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samedi, mars 19, 2011

Nouvelles de Oaxaca: réconciliation... vraiment?

Cette semaine, nous avons appris qu'un camarade du syndicat des enseignants, la fameuse section 22, de Oaxaca, est disparu.

La situation reste toujours tendu là-bas, surtout depuis les affrontements du 15 février dernier lors de la visite de Calderon. Une campagne médiatique en faveur du gouvernement a tenté de trouver des bouc-émissaires, des responsable a punir pour faire comprendre qu'on ne doit surtout pas se révolter devant la misère et l'exploitation qui a cour au Mexique, mais en vain. C'est a ce moment que plusieurs membres d'organisations sociales ont commencé a recevoir des appels anonymes de menaces.

Fidèle a son habitude, le pouvoir utilise la menace, le harcèlement, la brutalité et le kidnapping pour bien faire comprendre a ceux et celles qui combattent l'injustice qui sont ceux qui dirige les affaires!

Nous joignons nos voix a ceux et celles qui réclament le retour en santé et en vie de Carlos René.

Solidarité

À bas la criminalisation de la contestation!
À bas la répression contre la lutte sociale!
Présentation immédiate et en vie de Carlos René Román Salazar! ----------------------------------------------------------------------

À lire ailleurs sur le web:

Oaxaca: disparition du companero Carlos René Roman Salazar 

sur le site de la section 22

lundi, mai 31, 2010

caravane humanitaire "BETY CARIÑO ET JYRI JAAKKOLA" vers San Juan

Appel à un rassemblement en solidarité à la caravane humanitaire "BETY CARIÑO ET JYRI JAAKKOLA" qui se rendra à San Juan Copala les 7 et 8 juin prochain.

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Lundi, le 7 juin 2010
12h00-13h00
Consulat du Mexique
2055, rue Peel, suite 1000
Métro Peel.
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Ce rassemblement est une réponse à l’appel à la solidarité  des compañerxs au Mexique nous demandant de démontrer notre appui lorsque la caravane humanitaire se rendra à San Juan Copala.

La communauté  de San Juan Copala est dans un processus de lutte pour son autonomie depuis plusieurs années déjà tout en résistant à la répression de l’État et de ses mercenaires. Depuis quelques mois, la répression s’est abattue sur elle, avec une augmentation de la répression paramilitaire et, finalement, le blocage complet de l’accès à la communauté, l’empêchant de s’approvisionner en eau, nourriture et médicaments.

Le 27 avril dernier, une première caravane, composée d’observateurs et d’observatrices des droits humains, de journalistes et de groupes sociaux, provenant du Mexique et de divers pays, a été brutalement attaquée. Durant cette attaque, deux personnes ont perdu la vie. Et puis dernièrement, le 20 mai, on rapportait le lâche assassinat du dirigeant moral de San Juan Copala et son épouse par un groupe armé affilié au MULT.

La caravane humanitaire qui se mettra en route vers San Juan Copala dit « Halte à la répression! » Et appelle à briser le blocage qui isole la petite communauté depuis des mois…

SVP, prenez une heure de votre temps, le 7 juin, pour venir démontrer votre solidarité. Nous appelons les organisations à signer 

MISE EN CONTEXTE

Les communautés, quartiers et personnes qui forment la Commune autonome de San Juan Copala ont subi durant les derniers mois une escalade d'assauts violents contre nous ; les gens qui sont engagés dans ce projet ont résisté vaillamment, et les personnes [extérieures] qui ont confiance en notre destin en tant que peuple indigène ont pris des risques à nos côtés pour le défendre quel qu'en soit le prix.

samedi, mai 08, 2010

Vigile de solidarité avec nos soeurs et frères de Oaxaca

Des paramilitaires massacrent une caravane de solidarité en route vers San Juan Copala, Oaxaca.
Appel à une vigile
En solidarité avec les peuples autochtones et communautés en résistance et en lutte pour leur autonomie au Mexique et en dénonciations de la répression systématique des mouvements sociaux par les pouvoirs mexicains et leurs mercenaires.
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Mercredi, le 12 mai 2010
11h30-13h00
Consulat du Mexique
2055, rue Peel, suite 1000
Métro Peel.
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[reprise d’un texte du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte, Paris]

