jeudi, décembre 30, 2010
Un spectre hante le Québec*
Ces tenants de la « liberté » se rendent-ils comptent que ce sont eux qui s’en prennent aux droits démocratiques les plus élémentaires en tenant en tel discours ? Quel genre de démocratie considère que le boycottage est un mode d’action « extrémiste » et que la social-démocratie est non conforme avec la civilisation ? Sont-ils seulement conscients que leurs propos ne font que trahir leur propre extrémisme?
Afin de projeter une image du réel conforme à ses croyances, – et c’est ce qu’elle a fait cette année sur toutes les tribunes de la province – la droite se doit de donner à l’expérience humaine une image fausse, inversée. Ce reflet mystificateur est indispensable à la perpétuation du statu quo économique et politique. Sans ce voile, sans ce que Luc Boltanski appelle « l’Esprit du capitalisme », la droite se révélerait directement comme la représentante des riches et des puissants. Cette position, bien entendu, ne serait pas tenable.
Seul ce renversement mensonger, et sa réception positive dans la population, peut lui permettre d’asseoir sa légitimité. Ce discours inverse les rapports de force qui animent l’expérience humaine. C’est ainsi seulement que la droite peut affirmer qu’il est grand temps que le Québec « sépare l’État de la mosquée » (Éric Duhaime), que les « grands médias capitalistes » sont « a priori sympathiques à la cause anticapitaliste » (Mario Roy) et que le Conseil du patronat n’est pas « de droite » (Johanne Marcotte). C’est également à ce prix qu’on fait d’Israël et des États-Unis des victimes de ceux qui en critiquent la puissance.
Notre univers politique, comme dirait Herbert Marcuse, se referme sur lui-même. Il est clos. En dialogue avec elle même, la droite ne fait que répondre à l’écho de sa propre mystification. Personne dans l’espace public ne lui donne la réplique, sinon elle-même. C’est cet enfermement qui permet aux plus éminents porte-paroles de la droite économique et morale (Bouchard, Facal, Brassard) d'affirmer que le PQ est trop à gauche alors qu’ils en ont tenu la direction pendant de longues années; c’est seulement dans cet univers - comme ce fut le cas en octobre dernier - qu’on peut faire grand cas de sondage à propos d’un parti de droite qui n’existe pas; et c’est encore grâce à lui que la droite radicale a pu affirmer sur toutes les tribunes de la province qu’elle n’était pas entendue.
Loin d’assister à la fin des idéologies, nous sommes plutôt les témoins du triomphe absolu de la droite morale et économique. Sous les fausses apparences du spectacle démocratique se consolident différentes techniques d’aménagement permettant à la Loi divine, celle de l’accumulation de richesse, de proliférer. Plus personne dans l’espace public ne peut remettre en question les croyances qui donnent forme à la société marchande. Du centre-gauche à l’extrême-droite, des patrons aux grandes centrales syndicales, toute pensée respectable se doit d’être en accord avec l’« irrationnelle-rationalité » du processus d’accumulation capitaliste, qui n’est rien d’autre qu’un vaste mouvement infini vers le vide et la destruction.
* Titre original changé par Cyberpresse.
jeudi, décembre 09, 2010
Le FRAPRU occupe présentement les bureaux du ministre Laurent Lessard à Montréal, Québec et Thetford-Mines
Montréal, le 9 décembre 2010 – C’est pour réclamer que le ministre responsable de l’Habitation, Laurent Lessard, se fasse le porteur de demandes ambitieuses d’investissement en logement social en vue du prochain budget du gouvernement Charest que le Front d’action populaire en réaménagement urbain occupe depuis 10h15, ce matin, trois bureaux du ministre à Montréal, Québec et Thetford-Mines. Le FRAPRU entend maintenir ses occupations, tant et aussi longtemps qu’il n’aura pas obtenu un rendez-vous avec le ministre.
À Montréal, l’occupation a lieu au bureau du Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, à la Place Victoria, 800, rue du Square Victoria, troisième étage. À Québec, elle se déroule au Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dont M. Lessard est aussi titulaire, au 200, chemin Sainte-Foy, douzième étage. À Thetford-Mines, c’est le bureau de comté du ministre qui est occupé. Il est situé au 309, boulevard Frontenac Ouest, bureau 200.
Depuis plusieurs mois déjà, le FRAPRU demande en vain une rencontre avec M. Lessard pour lui faire part de ses revendications, mais aussi pour connaître les demandes que le ministre entend porter auprès du ministre des Finances, Raymond Bachand. L’organisme ne cache pas son inquiétude depuis que le dernier budget a annoncé le financement de 3000 logements supplémentaires dans le cadre du programme AccèsLogis, mais en spécifiant que c’était pour toute la durée du deuxième Plan de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, c’est-à-dire cinq ans.
Si elle devait devenir réalité, une telle annonce signifierait rien de moins que l’arrêt du développement de nouveaux logements sociaux à partir de 2011. Au 31 octobre dernier, il ne restait en effet que 356 logements qui n’étaient pas déjà livrés, en voie de réalisation ou en développement à l’échelle du Québec. Au moment du prochain budget, il n’en restera probablement aucun, ce qui signifierait qu’aucun nouveau projet de logement coopératif ou sans but lucratif pourrait être présenté et voir le jour pour les années à venir.
Le FRAPRU considère qu’il s’agirait d’un véritable désastre. La SCHL évalue que 260 700 ménages locataires québécois ont des besoins urgents de logement, parce qu’ils paient un pourcentage trop élevé de leur revenu pour se loger ou parce qu’ils habitent dans des logements qui ne sont pas de qualité ou de taille convenables. La Communauté métropolitaine de Montréal estime que 111 505 de ces ménages résident à Montréal. Selon le FRAPRU, de tels chiffres démontrent la nécessité que le prochain budget Bachand annonce de nouveaux investissements en logement social et que ceux-ci soient réellement à la hauteur des besoins. Il réclame pour sa part le financement de 50 000 nouveaux logements sociaux en cinq ans.
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dimanche, novembre 21, 2010
Pour en finir avec la tête de pus
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Richard de Mar…Tineau est un réactionnaire-valet-des-notables-à-la-pensée-atrocement-atrofiée-par-la-peur-des-étrangers.
Tout le monde sait ça.
Richard de Mar…Tineau est aussi un démagogue-puant-le-provincialisme-moyenageux-édenté-des-bleus-québécois.
Mais ça aussi, tout le monde le sait.
Richard de Mar… C’est tout à la fois le nationalisme obtu du j’ai-trop-reçu-de-weggie-quand-j’étais-p’tit-de-Bock-Côté-d’Outremont, c'est la finesse d’analyse et l’infatigable verve de Gilles Proulx, c’est l’infinie culture de Mahée Paiement et l’ouverture d’esprit de Jeff Fillion et de ses petits copins de la radio de Québec.
Mais ça, tout le monde sait ça.
