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mercredi, avril 13, 2011

[Libye] L'autre côté de la médaille...


Notre camarade Martiniquais Nemo, celui qui a présenté une conférence pour l'UCL, intitulée Matinik Doubout, vient de publier un texte sur la situation en Libye. Son texte, pour le moins surprenant, a le mérite de poser les questions et de pousser à une réflexion sur l'appui des pays occidentaux aux insurgé-es en Libye. Qu'on soit d'accord ou non avec sa position, celle-ci détonne de la position assez généralisée de la gauche s'opposant à l'impérialisme et du coup à cette intervention militaire. Ce texte est une contribution d'un camarade, que je tiens à préciser n'est pas une positon défendue ni par l'UCL, ni par moi, mais qui j'espère pourra soulever un débat ou du moins minimalement une réflexion parmi vous...

Depuis le 17 février le peuple libyen s’est soulevé contre la dictature de Khadafi. Soudainement, alors que les insurgés résistaient tant bien que mal à la réaction brutale des forces militaires, lourdement armées, une coalition internationale a obtenu un mandat de l’Onu pour arrêter par voie aérienne une telle agression.
Cette intervention répondait-elle seulement aux vœux des insurgés sur le point d’être massacrés ?
On peut en douter au regard du choix de ce type d’interventions militaires de par le monde ces dernières années.
Irak et Afghanistan  sont-ils  vraiment des champs d’action où l’on défend la Démocratie et la Liberté ? N’y défend-on pas plutôt  les intérêts et la vision politique de grandes puissances étrangères ?
A Bahrein les massacres continuent et, de ce côté, avec le soutien américain au gouvernement en place.
Hier Gaza voyait sa population bombardée sans que ces états aujourd’hui si « humanistes » ne lèvent alors le petit doigt.
Même chose au Rwanda en 1994 où l’Onu n’a pu  - ou plutôt n’a pas voulu - faire arrêter les massacres.

Khadafi ami ou ennemi de qui ?

Khadafi, depuis plusieurs années, avait donné  aux grandes puissances occidentales et particulièrement aux Etats-Unis tous les gages qu’on attendait de lui et même plus.
Ainsi les fonds libyens avaient participé à la remise à flot de la Fiat italienne. Le colonel avait de lui-même fait démanteler les débuts d’installations nucléaires sur le territoire libyen. Enfin il avait révélé tout ce qu’il savait sur Al Quaida, son ministre Moussa travaillant sur ce dossier en étroite relation avec le Pentagone.
Les accords s’étaient multipliés avec la France qui assurait le suivi et le maintien des éléments de l’aviation libyenne. Avec l’Italie où le Clonel ne pouvait recevoir que des baisers du Président du Conseil italien pour son acceptation du rôle de garde-chiourme à l’égard des populations tentant de franchir la Méditerranée.
Les fonds libyens étaient généreusement répandus, acceptés en silence mais avec contentement.
Il n’est donc pas exact de dire que « l’Occident » rêvait de s’emparer du pétrole libyen. Il le possédait déjà et se contentait, comme ailleurs, d’un pouvoir autoritaire et stable.
A tel point que la Libye, listée longtemps  parmi « états-voyous » par George Bush, avait été absoute finalement par ce dernier. Mieux, le « Guide » avait même présidé l’assemblée de l’ONU, jetant spectaculairement à terre ses statuts depuis la tribune, en évoquant les Droits de l’Homme.
La révolte populaire allait encore changer la donne.

mercredi, août 18, 2010

Contre la répression de la jeunesse colombienne

L'UCL vient de cosigner une déclaration internationale à l'invitation de nos camarades colombiens du réseau Anarkismo.

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DÉCLARATION INTERNATIONALE CONTRE LA BRUTALITÉ POLICIÈRE ET LA RÉPRESSION DE LA JEUNESSE EN COLOMBIE


A la date du 6 mai dernier, cinq ans se sont écoulés depuis le meurtre de Nicolás Neira par l'ESMAD (police anti-émeute). Il y a cinq ans, Nicolas défilait à la manifestation du 1er mai. A l'âge de 15 ans, c'était le geste simple d'un jeune homme qui avait donné un nouveau sens à sa vie. Ce jour-ci, par sa lucidité et son sens politique, son enthousiasme et sa détermination, Nicolás Neira fut un vrai militant libertaire, engagé dans les luttes populaires, celles de tous les opprimés - outrepassant les illusions et les manipulations sociales, qui rendent la lutte étrangère à trop de jeunes indifférents. Aux moyens de la force brutale, le pouvoir étatique a mis fin à sa vie le 1er mai 2005. Démuni et ne sachant pas ce qui allait lui arriver, les policiers de l'ESMAD l'ont acculé dans un coin, et l'ont sommairement exécuté à coups de pied et de matraque sur la tête. Après avoir lutté contre la mort quelques jours, il succomba finalement le 6 mai.

Lire la suite sur CauseCommune.net

jeudi, juillet 29, 2010

Une « avancée historique »?

Saviez-vous qu'hier était une journée historique, qu'on a vécu une grande avancée vers un monde de bonheur et de justice? Moi, j'viens tout juste de l'apprendre.

Ça leur aura pris 15 ans de débats et de discussions, à l'ONU, pour finalement conclure que l'eau, c'est essentiel à la vie, et que si la vie est un droit, l'accès à une eau de qualité devrait l'être aussi. Ben oui, c'est tout...

lundi, décembre 21, 2009

Le syndicat FAU Berlin interdit!


Appel urgent à la solidarité internationale !

Depuis le 11/12/2009, le syndicat FAU Berlin est interdit de fait. L’arrêt a été prononcé sans audience contradictoire. Le fait même que l’entreprise « Neue Babylon GmbH » ait entamé une action judiciaire n‘avait pas été communiqué à la FAU Berlin, impliquée depuis plusieurs mois dans un conflit social avec cette entreprise. L’arrêt va bien au-delà de la privation pour la FAU Berlin de ses droits syndicaux au niveau de l’entreprise puisqu’elle n’a même plus le droit de se désigner comme « syndicat ».

L’interdiction prend effet immédiatement.