Dans l’État d’Oaxaca le 27 avril, une caravane de solidarité formée par des membres d’organisations civiles mexicaines et internationales a été attaquée alors qu’elle se rendait à la communauté indienne autonome de San Juan Copala. Une vingtaine de paramilitaires de l’organisation Ubisort (Union pour le bien-être social de la région triqui) affiliée au parti au pouvoir dans l’État, le PRI (Parti révolutionnaire institutionnel), a mitraillé le convoi, faisant deux morts et une quinzaine de blessés. Certains participants ont été capturés, d’autres ont réussi à s’enfuir dans les montagnes. Alberta « Bety » Cariño, directrice du collectif CACTUS, et Tyri Antero Jaakkola, observateur international finlandais, ont perdu la vie dans cette embuscade meurtrière et préméditée. Deux des personnes blessées, David Cilia et Erika Ramirez, du journal Contralinea, qui avaient réussi à s’enfuir malgré leurs blessures, viennent tout juste d’être secourus après avoir dû se cacher dans la montagne pendant trois jours.

En ces premiers jours du mois de mai, nous souhaitons également nous souvenir de la lutte de San Salvador Atenco et appeler à la liberté pour les prisonnières et prisonniers politiques (pour plus d’informations) : http://cspcl.ouvaton.org/rubrique.php3?id_rubrique=22
MISE EN CONTEXTE
La caravane avait pour but de briser le siège maintenu par les paramilitaires autour du village de San Juan Copala depuis octobre 2009. Ils bloquent les accès à la communauté, interdisent tout approvisionnement et font régner la panique par de nombreux assassinats. Cette terreur est exercée pour anéantir le processus d’autonomie proclamé et mis en pratique depuis janvier 2007 par l’assemblée communale. Les conflits intenses avec le pouvoir qui traversent les régions indiennes d’Oaxaca depuis des décennies ont culminé lors du soulèvement de 2006 contre le gouverneur corrompu Ulises Ruiz avec la création de l’APPO (Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca). D’abord contraint à la fuite par l’ampleur du mouvement et sa capacité d’auto-organisation, le gouvernement n’a pu reprendre, six mois plus tard, le contrôle de l’État qu’avec le soutien du pouvoir fédéral par l’emploi pur et simple de la terreur (assassinats, disparitions, emprisonnement et torture). L’attaque de cette caravane, durant laquelle les meurtres ont été perpétrés au vu de tous, montre bien que cette guerre sociale franchit un nouveau palier dans la barbarie et ne cherche même plus à se dissimuler.
Oaxaca ne fait pas figure d’exception. Dans les États voisins du Chiapas, du Guerrero et du Michoacán, les populations indiennes sont également soumises au harcèlement permanent, militaire, paramilitaire mais aussi judiciaire. Au Chiapas, où les communautés zapatistes mettent en pratique leur autonomie depuis seize ans, l’occupation du territoire par l’armée fédérale permet aux groupes paramilitaires de multiplier les agressions impunément. Ainsi l’organisation paramilitaire « Armée de Dieu » cherche par l’emploi de la terreur quotidienne à expulser les habitants de la communauté Mitziton afin de s’emparer des terres où le gouvernement veut faire passer une autoroute. Sur la côte du Michoacán, à Santa Maria Ostula, où les paysans nahuas ont repris possession de leurs terres et constitué une garde communale, les enlèvements, disparitions et assassinats se multiplient depuis un an.
Ces politiques criminelles trouvent leur justification dans l’application des accords de libre-échange avec les États-Unis d’Amérique et l’Europe. Le prétendu développement économique livre les ressources du pays au pillage des multinationales et pousse les habitants vers les frontières infranchissables des pays riches, dont ils deviennent la main-d’œuvre asservie.

Par-delà les continents, la lutte pour l’autonomie et la liberté réunit des hommes et des femmes décidés à reprendre en main le destin qu’on prétend leur arracher. Au Mexique, les peuples indiens se battent contre leur anéantissement. La solidarité entre les projets menés à la base, organisés en assemblées par la démocratie directe, est inséparable de la transformation des rapports sociaux. Confrontés à la même logique de destruction, nous trouverons toujours comment nous unir contre la dévastation planifiée de la Terre.

