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jeudi, février 02, 2012

Capsule littéraire - Boris Vian




Romancier, poète, trompettiste, chanteur, traducteur, inventeur, transcendant satrape au Collège de ‘Pataphysique : Boris Vian a multiplié les vies parallèles au cours de sa courte existence.

Mort à 39 ans, Vian est connu aujourd’hui surtout pour ses romans et ses chansons où se mélangent surréalisme, jazz, amour et angoisses existentielles dans une ambiance légère et insolente.

Si les orientations politiques de Vian apparaissent souvent en filigrane de ses romans (anti-militarisme et anti-cléricalisme de L’écume des jours par exemple), elles s’affirment de façon beaucoup plus explicite dans ses chansons.

Son anti-militarisme se fait d’ailleurs plus incisif et constant que celui que l’on retrouvera – davantage coquin – chez Brassens.  Dans sa célèbre chanson «pacifique» Le Déserteur, Vian termine ainsi sa missive au président par les vers :

Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendardes
Que je possède une arme
Et que je sais tirer

Cette chanson – même après avoir modifié les deux derniers vers – lui vaudra plusieurs menaces de  mort de l’extrême-droite.  Qu’à cela ne tienne, Vian ne démord pas et rédige certaines des plus belles chansons contre la répression policière.  Parmi celles-ci on pourra écouter avec bonheur La java des chaussettes à clous.

Mais Vian ne s’attaque pas qu’aux forces armées et policières : il égratigne également pour notre plaisir les hommes d’État ainsi que le capitalisme et la consommation à outrance.  La Java des bombes atomiques raconte ainsi comment un inventeur de bombes parvient à rassembler tous les chefs d’État dans une pièce pour les faire exploser, alors que la Complainte du progrès souligne la place excessive qu’occupaient – déjà dans les années 1950 – les technologies et le je-possède-donc-je-suis dans nos vies.



Vian rédigera maintenant un album complet de chansons sur la bande à Bonnot[1], album qui sera chanté par le réalisateur Yves Robert qui a réalisé entre autres Les Copains d’abord, Alexandre le bienheureux et La Guerre des boutons.  Plusieurs des chansons de Vian seront également interprétées par les Quatre barbus, ce quatuor qui a fourni l’un des rares albums de vieilles chansons anarchistes[2].

Plus récemment, Jean-Louis Trintignat – acteur français joué notamment dans Z – a fait une tournée «Trois poètes libertaires»[3] en 2010 où il récite les poèmes de Jacques Prévert, Boris Vian et Robert Desnos.


[1] Voir l’article qu’y consacre Alternative libertaire : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1636
[2]  Pour télécharger l’album en question, suivre le lien suivant : http://www.cmaq.net/node/31768
[3] Pour plus d’infos, suivre le lien suivant : http://www.visiteursdusoir.com/fr_trintignant.html

mardi, août 12, 2008

Non à la guerre au Caucase!

Un communiqué provenant de la Fédération des travailleurs de l’éducation, des sciences et techniques de la section Russe de l’AIT (KRAS-AIT).(source)

L’éruption des actions militaires en Géorgie et en Ossétie du Sud menacent de se transformer en une guerre à grande échelle entre la Géorgie soutenue par le bloc de l’OTAN, d’une part, et l’état Russe, d’autre part. Des milliers de personnes ont déjà été tuées et blessées - principalement, des habitants pacifiques ; des villes et des villages entiers ont été anéantis. La société a été submergée par un flot boueux d’hystérie nationaliste et chauvine.

Comme toujours et partout dans les conflits entre les Etats, il n’y a pas et ne peut pas y avoir de justes dans cette nouvelle guerre du Caucase, il n’y a que des coupables. Pendant des années ils ont attisé les charbons qui se sont maintenant embrasés dans un feu militaire. Le régime de Saakashvili en Géorgie maintient deux tiers de la population dans un état de pauvreté. Plus s’accroît le mécontentement interne dans son pays, plus s’accroît son désir de trouver une issue à cette impasse, pour faire oublier son bilan, sous forme d’une "petits guerre victorieuse".

Les gouverneurs de la Russie quant à eux sont remplis de la détermination de maintenir leur hégémonie sur le Caucase. Ils voudraient aujourd’hui prendre la pose de défenseur des faibles, mais leur hypocrisie est très claire : en fait, Saakashvili ne fait que répéter ce que la soldatesque Poutiniste a fait, il y a 9 ans, en Tchétchénie. Les cercles dirigeants d’Ossetie comme d’Abkhazie aspirent à renforcer leur rôle exclusif d’alliés de la Russie dans la région, et en même temps à rallier la population appauvrie autour de concepts déjà éprouvés dans ce genre de situation, tels que "le sentiment national" ou encore "la défense du peuple".

Les dirigeants des États-Unis, des Etats européens et l’OTAN, au contraire, veulent affaiblir autant que possible l’influence des dominateurs Russe sur le Caucase, pour se garantir à eux-mêmes le contrôle sur les ressources en pétrole de la région et les moyens de leur livraison (gazoduc et oléoduc). Ainsi, nous sommes devenus les témoins et les victimes du prochain cycle de la lutte mondiale pour le pouvoir, le pétrole et le gaz.

Cette guerre n’apportera rien aux travailleurs - Géorgiens, Ossètes, Abkhasiens ou Russes - si ce n’est du sang et des larmes, des désastres incalculables et des privations. Nous exprimons notre profonde sympathie aux parents, proches et amis des victimes, aux personnes qui sont restées sans un toit au-dessus de la tête et sans moyens de subsistance par suite de cette guerre.