Le prélude

Depuis juillet 2009, la FAU Berlin et sa section syndicale revendiquent une convention collective et sont impliqués dans un conflit social avec ce cinéma, le seul partiellement communal de Berlin, recevant des subventions publiques et dans lequel on n’offre pas des salaires décents et ignore les droits de salariés. Dans ce cinéma une partie considérable du personnel est syndiquée à la FAU Berlin. Ce conflit social, qui est le premier conflit social majeur pour la FAU Berlin, encore bien petite, a rencontré un fort écho, non seulement à Berlin, mais dans toute la république. Les anarcho-syndicalistes lancés dans un conflit social, s’appuyant sur un boycottage très médiatisé et efficace pour gagner sur des revendications amples et innovantes, avec une participation, inhabituelle pour le syndicalisme allemand, des salariés eux-mêmes : tout cela a impressionné largement le public. Quand la pression a atteint un niveau tel que la direction ne pouvait plus éviter les négociations, ce ne sont pas seulement la municipalité, mais aussi le syndicat DGB ver.di qui sont intervenus.

Bien que ce syndicat ne dispose pas d’une base syndicale dans l’entreprise, ver.di a entamé des négociations avec la direction sans y être mandaté. Malgré son indignation, le personnel concerné n’a pas été impliqué.

Il est clair qu’un marché entre le syndicat ver.di, la municipalité et la direction est à l’origine de ces négociations afin de débarquer la FAU Berlin et de rétablir le calme dans la boîte. Mais les salariés et la FAU ne s’étant pas résignés, il s’est suivi plusieurs « coups de matraque » judiciaires et une campagne de ver.di contre la FAU. Ainsi, les modes d’actions de ce conflit social, comme le boycottage, ont été proscrits par un tribunal. Ce même tribunal mettait en doute la « représentativité » du syndicat qui est en Allemagne une condition préalable pour enclencher des conflits sociaux. Dans le même temps, il y a eu d’autres procédures en diffamations initiées par la direction du cinéma. Mais la FAU Berlin ne reculant toujours pas, cela a mené à l’arrêt récent qui interdit quasiment la FAU en tant que syndicat.


mercredi, décembre 16, 2009

La mascarade de Copenhague


Au Danemark comme ailleurs, le capitalisme vert, c'est la même ostie d'affaire!

Alors que la planète a les yeux rivés sur la conférence de Copenhague, de plus en plus de gens réalisent que ce n'est pas de cette mascarade spectaculaire que sortiront les pistes de solution au problème environnemental.

Déjà en partant, le truc se présente comme possibilité (et on nous a martelé que les probabilités d'entente étaient faibles) de ne pas laisser le traité de Kyoto, qui prend fin en 2012, disparaître dans l'oubli. Déjà en partant, donc, beaucoup savent que même si les maîtres de ce monde étaient de bonne foi, les beaux objectifs écologiques derrière ces traités internationaux ne sont que de la poudre aux yeux et ne suffiront jamais à contre-balancer un système économique de destruction à perpétuité.

Les mêmes maîtres qui possèdent tout, qui contrôlent tout, qui profitent du même système capitaliste - le seul vrai responsable de la crise écologique. Et partout, les chefs nous font les mêmes grimaces et nous jouent les mêmes comédies, prétendant cette fois-ci tout faire en leur pouvoir pour sauver la planète. Mais, comme ces patrons qui débarquent (en jet privé) pour annoncer (entre deux repas de luxe à l'hôtel) que les finances vont mal et qu'on devra encore se serrer un peu la ceinture sous peine de voir la shop fermer, les politiciens sont de moins en moins crédibles. Leurs fausses-promesses ne nous impressionnent plus. Et comme si on avait besoin de preuves supplémentaires, quand on ose (re)prendre les choses en main, le capitalisme vert dévoile son vrai visage. Au début de la semaine, les chiffres officiels de la police faisaient état de 968 personnes arrêtées, dont trois recevront (peut-être) des accusations de violences contre des flics.


Et j'sais pas si c'est un de ces drôles de hasards ou si y'a des bureaucrates qui se trouvaient bien drôles, mais le nom officiel du truc de l'ONU est « COP 15 », ou quinzième Conference of Parties.

lundi, novembre 09, 2009

Solidarité avec la Federação Anarquista Gaúcha.

La CGT lance un appel international à la solidarité et au soutien face à l’agression par la police du siège de la FAG.

Jeudi le 29 octobre 2009, la police civile de Rio Grande do Sul, commando au service de la Gouverneure Yeda Crusius, a fait irruption au local de la Fédération Anarchiste Gaucha. La police a saisi du matériel divers, comme des affiches, des procès-verbaux de réunions, la CPU d’un ordinateur, et même les poubelles du local. Elle a aussi tenté d’intimider ceux qui ne faisaient qu’apporter leur solidarité et qui se trouvaient enregistrés sur le site web de l’organisation. Il y a deux compañeros inculpés.

Cela fait des années que les compañeros et compañeras de la FAG luttent contre l’exclusion et la précarité, en défendant la justice et des conditions de vie dignes. Leur travail avec les chiffonniers et cartonniers, avec les sans toit, avec les sans terre, est bien connu. En définitive, un travail qu’ils mènent depuis des années avec ceux d’en bas.

C’est là le motif pour lequel la police de l’État du Rio Grande do Sul a exercé la répression contre les compañeros et compañeras de la FAG, un État plongé dans des scandales de corruption et qui adopte une attitude répressive face aux collectifs et organisations qui exercent simplement leur liberté d’expression pour critiquer les différentes politiques antipopulaires du gouvernement. C’est là la réponse gouvernementale face au refus social. Et la FAG n’est pas la première agressée, il faut rappeler l’assassinat du paysan sans terre Elton Brum ou la mort de Marcelo Cavalcante en février dernier.

La Confédération Générale du Travail (CGT) de l’État espagnol tient à faire part de sa plus énergique condamnation devant ces actes répressifs. Nous voulons dénoncer l’incongruité de la politique gouvernementale brésilienne, une politique de droite avec un discours de gauche. Une politique qui est régie par les mêmes paramètres économiques que dictent les multinationales, et qui applique par conséquent les mêmes tactiques militaristes et répressives.

Non seulement nous condamnons la répression gouvernementale, mais nous voulons aussi manifester notre solidarité et notre soutien aux compañeros et compañeras de la FAG pour le travail qu’ils réalisent avec les gens simples de leur peuple, un travail constant et tenace que les pouvoirs gouvernementaux ont prétendu faire cesser au moyen de la terreur, de l’intimidation et de la répression, mais nous sommes certains qu’ils ne vont pas y parvenir.

