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mardi, avril 13, 2010

Câlisse..! (ou : le Vatican encore et toujours aussi réactionnaire)

De passage au Chili, Tarcisio Bertone, le deuxième big-shot de la très-très Sainte église catholique romaine, nous a expliqué avec tact, hier, que la pédophilie, fléau auquel fait face son institution autrement très-très pure, serait liée à l'homosexualité, cette perversion très-très dégueulasse.
«De nombreux psychiatres et psychologues ont démontré qu'il n'existe pas de relation entre le célibat et la pédophilie, mais beaucoup d'autres - et on me l'a dit récemment - ont démontré qu'il existait un lien entre l'homosexualité et la pédophilie. La vérité est celle-ci et le problème, c'est cela.»

jeudi, décembre 24, 2009

Après Berlusconi, Benoît XVI y passe


Le Pape Benoit XVI a un nouveau point en commun avec le président de l'Italie, Silvio Berlusconi. En effet, outre le fait que tous deux sont réactionnaires, protégés par la police italienne, et possèdent un pouvoir destructeur, voilà que le souverain pontif s'est, tout comme Berlusconi dernièrement (voir article ici), fait agressé par une personne que les médias se sont empressés de qualifier de déséquilibrée... C'est donc la deuxième bonne nouvelle en provenance de la péninsule italienne en peu de temps!

En effet, le représentant de Dieu sur Terre s'est fait bousculer alors qu'il se déplaçait avec son cortège pour aller donner la messe de minuit (plutôt donnée à 22h vu l'état de l'homme) à la basilique St-Pierre lorsqu'une femme a traversé les clôtures de sécurité et a provoqué une bousculade, faisant tomber Benoît XVI et cassant, en même temps, le fémur du cardinal français Roger Etchegaray. Le souverain pontif s'est toutefois relevé rapidement.

Inutile de rappeler que c'est ce même Pape qui a déjà dit que "le condom fait empirer le problème du SIDA en Afrique", qui croit que l'homosexualité est un crime, que les moyens de contraceptions ou l'avortement mérite l'excommunication etc. On ne peut que se réjouir, donc, de la chute d'un autre des pilliers mondiaux du conservatisme!

jeudi, octobre 15, 2009

Un nouveau blogue sur l'athéisme.


Un camarade vient de lancer un nouveau blogue qui portera sur l'athéisme, un débat trop souvent mis de côté par les libertaires. À l'heure des accommodements raisonnables, des guerres religieuses, et des débats sur le port du voile, c'est une question qui mérite d'être remise sur l'avant-scène.

Voici un extrait de son premier billet:

Face à cet état de fait, à une situation qui ne cesse d'empirer, nous devons lancer un cri de ralliement, haut et fort. Les athée doivent recommencer à intervenir publiquement en faveur de leurs objectifs. La simple défense de la laïcité ne suffit pas. Notre athéisme doit être militant. À défaut de convaincre les croyants qu'ils se trompent (ce qui n'est pas possible, la croyance rend aveugle), nous devons les remettre à leur place, et prendre la nôtre. Nous devons leur dire: Dieu? Pas besoin!


À lire sur Dieu? Pas besoin

mercredi, octobre 15, 2008

Un dangereux religieux d'extrême-droite coupable de pédophilie! L'histoire de Daniel Cormier

Voilà c'est fait, il était temps! Daniel Cormier a été reconnu coupable d'agression sexuelle sur une mineure. Ça fait plusieurs années que cela traine en longueur devant les tribunaux, mais enfin c'est terminé. Qui plus est, Cormier est en prison pour bris de condition, et ce depuis le mois de mai dernier. Il y restera, semble-t-il, jusqu'à sa représentation sur sentence au mois de novembre.