Nous ne devons pas tomber sous l’influence de la démagogie nationaliste qui exige de notre part l’unité avec" nos "gouverneurs battant pavillon de la « protection de la terre natale ». Le principal ennemi des gens simples ne sont pas leurs frère pauvres et dominés de l’autre côté de la frontière ou d’une autres nationalité. Leurs ennemis sont les patrons et les dirigeants de toutes sortes, présidents et ministres, hommes d’affaires et généraux, ceux qui génèrent les guerres pour multiplier leur puissance et leur richesse. Nous appelons les travailleurs en Russie, en Ossetie, en Abkhazie et en Géorgie à rejeter un le piège du nationalisme et du patriotisme et à retourner leur colère contre les riche et les dirigeants des deux côtés de la frontière.

Aux soldats russes, géorgiens, abkhazes et ossètes ! N’obéissez pas aux ordres de vos commandants, tournez vos armes contre ceux qui vous envoient faire la guerre ! Ne tirez pas sur les soldats "adverses" - fraternisez avec eux, la baïonnette plantée dans le sol !

Travailleurs de l’arrière ! Sabotez les efforts militaires, organisez des réunions et des manifestations contre la guerre, organisez vous par vous-mêmes et déclenchez la grève contre la guerre !

Non à la guerre et à ses organisateurs - les dirigeants et les riches ! Oui à la solidarité des travailleurs par dessus les frontières et les lignes de front !

Fédération des travailleurs de l’éducation, des sciences et techniques de la section Russe de l’AIT


La carte des oléoducs et pipeline pétroliers du Caucase :

mercredi, juillet 30, 2008

Cadets ou enfants soldats?


Une analyse intéressante provenant de la Campagne d'opposition contre le recrutement militaire. Dans ce texte paru sur le CMAQ, ils analysent les Cadets comme étant un organe de recrutement volontaire des Forces canadiennes, et non comme un mouvement indépendant de l'armée (c'est ce que l'armée tente de faire croire). Tant qu'à y être, allez jeter un coup d'oeil sur le site et sur leur excellent dossier sur les cadets. Une campagne qui semble avoir fait beaucoup de bruit dans les médias.

Le Bureau des cadets refuse obstinément de reconnaître son mouvement comme un organe de recrutement des Forces canadiennes. Il souligne que ce "Mouvement jeunesse VOLONTAIRE" n'est pas un mécanisme de recrutement, mais un outil CIVIL permettant aux jeunes "de se familiariser avec les Forces Canadiennes", et qu'il y a là une importante nuance. A ce jour, les informations recueillies par notre équipe de travail ne permettent pas de reconnaître cette nuance:

- L'armée finance ce "Mouvement d'intéressement à l'armée" à coup de près de 200 millions de $ par année. Pour peu dire que l'intérêt des Forces pour ce "mécanisme d'intéressement" est manifeste.
- L'armée finance les diverses Ligues de cadets, ces fondations qui rendent prétendument le mouvement civil. Revenu Canada considère les Ligues de cadets comme étant des organismes de charité, et les autorise à émettre de reçus pour exemption d’impôts. Cette réalité permet aux Corps de cadets de ramasser des fonds qui servent souvent à financer des activités de sensibilisation aux Forces Canadiennes (participation à des spectacles aériens, événements naval, visite de musés militaires, parades militaires, compétitions de fanfares, compétitions de tir, etc....).
- L'armée fournit et finance toute une gamme d'infrastructures et d'équipements, tant pour l'entraînement régulier des cadets dans les écoles pendant l'année scolaire, que pour les camps d'été.
- L'armée fournit les infrastructures administratives pour les "Bureaux des cadets", qui gèrent souvent le mouvement à partir de bases militaires. Les commandants régionaux des cadets sont des militaires de carrière qui relèvent de l’autorité du Quartier Général de la Défense Nationale.
- Les activités de plusieurs Corps de cadets dépendent d'un soutien et d'un lien étroit avec leur unité de réserve régionale et en porte aussi leurs couleurs, badges et nom de régiment.
- L'armée fournit les uniformes, calqués sur chacune des uniformes des trois forces: Cadets de l'air, de la Marine et de l'armée de terre.
- La structure hiérarchique des cadets provient de celle de l'armée, tant pour les cadets eux même, que pour leurs instructeurs.
- Les forces de réserve de l'armée inspirent le fonctionnement des Corps de cadet au cours de l'année scolaire: l'horaire et le contenu des formation sont similaires, à l'exception des notions de combat.
- Les forces régulières de l’armée inspirent le fonctionnement des camps estivaux des cadets qui se font sur des bases militaires. On reproduit le quotidien des " vrais de vrais militaires" grâce aux infrastructures et à une gamme d’équipements mis à la disponibilité des jeunes. Les jeunes en camp de vacance, s’acclimatent au quotidien de la vie sur une base.
- Comme pour les militaires, le cadet se familiarisent avec les armes à feu, apprennent à en prendre soin, à la monter, à la démonter, il y a même des compétitions du genre. Certains cadets participent à des compétitions de tir et, deviennent "tireurs d'élite", comme c'est le cas pour les "snipers" de l'armée. Ultimement, comme le militaire, l’enfant intègre l'idée que sa vie peut dépendre de son arme.
- Les entraîneurs des cadets, qui font parti du Cadres des instructeurs cadets, étaient considérés comme membres de la réserve jusqu'en 2006. Dorénavant, ils sont considérés comme faisant partie de "la cinquième branche des Forces Canadiennes". C’est une question de sémantique, ils sont toujours rémunérés par les Forces Canadiennes, en fonction d'échelles salariales similaires, bénéficient des mêmes gammes de bénéfices et on réfère aux mêmes mécanismes d'ancienneté et de hiérarchie que dans l'armée régulière.

En somme, tout comme les militaires, les cadets portent l'uniforme militaire, sont soumis à la hiérarchie militaire en étant conditionnés à obéir au doigt et à l'œil (drill), simulent les missions armées que mènent les véritables soldats (scheme), sont en contact avec une panoplie d'équipements de combat (TTB, Tanks, fusils d’assaut) et apprennent même de façon limité, le maniement des armes. Plusieurs cadets soulignent l'importance de cette discipline prétendument volontaire.

