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jeudi, juillet 15, 2010

[Haïti]:Les paysans haïtiens manifestent contre Monsanto et pour la souveraineté alimentaire et des semences

Un billet intéressant repris de viacampesina.org

Le 4 juin, environ dix mille paysans haïtiens ont marché pour protester contre le „cadeau empoisonné“ de semences de la compagnie américaine Monsanto Company. La manifestsation était longue de sept kilomètres, soit la distance entre Papaye et Hinche, en région rurale sur le plateau central. Elle fut organisée par de nombreux mouvements sociaux ruraux haïtiens qui proposent un modèle de développement reposant sur la souveraineté alimentaire et la souveraineté des semences plutôt que sur l'agriculture industrielle. „Longue vie aux semences de maïs locales!“ et „Les OGM et semences hybrides de Monsanto violent l'agriculture paysanne!“ sont des exemples de slogans chantés lors de la manifestation.

samedi, janvier 09, 2010

« Avatar » contre Cohn-Bendit : l'écologie doit être anticapitaliste

Lu sur Rue89, à propos du film Avatar. L'avez-vous vu?


Après l'échec du Copenhague institutionnel et la vivacité du Copenhague mouvementiste, on peut être tenté de se tourner vers la vitrine du marketing électoral d'Europe Ecologie. La bonne nouvelle ne viendrait-elle pas plutôt, et paradoxalement, d'un vieux routier de l'industrie hollywoodienne, James Cameron, avec son « Avatar » ?

En 1998, dans « Une envie de politique » (La Découverte), passé alors du statut d'icône soixante-huitarde à celui d'inspirateur d'un capitalisme vert, Daniel Cohn-Bendit écrivait ceci :
« Ce que la gauche doit donc faire valoir aujourd'hui, c'est que cette évolution a des aspects destructeurs, car la production menace de détruire la planète. Faire cette démonstration n'est pas facile, mais on peut le faire au nom même de l'économie de marché, car je suis pour le capitalisme et l'économie de marché. »
Pas le plus écolo, Marx pointait déjà la contradiction capital/nature

En se faisant le chantre d'un capitalisme chlorophyllisé et d'une écologie politique chloroformée, l'agité du bocage politicien a rejoint les rangs d'une défense consensuellement aseptisée de la nature : les Al Gore, Yann Arthus-Bertrand, Nicolas Hulot et autres Jean-Louis Borloo.
Marx, quelque peu fasciné par le productivisme industriel de son époque, n'était pas exempt d'ambiguïtés quant au rapport capitalisme/nature. Toutefois, il avait également commencé à percevoir une des contradictions principales travaillant le capitalisme en interaction avec la contradiction capital/travail : la contradiction capital/nature.

Ainsi, pour lui, la production capitaliste épuisait « les deux sources d'où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur » (« Le Capital », livre I, 1867).


Pour Gorz, impossible d'éviter la catastrophe sans rupture radicale

André Gorz prolongea cette analyse en notre début de XXIe siècle : « La question de la sortie du capitalisme n'a jamais été plus actuelle », écrit-il dans « Ecologica » (éd. Galilée, 1998). Et d'ajouter par avance contre une possible cohn-benditsation de la radicalité écologiste :
« Il est impossible d'éviter une catastrophe climatique sans rompre radicalement avec les méthodes et la logique économique qui y mènent depuis cent cinquante ans. »
C'est dans une telle perspective que s'est récemment situé le journaliste Hervé Kempf : « Pour sauver la planète, sortez du capitalisme » (éd. du Seuil, 1999).

« Avatar » : Hollywood dans la galaxie anticapitaliste ?