Avant toute chose, il importe de rappeler les faits de cette malheureuse histoire. Cormier, un homme d'âge mûr, dans la quarantaine, à la tête d'une petite secte chrétienne qui se fait appeler l'Église du centre-ville, prend pour épouse une petite fille mineure le jour de son dixième anniversaire de naissance, en 1999. Le mariage est célébré devant un autre illuminé de sa secte, qui serait pasteur, et, bizarrement, bon ami de Cormier. Après quelques mois de « mariage », la DPJ et la police reçoivent un signalement. C'est alors que commencent les interminables procédures judiciaires. Il faut également mentionner qu’une seconde victime porte plainte pour attouchement.

Qui est Cormier?

La première réponse qui vient tête, serait de dire : Un gros connard! Oui, mais quoi d’autre? Daniel Cormier est en fait le dirigeant autoproclamé de l’Église du centre-ville, qui avait pignon sur rue dans le centre-ville et qui a, par la suite, déménagé dans Pointe-Saint-Charles. Il s’agit d’une secte chrétienne comme tant d’autres prônant des valeurs extrêmement rétrogrades, conservatrices et réactionnaires.

Daniel Cormier est aussi l’un des fondateur du Parti de la sagesse du Québec, un espèce de melting pot de fascistes religieux de tout acabit qui rejettent le droit à l’avortement et qui prônent l’homophobie et le racisme. Cormier a été plusieurs foiscandidat lors de divers élections, notamment en briguant, ni plus ni moins, la mairie de Montréal au début des années 2000. Il est aussi reconnu pour ses prises de positions ouvertement anti-homosexualité, comparant les gais et lesbiennes à des suppôts de Satan ou encore à des gens gravement malade. Il donne un caractère religieux à sa haine des gais et lesbiennes en se basant sur les écrits bibliques portant sur Sodome et Gomorrhe.

Il a été davantage impliqué dans la lutte antichoix concernant l’avortement et y a milité activement plusieurs années. Il s’est fait connaître des militantes et des militants prochoix en organisant annuellement la manifestation antichoix de l’automne. Comme tous les autres dégénérés de son espèce il associe l’avortement à un crime grave : il n’en a rien à foutre des femmes et de leurs droits.

Justement, sur la question des femmes, il a dévoilé sa vision de la femme idéale lors de son interrogatoire policier. Il racontait à l’enquêteur que la femme devait être soumise à l’homme. Il conçoit bien entendu que les femmes d’aujourd’hui ne sont plus des femmes au foyer exclusivement, mais il reconnaît qu’une « femme forte » est une femme qui fait preuve de leadership dans la vie, mais qui est soumise à son mari, véritable autorité, lorsqu’elle est à la maison. Il donne l'exemple de deux femmes différentes qu’il a connu pour illustrer son point de vue. L'une, femme au foyer qui balançait des chaudrons à la tête de son mari et l’autre, professeure d’université qui, lorsqu’elle entrait le soir du boulot, acceptait la soumission à son époux parce que « c’est une question de rôle ». Maintenant la femme a le droit de travailler mais doit toujours accepter sa soumission à l’homme! Quel progrès!!!

Le pédophile, l’histoire de son mariage

Cormier était donc à la tête d’une petite secte et dans le cadre de ses fonctions de dirigeant religieux, il arpentait les rues pour « aider » les femmes et hommes toxicomanes, prostitués , etc, bref, le monde de la rue. Pour un gourou, il s’agit d’une clientèle de choix, des personnes n’ayant plus de points de repères et souvent plus de réseau social, bref des victimes toutes désignées pour un brainwash efficace. Cependant, selon certains témoignages, il aurait véritablement contribué à sortir des gens de la rue, dont une dame, toxicomane et prostituée, mère de deux enfants. Il a commencé à se rapprocher de cette petite famille, soi-disant pour les aider à s’en sortir. Bien entendu, la véritable intention de Cormier n’était pas aussi louable que ses disciples le prétendent aujourd’hui.

