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dimanche, octobre 25, 2009

« Je l'avoue, je suis raciste! »

La citation-titre de ce billet est de Jason Kenney, ministre conservateur de la citoyenneté, de l'immigration et du multiculturalisme. Compte-rendu d'une perturbation par No One Is Illegal.

Vendredi, le 23 octobre 2009 – Des militant-e-s pour la justice sociale pour les migrant-e-s, et leurs allié-e-s de l’Université McGill, ont perturbé la venue de Jason Kenney -- Ministre canadien de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme -- et l’ont confronté avant et pendant sa visite organisée par Conservative McGill.

Dans le cadre d’une action initiée par Personne n’est illégal-Montréal, plus de 50 manifestant-e-s ont pu entourer Kenney avant son entrée dans l’événement fermé au public. Pendant environ une minute, Kenney s’est fait poser plusieurs questions dont une portant sur le rapport paru aujourd’hui dans le Toronto Star (voir lien ci-dessous) sur le meurtre, au Mexique, d’une femme mexicaine qui s’est fait refuser le statut de réfugiée à deux reprises au Canada. Kenney a esquivé la question et refusé de répondre.

Kenney a également été questionné sur l’opposition de son parti à l’établissement d’une division d'appel pour les réfugié-e-s. Toujours sans réponse.

Alors qu’un membre de Personne n’est illégal lui a signalé que ses politiques pénalisaient les migrant-e-s et encouragaient les personnes racistes, Kenney a répondu (avec un brin de sarcasme) : « Je l’avoue, je suis raciste ». Au même moment, les gardes du corps de Kenney ont poussé les protestataires pour le laisser pénétrer dans la salle de conférence.

Pendant plus d’une heure, les manifestant-e-s ont scandé et fait du bruit pour perturber l’événement de l’extérieur. La manifestation comportait en partie un «teach-in» où certain-e-s militant-e-s en ont profité pour présenter le record de piste de Kenney, soulignant en particulier :

- le meurtre de Grise au Mexique, une femme s’ayant fait refuser le statut de réfugiée au Canada à deux reprises;
- le refus persistant des Conservateurs d’établir une division d'appel pour les demandeurs d'asile;
- le traitement de migrant-e-s sri lankais en Colombie Britannique récemment;
- l’introduction par Kenney de visas pour les Mexicains et les Tchèques sous le faux prétexte du nombre de demandes abusif de statut de réfugié;
- le soutien de Kenney dans les descentes sur les travailleur et travailleuses migrant.es en Ontario en avril dernier;
- son soutien inconditionnel aux crimes de guerre d’Israël dans la bande de Gaza et au Liban;
- son attaque à la liberté d’expression en refusant l’entrée au Canada à George Galloway;
- son rôle dans les coupures des fonds alloués à la Fédération Canado-Arabe (CAF);
- ses propositions de changements du statut des travailleurs/euses migrant-e-s qui rendraient leur situation encore plus précaire;
- la tendance de Kenney et des Conservateurs à pousser de plus en plus de migrant-e-s dans les catégories de travailleur temporaire;
- la levée du moratoire sur les déportations vers le Burundi, le Rwanda et le Liberia;
- le soutien de Kenney des politiques conservatrices qui justifient le recours à la torture et les certificats de sécurité;
- sa longue liste de commentaires racistes dépeignant les migrant-e-s comme abusant du système de réfugié et d’immigration;
- et bien plus (!).

Des membres de Solidarité sans frontières, en soutien actif aux migrant-e-s locaux qui font face aux renvois, ont aussi pris la parole pour témoigner de la réalité quotidienne des déportations et de la détention à Montréal, en donnant des exemples d’individus et de familles qui luttent pour le statut et défient les ordres de déportation.

À un moment, deux membres de Conservative McGill -- Gregory Harris et Derek Beigleman -- sont intervenus pour scander « Nous adorons Kenney, nous adorons Kenney ». Les manifestant.es sont demeuré-e-s silencieux temporairement avant de questionner les deux Conservateurs sur le meurtre de Grise et le système conservateur de politiques d’immigration à la source de cette tragédie. Les deux Conservateurs ont ri tout le long alors que leur étaient racontées la déportation et la mort éventuelle de Grise.

