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lundi, août 20, 2012

Haïkus anarchistes pour la campagne électorale




Les élections une-fois-tous-les-quatre-ans, c'est une saison politique plate pour ben du monde, entre autres les anarchistes...

Pour répondre au harcèlement des romantiques du vote, il y a plein d'initiatives qui sont prises, certaines assez articulées.

Mais quand on se fatigue d'argumenter, on peut toujours se rabattre sur ces bons vieux poèmes satiriques que sont les haïkus :).

En voici quelques-uns :


au creux de ma matin
pousse un poil
un bulletin de vote


nouvelle saison électorale
l'odeur du bois mort
à brûler


mon ami-e ira voter
je boirai mon lait -
au chocolat


nouvelle saison électorale
les pancartes tombent plus vite
que les feuilles mortes


tombe le gouvernement
comme un fruit mûr -
le tronc scié








mercredi, août 15, 2012

Pause musicale dans la morne campagne électorale

J'écoutais les "débats" entourant les commentaires de François Legault a propos des jeunes, du travail, de la belle vie et des valeurs ce midi à la radio. Je peux pas m'empêcher de m'emporter quand j'entends les riches se plaindre qu'on travaille pas assez quand on sait que pour eux travailler c'est aller au resto avec des "clients" important, signer de papiers, jouer au golf et comble de tout, appeler le broker pour leurs placements en bourse. Oh! eux ils travaillent vraiment fort... La même bullshit que Lucien nous radotait avec ses lucides.


J'en pouvait plus, alors j'ai mis un peu de musique puis je suis tombé sur un superbe morceau d'un bon vieux groupe punk belge, René Binamé. La chanson s’appelle TicTac. Donc spéciale dédicace a toi, celui qui vit du travail des autres.


Je préfère de nager dans la mer, de faire l'amour au bord de la rivière. Je préfère de câliner sans fin et de boire de la bière sans misère à noyer... que d'aller travailler. Plutôt plutôt jouir que d'aller travailler !
Je préfère de gambader dans la bruyère, de siffler sur la colline, de dormir sur la plage. Je préfère de retourner la terre, de manier la truelle, le ciseau, le laser... que d'aller travailler. Plutôt plutôt jouer que d'aller travailler !
Je refuse d'être tué à la tâche, affamé au chômage pour cracher du profit. Je préfère de suer sang et eau en choisissant pour qui pour quoi où et quand et comment... que d'aller me détruire pour produire des nuisances qui détruisent à leur tour !
Pour découvrir la vie plutôt que la survie, pour ne plus travailler, rien n'est à espérer, tout est à renverser, et sur la table rase, nous pourrons nous aimer...
La chanson fini, et là surprise! un autre bon titre qui cadre parfaitement avec la triste période des moutons qui pensent que les choses changeront le 4 septembre quand ils iront abdiquer leur pouvoir dans l'isoloir.Attention, les paroles sont écoeurante!

Si les élections n'étaient pas indispensables à la prospérité du capital, on ne nous les servirait pas partout, toujours, à coup de fric, à coup de flics.
Si le vote n'était pas le meilleur antidote contre nos grèves et nos révoltes, on ne nous l'assénerait pas, à tous les coups, à coups d'assemblées syndicales.
Si le spectacle électoral n'était pas si propice à l'extension du marché, on ne nous le parachuterait pas en casque bleu, sac de riz à la main, mitraillette à l'épaule.
Quand le cirque politicien ne suffit plus à nous faire parler, à nous faire taire, on maintient l'ordre à coups de sabre, on lâche la bride à la flicaille.
D'ailleurs, au sujet des élections, Hors D'oeuvre a sortie un court ( bon, pas si court) métrage qui fait le lien entre la lutte étudiante, la crise sociale et les élections; Lendemain de grève. Ça vaut le détour....

dimanche, août 12, 2012

Quelques blagues sur le vote en démocratie représentative


L’humour est une tentative de décaper les grands sentiments de leur connerie
Le journal intime de Sally Mara



Non seulement les campagnes électorales sont un moment avilissant de la vie politique et sociale, mais en plus nous devons nous taper les discours pompeux sur la sociale-démocratie... et tous les appels pressants et urgents à aller élire les personnes qui nous dirigeront (quel luxe!).