Chaque soir, Richard de Mar …Tineau pose les yeux sur le monde. Il prend le réel. Le vire à l’envers. L’aplatit pour être sur de comprendre. En fait une galette plate, qu'il trempe dans une espèce de sauce-grise-beige-brune-qu’on-sait-pas-trio-c’est-quoi-mais-ça-pogne-entre-les-dents, et mange la galette. Pendant la nuit, la nature travaille pour lui. Le lendemain matin, grâce à la magie de la convergence et de la déforestation, les restants de la galette sont étendus sur des centaines de milliers de papiers tachant les doigts.
Mais ça, encore une fois, tout le monde sait ça.
Tout le monde sait ça, mais alors pourquoi les gens le lisent encore? Les gens parlent de lui. Discutent de lui. Débattent de lui. Pourquoi? C’est qu’au fond il se trouve une toute partie de nous même qui aime encore généreusement Martineau. Peut-être est-ce parce qu’en le lisant on se sent inévitablement intelligent. Peut-être est-ce parce qu’au fond de nous se trouve un petit bourgeois en accord avec ses réactions schizophréniques.
Quoiqu’il en soit, il faut remédier à ce problème, qui, vous en conviendrez, a assez duré. Je vais donc, et vous me le pardonnerai puisque c’est pour votre bien, vous faire passer une thérapie-choc. Nous allons faire une overdose de Richard de Mar… Nous allons ce soir en finir une fois pour toute avec Richard de Martineau.
Je vais donc vous lire quelques uns des extraits les plus marquants tirés de ses papiers.Pour être certain de ne pas manquer mon coup, je serai accompagné par la pire musique du monde, soit d’une flute de pan enrobée d’une ambiance année 1980 (synthétiseurs et guitares avec trop de reverb), et je prendrai un accent de type français-répondeur-on-est-en-attente-qui-nous-fait-incontestablement-penser-à-Denise-Bombardier. (Comme vous l’avez peut-être remarqué, ce n’est pas tout à fait mon accent naturel alors je vais devoir croquer dans un citron pour parfaire ma diction).
Alors : musique! Et mets-la en boucle pour être certain qu’il n’y ait pas de temps mort :
« Villanueva avait un frère accoquiné à des gangs de rue. Il a été abattu parce qu'un flic se sentait en danger.
« La vérité est que si Dany Villanueva était un citoyen honnête, son frère serait encore en vie.
« La gauche «domine» l'information; la droite est «trop sévèrement» critiquée; il est impossible de «mettre un pied devant l'autre sans l'aide de l'État»; on vit dans une société dominée par les «valeurs féminines»; il est impossible de critiquer les syndicats sans être « brûlé sur la place publique » (les critiquer serait un geste « révolutionnaire »); le principe d'autorité est désormais « tabou »; les musulmans pourraient bientôt «anéantir» l'Occident.
« À quand une école pour gais qui enseigne la grammaire en utilisant le répertoire de Village People? », pourquoi ne créerait-on pas une « Ligue des Blancs du Québec »?
Je sens qu’on commence à toucher à quelque chose mais on y est pas tout à fait… Encore un p’tit effort :
« Tous les hommes savent que les femmes recherchent des mâles protecteurs, c'est un secret de polichinelle vieux de plusieurs milliers d'années […] S'il y a autant d'hommes dominateurs, c'est peut-être parce qu'il y a beaucoup de femmes qui aiment se faire dominer
« Vous en avez ras le bol d'être taxé de misogyne et de macho dès que vous critiquez les dérapages de certaines féministes? » , « C'est ça, le Québec […] Les hommes sont toujours bourreaux. Les femmes sont toujours victimes », Je déteste les doubles standards.
«Il faudrait parler de la violence des patrons, mais pas de celle des syndicalistes? De la violence des hommes, mais pas de celle des femmes? De la violence des Blancs, mais pas de celle des Noirs?
Ça commence à faire effet, mais on y a pas tout à fait encore… allons, un peu de courage, on va y arriver…
« Les militants purs et durs souffrent souvent de presbytie. Ils sont prêts à tout pour aider des inconnus, mais se foutent des gens qui sont près d'eux... Ils veulent changer le monde, mais gâchent la vie de leur propre famille. Au lieu de se jeter dans le travail ou dans l'alcool pour fuir la réalité, ils se jettent dans une cause.
« Entre vous et moi, qui peut dire ce qui est de droite ou de gauche, aujourd'hui? Créer de la richesse pour mieux la distribuer, c'est de droite? Défendre la liberté de religion des extrémistes, c'est de gauche? Demander des peines plus sévères pour les criminels dangereux, c'est de droite? S'agenouiller devant des dictateurs socialistes, c'est de gauche? Critiquer les excès du féminisme, c'est de droite? Défendre des programmes sociaux universels qui bénéficient aux biens nantis, c'est de gauche?
« Quoi qu'en pensent les anti-PPP, le système public a besoin du privé pour se sortir du bourbier où il s'est enfoncé.
Alors… C’est crois que c’est assez. La torture a assez durée. Nous avons arraché le char de Mar… qui se trouvait en chacun de nous. Il faut maintenant refaire le plein de générosité, d’amour et d’intelligence. La question, désormais, n’est donc plus, quoi faire de Richard de Mar…Tineau, mais bien, comment se débarrasser de son cadavre. Il y a quelque temps je vous aurais proposé de le déposer dans une valise de char (avec un oreiller sous la tête juste pour fucker le chien un peu), mais bon… ça fait un peu trop « années soixante ». Laissons-le donc sur le trottoir, en putréfaction, se décomposer, lentement, ça fait une maudite belle cible pour les mouettes et l’odeur de décomposition nous rappellera que si Richard de Martineau est mort, la stupidité, l’ignorance et le racisme, quand à eux, sont toujours bien vivants.
samedi, novembre 20, 2010
100e anniversaire de la révolution mexicaine
RFM en personne |
mardi, novembre 16, 2010
Invitation : réunion suite à l'assemblée contre le budget!
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dimanche, novembre 14, 2010
vendredi, octobre 29, 2010
Rassemblement en soutien à la grève sociale en France
1819 René-Lévesque Ouest / Métro Guy-Concordia
Montreal
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Les gouvernements profitent de la crise économique pour couper dans tous les services publics et abaisser les conditions de travail. « Nous avons dû donner beaucoup d’argent pour sauver l’économie » nous , disent-ils. Cependant, nous ne sommes pas dupes et nous comprenons très bien que ces coupures font partie d’une logique globale des capitalistes pour prendre toujours plus de pouvoirs sur nos vies.
L'évènement sur Facebook
jeudi, octobre 28, 2010
[Photo-reportage no.5] Manif du 28 octobre à Toulouse! Le mouvement s'essouffle?Vraiment?
Nous serons heureux de vous publier afin que l'info circule un peu plus de ce côté-ci de l'Atlantique.
Afin de lire le compte-rendu un peu plus détaillé du Nouvel Obs...