Pour la majorité de la population, tout comme pour nous, malgré les centaines de protestations reçues, il est très difficile de voir en quoi cet organisme jeunesse peut être indépendant de l'armée. Pour ce qui est de la différence, qui selon les membres du mouvement est ÉNORME entre un "mécanisme d'intéressement" et un "mécanisme de recrutement" de l'armée, nous vous laissons le soin de porter vos propres conclusions.

Les prétendues nuances relèvent beaucoup plus de la novlangue Orwellienne utilisée par l’armée, que d’une réalité factuelle.

Campagne

www.antirecrutement.info

jeudi, juin 26, 2008

400 ans de militarisme : il faut que ça cesse ! De Québec à Kaboul, pas d’armée dans nos cités !



Venez manifester le JEUDI LE 3 JUILLET à 10H00 AU PARC DE L’AMÉRIQUE FRANÇAISE afin de dénoncer la cérémonie du droit de cité et la parade militaire des Forces armées canadienne

La cérémonie du droit de cité donne la permission aux militaires du 22ième régiment d'entrer dans l'enceinte de la ville. Cette mascarade vise à mousser la popularité de l'armée au Québec et à faire la promotion de la mission canadienne en Afghanistan, il est de notre devoir d'agir pour rappeler notre opposition à cette guerre ainsi qu’à cette célébration qui donne le droit aux soldats de circuler librement dans la ville.

La guerre livrée en Afghanistan sous le prétexte de l'aide humanitaire n'apporte pas d’amélioration significative à la situation des Afghans et Afghanes. Motivée par des intérêts stratégiques et économiques, elle ne vise qu’à étendre le contrôle des pays occidentaux sur le Moyen-Orient.

Nous exigeons le retrait du droit de cité

Nous exigeons le retrait immédiat des troupes canadiennes d’Afghanistan

Nous exigeons la fin du recrutement et de la propagande effectuée par l’armée

À l'appel de la coalition Guerre à la guerre, Bloquez l'Empire! vous
invite à rejoindre les rangs de la dissidence et à manifester
énergiquement contre cette démonstration écoeurante de la domination
coloniale et du pouvoir impérial. Notez que la convergence, de façon
générale, sera à caractère familial.

Pour lire le communiqué de Bloquez l'Empire!

*EMBARQUEZ-VOUS POUR QUÉBEC*

Des autobus partiront de Montréal le 3 juillet, à 7 h PILE, du 1455 De
Maisonneuve ouest (métro Guy-Concordia), pour rejoindre la manifestation
à Québec.

Veuillez réserver votre place par téléphone (514-848-7583) ou par
courriel (blocktheempire@gmail.com blocktheempire@gmail.com>) AU
PLUS TARD LE 30 JUIN. Veuillez aussi nous indiquer votre numéro de
téléphone pour que nous puissions communiquer avec vous advenant tout
changement d'ordre logistique. Des membres de Bloquez l'Empire! pourront
aussi vous appeler pour vous réveiller vers 5h30, si vous le désirez,
pour inciter tout le monde à rejoindre les autobus à temps. Veuillez
nous indiquer lors de votre réservation si vous souhaitez recevoir un
appel « réveille-matin ».

Nous demandons une contribution de 10 $ par personne pour arriver à
payer les coûts de location des autobus. SVP, donnez plus si vous le
pouvez. Personne ne sera refusé pour des raisons monétaires. Les dons
peuvent être versés à l'embarquement.


*IMPLIQUEZ-VOUS!*

Finalement, les individus et groupes intéressés à participer à la
coordination où à soutenir les efforts d'organisation (aide financière,
prêt de véhicules, mobilisation et réseautage, arts, soutien légal,
etc.) peuvent communiquer immédiatement avec nous à
blocktheempire@gmail.com blocktheempire@gmail.com>.

INFO: blocktheempire@gmail.com blocktheempire@gmail.com> --
514-848-7583
http://j3.amp-montreal.net <http://j3.amp-montreal.net/>

Visitez http://www.coalition-valcartier-2007.resist.ca/


www.guerrealaguerre.resist.ca

endossé par :
Bleuets pour la Paix
Bloquez l’Empire
Coalition de Québec pour la paix
Comité Fahad
CRAC Saguenay
Échec à la guerre
Regroupement autonome des jeunes de l’Estrie
Alternatives
Collectif du 19 juillet (Sherbrooke)
Organisation québécoise de solidarité internationale pour les droits humains
Collectif anarchiste La Nuit (Québec)
Parti communiste du Québec (PCQ)
Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ)
Parti Communiste Révolutionnaire (PCR)
Collectif Piranha (Québec)
Union locale de Montréal (Nefac)

Le «Droit de cité»

Le 3 juillet prochain, les militaires du 22e régiment de l’armée canadienne paraderont encore une fois dans les rues de la Vieille Capitale. Cette opération de propagande et de justification de l’existence de cette institution archaïque et nuisible porte le nom de «Droit de Cité». À Québec, depuis 1975, c’est le 3 juillet (anniversaire de la ville) que les clowns en rouge avec leurs longs chapeaux noirs tout droit sortis d’un mauvais film de Walt Disney se pavanent en ville, se montrant sans gêne à la population.

Cette année, il ne s’agit pas d’une édition carnavalesque mineure comme ce fut le cas les années précédentes. Oh que non! Pour celles et ceux qui reviennent à la vie ou qui débarquent d’une autre planète, nous sommes en plein dans les festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec. Tout est permis: le Congrès eucharistique (une autre immondice) et ses dépenses folles de fonds publics, un festival aérien survitaminé (encore une belle démonstration d’armement au fond), une revalorisation à outrance d’endroits publics laissés à l’abandon depuis des décennies, etc. Le tout suivi par un nationalisme crasseux qui tente de récupérer l’année en disant des insanités comme: «Quatre cent ans d’occupation française» et «C’est la fête du grand peuple québécois au complet». Bref, 2008 est une année merdique dans notre belle capitale.

