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samedi, janvier 09, 2010

« Avatar » contre Cohn-Bendit : l'écologie doit être anticapitaliste

Lu sur Rue89, à propos du film Avatar. L'avez-vous vu?


Après l'échec du Copenhague institutionnel et la vivacité du Copenhague mouvementiste, on peut être tenté de se tourner vers la vitrine du marketing électoral d'Europe Ecologie. La bonne nouvelle ne viendrait-elle pas plutôt, et paradoxalement, d'un vieux routier de l'industrie hollywoodienne, James Cameron, avec son « Avatar » ?

En 1998, dans « Une envie de politique » (La Découverte), passé alors du statut d'icône soixante-huitarde à celui d'inspirateur d'un capitalisme vert, Daniel Cohn-Bendit écrivait ceci :
« Ce que la gauche doit donc faire valoir aujourd'hui, c'est que cette évolution a des aspects destructeurs, car la production menace de détruire la planète. Faire cette démonstration n'est pas facile, mais on peut le faire au nom même de l'économie de marché, car je suis pour le capitalisme et l'économie de marché. »
Pas le plus écolo, Marx pointait déjà la contradiction capital/nature

En se faisant le chantre d'un capitalisme chlorophyllisé et d'une écologie politique chloroformée, l'agité du bocage politicien a rejoint les rangs d'une défense consensuellement aseptisée de la nature : les Al Gore, Yann Arthus-Bertrand, Nicolas Hulot et autres Jean-Louis Borloo.
Marx, quelque peu fasciné par le productivisme industriel de son époque, n'était pas exempt d'ambiguïtés quant au rapport capitalisme/nature. Toutefois, il avait également commencé à percevoir une des contradictions principales travaillant le capitalisme en interaction avec la contradiction capital/travail : la contradiction capital/nature.

Ainsi, pour lui, la production capitaliste épuisait « les deux sources d'où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur » (« Le Capital », livre I, 1867).


Pour Gorz, impossible d'éviter la catastrophe sans rupture radicale

André Gorz prolongea cette analyse en notre début de XXIe siècle : « La question de la sortie du capitalisme n'a jamais été plus actuelle », écrit-il dans « Ecologica » (éd. Galilée, 1998). Et d'ajouter par avance contre une possible cohn-benditsation de la radicalité écologiste :
« Il est impossible d'éviter une catastrophe climatique sans rompre radicalement avec les méthodes et la logique économique qui y mènent depuis cent cinquante ans. »
C'est dans une telle perspective que s'est récemment situé le journaliste Hervé Kempf : « Pour sauver la planète, sortez du capitalisme » (éd. du Seuil, 1999).

« Avatar » : Hollywood dans la galaxie anticapitaliste ?

Les dénonciations gauchistes du capitalisme hollywoodien sont si courantes que les esprits anticapitalistes pourraient avoir du mal à reconnaître des potentialités critiques dans une de ses productions. Et pourtant…

mercredi, septembre 23, 2009

Le pouvoir obscur des compagnies.

Alors vous avez toujours cru que les anarchistes étaient un peu paranoïaques? Qu'on voit des complot un peu partout? L'idée que l'état, les grandes compagnies et l'extrême-droite travaillent main dans la main afin d'augmenter leur marge de profits vous a toujours paru farfelu? Et bien détrompez-vous!

Vous vous rappelez la tentative avorté d'assassinat contre Evo Morales? Eh bien, en y regardant de plus prêt, on y voit les liens entre la compagnie Shell dont les intérêts sont attaqués par la nationalisation en Bolivie et par un groupe de citoyens en Irlande qui s'opposent à la construction d'un pipe-line, une entreprise de sécurité qui recrute d'ex-soldats qui est engagé par Shell pour assurer la sécurité (et un peu plus...) sur ses sites en Irlande, des mercenaires qui prennent des "vacances" en Bolivie, un groupe d'extrême-droite de l'europe de l'est et l'état et sa police qui laisse faire tout ça...

Je vous invite a lire ce pamphlet ( malheureusement en anglais seulement) des plus intéressant afin de voir clair dans toute cette histoire rocambolesque et qui montre bien jusqu'où les puissants peuvent aller pour obtenir ce qu'ils veulent et comment ceux sensé appliquer la loi peuvent fermer les yeux

mardi, janvier 06, 2009

Manifestation : solidarité avec Gaza!


Mettez fin à l’apartheid israélien!
    SAMEDI 10 JANVIER 2009
    13h00 Carré Dorchester
    angle Peel et René-Lévesque
    (metro Peel)
    Montreal, Quebec.

En réponse aux abus militaires israéliens, d’énormes manifestations de solidarité avec le peuple palestinien ont envahies les rues à travers le monde. Des manifestants d’un bout à l’autre du Moyen-Orient et dans les capitales de plusieurs autres pays d’Europe et d’Amérique se sont mobilisés en solidarité pour les droits humains des palestinienNEs et pour mettre fin à l’apartheid israélien.