Dans la ligne de piquetage, des manifestant.es ont souligné solidairement l’action parallèle de Personne n’est illégal-Vancouver, qui demandait la libération de migrant-e-s sri lankais actuellement en détention suite à leur arrivée au Canada dimanche dernier, de même que l’assemblée organisée par Personne n’est illégal-Toronto qui se déroulait plus tard en soirée.


*Ni frontière, ni nation, non aux déportations!*
Personne n’est illégal-Montréal
http://nooneisillegal-montreal.blogspot.com
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L’article du Toronto Star sur le meurtre de Grise est lié ici:
http://www.thestar.com/news/gta/article/714781--mexican-woman-deported-to-her-death

Une selection brève de photos de la perturbation est disponible ici:
http://photos.cmaq.net/v/kenneypicket

lundi, juin 08, 2009

À bas toutes les Frontières! solidarité avec Akwesasne

Depuis déjà une semaine le poste frontière canadien situé sur l’Ile de Cornwall en territoire Mohawk est fermé à la circulation. Impossible d’utiliser le pont pour se rendre sur le territoire ou pour en sortir, il est bloqué par la police. Dans la nuit du 31 mai dernier, alors qu’ils devaient recevoir leur nouvelles armes a feu selon les directives du gouvernement, les douaniers décident de quitter leur poste de travail prétextant que leur sécurité est en jeu.

Quelques semaines auparavant les gens de la communauté Mohawk avaient initié une mobilisation pour que les douaniers situés à l’intérieur de leur territoire ne portent pas d’armes. Pourquoi ? Parce que les douaniers ont un historique d’harcèlement. En effet chaque famille de la réserve a une histoire a ce sujet : fouille abusive, harcèlement, injures, menaces sont le lot quotidien pour une communauté séparé par deux frontières (voir la carte). Ceci ne va pas sans nous rappeler le cas de deux grands-mères arrêtées et trainées en cour l’an dernier. De plus le poste frontière en situé a quelques pas de maisons et de commerces, pas tout a fait le type d’endroit ou une arme peu être utilisé !

Bien que la mobilisation ait été initiée par le conseil de bande, un système illégitime imposé par le gouvernement dans l’optique d’assimilation, tous sont unis pour dénoncer l’absurdité des frontières et de la présence d’une force armée étrangère sur un territoire souverain.

Le gouvernement canadien insiste pour dire qu’il est en négociation avec les mohawk... mais seulement pour faire retirer l’équipement de leur poste frontière ! Maintenant, le Ministre Van Loan parle de changer la location du poste frontière afin de résoudre le problème.

La riposte s’organise ; la communauté en Tyendinaga a bloqué le pont sur leur territoire et demain soir il y aura un évènement au Centre d’Amitié Autochtone de Montreal avec un représentant d’Akwesasne et de Six Nation.

Une lutte à suivre et qui risque d’être chaude puisque le gouvernement semble mettre de la pression en continuant de publiciser a grand renfort de sensationnalisme les « descentes » dans les réserves Mohawks et tout en nous faisant écouter la musique du « jack-in-the-box » de la contrebande de cigarettes qui fait perdre tant de millions au pauvre petit gouvernement (qui lui n’hésite pas a dépenser des milliard en armement et interventions étrangère !). Les médias et le gouvernement alimentent le racisme et les préjugés envers les mohawks.

Déjà beaucoup d’encre a coulé a ce sujet (malheureusement presque tout en anglais) alors je vous laisse quelques liens d’interet.


article
:
ici
ici
ici
ici
et ici
radio
http://www.radio4all.net:8080/files/jaggisingh@gmail.com/2840-1-sakoiepah-final.mp3
photos
http://www.flickr.com/photos/lavagabunda/
video
http://www.youtube.com/watch?v=eRM6ev4FBVg

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16 juin: La défense de la terre (Centre d'amitié autochtone de Montréal)

Les luttes pour l'auto-détermination et la souverainté à Six Nations et Akwesasne


Présentations par:
Jacqueline House de Six Nations du territoire Grand River
et
Un membre du Conseil traditionnel des hommes à Akwesasne


Depuis 2006, des membres de Six Nations du territoire de la Grand River réclament leur terres des développeurs et du gouvernement, une revendication territoriale qui continue jusqu'au présent.

Présentement, la communauté Mohawk d'Akwesasne est uni pour résister le droit aux armes des gardes de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) sur leur territoire. L'opposition communautaire a eu comme résultat l'abandon de leurs postes par les agents frontaliers de l'ASFC à Akwesasne.