Cormier a tranquillement réussi à s’imposer dans la famille, devenant même un tuteur pour les deux petites filles. De fil en aiguille, il a commencé à se rapprocher de l’une d’elles. Visites chez Cormier, fins de semaine ensemble… bref, la vie d’une petite et son père! Il l’a inscrite à l’école, où elle performait, selon les professeurs, vraiment bien. Elle était un enfant doué et intelligente. Durant son interrogatoire, Cormier parlait de cette petite fille comme d’une enfant merveilleuse toujours prête à aider les autres, curieuse, attentionnée… Ne connaissant pas l’histoire, on pourrait se laisser facilement berner! Car s'il n’y a aucun doute que tou ce qu’il dit à son sujet est vrai, malheureusement pour elle la vie a voulu qu'elle rencontre ce gros salopard! Car, plus la relation avançait, plus Cormier la tenait dans ses sales griffes de pédophile, jusqu’au jour fatidique de son mariage.

Profitant de son statut d’autorité, il a réussi à embrigader tout le monde dans son petit fantasme de domination et de sexualité infantile. Plusieurs personnes de son entourage ont accepté cette relation, des gens qui aujourd’hui dorment tranquilles dans le confort de leur maison. Puis, un jour la DPJ reçu un signalement. Rapidement, Cormier fut interrogé puis un an après formellement inculpé d’agression sexuelle. Entre temps une seconde victime se manifeste, pour attouchements cette fois-ci.

D’une université à l’autre!!!

Cormier est passé de l’UQAM à la prison, université du crime pour certains! En effet, il a décidé de mener sa défense, seul sans avocat. Il s’est alors inscrit en Droit à l’UQAM, où il a complété son bac. Il a mené de front une bataille juridique incroyable, en clamant haut et fort son innocence. En fait, il basait son argumentation sur de vieux textes législatifs du Bas-Canada qui stipuleraient que l’âge de consentement est de 7 ans!!! Lorsque cette requête, pour un non-lieu, a été rejetée, il a déclaré publiquement sur les ondes que « C’est une première au Canada, on accuse un homme d’avoir coucher avec sa femme! »

De requêtes en requêtes, Cormier a tout fait pour ralentir la bonne marche de son procès. Finalement, il a été reconnu coupable le 14 octobre dernier d’agression sexuelle sur mineur. Il faut aussi dire qu'il était déjà en prison, car il a communiqué avec sa victime le 25 mai dernier afin de lui clamer son amour. Il a été formellement accusé de bris de condition.

Dehors les fachos! Dehors les pédophiles!

Lorsqu’il était de passage à l’UQAM, nombreux sont les militants et les militantes qui se sont mobilisé-e-s afin de lui rendre la vie difficile. Saluons l’initiative des camarades qui ont expulsés à au moins deux reprises Cormier de l’UQAM en soutenant le principe d’une université sans fachos et sans pédophiles. Le pauvre connard de Cormier a même fait arrêter un camarade, qui l’avait apostrophé dans le corridor à plusieurs reprises afin de le confronter sur ses idées et sur son combat pour faire reconnaître sa pédophilie comme légale. «Il a décidé de mener une campagne politique autour de sa pédophilie, alors qu’il assume et qu’il la mène jusqu’au bout! C’est-à-dire, en acceptant la confrontation!» affirme le camarade arrêté. Il a plutôt préféré se cacher derrière la police pour masquer son manque de courage. Quoi d’étonnant de la part d’un homme qui a passé sa vie à prendre le contrôle de personnes désemparées, sans ressources ou impuissantes.

S’il a paniqué pour le soi-disant harcèlement d’un militant étudiant, parions qu’il risque de trouver le temps long en taule, lorsque ses codétenus vont apprendre les détails de son passé criminel!

Maintenant que ce trou-du-cul fasciste, intégriste et pédophile, prônant la domination de l’homme sur la femme et l’homophobie est derrière les barreaux, il faut s’occuper de tous les autres maniaques de son genre. Ils ne sont pas tous pédophiles, mais ils sont tout aussi méprisables et dangereux que le gourou Cormier. Car n’oublions pas que dans le cas à Cormier, la pédophilie était un long cheminement politique, il s’agissait pour lui de prendre totalement le contrôle, et ce dès le jeune âge, d’une femme afin d’en faire son épouse soumise et aimante, qui accomplirait son rôle social comme il se doit. Pour ce faire, il a volé la vie d’une petite fille de 10 ans!