Près de 10 000 personnes se sont rassemblées cette fin de semaine à Montréal pour exiger l’arrêt immédiat de l’invasion israélienne de la Bande de Gaza, la levée du siège israélien sur Gaza et la fin de la complicité canadienne à l’apartheid israélien.

Des milliers se rassembleront à Montréal la fin de semaine prochaine en solidarité avec Gaza pour se rallier au mouvement de solidarité international croissant avec les peuple palestinien de Gaza.

Alors que l’armée israélienne lance une invasion majeure sur la bande de Gaza et continue ses attaques aériennes qui ont causé la mort de plus de 500 palestinieNEs et 2400 autres blésséEs, il est maintenant le temps de prendre les rues en solidarité avec le peuple palestinien.

Au cours des deux dernières années, la Bande de Gaza à été sous la violence quotidienne d’une crise humanitaire de grave envergure déclenchée par la limitation à l’accès aux sources d’énergies, d’alimentations et de médicaments. En effet, cette région est aujourd’hui la plus grande prison à ciel ouvert au monde.

Les gouvernements du Québec et du Canada se tiennent dans la complicité directe avec l’apartheid israélien. Les deux gouvernements ont récemment renforcé leurs liens bilatéraux économiques, militaires et politiques avec Israël. En fait, cet automne, le gouvernement Libéral de Jean Charest a encré un accord bilatéral avec Israël en revanche aux appels internationals croissants pour un boycottage économique du gouvernement israélien pour ses crimes de guerre continus en Palestine.

Aujourd’hui, nous ne pouvons que réaffirmer notre engagement à rallier nos amiEs et alliéEs des autres mouvements sociaux progressistes à la campagne de boycott, de sanctions et de désinvestissement (BDS) initiée par plus de 170 organismes de la société civile palestinienne.

Cette manifestation est organisée par Solidarité pour les Droits Humains Palestiniens (SDHP), Tadamon! Montréal avec la Coalition pour la Justice et le Paix en Palestine (CJPP).

(source : Tadamon!)

jeudi, décembre 04, 2008

Dico anticapitaliste : Qu’est-ce que l’Impérialisme ?


Nos camarades d'Alternative Libertaire, définissent chaque mois dans leur mensuel, un concept du mouvement libertaire. Ce mois-ci c'est le concept d'impérialisme qui est défini.

Chaque mois, un mot ou une expression passée au crible par Jacques Dubart.

« Là où sont les intérêts, là doit être la domination » disait Charles Dilke, un politicien britannique de la fin du XIXe siècle. De fait l’impérialisme est d’abord une histoire de domination, même si celle-ci a revêtu des formes et des intensités très variables. Il y a un impérialisme colonial, qui a été celui de l’Afrique jusqu’aux années 1960, caractérisé par la brutalité et le racisme ; il y a les « protectorats » comme la Palestine, le Liban avant 1948, l’Irak ou l’Afghanistan aujourd’hui ; il y a la soumission des pays pauvres d’Afrique, d’Amérique et d’Asie par le biais des règles du commerce international ; il y a enfin les provinces dominées culturellement et économiquement au sein d’un empire (Tchétchénie, Tibet, Dom-Tom).

Mais il y a des constantes. Quand un pays est dominé par un État impérialiste, son économie est orientée en fonction des intérêts de son tuteur, au détriment de ceux de sa population. Les marchés locaux sont plus ou moins détruits par l’importation de produits industriels à bas prix, les secteurs industriels qui subsistent sont mis sous la tutelle des compagnies financières de la puissance impérialiste, la terre peut même être confisquée aux agriculteurs locaux.

L’impérialisme est synonyme de violence : guerres de conquête, répression des soulèvements « indigènes », destruction des structures sociales qui lui font obstacle, imposition de sa culture, de sa langue voire de sa religion, mise en place d’une administration limitant ou supprimant la souveraineté du pays considéré…

L’impérialisme divise les populations qui cohabitent sur un même territoire. En dressant les « petits blancs » des colonies contre les « indigènes » pour éviter qu’ils ne fassent alliance contre leurs exploiteurs ; en divisant les « indigènes » entre eux, à coup de théories racialistes (les Hutus et les Tutsis du Rwanda en sont des victimes exemplaires). Le général français Gallieni, bourreau de l’Afrique ne disait-il pas que les « premiers efforts de tout commandant territorial » doivent tendre à « l’étude des races », des « haines » et des « rivalités » qui les opposent, que « toute action politique dans la colonie doit consister à discerner et mettre à profit les éléments locaux utilisables, à neutraliser et détruire les éléments locaux non utilisables » ?

Aujourd’hui l’Union européenne, les États-Unis, la Russie et la Chine sont les principales puissances impérialistes sur la planète. « Imaginons un instant les États-Unis et l’Europe sans le flux constant de matières premières, de main-d’œuvre immigrée, de biens manufacturés produits avec des salaires de misère, sans les flux financiers allant du Sud vers le Nord, écrivait Jean Bricmont dans Le Monde diplomatique d’août 2006. Nos économies […] sont pour le moment, droguées à l’impérialisme ; mais cette drogue ne sera peut-être pas éternellement fournie aux conditions actuelles. »