En ces moments, nous considérons que les marques de soutien et de solidarité sont importantes, c’est pourquoi la CGT lance un appel aux différentes organisations et collectifs à rendre visible leur condamnation de ces agressions.
Vivent ceux qui luttent

Secrétariat Permanent du Comité Confédéral de la CGT

Appel contre-signé par (dans l'ordre de signature):
Federazione dei Comunisti Anarchici (Italie)
Zabalaza Anarchist Communist Front (Afrique du Sud)
Alternative Libertaire (France)
Melbourne Anarchist Communist Group (Australie)
Workers Solidarity Movement (Irlande)
Federação Anarquista do Rio de Janeiro (Brésil)
Pró-Federação Anarquista de São Paulo (Brésil)
Red Libertaria Popular Mateo Kramer (Colombie)
Federación Anarquista Uruguaya (Uruguay)
Workers Solidarity Alliance (USA)
Organização Resistência Libertária (Brésil)
Unión Socialista Libertaria (Pérou)
Organización Revolucionaria Anarquista "Voz Negra" (Chili)
Pró-Coletivo Anarquista Organizado de Joinville (Brésil)
Coletivo Anarquista Zumbi dos Palmares (Brésil)
Estrategia Libertaria (Chili)
Vermelho e Negro (Brésil)
Rusga Libertária (Brésil)
Coletivo Anarquista Luta de Classes (Brésil)
Union communiste libertaire (Québec)

vendredi, octobre 30, 2009

[Brésil] Perquisition des locaux de la Federação Anarquista Gaúcha

Via Voix de faits.

Nous apprenons par voie de communiqué que les locaux de Porto Alegre de nos camarades de la Federação Anarquista Gaúcha, au Brésil, ont été perquisitionné par la police civile de l'État du Rio Grande do Sul le 29 octobre en fin d'après-midi. Le mandat de perquisition leur permettait de saisir du matériel de propagande politique accusant le gouvernement de corruption, des dossiers en lien avec le prêt de la Banque mondiale et le meurtre du paysan sans-terre Eltom Brum. Les policiers sont reparti avec du matériel imprimé, des dossiers et un ordinateur. Les camarades dénoncent là une pure provocation contre la gauche non-parlementaire par un gouvernement étant accusé de faits autrement plus graves (corruption, disparitions et meurtres).

Pour plus de détails: le site de la FAG (en portugais) ou Anarkismo (multilingue).

dimanche, avril 12, 2009

RenvoyéEs? Séquestrez votre boss!

On les croyait oubliées. Les séquestrations de patrons, qui avaient marqué les années 1970, sont de retour. En moins d'un mois, cinq sites industriels ont vu des ouvriers retenir leur patron ou de hauts cadres de leur entreprise. Après Sony (Landes), 3M (Loiret), Caterpillar (Isère), Scapa (Ain), les salariés de Faurecia (Essonne) se sont engagés, jeudi 9 avril, dans une action de séquestration de leurs dirigeants.

(suite de l'article sur Le Monde)

Le journal rapporte notamment les chiffres de quelques sondages réalisés : selon une étude, 45% des Françaises et des Français trouvent « acceptables » les séquestrations; selon une autre, 30 % les approuvent, 63 % disent les comprendre.

Sans surprise, le milieu syndical est confus : « Nous, syndicat, on est un peu dépassé face à cette colère qui monte. »

Si l'on peut voir d'un bon oeil cette radicalisation des moyens utilisés par les travailleuses et les travailleurs (séquestrations, occupations des lieux de travail, etc.), leur portée demeure d'abord défensive, pour sauver les jobs. Pensez-vous qu'une réelle conscience de classe puisse en ressortir (chez nous aussi, peut-être...)? Qu'on puisse commencer à se poser d'importantes questions sur cette structure sociale hiérarchisée.. sur la nécessité d'avoir un patron?

Pour voir les images et en apprendre davantage sur l'impact des différentes séquestrations récentes, en format plus agréable : par ici.

mercredi, avril 08, 2009

Le G20 fait un mort (suite)


Y'a quelques jours, on partageait un texte du blogue de La Nuit, à propos des circonstances floues entourant la mort d'un homme pendant une manifestation anti-G20, à Londres.

Une vidéo diffusée hier montre que l'homme de 47 ans, un résident du coin, a été bousculé par des flics. On connait la suite : il aurait succombé quelques instants plus tard à un malaise cardiaque.




mercredi, avril 01, 2009

Le G20 fait un mort (... de plus!)

Sur Voix de faits, le blogue des camarades de Québec :


La fin de semaine dernière, plus de 40 000 personnes ont manifesté à Londres contre le g20. Ici une photo du bloc libertaire. Cliquez pour des photos des anars ou encore des photos en général.


Les médias mainstream rapportent la mort d'un manifestant anticapitaliste à Londres dans le cadre des manifestations contre le G20. Voici la dépêche de Reuters reprise par Le Monde:

Un mort lors d'une manifestation anticapitaliste à Londres
02.04.09 | 00h20

LONDRES (Reuters) - Un manifestant est mort au cours d'une manifestation anticapitaliste mercredi à Londres, à la veille du sommet du G20 qui regroupe les dirigeants des grandes puissances de la planète, a rapporté la police britannique.

Dans la soirée, la police britannique anti-émeute avait chargé plusieurs centaines de manifestants qui s'étaient massés devant la Banque d'Angleterre, au terme d'un après-midi d'échauffourées dans la City de Londres, à la veille de l'ouverture officielle du G20, dont les dirigeants ont pris part mercredi à un dîner.

Version française Eric Faye


Notons toutefois qu'Indymedia UK n'est pas en mesure de confirmer ni le décès, ni les circonstances. Selon la dépêche actuellement en 'une' du site de nouvelles alternatives, il semble que pour l'instant la nouvelle diffusée par les médias soit de source policière ou une rumeur. Autrement dit, personne n'a pu affirmer «j'étais là et voici ce qui c'est passé».

Selon nos sources, quelques milliers de personnes (de 5 à 7 000) ont manifesté aujourd'hui à Londres. Nous avons trouvé ces photos de la journée qui montrent que ça rockait pas mal (pour ceux et celles que ça intéresse).

Voici quelques autres sources britanniques d'informations alternatives:


D'autres sources d'informations un point moins «anarchiquement correctes» incluent le Socialist Worker (un hebdo trot's), The Morning Star (un quotidien communiste) et, évidemment, la BBC.

jeudi, décembre 18, 2008

En Grèce, les travailleurs-euses commencent à s'organiser...


