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vendredi, mai 21, 2010

Québec: L’écart entre les riches et les pauvres s’accentue


Les écarts entre les riches et les pauvres se sont creusés au Québec, alors que les plus pauvres travaillent plus pour gagner moins et que les 70% les plus pauvres reçoivent moins qu’il y a 30 ans, conclu une récente étude.
L’écart actuel entre les revenus des riches et les revenus des autres Québécois.e.s est le plus grand jamais observé depuis 30 ans et pourrait bien croître à cause de la récession, selon cette étude, co-publiée par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) et le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), qui trace le portrait des inégalités entre les familles du Québec ayant des enfants de moins de 18 ans.


Les chercheur.e.s y font la démonstration que les inégalités n’ont cessé de croître entre 1976 et 2006. En fait, si l’on compare avec la génération précédente, 70% des familles du Québec d’aujourd’hui reçoivent une plus petite part de l’ensemble des revenus.

« Les Québécois.e.s ont travaillé plus et l’économie a crû de 71% pendant cette période, pourtant ce n’est pas tout le monde qui en a tiré les mêmes bénéfices. La part du lion revient au 10% le plus riche, alors que la majorité des Québécois.e.s – les premiers 70% – reçoivent moins de revenus », souligne Bertrand Schepper, chercheur à l’IRIS et co-auteur de l’étude.

Les mesures de redistribution de la richesse aident à réduire les écarts entre les riches et les pauvres, souligne l’étude, mais la mauvaise nouvelle est que les mesures de réduction des dépenses publiques, les baisses d’impôt pour les riches et l’augmentation de la tarification des services publics ont pour effet de s’attaquer à une partie du revenu des travailleurs.

Quelques conclusions marquantes de l’étude :
- Les familles québécoises travaillent en moyenne 321 heures de plus par année depuis 1996, ce qui représente huit semaines complètes de plus.
- L’augmentation du temps de travail a surtout été réalisée par la moitié la plus pauvre de la population alors que les revenus de ces familles ont diminué par rapport à la génération précédente.
- Les familles du décile le plus riche gagnent plus aujourd’hui qu’il y a 30 ans sans avoir à passer plus de temps au travail. Plus on grimpe l’échelle des revenus, plus les gains en revenus sont importants par rapport à la génération précédente.

L’étude est disponible gratuitement en français à www.iris-recherche.qc.ca et en anglais à www.policyalternatives.ca

samedi, avril 24, 2010

Budget et classes sociales au Québec

On nous a tappé sur la tête assez fort, depuis assez longtemps, pour que la plupart d'entre nous ait un semblant de petit malaise en entendant ou en lisant les mots bourgeoisie et prolétariat. Ça fait langue-de-bois pas mal, j'en conviens. Mais le problème, c'est qu'on a graduellement perdu la notion de classes, essentielle pour comprendre le fonctionnement de base du capitalisme.

mercredi, février 04, 2009

[Le capital en déroute] Chronique no.2:Le budget fédéral 2009



Une chronique que nous vous proposons, enfin que nous tenterons de produire de manière régulière, et qui aura pour thème l’analyse de la crise et ses effets sur les travailleurs-euses. Avec la crise à nos portes, malheureusement nous entendrons de plus en plus parler de restructuration, de pertes d’emplois, de licenciement technique et de précarité. Nous tenterons d’analyser à chaque chronique le cas d’une compagnie ou d’un exploiteur qui pour une raison ou une autre tente de maximiser son profit au détriment des travailleurs-euses du Québec. Nous ne nous proclamons pas comme des spécialistes de l’économie, mais bien comme des témoins de cette lutte sans relâche qui oppose le capital aux exploitéEs. Cette semaine le budget Flaherty…


Quand l'économie se porte mal, l'État est sollicité afin de soigner les plaies. Si en temps normal, on aime un État qui se complait dans l'inaction et la non-intervention face à la sphère économique, en temps de crise c'est tout le contraire. Un peu comme un fumeur se nourrisant de mal-bouffe et passant sa vie devant la télé demande à son docteur de le guérir de sa tumeur cancéreuse ou de ses maladies cardiaques, l'économie se présente face à l'État en ne demandant qu'un tout petit pansement lui permettant de reprendre de plus bel son régime dévastateur. Ce pansement, à l'échelle fédéral, c'est le budget Flaherty du 27 janvier 2009.

