lundi, mai 16, 2011
Le Plan Nord et le développement inégal au Québec
Comme majorité blanche privilégiée au Québec, nous avons tendance à très facilement oublier que le tracé limitant ce qui est considéré comme « territoire québécois » est un symbole colonial de l'accaparement de terres dont une très faible proportion a réellement été habitée par cette majorité privilégiée dans l’histoire. Convoités depuis des siècles afin de permettre aux grands capitalistes d'en exploiter la manne de ressources naturelles, les « arrière-pays » ceinturant le St-Laurent et ses basses-terres ont ainsi connu un lent développement avec l'apparition de régions périphériques comme le Saguenay-Lac-St-Jean, la Matapédia et bien plus récemment, la Côte-Nord et l'Abitibi. Cette expansion, depuis les territoires de monopoles des fourrures au 17e siècle, s'est continuellement réalisée dans le non-respect des peuples autochtones et de leur mode de vie, chassés et réprimés brutalement d'hier à aujourd'hui lorsqu'ils refusaient de se résigner aux velléités coloniales. De concert avec les intérêts de la grande entreprise, l'Église catholique au Québec moussait continuellement cette expansion au nom d’une « humanisation » et du nouvel eldorado pour les classes ouvrière et paysanne, qui rendues sur place se retrouvèrent devant une misère sans nom, pour développer de nouveaux territoires pour le bénéfice éhonté de grands propriétaires quasi-hégémoniques. Avec le temps, force est de constater que les conditions de vie se sont améliorées pour les habitant-e-s de ces régions. Mais, une chose est sûre c'est que ceux et celles-ci demeurent toujours assujetties à quelques grands monopoles possédant un pouvoir de vie et de mort sur l’activité économique régionale et que les différences continuent d'être marquées, particulièrement au niveau du taux de chômage.
Le concept de « développement inégal », formulé dans la deuxième moitié du 20ième siècle par plusieurs socialistes dont Samir Amin, différenciant au niveau géopolitique des pays centraux privilégiés et des pays périphériques dominés dans le système capitaliste, apporte un éclairage intéressant à la question, dans la mesure où l'on peut le reconceptualiser en fonction des critiques en rapport au côté trop schématique de l’approche d’Amin. Déjà, le géographe anarchiste Élisée Reclus, au 19ième siècle, observait ces inégalités au niveau spatial en prenant en compte de multiples échelles, que ce soit les situations nationales, régionales et locales, pour montrer toute la complexité des situations concrètes et leurs contradictions (Béatrice Giblin, L'homme et la terre d'Élisée Reclus, Tome 1, p.91). En effet, le développement inégal gagne à être observé à plusieurs échelles et même à l'intérieur d'une région pour comprendre les inégalités et le rôle occupé par le système capitaliste dans la reproduction de celles-ci. Le capitalisme devant continuellement étendre son exploitation des ressources naturelles afin de satisfaire les besoins sans cesse croissants du marché, c'est ainsi par exemple, que l'uranium des Monts Otish et les minéraux du « Nord-du-Québec » soulèvent maintenant un intérêt grandissant pour les minières, non sans la complicité d'un gouvernement prêt à bafouer l'environnement et les droits des autochtones pour leur accorder pareille chose.
Le Plan Nord annoncé récemment par le gouvernement provincial s'inscrit ainsi dans une longue série de promesses vides de sens de développement de périphéries au Québec : des maisons pour les autochtones, des emplois et des bonus pour l'industrie touristique - alors qu'au Saguenay-Lac-St-Jean par exemple, l'industrie forestière demeure dans une crise profonde, les autochtones demeurent au prise avec un système raciste qui empêche leur plein épanouissement, des usines ferment et l'exode est continuel. L'archaïque loi minière du Québec donne le champ libre aux minières pour exploiter un large territoire avec des redevances tellement minimes pour la province qu'elles ne comblent même pas les coûts sociaux d'une telle exploitation. Dans son rôle de médiateur suprême des rapports sociaux, l'État parle de développement, et même « durable », alors qu'il s'agit en fait d'un vol prémédité et éhonté auquel le gouvernement accordera des milliards de dollar pour la facilitation du projet. Le voilà le pot aux roses. Comme l'histoire se répète, pour la création de quelques milliers d'emploi, les communautés autochtones et l'ensemble de la population de la province sont sommées par l'ensemble de la classe dirigeante d'assister au projet de cette république de banane coloniale sans contestation.
Battons le fer tant qu’il est chaud! Seule une rupture révolutionnaire avec le système capitaliste et l'État raciste permettra d'en finir une fois pour toutes avec ces formes de planification chaotiques, toujours orientées en fonction du seul impératif du profit de quelques multinationales. Voilà encore pourquoi, nous sommes communistes libertaires!
samedi, juillet 10, 2010
Marche de solidarité pour le vingtième anniversaire de la crise d'Oka
(Via Regroupement de solidarité avec les Autochtones)
Montréal, le 5 juillet 2010 - Le Regroupement de solidarité avec les Autochtones, un collectif de militants et de militantes formé au début de la crise de l'été 1990, invite la population à participer à la marche qui commémorera le vingtième anniversaire de cet événement à Oka et Kanehsatake, le dimanche 11 juillet. Des transports sont organisés en autobus à partir de Montréal. Le départ se fera à 8h30 du Parc-Émilie Gamelin, coin Berri et Maisonneuve, à Montréal. Il faut réserver une place en téléphonant au (438) 288-4081 ou en en ligne à l'adresse http://rsa.site.koumbit.net/content/marche-de-solidarité-avec-les-mohawks .
Ce sont des Mohawks de Kanehsatake, dont la porte-parole de la communauté à l'été 1990, Ellen Gabriel, qui organise la marche pacifique visant à rappeler l'attaque tragique de la Sûreté du Québec contre leur territoire traditionnel, vingt ans jour pour jour plus tôt.
