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lundi, décembre 21, 2009

Le syndicat FAU Berlin interdit!


Appel urgent à la solidarité internationale !

Depuis le 11/12/2009, le syndicat FAU Berlin est interdit de fait. L’arrêt a été prononcé sans audience contradictoire. Le fait même que l’entreprise « Neue Babylon GmbH » ait entamé une action judiciaire n‘avait pas été communiqué à la FAU Berlin, impliquée depuis plusieurs mois dans un conflit social avec cette entreprise. L’arrêt va bien au-delà de la privation pour la FAU Berlin de ses droits syndicaux au niveau de l’entreprise puisqu’elle n’a même plus le droit de se désigner comme « syndicat ».

L’interdiction prend effet immédiatement.

Le prélude

Depuis juillet 2009, la FAU Berlin et sa section syndicale revendiquent une convention collective et sont impliqués dans un conflit social avec ce cinéma, le seul partiellement communal de Berlin, recevant des subventions publiques et dans lequel on n’offre pas des salaires décents et ignore les droits de salariés. Dans ce cinéma une partie considérable du personnel est syndiquée à la FAU Berlin. Ce conflit social, qui est le premier conflit social majeur pour la FAU Berlin, encore bien petite, a rencontré un fort écho, non seulement à Berlin, mais dans toute la république. Les anarcho-syndicalistes lancés dans un conflit social, s’appuyant sur un boycottage très médiatisé et efficace pour gagner sur des revendications amples et innovantes, avec une participation, inhabituelle pour le syndicalisme allemand, des salariés eux-mêmes : tout cela a impressionné largement le public. Quand la pression a atteint un niveau tel que la direction ne pouvait plus éviter les négociations, ce ne sont pas seulement la municipalité, mais aussi le syndicat DGB ver.di qui sont intervenus.

Bien que ce syndicat ne dispose pas d’une base syndicale dans l’entreprise, ver.di a entamé des négociations avec la direction sans y être mandaté. Malgré son indignation, le personnel concerné n’a pas été impliqué.

Il est clair qu’un marché entre le syndicat ver.di, la municipalité et la direction est à l’origine de ces négociations afin de débarquer la FAU Berlin et de rétablir le calme dans la boîte. Mais les salariés et la FAU ne s’étant pas résignés, il s’est suivi plusieurs « coups de matraque » judiciaires et une campagne de ver.di contre la FAU. Ainsi, les modes d’actions de ce conflit social, comme le boycottage, ont été proscrits par un tribunal. Ce même tribunal mettait en doute la « représentativité » du syndicat qui est en Allemagne une condition préalable pour enclencher des conflits sociaux. Dans le même temps, il y a eu d’autres procédures en diffamations initiées par la direction du cinéma. Mais la FAU Berlin ne reculant toujours pas, cela a mené à l’arrêt récent qui interdit quasiment la FAU en tant que syndicat.


mardi, juillet 15, 2008

Un squat historique allemand attaqué

Hambourg, une ville de l'extrême-nord allemand, est très intéressante. J'ai pu y faire un saut à l'été 2007 dans le cadre des mobilisations contre le G8 qui se tenait, lui, près de Rostock, ville contaminée par une présence impressionnante de néo-nazis.

Contrairement aux autres villes allemandes du nord et de l'est, Hambourg est une ville que l'on peut qualifier de progressiste, un peu à l'image de Berlin. Ce qu'il reste des deux Allemagne ne sont plus des ruines physiques, mais un fossé social et culturel qui persiste. Il n'y a vraiment aucune similitude entre Hambourg et Rostock par exemple (au niveau architectural c'est saisissant), pourtant séparées de moins de 100 km...