Les dénonciations gauchistes du capitalisme hollywoodien sont si courantes que les esprits anticapitalistes pourraient avoir du mal à reconnaître des potentialités critiques dans une de ses productions. Et pourtant…

samedi, décembre 19, 2009

La violence acceptable

Pour notre plaisir à tous, Mario Roy termine l'année par un texte à la hauteur de sa fonction professionnelle – soit celle de gardien idéologique du sommeil collectif (« La violence acceptable », La Presse, 18 décembre 2009*). Alors qu’à Copenhague les gouvernements s'entendent afin de ne rien faire pour sauver la planète (que voulez-vous, la terre n'a pas la chance de bénéficier des plans de sauvetage des banquiers), Mario Roy, dans un excès de sensiblerie typiquement petite-bourgeoise, dénonce l'action – vous l'entendez venir d'un pas lourd et tonitruant – du Black Bloc. Sans doute parce qu'il est un peu lui-même une marchandise – ou enfin, un produit authentique de la société capitaliste marchande –, Mario Roy dénonce – sans intelligence ni éloquence, mais quand même – la violence des manifestants à l'endroit de ce fétiche moderne.
[…] toute manifestation de rue, surtout à l'occasion des forums internationaux, est invariablement marquée d'une violence parfois très dure qui n'a d'autre contenu politique discernable que la violence elle-même.
Le fait que la terre surchauffe, que les forces de l'ordre aient procédé à des centaines d'arrestations et que les États aient délibérément décidé de poursuivre la destruction systématique de la planète ne cause manifestement aucun problème de conscience au terne scribouilleur en laisse. La violence inacceptable, c'est la violence aveugle à l'endroit des dirigeants de la terre. Ces derniers méritent le respect, aboie sans gène apparente Mario Roy en se grattant le derrière de l'oreille, et ce n'est pas parce qu'ils dominent le monde que ça nous donne le droit de présenter des vidéos mettant en scène leur assassinat (franchement!), de leur lancer des souliers (c'est moralement incorrect!) ou des statuettes (de la sauvagerie!).
Ces personnages sont alors délestés de leur dignité et de leurs attributs d'êtres humains. Ils sont privés de ce que le commun des mortels, lui, peut revendiquer: la protection de sa personne et de son image contre les agressions et les abus.
Le temps où les régimes pouvaient légitimement être critiqués dans leur fondement est bel et bien terminé. La seule violence légitime est celle qui part de la couronne et descend la chaine de commandement pour venir s'abattre sur la tête des sujets. Le prince peut anéantir des peuples entiers, voire la terre elle-même. Éclairée par la froide raison bourgeoise, la violence des puissants n'est plus, et depuis longtemps, « aveugle ». Leur raison est maintenant la Raison. Et l'acceptation de cette violence « raisonnable » a si intégralement colonisé tous les espaces de notre imaginaire collectif qu'elle n'a désormais plus besoin de justification. La logique étant désormais rangée du côté de la puissance et de l'assassinat systématique, les porte-paroles de l'ordre n'ont qu'à pourfendre ceux et celles qui ne sont pas « éclairés » par le phare lumineux de la raison d'État, celle qui permet aux puissants de le rester et aux journalistes de se faire une niche à leur côté.

mercredi, décembre 16, 2009

La mascarade de Copenhague


Au Danemark comme ailleurs, le capitalisme vert, c'est la même ostie d'affaire!

Alors que la planète a les yeux rivés sur la conférence de Copenhague, de plus en plus de gens réalisent que ce n'est pas de cette mascarade spectaculaire que sortiront les pistes de solution au problème environnemental.

Déjà en partant, le truc se présente comme possibilité (et on nous a martelé que les probabilités d'entente étaient faibles) de ne pas laisser le traité de Kyoto, qui prend fin en 2012, disparaître dans l'oubli. Déjà en partant, donc, beaucoup savent que même si les maîtres de ce monde étaient de bonne foi, les beaux objectifs écologiques derrière ces traités internationaux ne sont que de la poudre aux yeux et ne suffiront jamais à contre-balancer un système économique de destruction à perpétuité.