Il est à noter que Cormier est en attente d'un second procès pour attouchements sur une autre jeune fille, mais nous n'avons pas encore de détails sur cette histoire.

Solidarité avec ses victimes!

Et toi Cormier, tu peux ben crever en taule…

dimanche, mai 18, 2008

Salon du livre-atelier à ne pas manquer!



Dans le cadre du salon du livre, un camarade de la NEFAC-Union Locale de Montréal présentera ce dimanche, un atelier sur l'anarchisme, l'athéisme et la droite religieuse.

13h-14 :45h

Anarchisme, athéisme et droite religieuse (fr)

Alors que la droite religieuse est de plus en plus présente dans la sphère politique au niveau mondial, il est important pour le mouvement libertaire de mettre de l'avant ses valeurs athées et de militer contre l'envahissement de la religion dans le domaine collectif. Nous tenterons de nous familiariser avec la position anarchiste athée, avec les mouvements de droite religieuses et de comprendre comment le mouvement libertaire peut articuler son action politique en ce sens.

François Jean, sympathisant de la Nefac Montréal, militant anarchiste depuis de nombreuses années dans divers collectifs. Nefac: Fédération Anarchiste du Nord-Est de l'Amérique du Nord, la Nefac est présente dans la majorité des grandes villes du Nord-Est.

mercredi, avril 23, 2008

Mais qu'est-ce qui reste de la gauche au Québec?

Un texte bien interessant trouvé sur le web...

Une analyse concrète du nouvel impérialisme "made in québec" en Haiti.

A lire absolument...

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Où est passée la gauche au Québec?
Par Yves Engler

Depuis le dernier siècle une ligne a sépare la gauche à travers le monde. D’un côté on trouvait les «forces progressistes», celles qui voulaient appuyer l’impérialisme et la guerre, habituellement en retour pour un «siège à la table» ou autre avantage du pouvoir. L’exemple le plus commenté de l’appui de la gauche à l’impérialisme a été lors de la Première Guerre mondiale quand la majeure partie de la Deuxième Internationale s’est mise du côté de sa propre classe dirigeante et de ses gouvernements dans la boucherie qui a suivi. De l’autre côté de la ligne, on trouve ces personnalités et organisations qui maintiennent une position de principe en faveur de la réelle démocratie pour tous les habitants de la planète et s’opposent à l’impérialisme et au colonialisme sous toutes ses formes, spécialement quand leur classe dirigeante y est impliquée.

Pour en venir à se demander: quelle sorte de gauche nous reste-t-il au Québec? Pour tenter de répondre à cette question, le cas d’Haïti est édifiant. Des corporations établies dans cette province telle que SNC-Lavallin, Ste-Geneviève Resources et Gildan Activewear ont récolté leurs mises avec le renversement le 29 février 2004 du gouvernement élu d'Haïti. Le gouvernement du Québec a fourni au gouvernement issu du coup d’État un important appui politique. «Plusieurs ministres haïtiens sont venus en visite au Québec, particulièrement à l’automne 2004» rapporte le site Internet du gouvernement. Durant le règne du gouvernement issu du coup d’État, Jean Charest a effectué le premier voyage officiel de l’histoire d’un Premier Ministre du Québec en Haïti (Le site Internet du gouvernement du Québec proclame que Charest a rencontré le Premier Ministre installé par les États-Unis, Gérard Latortue, quatre fois). Ces visites ont permis de faire progresser une série d’initiatives dans l’éducation et la justice prises par cette Province visant à subordonner davantage la souveraineté politique haïtienne. Et depuis le coup d’État, les forces de police du Québec sont à l’avant-garde pour le rétablissement du contrôle de l’étranger sur la force de police haïtienne. Les politiciens qui ont concocté la décision d’Ottawa de participer au renversement du président élu haïtien, Jean-Bertrand Aristide, étaient tous des membres du Parti Libéral du Québec (Pierre Pettigrew, Denis Coderre et Denis Paradis). Ces politiciens fédéralistes ont agi avec le ferme appui du Bloc Québécois. À titre d’exemple assez significatif, lors d’un meeting du Comité Permanent des Affaires Étrangères et du Commerce International, le député du Bloc Québécois Pierre Paquette émettait des critiques à l’endroit du NDP (New Democratic Party/ Nouveau parti démocratique) à cause de l’utilisation du mot «removal» («qui veut dire renversement») pour décrire ce qui était arrivé le 29 février 2004 à Aristide. Paquette insistait pour exiger d’ Alexa McDonough du NDP l’usage du terme «départ» à la place.