Les anarchistes de longue date connaîtront sûrement certains épisodes des « années squats » en Allemagne de l'Ouest, années alors marquées par le développement du courant « autonome » à la fin des années 70. Ce courant naît de l'opposition de la jeunesse allemande des années 60' face à l'État social-démocrate. En effet, les membres du gouvernement et à plus large échelle les administrateurs de la RFA ont pour plusieurs exercés des fonctions durant la période nazie. L'État fédéral est vu comme une transformation de la société fasciste, incarnée également par la présence de l'OTAN et des soldats américains sur le sol allemand. La RFA était par ailleurs le QG de l'armée US pour l'organisation des bombardements au Viêt-Nam. La jeunesse allemande concentrée dans les universités se révolte non pas contre un gouvernement, mais contre l'ensemble de la société allemande : État, famille, travail, armée...Le contexte de radicalisation est énorme, ce qui entraînera l'apparition suite au mouvement étudiant de 1968 de différents groupes de lutte armée, dont le plus connu demeure la Rote Armee Fraktion (RAF), qui agira de 1972 à la fin des années 90. Le mouvement autonome naît de ces conditions, et Hambourg en est une place forte.

Quand on marche dans les rues du centre de la ville, tout proche du quartier Sankt-Pauli, que les fans de soccer reconnaîtront (http://fr.wikipedia.org/wiki/FC_Sankt_Pauli), on peut y sentir cet esprit insoumis, de par ce qu'il y a de moins inusité, tels les murs d'affiches et de graffitis, mais aussi par ce qui est de plus surprenant, telle cette boutique de l'activiste anarchiste 101 : masques à gaz, gants, sacs à dos, chandails à capuches, tout est là, et en plus présenté sur des mannequins. Une sorte de Zellers autonome, en quelque sorte.

Mais c'est dans le quartier Schanzenviertel que l'on retrouve les squats. Il y avait ces appartements, assez modestes, qui communiquaient tous entre eux. Il s'agissait d'une sorte de réseau de maisons, séparées d'une petite ruelle. Ces logements étaient habités depuis le début des années 80 par des personnes à faibles revenus, parmi lesquelles beaucoup d'immigrantEs et de réfugiéEs. La ville tolérait plus ou moins, finissant par stabiliser la situation en demandant un versement symbolique de quelques euros à chaque mois afin d'assurer la distribution du gaz. Ce qui était fascinant fut de constater le niveau d'organisation et d'entraide de ces gens pour qui cela était devenu une habitude.

Et, au centre de tout cela, le Rote Flora (La Fleur Rouge: http://fr.wikipedia.org/wiki/Rote_Flora), un ancien théâtre squatté depuis 1989. Il s'agit dorénavant d'un énorme centre social où s'y déroule réunions, concerts, projections, fêtes et assemblées de quartier, etc. Il ne s'agit plus d'un lieu d'habitation. Le Rote Flora est un lieu connu à Hambourg. Pour l'anecdote, ne parlant pas un mot d'allemand et ne connaissant strictement rien à la ville, j'ai montré le bout de papier avec l'inscription du squat à une passante tout ce qu'il y a de plus « normale », c'est à dire qu'elle ne me semblait pas du tout issue de la mouvance contre-culturelle-squat-anarcho-punk-oï-oï. Sa réponse : « Aaaaah ! Rote Flora ? ». Et suivirent les indications, le tout dans la bonne humeur plutôt que le dédain. Ainsi, cette fleur rouge a poussé dans le quartier et a vraisemblablement fait des bouquets. Il faut dire qu'il ne s'agit pas d'un lieu fermé sur lui-même, comme le sont bon nombre de squats politiques. Au contraire, on pouvait y constater une diversité dans la composition des troupes, même si évidemment le côté pirate finit toujours par l'emporter...

Et bien voilà que le 7 juillet, le Rote Flora s'est fait attaquer par la Polizei. Les petits hommes verts n'aiment apparemment pas la prolifération d'activités dans et autour du centre. Il est à noter que ce cas semble faire parti d'une offensive européenne à l'encontre de tous les squats du Vieux-Continent, et notamment les « historiques », situés à Copenhague, Berlin, ou encore Barcelone. Malgré toutes les critiques que l'on peut faire au mouvement squat, notamment politiques, il faut faire une différence entre mouvement et squat. Si le mouvement est dans son ensemble sujet à controverse, le squat, lui, est une stratégie légitime que nous devons appuyer.

Solidarité avec le Rote Flora !

Plus d'infos là : http://www.squat.net/fr/news/hambourg150708.html

lundi, mars 31, 2008

Un pamphlet sur l'organisation en milieu de travail.