Les mêmes maîtres qui possèdent tout, qui contrôlent tout, qui profitent du même système capitaliste - le seul vrai responsable de la crise écologique. Et partout, les chefs nous font les mêmes grimaces et nous jouent les mêmes comédies, prétendant cette fois-ci tout faire en leur pouvoir pour sauver la planète. Mais, comme ces patrons qui débarquent (en jet privé) pour annoncer (entre deux repas de luxe à l'hôtel) que les finances vont mal et qu'on devra encore se serrer un peu la ceinture sous peine de voir la shop fermer, les politiciens sont de moins en moins crédibles. Leurs fausses-promesses ne nous impressionnent plus. Et comme si on avait besoin de preuves supplémentaires, quand on ose (re)prendre les choses en main, le capitalisme vert dévoile son vrai visage. Au début de la semaine, les chiffres officiels de la police faisaient état de 968 personnes arrêtées, dont trois recevront (peut-être) des accusations de violences contre des flics.


Et j'sais pas si c'est un de ces drôles de hasards ou si y'a des bureaucrates qui se trouvaient bien drôles, mais le nom officiel du truc de l'ONU est « COP 15 », ou quinzième Conference of Parties.

samedi, décembre 12, 2009

Ça chauffe aussi à Copenhague.

Après la Grèce, c'est au tour du Danemark de vivre des émeutes. Des manifestations ont eu lieu en marge du Sommet de Copenhague. Plus de 400 arrestations. Un billet tiré du site "Le Jura Libertaire".

17h05 — La police a annoncé avoir procédé à 400 arrestations aujourd’hui lors de la manifestation en marge des négociations pour le climat, qui a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes à Copenhague. — Leur presse (AFP).





17h16 — Des incidents ont éclaté moins d’une demi-heure après le départ de la manifestation, alors quelle avait parcouru quelques centaines de mètres. Un groupe denviron 300 personnes, cagoulés et entièrement vêtus de noir, infiltré en queue du cortège, a commencé à briser des vitrines. Les casseurs, munis de briques et de marteaux, ont également lancé des canettes de gaz.

Des fourgons de police ont été brièvement entouré par le groupe. Une cinquantaine de policiers anti-émeutes les ont finalement encerclés et sont intervenus sans ménagement, jetant plusieurs d
entre eux à terre. Les autres casseurs se sont dispersés par petits groupes de cinq à six pour réintégrer le cortège, doù ils émergent ponctuellement pour briser une vitrine.










Les policiers ont procédé à plus de 400 arrestations en marge de la manifestation. Un communiqué officiel précise quil sagit de membres «des Blacks Blocs», ces groupuscules ultra-violents qui sétaient illustrés en avril lors du sommet de lOTAN à Strasbourg.

Vendredi, déjà, 75 militants ont été interpellés et six d
entre eux inculpés de vandalisme. — Leur presse (Le Parisien).














La police attend les «black blocs» à Copenhague
Ces ultras avaient perturbé le sommet de l’Otan en avril dernier. Les policiers danois et européens sont très mobilisés.

Le syndrôme «black bloc» a déjà frappé Copenhague. Ces ultras sont dans toutes les conversations de la famille policière danoise et européenne. Selon un policier français très au fait dudossier, «il ne fait aucun doute que Copenhague sera le point de convergence de toute cette faune». La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dispose dun fichier de quelques centaines de
noms, dont une cinquantaine particulièrement «signalés». Plusieurs de ses correspondants sur place veilleront discrètement sur le contingent connu du ministère de l
Intérieur. Les «black blocs» ont fait une entrée fracassante au dernier sommet de lOtan, en avril à Strasbourg. Ils ont ensuite fait des émules à Poitiers, en octobre, où le
centre-ville a été mis à sac par une centaine d
énergumènes qui ont pris de court la police.




En Allemagne, où le mouvement est né, ces ultras se groupent en plus de 70 organisations. On estime leur nombre à 10'000 en Europe, dont 7000 outre-Rhin. Méthodiques, vêtus de noir, ils se masquent le visage pour échapper aux objectifs photos et au gaz lacrymogène, ils pratiquent une forme de guérilla urbaine en usant du téléphone mobile et dInternet. La police danoise est dautant plus
mobilisée que la menace de l
ultragauche se double dun risque terroriste au pays des caricatures de Mahomet.