Voici la déclaration des travailleurs-euses grecs(Assemblée générale des travailleurs insurgés) qui occupent actuellement le bâtiment de la GSEE (Confédération générale des travailleurs de Grèce--un syndicat majeur et bureaucratique). La lutte s'intensifie et les travailleurs-euses commencent à s'organiser. Serions-nous à l'aube de voir émerger des instances révolutionnaires des travailleurs-euses?(source)

depuis le bâtiment libéré de la GSEE
mercredi 17 décembre 2008
Nous déterminerons notre histoire nous même ou nous la laisserons être déterminée sans nous.

Nous, travailleurs manuels, employés, chômeurs , intérimaires et précaires, locaux ou migrants, ne sommes pas des téléspectateurs passifs. Depuis le meurtre d’Alexandros Grigoropoulos le samedi soir, nous participons aux manifestations, aux affrontement avec la police, aux occupations du centre ville comme des alentours. Nous avons dû maintes et maintes fois quitter le travail et nos obligations quotidiennes de prendre les rues avec les lycéens, les étudiants et les autres prolétaires dans la lutte.

NOUS AVONS DECIDE D’OCCUPER LE BATIMENT DE LA CONFEDERATON GENERALE DES TRAVAILLEURS EN GRECE (GSEE)

Pour le transformer en un espace de libre expression et un point de rendez-vous pour les travailleurs,

Pour dissiper les mythes encouragés par les médias sur l’absence des travailleurs des affrontements, que la rage de ces derniers jours ne serait que l’œuvre de quelques 500 « cagoulés » (koukoyloforon), « hooligans », ou d’autres histoires farfelues, alors que dans les journaux télévisés les travailleurs sont présentés comme des victimes de ces affrontements, et alors que la crise capitaliste en Grèce et dans le Monde mène à des licenciements innombrables que les médias et leurs dirigeants considère comme un « phénomène naturel ».

Pour démasquer le rôle honteux de la bureaucratie syndicale dans le travail de sape contre l’insurrection, mais aussi d’une manière générale. La Confédération générale des travailleurs en Grèce (GSEE), et toute l’intégralité de la machinerie syndicale qui le soutient depuis des dizaines et des dizaines d’années, sape les luttes, négocie notre force de travail contre des miettes, perpétue le système d’exploitation et d’esclavage salarié. L’attitude de la GSEE mercredi dernier parle d’elle même : la GSEE a annulé la manifestation des grévistes pourtant programmée, se rabattant précipitamment sur un bref rassemblement sur la place Syntagma, tout en s’assurant simultanément que les participants se disperseraient très vite, de peur qu’ils ne soient infectés par le virus de l’insurrection.

Pour ouvrir cet espace pour la première fois, comme une continuation de l’ouverture sociale créée par l’insurrection elle-même, espace qui a été construit avec notre contribution mais dont nous avons été jusqu’ici exclus. Pendant toute ces années nous avons confié notre destin à des sauveurs de toute nature, et nous avons finit par perdre notre dignité. Comme travailleurs, nous devons commencer à assumer nos
responsabilités, et cesser de faire reposer nos espoirs dans des leaders « sages » ou des représentants « compétents ». Nous devons commencer à parler de notre propre voix, nous rencontrer, discuter, décider et agir par nous même. Contre les attaques généralisées que nous endurons. La création de collectifs de résistance « de base » est la seule solution.

Pour propager l’idée de l’auto-organisation et de la solidarité surles lieux de travail, de la méthode des comités de luttes et des collectifs de base, abolir les bureaucraties syndicales.

Pendant toutes ces années nous avons gobé la misère, la résignation, la violence au travail. Nous nous sommes habitués à compter nos blessés et nos morts - les soit disant « accidents du travail ». Nous nous sommes habitués à ignoré que les migrants, nos frères de classe étaient tués. Nous sommes fatigués de vivre avec l’anxiété de devoir assurer notre salaire, de pouvoir payer nos impôts et de se garantir une retraite qui maintenant ressemble à un rêve lointain.

De même que nous luttons pour ne pas abandoner nos vies dans les mains des patrons et des représentants syndicaux, de même nous n’abandonnerons pas les insurgés arrêtés dans les mains de l’Etat et des mécanismes juridiques.

LIBERATION IMMEDIATE DES DETENUS

RETRAIT DES CHARGES CONTRE LES INTERPELLES

AUTO-ORGANISATION DES TRAVAILLEURS

GRÈVE GENERALE

ASSEMBLEE GENERALE DES TRAVAILLEURS DANS LES BATIMENTS LIBERES DE LA GSEE Mercredi 17 décembre à 18 heures

L’assemblée générale des travailleurs insurgés

samedi, novembre 15, 2008

L'ultra-gauche bientôt accusée d'avoir fomenté la crise financière ?

Un texte intéressant suite aux arrestations en lien avec les sabotages des voies ferrées en France qui seraient, selon l'état Français, attribuable à l'ultra-gauche.


Il fallait un ennemi qui fasse l'unanimité. Les Etats-Unis ont Al Qaida, la France aura dorénavant l'Ultra-gauche. Des terroristes indicibles, indétectables, surentrainés, des experts... des anarchistes !
27500 actes de malveillances en 2007 contre les biens et les installations de la SNCF. Mais ceux-là sont très particuliers, ils ont été réalisés par des experts. Des gens qui possédaient des manuels pour résister aux interrogatoires de la police, des gens qui se réunissaient en secret pour refaire le monde, qui lisaient des livres sur l'anarchisme et, comble de l'extrémisme... ils possédaient des ordinateurs ! Ils avaient même réussi à se faire apprécier de leur village. C'est dire...

Des spécialistes surarmés

Sur TF1, on détaille les techniques des terroristes à grand renfort de détails. Au péril de leurs vies, ils se hissent sur les caténaires à 7 mètres de hauteur sur un câble de 25000 volts, et y posent un crochet qui, au passage du TGV, arrachait tout sur son passage. Curieusement, la plupart des incidents sont décrits comme ayant été provoqués par des blocs de béton déposés sur la voie, mais l'enquête journalistique suit son cours. Sur France 2, on évoque un attirail impressionnant, découvert lors des perquisitions : des livres, des barres métalliques, des cagoules, des fumigènes, des gilets pare-balles, ou encore... des tiges de fer. Armés jusqu'aux dents !