Pour en revenir aux clowns du 3 juillet, il est primordial de définir ce qu’est supposé être le Droit de cité. Ce «droit» peut se résumer à l’obtention de la permission de pénétrer les murs de la cité, un genre de retour officiel à la maison. Bon, comme on le sait, le 22e régiment l’a depuis 1975, donc il n’y a pas de quoi en faire une parade à tous les ans. Et c’est là d’ailleurs que le bât blesse. Rien ne dit que la population de Québec ou du Québec en général désire toujours octroyer ce privilège aux militaires, surtout avec les âneries qu’ils sont en train de commettre partout dans le monde, expressément en Afghanistan.

Pis encore, 2008 verra des milliers de militaires déambuler dans les rues de la ville en héros et héroïnes qui se sont sacrifiéEs, elles/eux et leurs familles, «pour la mission humanitaire en Afghanistan». Vous connaissez, non? Cette république islamique où les femmes ont été libérées par les militaires occidentaux, où la démocratie à été remise en selle par les armes libératrices des soldats de pays riches et où les méchants oppresseurs ont été rayés de la carte à grands coups de chars d’assaut. Si vous ne connaissez pas, c’est que vous êtes trop au courant et que la propagande du 3 juillet ne saura vous atteindre.

Malheureusement, cette opération publique à grand déploiement tentera de passer sous silence tout ce qui se passe réellement en Afghanistan. C’est pour cela, en plus du fait que l’on ne veuille rien savoir d’endurer une démonstration de la force militaire basée à Valcartier, que l’on doit briser le fameux consensus qui régnerait supposément autour du Droit de cité et de sa manifestation militaire hideuse. Le 3 juillet prochain, les forces antimilitaristes n’auront d’autres choix que de prendre la rue. Le 3 juillet prochain, les forces vives de partout au Québec ne laisseront pas se dérouler sans contestation ce freak show dans les rues de Québec.

La Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC) appuie la manifestation mise de l’avant par le collectif Guerre à la Guerre avec fierté et détermination et invite touTEs ses sympathisantEs à l’action du 3 juillet. Rassemblement à 10h au Parc de l’Amérique française près des bannières rouges et noires.

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Extrait du numéro 21 du journal Cause commune


mercredi, avril 23, 2008

Le peuple a faim? Qu'il fasse la guerre!!

Les journaux du jour font la joie des grands capitalistes de l'économie de la mort et de la destruction. On peut y apprendre que le Canada, en grande nation pacifique, accroît encore et toujours son budget militaire, pour apporter la paix et la démocratie en Afghanistan.
Récemment, un billet sur le blogue relatait l'achat d'un nouveau joujou technologique, soit le nouvel obus à 150 000$ des militaires canadiens.

Un article du Devoir rapporte que les Forces canadiennes vont bientôt équiper leurs soldats avec un nouveau gadget technologique de communication permettant "(...) grâce à des satellites, des GPS et des lunettes numériques, d'atteindre un niveau d'efficacité en terrain hostile jadis réservé au monde irréaliste du jeu vidéo (...)". Le ministère de la Défense entend faire une entente avec ses "amis" de l'industrie militaire d'ici les 4 prochaines années.

Les coûts estimés du projet seraient de plus de 310 millions de dollars sur dix ans soit de 2004 à 2014. Les militaires enthousiastes à l'idée d'envoyer leurs p'tits gars tester leur nouveau matériel, espèrent que les soldats pourront être équipés d'ici 2012. Malheureusement, puisque la mission risque officiellement de prendre fin en 2011, nos combattants de la liberté, devront se trouver un autre pays à envahir pour rentabiliser leur investissement. Selon leur porte-parole, Tanya Barnes: «Ce montant inclut les coûts relatifs à l'équipe de gestion du projet, les coûts liés aux tests et à la mise en service, en plus du coût relatif à l'achat de l'équipement. Ce montant comprend aussi le soutien pour les deux premières années. Ceci est un coût estimé et non pas un budget final». Évidemment, lorsqu'on conclue un marché avec l'industrie militaire, les dommages collatéraux budgétaires, sont toujours des risques inhérents.

La technologie dénommée "soldat du futur", dans le milieu de la défense et «projet d'équipement intégré du soldat» (PEIS), par l'armée est un système digne des classiques de la science-fiction.

(...)D'abord, les soldats seront équipés de capteurs insérés dans le tissu de leurs vêtements de combat. Ces petites puces électroniques communiqueront sans arrêt avec un satellite qui pourra inscrire en temps presque réel (délai de quelques secondes) leurs déplacements sur une carte géographique de l'endroit. Les commandants à la base pourront suivre de près l'opération (...)
(...) Les soldats en mission pourront eux aussi savoir où se trouvent leurs collègues déployés, puisque tous les fantassins auront sur eux un système GPS, lui aussi relié au satellite. L'image satellite permettra également de voir le déplacement des ennemis presque en temps réel. Grâce au GPS, le soldat saura si un insurgé se déplace de l'autre côté de la colline ou à l'arrière d'un immeuble (...)
(...) Si un soldat repère un tireur embusqué ou une cible à abattre, il communique l'information par radio à son commandement, qui décidera ensuite si une frappe aérienne ou un mouvement de troupe est nécessaire pour appuyer les hommes en mission. Si les coordonnées sont erronées ou que la cible bouge sans que les corrections soient apportées, c'est l'erreur assurée et un chiffre de plus dans la colonne des «dommages collatéraux». Le système de visée intégré aux lunettes du soldat permettra au contraire d'enregistrer la position exacte de la cible et son mouvement. Les données seront donc plus précises. (...)

En plus du Canada, la multinationale franco-allemande EADS équipe aussi les autres pays de la coalition, tels que la France, la Grande-Bretagne, l'Espagne, les États-Unis, l'Australie et l'Allemagne. Selon, EADS, cette technologie pourrait être aussi utilisée pour tout déploiement d'envergure qui nécessite de bien contrôler et comprendre le terrain, tel que les Jeux olympiques ou une catastrophe de grande envergure.