Leur presse (Jean-Marc Leclerc, Le Figaro), 11 décembre.





dimanche, décembre 06, 2009

H2Oil: Un documentaire à voir absolument.


Jusqu'au 10 décembre, le documentaire H2Oil, qui porte sur les sables bitumineux en Alberta est à l'affiche au cinéma Parallèle.

Le film porte un regard sur une petite communauté autochtone au prise avec d'énormes problèmes de pollution et de santé, notamment des taux anormalement élevés de formes très rares de cancer, qui seraient potentiellement reliés à l'extraction des sables bitumineux. La communauté de Fort Chipewyan qui est située sur les berges de la rivière Athabasca, est en aval des bassins de décantations, servant à récupérer l'eau ayant permis l'extraction du pétrole des sables bitumineux. Ces bassins, qui selon plusieurs spécialistes, fuient au rythme de quelques dizaines de litres par seconde, contaminent donc la rivière en différents métaux lourds, arsenic, HAP et d'autres saloperies, ainsi que tout la faune et la flore, qui sont les sources d'alimentation principales des habitant-es de cette communauté.

Le film donne donc la parole au premier médecin qui a osé soulever les problèmes de cancer, au jeune chef de communauté, et à un couple qui possède une petite entreprise d'eau de source fragilisée par l'exploitation des sables bitumineux. Le film donnera aussi la parole à une panoplie de politiciens, fonctionnaires et à des représentant-es des pétrolières. En donnant la parole à d'autres personnes qui ne croient pas à la thèse des déversements et du danger de l'extraction des sables pour la santé et l'environnement, la cinéaste démontre une objectivité dans son travail, ce qui change du traditionnel discours écologiste, qui est parfois tellement alarmiste et biaisé, qu'il en perd toute crédibilité.

Le film met en image ce que nous nous doutions tous et toutes, les sables bitumineux, sont une catastrophe écologique, et les capitalistes ont tout mis en place pour en empêcher la population de nuire à leur nouvelle source de profit.
Une seule petite critique, à mon avis, le film focuse trop sur une petite communauté isolée et pas assez sur l'ensemble de la population aussi affectée par le nouveau eldorado noir. J'aurais aimé entendre parler les travailleur-euses des conditions de travail désastreuses, des normes du travail inexistantes, à l'exception de celles de la sacro-sainte production, des conditions de vie et sanitaires abominables dans les villes en bordure des zones d'extraction. Bref, le capitalisme sauvage dans toute sa splendeur. Qui sait, ce sera peut être la thématique d'un futur documentaire?

N'empêche, c'est un excellent documentaire de Shannon Walsh que je vous recommande fortement.

H2Oil à l'affiche du 4 au 10 décembre 2009, 14h45 et 18h au cinéma Parallèle.
La page web du film.

jeudi, novembre 26, 2009

Banni à vie de l'assemblée nationale.

Un militant écologiste et porte-parole des Citoyens mauriciens pour le déclassement nucléaire a été banni à vie de l'assemblée nationale, pour avoir lancé des confettis sur la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, avant de crier que c’était aux Québécois de décider du sort de la centrale Gentilly 2. Son bannissement n'est pas, à mon avis, quelque chose de dramatique (au contraire c'est tout de même plutôt rigolo) mais démontre tout de même très bien l'absurdité de la démocratie bourgeoise. Sébastien Boies, qui est connu en Mauricie, en autre, pour son militantisme et son implication dans divers groupes écologistes, a exprimé le ras-le bol des citoyen-nes de la Mauricie, sur le refus du PLQ d'écouter la population quant à l'avenir de la centrale, en allant déposer une pétition à l'assemblée pour demander le déclassement de Gentilly-2. Voici donc la pétition:

Jeudi le 26 novembre 2009, les citoyenNEs MauricienNEs pour le déclassement nucléaire déposeront leur pétition et celle du regroupement citoyens de Champlain Zéro Nucléaire. Nous demandons au gouvernement libéral et au premier ministre du Québec Jean Charest l’arrêt immédiat du processus de reconstruction de la vieille centrale nucléaire Gentilly-2 et un investissement, créateur d’emplois, dans le déclassement nucléaire et dans le développement d’énergies vertes.