En tant qu’état capitaliste avancé, l’appui du Québec à l’impérialisme occidental en Haïti ne devrait pas surprendre. Il y a déjà une trentaine d’années, le Parti Québécois déclarait qu’un Québec indépendant continuerait à être membre de l’OTAN, du NORAD et même du Commonwealth. Ce qui est surprenant, c’est de voir à quel point la «gauche» a été partie prenante de l’impérialisme québécois. Un récent rapport publié par Alternatives, considéré comme l’une des organisations non gouvernementales les plus à gauche du Québec, offre un bon signe sur l’attitude coloniale de cette province vis-à-vis d’Haïti. La déclaration la plus troublante dans le rapport intitulé «Haïti: Voix des acteurs» nous dit: «Dans un pays tel qu’Haïti, où la culture démocratique et le concept de bien commun n’ont jamais pris pied, et où la signification d’élections et de représentation est limitée aux élites éduquées, et en particulier à ceux qui ont reçu une éducation citoyenne dans les mouvements sociaux (1). »

D’après Alternatives, les Haïtiens sont trop stupides pour savoir ce qui est bon pour eux, à moins, pour ainsi dire, d’avoir été éduqués par une ONG étrangère. Le rapport, qui a été financé par Ottawa, est rempli d’autres attaques contre les Haïtiens et le mouvement populaire local. «Haïti: Voix des acteurs» n’est tout simplement que le dernier exemple du soutien (presque unanime) de la «gauche» au Québec à l’intervention occidentale en Haïti.

Au plus fort de la campagne de déstabilisation contre le gouvernement élu, en février 2004, la plus importante fédération syndicale de la Province, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), a manifesté ouvertement son opposition au gouvernement haïtien. Le 12 février, la FTQ publiait un communiqué de presse partial pour condamner le gouvernement d’Aristide. Le 16 et le 17 du même mois, Fernand Daoust, l’ex-dirigeant de la FTQ, à l’instar des représentants des deux autres plus grandes fédérations syndicales du Québec, a fait partie d’une délégation syndicale internationale opposée au gouvernement haïtien. La délégation attira de façon significative l’attention des médias en Haïti et à son retour d’Haïti, Daoust était cité dans les médias du Québec dénonçant le gouvernement d’Aristide. Le 1er mars, un jour après le renversement du président élu par les Marines des USA, la FTQ faisait paraître un communiqué de presse célébrant la libération de militants syndicaux et faisant appel à la communauté internationale pour «aider les Haïtiens à construire la démocratie dans leur pays».

Les condamnations par la FTQ du gouvernement élu d’Haïti se faisaient au moment même où une invasion de paramilitaires parrainés par la CIA (conduite par des malfrats bien connus tels que Guy Philippe et Jodel Chamblain) terrorisait le pays. Parallèlement, une campagne bien orchestrée et financée internationalement (principalement par les États-Unis, la France et le Canada) de déstabilisation contre le gouvernement haïtien était en cours. Il est évident que les critiques émises par la FTQ à l’endroit du gouvernement haïtien ont contribué à la réussite de cette campagne de déstabilisation qui a servi à justifier la participation du Canada au coup d’État. A ma connaissance, la FTQ n’a pas fait de commentaires sur la destruction du syndicat des chauffeurs après le coup d’État, les bureaux de la Confédération des Travailleurs Haïtiens (CTH) qui ont été attaqués en septembre 2004, les menaces de mort par la police contre le dirigeant de la CTH, Loulou Chéry en décembre 2004 ou les innombrables violations des droits humains après le coup d’État.