À quand l'utilisation de cette technologie de contrôle par nos flics et nos patrons?

Par ailleurs, des journalistes ont obtenu copie d'un rapport de la Défense nationale daté du 25 janvier 2008, révélant que le coût de la mission militaire canadienne est d'environ un milliard de dollars par année. Un coût représentant plus du double des estimations de 402 millions de $.

Une crise alimentaire planétaire, des gens qui crèvent des horreurs du capitalisme à chaque jour, des coupures dans les services publics de tous les pays occidentaux, mais des budgets militaires qui ne cessent de s'accroître en occident...Messieurs les politichiens, auriez-vous peur de la colère des précaires?


mardi, avril 08, 2008

Yankee go home!

Les camarades de la FdCA(Federazione dei Comunisti Anarchici) italienne sont en plein coeur d'une lutte dans leur communauté, afin d'empêcher la construction d'une base militaire étatsunienne à Vicence en Italie. La base qui couvrirait entre 500 000 m2 et 1 250 000 m2 accueillerait la 173ième brigade aéroportée se trouvant à Aviano (d'où décollaient les avions qui bombardaient la Serbie) et en Allemagne. Un texte intéressant, traduit par les camarades d'Alternative Libertaire, qui décrit bien l'implication des communistes libertaires de la FdCA au sein de ce mouvement de masse, auto-organisé et démocratique.

Le projet de construire une base militaire étasunienne autour du petit aéroport de Dal Molin à Vicence a provoqué l’essor d’un mouvement de masse auto-organisé qui agite le nord est de l’Italie. Cette lutte exemplaire où sont investi-e-s nos camarades de la FdCA laisse espérer un renouveau de l’antimilitarisme dans la péninsule et au-delà.

L’affaire de la base militaire de Dal Molin est née il y a deux ans, d’un accord secret entre le gouvernement Berlusconi, alors au pouvoir, et le maire de Vicence. L’accord portait sur l’accueil d’une nouvelle base américaine, dans une zone d’environ 500 000 m2 (qui pourraient devenir 1 250 000 m2 si on considère l’aéroport lui-même) actuellement verte et totalement entourée par la ville, une superficie supérieure à celle de sa propre zone industrielle. C’en était trop pour une cité qui, jusqu’à présent, avait supporté sans trop se plaindre, tant d’autres installations militaires dans l’agglomération : la caserne Ederle, le site Pluto à Longare, la base de Tormeno, les entrepôts de Torri, la zone d’habitation de Vicence est, la Gendarmerie européenne…

La nouvelle base servirait aux Etats-Unis à réunir en un seul lieu la 173ème brigade aéroportée, qui se trouve aujourd’hui en partie à Aviano [1] et en partie en Allemagne. L’objectif étasunien est d’intervenir rapidement dans la région du Moyen-Orient, riche en ressources énergétiques stratégiques. Vicence, selon ce plan, serait donc destinée à devenir un nœud très important pour le nouvel ordre militaire mondial.

Un mouvement bigarré mais uni

Les comités, nés ces dernières années, ont été capables de se coordonner et d’unifier les multiples raisons du « Non » à la base : de l’antimilitarisme à l’écologie [2] ; en passant par la sécurité [3] et les raisons économiques, car contrairement au passé, il est estimé que les retombées en terme d’emplois seraient minimes. Elles ne compenseraient sûrement pas le poids des dépenses d’urbanisme que la base, de par son statut d’extra-territorialité, ne payerait pas. Il s’est ainsi construit un mouvement large et bigarré. Un mouvement capable d’organiser trois grandes manifestations nationales en deux ans, qui ont fait descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes de toute l’Italie (démontrant une excellente capacité à gérer la cité). Un mouvement capable également d’actions rapides et symboliques comme la plantation de 150 arbres dans le périmètre de la base bloquant les travaux de terrassement.

Pour lire la suite...

lundi, avril 07, 2008

Manifestation ce jeudi au centre de recrutement de l'armée.

affiche tiré du blog

Jeudi 10 avril, 17:30 à 19h, en face du centre de recrutement de l’armée: 1420 Ste-Catherine O. (coin Ste-Catherine et Bishop, métro Guy-Concordia
Non à la propagande guerrière ! Non à l’occupation de l’Afghanistan ! Non à la répression policière envers les opposants à la guerre !

L’armée canadienne est dans sa plus grande campagne de recrutement, et donc de propagande, depuis la 2e Guerre mondiale. L’armée va même jusqu’à nous dire qu’on fait la guerre en Afghanistan pour y amener la paix et pour apporter à la population locale la «liberté» et la «démocratie». Or, cette démocratie et cette liberté qu’ils prétendent vouloir implanter en Afghanistan fait cruellement défaut ici même !

Les militaires ne semblent pas avoir la capacité d’accepter que l’on exprime notre opposition à leur propagande meurtrière. Lors de la dernière manifestation au centre de recrutement il y a un mois, ils ont usé de moyens douteux de répression et de tentatives d’intimidation dans l’espoir de faire taire les opposant(e)s à la guerre qui étaient présents.

Deux militants ont été illégalement séquestrés à l’intérieur du centre de recrutement par des agents du SPVM et de la police militaire alors qu’ils n’avaient commis aucune infraction (ils ont été détenus illégalement car ils n’était accusés de rien). La police a également usé de violence pour déplacer et faire taire d’autres militant(e)s en raison de leurs opinions considérées comme dérangeantes.

La police militaire et le SPVM ne réussiront pas à faire taire l’opposition à la guerre !

Continuons d’exiger la fin de l’implication du Canada en Afghanistan et la fin de cette propagande guerrière !

(Avis aux policiers militaires et du SPVM qui lisent ceci ; à l’avenir, des représentants des médias seront présents dans nos manifestations pour documenter vos agissements illégaux et vos différentes formes d’abus de pouvoir. Contrairement aux militaires, nous, civils, avons des droits et allons les faire respecter.)