Pour égayer un peu l'atmosphère morose, voici quelques blagues sur les élections et les sociaux-démocrates qui sont parues l'année passée dans une brochure de l'Union communiste libertaire :).

*   *   *



Combien est-ce que ça prend d’électeurs et d’électrices pour changer une ampoule?
Aucun-e : ils et elles ne peuvent rien changer.

Combien est-ce que ça prend de personnes sociales-démocrates pour changer une ampoule?
Une seule, mais cette personne doit avoir été élue au sein d’un parti politique majoritaire dont le changement d’ampoules est au programme.

Combien est-ce que ça prend d’anarchistes pour changer une ampoule?
Aucun-e : l’ampoule doit se changer par elle-même.


Quelle est la différence entre seller une vache et attendrir un social-démocrate qui veut absolument que tu votes?
Aucune : beaucoup d’efforts, aucun intérêt.

Quel est à la fois le plus gros avantage et le plus inconvénient des élections?
Toutes les candidatures sont systématiquement éliminées, sauf une.

Quelle est la différence entre gratter un billet de loterie et remplir un bulletin de vote?
Avec le billet de loterie, on a tout à perdre et rien à gagner ; avec le bulletin de vote, c’est la même chose, mais le plaisir en moins.


Quelle est la différence entre les isoloirs des Églises et les isoloirs des bureaux de vote?
Les isoloirs d’Église sont le lieu où on se débarrasse de nos péchés ; les isoloirs de bureaux de vote sont le lieu où on les commet.

Quelle est la différence entre un député, un patron et une appendicite?
Aucune : les trois font très mal, mais une fois enlevés on se rend compte qu’ils ne servent vraiment à rien.






samedi, août 11, 2012

Voeu exaucé : trois nouvelles capsules vidéo pro-électorale!

Après le vidéo destiné au grand public, voilà que le Directeur général des élections du Québec en remet avec trois sublimes capsules destinées aux jeunes.  La propagande pro-électorale reprend sa ligne de force habituelle : pressions sociales et intimidation à qui mieux-mieux.

On a comme un doute que tout cela est sincère en les écoutant.  Mais pour s'en convaincre on peut consulter le site qui accompagne les vidéos à http://www.moijvote.com/.

D'ailleurs, la franchise est décidément au rendez-vous car les mots mêmes du site indiquent une ''Campagne de pression sociale''.

Larmes de plaisir dans cette campagne morose.





jeudi, août 09, 2012

Un vidéo mémorable de propagande pro-électorale



Un bijou de vidéo faisant la promotion du vote vient d'être diffusé par le Directeur général des élections du Québec.

Il s'agit d'une astucieuse synthèse de plusieurs arguments montés par un David Lynch blasé, avec un mot final tout en douceur.

Le slogan ''Voter, c'est aussi protéger notre démocratie'' laisse perplexe.

On attend un deuxième vidéo avec impatience.


N.B.  Attention aux coeurs fragiles, il y a des sacs de déchets qui brûlent à un moment.



jeudi, décembre 08, 2011

Capsule littéraire - Octave Mirbeau




«Une chose m'étonne prodigieusement — j'oserai dire qu'elle me stupéfie — c'est qu'à l'heure scientifique où j'écris, après les innombrables expériences, après les scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu'un ou de quelque chose.»

C’est par cette phrase coup de poing que s’ouvre La grève des électeurs d’Octave Mirbeau (1848-1917).  Tour à tour journaliste, critique d’art et romancier, il critique sans relâche à travers ces divers médiums la bêtise humaine, qu’elle soit capitaliste (Les affaires sont les affaires), religieuse (L’Abbé Jules), militaire ou politique.