Considérant l’absence totale de processus démocratique dans ce dossier : transparence, commission parlementaire et débat public;

Considérant les coûts exponentiels de la reconstruction et les doutes que celle-ci respecte les normes internationales en matière de sécurité nucléaire;

Considérant les récentes études allemandes et canadiennes sur les centrales nucléaires et leurs impacts réels sur notre santé et celles travailleurs;

Considérant que la Commission Canadienne de Sureté Nucléaire (CCSN) n’est pas neutre dans ce dossier et tolère une technologie périmée et des normes bien en deçà de plusieurs pays à l’égard des émissions radioactives de tritium rejetées dans l’environnement;

Considérant que la technologie Candu est la plus prisée par les pays ayant refusés d’endosser le traité de non-prolifération d’armements nucléaires (Inde, Pakistan, Chine,…);

Considérant les défaillances technologiques des réacteurs Candus et de leur rejet par les principaux producteurs d’énergie nucléaire (France, États-Unis, Angleterre);

Les citoyenNEs MauricienNEs pour le déclassement nucléaire demandent le déclassement immédiat de la centrale nucléaire Gentilly-2 et la création d’une expertise internationale en démantèlement de centrales.

Au Québec, nous n’avons aucunement besoin de la filière nucléaire pour subvenir à nos besoins énergétiques et encore moins de celle de la centrale de Pointe-Lepreau au Nouveau-Brunswick; il n’y a aucune solution sécuritaire pour la gestion des déchets radioactifs à ce jour; l’extraction d’uranium est hautement cancérigène et ne dépasse pas les 50 ans en approvisionnement; le Fraser Institute, Warren Buffet (financier), les agences de cotations boursière (Wall Street, Moody’s,…), la revue Forbes, plusieurs agences importantes de financement et grandes entreprises disqualifient cette forme d’énergie; et finalement, n’oublions pas le legs empoisonné que nous réservons aux générations futures.

Alors pourquoi s’acharner à menacer la santé physique et financière des citoyens et des travailleurs? Pourquoi le gouvernement s’acharne-t-il dans la voie nucléaire de manière anti-démocratique?

Le théâtre nucléaire a assez duré. Sortons le Québec du nucléaire.

Les citoyenNEs MauricienNEs pour le déclassement nucléaire

Sébastien Bois, porte-parole

(819) 377-9006

declassementnucleaire@gmail.com

Si le simple fait de lancer des petits papiers sur la ministre vaut un bannissement à vie du l'Assemblée Nationale, le fait d'empoisonner notre environnement au nucléaire ne devrait-il pas être juger encore plus sévèrement par la population? La prochaine fois messieurs et mesdames les ministres ce sera peut être des pavés que vous recevrez...


Vidéo 1
Vidéo 2
Vidéo 3
Vidéo 4

jeudi, juin 11, 2009

Massacre au Pérou


Après deux mois de grève générale et d’actions contre les nouvelles politiques du gouvernement d’Alan Garcia qui permettront d’exploiter plus facilement les ressources naturelles de l’Amazone, les 30 000 autochtones mobilisés ont du faire face aux attaques de la police et des militaires le 5 juin dernier. Les autochtones demandent simplement d’avoir droit sur leur terres ancestrales et communales, eux qui sont protecteur de la Terre-mère.

Entre 30 et 115 personnes sont mortes suites aux attaques et plusieurs autres sont blessés. Les rapports font état d’hélicoptères ouvrant le feu sur la foule, d’hôpitaux refusant les soins aux blessés et de corps jetés dans les rivières par les militaires.

On peut faire un lien entres ces tristes évènements et la signature du Traité de Libre-Échange entre les gouvernements Péruvien et Américain. Le libre-échange est toujours synonyme d’une augmentation de l’exploitation, dans ce cas-ci, des gens vivant dans la région mais aussi de la destruction de la forêt pour son bois et pour faire place a des cultures servant a fabriquer des bio-carburants et l’extraction de ressources pétrolières et minières.