Le Regroupement de solidarité avec les Autochtones est né au lendemain de cette attaque et a poursuivi ses activités tout au cours de la crise qui a suivi. Cette solidarité active a permis à des milliers de personnes, de tous âges et de toutes origines, de s'opposer aux gestes de leurs propres gouvernements et de faire entendre un contre-discours. Plusieurs personnalités en vue ont exprimé leur solidarité avec les Mohawks lors des nombreuses manifestations ou assemblées organisées par le Regroupement, dont le syndicaliste Michel Chartrand, les militantes syndicales et féministes Madeleine Parent et Léa Roback, l'écrivain Pierre Vallières, l'anthropologue Rémi Savard, le chanteur Richard Desjardins et le sculpteur Armand Vaillancourt.
Après la crise, le RSA a pendant une dizaine d'années appuyé activement plusieurs autres batailles menées par les peuples autochtones pour le respect de leur droit, multipliant les manifestations et les conférences données par des porte-parole des communautés en lutte.
Le Regroupement, qui a récemment repris ses activités, considère que la solidarité est toujours aussi nécessaire, parce que rien n'a été réglé pour les Mohawks de Kanehsatake et les peuples autochtones, malgré les belles promesses prononcées par les gouvernements au sortir de la Crise. Le Regroupement en veut pour preuves les projets de développement minier et domiciliaire qui menacent encore le territoire mohawk de l'ancienne Seigneurie des Deux Montagnes, de même que le refus des gouvernements canadiens et québécois d'endosser sans conditions la Déclaration universelle sur les Droits des peuples autochtones pourtant adoptée à la quasi-unanimité par les pays membres de l'ONU.
François Saillant pour le
Regroupement de solidarité avec les Autochtones
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D'ailleurs pour ceux et celle qui voudraient voir ou revoir ce classique d'Alanis Obomsowin, Kanehsatake: 270 ans de résistance.
lundi, mai 31, 2010
caravane humanitaire "BETY CARIÑO ET JYRI JAAKKOLA" vers San Juan
Lundi, le 7 juin 2010
12h00-13h00
Consulat du Mexique
2055, rue Peel, suite 1000
Métro Peel.
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Ce rassemblement est une réponse à l’appel à la solidarité des compañerxs au Mexique nous demandant de démontrer notre appui lorsque la caravane humanitaire se rendra à San Juan Copala.
samedi, février 06, 2010
Incident colonial
Agence France-Presse
Iqaluit
Une partie d'un igloo s'est effondrée samedi sur le ministre canadien des Finances Jim Flaherty, qui venait de tester cet habitat traditionnel inuit en marge d'une réunion des ministres du G7 à Iqaluit, dans le Grand Nord canadien, a constaté un photographe de l'AFP.
M. Flaherty a ri de l'incident, dû à sa capuche qui a démoli le haut de la porte de l'igloo bâti quelques heures auparavant. Les Inuits ont dit au ministre de ne pas s'inquiéter, et que les dégâts pourraient être aisément réparés.
samedi, juillet 11, 2009
Le vol frauduleux des terres Mohawk par la municipalité d’Oka
Il y a dix neuf ans aujourd'hui, la Sureté du Québec donnait l'assault sur les barricades des mohawk de Kanehsatake, deux barricades érigées sur une route en terre insignifiante mais qui allait devenir tristement célèbre par la suite.
Vous voulez vous remémorer ces extrèmement tristes évènements? Je vous conseille fortement de vous louer ce soir 270 ans de résistance d'Alanis Obomsawin ou encore de suivre ce lien pour consulter les archives de Radio-Canada.
Malheureusement, après 19 ans rien n'est réglé...
D'ailleur voici une lettre écrite par Ellen Gabriel dans le cadre de cet anniversaire:
Territoire Mohawk de Kanehsatà:ke
Pour le 11 juillet, 2009
Le vol frauduleux des terres Mohawk par la municipalité d’Oka
19 ans se sont écoulés depuis l’avènement de la « Crise d’Oka », lorsque les promoteurs de la municipalité d’Oka, de connivence avec les gouvernements provinciaux et fédéraux, ont tenté de priver frauduleusement les peuples Mohawk de Kanehsatà:ke de leurs Pins ancestraux afin de permettre l’expansion d’un terrain de golf de 9 trous et le développement de condominium.
19 ans plus tard, rien n’a changé puisque la municipalité d’Oka, avec l’approbation du gouvernement fédéral, continue de priver frauduleusement les peuples Mohawk de leur territoire et de ses ressources par les développements immobiliers, un vol effectué à travers la nationalisation du parc d’Oka et la Loi sur le gouvernement du territoire provisoire de Kanehsatake.
Durant la dernière année, j’ai rédigé 3 lettres à la municipalité d’Oka, en joignant une copie aux gouvernements fédéraux et provinciaux ainsi qu’à la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, concernant mes préoccupations quant à la fraude commise par la municipalité d’Oka et ses promoteurs. Jusqu’à maintenant, je n’ai reçu aucune réponse des paliers gouvernementaux ni des individus.
L’évènement qui a provoqué la crise a été le vol flagrant de nos terres d’origine, la souveraineté des peuples Mohawk sur ce territoire ainsi que les efforts continus des gouvernements pour nous retirer nos droits humains internationaux relatifs à nos terres d’origine.
L’accélération du développement depuis 1990 est incroyable, elle est basée sur l’exploitation de la détresse et des violations des droits humains dont les peuples Mohawk et leurs alliés ont souffert durant la crise de 1990. En effet, aucun palier gouvernemental, en particulier la Municipalité d’Oka, ne s’est excusé pour les violations flagrantes des droits humains, qui comprennent le refus d’offrir de la nourriture, des médicaments et la sécurité aux peuples Mohawks. Des hommes Mohawks ont été battus et torturés par la Sureté du Québec et les membres des forces armées canadiennes. À la mi-août 1990, les membres de la communauté de Kahnawake ont été assaillis par des pierres lorsqu’ils ont tenté de quitter leurs communautés en passant par le pont Mercier, tandis que la SQ est restée là sans rien faire. Durant la nuit, des effigies mohawks ont été brûlées par des citoyens racistes de Châteauguay qui ont refusé de comprendre que le blocus du pont Mercier protégeait la communauté de Kanehsatà:ke des attaques des policiers et de l’armée. Aujourd’hui, les gouvernements du Canada et du Québec, la Sureté du Québec et la Municipalité d’Oka doivent présenter leurs excuses pour les indifférences face aux violations des droits humains durant la crise d’Oka de 1990.