********

Une ligne de piquetage a lieu mensuellement devant le centre de recrutement de l’armée de Montréal pour dénoncer l’agressive campagne de recrutement des Forces Canadiennes. Joignez-vous au mouvement : le piquetage est le 2e jeudi de chaque mois, de 17h30 à 19h, 1420 Ste-Catherine Ouest (coin Ste-Catherine et Bishop, métro Guy-Concordia)

L’armée canadienne est dans sa plus grande campagne de recrutement depuis la 2e Guerre mondiale. Cette campagne de propagande est insidieuse; on veut nous faire croire que les guerres sont une nécessité, que l’industrie de l’armement est un secteur d’investissement légitime et que la carrière de militaire est un engagement humaniste. Rien n’est plus faux !

Cette propagande vise à justifier que les gouvernements dépensent de plus en plus de milliards de dollars pour une guerre sanglante, au détriment des services sociaux. On coupe notamment dans l’éducation pour investir dans l’armée ; ensuite on promet à des étudiants (dont la situation est de plus en plus précaire) des études subventionnées en échange de joindre l’armée. Personne ne devrait avoir à s’enrôler, à apprendre à tuer, pour pouvoir avoir accès à des études supérieurs !

AFFIRMONS NOTRE OPPOSITION À LA PROPAGANDE MILITAIRE ET À LA GUERRE D’OCCUPATION EN AFGHANISTAN !

Organisé par Opération Objection, la campagne d’opposition au recrutement militaire

Source


vendredi, avril 04, 2008

Un communiqué de militants anarchistes et d'anti-militaristes Roumains.


Un communiqué (en anglais) d'anarchistes et groupes anti-militaristes Roumains dans le cadre du sommet de l'OTAN à Bucarest.

Dans le cadre de ce sommet se tenant du 2 au 4 avril, le Canada en tant que force d'occupation en Afghanistan, a demandé des renforts des autres pays membres de l'OTAN, afin de poursuivre sa mission dans le sud de l'Afghanistan jusqu'à la fin 2011.Ce sont les États-Unis qui fourniront les militaires réclamés par Ottawa. Washington l'a annoncé après la décision de la France d'envoyer un bataillon de 800 hommes dans l'est du pays.
Pour plus d'infos sur le sommet, Radio-Cadenas a mis en ligne un résumé des différents dossiers qui seront discutés lors de ce sommet hautement dénoncé(ici).

Pour en savoir un peu plus sur les manifestations à Bucarest:

SOMMET DE L'OTAN . Les "anars" de Bucarest sur le pied de guerre.

Anti-NATO Convergence Centre in Bucharest attacked by Anti-Terror Police (wombles.org.uk)

L'En Dehors qui nous fournis quelques nouvelles des luttes contre le sommet de l'OTAN.

Un site Roumain relatant les différentes initiatives anti-OTAN.


Le communiqué:

The Common Voice from the anarchists and anti-militarists who gathered in Bucharest in April 2008

Statement from anti-NATO protesters. (Orginally published on www.cia.bzzz.net)

As long as there will be war, as well as systems and organizations that support militarization, murder, and profit-making from conflicts, there will be always movements protesting against them. Nowadays NATO is the most influential military alliance in the world. That’s why wherever a NATO summit will take place there will be people resisting it. Bucharest is not an exception.

In spite of the media intoxication as well as governmental repressions, which started already months before the summit, hundreds of anti-militarists both, Romanian and international, gathered in the capital city, Bucharest.

The mainstream media bombarded the Romanian population with an image of the anti-militaristic activists as careless, terrorists, hooligans and enemies of the common Romanian people, who were only coming to destroy the city. This was all absurd and obviously fabricated as most of the mass media never even bothered to try and find any information from the anti-militarist side.

Also local authorities tried their best to intimidate anyone who might take part in the protests months before the summit. People from different parts of Romania were observed, received phone calls and visits from various law enforcement authorities. While this is common practice, recently law enforcement authorities intensified the repression to an extreme.

At the same time people from other countries were repressed when trying to cross the Romanian border. Many of them were denied entry to Romania without being given any legal reason. In the days before the summit many activists were stopped and harassed by police, but this heavy police presence also affected regular citizens in many ways.

The peek of the repression took place on the 2nd of April 2008 when the jandarmerie (special forces) brutally stormed the space which activists were using for accommodation, gathering and events. This legally rented space was raided without warning. This aggression was without any legal backing. The jandarms behaved brutally both physically (kicking, hitting and using gas) and mentally (shouting homophobic, xenophobic and racist insults). Most of the people were hit, but several were badly injured. This was a desperate, but unsuccessful attempt on behalf of the Romanian state to stop the protest activities.

What happened after was a combination of, on the one side, a reaction from the movement, and on the other, from the mainstream media which recognized the abuse of power and force. The anti-militarists remaining free initiated spontaneous anti-repression marches and pickets in front of police stations together with several human rights organizations and lawyers. In many countries, solidarity actions took place, like demonstrations in front of Romanian embassies. Facing this kind of reaction, Romanian state was forced to weaken their stance. Ten hours later all activists had been released and the activists’ space was reclaimed.

Even if full trust in the real intentions of the mass media has not been restored, it is clear that at that moment they took a serious step towards presenting the real intentions of the international anti-militarist movement more accurately.

It is important to stress that the actions and protests in Bucharest had both local and international participants, as militarism is not only a local problem. This movement has no masters or leaders, so no single person or group can be blamed or take credit for organizing the protests. In particular, it is important to emphasize that the attention of the international movement will focus on the developments in Romania after the summit. Romanian authorities should know that any further attempts of repression against Romanian anti-militarists will not be left without a strong reaction from the international community. Solidarity strengthened because of our experiences in Bucharest and will be built upon.