La grève des électeurs sur Internet : http://www.homme-moderne.org/textes/classics/ mirbeau/greve.html



Quelques oeuvres d’Octave Mirbeau :
-  Les mauvais bergers (théâtre, 1897)
-  Le jardin des supplices (roman, 1899)
-  Le journal d’une femme de chambre (roman, 1900)
-  La grève des électeurs (court essai, 1902)
-  Les affaires sont les affaires (théâtre, 1903)
-  Farces et moralités (théâtre, 1904)

jeudi, mars 31, 2011

Loterie électorale

Le 2 mai prochain, pour moins cher qu'un gratteux, vous pouvez participer à la plus grande loterie du Canada. Plusieurs prix à gagner. Certaines conditions s'appliquent.*
Prix #1
 
Prix #2
Prix #3
Prix #4
 Prix #5

* Il se pourrait que votre vote ne change strictement rien. Nous ne pouvons garantir que le résultat du tirage sera cohérent avec la participation, mais rassurez-vous : peu importe le prix que vous gagnez, ça risque d'être très semblable. Les médias s'engagent à utiliser un éventuel taux de participation élevé afin de légitimer ce système électoral débile. Il se pourrait que le politicien ou la politicienne à qui vous donnez votre voix refuse par la suite de vous la rendre. Tant pis pour vous.

dimanche, mars 27, 2011

[Vidéo] Heureusement, il y a les conservateurs

Profitez-en, ça n'arrivera pas souvent que je vais aider le parti conservateur à répandre sa diarrhée. Mais celle-là, j'ai l'impression qu'elle gagne à être vue. Des rumeurs circulent d'ailleurs, voulant que la thématique de campagne électorale des conservateurs soit : « Oui, nous sommes de gros racistes sales, entre autres choses. »

dimanche, novembre 01, 2009

Si la tendance se maintient...

De façon générale, ce n'est pas par cynisme que les anarchistes ne vont pas voter. En fait, dans le cas de la démocratie bourgeoise, le terme a tout simplement été récupéré par ces grosses têtes placardées pour accuser celles et ceux qui ne bêlent pas comme-il-faut-quand-il-faut. On nous répète inlassablement qu'il est de notre devoir citoyen d'aller donner sa voix (et donc, de se taire?), de signer un chèque en blanc à celui ou celle qu'on pense qui pourra faire la job la moins pire.

En gros, on nous demande d'aller consciencieusement faire un petit crochet tout simple dont la portée symbolique revient à un consentement à dire : « C'est vrai, je ne suis pas libre et ne désire pas l'être. Gère ma vie. »



Pis pour en revenir au cynisme, quand bien même je voudrais croire bêtement que les élections pouvaient avoir un impact positif sur nos vies, comment voulez-vous résister à l'envie d'ajouter, sur vos bulletins de vote, une petite case et de voter pour le joli Tony Accurso, vainqueur par défaut.


vendredi, septembre 25, 2009

Roger vote...

Un autre événement vient confirmer un fait bien connu, et parfois dommage : le ridicule ne tue pas. Avertissement : ce n'est pas le moment de prendre une gorgée de café, vous risqueriez d'en recracher un peu partout et c'est pas recommandé pour le bon fonctionnement de votre clavier d'ordi...

C'est la Table Jeunesse Outaouais qui a mis en ligne un nouveau site web pour susciter le sentiment du devoir citoyen chez les jeunes de la région. D'après la TJO : « Si Roger vote, pourquoi les jeunes n’iraient pas voter eux aussi? » Pourquoi, en effet, puisque comme on le sait, la jeunesse est attardée et n'a donc pas besoin de bonnes raisons pour prendre une décision. Elle n'aspire qu'à faire comme Roger. (?!)


L'autre hypothèse d'Anne Archet (où j'ai pris l'info) est la suivante :
Doit-on comprendre que les gens comme [Roger] sont des imbéciles et qu’il faut donc aller voter pour compenser leur choix nécessairement irréfléchi? Ou doit-on plutôt comprendre qu’ils nous invitent à être aussi idiots que [lui] et aller voter?
Allez savoir... (ce sera déjà mieux que d'aller voter).

mercredi, septembre 23, 2009

La langue de la cheuffe!?