[Photo-reportage no.4] Mobilisation Toulouse: Blocage du convoi Airbus380
Action de blocage du convoi Airbus A380. Action en réponse à l'appel de l'intersyndical d'Ariège. Une petite centaine de personnes étaient sur place. Les bureaucrates syndicaux nous ont annoncé dès le début que c'était une action symbolique et que l'on ne bloquerait pas le convoi, en stipulant que nous devions être parti 30 minutes avant le départ des camions. Les gens présents (que nous appelons habituellement...la base) ont par contre décidé du contraire.
Nous ne bloquerons cependant, les camions que pendant 30 minute avant de se faire dégager par les CRS... Mais au moins, on aura tenté le coup.
Il est à noter que les CRS ne sont pas au point dans les mêlées de type rugby. Mais ils le sont beaucoup plus à la lacrymo...
Aujourd'hui, manif...
Greve, blocage, sabotage. Le patronnat, ne comprend qu'un seul langage...
Si ça vous intéresse voici un texte de la presse "mainstream" sur les mobilisation à Toulouse.
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mercredi, octobre 27, 2010
[Photo-reportage no.3] Grève, blocage, sabotage ! La patronat ne comprend qu'un seul langage!
On bloque tout, on ne lâche rien!
Blocage de la zone Euro-Centre à 3h du matin.
-Puis, soutient aux éboueurs de la ville de Toulouse, en grève depuis 10 jours. Ambiance tendu, car il y avait présence de non-grévistes (c'est-à-dire des membre de l'UMP, le parti de Sarkozy).
La suite, ce soir. Avec un nouveau blocage...
Grève, blocage, sabotage ! La patronat ne comprend qu'un seul langage !!!
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[Réformes des retraites] Réquisition et boules puantes: L'auto-organisation en action!
On continue camarades!!!
réquisitionné la parole pour lire un communiqué.
Après quelques secondes, les présentateurs, conscients de notre détermination, nous ont cédé un micro.
Mercredi 27 octobre 2010.
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[Réforme des retraites] CNT-f: S’ils commencent à compter, c’est qu’on commence à gagner !
Communiqué de presse confédéral du 27 octobre 2010
Ces derniers jours le Medef et le patronat en général se sont mis à estimer le coût de la grève. On apprend ainsi que chaque journée du mouvement actuel coûterait entre 100 et 200 millions d’euros de manque à gagner. Un communiqué de l’organisation patronale est même sorti. Il fait le décompte des pertes et se termine par un appel aux entreprises à être indulgentes les unes envers les autres. A l’heure du capitalisme triomphant, on croit rêver !
En tous cas ceci nous montre une chose : on tape enfin là où ça leur fait mal : au porte-monnaie!
Tant qu’il n’y avait que des manifestations sporadiques, le patronat ne comptait pas les manifestants. Maintenant que les salariés bloquent les flux économiques, ils commencent à craindre pour leurs finances.
La CNT appelle donc tous les syndicalistes et tous les militants à organiser et à poursuivre et à multiplier les actions de blocages partout où sont produites les richesses. C’est maintenant que nous pouvons gagner : d’une part en faisant de ce jeudi 28 octobre une journée de grève et de manifestation d’ampleur, qui montrera que le mouvement social ne s’essouffle ni dans la rue, ni dans les aspirations du peuple à défendre sa retraite et à se battre pour un véritable partage des richesses. Mais nous gagnerons surtout en prolongeant la marche sociale amorcée : en organisant des assemblées générales pour construire la suite, en décidant de reconduire la grève, en décidant des actions de blocages, en décidant de mettre en place des caisses de grève afin de poursuivre plus longtemps ce mouvement social.
Nous sommes en plein rapport de force entre deux classes. Il est temps de mettre en œuvre tous les outils du syndicalisme : la grève est le plus efficace de tous, continuons à défendre sa nécessité et à la mettre en place partout où c’est possible !
La victoire est à notre portée, une victoire retentissante des oppressés sur les possédants. Une victoire qui en appellera d’autres. Nous ne pouvons plus reculer. Depuis des années nous n’avons pas eu un rapport de forces aussi favorable, il serait irresponsable pour le mouvement social tout entier de faire machine arrière.
C’est maintenant que tout se joue pour :
-la retraite à taux plein à 60 ans pour tous et à 55 ans pour les salarié.e.s ayant effectué des travaux pénibles
-le retour aux 37,5 annuités public-privé
-l’indexation des pensions sur les salaires
-la garantie d’un taux de remplacement de 75% du salaire brut (calcul sur la base des 6 derniers mois)
-pas de pensions inférieures au smic (réévalué à la hausse)
-le refus des retraites par capitalisation
-la gestion des organismes de solidarité par les salarié.e.s eux-mêmes
-la hausse des salaires, induisant automatiquement une augmentation des cotisations
De l’argent il y en a dans les poches du patronat, partage des richesses
source
mardi, octobre 26, 2010
[Réforme des retraites] Une solidarité internationale s'amorce...
Fait intéressant, c'est les communiqués dans les médias ce matin annonçant le blocage de dépôt en Belgique par un syndicat socialiste.
Selon le journal le Monde:
Des syndicalistes belges ont commencé, mardi 26 octobre, une action de blocage d'un dépôt de carburant du groupe Total où venaient, depuis plusieurs jours, s'approvisionner des transporteurs français. Des membres de la FGTB, organisation socialiste, ont empêché, depuis 7h30, l'accès aux dépôts de Feluy, dans la région du Centre. Une action est également menée à Tertre, dans le Hainaut.Selon un autre média:
Il était aux environs de 7h30 quand des syndicalistes belges de la SETCA-FGTB ont bloqué deux dépôts de carburant situés à Feluy (près de La Louvière) et Tertre (près de Mons).À l'heure actuelle, il est cependant difficile de trouver un communiqué officiel du syndicat socialiste. Cependant, si les syndicats des pays voisins entament par des grèves, le blocus de l'envoi de pétrole en France, on peut espérer que le conflit prenne de l'ampleur dans ces différents pays par l'ajout de différentes revendications propres à ces même travailleurs-euses. Une vent de luttes sociales au niveau continental pourrait-il s'amorcer par la lutte en France? D'autres syndicats belges ou des syndicats d'autres pays vont-il appeler à la grève et aux blocages? Beaucoup de questions peuvent se poser. Une chose est certaine, la situation des prochains jours pourrait être cruciale pour un mouvement d'ampleur à moyen terme.
« De 450 camions par jour à Feluy, on était passé à 500 camions », râle Manuel Morais, secrétaire régional de la SETCA, « on est allé voir la direction pour lui demander d'arrêter de casser le mouvement en France. »
Un message resté sans réponse. « On bloque tous les transporteurs, on est une vingtaine en permanence. Il était hors de question de laisser faire une mise en concurrence entre travailleurs français et belges. »
Si le mouvement s'élargit encore, il pourrait avoir des conséquences sur l'approvisionnement de carburant en Belgique.