To conclude, despite massive repression as anti-militarist activists managed to conduct a number of public events and recognized that many inhabitants of Bucharest sympathized with anti-militarist ideas as they were greeting us at every step. For us this is a clear sign that there is no consensus within the Romanian society on topics like NATO, militarism or even state interventions in social relations. In fact many people were negative or at least critical about it. One could ask: if so many Romanian people are critical, why did they not go on the streets to express their opinions? The answer is clear: The state created an atmosphere of fear and terror which reminds Romanian citizens of the times before December 1989.

We have shown in Bucharest that no matter how restrictive the repressions are, it will never stop our resistance.

They can break our bones, but not our ideas!
Anti-militarists protests will continue!

dimanche, mars 30, 2008

Manifestation anti-militariste du 28 mars.

Communiqué de la manifestation de vendredi tiré du blogue de nos camarades de la Nuit de Québec.

Environ 300 antimilitaristes ont défilé vendredi le 28 mars dans les rues de Québec. Fait rare, les principaux groupes anticapitalistes de la capitale ont marché ensemble, en compagnie de délégations de quelques autres villes, comme Montréal et Sherbrooke, pour commémorer le 90e anniversaire des émeutes contre la conscription et pour manifester leur opposition à la guerre en Afghanistan.

==> Notre photo-reportage

Québec antimilitariste

«Québec n’est pas qu’une ville de garnison, elle a aussi un fier passé antimilitariste» a déclaré Mathieu, de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC). Ce n’est certes pas au programme d’un 400ème insipide mais, il y a 90 ans, les habitantEs de la ville se soulevaient contre la conscription. Cinq jours d’émeutes ouvrières qui ont enflammé les quartiers centraux et qui se sont terminés par un bain de sang en basse-ville quand l’armée a ouvert le feu sur une foule de civils faisant 4 morts et 35 blessés. «C’est cette histoire populaire que nous voulons tirer des oubliettes» a ajouté le militant libertaire.

Résistance à la guerre

Aujourd’hui, le Canada est encore impliqué dans une guerre impérialiste. Il est remarquable que, malgré une campagne de propagande militaire soutenue, l'opposition populaire se maintienne sondage après sondage. Malheureusement, cette opposition à la guerre trouve peu d'espace pour s'exprimer. «De nombreuses personnes au Québec s'opposent à la mobilisation de leurs impôts dans cette aventure guerrière, faut que ça cesse!» a déclaré Antoine, de Gauche socialiste. «Ils font la guerre en notre nom, sans nous demander notre avis. L’opposition à la guerre doit pouvoir s’exprimer, c’est pourquoi nous avons participé à la manifestation de vendredi»

Rassemblement dans Saint-Roch

La manifestation a débuté à 17h par un rassemblement dans Saint-Roch, devant la bibliothèque Gabrielle-Roy. Après quelques discours et slogans, les antimilitaristes ont pris la rue pour aller dans le quartier Saint-Sauveur, au coin des rues Saint-Vallier et Saint-Joseph, là où se trouve un monument à la mémoire des morts de 1918. La marche s'est terminée au Parc Durocher et a été suivi d'une conférence antimilitariste organisée par Alternatives à l'AgitéE.

Les organisateurs

La manifestation du 28 mars est une initiative de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC). Elle a été organisée conjointement par le Collectif anarchiste La Nuit, le Collectif Piranhas et Gauche socialiste. Les groupes suivant l'ont formellement appuyé et se sont mobilisés: Québec Solidaire Capitale-Nationale, le Regroupement autonome des jeunes, le PCR-Québec, Personne n’est illégal-Montréal, Bloquez l’empire-Montréal, l’Association des Étudiantes et des Étudiants en Histoire, la Convergence l’Autre 400e et le PCQ-Québec. Cette diversité anticapitaliste large fait probablement de cette manifestation l'une des plus grande mobilisation ouverte de l'extrême-gauche politique dans la capitale depuis le Sommet des Amériques.

dimanche, février 17, 2008

Appel à une manifestation anti-militariste

Résistance à la guerre, d'hier à aujourd'hui


Il y a 90 ans, la Canada était engagé dans une guerre impérialiste en Europe. Alors que le flot de volontaires se tarissait, les autorités se sont tournées vers la conscription pour continuer de fournir leur cote-part de chair à canon. C'était le 1er janvier 1918. L'opposition à la conscription était virulente au Québec et l'armée en était réduite à faire la chasse aux conscrits-insoumis dans les villes, provoquant ainsi de nombreux incidents.

Québec fut à l'époque témoin d'une véritable révolte populaire contre la conscription. Du 28 mars au 1er avril 1918, des foules de plusieurs milliers de personnes ont affronté l'armée à main nue dans les rues du centre-ville. Cinq jours d'émeutes pendant lesquels un poste de police est assiégé, des journaux militaristes attaqués et un bureau de l'armée incendié. Cinq jours qui se sont terminés par un bain de sang dans le quartier Saint-Sauveur quand l'armée charge la foule, faisant 35 blessés et 4 morts.

Aujourd'hui, 90 ans plus tard, le Canada est une fois de plus en guerre. Les motifs ne sont guère différents, il s'agit une fois de plus d'une guerre impérialiste menée au nom de la démocratie et de la liberté. Mais, hier comme aujourd'hui, les peuples ne sont pas dupes. Il n'y a peut-être pas de conscription mais c'est en notre nom, et avec notre argent, que le Canada fait la guerre. Néanmoins, malgré la propagande incessante, une majorité de la population québécoise s'oppose à la guerre.

Cette opposition populaire doit pouvoir s'exprimer! C'est pourquoi nous marcherons le 28 mars prochain pour commémorer le 90e anniversaire des émeutes contre la conscription et pour manifester notre opposition à la guerre en Afghanistan.