Les peuples Mohawks attendent depuis plus de 300 ans pour une paix qui jamais ne semble arriver. Une paix bloquée par des gouvernements arrogants et racistes et leurs politiques d’assimilation forcée qui consolident leur convoitise de nos terres et ressources à travers leurs législations.
Et alors, durant les 19 dernières années, qu’est-ce qui a changé? Il est évident que très peu a changé et que la fraude continue, non seulement envers les peuples Mohawks de Kanehsatà:ke pour nos terres et l’accès aux ressources, mais également envers tous les peuples autochtones au Canada.
Dans ce contexte, les recommandations suivantes sont présentées au gouvernement du Canada et aux autres paliers gouvernementaux qui tombent sous sa juridiction :
1. qu’une injonction soit placée sur tous les plans de développements futurs et actuels sur le territoire Mohawk, particulièrement sur ceux qui sont réalisés au sein de la municipalité d’Oka, comme le parc d’Oka, Pointe Calumet, Ste. Marthe, St. Joseph, St. Eustache etc.
2. que Loi sur le gouvernement du territoire provisoire de Kanesatake soit annulée vu que la validité du processus est questionnable et affectera défavorablement les droits des peuples de Kanienkehá:ka.
3. qu’une révision judiciaire soit conduite par un tribunal international des droits humains concernant le processus utilisé par le Canada pour l’adoption de S-24 et que le Canada paie les coûts de ce tribunal.
4. que l’on accorde du temps à la nation Kanienkehá:ka (Mohawk), et en particulier à la communauté de Kanehsatà:ke, pour entamer un processus de planification stratégique afin de protéger nos terres et ses ressources pour les générations futures
5. que l’on entame un processus afin de créer une politique pour l’approbation de développements sur nos territoires par le gouvernement traditionnel de la confédération Iroquoise.
6. que des excuses pour les violations des droits humains et toutes les propagandes criminalisant le peuple Mohawk soient présentées par le gouvernement canadien, le gouvernement du Québec et la municipalité d’Oka aussi vite que possible afin de commencer le processus de réconciliation.
7. qu’un programme de développement durable soit mis en œuvre à travers le territoire Kanienkehá:ka (Mohawk).
8. que le gouvernement du Canada mette en œuvre la norme du consentement libre et éclairé pour toute politique, législation ou développement qui peuvent potentiellement affectés défavorablement les droits des peuples autochtones au Canada.
9. que le gouvernement du Canada rende des comptes pour les fonds qu’il détient au nom des peuples autochtones, incluant le fond des Six Nations, et que ce soit rendu public de manière honnête et transparente.
Ce ne sont que quelques recommandations nécessaires pour que le processus de réconciliation et que l’état de droit soient respectés par le gouvernement du Canada. Il ne s’agit que du strict minimum pour que l’honneur de la Couronne soit conservé.
En paix,
Ellen Gabriel
Clan tortue
Kanienkehá:ka de Kanehsatà:ke
“ Il ne faut pas beaucoup de mots pour dire la vérité ” Chef Joseph, Nez
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jeudi, juin 11, 2009
Massacre au Pérou
Après deux mois de grève générale et d’actions contre les nouvelles politiques du gouvernement d’Alan Garcia qui permettront d’exploiter plus facilement les ressources naturelles de l’Amazone, les 30 000 autochtones mobilisés ont du faire face aux attaques de la police et des militaires le 5 juin dernier. Les autochtones demandent simplement d’avoir droit sur leur terres ancestrales et communales, eux qui sont protecteur de la Terre-mère.
Entre 30 et 115 personnes sont mortes suites aux attaques et plusieurs autres sont blessés. Les rapports font état d’hélicoptères ouvrant le feu sur la foule, d’hôpitaux refusant les soins aux blessés et de corps jetés dans les rivières par les militaires.
On peut faire un lien entres ces tristes évènements et la signature du Traité de Libre-Échange entre les gouvernements Péruvien et Américain. Le libre-échange est toujours synonyme d’une augmentation de l’exploitation, dans ce cas-ci, des gens vivant dans la région mais aussi de la destruction de la forêt pour son bois et pour faire place a des cultures servant a fabriquer des bio-carburants et l’extraction de ressources pétrolières et minières.
La majorité des compagnies qui veulent prendre part au pillage des ressources sans tenir compte de l’opinion des gens qui y habitent sont américaines mais aussi canadiennes comme Pétrolifera une compagnie basé en Alberta.
On fait aussi état de plusieurs personnes « disparu » et de mandats d’arrestations dans une région maintenant en état de siège ou l’armée impose un couvre feu.
Les anarchistes Péruvien appel à la solidarité. Voici leur communiqué :
Déclaration internationale libertaire
Le communiqué suivant est une initiative de solidarité libertaire internationale avec les peuples originaires et amazoniens du Pérou dans leur lutte en défense de leurs terres et culture ancestrale. Celle-ci est atteinte et menacée par le gouvernement péruvien en alliance avec l’impérialisme, les multinationales et la droite (principalement l’APRA, l’Union nationale et le fujimorisme), à travers des décrets législatifs inconstitutionnels et violateurs, dans le cadre de la signature du Traité de Libre Commerce avec les Etats-Unis. ».Nous, Unión Socialista Libertaria, exhortons les organisations anarchistes, libertaires et proches du monde entier à signer ce document, à le faire vôtre et à diffuser son contenu à travers vos espace virtuels, listes e-mail, journaux, revues, bulletins, communiqués, peintures murales, forums, actions publiques, culturelles, politiques, etc… avec l’objectif d’établir une claire position libertaire et militante sur ce qui se passe au Pérou
Pour cela nous appelons les camarades libertaires à organiser, en relation avec d’autres secteurs proches et en lutte, des mobilisations et des rassemblements devant les ambassades du Pérou dans chaque pays, pour dénoncer les actions de l’Etat et des multinationales dans notre pays.