La FGTB appelle de plus à une manifestation devant l'ambassade de France.
Outre, les camarades Belges, des actions ont eu lieu ou auront lieu un peu partout en autre à Londres et au Brésil.
Un mouvement qui pourrait peut être inspirer le Québec?
lundi, octobre 25, 2010
[Réforme des retraites] Quelques sites français à suivre...
Vous verrez dans la colonne de droite une petite liste de liens --[Réforme des retraites]-- qui sera mise à jour au fil des heures et des jours. Si vous avez des supers sites sur cette mobilisation, n'hésitez pas à le mentionner en commentaire.
En solidarité libertaire avec la France en lutte...
dimanche, octobre 24, 2010
[France]Alternative Libertaire: La victoire est à portée de main, arrachons-la !
Avec 3,5 millions de manifestantes et manifestants lors de la journée interprofessionnelle de manifestations du 19 octobre, la mobilisation, loin de faiblir face à la fermeté et à la répression d’un gouvernement de plus en plus tyrannique, ne fait que s’amplifier et se radicaliser.
Gouvernement aux abois
Déjà, des signes que le gouvernement et le patronat sont aux abois se font sentir. Côté MEDEF, les patrons s’affolent face aux blocages de zones industrielles, comme à Amiens. Côté gouvernement, la mise en place de déblocages et de mesures de réquisition dans les raffineries sont un signe de la pression qui monte.
Et après?
La possibilité et la solidité d’un mouvement d’ensemble suffisamment fort pour achever le gouvernement dépend des revendications portées par la mobilisation. Nous demandons le retrait du projet, mais au-delà de ça, quoi d’autre ? Le statu quo ? On attend 2012 en espérant qu’un soit-disant gouvernement de gauche revienne sur la réforme ? Non ! Il faut arracher tout ce que nous pouvons dès maintenant et battre le fer tant qu’il est chaud. 60 ans, c’est bien trop tard pour échapper à l’exploitation capitaliste : nous sommes déjà usé-e-s par des décennies de travail aliéné, et ces années où nous pouvons retrouver un peu de liberté et de dignité, qui devraient être les meilleures, nous ne pouvons pas en profiter pleinement.
Et penser à aller plus loin…
samedi, octobre 23, 2010
[Photo-reportage no.2]: Mobilisation et blocage à Toulouse le 21 octobre.
4-Tentative et échec du blocage de la gare. Les flics bloquent tous les accès et les cheminots ont décidé de ne pas prendre le risque de la répression. Les cheminots ne sont donc entré que pour expliquer la situation aux usagers.
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vendredi, octobre 22, 2010
[France] Synthèse de la mobilisation au 21 octobre.
MANIFESTATIONS
Plusieurs dizaines de milliers de lycéen-ne-s et étudiant-e-s en manifestation partout en France.
En région parisienne :
- rassemblement à Jussieu puis départ en manifestation à 14h des lycéens, étudiants et UL CGT du 6-7, convergence avec le cortège des territoriaux de Paris et d’Ile de France à Denfert.
- manifestations interprofessionnelles au départ de plusieurs villes Bobigny, Saint-Denis, Aubervilliers, Montreuil, Noisy, Bondy, Aulnay (PSA)…, convergentes devant la Bourse du travail et la préfecture
- Plus de 25 000 personnes en manifestation à Toulouse à l’appel de l’intersyndicale locale
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mercredi, octobre 20, 2010
[France] Synthèse de la mobilisation au 20 octobre
Ci dessous une synthèse, forcément parcellaire vue ampleur de la mobilisation, mais qui permet de porter un regard rapide sur son état.
MANIFESTATION DU 19 : La mobilisation se maintient à 3,5 millions de manifestant-e-s. Record à Marseille, Bordeaux, Douai… Pas d’effondrement du mouvement, beaucoup de tracts et d’appels misent maintenant sur un élargissement véritable au secteur privé (cf. Tract FNM Energie-CGT, SNUI-SUD Trésor Solidaires). Quelques boîtes privées mentionnées localement (voir ci-dessous).
GREVES :
- Raffineries et dépôts : Arrêts supplémentaires dans les raffineries dans la journée : 11 à midi, et la dernière, celle d’Exxon (Fos-sur-mer), fonctionne partiellement au débit minimum. Dépôt de Sète Frontignan « libéré » ce matin de son occupation de la nuit dernière (syndicats cheminots, enseignants. Mouvement dit illégal. Mardi soir on recense 4000 stations à sec (à midi c’était 1000). Principaux points de difficulté dans les régions de Rennes, Nantes et Toulouse. Plus faible en région parisienne.
- Energie : Près d’un-e salarié-e sur deux en arrêt de travail. Baisse de la production d’électricité liée au mouvement notamment dans le nucléaire. Au soir la centrale de Flamanville dans la Manche (site futur EPR) est en reconductible, ce qui impliquerai une baisse de la production de 50% d’électricité et obligerai EDF à l’importer de l’étranger.
- Transports routiers : Quelques participations à la grève en région mais peu d’infos (Tours, ex. bulletin le Havre : http://www.havredegreve.org/post/havre-de-greve-mercredi-20-octobre-2010 )
- Aéroports : La DGAC a demandé la réduction de 50 % du programme de vols à Orly et 30 % dans les autres aéroports métropolitains. À Lyon, 31 % du trafic total annulé. À Bordeaux, accès à l’aéroport coupé durant plus de deux heures dans la matinée par des manifestants de la CGT, FO, Sud, FSU et de la CNT.
- SNCF : la journée de mardi a marquée un net rebond du nombre de gréviste. On voit qu’il existe un noyau dur de grévistes qui fluctue avec la pratique d’une grève perlée s’appuyant sur les journées de mobilisation nationale. De nombreuses actions de blocages prennent les rails ou gares comme cibles.
- Les transports urbains sont sur un bas niveau de mobilisation (9% de grève annoncée à la Ratp, avec à côté un discours défaitiste de l’Unsa). Les transports urbains fonctionnent à plus de 50 % pour 93 % d’entre eux, une proportion supérieure aux dernières journées de grève selon l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP). Cela est en parti lié à des manques de préavis pour la journée 19 ( aucun appel en reconductible n’ayant été déposé en amont). Villes les plus touchées : Marseille, La Rochelle, Clermont-Ferrand, Nice, Pau.
[Photo-reportage no.1]: Mobilisation de la CNT à Toulouse.
En espérant qu'un mouvement de cet ampleur éclate ici aussi!
mardi, octobre 19, 2010
Lettre d'un camarade en prison
J'aimerais pouvoir vous saluer de vive voix, et je le ferais si ce n'était que celle-ci s'est éteinte, comme tant d'autres, entre les murs de ma cellule. Aujourd'hui c'est moi qu'ils viennent chercher, hier c'était d'autres camarades et demain ce peut être n'importe qui. Dans un régime comme le nôtre, où le caractère policier est dissimulé derrière les tables de la loi ; où l'arbitraire côtoie l'impunité et l'injustice se gonfle de rituels absurdes, la résistance reste toujours un devoir. La révolte brûle dans nos cœurs et nos esprits : nous sommes la révolution. Ils peuvent nous emprisonner, mais ils ne pourront jamais nous changer. Ils essaieront de nous divertir, ils n'y arriveront pas. Ils essaieront de nous terrifier, ils n'y arriveront pas. N'ayons pas honte de ce que nous sommes : ce devrait plutôt être notre fierté.