Manifestation anti-militariste

Vendredi le 28 mars

Rassemblement à 17h

Devant la bibliothèque Gabrielle-Roy
Québec


mercredi, janvier 30, 2008

Affichage sur le centre de recrutement des forces armées canadienne

Des objecteurs de conscience ont fait ce weekend une action contre le centre de recrutement des forces armées canadienne au coin de Bishop et Ste-Catherine. Du beau travail!
Voici quelques photos:






Pour d'autres photos


Pas de guerres entre les peuples, pas de paix entre les classes!

dimanche, janvier 13, 2008

Assassins au boulot, assassins au repos...

Dans les médias aujourd'hui, une enquête rapporte une hausse des homicides aux États-Unis commis par des militaires ou des vétérans (New York Times). Le journal a dénombré plus de 121 homicides commis pas des vétérans de longue date de l'Irak ou de l'Afghanistan. Ces meurtres rapportés par le quotidien vont de la fusillade aux attaques à coups de couteau, en passant par des noyades dans une baignoire. 120 de ces meurtres ont été commis par des hommes.

Par ailleurs, 349 homicides impliquant du personnel militaire en service et de soldats qui ont quitté l'armée depuis seulement six ans sont rapportés, soit une hausse de 89 % par rapport à la précédente période de six ans. Environ 75% de ces meurtres impliquent d'anciens combattants en Irak et en Afghanistan. Le journal rapporte que le tiers des victimes étaient des épouses, des conjointes, des enfants ou des proches du meurtrier. Parmi ces victimes, une fillette de 2 ans, dont le père de 20 ans, ayant eu des lésions au cerveau suite à l'attaque de Falluja, la violemment assassinée en la frappant sur un mur. Un autre victime, soit un soldat, a quant à lui été poignardé et brûlé par des collègues au lendemain de leur retour d'Irak.

L'horreur de la guerre se poursuit en dehors du champ de bataille: suicide, désertion et homicide en sont les conséquences désastreuses. Et y'a encore des gens assez stupide pour croire que "les petits gars bien de chez nous" sont là pour faire la paix et apporter la démocratie...Non mais quelle connerie!!

dimanche, novembre 04, 2007

85e anniversaire de la mort de Ricado Flores Magon


À quelques jours de l'anniversaire de la mort du célèbre anarchiste mexicain Ricardo Flores Magon, voici un petit texte qui porte a réflexion...

Celui-ci est mort dans des conditions obscures dans une prison américaine en 1922. Sa vie entière fut consacrée a combattre la dictature de Diaz au Mexique tout en portant un message d'émancipation pour les travailleurs et travailleuses, pour les paysans et paysannes. Née dans une communauté autochtone de Oaxaca, on s'inspire encore aujourd'hui des ses textes et de ses idées.

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Pour plus d'information sur R. Flores Magon un pamphlet a prix modique est disponible a la Librairie l'Insoumise (2033 St-Laurent, Montreal) ainsi que d'autres publications, dont l'excellent livre de Spartacus sur le sujet.






Le fusil.

Je sers les deux bandes : la bande qui opprime et celle qui libère. Je n'ai pas de préférences. Avec la même rage, avec le même fracas j'envoie la balle qui arrache la vie au partisan de la liberté ou au soldat de la tyrannie.

Des ouvriers m'ont fabriqué, pour tuer d'autres ouvriers. Je suis le fusil; l'arme liberticide quand je sers ceux d'en haut, l'arme émancipatrice quand je sers ceux d’en bas.

Sans moi il n'y aurait pas d'homme qui disent : "Je suis plus que toi!" et sans moi il n'y aurait pas d'esclaves qui crient : "À bas la tyrannie!".

Le tyran me nomme "l'appui des institutions". L'homme libre me caresse avec tendresse et m'appelle "l'instrument de rédemption". Je suis la même chose, mais toutefois je sers autant pour opprimer que pour libérer. Je suis en même temps assassin et justicier, selon les mains qui me manœuvrent.

Moi-même je sais reconnaître quel type de main me tiennent. Ces mains tremblent? Il n'y a aucun doute : ce sont les mains d'un tyran. C'est une prise ferme? Je dis sans réfléchir : "ce sont les mains d'un libertaire!".

Je n'ai pas besoin d'entendre les cris pour savoir à quelle bande j'appartiens. Il suffit d'entendre les dents claquer pour savoir que je suis entre les mains d'un oppresseur. Le Mauvais est peureux; le Bon est valeureux. Quand le tyran appuie ma crosse sur son torse pour me faire vomir la mort cachée dans la cartouche, je sens que son cœur saute violament. C'est qu'il a conscience de son crime. Il ne sait pas qui il tuera. On lui a ordonné : "feu!" et voilà le tir qui, peut-être, traversera le cœur de son père, de son frère ou de son enfant, celui que l'honneur a fait crier "rebelle toi!".

Je continuerai d'exister encore tant qu'il y aura sur terre une humanité stupide qui insiste pour être divisée en deux classe : celle des riches et celles des pauvres, celle de ceux qui jouissent et celle de ceux qui souffrent.

Quand le dernier bourgeois aura disparu et que l'ombre de l'autorité se sera dissipée, à mon tour je disparaîtrai en léguant mes matériaux pour la construction de milliers d'outils et d'instruments qui seront manipulés avec enthousiasme par des hommes transformés en frères.

Regeneraciòn, no. 64, 18 novembre 1911

lundi, octobre 29, 2007

Retour sur la journée pan-canadienne contre la guerre de samedi.

Une manif relativement tranquille contre la guerre en Afghanistan samedi. Selon les chiffres officiels, nous étions 300 à défiler sous la pluie. La NEFAC était présente et visible, malgré le temps horrible. La marche s'est terminé devant le sempiternel Complexe Guy Favreau, et nous sommes tous reparti trempé et pour plusieurs sceptiques devant les répercussions de cette manif...
Pour lire l'Article du Devoir

Par contre, à Québec, certains camarades ont fait une action surprise en défilant dans les centres commerciaux du boulevard Laurier (Pour lire le billet de nos camarades NEFACiens de La Nuit).