Nous en appelons à la vocation solidaire qui nous caractérise comme révolutionnaires libertaires pour faire cause commune, pour nos frères amérindiens et pour leur faire savoir qu’ils ne sont pas seuls, que leurs luttes sont les nôtres, jusqu’à parvenir à la véritable société de pleine liberté, autonomie, progrès humain, sans exploités ni exploiteurs.
Solidarité avec la lutte des peuples de l’Amazonie du Pérou !
Les communautés amazoniennes et originaires de la forêt péruvienne (en particulier à Loreto, San Martín, Amazonas, Ucayali, Huánuco, Cuzco et Madre de Dios) font de nouveau sonner leurs tambours de lutte et de résistance contre les assauts du modèle économique néo-libéral préconisé par le gouvernement péruvien (avec le parti apriste à sa tête) et comme une moyen de force lancent l’appel à la rébellion populaire après la grève générale illimitée massivement suivie depuis le 9 avril de cette année. Ces communautés sont depuis plus de 50 jours engagées dans une lutte qui ne manquera pas de représenter un clair exemple de courage, d’héroïsme et d’organisation.
Ce processus intense de la lutte indigène et amazonienne a commencé après que l’État péruvien, en contradiction avec ses propres traités internationaux, ait violé systématiquement la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui prévoit une consultation préalable des peuples amérindiens ou originaires avant toute intervention dans leurs territoires par des instances étrangères à leurs propres communautés.
Cela signifie que le gouvernement apriste a lancé (ou plutôt, a relancé) une nouvelle phase de pillage et de vente au plus offrant auprès des multinationales des terres qui, de par la tradition et l’histoire, appartiennent à chaque communauté (Awajun-Wampis, Quechua , Arabela, Huaronis, Pananujuris, Achuar, Murunahus ou Chitonahuas, Cacataibo, Matsés, Candoshis, Shawis, Cocama-Cocamilla, Machiguenga, Yines, Ashaninkas, Yanesha et autres, y compris les “sans contact” ou isolés) qui affirment leur droit à l’existence et à la résistance.
lire le reste ici...plus de photos ici...
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lundi, juin 08, 2009
À bas toutes les Frontières! solidarité avec Akwesasne
Une lutte à suivre et qui risque d’être chaude puisque le gouvernement semble mettre de la pression en continuant de publiciser a grand renfort de sensationnalisme les « descentes » dans les réserves Mohawks et tout en nous faisant écouter la musique du « jack-in-the-box » de la contrebande de cigarettes qui fait perdre tant de millions au pauvre petit gouvernement (qui lui n’hésite pas a dépenser des milliard en armement et interventions étrangère !)
Déjà beaucoup d’encre a coulé a ce sujet (malheureusement presque tout en anglais) alors je vous laisse quelques liens d’interet.
article
ici
ici
ici
ici
et ici
radio
http://www.radio4all.net:8080/files/jaggisingh@gmail.com/2840-1-sakoiepah-final.mp3
photos
http://www.flickr.com/photos/lavagabunda/
video
http://www.youtube.com/watch?v=eRM6ev4FBVg
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16 juin: La défense de la terre (Centre d'amitié autochtone de Montréal)
Présentations par:
Jacqueline House de Six Nations du territoire Grand River
et
Un membre du Conseil traditionnel des hommes à Akwesasne
Depuis 2006, des membres de Six Nations du territoire de la Grand River réclament leur terres des développeurs et du gouvernement, une revendication territoriale qui continue jusqu'au présent.
Présentement, la communauté Mohawk d'Akwesasne est uni pour résister le droit aux armes des gardes de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) sur leur territoire. L'opposition communautaire a eu comme résultat l'abandon de leurs postes par les agents frontaliers de l'ASFC à Akwesasne.
Venez nous joindre pour une soirée d'information et de discussion au sujet de ses luttes pour l'auto-détermination autochtone et la souveraineté sur l'Île de la Tortue.
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Mardi, le 16 juin, 18h30
Centre d'amitié autochtone de Montréal
2001 boulevard St. Laurent
(métro St-Laurent)
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L'évènement est GRATUIT. Les dons sont appréciés.
Accessible au fauteuils roulants.
Garde d'enfants disponible avec 48 heures de préavis (tel: 514-848-7585).
Présentations en anglais, avec traduction chuchotée vers le français.
Organisé par le Comité de solidarité autochtone du Bloc Action mondial des peuples (AMP) et Personne n'est illégal - Montréal
INFO: 514-848-7583 – nooneisillegal@gmail.com
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lundi, février 09, 2009
Plus qu'un an avant les JO de Vancouver 2010...
Pourquoi résistons-nous aux Jeux Olympiques de 2010
Les Jeux Olympiques sont une industrie multi-milliardaire supportée par de puissantes élites, par l'industrie de la construction, l’hôtellerie, l’industrie du tourisme et les corporations médiatiques qui travaillent main dans la main avec leurs partenaires de crime, soit les gouvernements et les membres du Comité International Olympique (CIO).
10 Raisons de Résister aux Olympiques de 2010
1. Colonialisme et Fascisme
Les Olympiques modernes sont marqués d’une longue histoire de racisme, à commencer par ses membres fondateurs (Pierre de Coubertin, Baron français qui promu le sport comme moyen pour renforcer le colonialisme) à ses membres récents, notamment ceux du CIO. Les Jeux Olympiques de Berlin (1936) renforcèrent le régime nazi d’Hitler. Les Jeux de Séoul (1988) et de Bejiing (2008) aidèrent à légitimer la sévérité des régimes en Asie.