Le laisser-faire économique semble avoir atteint sa limite et, la bourgeoisie nationale ou internationale et leurs différents lobbys exigent une réaction vive de l'État. En effet, le FMI demande «[...]aux pays qui sont en mesure de le faire d’injecter dans leur économie une stimulation correspondant à 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) afin de réduire les effets dommageables de la récession mondiale.» (1)Aussi voit-on des groupes comme le conseil du Patronat se réjouir du budget fédéral, (2) tout en insistant sur l'importance de ne pas retourner aux déficits chroniques et sur le caractère temporairede ces mesures. «Plus d'une décennie de remboursement de la dette se trouve effacée avec les déficits prévus dans ce budget, et pour les quatre prochaines années. Tout en apportant un soutien à la croissance, le gouvernement canadien doit donc s'assurer que les mesures annoncées aujourd'hui demeureront limitées dans le temps, [...] » déclare Norma Koshaya, économiste au conseil du patronat. Certes, il y a toujours les idéologues incorrigibles, entre autre les déconnectés de l'Institut Économique de Montréal qui, par l'entremise d'une de leur porte-étendard, dénonçait le budget (3) parce que trop interventionniste. Elle accuse Harper d'avoir « [...] renié ses croyances pour satisfaire sa soif du pouvoir.»

Dans les faits, le budget Flaherty demeure une politique normale de temps de crise. Dans un premier temps, il tente de stimuler la demande des particuliers (consommation) puis celle des entreprises (investissements). Ensuite le gouvernement lance lui-même des projets d'infrastructure qui lui permettra de donner un élan à l'économie. Conscient du risque de voir s'enfoncer le gouvernement entier dans le «piège» de l'interventionnisme et des exigences de la bourgeoisie, le Ministre assure lui-même que «Le Plan d’action économique repose sur trois grands principes : la stimulation doit être rapide, ciblée et temporaire. [...] Temporaire: Le Plan d’action économique doit cesser progressivement lorsque l’économie se rétablira, afin d’éviter des déficits structurels à long terme.»

Pour s'assurer d'une stimulation de la consommation des particuliers, le Ministre Flaherty propose une baisse d'impôt de près de 20 milliards en 2008-2009 et pour les cinq années suivantes. Aussi, le gouvernement entend donner des crédits d'impôt aux ménages qui font rénover leur domicile ou bien à ceux qui achètent un premier domicile.

Afin de stimuler les investissements, le budget prévoit des allégements fiscaux, pour les compagnies, allant de 100% pour l'achat de nouveaux ordinateurs à 50% pour l'achat de machine de fabrication et de transformation. Ces allégements fiscaux s'additionnent aux différentes autres baisses d'impôt sur le revenu et aux aides sectorielles ciblées. Il ne faut pas oublié la diminution du taux d'intérêt de la Banque du Canada, qui vise à stimuler l'investissement productif.

Sur la question de l'accès au financement, le gouvernement prévoit dépenser quelques 200 milliards dans le «cadre de financement exceptionnel». Sur ce 200 milliards, les prêteurs (les banques) recevront près de 50 milliards pour leur permettre de garantir les hypothèques à long terme et ainsi favoriser l'accès au crédit au plus grand nombre de ménages et d'entreprises. Le reste de ce montant est alloué dans différents programmes et politiques visant à faciliter l'accès à un crédit supérieur.

Pour ce qui est des infrastructures, le gouvernement annonce le financement de plusieurs projets important dont entre autre 407 millions à Via Rails, 130 millions de dollars à Parc Canada pour l'autoroute transcanadienne, 212 million de dollars pour le Pont Champlain (Oui! Vous avez bien compris!) 323 millions de dollars pour rénover des immeubles fédéraux et aussi 2 millions pour une étude sur le manège militaire. Le Gouvernement fédéral prévoit aussi investir des sommes importantes dans le développement d'infrastructure provinciale et municipale, dans les infrastructures du savoir puis dans les infrastructures pour les autochtones. L'annonce de 2 milliards pour la rénovation du parc de logement social ainsi que les montants pour du logement social neuf, doivent être vu comme un moyen de stimuler l'économie plutôt qu'une volonté politique visant réellement à construire des logements sociaux.