Pour nos camarades qui se battent à Oaxaca et au Mexique :

Halte aux attaques paramilitaires du gouvernement assassin d’Ulises Ruiz ! 
Retrait immédiat du blocage paramilitaire de la commune autonome de San Juan Copala ! 
Halte au financement, à l’armement et à l’impunité dont jouissent les groupes paramilitaires dans les États d’Oaxaca, du Chiapas, du Guerrero et du Michoacán !

Solidarité et mémoire historique pour la lutte de San Salvador Atenco!

jeudi, avril 29, 2010

Les paramilitaires passent a l'attaque au Mexique

Le 27 avril dernier, une caravane de solidarité composé d'une centaine de personnes, organisations de défence, médias communautaires et observateurs internationaux a été attaqué. Elle se dirigeait vers San Juan Copola, une municipalité autonome de l'état de Oaxaca, qui est depuis plusieurs mois assiégé par des paramilitaires à la solde du PRI et du tyran Ulises Ruiz Ortiz, le boucher de Oaxaca. Malheureusement deux camarades ont été tué et plusieurs autres sont disparu, dont le camarades David Rey Venegas membre du groupe VOCAL.

San Juan Copola, est une municipalité dans la région des autochtones Triquis ou plusieurs attaques et actes d'intimidation ont eu lieu depuis 2007. En 2008 deux femmes animatrices de la radio libre de San Juan ont été abattu dans une embuscade. Aujourd'hui la route menant à la ville est encore bloqué, l'école est fermé parce que l'enseignant ne peut pas passer les barrages et quiconque sort de la ville est harcelé et intimidé par les supporteurs du PRI et ses paramilitaires.

Solidarité!

voici le communiqué de VOCAL:

Aux médias de communication
Aux peuples du Mexique
Aux peuples du monde
Aux peuples de Oaxaca
Agression armée contre la Caravane d’appui et de solidarité avec la Municipalité de San Juan Copala, Oaxaca.
CONTEXTE
Depuis la journée d’hier, une annonce a été envoyée dans les médias à propose d’une Caravane en solidarité avec la région Triqui, dans notre État de Oaxaca. Les participants à la Caravane incluent des membres de l’Assemblée populaire des peuples de Oaxaca (APPO), la section 22 du syndicat des professeurs, Voix Oaxaquéennes Construisant l’Autonomie et la Liberté (VOCAL), des membres de MULT-I (Mouvement indépendant Triqui d’unification et de luttes), ainsi que des observateurs internationaux.
Tel qu’il avait été prévu et annoncé, la caravane a quitté la ville de Huajuapan de Leon, Oaxaca, à 11 :00 le 27 avril 2010, avec l’objectif de briser le siège de la communauté autonome Triqui, une conséquence de la répression paramilitaire et étatique au processus d’autonomie qui est en train d’être construit par cette communauté. De violentes attaques paramilitaires ont eu lieu à plusieurs reprises durant le processus autonome de San Juan Copala et ont été menées par l’organisation paramilitaire UBISORT (Union de Bien-Être Social de la Région Triqui), qui est actuellement présidée par Rufino Juarez Hernandez et MULT (mouvement d’unification et de lutte Triqui).
Avant le départ de la caravane, le président autonome de San Juan Copala, Jesus Martinez Flurez a déclaré tenir pour responsables de quelque agression que ce soit Evencio Nicolas Martinez, Procureur général de l’État, Jorge Franco Vargas « el Chucky », Secrétaire du gouverneur de l’État et Carlos Martinez, candidat du PRI pour les législatives. Il a également exigé que UBISORT et MULT agissent avec responsabilité et sérieux dans les pourparlers de paix pour le peuple Triqui. 

lundi, mai 04, 2009

Les ravages des minières canadienne chez nos voisin

Des nouvelles de notre antenne mexicaine:
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Des situations comme celle-ci, il y en a des tonnes, dans la région de la Cuicateca, dans la Cañada, à Oaxaca, une compagnie Canadienne a comme projet d’exploiter une mine à ciel ouvert. Ils ont acheté 3500 hectares de terres communal (terre encore une fois qui ne peuvent se vendre) Ce genre de projet de mort, contamine l’eau de toutes les communautés de la région, leur fait perdre leurs terres et une partie de leur autonomie, car nous savons que ses gens vivent entre autre de la chasse et l’agriculture, contamine l’environnement, tue la faune, augmente les maladies due aux produits chimiques…Encore une fois l’accord a été signé à l’insu des communautés.