Une nébuleuse internationale

Autre détail croustillant, sur France 3 : ils ont protesté contre le CPE ! Et les images violentes défilent à l'écran. Ils ont manifesté en Allemagne ! Et les images violentes défilent à l'écran. Ils ont défilé aux Etats-Unis devant une caserne militaire ! Et les images violentes défilent à l'écran. D'ailleurs, cette caserne a été la cible d'un attentat un mois après, bizarre... Autre détail très important, l'opération de sabotage a été saluée par un groupe libertaire est-allemand. La preuve !

... surveillée par la police et le FBI

On en appelle aussi à l'expertise des techniciens de la SNCF. Aucun doute, il s'agit de sabotage, si quelqu'un en doutait encore. On en appelle aussi à l'expertise des experts, aucun doute, l'ultra-gauche est dangereuse, car indépendante et hors de contrôle : anarcho-autonomes, selon le ministère de la Justice. D'ailleurs, de nombreux rapports des RG le soulignent : les gens dangereux sont dangereux. La presse se risque même à reproduire les propos d'Alain Bauer, spécialiste parmi les spécialistes, sarkozyste parmi les sarkozystes, qui ose un rapprochement avec le groupe terroriste "Action Directe". Sur France 3, Michèle Alliot-Marie déclare que ces gens étaient sous surveillance depuis longtemps, qu'ils ont été vus à proximité de voies TGV, que des rapprochements ont été faits, qu’ils étaient aussi sous surveillance du FBI, etc. La police et le FBI les auraient donc laissé faire ? "Il s'agissait donc bien d'actes de terrorisme" conclut le journaliste. CQFD.

Jugement sans appel d'une habitante de Tarnac : "On n'imaginait pas qu'ils étaient à la limite du terrorisme. Vous savez, les RG, en général, ils ne font pas de descente pour rien"... Tout est dit. Mais à chaque fois, après ce déferlement de témoignages à charge, un journaliste conclut le reportage, devant un bâtiment officiel orné de drapeaux tricolores, par une résurgence d'esprit journalistique : "on ne sait pas grand chose, il n'y a pas de preuve". Ce qui a été confirmé par plusieurs sources judiciaires. Aucune preuve. Rien... au moment où l'on vous parle.

Une enquête ? Quelle enquête ?

Pire, même. Selon une information Europe 1, les dix gardés à vue n'ont pas été interpellés dans le cadre de l'enquête sur les sabotages de la SNCF, mais dans celui d'une enquête préliminaire ouverte le 16 avril par le parquet anti-terroriste. Cette enquête vise aujourd'hui à établir leur rôle dans des violences qui ont eu lieu lors de manifestations à Vichy début novembre et à Thessalonique début septembre. SNCF : "donner au train des idées d'avance", dit le slogan, et aux journalistes, aussi...
Et si on trouvait des traces d'un compte bancaire, on pourrait aussi les accuser d'avoir fomenté la crise financière ? Les journalistes veillent au grain...

source

mercredi, septembre 03, 2008

Zabalaza #9 maintenant en ligne!

Le journal anarchiste sud-africain Zabalaza dans sa 9e édition est disponible en ligne depuis peu. Un excellent journal publié par une fédération du même nom. Au menu des analyses locales, mais aussi du reste du continent, ainsi que de la théorie et de l'histoire. Un numéro des plus intéressant, surtout après les émeutes qui eurent lieu ce printemps.

Bonne lecture!

pour lire le journal...cliquez ici



Au Sommaire:

Southern Africa:
* Workers, Bosses and the 2008 Pogroms
* “Ba Sebetsi Ba Afrika”: Manifesto of the Industrial Workers of Africa, 1917
* Ninety Years of Working Class Internationalism in South Africa
* Unyawo Alunampumulo: Abahlali baseMjondolo Statement on the Xenophobic Attacks in Johannesburg
* Xenophobia, Nationalism and Greedy Bosses: An Interview with Alan Lipman
* Interview with Two Libertarian Socialist Activists from Zimbabwe


Africa:
* Kenya’s Troubles are Far from Over
* Will EU troops stop the Central African cycle of violence?
* Brutal Repression in Sidi Ifni (Morroco)

International:
* Obama and Latin America: a Friendly Imperialism?


Theory:
* Anarchism & Immigration
* The Poison of Nationalism
* Nostalgic Tribalism or Revolutionary Transformation?: A Critique of Anarchism & Revolution in Black Africa

vendredi, août 15, 2008

Communiqué: Lancement d'un nouveau forum de discussion anarchiste.

Après les blogues, un forum! Récemment, des membres de la NEFAC ont pris l'initiative de lancer une section québécoise sur le forum de discussion international «Anarchist Black Cat» (ABC). Joignez-vous à nous, ça va discuter ferme!

Lors du lancement d'ABC, les initiateurs déclaraient «avez-vous déjà rêvé d'un forum de discussion anarchiste dominé par l'échange d'opinions politiques argumentées plutôt que par les insultes? Nous oui et c'est pourquoi nous avons pris les choses en main.» Grâce à une modération très serrée, les camarades ont relevé le défit et réussi à créer un environnement de discussion plaisant et productif impliquant plus de 700 personnes.

Au Québec, nous ne manquons pas de blogues anarchistes et de sites de nouvelles mais nous n'avons pas de forum de discussion sérieux. Les commentaires qui s'accumulent sur nos blogues locaux nous portent à croire que nous sommes rendus là. C'est pourquoi nous lançons «ABC Section-Québec», un forum de discussion anarchiste public, en anglais et en français, sur l'anarchisme au Québec.

Tous les sujets de discussion sur l'anarchisme au Québec sont bon mais, comme le reste du forum, la «Section-Québec» bénéficiera d'une modération serrée pour éviter les dérapages. Pour l'instant, la majorité des messages sont en anglais --ça nous sert aussi à communiquer avec le reste de la planète!-- mais, si le coeur vous en dit, nous vous invitons à mettre votre grain de sel francophone.



mardi, août 12, 2008

Non à la guerre au Caucase!

Un communiqué provenant de la Fédération des travailleurs de l’éducation, des sciences et techniques de la section Russe de l’AIT (KRAS-AIT).(source)

L’éruption des actions militaires en Géorgie et en Ossétie du Sud menacent de se transformer en une guerre à grande échelle entre la Géorgie soutenue par le bloc de l’OTAN, d’une part, et l’état Russe, d’autre part. Des milliers de personnes ont déjà été tuées et blessées - principalement, des habitants pacifiques ; des villes et des villages entiers ont été anéantis. La société a été submergée par un flot boueux d’hystérie nationaliste et chauvine.