Les Jeux de Mexico (1968) (où plus de 300 étudiantEs, manifestantEs, furent massacréEs par des soldats quelques jours avant le début des Jeux) furent eux aussi tributaires du renforcement étatique et du règne de sa terreur. Le président du CIO de l’époque, Avery Brundage, un américain raciste (partisan du nazisme), refusa de reconnaître l’hécatombe. Aussi, lorsque deux athlètes américains noirs levèrent leur poing au podium en recevant leur médaille pour signifier leur appui au mouvement d'émancipation en cours dans leur pays, il les disqualifia et les expulsa immédiatement.
Un autre président bien connu est Juan Antonio Samaranch (Président du CIO de 1980-2001), qui fut membre du gouvernement fasciste espagnol du dictateur Franco.
2. Pas d’Olympiques sur des Terres Volées
En Colombie-Britannique (CB) il demeure des terres et des peuples autochtones qui ne cèdent pas. Selon la loi canadienne, la CB n’a ni le droit légal ou moral d’exister en s’appropriant toute la terre et en gouvernant les Autochtones. Mais grâce à des traités et autres procédures crapuleuses, le gouvernement continue de vendre, de louer et de se développer sur les terres autochtones pour que la société profite des mines, du bois, du pétrole, des stations de ski, etc. Pendant ce temps, les peuples autochtones souffrent de pauvreté, de chômage, de répression, de violence policière, de maladies, de suicides, etc…
3. Destruction écologique
Malgré les déclarations du genre « les Olympiques seront plus verts que jamais », et les discours portant sur la « viabilité » et le « long-terme », les Olympiques de 2010 figurent parmi les plus destructeurs de l’histoire; des dizaines de milliers d’arbres seront coupés et des versants de montagne dévastés, ainsi l’autoroute "Sea-to-Sky", par exemple, se développera davantage pour la venue des Olympiques dans la Vallée Callaghan (près de Whistler). A l'été 2007, un nombre record d’ours noirs ont été abattus sur cette autoroute.
4. Itinérance
Depuis que les Jeux d’hiver de 2010 furent gagnés (2003), Vancouver perdu plus de 850 unités de logements à bas prix; et à ce même moment, l’itinérance augmenta de 1 000 à 2 500 personnes. Il est estimé que d’ici 2010 le nombre d’itinérants sera de 6 000. Les Jeux Olympiques de 1980 causèrent l’expropriation de plus de 2 millions de personnes (rapport de Fair Play for Housing Rights, 2007). À Séoul en 1988, quelques 750 000 pauvres furent déplacéEs, à Atlanta en 1996 ils/elles furent plus de 30 000 et à Beijing en 2008 l’on estime qu’un million et demi d’individuEs ont été destituéEs. Néanmoins, les autorités Olympiques continuent de parler de « viabilité » et d’ « héritage olympique », …!
5. La Criminalisation de la Pauvreté
Pour nettoyer les villes des pauvres et des indésirables, les villes hôtes des Olympiques introduit une campagne pour criminaliser la pauvreté. À Vancouver, la ville a lancé "Project Civil City" et de nouveaux règlements pour criminaliser la mendicité, l'itinérance, etc. Ça a aussi impliqué l’investissement de centaines de milliers de dollars pour intensifier la sécurité privée (ex. Ambassadeurs du Centre-Ville). De nouvelles poubelles rendent plus difficiles l’accès aux déchets. Ce genre de mesures vont de pair avec les plans du gouvernement de nettoyer le centre-ville des pauvres et d’emprisonner ces derniers dans des instituts psychiatriques, centres de désintox situés sur d’anciennes bases militaires, ou tout simplement d’exproprier ces gens sous prétexte qu’ils sont recherchés, en fugue ou sous mandat, … Toutes les raisons sont bonnes, dans le cadre d’un nettoyage social, pour déporter les improductifs !
6. L’impact sur les Femmes
Des événements tel les Olympiques réunissent des centaines de milliers de spectateurs, ce qui provoque de grosses augmentations dans l’industrie de la prostitution et du trafic des femmes. À Vancouver, plus de 68 femmes sont disparues ou ont été tuées. Plusieurs d’entre elles étaient autochtones, et on en compte plusieurs qui étaient des prostituées. En 2007, le procès de William Pickton déclara coupable celui-ci de six de ces meurtres et peut-être 20 de plus. Au nord de la CB, plus de 30 jeunes femmes, majoritairement autochtones, sont disparues ou ont été tuées dans les environs de l’autoroute 16 (the highway of tears). Les Olympiques de 2010 et l’invasion touristique et industrielle que ces jeux engendrent vont de toute évidence augmenter la violence faite aux femmes.
7. État Policier en 2010
Quelques 12 500 polices, militaires et officiers de la sécurité seront déployés pour 2010, incluant les unités d'urgences, anti-émeutes, hélicoptères, véhicules blindés, etc. Le RCMP planifie l’édification d’une clôture de 40 km pour contrôler la foule, bordée de caméras de surveillance. Des zones spéciales, pour la sécurité, seront établies pour contrôler l’entrée près des lieux Olympiques. Pendant trois semaines, Vancouver sera occupée par l’armée ! Une fois les Olympiques terminés, il y a de bonnes chances que des mesures de sécurité appliquées aux Olympiques perdureront (ex. CCTV).
Toute cette répression implique aussi des attaques contre les groupes anti-olympiques et individus rebelles, comprenant des arrestations de masse, saisies dans des locaux de groupes, surveillance, coupures dans diverses programmes sociaux, campagnes de propagande, etc., tout ça dans l’effort de saper la résistance aux Olympiques de 2010. Cette répression est déjà mise en place contre des groupes anti-pauvreté, environnementalistes et autochtones à Vancouver.