Plusieurs compagnies Canadiennes font des ravages partout en Amérique Latine, elles délogent des centaines de personnes de leurs terres natives. La majorité des terres sont achetés sans leur consentement, et l’argent qui est donné est évidemment pour le bénéfice de ceux qui ont trahis leur communauté pour leur propre intérêt. Tout les processus de résistances qui sont entrepris sont accompagné de répression, d’intimidation fait par la police ou les militaires et paramilitaire pour cela il est important d être attentifs car la pression et l’action internationale à un rôle important dans notre lutte, d’ autant plus que les racines de ses entreprises sont au Canada.

Alors devant ses actes criminelles qui ne viennent pas de ceux et celles d’en bas mais bien de ceux et celles d’en haut, nous disons YA BASTA, les terres appartiennent au peuple, à ceux et celles qui l’a travail, la protège et la partage. Nous allons résister car nous savons très bien que ces entreprises prennent ce qu’ils veulent, détruisent tout ce qui a une valeur et ensuite s’en vont. Mais nous, nous ne voyons pas la terre comme un signe de dollars. Nos ancêtres ont vécus sur ces terres, nous vivons sur ces terres et les générations futures vont vivre sur ces terres.
Nous exigeons la fermeture de la mine de San José del Progreso, et de toutes les mines du monde.

Nous appelons à la solidarité, à la diffusion de ces informations, à l’action directe et a votre esprit créateur en contestation aux projets néolibéral qui se développe partout dans le monde.

TERRE ET LIBERTÉ


Communiqué

La coordination de défense des ressources naturelles et de notre mère terre dénonce:

Le 20 avril 2009, à la première heure, la municipalité de San José del Progreso et les autres villages et organisations en solidarité ont initiés un blocage indéterminé, de la route fédérale Oaxaca-Miahuatlán, comme mesure nécessaire pour continuer la lutte que nous avons initié le 16 mars dernier pour la fermeture de la mine “La Trinidad”. Ceci est due a l`exploitation de la mine qui génère un désastre environnemental, quand ils dynamitent les terres « ejidales » (terres communales et qui ne peuvent se vendre) pour faire une série de tunnels qui affaiblissent et dans certains cas, fracture le ciment des maisons, mettant en danger la vie des habitantEs.

À Oaxaca, en se moment, il existe plus de 29 projets d’exploitations minières, 16 dans Valle Central, région où se trouve la ville de Oaxaca, dont un sur les ruines de Monte Alban (lieu archéologique). Il existe aussi l’antécédent de la mine de San Jerónimo Taviche, Ocotlán de Morelos, où 38 travailleurs sur 40 sont morts suite à l`utilisation de divers produits chimiques comme du cyanure, mercure, A31, sulfate de cuivre, arsenic. Jusqu`à se jour, les résidus lâchés par l`exploitation continue de provoquer la mort du bétail, des plantes et à contaminer l`eau.
Il est de notre droit que nous soyons consultés par les gouvernements sur tout les niveaux, mais le gouverneur du PRI( Parti Révolutionnaire Institutionnelle) Ulises Ruiz Ortiz nous donne comme seule réponse la répression comme le démontre les faits suivant:

Le 21 mars, pendant que les habitantEs faisaient une réunion sur le terrain de San José del Progreso, le président municipal Priiste (du PRI), Venancio Oscar Martinez Rivera, agresse et menace les compagonNEs Maria Del Carmen López Almazán, Agustin Rios et Ernesto López, membres de l´organisation CODEP (Comité de défense des droits des peuples) et la Coordination. Ils ont aussi menacés les compagnonNEs Apolinar Garcia Vásquez, et Hilario Vásquez Gómez.