Un pamphlet intéressant produit par la FAU (Freie Arbeiter Union--Union Libre des Travailleurs) allemande conjointement avec l'AG hollandaise. Il y décrivent des exemples et des analyses d'actions directes à petites échelle pouvant servir aux travailleurs de divers secteurs dans leurs luttes contre le patronat. De bons exemples de créativité et d'organisation combative en milieu de travail par le biais du syndicalisme révolutionnaire.
Pour télécharger le pamphlet.

samedi, décembre 08, 2007

L'extrême droite est en progression en Allemagne de l'est.

L'ex Allemagne de l'est est de plus en plus confrontée à une vague d'agression xénophobe (voir l'article). Les attaques et insultes racistes sont devenues tellement courantes, que les guides touristiques mettent maintenant en garde leurs lecteurs dans cette région. Mais la situation se dégrade depuis un certain temps cette année. D'ailleurs, l'extrême droite est maintenant représentée dans les deux parlements régionaux par le parti néo-nazi NPD.

L'article rapporte d'ailleurs que dans certaines régions telle que Magdebourg, il y'a en moyenne trois agressions par semaine qui touchent principalement des étrangers. Depuis la réunification, il y aurait eu en Allemagne plus de 150 morts liés à des violences racistes et plus de 15 000 actes violents à caractère raciste!

Selon plusieurs, les causes seraient multiples: les déceptions économiques et sociales de l'après-réunification, le taux de chômage élevé, le dépeuplement qui vide l'ex-RDA de ses "élites" ainsi que l'autoritarisme, l'antipluralisme, la pensée ami/ennemi qui sont demeurés après 1989 dans la population.

On a parfois l'impression que la peste brune est bel et bien de retour en Europe...

vendredi, novembre 09, 2007

Une usine autogérée en Allemagne.




Autogestion: du grec "autos", soi-même, et du latin "gestion",
action de gérer, d'administrer.

Tiré des actualités de la cnt-ait
Après l'usine autogérée Zanon en Argentine, voici que des travailleurs allemands décident à leur tour de prendre le contrôle de leur production et d'autogérer leur milieu de travail. Voici donc un bref résumé.
Les 135 travailleurs de l’usine de fabrication de vélo Bike Systmes GmbH (dans la province de Thuringe Nordhausen en Allemagne) occupaient leur usine depuis le 10 juillet 2007, afin d'empêcher le démantelement définitif et la vente de leur usine en faillite. Afin de ne pas perdre leurs emplois, les travailleurs ont décidé de reprendre la production en l'autogérant et avaient donc besoin d'une commande de 1800 vélos pour le 2 octobre (Ici). Après de nombreux efforts, c‘est le 22 octobre que l’usine de vélo de Nordhausen a de nouveau repris son activité. Leurs vélos, surnommés affectueusement "vélo grèves", seront produit, en totale autogestion et sans aucun patron!! L'Article rapporte que les travailleurs auront tous un salaire fixe et unique. Pour les tâches administratives, ils ont fait appel aux camarades de la FAU Hamburg / Café Libertad , puisque peu d'entre eux avaient les compétences actuellement pour ce type de tâches. En tant que communistes libertaires, c'est une preuve supplémentaire que l'autogestion généralisée, ce n'est pas qu'une utopie...
-Et sans patron tout refonctionne, on sourit dans les ateliers-
René Binamé--Juillet 1936



lundi, octobre 29, 2007

Les fachos allemands et leur campagne de propagande.

Après l'UDC Suisse (voir le billet),c'est au tour du NPD (Nationaldemokratische Partei Deutschlands---Parti national-démocrate d'Allemagne), d'utiliser une variante de cette propagande xénophobe. Le NPD est le parti le plus radical de l'extrême droite allemande. Son programme, ouvertement nationaliste et xénophobe, présente la famille comme la base de la société et a pour devise "Arbeit, Familie, Vaterland" qui signifie "Travail, Famille, Patrie" et prône la lutte contre l'immigration pour protéger l'essence du peuple allemand (wikipedia). On pourrait presque croire que la merde d'extrême droite est plus contagieuse que le virus de la grippe aviaire...
En espèrant que les antifas allemands riposteront rapidement!