Depuis que'que temps, articles de journaux, lettres ouvertes et discussions de salon s'attaquent à un problème d'envergure. Les méninges de tout un peuple s'activent pour résoudre la question cruciale qui brûle toutes les lèvres : y faut-tu parler anglais pour devenir cheuf-fe de Montréal?

Les nationalistes et autres xénophobes - évidemment, le cowboy Martineau « qui crache plus vite que son ombre » est comme d'habitude logé en première classe sur ce train médiatique réactionnaire - en profitent bien sûr pour s'énerver le poil des jambes, pointant d'un doigt accusateur l'immigrant qui ne s'intègre pas comme il se doit, l'immigrante qu'on ne réussit pas à assimiler complètement.

Et comme d'habitude, la réflexion (si on peut appeler ça ainsi) se fait à la surface, s'appuie sur des lieux-communs et passe donc inévitablement à côté du fond de la question.

Même en se prêtant temporairement au jeu de l'électoralisme - me pardonnerez-vous cette bassesse?* - j'ai du mal à comprendre qu'on s'en fasse autant pour la langue du maire ou de la mairesse. En politique, c'est pas la langue de bois pour tout le monde?



* Allez, si t'es déçuE par ce petit texte sur les élections qui ne parle même pas d'abstention, va don' te changer les idées avec le sympathique générateur de langue de bois.

mercredi, juillet 01, 2009

Persepolis 2.0

Deux iraniens ont produit une petite bédé (en anglais), détournant les images de Marjane Satrapi, à propos des récents événements en Iran.

(Cliquez sur l'image)

lundi, décembre 15, 2008

[USA] LE CHANGEMENT DONT NOUS AVONS BESOIN: Une perspective anarchiste sur l'élection présidentielle de 2008.

Un communiqué écrit par les camarades de la NEFAC-USA sur l'élection d'Obama.
Pour lire le texte en anglais(ici).


L'élection est terminée. Barack Obama deviendra le prochain président des États-Unis. La nouvelle de la victoire d'Obama a donné lieu à des célébrations spontanées dans tout le pays. L'énergie était partout contagieuse et partout les conversations semblaient traduire une perspective positive que les gens aux États-Unis n'ont pas connu depuis de longues années. Des mots comme changement et espoir sont utilisés, et il semble largement admis que l'élection d'Obama annonce une nouvelle ère de justice sociale, la fin de la guerre et la réduction significative du racisme qui gangrène la société américaine. Mais, alors que l'énergie et le spectacle médiatique s'estompent, nous aimerions que vous considériez l'élection d'un autre point de vue. En tant qu'anarchistes de lutte de classe, c'est notre conviction que les élections dans une société capitaliste ne peuvent en fait jamais apporter la véritable justice et la sécurité aux personnes ordinaires. Nous ne pensons pas que ces élections puissent prévenir les guerres, traiter efficacement le racisme, le sexisme ou la dégradation de l'environnement de façon le moindrement permanente.

Nous sommes solidaires des espoirs de changement profond des millions de personnes qui ont voté pour Obama. Toutefois, nous reconnaissons également que le système capitaliste est dans une grave crise qui s'étend à toutes les personnes salariées et opprimées, une crise que même le titulaire le mieux intentionné de la plus haute fonction est incapable de résoudre. Le but de ce texte est de fournir une perspective sur la crise et une esquisse de solutions.

La présidence de George W. Bush a été, à presque tous points de vue, une catastrophe. Mensonges, guerres, une crise financière et une récession profonde, et le renforcement de l'État policier ne sont que quelques-uns des legs douteux de Bush. Certains d'entre eux étaient déjà évidents il ya deux ans, quand la saison électorale fut ouverte et que les libéraux(*) et les réformistes ont commencé leur campagne contre ces problèmes. Toutefois, la raison pour laquelle ces problèmes existent en premier lieu était manifestement absente de leurs attaques.