Comme toujours et partout dans les conflits entre les Etats, il n’y a pas et ne peut pas y avoir de justes dans cette nouvelle guerre du Caucase, il n’y a que des coupables. Pendant des années ils ont attisé les charbons qui se sont maintenant embrasés dans un feu militaire. Le régime de Saakashvili en Géorgie maintient deux tiers de la population dans un état de pauvreté. Plus s’accroît le mécontentement interne dans son pays, plus s’accroît son désir de trouver une issue à cette impasse, pour faire oublier son bilan, sous forme d’une "petits guerre victorieuse".

Les gouverneurs de la Russie quant à eux sont remplis de la détermination de maintenir leur hégémonie sur le Caucase. Ils voudraient aujourd’hui prendre la pose de défenseur des faibles, mais leur hypocrisie est très claire : en fait, Saakashvili ne fait que répéter ce que la soldatesque Poutiniste a fait, il y a 9 ans, en Tchétchénie. Les cercles dirigeants d’Ossetie comme d’Abkhazie aspirent à renforcer leur rôle exclusif d’alliés de la Russie dans la région, et en même temps à rallier la population appauvrie autour de concepts déjà éprouvés dans ce genre de situation, tels que "le sentiment national" ou encore "la défense du peuple".

Les dirigeants des États-Unis, des Etats européens et l’OTAN, au contraire, veulent affaiblir autant que possible l’influence des dominateurs Russe sur le Caucase, pour se garantir à eux-mêmes le contrôle sur les ressources en pétrole de la région et les moyens de leur livraison (gazoduc et oléoduc). Ainsi, nous sommes devenus les témoins et les victimes du prochain cycle de la lutte mondiale pour le pouvoir, le pétrole et le gaz.

Cette guerre n’apportera rien aux travailleurs - Géorgiens, Ossètes, Abkhasiens ou Russes - si ce n’est du sang et des larmes, des désastres incalculables et des privations. Nous exprimons notre profonde sympathie aux parents, proches et amis des victimes, aux personnes qui sont restées sans un toit au-dessus de la tête et sans moyens de subsistance par suite de cette guerre.

Nous ne devons pas tomber sous l’influence de la démagogie nationaliste qui exige de notre part l’unité avec" nos "gouverneurs battant pavillon de la « protection de la terre natale ». Le principal ennemi des gens simples ne sont pas leurs frère pauvres et dominés de l’autre côté de la frontière ou d’une autres nationalité. Leurs ennemis sont les patrons et les dirigeants de toutes sortes, présidents et ministres, hommes d’affaires et généraux, ceux qui génèrent les guerres pour multiplier leur puissance et leur richesse. Nous appelons les travailleurs en Russie, en Ossetie, en Abkhazie et en Géorgie à rejeter un le piège du nationalisme et du patriotisme et à retourner leur colère contre les riche et les dirigeants des deux côtés de la frontière.

Aux soldats russes, géorgiens, abkhazes et ossètes ! N’obéissez pas aux ordres de vos commandants, tournez vos armes contre ceux qui vous envoient faire la guerre ! Ne tirez pas sur les soldats "adverses" - fraternisez avec eux, la baïonnette plantée dans le sol !

Travailleurs de l’arrière ! Sabotez les efforts militaires, organisez des réunions et des manifestations contre la guerre, organisez vous par vous-mêmes et déclenchez la grève contre la guerre !

Non à la guerre et à ses organisateurs - les dirigeants et les riches ! Oui à la solidarité des travailleurs par dessus les frontières et les lignes de front !

Fédération des travailleurs de l’éducation, des sciences et techniques de la section Russe de l’AIT


La carte des oléoducs et pipeline pétroliers du Caucase :

mercredi, août 06, 2008

Arrestations de leaders syndicaux en Corée du Sud

Faisant suite aux mouvements de grèves déclenchés en protestation contre l'importation du boeuf américain, contre la privatisation des services publics et pour des mesure pour contrer la hausse généralisée du coûts de la vie en Corée du Sud, le gouvernement a décidé de passer à l'offensive en déclarant ces grèves illégales et "motivées politiquement". Des mandats d'arrêts ont donc été émis contre plusieurs leaders syndicaux. Alors que certains ont déjà été arrêtés, la plupart demeurent en cavale, la police de Séoul ayant récemment encerclé l'édifice de la Korean Confederation or Trade Unions (KCTU). Voici la traduction de quelques passages de leur appel à la solidarité :
Dans la foulée des vigiles à la chandelle appellant à une renégociation du Protocole du 18 avril sur l'importantion de boeuf américain, KTCU décidait de se mettre en grève générale le 2 juillet pour appeller à la protection du droit à la santé et à la renégociation du Protocole du 18 avril sur l'importantion de boeuf américain, afin de refléter l'inquiétude générale au sujet de la sécurité alimentaire. La Korean Metal Workers' Union (KMWU) joua un rôle d'avant-plan dans cette grève générale. Le procureur et le Ministre du Travail déclaraient cette grève clairement illégale, et avant même le déclenchement de celle-ci, le 30 juin, les 66 procureurs séniors convoquaient une réunion d'urgence où la grève générale fut qualifiée de "grève motivée politiquement" et où on annonça qu'ils lançaient une enquête contre les hors-la-loi.

Le procureur émit des mandats d'arrestation et procéda à l'arrestation du leadership de la KCTU, KMWU et Hyundai Motor Branch sous prétexte "d'obstruction aux affaires", de la section 314 du Code Pénal. Cela inclut Mr. Lee Suk-haeng (Président de KCTU), Ms. Jin Young-ok (Premier vice-présidentde KCTU), Mr. Lee Yong-shik (Scrétaire générale de KCTU), Mr. Jung Gab-deuk (Pésident de KMWU), Mr. Nam Taek-gyu (Premier vice-président de KMWU) et les 6 officiers principaux de la Hyundai Motor Branch (Mr. Yoon Hae-mo, Mr. Kim Tae-gon, Kim Jong-il, Mr. Jung Chang-bong, Mr. Joo In-koo, Mr. Jo Chang-min) qui avaient tous participé activement à la grève. Des mandats de perquisition aux domiciles de tous ceux visés par des mandats d'arrêts ont également été émis.