La FTQ, aussi bien que la troisième plus grande fédération syndicale de la province, la CSQ, sont membres de la Concertation pour Haïti (CPH) – à l’instar de Développement et Paix, Amnesty International (chapitre du Québec ), Entraide Missionnaire et une demi-douzaine d’autres ONG. La CPH est un groupe informel qui étiquetait Aristide de «tyran», son gouvernement de «dictature» et de «régime de terreur» et à la mi-février 2004 demandait son renversement. L’antagonisme manifesté par la CPH à l’endroit du Parti Lavalas d’Aristide n’était pas simplement un avatar du soulèvement politique de février 2004._La CPH a repris les assertions faites précédemment par l’élite dirigeante haïtienne que Lavalas avait lancé une «Opération Bagdad», où il est question de policiers qui ont eu la tête tranchée. De nombreux observateurs ont fait remarquer que l’«Opération Bagdad» était simplement de la propagande en faveur du coup d’État destinée à distraire l’attention des méfaits du gouvernement de facto, particulièrement du meurtre d’au moins cinq pacifiques manifestants pro-constitutionalistes le 30 septembre 2004.

Dans une lettre datée du 27 janvier 2006 à Allan Rock, l’ambassadeur du Canada à l’ONU, la CPH et l’organisme Droits et Démocratie basée à Montréal ont repris les exigences de l’extrême droite pour l’intensification de la répression dans le plus grand bidonville du pays et bastion du soutien au président renversé, Cité Soleil. Une quinzaine de jours après une « grève» du secteur des affaires réclamant des attaques plus soutenues par les troupes de l’ONU contre les «gangsters» à Cité Soleil, la CPH a mis en question les «véritables motifs de la mission de l’ONU». Cette lettre demandait aussi si les forces de l’ONU étaient là pour «protéger des bandits armés plutôt que pour restaurer l’ordre et mettre fin à la violence». Critiquer les troupes de l’ONU pour leur mollesse à Cité Soleil détonne face aux preuves montrant la brutalité dont elles ont fait preuve, avec entre autres une attaque meurtrière contre un hôpital telle que documentée par des groupes de solidarité de militants canadiens anglophones peu avant la lettre de la CPH. Bien sûr, l’exemple illustrant le mieux la répression menée à Cité Soleil, c’est le raid du 6 Juillet 2005 visant à tuer un dirigeant de «gang». Cette opération a fait au moins 23 morts civils. (voir le film de Kevin Pina Haiti: The UNtold Story qui documente la criante brutalité des forces de l’ONU.)

Le Centre d’études internationales et de coopération (CECI, en français) est l’une des principales ONG du Québec impliquées en Haïti à ne plus faire partie de la CPH. Un an auparavant, un porte-parole du CECI me disait qu’ils ne se sentaient pas à l’aise avec la nature politique de la CPH. Cependant, à la veille du coup d’État, le porte-parole honoraire du CECI, le chanteur haïtiano-québécois et nationaliste québécois en vue, Luc Mervil, était à la tête d’une manifestation à Montréal réclamant le renversement d’ Aristide. Ce groupe a aussi publiquement endossé l’occupation par l’ONU. Le 31 janvier 2007, leur porte-parole disait au quotidien Le Devoir que «l’interventions musclée menée par la Minustah [les forces de l’ONU] dans les zones chaudes de la capitale avait refroidi les ardeurs des groupes armés.
Nous pouvons maintenant circuler plus librement dans la capitale»._Six jours avant la parution de ces remarques, un raid mené par les soldats de l’ONU contre Cité Soleil avait fait cinq morts et une douzaine de blessés, selon l’ Agence France Presse. Un mois plus tôt, le 22 décembre, un assaut mené par la Minustah contre Cité Soleil (publicisé par ses architectes comme une opération contre des «gangs armés» prétendument responsables d’une recrudescence des kidnappings) a laissé sur le terrain des dizaines de civils tués et blessés, y compris des femmes et des enfants. L’Agence France Presse indiquait qu’au moins 12 personnes avaient été tuées et «des dizaines d’autres» blessées, un bilan dépassant une quarantaine. Une organisation haïtienne de droits humains, AUMOD, rapportait 20 tués. L’Agence Haïtienne de Presse faisait part de «très sévères dégâts matériels» par suite de l’attaque des Casques bleus de l’ONU, et des inquiétudes concernant «l’éventualité d’un très sérieux problème d’alimentation d’eau à cause des citernes et des conduites d’eau perforées par l’impact des projectiles».