Encore une fois, le gouvernement ne prévoit que peu de moyens pour aider les personnes démunis. Ils sont prêts à déployer l'artillerie lourde et à plonger le pays au cœur de déficits qu'ils ont si longtemps condamnés afin d'aider les grandes banques et les grandes compagnies qui vivent une crise ponctuelle, mais ne font rien pour aider ceux et celles qui vivent une crise permanente depuis longtemps. Le logement social n'occupe qu'une part insignifiante de ce budget, alors que les problèmes de mal-logés vont en croissance année après année. Faut-il rappeler qu'aucun HLM n'a été construit au Québec depuis 1994 , en raison d'un retrait du fédéral. Les 40 000 personnes sur les listes d'attente ne verront, en aucun moment, leur sort s'améliorer. D'ailleurs, le FRAPRU (4) dénonce le fait que le «[...] Québec devrait recevoir autour de 30 millions $ par année de cette enveloppe fédérale». François Saillant, porte parole de l'organisme déclarait d'ailleurs que « 30 millions $, ça représente tout juste l'équivalent des subventions pour 425 logements par année dans le cadre du programme québécois AccèsLogis, alors qu'il y a au Québec 203 000 ménages locataires consacrant plus de la moitié de leur revenu en loyer. C'est ridicule ».

Même son de cloche du côté de l'assurance-emploi. Alors que leur crise nous fait perdre de plus en plus d'emplois, rien n'est annoncé pour aider à assurer au plus grand nombre un accès à l'assurance-emploi. C'est toujours le même problème pour des centaines de milliers de travailleurs et de travailleuses qui se retrouvent sans emploi. Ils et elles cotisent toute leur vie, pour se voir refuser l'accès aux prestations le moment venu. Hugo Desgagné du MASSE (Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi) déclarait récemment:« À quoi, et surtout à qui cela sert-il de bonifier de cinq semaines la période de prestation s'il y a toujours près de 60 % des travailleurs et des travailleuses qui, d'une manière ou d'une autre, n'y auront pas accès lorsqu'ils ou elles perdront leur emploi? Toutes bonifications à l'assurance-emploi, bien que souhaitables, demeurent inefficaces si l'on ne s'affaire pas, dans un premier temps, à rétablir le caractère universel du régime.»

Dénoncé un peu par la droite et décrié par la gauche, ce budget est une démonstration éclatante du rôle de l'État dans la société capitaliste. Alors que l'État est souvent présenté comme le médiateur des tensions sociales comme le protecteur des citoyen-ne-s (État-providence), il n'est en fait que l'outil entre les mains de la classe dominante afin d'asseoir son pouvoir. Plusieurs études démontrent que le fardeau fiscal repose sur les épaules des contribuables et non sur les compagnies, or ce sont celles-ci qui bénéficient du secours rapide et sans limite de l'État. L'expression populaire « socialiser les pertes et privatiser les profits» prends ici tout son sens. Le patronat exige une intervention, temporaire! C'est dire, qu'une fois l'économie sur pied, l'État doit se retirer et laisser le marché reprendre son cycle jusqu'à la prochaine crise. L'État doit se contenter de donner toutes les ressources nécessaires afin de stimuler la croissance économique. De plus l'État doit investir dans des dépenses non-rentable-s aux yeux des capitalistes mais qui sont d'une grande utilité telles que les routes, les écoles, les ports et chemin de fer, les hôpitaux. Toutes ses infrastructures sont utiles pour l'accumulation du capital, mais non-rentables, alors il est préférable que ce soit l'État avec l'argent des travailleurs et des travailleuses qui les financent! Le budget Flaherty est la preuve que l'État n'est qu'un pantin au service de la classe dominante, peu importe qui nous gouverne!