8. Dette publique
COVAN et les officiers du gouvernement déclarent que les Jeux de 2010 coûteront quelques deux milliards de dollars. Cela ne comprend pas l’agrandissement de l’autoroute Sea-to-Sky, le Centre Vancouver Convention ou le Gateway Project. Incluant ces coûts, les réelles dépenses des Jeux s’élèvent à 6 milliards, ce qui deviendra une dette publique, alors que cette somme aurait pu servir à financer des services sociaux, logements, traitements de drogue, santé, etc.
9. Corruption Olympique
Les Olympiques modernes sont bien connus pour leur corruption, incluant les officiers de haut niveau du CIO impliqués dans des scandales (ex. Salt Lake City, 2002) ou des athlètes qui se droguent pour être plus performants (ex. stéroïdes) Jusqu’à maintenant, le CIO déclare que la jeunesse a besoin d’être inspirée, a besoin de « modèles »… de bon sportifs ! Malgré les publications qui portent sur ces corruptions, qui reconnaissent les responsables de ces scandales, y compris les membres du CIO et les villes hôtes , les Olympiques continuent d’être perçus telle une honorable et noble entreprise; merci aux médias de perpétuer ce mythe!
10. Invasion des Entreprises
Le gouvernement et les entreprises utilisent les Olympiques comme prétexte pour attirer les investissements corporatifs. En CB, le gouvernement libéral a profilé le processus d’application, coupé les taxes et encouragé l’implantation de certaines industries telles que celles des mines, du pétrole, des centres de ski. Cela comprend d’importantes augmentations pour le système de transport, incluant de nouveaux ports, ponts, autoroutes plus larges et davantage de rails. Tout cela fait partie de l’Investment to 2010 Strategy. Les résultats sont dramatiques ; les entreprises pètent des scores en ce qui concerne la destruction de la terre, ainsi que l’influence et le pouvoir qu’ils ont sur nos vies de tous les jours.
Plusieurs des entreprises, telles que McDonalds, Coca-Cola, Petro-Canada, TransCanada, Dow, Teck Cominco, General Electric, General Motors, etc. qui financent les Olympiques sont responsables de la destruction massive de l’environnement (humains compris).
RÉSISTONS!
« Ce qui pousse l’adversaire à conquérir, c’est le gain. Ce qui décourage l’adversaire de s’imposer, c’est le mal qu’il aura. »
Sun Tzu, The Art of War
Texte trouvé sur le site de no2010.com
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mercredi, novembre 26, 2008
Lac Barrière: Réclamons les ondes!
SAMEDI, le 29 novembre
19h00 (Projection de films) et 21h00 (fête avec dj's)
Centre des médias indépendants,
2035 St-Laurent, 2e étage
Film: Un poquito de tanta verdad (espagnol, sous-titré en anglais), Danse: DJ Medja et DJ Aaron Maiden
Entrée: $5-10 (selon vos moyens) OU par don d'un radio AM/FM
T-shirts, boissons, et collations sur place
Les algonquins de Lac Barrière, avec le soutien du Collectif de solidarité avec Lac Barrière, sont en train d'établir une station de radio FM de 15 watts : Mitchikinabiko'inik Nodaktcigen (Radio Lac Barrière) sur leur réserve, Rapid Lake. La communauté travaille pour ramasser $3 000, le montant nécessaire pour mettre en pied le projet. Le but principal du projet est de servir la communauté de Lac Barrière, avec l'intention de renforcer leur langue, autonomie, culture, et traditions.
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À ce sujet, un petit video sympathique filmé lors de la dernière action de la communauté de Lac Barriere sur la route 117. Merci aux camarades qui sont allé montrer leur support!
Collectif de Solidarité Lac Barrière
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jeudi, novembre 20, 2008
Les Algonquins du Lac Barrière organisent un autre barrage.
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
English translation
Mercredi, le 19 novembre, 2008
Les Algonquins du Lac Barrière organisent un autre barrage paisible sur l'autoroute 117 au nord du Québec : malgré la peur d'une autre montée de violence policière, la communauté demande au Québec et au Canada de respecter les ententes et de cesser de s'immiscer dans leur leadership.
Kitiganik/Lac Rapide, Territoire algonquin / - Ce matin, à 7h30, les membres de tous âges de la communauté du Lac Barrière, avec ceux qui les appuient, ont une fois de plus bloqué la route 117 devant leur réserve, pour exiger que le Québec et le Canada leur envoient des négociateurs plutôt que des policiers. Lors du premier barrage, le 6 octobre 2008, la SQ a recouru aux gaz lacrymogènes et à des techniques de neutralisation par la douleur contre des manifestants paisibles, dont des aînés, des jeunes et des enfants. Neuf personnes ont été arrêtées et un des leaders a été hospitalisé après avoir reçu une bombe de gaz lacrymogène dans la poitrine. Les groupes internationaux des droits humains, les Chefs d'Ontario et l'équipe chrétienne de maintien de la paix ont critiqué cette intervention.[http://blip.tv/file/1391794][1]
Ils promettent de maintenir le barrage routier jusqu'à ce que le Canada et le Québec s'engagent par écrit à respecter leurs ententes et que le gouvernement canadien mandate un observateur pour agir comme témoin lors de la sélection de nouveaux chefs, en accord avec le Code coutumier de gouvernance du Lac Barrière, et qu'il en reconnaisse les résultats.
"Plutôt que d'exécuter le sal boulot du gouvernement fédéral, le Québec devrait mettre ses engagements en œuvre et faire pression sur le fédéral pour qu'il traite notre communauté de façon équitable", propose Norman Matchewan, porte-parole de la communauté présent sur le site, "le traitement brutal que Charest nous inflige illustre le manque de respect de son gouvernement pour les droits des autochtones, ce qui devrait être l'un des grands enjeux de l'élection provinciale."