Venez nous joindre pour une soirée d'information et de discussion au sujet de ses luttes pour l'auto-détermination autochtone et la souveraineté sur l'Île de la Tortue.

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Mardi, le 16 juin, 18h30
Centre d'amitié autochtone de Montréal
2001 boulevard St. Laurent
(métro St-Laurent)
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L'évènement est GRATUIT. Les dons sont appréciés.
Accessible au fauteuils roulants.
Garde d'enfants disponible avec 48 heures de préavis (tel: 514-848-7585).
Présentations en anglais, avec traduction chuchotée vers le français.

Organisé par le Comité de solidarit
é autochtone du Bloc Action mondial des peuples (AMP) et Personne n'est illégal - Montréal

INFO: 514-848-7583 – nooneisillegal@gmail.com


mercredi, juin 18, 2008

Une grand-mère Mohawak brutalisée par des gardes de l'agence Canadienne des Services Frontaliers


Samedi dernier, un véhicule avec 2 activistes Mohawk(Kanion'ke:haka)à son bord dont Kahentinehta, une dame âgée de 68 ans, a été intercepté à Akwesasne alors qu'il traversait des États-Unis vers le Canada. Akwesasne, est une communauté autochtone Kanion'ke:haka(Québec, New York, Ontario) dont les membres de cette communauté traversent régulièrement des États-Unis vers le Canada.

Les gardes de l'Agence Canadienne des services frontaliers, après avoir demandéà la dame de quitter son véhicule, chose qu'elle a refusé de faire, l'ont brutalement arrêté, plaquée au sol, menotté et c'est à ce moment qu'elle a eu un malaise cardiaque. Cette arrestation a été, selon les témoins, une arrestation brutale mené par aux moins 4 gardes frontaliers. Par la suite, la femme a été transporté à l'unité de soins d'urgence de l'hôpital de Cornwall en Ontario, où elle est demeuré pendant 3 jours. Elle a été par la suite transporté à Ottawa, où elle subira possiblement une intervention chirurgicale.


Le texte qui suit, n'est pas sans rappelé les évènements sombres de la crise d'Oka. Il démontre bien que la répression politique contre les militants autochtones est encore et toujours à l'ordre du jour pour le gouvernement canadien. Pour lire le compte-rendu des évènements (en anglais) tiré du blogue de No One is Illegal-Montréal

lundi, décembre 10, 2007

Le PLQ montre à son tour son vrai visage.


Les médias rapportent aujourd'hui le contenu du mémoire qui sera déposé par le PLQ cet après-midi à la commission Bouchard-Taylor. Le point majeur de leur mémoire est que :

"(...)les libéraux proposent d'inviter les nouveaux arrivants à signer un « engagement moral » établissant qu'ils connaissent les valeurs québécoises avant d'être admis au Québec.(...)".

Le président de la commission politique du PLQ a d'ailleurs tenté de rassurer le public en conférence de presse en soulignant :" Voyez cela comme une déclaration sur l'honneur. Il n'y a pas de moyens coercitifs, pas de police, de gens qui courent après les gens".

Une déclaration d'honneur? Mais c'est quoi cette connerie? Déjà que le PQ nous a conconcté son projet à saveur identitaire de citoyenneté québécoise en plus du code de conduite xénophobe d'Hérouxville, quelle sera la suite maintenant? Une étoile jaune sur chaque immigrant ou peut être bleue afin de s'assurer que nos soi-disantes "valeurs québécoises" soient bien intégrées?

Mais encore une fois, nos valeurs ne peuvent pas être définies par ces mêmes personnes qui s'en revendiquent. Interrogé à ce sujet, le représentant du PLCul a "cependant refusé de dresser une liste des « valeurs québécoises », se contentant de citer l'égalité entre les hommes et les femmes, et le fait français." En plus de déclarer: "On ne s'est pas attardé aux mots que l'on va mettre dans la déclaration ".

Il serait peut être temps que vous la signez messieurs les zélus cette déclaration, parce que vous savez aussi bien que nous que l'égalité des sexes au Québec n'existe pas plus ici qu'ailleurs!! Toute cette propagande et ce cirque politique n'a que pour but de nous diviser encore plus !!