Il est de notre conviction que l'inégalité économique, la guerre, le racisme, le sexisme et la destruction de l'environnement sont inhérents à toute société capitaliste. Considérez un instant la grande richesse que notre société crée, tout depuis les cultures jusqu'aux médicaments. Toutefois, l'accès à cette richesse est inégalement réparti, soit disant déterminé par les marchés libres. Il est admis par les politicienNEs et les médias que ces soit disant marchés libres sont une partie naturelle de la vie. Les marchés, toutefois, sont mis en place par les gens; ils peuvent également être modifiées ou annulées par les gens. Comme anarchistes, nous croyons que la production et la distribution de la richesse de la société devrait être décidé démocratiquement, par les personnes, et non par un mécanisme de marché qui est en fait contrôlée par quelques-unEs.


La démocratie:


Les anarchistes sont tout à fait en faveur de la démocratie. La notion que les gens devraient se réunir et prendre des décisions est l'épine dorsale de notre idéologie. Cependant, nous ne considérons pas le système démocratique américain comme étant représentatif de ces idéaux. Les républicains et démocrates existent en deux factions rivales luttant pour notre consentement à être dirigé. Tous deux soutiennent une rhétorique d'intérêt commun avec les gens ordinaires, mais nous estimons que ce n'est qu'une illusion. Les hommes et les femmes politiques dans ce pays existent pour fournir une plate-forme stable de gestion et d'exploitation de la majorité de la population active en Amérique par la minorité des capitalistes, c'est-à-dire les propriétaires des outils avec lesquels nous produisons la richesse. Nous construisons, surveillons, nettoyons et travaillons dans les bureaux et les usines, nous transportons les marchandises, et nous les vendons, mais les capitalistes les possèdent et empochent les profits. Les intérêts de ces deux groupes ne sont pas les mêmes. La classe des patronNEs veut obtenir le plus possible des travailleurs et des travailleuses. Ils veulent nous payer aussi peu que possible et nous vendre tout ce qu'ils possèdent aussi cher que faire se peut. Laissé à elles-mêmes, ces conditions ont conduit à des soulèvements. Vous ne le croyez pas? Regardez notre propre histoire! L'abolition de l'esclavage, la journée de 8 heures, le droit de constituer des syndicats, la rémunération des heures supplémentaires, les lois sur le travail des enfants, la fin de la ségrégation légale, le droit de vote des femmes et leur droit de choisir, le droit des gais et des personnes transgenres d'être eux et elles-mêmes n'ont pas été gagné par les urnes, mais par des gens s'organisant, faisant la grève, organisant des boycott et prenant la rue. Les libéraux en fonction ont adopté des lois en réponse aux mouvements et pour décapiter ce qui aurait pu devenir une poussée révolutionnaire.


Conséquences de l'élection


Sans aucun doute, cette élection a été historique. Nous voyons deux raisons. Un homme noir a été élu à la magistrature suprême aux États-Unis, un pays fondé sur le kidnapping de masse des AfricainNEs et le vol des terres des peuples autochtones qui vivaient déjà ici. Deuxièmement, la campagne d'Obama a été marquée par l'un des travail d'organisation de masse les plus étendu depuis des années.

Les États-Unis sont un pays profondément marqué par le racisme, et malgré ce que certains expertEs pourraient croire, il est clair pour toute personne ordinaire que le racisme est loin d'être mort. L'oppression raciale est une question complexe, et nous ne voulons pas la simplifier. Toutefois, une discussion des raisons pour laquelle le racisme et la suprématie blanche ont été si inextricable dans la société américaine aurait à examiner comment la race a toujours été utilisée comme un levier de la classe dirigeante dans sa rhétorique et ses politiques pour maintenir la classe ouvrière divisée selon des critères raciaux et ainsi l'empêcher de réaliser son plein potentiel en tant que force capable de s'auto-organiser et de surmonter son oppression. L'élection d'un Noir à la présidence des États-Unis représente un réel changement dans les attitudes des AméricainEs, et nous nous félicitons de ça. Toutefois, le racisme n'est pas seulement une question de mentalités. Il fait partie intégrante du système d'exploitation des travailleurs et des travailleuses. Ce racisme systémique est ce qui soutien les intérêts de la classe dirigeante, et, avec l'ampleur de plus en plus évidente de l'effondrement de l'économie, la classe dirigeante sera énergiquement à la recherche d'opportunités de défendre ses intérêts. La voie à suivre pour la classe ouvrière est de s'organiser dans son propre intérêt, pour défendre les aspirations de ceux et celles qui sont opprimés par le racisme. Nous voyons des mouvements de justice sociale, des associations de quartier et des groupes de surveillance de la police à titre d'exemples. Ces sortes de mouvements de bas en haut sont en contradiction flagrante avec ce que seront les efforts de haut en bas de l'État, même dirigé par une administration Obama, pour résoudre les problèmes sociaux. Ces efforts peuvent soulager certains des symptômes, mais laisseront intact les causes profondes des problèmes.