(1)http://www.budget.gc.ca/2009/home-accueil-fra.asp
(2)http://www.cpq.qc.ca/index.php?id=31&content;_id=296
(3)http://www.iedm.org/main/show_editorial ... als_id=691
(4)http://www.frapru.qc.ca/Comm/Comm498.html

vendredi, juillet 11, 2008

Dico anticapitaliste : Qu’est-ce que les classes sociales ?


Nos camarades d'Alternative Libertaire, définissent chaque mois dans leur mensuel, un concept du mouvement libertaire. Ce mois-ci c'est le concept de classes sociales qui est défini. Un court texte qui résume bien la tangente néolibérale actuelle...

Les classes sociales n’existent pas, suggérait Pierre Bourdieu en 1996 dans Raisons pratiques. Ce qui existe, c’est un espace social, un espace de différences, dans lequel les classes existent en quelque sorte à l’état virtuel, en pointillé […] comme quelque chose qu’il s’agit de faire. » C’est une façon de dire que la notion de classe sociale est pertinente si on la comprend comme la conjonction de deux phénomènes : la classe-statut et la classe-identité, pour reprendre la terminologie employée par l’économiste marxiste Robert Fossaert.

La classe-statut est fondée sur des critères objectifs et désigne un groupe humain partageant les mêmes conditions sociales, la même place dans le mode de production, qu’il soit capitaliste, féodal, etc. Ce statut commun aux membres d’une classe sociale pèse sur leur vie quotidienne, structure une même perception du monde, une convergence des comportements. Les frontières entre les classes sont donc tracées par les rapports d’exploitation et les rapports de domination. En cela, les classes sociales sont les stigmates de l’exercice du pouvoir d’une minorité sur le reste de la société.

Cependant, une classe sociale n’existe pas sans une identité collective, sans que ce groupe humain ne se forge sa propre image de lui-même en tant qu’acteur de la société. Il faut pour cela effectuer « un travail collectif de construction inséparablement théorique et pratique » (toujours dans les Raisons pratiques de Bourdieu). Cette construction culturelle nécessite, pour se réaliser, que se développent des organisations sociales et/ou politiques qui permettent de dessiner une classe-identité.

La conscience de classe, notion autant politique que culturelle, c’est ce sentiment partagé d’appartenir au même monde, par opposition aux membres des autres classes sociales et par référence à une situation matérielle objective.

Si la perception des classes s’est brouillée ces trente dernières années, ce n’est pas parce que les frontières entre les classes sont plus floues qu’avant. C’est parce qu’en liquidant les bastions ouvriers, en cassant les collectifs de travail par la multiplication des sous-traitances, mais aussi à coup d’offensives idéologiques dans les médias, la classe capitaliste s’est attachée à affaiblir la conscience de classe. C’est aussi parce que les organisations du prolétariat, confédérations syndicales en tête, ont nettement reculé dans leur volonté de confrontation avec le patronat.

jeudi, novembre 08, 2007

Les plus riches paient moins que les plus pauvres.


Une étude du Canadian Centre for Policy Alternatives (CCPA), nous rapporte que les diminutions d'impôts depuis 1990, ont grandement favorisées les plus riches au Canada. En effet, selon cet étude (p.16 et 17), le taux total d'imposition de taxes pour les 10% des canadiens les plus pauvres est passé de 25,5% en 1990 à 30,7% en 2005. En contre partie, le 1% des canadiens les plus riches qui étaient imposés à 34,2% en 1990, est maintenant imposé à un taux de 30,5%. C'est dire que le 1% des pires crosseurs paient proportionnellement moins d'impôts que les 10% qui crèvent le plus de faim!!! Et comme si ce n'était pas assez que l'exploitation de notre force de travail engraissent leurs fortunes, il faut en plus que l'État leur accorde des baisses d'impôts de 3,7%!! Et pendant ce temps, certains nient farouchement qu'il existe encore bel et bien une lutte des classes...