Le 24 mars, ils ont tentés séquestrer le compagnon Agustin Rios Cruz ; à 8hoo du matin, des hommes en civil sont arrivés au campement de la mine, avec des pistolets et des armes longues. Quand ils leurs ont demandé le mandat d`arrêt, ils ont dit: “On n’a pas besoin d`un foutu papier, se sont les ordres du gouverneur”

Le 25 mars, ils ont tenté de séquestrer le compagnon José David Hermández Álvarez, quand, à 8h30 du matin, il allait porter ses enfants à l`école primaire “ General Vicente González”. Les agresseurs n`ont pas réussi grâce à l`intervention des profs et des parents qui l`ont défendue.
Entre le 25 mars et le 9 avril, les compagnons Agustin Rios Cruz et José David Hernández Álvarez, ont reçus un mandat d`arrêt sous l´enquête 19/2009. Le 9 avril les compagnons Apolinar Garcia Vásquez et Hilario Vásquez Gómez et autres ont été notifiés de l`enquête préalable 106(0.m)/2009.

Plusieurs mandats d`arrêts ont été émis contre les habitantEs dont Agustín Ríos Cruz, José David Hernández Álvarez, Apolinar García Vásquez, Hilario Vásquez Gómez, qui sont rendus à 5 mandats d`arrêts.

Le gouvernement Priiste et assassin Ulises Ruiz Ortiz, a essayé par tout les moyens de diviser le mouvement de résistance de San José del Progreso, en utilisant des programmes fédéraux comme Opportunité, Piso Firme, 70 et plus, et autre, à travers la député local Eva Diego Cruz, mais ils se sont retrouvés avec un peuple qui jour après jour est de plus en plus conscient que l`établissement de la mine, représente la destruction de la vie et de l`environnement dans la région.

Ils violent les droits humains, communautaires et environnementales établis dans la constitution Mexicaine et les normes et traités signés par le Mexique.

Ils violent notre droit à l`information, à prendre des décisions éclairés et suffisantes sur le travail réalisé et l´impact social et environnemental que cela représente.

Nous savons que la lutte que nous avons entrepris n´est pas seulement contre les criminels du gouvernement mais aussi contre les grandes compagnies multinationale qui maintiennent à genoux le gouvernement de Calderón.

Nous savons que le projet de San José del progreso n`est pas le seul cas de résistance contre les entreprises prédatrices de l`environnement de Oaxaca et du pays mais chacun luttent de son côté.

Nous avons compris que nous ne pourrons retenir les intérêts des grandes entreprises étrangères si nous ne faisons pas une union régionale, nationale et internationale, de tout ceux et celles qui défendent la mère terre et notre environnement, échanger nos expériences de résistances et arriver à coordonner nos luttes, non seulement dans chaque état, sinon dans le pays et dans le monde, pour cela nous exigeons:

1. Le Secrétaria de l`environnement et des ressources naturelles, ainsi que le Secrétaria de l`économie fédérale de dialoguer avec nous, pour accorder la fermeture et le retrait immédiat de la compagnie minière Cuzcatlan, S.A, de C.V.

2 Le gouvernement fédéral et de l’état retirent les mandats d`arrestation contre les compagnons jugés comme responsables de la fermeture de la mine en se moment.



lundi, janvier 19, 2009

Deux ans après: toujours aussi chaud a Oaxaca!


Une collaboration de notre camarade mexicain... http://zapatavive.blogvie.com/

Vendredi 16 janvier 2009
Oaxaca de Magón

Vendredi dernier les professeurs et plusieurs personnes du mouvement et du peuple de Oaxaca se sont mobilisés pour paralyser l’État de Oaxaca et ce à travers 37 blocages dans les 7 régions qui composent l’État. Il n’y a pas eu d’affrontements majeurs, mais il est évident qu’en cette année électorale les choses vont chauffer ici à Oaxaca. Le blocage à eu lieu de 8 heures le matin jusqu’à 6-7 heures du soir. Les profs prenaient des camions pour permettre une protection physique contre une potentielle agression, plusieurs profs ont exproprié certains camions contenant de la nourriture, ce qui, je l’imagine, causa le bonheur de la population qui supporte les profs. Ce blocage avait pour but de récupérer les écoles de la section 59 (section scab créé par le tirant Ulises Ruiz Ortiz en 2006 pour briser la grève des profs), la libération des prisonniers politiques, et la non signature du projet néolibéral de l’ACE (Alliance pour la qualité éducative). Les blocages ont permis de récupérer 46 écoles et de rejeter la signature du projet privatisateur de l’ACE. Mais toujours rien pour nos camarades emprisonnés.

Libertés aux prisonniers politiques!!!!
Magón vive la lucha sigue!!!

mardi, octobre 28, 2008

Il y'a deux ans, Brad Will tombait assassiné par l'État Mexicain...