L'autre élément important de l'élection a été la mobilisation de base sans précédent qui a appuyé la campagne de Obama. Sous le signe du changement et de la justice sociale plusieurs milliers de personnes se sont portées volontaires, ont donné de l'argent, ont fait rouler la campagne. Nous considérons cette tendance avec grande excitation. Imaginez ce qui pourrait être obtenu si cette concentration sur le travail d'organisation à la base était transposés dans les communautés où nous vivons, dans des actions directes en notre nom au lieu d'appels au pouvoir.

Nous demandons instamment que cette énergie et cette créativité aille dans des mouvements indépendants des politicienNEs. Nous encourageons le soutien aux syndicats, à la démocratie de quartier, à la résistance à la brutalité policière, au soutien aux prisonnierEs politiques, à des modèles d'éducation de masse et aussi un mouvement avec des dents. Par-dessus tout, nous devons nous battre pour ce dont nous avons besoin, pas ce que le système est prêt à nous donner.

En outre, nous devons tous et toutes guetter les expressions de haine raciste et des mouvements fascistes organisés dans les mois et les années après l'élection. La vérité est que de nombreux AméricainEs blancHEs sont encore ouvertement racistes, et il ya des groupes qui exploitent ça, et la véritable colère des questions sociales, pour créer des mouvements violents. La nouvelle d'une église noire brûlée à Springfield, MA, quelques heures à peine après l'élection n'est pas surprenante, et nous devons utiliser tous les moyens nécessaires pour mettre fin à de tel mouvements.


LA NEFAC USA
Novembre 2008

["Traduction" par Phébus (UCL-Québec)]

(*) Aux États-Unis les libéraux désignent les progressistes.

mardi, décembre 09, 2008

Les abstentionnistes toujours en tête de scrutin!

Une autre campagne de terminée, une autre s'enclenchera possiblement en janvier au fédéral. Une campagne qui fut éclipsée par la crise au fédéral et qui somme toute démontre le dégout des gens pour notre système politique. Un taux record depuis 1927 (44,62%) d'abstention soit 42,67%. En chiffres, ça signifie que 2 248 750 inscritEs sur 5 738 811 n'ont pas été voter. Ce qui est significatif de la déchéance de notre système politique alors que nous sommes en plein coeur d'une des pires crises du capitalisme.

Un gouvernement libéral majoritaire (42,05% des bulletins "valides") a obtenu dans les faits 24,1% des votes des inscritEs. Le PQ récolte quant à lui 20,15% du scrutin total. Encore une fois, l'absurdité du système est démontrée, le PLQ et le PQ ensemble n'ont même pas obtenu autant de voix que les abstentionnistes...

Autre bonne nouvelle, Mario Dumont, quitte l'ADQ. Nos camarades de Québec ont d'ailleurs écrit un billet à ce sujet. Serait-il possible que son refus de commenter la crise au fédéral et sa démission hier soir, camouflerait un passage au fédéral? On peut toujours s'amuser à spéculer. Mais avec une élections prochaine au fédéral, Mario serait-il tenté de passer au Conservateurs? De plus en plus de rumeurs circulent à ce sujet, mais les prochaines semaines nous en approndront plus...