La communauté du Lac Barrière veut que le Canada et le Québec fassent respecter les ententes issues de l'accord trilatéral de 1991, un accord de développement durable et de cogestion des ressources, qui avait alors été applaudi par l'ONU et la Commission royale sur les peuples autochtones. Le gouvernement du Canada ne respecte plus l'accord depuis 2001. Le Québec a signé en 1998 un accord bilatéral, mais piétine depuis que des recommandations pour sa mise en œuvre ont été soumises, en 2006, par deux anciens ministres, John Ciaccia, représentant particulier pour le Québec, et Clifford Lincoln, représentant particulier des Algonquins du Lac Barrière.
« Pour éviter ses obligations, le gouvernement fédéral a délibérément enfreint nos coutumes de gouvernance en délogeant notre Chef et Conseil coutumier », explique Matchewan. « Dans ce qui s'apparente à un coup d'État, il a mis en place un Chef et Conseil rejeté par la majorité de la communauté. Les gouvernements du Québec et du Canada travaillent main dans la main car ils se servent des mêmes problèmes de gouvernance comme excuse pour enterrer les accords qu'ils ont signés avec les Premières Nations en 1991 et 1998 respectivement. »
Le 10 mars 2008, pour la troisième fois en 12 ans, le gouvernement du Canada s'est immiscé dans la gouvernance interne du Lac Barrière. Il a révoqué la reconnaissance du Chef et Conseil coutumier et a mandaté un groupe qui, selon le Conseil des aînés du Lac Barrière, n'a pas été choisi dans le respect de leur Code coutumier de gouvernance.
Selon Marylynn Poucachiche, une autre porte-parole de la communauté. « Le gouvernement fédéral prétend qu'il s'agit d'un simple problème interne. Mais nous ne pouvons régler la situation que si le gouvernement fédéral mandate un observateur-témoin pour assister au processus de sélection de nouveaux chefs, en accord avec le Code coutumier de gouvernance du Lac Barrière, qu'il promette d'en respecter les résultats et qu'il cesse de s'immiscer dans nos affaires internes. »
En novembre 2007, l'autorité légitime du Lac Barrière bannissait les nouvelles exploitations forestières sur le territoire trilatéral, et ce, jusqu'à ce que Québec mette en œuvre les entente, mais la province et les compagnies forestières ont profité du changement de leadership pour ouvrir de nouvelles routes et préparer les activités de coupe de bois, sans la permission des représentants légitimes du Lac Barrière.
En 2007, le juge Réjean Paul, de la Cour Supérieure du Québec, a émis un rapport qui concluait que le groupe reconnu par le gouvernement fédéral, lors du prétendu choix d'un chef en 2006, ne représentait qu'une «tres minorité » qui « ne respecte pas le Code coutumier de gouvernance »[2]. Le gouvernement fédéral a reconnu cette faction minoritaire après avoir mené un autre présumé processus de sélection en janvier 2008, même si, selon le rapport d'un observateur sur lequel se fiait le gouvernement, rien ne « garantissait » que le Code coutumier de gouvernance soit respecté [3].
Le Secrétariat de la nation algonquine, un conseil de bande regroupant trois communautés algonquines dont celle du Lac Barrière, reconnaît toujours le leadership de Benjamin Nottaway et continue de travailler avec lui et son conseil.
Ce midi, à Montréal, les militants du Lac Barrière se rassembleront devant le bureau du Premier ministre Jean Charest, au coin sud-est de McGill College et Sherbrooke.
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Contacts médiatiques :
Norman Matchewan, porte-parole Lac Barrière: 819 – 435 – 2171, 514 - 831 - 6902
Marylynn Poucachiche porte-parole Lac Barrière (en anglais) : 514 - 893 - 8283, 819 - 860 - 3860
Norman Young, Grand Chef, Le Secrétariat de la nation algonquine : (819) 627 -6869
Notes:
[1] Photos: ici
[2] source
[3]source
Collectif de Solidarité Lac Barrière
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514.398.7432
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mercredi, juin 18, 2008
Une grand-mère Mohawak brutalisée par des gardes de l'agence Canadienne des Services Frontaliers
Samedi dernier, un véhicule avec 2 activistes Mohawk(Kanion'ke:haka)à son bord dont Kahentinehta, une dame âgée de 68 ans, a été intercepté à Akwesasne alors qu'il traversait des États-Unis vers le Canada. Akwesasne, est une communauté autochtone Kanion'ke:haka(Québec, New York, Ontario) dont les membres de cette communauté traversent régulièrement des États-Unis vers le Canada.
Les gardes de l'Agence Canadienne des services frontaliers, après avoir demandéà la dame de quitter son véhicule, chose qu'elle a refusé de faire, l'ont brutalement arrêté, plaquée au sol, menotté et c'est à ce moment qu'elle a eu un malaise cardiaque. Cette arrestation a été, selon les témoins, une arrestation brutale mené par aux moins 4 gardes frontaliers. Par la suite, la femme a été transporté à l'unité de soins d'urgence de l'hôpital de Cornwall en Ontario, où elle est demeuré pendant 3 jours. Elle a été par la suite transporté à Ottawa, où elle subira possiblement une intervention chirurgicale.
Le texte qui suit, n'est pas sans rappelé les évènements sombres de la crise d'Oka. Il démontre bien que la répression politique contre les militants autochtones est encore et toujours à l'ordre du jour pour le gouvernement canadien. Pour lire le compte-rendu des évènements (en anglais) tiré du blogue de No One is Illegal-Montréal
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vendredi, avril 11, 2008
Les Algonquins refusent de rester invisibles
Ces arbres devaient empêcher le passage de Casey Ratt et de son Conseil de bande, nouvellement reconnu chef intérimaire de la communauté par le ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada (MAINC). Cette légitimation du gouvernement fédéral arrivait quelques jours après que la majorité des membres de la communauté se soit prononcée contre M. Ratt et son conseil et que ces derniers, inquiets pour leur sécurité, aient quitté temporairement la réserve. Le 11 mars, escorté par des agents de la SQ, le leader de la faction minoritaire rentrait au bercail dans le chaos. «Je savais qu’ils ne nous attendraient pas les bras ouverts», a affirmé M. Ratt au Ottawa Citizen.