Le 27 octobre commémorait le deuxième anniversaire de l'assassinat du journaliste et anarchiste Brad Will. Il fut assassiné par des flic et membre du PRI(Parti Révolutionnaire Institutionnel). Voici, un texte publié sur Rébellyon.info, qui explique l'histoire. Au bas de ce billet, vous pouvez regarder les dernières images qu'il a filmé avant d'être abattu.

En mémoire d'un militant assassiné pour avoir lutter contre l'injustice...


Si le sujet vous intéresse, un souper-bénéfice se tiendra demain au DIRA au profit des prisonnierEs politiques d'Oaxaca.


Il y a deux ans, Brad Will tombait... à Oaxaca

Le 27 octobre 2006, au Mexique, à Santa Lucia del Camino, les bras armés du gouverneur de Oaxaca ont tiré sur la foule, et Brad Will, journaliste d’Indymedia New York a été tué.

Nous n’oublierons pas Brad Will

Ce 27 octobre 2007, près de 7000 personnes ont défilé, un an jour pour jour, à Oaxaca pour lui rendre hommage ; ainsi que pour toutes les autres personnes assassinées par le pouvoir mexicain.

Des affiches ont été posées au lieu où les milices gouvernememtales avaient abattu le camarade du réseau ami Indymedia.

Journaliste-vidéaste d’Indymedia New York, il était arrivé au début du mois d’octobre 2006 à Oaxaca pour couvrir les évènements liés à l’énorme mouvement de grève des enseignants soutenue par une grande part du peuple de cette région du Mexique.

Militant très jeune pour la justice sociale, l’écologie, le mouvement squat et les jardins communautaires, anarchiste et activiste convaincu, il ne ménageait pas son engagement au travers d’Indymedia par des séjours en Amérique latine (Equateur, Argentine, Brésil, Mexique : Chiapas, Oaxaca...) lors de révoltes, ou d’évènements populaires. Il est venu à Prague en septembre 2000 pour couvrir le contre-sommet contre le FMI et la Banque Mondiale. En tant que cinéaste de documentaires, il était en train de travailler sur un film concernant les bienfaits de la nourriture végétalienne et un autre sur la musique "folk-punk". Il avait 36 ans.

Or, le 27 octobre 2006, des tueurs partisans de l’assassin Ulises Ruiz, ont tiré sur la foule à proximité des barricades de l’APPO à Santa Lucía del Camino, dans la banlieue d’Oaxaca. Le journaliste d’Indymedia New York, Brad Will, a été touché en pleine poitrine et dans l’estomac par des coups de feu tirés à une distance de 30 à 40 mètres ; il est mort avant qu’il ne soit arrivé à l’hôpital. Six autres personnes ont été blessées par ces tirs. Trois autres personnes ont été tuées au cours de cette même soirée sanglante à Oaxaca. .

Mensonges des autorités mexicaines au sujet de l’assassinat de Brad Will

Les personnes ayant tiré les coups de feu ont été identifiées [1], puis arrêtées...puis relâchées peu de temps après.

Alors que tout le monde sait que c’est le gouvernement de l’État de Oaxaca qui est responsable de la mort de Brad Will, ainsi que de nombreuses autres personnes, aujourd’hui pour les autorités, la version officielle dit que c’est l’APPO (Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca) qui aurait assassiné ce journaliste indépendant ! Et oui, maintenant, selon la version officielle, ce seraient ceux qui ont transporté le corps de Brad Will qui seraient les assassins !

Pourtant des vidéos, accessibles partout, prises au moment-même à Santa Lucia del Camino, montrent très bien les balles qui sont tirées depuis 35 à 40 mètres par des paramilitaires et des policiers en civil sur la foule et sur Brad Will. Pourtant il y avait de nombreux témoins ; mais ces témoins ont été constamment harcelés par le gouvernement d’Ulises Ruiz Ortiz pendant le temps du procès, victimes de filatures, d’écoutes électroniques, d’intimidations...

Depuis quand quelqu’un qui participe à un mouvement populaire est assassiné par ce même mouvement populaire ? Seul un clown comme le juge clownesque Luis Salvador Cordero Colmenares peut avaler cette farce, cet énorme mensonge.