Jean Cayrol, résistant et auteur français, écrivait que «même un paysage tranquille, même une prairie avec des vols de corbeaux, des moissons et des feux d'herbe, même une route où passent des voitures, des paysans, des couples, même un village pour vacances, avec une foire et un clocher, peuvent conduire tout simplement à un camp de concentration.»
C'est ce en quoi ils ont transformé nos vies, à Toronto comme ailleurs. Bien qu'auto-proclamé bienfaiteur de l'humanité et le seul garant de la légitimité, le capitalisme n'en a aucune sans ses armes : sans ses matraques, ses prisons, ses fusils, ses tanks et j'en passe. Le régime capitalo-parlementaire est liberticide. Il est son antithèse et, comme tous ceux de son espèce, criminalise la dissidence et marginalise les résistantEs. Nous naissons, travaillons et mourrons enchaînés. Pire que tout : nos liens sont notre consentement. C'est pourquoi, bien qu'enfermé, je suis plus libre que plusieurs.
Le spectacle de notre déchéance quotidienne est aussi violent que la répression de nos soulèvements. L'essence marchande de la société actuelle a réussi – et c'est avec effroi que je le constate- à accorder plus d'importance aux biens qu'aux êtres humains. Nos frères et nos soeurs meurent un peu partout dans le monde par notre faute, avec notre collaboration. Une vitre fracassé entraîne une réaction plus vive, un jugement plus prompt, qu'une jeune personne matraquée.
Les uniformes des milices ont changé, mais ils gardent toute leur signification. Ce sont tous nos vies qui tombent sous leurs balles et notre liberté qui flanche sous leurs coups. Leur mépris conforte leur ignorance, et vice-versa.
Si c'est là le piètre spectre de vie qu'il faut mener, alors il y a longtemps déjà que je suis enfermé dans une cage. Les murs ne sont pas toujours visibles.
Dehors, il y a des gens qui se battent encore et toujours, des personnes qui se sacrifient pour les valeurs les plus nobles qui soient. Mes pensées volent vers eux et elles. De Montréal à Toronto, de Vancouver à Berlin, de Paris au Chiapas, en passant par Athènes, ce sont des êtres animés d'une détermination sans faille et, armés de leurs rêves, brandissent le flambeau de leurs vies, seules révolutionnaires. Pouvoir côtoyer de telles personnes est un plaisir sincère.
Après toutes ces longues années, l'oppression continue d'être combattue. La résistance ne s'éteindra qu'avec la feu qui la consume.
Vive l'amour, vive la paix, vive la vie, vive l'Anarchie.
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lundi, octobre 18, 2010
Assemblée publique : En lutte contre le budget 2010
En dévoilant son dernier budget, le gouvernement libéral a une fois plus dévoilé son parti pris : celui des classes riches au détriment des classes populaires. Malgré une situation stable économiquement, le Québec ayant été pour l’heure relativement épargné par le crise économique (déficit de 1,6% du PIB contre 9% pour les États-Unis), le gouvernement a poursuivi son offensive contre la qualité et l’accessibilité des services publics. En réaction à ces reculs sociaux, plusieurs initiatives et mobilisations ont récemment forcé le gouvernement à abandonner l’introduction d’un ticket modérateur. Il faut continuer cette lutte afin que la totalité des mesures régressives soient abandonnées.
C’est pourquoi dimanche le 7 novembre aura lieu, de 13h à 17h, une Assemblée publique portant sur la LUTTE CONTRE LE BUDGET 2010 du gouvernement du Québec. L’assemblée se tiendra au Centre St-Pierre, situé au 1212 rue Panet (métro Beaudry). Elle débutera par un court exposé sur le budget et quelques panélistes seront invité-e-s à faire part de l’état des luttes dans leur secteur. Le public sera par la suite invité à contribuer à cet échange en faisant entendre ses idées, stratégies et perspectives de lutte.
Des tables pourront également être réservées pour y placer journaux, tracts, etc.
Au plaisir de vous y voir!
13h à 17h
1212 rue Panet
(métro Beaudry)
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lundi, octobre 04, 2010
9 octobre : fondation d'un regroupement anticapitaliste étudiant
Devant les hausses de frais et de coûts, les coupures, le chômage, les renvois et toutes les autres agressions du capitalisme, nous devons répliquer!
Partout où se manifestent les attaques contre les populations, partout où les gouvernements - québécois, canadiens ou internationaux - manigancent, nous devons attaquer!
Lors du dernier G20 à Toronto, le RAGE a activement travaillé à la mobilisation pour dénoncer les plus puissants; ...aujourd'hui, nous ne comptons pas rester les bras croisés devant la mise en application des décisions adoptées là-bas . Les États cherchent maintenant tous les moyens possibles pour faire saigner davantage les couches populaires afin de rembourser les subventions aux banques et aux grandes entreprises. C'est pourquoi nous appelons à l'organisation, au débat et à l'action. Il faut mettre sur pied un mouvement anticapitaliste en milieu étudiant et chez les jeunes, qui défendra les intérêts de la majorité et qui s'attaquera à ce qui profite à une minorité de riches.
La première assemblée du RAGE propose d'abord de perturber la rencontre des partenaires de l’éducation, ces rencontres fantoches des dirigeant-e-s du monde scolaire qui ne serviront qu'à mieux justifier l'augmentation prévue de nos factures. Que vous soyez déjà militant-e-s ou que vous souhaitez vous opposez aux mesures de crise du capitalisme et des gouvernements qui le servent, on vous attend le 9 octobre pour jeter les bases d'une mobilisation étudiante et anticapitaliste!
Samedi 9 octobre 2010 à 17h00
1710 rue Beaudry (Montréal)
Souper spaghetti à 3$ pour financer la salle
(Vous pouvez même jeter un coup d'oeil aux propositions du RAGE quant aux structures qui pourraient être adoptées.)
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jeudi, septembre 30, 2010
spectacle bénéfice pour l'OPDS
En effet, Yvon Deschamps, Richard Déjardins, Paul Cagnello et Ève Cournoyer seront sur la scène du Club Soda pour aider l'OPDS a se remettre sur pied financièrement. Les artistes présents sont tous engagés dans la lutte pour la justice sociale et ils ont choisi de supporter l’OPDS dans sa difficile recherche de financement pour combler des années de déficit accumulé. Sans ce spectacle, l’OPDS est dans une précarité insoutenable.