L’endossement public par Les ONG québécoises (et les syndicats) de l’intervention occidentale en Haïti est parti de loin pour décourager l’opposition au coup d’État. Tout aussi important, les ONG citées plus haut font intégralement partie de la stratégie américano-canadienne d’appui à l’opposition de la classe moyenne au mouvement Lavalas. Trop souvent, les projets des ONG par ricochet ont divisé le mouvement populaire en orientant les protagonistes politiques haïtiens vers desinitiatives sectorielles aux dépens d’un mouvement de masse. Les O NG étrangères ont directement miné le mouvement Lavalas en finançant uniquement des groupes de l’opposition. En juin 2005, par exemple, un représentant d’Alternatives, François L’Ecuyer, admettait que tous les 15 groupes avec lesquels travaille Alternatives en Haïti sont anti-Lavalas.

La différence entre la gauche au Québec et la gauche au Canada anglais concernant Haïti est frappante. Les syndicats canadiens-anglais, les groupes anti-guerre et les médias radicaux se sont généralement montrés réceptifs à l’idée que le Canada avait participé à un coup d’État sanglant en Haïti. Quand des médias progressistes tels que The Dominion, New Socialist Magazine ou Canadian Dimension ont publié leurs plus récentes éditions consacrées à l’impérialisme canadien, ils ont tous inclus au moins un article détaillant les crimes commis par le Canada en Haïti. À l’inverse, au plus fort de la répression appuyée par le Canada en Haïti, la publication «radicale» québécoise À Bâbord! faisait paraître une édition consacrée à l’impérialisme canadien qui ne se donnait même pas la peine de mentionner le rôle joué par le Canada dans ce pays.

L’histoire n’est pas différente en ce qui a trait aux groupes anti-guerre et aux syndicats. Les filiales de l’Alliance canadienne de la paix se sont généralement prononcées et ont milité contre le rôle du Canada en Haïti. Cependant, quand des membres du groupe montréalais Échec à la guerre a voulu faire passer une (timide) condamnation de l’implication du Canada en Haïti, deux de ses membres, l’Organisation catholique pour le Développement et la Paix et AQOCI (un groupe parrainant une vingtaine d’ONG du Québec), s’y sont opposés. Dans les mois qui ont suivi le renversement du gouvernement élu d’Haïti, des progressistes au sein du
Congrès canadien du travail (CLC) ont essayé de faire passer une résolution critiquant le rôle du Canada dans le renversement d’Aristide et l’appui apporté à une dictature criminelle. La FTQ, qui se réserve le privilège des relations avec les pays de langue «française» au CLC, a œuvré à endormir l’opposition au sein du CLC. De même, Le Monde Ouvrier de la FTQ a promu la ligne dure pour la propagande anti-Aristide en octobre 2004.