Par ailleurs, l'élection du premier candidat de Québec solidaire, soit Amir Khadir, ne fera que démontrer une fois de plus l'inutilité d'une gauche parlementaire. Mais, à quand une première scission au sein du parti?

La désillusion des gens face au système politique et un gouvernement libéral majoritaire qui va tout faire pour reprendre son programme de coupures, ne peuvent qu'accroître la grogne des gens. Les mobilisations de masse et le début d'une guerre sociale semblent maintenant inévitables pour l'élite dirigeante...

lundi, décembre 01, 2008

Conférence-débat de samedi dernier

Comme on l'avait annoncé, samedi s'est tenue au 1710 Beaudry une conférence-débat pour tenter de répondre à la question : la voie parlementaire est-elle le terrain de lutte de la classe ouvrière?

Si vous n'avez pu y participer, nous vous offrons d'écouter l'intégralité de l'évènement tel que capté par un camarade sur place. Par ici.

samedi, novembre 29, 2008

Une porte-parole de l'UCL au Saguenay en entrevue sur l'abstentionnisme

(via le blogue du CRAC) Une porte-parole du collectif local saguenéen de l'Union communiste libertaire à accordé une excellente entrevue sur l'abstentionnisme sur les ondes de Radio-Canada cet après-midi. L'émission à été diffusé dans le cadre de l'émission "L'heure de pointe", une émission régional diffusée sur la première chaîne. Vous pouvez écouter l'émission ici sous le titre "N'allez pas voter!" dans l'émission du 27 novembre 2008.
source

jeudi, novembre 13, 2008

Conférence-Débat: La voie parlementaire est-elle le terrain de lutte de la classe ouvrière ?


Vous êtes tous et toutes convié-es à un panel de discussion. À quoi servent les élections ? Du point de vue des travailleurs et des travailleuses, la participation aux élections est-elle un piège ou peut-elle représentée un pas en avant ? C'est à partir de perspectives historiques, politiques, économiques, nationales et internationales, que nous débattrons de ce sujet en compagnie d'organisations qui se réclament de différents courants révolutionnaires.


Panel :

Sibel Ataogul (Socialisme international)
Richard St-Pierre (Groupe Internationaliste
Ouvrier)
François Jean (NEFAC)
David Mandel (Gauche Socialiste)


Samedi 29 novembre 2008, 15h00
Grande salle du Comité Social
Centre-Sud, 1710 Beaudry
Entrée gratuite, bienvenue à tous et à
toutes!

mercredi, novembre 05, 2008

Le cirque électoral recommence...

Un autre campagne à nos portes, les abstentionnistes risquent encore une fois d'être les gagnants à voir le peu d'intérêt que les gens démontrent face aux politiciens et à leur stagnation idéologique. Nos camarades du blogue Voix de Faits ont publié ce petit billet suite à l'initiative des militantEs du CRAC.

Ça y est, Jean Charest a rencontré le lieutenant-gouverneur et demandé la dissolution de l'Assemblée nationale. Oh, joie! Nous sommes à nouveau en période électorale. Pour souligner l'occasion, nos camarades du Collectif de résistance anti-capitaliste (le CRAC) viennent d'éditer une affiche.

Téléchargez une copie haute-résolution (JPEG)

Téléchargez une copie de l'affiche (PDF)

Oh, et comme il n'y a pas que les élections dans la vie, les camarades ont également édité une affiche et deux stickers contre l'occupation de l'Afghanistan.




Les élections chez nos voisins du sud...

Ce matin un nouveau président états-unien a été élu par nos voisins du sud. Le premier président noir de l'histoire; premier sénateur, tous partis confondus, à remporter la mise depuis Lyndon B. Johnson; premier locataire de la Maison-Blanche ne venant pas du sud, de l'ouest ou du centre des États-Unis(etc..) Il a promis de retirer les troupes d'Irak en 16 mois, il fait face à une crise économique qui semble être de l'ampleur de celle 1929. Les présidents changent mais le système capitaliste demeure...