C'est quoi l'OPDS? bien c'est un organisme à but non lucratif qui existe depuis plus de trente ans. Ils ont deux locaux de quartier dans Hochelaga-Maisonneuve et St-Michel et couvrent une grande partie de la région de Montréal et des environs. Ils luttent pour la défense des droits des familles et des personnes vivant en situation de pauvreté et d’exclusion.
« J’ai déjà été sur le bien-être. Je connais ça. Si Robert Bourassa était né dans le mauvais quartier, il aurait pu être sur le bien-être […] Il n’y a pas que les grosses compagnies qui font rouler le Québec, il y a aussi les associations de bénévoles et les groupements communautaires ». Richard Desjardins
« Ça prend une réforme en profondeur de toutes nos lois et de notre façon de penser. Il y a une grosse majorité de femmes et d’enfants sur l’aide sociale. […] Des fois j’entends du monde dire : « Je travaille et je les fais vivre ». À ceux-là, je réponds : « Si tu les trouves privilégiés, lâche ta job. Vas-y sur le bien-être. Ce monde-là ne sont pas là par choix ». » Yvon Deschamps
Malgré un prix rébarbatif, c'est une occasion à ne pas manquer!
Club Soda, 1255 boul. St-Laurent
50.06 $ + taxes et frais de services
vendredi, septembre 24, 2010
Quand liberté d’expression rime avec répression
Nos camarades de La Pointe Libertaire s'associent une fois de plus aux Services Juridiques Communautaires pour vous présenter un atelier sur les enjeux associés aux droits démocratiques.
rue Centre (Carrefour d'éducation populaire)
La liberté d’expression est un droit fondamental reconnu par les Chartes tant canadienne que québécoise.
Pourtant, quand des personnes qui n’ont pas les moyens de se payer des espaces publicitaires privés diffusent leurs idées ou activités en affichant dans la rue, en distribuant des dépliants et journaux ou en participant à des manifestations, elles sont souvent victimes d’intimidation et de répression. Des règlements municipaux interdisent l’affichage sous peine d’amende, la police surveille, fouille ou arrête.
L'avocat Denis Barrette sera sur place pour vous faire une petite présentation et répondre à vos questions concernant l'affichage, le tractage et les manifestations. A-t-on le droit d'afficher dans la rue, de passer des tracts? Quels sont les pouvoirs de la police? Que faire en cas de contravention?
Vous trouverez les réponses à ces questions et à bien d'autres lors de cet atelier. C'est un rendez-vous !
www.lapointelibertaire.org
www.servicesjuridiques.org
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jeudi, septembre 23, 2010
Cause Commune #29
* * *
Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici l'édito-sommaire de cette édition.
Un budget pour les riches!
S'il y a une chose que les vacances et le beau temps n'ont pas permis de nous faire oublier, c'est le fameux budget Bachand, déposé à l'Assemblée nationale en mars dernier. Les reculs surprenants que celui-ci fait subir à la société québécoise, notamment par la mise en place de la tarification des services publics, ainsi que les scandales de corruption qui ne cessent d'éclabousser le gouvernement, ont une chose en commun. Ils illustrent parfaitement une vérité que bien des gens ont déjà saisie : l'État est au service des riches et des puissants.
Entre autres mesures inacceptables et indécentes, ce budget tente d'imposer de nouveaux frais pour les soins de santé (25$ dès 2010, 100$ en 2011 et 200$ en 2012). Cette contribution serait accompagnée de ces fameux tickets modérateurs visant à faire payer ceux et celles qui "consomment" trop de services de santé. Ajoutons une hausse prévue de la TVQ (de 7,5% à 9,5%), une hausse des tarifs d'électricité, une hausse de la taxe sur l'essence, une hausse des frais de scolarité, sans oublier, bien entendu, de nombreuses coupures dans les différents programmes sociaux. Si les banques et les entreprises - qui sont nombreuses à engranger des profits records - sont également mis à contribution, c'est strictement par le biais des nombreuses enveloppes brunes qu'elles glissent sous les portes des ministres libéraux en période électorale: absolument rien dans ce budget ne vise à aller chercher ne serait-ce qu'un sou dans leurs coffres.
Le tout, bien sûr, se fait alors que banques et entreprises subventionnées par l'État font des profits records. Face à l'arrogance de ce gouvernement corrompu et devant cette – énième – offensive contre la qualité et l’accessibilité des services publics, la lutte et l'éducation populaire constituent les leviers de résistance les plus prometteurs. Ces deux formes d’action sont d’ailleurs étroitement liées : après tout, on ne s’investit dans un projet de société que lorsqu'on le comprend bien, et cette implication nous aide en retour à élever notre capacité d’agir sur les relations de pouvoir.
À notre avis, la seule attitude possible face à cette offensive des classes dirigeantes se trouve dans une opposition autonome et sans compromis. Pour contrer la mise en place d’une redistribution encore plus inégale de la richesse, l’Union communiste libertaire s’est jointe l’hiver dernier à la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics. Composée en majeure partie d’organisations communautaires, mais aussi de syndicats locaux et d’associations étudiantes, la coalition se fait rassembleuse mais peine à sortir d’une vision bon enfant de l’État. Paradoxal, pour une organisation anarchiste, de défendre les services publics? Publiquement nôtres présente les raisons qui nous poussent à défendre les services sociaux, et ce malgré notre rejet de l'État et de sa logique marchande.
Parmi les organisations politiques de la coalition se trouve le véhicule de la gauche sociale-démocrate : Québec Solidaire, qui soutient la participation au spectacle parlementaire. Pourquoi les anarchistes s’entêtent-ils à refuser de s'engager dans le jeu électoral? Sociale-démocratie et gauche électorale se propose de répondre à la question en présentant cette posture fondamentale des libertaires.
Parallèlement, dans le contexte de la négociation de leur convention collective, les employés de l'État se font proposer de nouveaux reculs à leur conditions de travail. La complaisance des grandes centrales syndicales les amène à recommander l'adoption des propositions réactionnaires du gouvernement. Ils font fausse route, et c'est pourquoi notre texte Rejet de l’entente appelle au rejet par les assemblées générales des syndicats locaux de l’entente avalisée par la direction du Front commun.
Enfin, les mouvements sociaux québécois ne sont pas seuls à s’opposer aux attaques contre les services publics. Trois regards sur de récents événements internationaux permettent d'en apprendre sur les luttes menées ailleurs: Martinique et Guadeloupe en lutte présente celles menées dans les Antilles françaises, La leçon grecque celles menées dans la péninsule hellénique et Le plan des patrons: faire payer les vieux sur la résistance française.
La conjoncture est dure, et l'assaut du gouvernement contre la population d'une intensité rare. Une action de masse pour contrer ce gouvernement et ses politiques capitalistes s'impose. La Coalition contre les tarifs est un premier pas dans l'intensification de la contestation populaire. Espérons que le mouvement ouvrier et syndical saura reconnaître la complaisance de ses dirigeants et dirigeantes et qu'ils se joindra à ce mouvement de contestation essentiel.