La majorité des compagnies qui veulent prendre part au pillage des ressources sans tenir compte de l’opinion des gens qui y habitent sont américaines mais aussi canadiennes comme Pétrolifera une compagnie basé en Alberta.

On fait aussi état de plusieurs personnes « disparu » et de mandats d’arrestations dans une région maintenant en état de siège ou l’armée impose un couvre feu.

Les anarchistes Péruvien appel à la solidarité. Voici leur communiqué :

Déclaration internationale libertaire


Le communiqué suivant est une initiative de solidarité libertaire internationale avec les peuples originaires et amazoniens du Pérou dans leur lutte en défense de leurs terres et culture ancestrale. Celle-ci est atteinte et menacée par le gouvernement péruvien en alliance avec l’impérialisme, les multinationales et la droite (principalement l’APRA, l’Union nationale et le fujimorisme), à travers des décrets législatifs inconstitutionnels et violateurs, dans le cadre de la signature du Traité de Libre Commerce avec les Etats-Unis. ».

Nous, Unión Socialista Libertaria, exhortons les organisations anarchistes, libertaires et proches du monde entier à signer ce document, à le faire vôtre et à diffuser son contenu à travers vos espace virtuels, listes e-mail, journaux, revues, bulletins, communiqués, peintures murales, forums, actions publiques, culturelles, politiques, etc… avec l’objectif d’établir une claire position libertaire et militante sur ce qui se passe au Pérou

Pour cela nous appelons les camarades libertaires à organiser, en relation avec d’autres secteurs proches et en lutte, des mobilisations et des rassemblements devant les ambassades du Pérou dans chaque pays, pour dénoncer les actions de l’Etat et des multinationales dans notre pays.

Nous en appelons à la vocation solidaire qui nous caractérise comme révolutionnaires libertaires pour faire cause commune, pour nos frères amérindiens et pour leur faire savoir qu’ils ne sont pas seuls, que leurs luttes sont les nôtres, jusqu’à parvenir à la véritable société de pleine liberté, autonomie, progrès humain, sans exploités ni exploiteurs.


Solidarité avec la lutte des peuples de l’Amazonie du Pérou !


Les communautés amazoniennes et originaires de la forêt péruvienne (en particulier à Loreto, San Martín, Amazonas, Ucayali, Huánuco, Cuzco et Madre de Dios) font de nouveau sonner leurs tambours de lutte et de résistance contre les assauts du modèle économique néo-libéral préconisé par le gouvernement péruvien (avec le parti apriste à sa tête) et comme une moyen de force lancent l’appel à la rébellion populaire après la grève générale illimitée massivement suivie depuis le 9 avril de cette année. Ces communautés sont depuis plus de 50 jours engagées dans une lutte qui ne manquera pas de représenter un clair exemple de courage, d’héroïsme et d’organisation.

Ce processus intense de la lutte indigène et amazonienne a commencé après que l’État péruvien, en contradiction avec ses propres traités internationaux, ait violé systématiquement la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui prévoit une consultation préalable des peuples amérindiens ou originaires avant toute intervention dans leurs territoires par des instances étrangères à leurs propres communautés.

Cela signifie que le gouvernement apriste a lancé (ou plutôt, a relancé) une nouvelle phase de pillage et de vente au plus offrant auprès des multinationales des terres qui, de par la tradition et l’histoire, appartiennent à chaque communauté (Awajun-Wampis, Quechua , Arabela, Huaronis, Pananujuris, Achuar, Murunahus ou Chitonahuas, Cacataibo, Matsés, Candoshis, Shawis, Cocama-Cocamilla, Machiguenga, Yines, Ashaninkas, Yanesha et autres, y compris les “sans contact” ou isolés) qui affirment leur droit à l’existence et à la résistance.

lire le reste ici...

plus de photos ici...

mardi, janvier 06, 2009

Tabarnac.. on aura tout vu!