D'ailleurs si ca vous intéresse, nos camarades de No One Is Illegal seront de retour à la Commission Bouchard-Taylor ce lundi pour dénoncer les « Cinq grandes orientations » du Parti Libéral portant sur les soi-disant « accommodements raisonnables ». Pour lire leur communiqué
POINT DE PRESSE : LUNDI, 10 DÉCEMBRE, 14h30
- À l’extérieur de la Commission Bouchard-Taylor, Palais des Congrès
- Avant le dépôt du mémoire du PLQ

mercredi, novembre 28, 2007

La police attaque et arrête des manifestants anti-racistes et pour les droits des immigrants lors de la Commission Bouchard-Taylor.

Mardi soir, au moins 75 manifestant-es se sont rassemblés dans le hall du Palais des Congrès de Montréal, et se sont ensuite déplacés au 5ème étage, près de la salle où se tenait la Commission. Les participant-es de la Commission, quelques 190 personnes, ont donc bien pu entendre la manifestation. Après plus de 90 minutes de manifestation à l'extérieur de l'audience, au moins vingt policiers ont fait leur entrée pour tenter d'expulser les manifestant-es. Pendant que les gens ramassaient leurs affaires et partaient, la police a attaqué sans raison la foule, et a ciblé des individus qui ont par après été arrêtés. Durant l'attaque de la police, des agents ont poussé, matraqué et frappé les manifestant-es. Plusieurs policiers avaient aussi sorti leur Taser. Au sein de ce rassemblement, on dénombrait de jeunes enfants et des personnes âgées. Ces dernières ont également subi les coups de la police.

Tiré du blogue de No One is Illegal

samedi, novembre 24, 2007

Piquetages et tribunes publiques contre le racisme

Depuis plusieurs semaines, la Commission Bouchard-Taylor sert de forum
public pour racistes. La Commission elle-même est basée sur une
prémisse fondamentalement raciste, celle de faire le procès des
communautés immigrantes. Cette Commission, sanctionnée par l'État, est
un processus de soumission, par lequel les populations minoritaires se
voient obligées de justifier leur existence même au Québec.

Joignez-vous aux tribunes publiques et aux lignes de piquetage qui
auront lieu à l'extérieur de la Commission. Ensemble, nous partagerons
nos histoires de lutte et de résistance face à la pauvreté, la
précarité, le profilage racial, la brutalité policière, la guerre, le
capitalisme et l'oppression. Plutôt que de discuter d'"accommodements
raisonnables", nous parlerons de mobilisation contre les frontières,
pour la liberté de mouvement et pour des papiers pour toutes et tous.


::::::::::::::::::::
NON AU RACISME, À LA XÉNOPHOBIE ET AU SEXISME!
- Dénoncez le racisme et la Commission Bouchard-Taylor!
- Oui à la "solidarité sans frontières", non au débat sur les
"accommodements raisonnables".
::::::::::::::::::::



-- LIGNES DE PIQUETAGE ET TRIBUNES PUBLIQUES --
MARDI le 27 novembre à 18h
&
JEUDI le 29 novembre à 18h
- devant la Commission Bouchard-Taylor au Palais des Congrès de
Montréal, coin Viger et Bleury
- pour vous y rendre: métro Place-d'Armes, restez dans la station de
métro et prenez la sortie qui donne directement sur le Palais des
Congrès)

Pour lire la suite du communiqué

lundi, novembre 12, 2007

Encore les accommodements raisonnables...


Une camarade de la NEFAC avait écrit dernièrement un billet intéressant sur les accommodements raisonnables. C'est au tour de nos camarades de No One Is Illegal, de critiquer à leur tour la Commission Bouchard-Taylor et de dénoncer le débat raciste créer par toute cette tempête médiatique à la sauce réac. Un bon texte dans l'ensemble, qui ramène la question autochtone, qui a été presque totalement esquivé durant cette commission, et critique l'utilisation du concept de "droits de la femme", afin de justifier d'autres formes d'intolérance.

Le Collectif Personne N’est illégal – Montréal à rédigé la déclaration qui suit en opposition au “débat” raciste sur les accommodements raisonnables au Québec et à la “Commission Bouchard-Taylor”. Nous encourageons les groupes et individus qui sont d’accord avec cette déclaration à l’endosser en contactant : noii-montreal@resist.ca. Nous encourageons également les alliéEs qui voudraient s’impliquer dans la mobilisation contre les audiences publiques, ou qui soutiennent l’effort entrepris par Personne N’est illégal de rentrer en contact avec nous.