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mardi, septembre 21, 2010
Lancement du Cause Commune #29 Spécial Budget
Venez discuter de tout ça avec nous et prendre votre exemplaire du journal.
http://www.causecommune.net/
Quand? Mercredi, le 22 septembre à partir de 19h.
Où?Cheval Blanc, 809 Ontario Est
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[L'automne sera chaud] Une invitation du POPIR-Comité logement
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vendredi, septembre 17, 2010
Le PCR serait-il devenu … le PCR ?
Par Marc-André Cyr – membre de l’UCL (Union communiste libertaire - Montréal).
La dernière édition du Drapeau rouge express est d’une absurdité telle qu’on se demande bien pourquoi les grands « cheufs » de l’organisation ne l’ont pas prestement censurée – ils ont ainsi raté une belle occasion de démontrer que la hiérarchie peut après tout avoir du bon. S’en prenant à un de mes articles publié dans Le Couac, Ian Karl Bakker (tant qu’à se donner un pseudo…) tente, quoique bien maladroitement, de faire passer l’UCL pour une organisation « conspirationniste », « réactionnaire » et « réformiste ».
Le tout, bien entendu, se fait sans le moindre soupçon de preuve ou d’argument. Normal : ce n’est pas ce que défend le texte. L’article « Bœuf, porc ou poulet : les nombreux visages de la police », qui n’est pas signé par l’UCL, analyse - trop brièvement - le comportement des forces de l’ordre lors des manifestations de cet été à Toronto. J’y soumets l’hypothèse que les policiers auraient laissé la casse avoir lieu sans intervenir afin de justifier les centaines d’arrestations à venir. Pour preuve, je retiens la facilité avec laquelle le Black Block a agit malgré le déploiement massif des forces de répression : à ma connaissance celui-ci a jouit d’une liberté de mouvement inédit lors de cette fin de semaine où il était pratiquement impossible de marcher deux coins de rue sans être interpellé ou fouillé; de même que les témoignages de policiers qui affirment avoir reçu l’ordre de « ne pas intervenir », ce qui est quand même probant. À ces faits, on peut également ajouter les fameuses voitures complètement laissées à l’abandon pendant de longues minutes .
Aucune condamnation de l’action directe n’est présente dans cet article; pas une ligne ni même un seul mot ne se porte à la défense de la non-violence ou du pacifisme. Ce texte tente de faire la lumière sur les agissements de la police. Or, sans doute à cause d’un excès de dressage partisan, Ian Karl Bakker trouve le moyen d’y voir le contraire
« … l’article semble ici être abordé d’un point de vue réactionnaire, puisque les questionnements de l'auteur paraissent être orientés afin d'éviter qu'une action de masse comme celle-ci se reproduise ».
Ainsi, je « semble-paraître-avoir-un-point-de-vue-orienté ». Bien entendu, absolument rien n’est dit pour prouver cette affirmation ridicule. On affirme, simplement, sans se donner la peine de donner un ancrage dans le réel à la dite affirmation. Après tout, la science et la vérité sont du côté du Parti, non ? Peut-être l’auteur attend-t-il que les conditions objectives soient favorables avant de donner quelque contenu à son article ? La rigueur du PCR, qui admire tant les maoïstes népalais, serait-elle en « phase transitoire » ?
Bakker ajoute : « [Marc-André Cyr] laisse croire que le Black Block n'est qu'un regroupement de policiers ». Où donc ai-je dit cela ? Encore une fois : nulle part. J’ai simplement souligné le fait que des policiers déguisés en Black Block avaient été repérés dans la foule, ce que tout le monde reconnait. Depuis quand affirmer que les policiers font de la provocation revient à dire que les radicaux sont des flics ? Encore une fois, j’ai condamné l’action de la police, et non de celle du Black Block. Bakker – sans grande surprise - comprend tout à l’envers.
Par ailleurs, si Bakker avait fait une toute petite recherche, il se serait rendu compte qu’en ce qui concerne la défense de l’action directe, j’ai quand même fait ma part – sûrement maladroitement, mais quand même – et ce à plusieurs reprises. Plusieurs de mes articles se portent à la défense de ce type d’action perturbatrice et tente d’en expliquer les fondements. Bien entendu, il s’agit d’articles relativement courts, l’analyse y est donc circonscrite et pose des pistes de réflexions plutôt que des analyses exhaustives. Mon point de vue sur le sujet est d’ailleurs, je crois bien, partagé par la majorité de mes camarades de l’UCL.
Si Bakker voulait réellement dénoncer les réformistes et les réactionnaires, il avait pourtant l’embarra du choix : Greeenpeace, le NPD, Naomi Klein et plusieurs syndicats ont dénoncé l’action directe de Toronto. Seulement, Bakker ne cherche pas à faire avancer le débat, mais bien à discréditer l’UCL - probablement considérée par les fins dialecticiens du PCR comme de la compétition indue sur le marché des idéologies. Le problème, c’est qu’il se défend si mal qu’il ne fait que mettre en relief la faiblesse de sa propre argumentation. Les maos auraient-ils perdu leur éternel et distrayant hochet trotskiste pour qu’ils sentent le besoin de s’en prendre ainsi aux communistes libertaires ? La phase de transition vers le socialisme népalais serait-elle plus longue que prévue, à un point tel que les maos québécois auraient des problèmes de loisirs à combler ?
La posture du PCR en ce qui concerne la violence politique est grossière, tellement que le moindre questionnement, voire la moindre analyse de celle-ci est jugée suspecte. À Toronto, plus de 1000 arrestations ont eu lieu, sans compter les passages à tabac dont plusieurs, y compris de nos membres, ont été victimes. À Toronto, les militant-e-s se sont littéralement fait marcher sur la gueule. Sans condamner la violence politique, bien au contraire, n’importe quelle organisation sérieuse se poserait des questions tactiques : Bakker, pour sa part, préfère y voir un « exploit » à répéter. Les policiers ont-ils laissé la casse avoir lieu ? Pas facile de répondre à une telle question - qui n’est évidement pas la seule qu’on doit se poser - mais si soumettre l’hypothèse que c’est peut-être le cas fait de nous des « conspirationnistes » et des « réactionnaires », alors la gauche radicale répétera en boucle les mêmes erreurs pour l’éternité. Le spectacle deviendra de plus en plus ennuyant et la répression de plus en plus efficace. Les maos, dans quelques centaines d’années, comprendront peut-être que leur spectaculaire tactique de show de boucane n’était peut-être pas, finalement, la meilleure. Pour cela, toutefois, il faudra qu’ils cessent d’astiquer leur folklorique totem « marxiste-léniniste-maoïste » en feuilletant le Petit Livre rouge et se mettent sérieusement à l’autocritique.