Une vingtaine de personnes étaient en effet rassemblées à l’entrée de la réserve pour lui signifier qu’il n’était pas le bienvenu. Les manifestants ont tenté de bloquer le passage et brandissaient des affiches qualifiant M. Ratt et son conseil de bande de «pantins du gouvernement» et dénonçant les interventions de la SQ, qu’ils accusent de partialité favorisant la faction minoritaire.
Avec la protection des policiers, M. Ratt et son groupe ont réussi à traverser la foule d’opposants et à entrer dans la réserve. Les agents de la SQ ont utilisé des vaporisateurs de poivre et des matraques pour contrôler les manifestants. Dix personnes ont été arrêtées, dont deux mineurs.
lire la suite ici
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dimanche, janvier 20, 2008
Pas de Jeux olympiques sur des terres volées!
Centre d'amitié autochtone de Montréal
2001 Boulevard St-Laurent, Métro St-Laurent
- Accès gratuit – accès pour fauteuil roulant – halte-garderie disponible -
- Présentations en anglais avec traduction vers le français - Souper gratuit à 18h30
Les présentateur-trices- :
Kanahus Pellkey, Native Youth Movement Warriors Society
Dustin Johnson, Ts'mksiyen Nation
Les jeux olympiques d'hiver 2010 se tiendront sur des terres autochtones qui n'ont pas été cédées à l'État canadien. Le spectacle olympique attaque les peuples autochtones, les pauvres et la Terre. Dans l'esprit de la résistance au colonialisme, deux jeunes activistes autochtones parcourent la région des Grands-lacs et de la Côte Est durant les mois de janvier et février 2008.
Le Native Youth Mouvement (NYM – « Mouvement de la jeunesse autochtone ») travaille à la revitalisation des savoirs autochtones traditionnels et à la motivation des jeunes autochtones pour défendre leurs peuples et leurs territoires. Kanahus et Dustin sont tous deux activement liés aux mobilisations contre la tenue des Jeux olympiques d'hiver 2010.
Affiche et "historique" se trouvent au bout de ce lien:
http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com/2008/01/no2010-montreal-fr.html
http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com/2008/01/no2010-montreal-fr.html>
La tournée sur la Côte Est est rendue possible grâce au support du
Indigenous Peoples Solidarity Movement (IPSM)-Guelph (ipsm.guelph@gmail.com)
POUR PLUS D'INFO:
514-848-7583 - nooneisillegal@gmail.com - http://no2010.com/
mardi, janvier 08, 2008
La modernisation responsable du taux de suicide élevé chez les autochtones.
L'article rapporte que dans ces trois pays, les taux de suicide ont commencé à grimper au sein de la première génération d'Inuits nés en ville. Il s'agit des enfants de ceux qui avaient vécu uniquement des ressources de la terre, donc la première génération sédentaire.
Cette hausse a commencé à se manifester dans le nord de l'Alaska dans les années 1960, au Groenland dans les années 1970 et au Nunavut dans les années 1980, ce qui correspond
aux périodes où les différents gouvernements ont commencé à avoir un impact sur le mode de vie de leurs populations inuites.
"Historiquement, les taux de suicide chez les Inuits étaient plutôt bas. Ainsi, selon les données qu'il a pu consulter, Jack Hicks rapporte qu'au cours des années 1960, il n'y aurait eu qu'un suicide dans la région qui correspond maintenant au Nunavut. De plus, chez les Inuits, les suicides se produisaient surtout chez les personnes âgées et malades.
Les années 1960 ont marqué le dernier sursaut de la culture ancestrale et du mode de vie traditionnel, avant que tous les Inuits n'aillent vivre en communautés."
Actuellement , le taux de suicide au Nunavut est onze fois plus élevé que la moyenne nationale, des drames silencieux dont les gouvernements se foutent éperduement.
"Le chercheur, qui est un candidat au doctorat de l'Université du Groenland et qui est installé à Iqaluit, considère que la plupart des familles inuites sont saines et heureuses. Toutefois, il croit que la modernisation, en modifiant radicalement la manière dont les Inuits vivaient depuis des siècles, a engendré de l'incertitude chez certains parents à propos de leur rôle dans un monde nouveau. Cette situation les rend alors incapables de fournir à leurs enfants des modèles de comportement convaincants."
Par ailleurs une autre étude publiée cette semaine par Statistiques Canada, révèle que les adultes autochtones vivant hors des réserves et les adultes métis vivant en milieu urbain, au Manitoba et en Saskatchewan, avaient des niveaux d'alphabétisation nettement inférieurs aux Canadiens non autochtones, en 2003.
C'est encore une fois une belle preuve que la ségrégation et la xénophobie, deux symptômes du capitalisme moderne et de l'État sont toujours bien présents et permettre de poursuivre silencieusement ce génocide d'un peuple entamé des siècles plus tôt.
dimanche, janvier 06, 2008
Où règne l'autorité en toute impunité: Une étude anarchiste de la politie Rotinonshón:ni
Le 1er janvier c'était l'anniversaire du soulèvement Zapatistes de 1994, un évènement qui changea les relations politiques dans toute l'Amérique depuis, et qui remit surtout dans le portrait les autochtones. Nous tenons a souligner cet évènement à notre façon.
Nous vous présentons ce texte qui retrace les liens qu'on peut retrouver entre nos aspirations libertaires et celles de nos frères et soeurs IroquoisEs. Alors que l'indigénisme latino-américain peut souvent être une source d'inspiration, plus près de nous, les autochtones sont aussi une inspiration, autant pour leur résistance présente, que pour leur passé glorieux.
Vous pouvez lire le texte sur le site web de la NEFAC: ici
Vous pouvez aussi vous procurer le pamphlet en format PDF disponible auprès de l'Union Locale de Montréal en écrivant à : mtl(a)nefac.net
Il est a noter que l'original possède un glossaire ainsi que les notes de bas de pages.
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