D'abord, excusez ce gros mot méchant dans le titre, mais j'veux vous parler d'une nouvelle connerie du Vatican.. je trouvais donc que c'était à propos.

L'environnement est à la mode (je sais, j'ai dit que j'allais parler de l'église). Bien souvent sans chercher à en comprendre les causes réelles, de plus en plus de gens admettent néanmoins l'existence d'une crise écologique. En tant que tel, c'est pas un problème, même si y'en a qui me tappent vraiment sur les nerfs, à penser qu'ils vont changer le monde avec leur ptit sac éco-citoyen. D'ailleurs, pas besoin d'être détectives pour s'être aperçu depuis un bon bout de temps que plusieurs grosses compagnies ont maquillé leur marketing en "vert". Ce matin, je suis tombé en bas de ma chaise..

Lu sur Rue89 :
Nouvel assaut contre la pilule du côté du Vatican. Samedi, l'Osservatore Romano, le journal du Saint-Siège, a publié un article signé de Pedro José Maria Simon Castellvi, président de la Fédération internationale des associations de médecins catholiques.

Son argument peut étonner. Il n'est pas d'ordre moral mais d'ordre écologique: la pilule contraceptive aurait "des effets dévastateurs sur l'environnement".

L'article va même plus loin puisque cet "effet anti-écologique clair" serait en partie à l'origine de l'infertilité masculine. Cause de cette stérilité induite: les hormones rejetées dans la nature par les femmes sous pilule.

"Nous avons suffisamment de données pour affirmer qu'une cause non négligeable de l'infertilité masculine (marquée par une baisse constante du nombre de spermatozoïdes chez l'homme) en Occident est la pollution environnementale provoquée par la pilule."

Crèche du Vatican le 1er janvier (Giampiero Sposito/Reuters)

Cette sortie intervient à l'occasion du quarantième anniversaire de l'encyclique "Humanae Vitae". Ce texte, qui remonte au pape Paul VI, prohibait l'usage de la pilule et du préservatif pour les catholiques.

mercredi, avril 16, 2008

En grande primeur: Le programme politique des primitivistes enfin expliqué...

































L'anarcho-primitivisme est une doctrine politique qui s'appuie sur un rejet radical de la civilisation industrielle, celle-ci étant considérée comme la source principale des différentes formes d'aliénation qui pèsent sur la liberté humaine.

Les anarcho-primitivistes prônent alors l'avènement d'une société qui s'inspirerait des sociétés pré-industrielles, en arguant que les sociétés primitives étaient des exemples convaincants de sociétés anarchistes.

Les principaux "arguments" des anarcho-primitivistes sont les suivants :
-Critique de la culture symbolique.
-Rejet de la domestication de l'environnement (agriculture et élevage)
-Rejet du pouvoir patriarcal vu comme conséquence de la domestication.
-Critique de la division du travail et de la spécialisation des tâches.
-Rejet de la science moderne et mécaniste.
-Critique de la technologie.
-Rejet de la production et de l'industrialisation.
-Rejet de la société de masse.
-Défense de la révolution comme moyen de changement social.
etc etc etc...

(source--et oui, ils utilisent largement l'internet pour diffuser leurs propagande anti-civilisationnelle et anti-technologie..)

Quelques citations pour agrémenter le tout:

« De plus est-il possible de préserver et de "démocratiser" l'écriture sans nuire à l'environnement? »
La Mauvaise Herbe vol.7 no.1

« Tel un cancer, la multiplication de ces cellules comporte la possibilité grandissante de tuer l'organisme hôte qu'est la Civilisation. »
La Mauvaise Herbe vol.7 no.1


En attendant que nous devenions tous et toutes des chasseurs-cueilleurs, vous pouvez toujours en apprendre un peu plus sur « l'idéologie » primitiviste et sur leur "gourou" idéologique, John Zerzan, en lisant l'excellente critique en anglais d'Andrew Flood, un camarade de la Workers Solidarity Movement.

Une traduction approximative en français a aussi été faite.