Notes:
Le texte du Drapeau Rouge --ici
Images montrant les voitures abandonnées... tellement longtemps qu’il y a presque formation d’une assemblée générale pour débattre de la casse
...et que certains transforment la scène en pièce de théâtre
Pour lire une analyse qui questionne intelligemment mon hypothèse, lire ici la réplique d’Alexandre Popovic .
dimanche, septembre 12, 2010
Alerte : un assassin dans la ville
Si vous le voyez, nous vous invitons à contacter le 911 pour avertir la police des déplacements de cette charogne.
Restez sur vos gardes.
Mise à jour : on m'a informé qu'une ordonnance de non-publication interdisait de publier ou de diffuser tout renseignement permettant d'identifier le tueur. Drôle de justice... M'enfin, comme je suis un honnête citoyen et que je ne cherche pas à outrer les tribunaux, j'ai fait les corrections qui s'imposent.
lundi, septembre 06, 2010
Fêter le travail?
Aujourd'hui, donc, on fête le travail. On fait pas mal juste ça en Amérique du Nord. Partout ailleurs, c'est le 1er mai, journée des travailleurs et des travailleuses et de commémoration des luttes ouvrières, qui est un congé férié. Ici, c'est le gouvernement canadien qui adopte une loi, vers 1894, pour officialiser que le premier lundi de septembre soit "Fête du travail". Il souhaite ainsi s'assurer d'un support au sein de la classe ouvrière... et par le fait-même encadrer le mouvement syndical.
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mardi, août 31, 2010
Bœuf, porc ou poulet: les nombreux visages de la police
Les manifestations contre le G20 ont véritablement ameuté les forces de l'ordre et de la répression, du jamais vu depuis plusieurs décennies. Mais alors que des policiers de plusieurs provinces ont été mobilisés pour contrer les manifestants et que la répression et l'infiltration avaient commencé bien avant le sommet, une question demeure toujours sans réponse : comment les radicaux ont-ils malgré tout réussi à brûler quatre voitures de police et à fracasser les vitrines d'une cinquantaine de multinationales ?
Une première hypothèse — qu’on pourrait appeler l’ « hypothèse du poulet frit », du « rôti de bœuf » ou encore de la « côtelette de porc aux pommes » — suggère que les policiers aient été tout simplement déjoués par les militantes et les militants radicaux. Étant comme toujours en retard d'une guerre, les forces de l’ordre auraient stupidement appréhendé la répétition des événements d'avril 2001, soit des attaques quasi permanentes au mur de sécurité. À Québec, la casse ne cibla au total qu'une quinzaine de vitrines au profit d'attaques parfois spectaculaires contre les forces de l'ordre. La hiérarchie policière de Toronto aurait donc disposé la vaste majorité de ses effectifs autour du périmètre de sécurité, laissant le centre-ville de Toronto et ses fragiles vitrines à la disposition des militants anticapitalistes. Cette hypothèse est d'ailleurs logique avec la suite des événements. La police ayant été déjouée, il ne lui restait qu'à prouver, à retardement, qu'elle mettait tout en œuvre pour protéger la propriété. Ceci expliquerait l'intensification des arrestations et de l'intimidation qu'elle appliqua systématiquement après la tumultueuse manifestation de samedi.
Mais une autre hypothèse — qu'on pourrait appeler « l'hypothèse du simili-poulet » — est également plausible. Le 30 juin dernier, le Toronto Sun nous apprenait que les policiers de Toronto avaient reçu l'ordre de ne pas intervenir alors que le Black bloc et ses alliés passaient à l'action. N’attendant que le feu vert pour agir, un officier affirme avoir reçu l'ordre du centre de commandements de « ne pas engager » d'opération afin de mettre un terme à l'action directe.
Pourquoi la hiérarchie policière aurait-elle agi ainsi ? Comment interpréter cette inaction? Rappelons que les forces de l'ordre n'en sont pas à leurs premières « irrégularités » : on se souvient, entre autres, des agents provocateurs lors du Sommet pour le Partenariat sur la sécurité et la prospérité (PSP) à Montebello en 2007, de ceux présents dans le groupe Germinal en 2001, de même que du cas de Joseph Gilles Breault, alias Youssef Mouammar, indicateur de la police responsable de menace d'attentat dans le métro de Montréal.
Un retour sur le rôle des agents indicateurs lors des manifestations des années 1960 au Québec nous renseigne également sur les stratégies policières contre les mouvements sociaux. On se souvient du rôle des agents sans uniforme lors du fameux Lundi de la matraque en 1968 — les témoignages de l'époque rappellent tristement ceux des militants présents à Toronto . On se souvient également du rôle scandaleux des agents infiltrateurs dans les rangs du FLQ, les rapports gouvernementaux Keable et Macdonald les ayant minutieusement documentés : vol de dynamite et d'explosifs, incendies criminels, attentats, bombes incendiaires, publication de faux communiqués, cambriolages, holds ups … font toute partie des actions policières pour « combattre le terrorisme ».
Pour comprendre l'action de la police, il faut la situer dans son contexte politique. Son action, pas plus que la loi à laquelle elle répond normalement, ne peut être mise à l'écart des rapports sociaux — qui sont des rapports de domination et d'exploitation — structurant notre société. Les policiers ne défendent pas seulement la « loi » supposément neutre et abstraite, ils soutiennent l'État et son gouvernement, de même que les représentants de ces institutions et les décisions concrètes qu'ils prennent à ce titre. Ajoutons également que les policiers défendent l'institution à laquelle ils appartiennent et par laquelle ils ont un statut social, du pouvoir, des privilèges et un salaire. Compris ainsi, le travail des forces de l'ordre ne vise plus uniquement à faire respecter la loi, mais bien à légitimer — aux yeux du public et des grands médias — ses propres opérations, qui sont elles-mêmes à mettre en relation avec les politiques gouvernementales.
Les vidéos de policiers déguisés en Black block lors des manifestations contre le G20 à Toronto se multiplient et, d’après plusieurs témoignages de citoyens et de journalistes, la hiérarchie policière semble avoir délibérément laissé la « casse » avoir lieu sans intervenir. L'objectif était de légitimer le milliard dépensé en sécurité ? De justifier, avant même qu’elles n’aient lieu, le millier d'arrestations? Les forces de l'ordre auraient-elles préféré s'en prendre à des militants pacifistes pendant dans leur sommeil plutôt que d'affronter le Black bloc face à face ? D’où venaient ces ordres: du gouvernement fédéral, de la ville, du chef de police ?
Alors qu'on sait que le chef de la police a menti à propos de la loi concernant les fouilles autour du périmètre de sécurité et que nombre des « armes » déballées en grande pompe au public n'avaient en fait rien à voir avec les manifestations (où étaient simplement des jouets), cette hypothèse n’est pas à écarter. Non seulement les abus de force et de violence ont atteint des sommets historiques lors de cette fin de semaine, mais les nombreux mensonges commis par la police nous permettent de croire que son action a également atteint des sommets en termes de mensonges et de manipulation de l'opinion publique.
* Cet article a été publié dans numéro Le Couac de septembre.