Depuis l'émission des mandats d'arrêts des leaders de la KCTU, le 24 juillet dernier, des centaines de policiers ont encerclé le siège social de la KCTU, et arrêtant et fouillant tous ceux qui entrent dans l'édifice. Puis, le 27 juillet, la police arrêta de Premier vice-président Jin Young-ok dans le centre-ville de Séoul, alors qu'elle allait rejoindre sa famille. Suite à l'émission des mandats d'arrêt, la police commença une surveillance à l'extérieur des domiciles des leaders de la KCTU, et ont pu ainsi suivre le mari de la Première vice-présidente et procéder à son arrestation. Elle est maintenant en détention au poste de police de Youngdeungpo.

Lire la suite (en anglais)...

L'Afrique du Sud paralysée par la grève


Tel qu'annoncé par la Congress of South African Trade Unions (COSATU), les quelques deux millions de membres de l'organisation syndicale sont tombés en grève aujourd'hui. Selon les médias, la grève massive affecte tous les secteurs de l'économie, avec la BBC affirmant que l'économie du pays est effectivement freinée.

Officiellement, l'appel à la grève fait suite à une hausse de 27,5% du prix de l'électricité (avec tout ce que ça implique pour les salaires de travailleurs et travailleuses et l'impact sur les plus pauvres) mais les grévistes mobilisés en ont plus gros sur le coeur, pour le moins dire...

En effet, mis à part cette hausse faramineuse du coût de l'électricité, les licenciements dans le secteur minier, la pénurie d'emplois et particulièrement la hausse généralisée des coûts de la nourriture et des carburants sont visés par la grogne générale. La COSATU étant une alliée traditionnelle du parti actuellement au pouvoir, l'African National Congress (ANC), en dit long sur l'ampleur du mécontentement des travailleurs et travailleuses qui était sans doute devenu très difficile à contrôler...

La grève devrait se terminer aujourd'hui mais la COSATU assure qu'une autre journée de grève générale aura lieu le mois prochain.

jeudi, juillet 24, 2008

Omer de Serres se fait mauvaise presse...


Un article paru hier dans le Journal de Mourial (merci Phébus!), rapporte la lutte que mène la Confédération Nationale du Travail(CNT), après la fermeture des magasins Artacréa SA et le licenciements de ses 180 employés. L'agitation(entre autre cette action) menée par la NEFAC au Québec aurait-elle eu des échos?

Le propriétaire, Marc Desserres, a même déclaré au médias:«Je suis un peu surpris par ces commentaires. Ça frise la malhonnêteté». Et bien, tu diras ça aux 180 travailleurs-euses que tu as licencié!!!

Gageons que la lutte en solidarité avec nos camarades français ne s'arrêtera pas là...

Pour lire l'article...

La Confédération des Syndicats du Commerce (CNT) réagit vivement à la déroute des magasins Rougier&Pl;é, Graphigo et Créa.

«La CNT exige de M. Marc DeSerres qu'il prenne enfin ses responsabilités. Il doit à chaque salarié qu'il a trahi un dédommagement matériel et moral en euros !», a dit au Journal le délégué syndical Eric Derennes.

En outre, la centrale syndicale a rédigé un tract impitoyable intitulé «Liquidation pendant les soldes», en référence à la période où les magasins français offrent leurs meilleurs rabais (juillet). La CNT y remercie le Québécois pour son «brillant et emblématique exemple de management».

De l’avis de la centrale syndicale, Marc DeSerres démontre «une méconnaissance des beaux-arts et des arts graphiques en France», «une incompétence en ce qui concerne la politique économique et sociale d’une entreprise» et «un mépris sournois des salariés».

La CNT ajoute que le «requin québécois» a démontré son «immense capacité de semer le trouble et de gâcher la vie des salariés». «La stratégie produit DeSerres se résume ainsi : vendre cher des articles médiocres aux clients français», ajoute-t-on.

«Je suis un peu surpris par ces commentaires. Ça frise la malhonnêteté», a réagi Marc DeSerres.

D’après la CNT, les ventes de DeSerres France ont «progressé constamment et régulièrement de 30%, de mai 2007 à juin 2008».


source

vendredi, juillet 18, 2008

Zimbabwe: Le capitalisme dans toute son horreur.


Le Zimbabwe a annoncé mercredi un nouveau record mondial d'inflation, soit un taux annuel de 2,2 millions pour cent, selon l'AFP.

Le dernier chiffre officiel communiqué pour l'inflation était de 165 000% en février, contre 1.000% en mai 2006. Les zimbabwéens, en plus de vivre une crise politique avec le dictateur Mugabe, sont plus de 80% à vivre sous le seuil de pauvreté.

Chaque jour, les prix des denrées de base augmentent de 30 à 40%. Par exemple, un pain qui était vendu dimanche 60 milliards de dollars zimbabwéens coûtait 100 milliards le lendemain.

Dans un pays de 11 millions d'habitants, dont le produit intérieur brut par habitant (revenu per capita)était de 54 U$ en 2007 (comparativement à 43 400 U$ pour le Canada) on peut comprendre la situation de crise économique qui sévit! D'ailleurs, si on fait le calcul rapidement, 1$ canadien équivaut actuellement à 18 616 284 040,82 $ zimbabwéens (18 milliards vous avez bien lu!). Le coût d'un pain qui coûtait 5$ lundi, représentait presque 10% du revenu brut(de 2007) moyen pour un zimbabwéen!

Le directeur de l'Office central des statistiques, Moffat Nyoni, affirmait par ailleurs:"(...)que le nouveau record de 2,2 millions pour cent, le plus haut du monde, était peu fiable en raison du manque de denrées, donc de données pour affiner le taux(...). Il faut par contre être un peu déconnecté pour croire qu'affiner les taux, diminuerait le ridicule d'un taux d'inflation de 2,2 millions et de la dramatique pénurie alimentaire!!
Par contre, à une échelle moins surréaliste, le FMI s'alarme de l'inflation mondiale, dont il avait prévu une hausse de 3,7% et qui est révisé à 4,1% pour l'année 2008, soit 3,4% d'augmentation pour les pays industrialisées et 9,1% pour les économies émergentes. Mais on est tout de même loin de 2,2 millions de % du Zimbabwe.

Le président Robert Mugabe, qui a été réélu fin juin pour un sixième mandat lors d'une élection boycottée par l'opposition, a appelé à augmenter la production pour contrer l'inflation.
En juin 2007, son gouvernement avait déjà tenté d'enrayer cette hyperinflation en imposant un contrôle des prix qui n'avait fait qu'aggraver les pénuries.
Six mois plus tard, la Banque centrale a introduit de nouveaux billets. En mai, elle a dû renouveler l'opération en mettant sur le marché deux nouveaux billets de 100 millions et 250 millions de dollars zimbabwéens.
Pour les pays occidentaux, qui n'ont pas reconnu la réélection le 27 juin de M. Mugabe, c'est la réforme agraire musclée de 2000 avec l'expropriation de fermiers blancs qui est responsable de cette situation, car elle a désorganisé le secteur agricole du pays, ancien grenier à céréales d'Afrique australe.