C’est très grave, car Juan Manuel Martinez Moreno passe en ce moment en procès pour un homicide que c’est le gouvernement qui l’a commis, et quatre autres personnes sont sous la menace d’être arrêtées si le gouvernement les trouve, dont Miguel Cruz du CIPO-RFM (Conseil Indigène Populaire de Oaxaca - Ricardo Flores Magon). Il s’agit d’une stratégie claire pour intimider le mouvement. Mais la force syndicale qui représente 70.000 enseignants à Oaxaca est très combattive et ne négociera pas avec le dictateur et ses marionnettes ; avec eux la farce ne passe pas. Au contraire les profs sont en train de se battre avec le reste du mouvement social contre les injustices et la répression dont souffre terriblement le peuple de Oaxaca.

On peut penser que cet automne va être chaud à Oaxaca.

Aujourd’hui, il y a encore des prisonniers politiques dans les geôles mexicaines

- N’oublions pas les compagnes et compagnons injustement emprisonné-e-s depuis le début du mois de mai 2006, suite à la répression sauvage déclenchée contre les habitants de San Salvador Atenco. Certains et certaines ont déjà été relâché-e-s, mais d’autres restent encore aujourd’hui injustement incarcéré-e-s, notamment le compañero Ignacio del Valle, membre du Front communal pour la défense de la terre (FPDP). Son cas illustre parfaitement l’injustice faite loi et institution qui règne dans ce Mexique agonisant.
Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées ou ont disparu
et c’est encore le cas très récemment...
La répression sanglante continue au Mexique

- Chiapas : dans la nuit du 3 octobre 2008, six paysans assassinés par balles par des policiers fédéraux et de l’État à l’Ejido Miguel Hidalgo. Cet ejido (terrain communal) est rattaché à la municipalité de La Trinitaria, contrôlant, ce qui n’a pas plu aux autorités, depuis presque un mois le site maya des ruines archéologiques de Chincultik, situées à trois kilomètres, que le gouvernement laissaient complètement à l’abandon. En plus des 6 morts, il y a eu 17 personnes blessées, dont deux très gravement, qui se rétablissent dans un hôpital de la ville de Comitan et 36 personnes arrêtées.

Alors que sept mille personnes vivent dans cette communauté, et qu’un processus de négociations avait démarré avec les autorités sur la gestion des ruines, cette agression par 340 policiers fédéraux, aidés des renforts de policiers ministériels et d’autres corps de la police, fut violente et soudaine, sans aucun motif, avant un affrontement où les habitants ont réussi à désarmer 77 policiers. Les policiers semblaient être drogués, ils ont frappé sans discrimination enfants, femmes et personnes âgées. On peut observer dans les rues et dans certaines maisons des traces de sang, des douilles usagées de gros calibres éparpillées et des impacts de balles. Certains habitants qui venaient chercher des blessés ont été abattus froidement. Dans leur colère suite à ces assassinats, huit véhicules de policiers ont été endommagés par les paysans. Les 36 détenus ont été libérés peu après en échange des armes prises aux policiers.

[1] Le policier municipal Juan Carlos Soriano (en tee-shirt rouge et mitraillette en main, à gauche sur la photo), Manuel Aguilar, chef du personnel de la municipalité de Santa Lucia del Camino (au centre), Abel Santiago Zárate, régisseur de la Sécurité publique et militant du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) (à droite), et Pedro Carmona, un ancien paramilitaire, ont été identifiés comme les auteurs présumés des coups de feu qui ont coûté la vie au cameraman Brad Will, 36 ans, le 27 octobre 2006. Les quatre hommes ont tiré sur une barricade dressée par des instituteurs de l’Assemblée populaire des peuples de Oaxaca (APPO), qui réclame depuis plusieurs mois la destitution du gouverneur de l’Etat de Oaxaca, Ulises Ruiz Ortiz. Brad Will se trouvait à proximité de la barricade lorsqu’il a été mortellement blessé à la poitrine. Plusieurs habitants de Santa Lucia del Camino ont formellement reconnu les trois fonctionnaires. La municipalité, de son côté, a confirmé qu’ils étaient bien les auteurs des tirs. Un cinquième homme serait impliqué dans la mort du journaliste. Manuel Aguilar, Abel Santiago Zárate et Pedro Carmona ont été arrêtés, selon Indymedia.