Pour télécharger l'étude

mardi, octobre 16, 2007

Parlons Sport...et classes sociales et immigration

Bon, disons que c'est pas à tous les jours que nous allons vous refiler un texte de ESPN, mais celui-ci sur Cuauhtémoc Blanco est particulièrement intéressant parce qu'il aborde les réalités de l'immigration et des classes sociales dans le monde sportif.

tiré de http://soccernet.espn.go.com (en anglais/in english)

Out here, not even David Beckham's pretty face could buy him a parking spot. Chicago's Little Village -- the Mexico of the Midwest -- is gridlocked on this September Sunday because 500,000 revelers are celebrating Mexican Independence Day with a good old Yankee parade. Many wear the yellow soccer jersey of Mexico City's Club America, and they've come to pay homage to a different futbol hero, parade grand marshal Cuauhtémoc Blanco.

No player has had a greater impact on MLS this season than the explosive, 5-foot-9 striker. Since coming to the States in July, his creative and contraversial playmaking has lifted the Chicago Fire from last place in the East to eighth overall, putting them on pace for a spot in the playoffs, which begin Oct. 25. While mainstream America drools over Beckham's brand name, it is Blanco who has at last made the league relevant to working-class Mexicans, pro soccer's most passionate U.S. fan base.

Leading the parade, an exuberant Blanco waves to the right, gives thumbs-up to the left and flashes his trademark Aztec warrior pose -- think Mr. Universe walking like an Egyptian-- which is a tribute to his namesake, the last Aztec ruler of Tenochtitlan. A few steps behind, boxing promoter Don King (in town to flog an upcoming bout) chants, "¡Viva Blanco¡ Numero uno!"

Too bad King's not around more often. Blanco could use a good hype man. Despite Blanco's having a global rep and superb skills, his signing (his $2.6M salary is second only to Beckham's) stayed under the media radar. The difference is that Beckham, with a model's face and pop-star wife, transcends the sport, while Blanco is simply a player, one from the wrong side of the cultural divide.

Blanco grew up in Tepito, a Mexico City barrio some call the toughest neighborhood in North America. Now 34, with two Mexican League MVP trophies and a Champions' Cup title, Blanco still looks like a man who could hold his own in a brawl. "If you put him in a hard hat and told me he's a construction worker," says teammate Diego Gutierrez, a Colombian-born midfielder who often serves as Blanco's locker room translator, "I'd believe you."

On the field, Blanco sometimes looks like a child acting out, which made his signing a flash point for anyone paying attention. He's a major factor in the U.S.-Mexico soccer rivalry, reviled as a badgering, flopping provocateur. With Club America, his celebrations ranged from comical to crass; he once lifted his leg, canine-style, in front of an opposing coach. He has a history of public feuds with coaches, opponents and the media. Said Fire midfielder Chris Armas when the deal was announced in April: "You just hope the guy can be a team player."

He's been that and more so far. Like it or not, drawing fouls is part of Blanco's skill set. It's one thing to get nicked, another to make sure the ref knows about it. Through his first 12 MLS games, Blanco drew a hefty 53 fouls, setting up the free kicks that helped him notch four goals and six assists. "Forty percent of all goals come off set plays," says Fire coach Juan Carlos Osorio. "He can create those. And he's beautiful because he gets clobbered but he still wants the ball." That toughness has endeared him to teammates. "He's brought this team together," Armas says.

As the parade nears its end, a 32-year-old factory worker named Victor Perez jumps over the barricade with a handful of jerseys. Blanco signs each one as other marchers bottleneck behind him. Perez hugs his hero, and the affection is mutual.

Blanco sees the working man's life as nothing short of heroic. "These people cross the border at great risk just to take care of their families," says the star who ducks into kitchens of upscale restaurants when managers don't let their staffers come out to greet him. He sends them words of encouragement when he gets on the radio and poses for endless photos. "It's beautiful," he says, slightly awed. "With a simple autograph, they go away happy."

Fans like Perez are paying Blanco back with a large and boisterous following, boosting attendance and tipping the balance of support toward the Fire at road games. Maybe the mainstream should take a hint, says Gutierrez, who seems exasperated that America is still blinded by Beckham's bling. "How can you not embrace the biggest Latin star in the country?" he says. "Plus, he's doing it on the pitch. He represents what America is all about."