Gageons que derrière ce rideau de répression, de famine et de guerre civile potentiel, les grandes transnationales, tels que British Petroleum, Shell et Rio Tinto (qui exploite un énorme gisement de diamant à Murowa) ne sont pas étrangères à toute cette agitation. Mugabe auraient-ils pris des initiatives qui ont déplus aux capitalistes occidentaux exploitant sans merci le Zimbabwe? Quoi de plus simple alors que de foutre le bordel dans ce pays, et d'y réinstaller un pantin plus docile, que les transnationales auront préalablement choisi, et qui prendra le pouvoir soit par les armes ou soit par une élection démocratique trafiquée...Bref, l'histoire du néocolonialisme dans toute sa splendeur....


mardi, juillet 15, 2008

Un squat historique allemand attaqué

Hambourg, une ville de l'extrême-nord allemand, est très intéressante. J'ai pu y faire un saut à l'été 2007 dans le cadre des mobilisations contre le G8 qui se tenait, lui, près de Rostock, ville contaminée par une présence impressionnante de néo-nazis.

Contrairement aux autres villes allemandes du nord et de l'est, Hambourg est une ville que l'on peut qualifier de progressiste, un peu à l'image de Berlin. Ce qu'il reste des deux Allemagne ne sont plus des ruines physiques, mais un fossé social et culturel qui persiste. Il n'y a vraiment aucune similitude entre Hambourg et Rostock par exemple (au niveau architectural c'est saisissant), pourtant séparées de moins de 100 km...

Les anarchistes de longue date connaîtront sûrement certains épisodes des « années squats » en Allemagne de l'Ouest, années alors marquées par le développement du courant « autonome » à la fin des années 70. Ce courant naît de l'opposition de la jeunesse allemande des années 60' face à l'État social-démocrate. En effet, les membres du gouvernement et à plus large échelle les administrateurs de la RFA ont pour plusieurs exercés des fonctions durant la période nazie. L'État fédéral est vu comme une transformation de la société fasciste, incarnée également par la présence de l'OTAN et des soldats américains sur le sol allemand. La RFA était par ailleurs le QG de l'armée US pour l'organisation des bombardements au Viêt-Nam. La jeunesse allemande concentrée dans les universités se révolte non pas contre un gouvernement, mais contre l'ensemble de la société allemande : État, famille, travail, armée...Le contexte de radicalisation est énorme, ce qui entraînera l'apparition suite au mouvement étudiant de 1968 de différents groupes de lutte armée, dont le plus connu demeure la Rote Armee Fraktion (RAF), qui agira de 1972 à la fin des années 90. Le mouvement autonome naît de ces conditions, et Hambourg en est une place forte.

Quand on marche dans les rues du centre de la ville, tout proche du quartier Sankt-Pauli, que les fans de soccer reconnaîtront (http://fr.wikipedia.org/wiki/FC_Sankt_Pauli), on peut y sentir cet esprit insoumis, de par ce qu'il y a de moins inusité, tels les murs d'affiches et de graffitis, mais aussi par ce qui est de plus surprenant, telle cette boutique de l'activiste anarchiste 101 : masques à gaz, gants, sacs à dos, chandails à capuches, tout est là, et en plus présenté sur des mannequins. Une sorte de Zellers autonome, en quelque sorte.

Mais c'est dans le quartier Schanzenviertel que l'on retrouve les squats. Il y avait ces appartements, assez modestes, qui communiquaient tous entre eux. Il s'agissait d'une sorte de réseau de maisons, séparées d'une petite ruelle. Ces logements étaient habités depuis le début des années 80 par des personnes à faibles revenus, parmi lesquelles beaucoup d'immigrantEs et de réfugiéEs. La ville tolérait plus ou moins, finissant par stabiliser la situation en demandant un versement symbolique de quelques euros à chaque mois afin d'assurer la distribution du gaz. Ce qui était fascinant fut de constater le niveau d'organisation et d'entraide de ces gens pour qui cela était devenu une habitude.

Et, au centre de tout cela, le Rote Flora (La Fleur Rouge: http://fr.wikipedia.org/wiki/Rote_Flora), un ancien théâtre squatté depuis 1989. Il s'agit dorénavant d'un énorme centre social où s'y déroule réunions, concerts, projections, fêtes et assemblées de quartier, etc. Il ne s'agit plus d'un lieu d'habitation. Le Rote Flora est un lieu connu à Hambourg. Pour l'anecdote, ne parlant pas un mot d'allemand et ne connaissant strictement rien à la ville, j'ai montré le bout de papier avec l'inscription du squat à une passante tout ce qu'il y a de plus « normale », c'est à dire qu'elle ne me semblait pas du tout issue de la mouvance contre-culturelle-squat-anarcho-punk-oï-oï. Sa réponse : « Aaaaah ! Rote Flora ? ». Et suivirent les indications, le tout dans la bonne humeur plutôt que le dédain. Ainsi, cette fleur rouge a poussé dans le quartier et a vraisemblablement fait des bouquets. Il faut dire qu'il ne s'agit pas d'un lieu fermé sur lui-même, comme le sont bon nombre de squats politiques. Au contraire, on pouvait y constater une diversité dans la composition des troupes, même si évidemment le côté pirate finit toujours par l'emporter...

Et bien voilà que le 7 juillet, le Rote Flora s'est fait attaquer par la Polizei. Les petits hommes verts n'aiment apparemment pas la prolifération d'activités dans et autour du centre. Il est à noter que ce cas semble faire parti d'une offensive européenne à l'encontre de tous les squats du Vieux-Continent, et notamment les « historiques », situés à Copenhague, Berlin, ou encore Barcelone. Malgré toutes les critiques que l'on peut faire au mouvement squat, notamment politiques, il faut faire une différence entre mouvement et squat. Si le mouvement est dans son ensemble sujet à controverse, le squat, lui, est une stratégie légitime que nous devons appuyer.

Solidarité avec le Rote Flora !

Plus d'infos là : http://www.squat.net/fr/news/hambourg150708.html