Aujourd'hui, plutôt que d'écrire une analyse de la situation, nous vous proposons plutôt de voter et de nous faire part de vos analyses dans la section commentaires...


Survey Results - GlowDay.com

Pour voir le résultat...

lundi, octobre 27, 2008

Le cirque électoral...la suite!


Le 5 novembre, il est possible que des élections québécoises soient enclenchées. Tout indique que nous serons incitéE à aller aux urnes le 8 décembre alors que les panneaux électoraux fédéraux sont encore là pour nous rappeler le dernier cirque électoral.

Ce sera la 6ième fois depuis 2003, que les québécoisEs subiront des élections. En 2004, 2006 et 2008, le fédéral nous a imposé à coup de millions de dollars des élections pour se retrouver finalement avec un gouvernement minoritaire et un taux d'abstention record(40,9%). Rien de plus reluisant pour le palier provincial qui a déclenché des élections en 2003, 2007 et possiblement en 2008. On se rappellera d'ailleurs que les élections de l'an passé ont porté les libéraux minoritaires au pouvoir, ce qui n'était jamais arrivé depuis 1878. De plus, ce fut, à l'exception de 2003 (29,58%), le taux le plus élevé d'abstention depuis 1927 (43,62%), soit 28,77%. (source)

On peut d'ailleurs soupçonner que le bilan ne sera guère plus avantageux en 2008, pour une démocratie parlementaire qui semble de plus en plus en phase terminale. L'écart entre les riches et les pauvres est de plus en plus grand, on sabre dans les services sociaux, mais on se permet de flamber des centaines de millions de dollars pour des élire des politiciens qui n'ont plus aucune crédibilité face à la population. Avec une crise économique majeure, et une démocratie bourgeoise en dégénérescence un peu partout sur la planète, que peut-on encore espérer de ce système basé uniquement sur le profit aux détriments des droits les plus fondamentaux? Plus que jamais nous devons déserter les urnes et occuper la rue...

Nos camarades de Voix de Faits(NEFAC-Québec) ont écrit un billet intéressant sur ces possibles élections, que vous pouvez lire ici:


"Plusieurs sources ont confié à Radio-Canada que les Québécois devraient aller aux urnes le 8 décembre prochain. Le premier ministre Jean Charest devrait rencontrer le lieutenant-gouverneur, Pierre Duchesne, le 5 novembre pour dissoudre le Parlement."


Pour les optimistes qui osaient croire que nous aurions la paix pour quelques mois, c'est tant pis. Encore une fois, le cirque électoral va nous faire un boucan de merde et brûler encore quelques centaines de millions de plus. La défaite du parlementarisme est encore en vue, mais les constats seront toujours les mêmes. La population sera traitée de lâche et accusée de déserter son premier devoir que serait supposément celui d'aller voter.

Qui a dit, au fond, que c'était un devoir que d'aller voter. Pourquoi devrions-nous nous déplacer pour aller signer un chèque en blanc à unE parfaitE inconnuE? Qui sont ces gens qui disent nous représenter? Les dernières élections fédérales nous ont montré que la population, enfin la majorité, n'a pas été voter ou n'y avait tout simplement pas droit. Il est commun et accepté que les personnes mineures n'aient pas le droit de vote, mais les décisions illégitimes prises au parlement/à l'assemblée nationale auront un impact sur la vie de la population entière.

Encore une fois, les grands clowns de ce monde vous promettront ciel et terre afin que vous leurs offriez du boulot grassement payé, afin que vous leurs donniez une laisse pour contrôler votre destinée.

L'abstentionnisme, c'est refuser ce système de merde. C'est démontrer aux gouvernantEs de ce monde que nous ne leurs accordons aucun crédit. C'est un acte, contrairement à ce que les parlementaristes vous disent. S'abstenir, c'est dire aux candidatEs "allez vous faire foutre". C'est dire au parlement/l'assemblée nationale que ça ne représente rien pour nous.

Si vous êtes trop paresseux/euse pour commettre l'acte de vous abstenir, et bien aller donc voter pour celui ou celle qui vous plaît le plus, c'est ça le parlementarisme.