’ils commencent à regarder ailleurs pour trouver l’inspiration.


Traduit par Guy Roumer.
Yves Engler est auteur de Canada in Haiti: Waging War on the Poor Majority (avec
Anthony Fenton) et Playing Left Wing: From Rink Rat to Student Radical.

mardi, mars 04, 2008

Des nationaleux qui se tapochent! (ou quand la vermine se bat entre elle!)

En fin de semaine, nous avons eu droit à une autre manifestation de la xénophobie inhérante au nationalisme souverainiste et fédéraliste (article). Des militants des Jeunes Patriotes du Québec, ont tenu une manifestation (de 12 personnes !!!) devant un rassemblement (probablement de 12 personnes aussi !!!) du nouveau parti fédéraliste affiliation Québec. Ces derniers étaient venu pour entendre Howard Galganov, ce fédéraliste francophobe.

Les JPQ, anglophobes, ont donc confronté les fédéralistes, francophobes ! Chacun s’accusant mutuellement de racisme ! Un jeune patriote dans la vingtaine, animé par une bravoure exceptionnelle en est même venu aux coups avec un vieux fédéraliste sexagénaire ! L’avantage ici au Québec, c’est que nos nationaleux extrémistes se tapochent entre eux… laissons et regardons les faire !

Ce qui est amusant, c’est de voir à quel point que ces deux groupes sont incapables d’argumenter (voir le vidéo sur cyberpresse). Que ce soit, le représentant des JPQ, François Gendron ou bien le fondateur d'Affiliation Québec, Allan Nutik, ni un ni l’autre n’arrive à formuler une pensée claire. Ils sont tous deux noyés par leur haine et leur extrémisme.

lundi, février 04, 2008

Et on s'en fout!!!

Lu dans les médias du jour...
Le Parti indépendantiste, qui a été accrédité par le directeur général des élections le 18 octobre 2007, a tenu, hier, à Montréal, son assemblée publique de fondation.
Une quarantaine de personnes ont jeté les bases de cette nouvelle option politique. Selon le porte-parole, Éric Tremblay, le but du Parti indépendantiste est de réaliser l'indépendance du Québec dès la prise du pouvoir. Le parti entend présenter des candidats dans les 125 circonscriptions du Québec à la prochaine élection générale. Le Parti indépendantiste compte 600 membres, en grande partie dans la région de Montréal. (...) Blah Blah Blah...


Après le PCul, QS, le PI refait surface (vous aurez remarqué le super accronyme PI qui se prononce comme pays...ouffff). Big deal...Nous vous souhaitons autant d'insuccès qu'à tous les autres partis qu'ils soient rouges, bleus ou "révolutionnaires". Parce que des drapeaux ça ne se bouffe pas...
Et parce que rouge ou bleu, ils nous saignent à blanc!!!

Tant qu'a y être, je vous invite à lire (ou relire), notre chronique "L'anarchie de A à Z" du no 15 de Cause Commune.