Le mois dernier la FTQ a fait paraître un rapport de 59 pages sur Haïti qui passe tout simplement sous silence le coup d’État et les événements qui ont suivi. Comment peut-on discuter sérieusement de l’avenir d’Haïti sans même mentionner le coup d’État? La FTQ discuterait-elle de l'avenir de l'Irak sans tenir compte de l'invasion menée pas les États-Unis? Pour dire que ce rapport en arrive le moindrement à faire allusion au coup d'État de 2004, c'est quand il s'en prend à la plus importante fédération syndicale d'Haïti, la CTH, à cause des sympathies de cette dernière envers Lavalas.

C’est sans aucun doute l’exemple le plus déplorable qu’il y ait, d’un groupe «radical» s’alignant avec l’impérialisme en Haïti, tel est le cas de Québec Solidaire. La porte-parole de Québec Solidaire, Françoise David, est allée en Haïti alors en proie aux crimes perpétrés par le gouvernement putschiste et, à son retour, comme un perroquet elle reprenait publiquement (sur les ondes de Radio Canada et ailleurs) les opinions de l’élite, jetant le blâme pour la violence sur les sympathisants du gouvernement renversé d’Haïti. Le 9 mars 2006, Françoise David prenait la parole à un événement organisé par la Concertation pour Haïti en compagnie de Danielle Magloire, un membre du «Conseil des sages» qui avait nommé Gérard Latortue Premier ministre du criminel coup d’État. À la mi-juillet 2005, Magloire émettait une déclaration au nom des sept membres du «Conseil des sages» proclamant que tout média qui donnerait la parole à des «bandits» (code pour désigner les partisans d’Aristide) devrait être fermé. Elle affirmait aussi que le Parti Fanmi Lavalas d’Aristide devait être banni des élections à venir. L’unique exemple, qui nous vient, de Québec Solidaire exprimant publiquement son opposition à l’intervention en Haïti, aura été une seule phrase prononcée par un candidat de ce parti qui se présentait dans un comté largement habité par des gens de la communauté haïtienne de Montréal. Ce parti a même gardé le silence quand en mars 2006 le Premier ministre du Québec Jean Charest a festoyé avec le dictateur du régime de facto Gérard Latortue encore tout couvert de sang.

Plus de quatre ans plus tard, cela devrait sauter aux yeux que le coup d’État a fait un tort immense à Haïti. Il s’en est suivi une terrible vague de répression appuyée par les autorités, une augmentation des kidnappings et d’autres troubles sociaux parallèlement à une multiplication du prix des besoins de base. Également, la majorité pauvre d’Haïti a rejeté la politique canadienne à maintes reprises, et de façon encore plus évidente avec l’élection de René Préval, un proche d’Aristide, comme président. Face à une presse internationale et nationale presque unanimement hostile, ils sont des dizaines de milliers à continuer à manifester pour exiger la fin de l’occupation et le retour d’Aristide. Un mois auparavant, entre cinq mille (Associated Press) et dix mille personnes (Haiti Liberte) gagnaient les rues à Port-au Prince le jour marquant le quatrième anniversaire du coup d’État. Donc, pourquoi face à une telle évidence (de faits documentés dans de nombreux livres, films, etc.) la «gauche» québécoise continue-t-elle à appuyer une brutale lutte de classe avec les institutions de cette province liguées contre une population déjà appauvrie?_Se pourrait-il que ce soit à cause des nombreuses compagnies basées au Québec qui font des affaires en Haïti? Ou le fait que le gouvernement d’ Aristide faisait la promotion de la langue créole aux dépens du français? Peut-on l’expliquer par le rôle que jouent en Haïti les missionnaires du Québec? Ou bien est-ce que les ONG québécoises ont tout simplement été achetées par l’argent de l’aide canadienne?

Depuis l’époque de François (Papa Doc) Duvalier, les missionnaires du Québec ont un rôle prépondérant en Haïti. Beaucoup de membres du clergé qui ont dû laisser le Québec durant la Révolution tranquille dans les années 1960s ont pris le chemin d’Haïti pour travailler sous la brutale dictature de Duvalier (qui avait pris le contrôle de l’Église). Cette relation s’est poursuivie au cours des ans, Haïti accueillant plus de missionnaires canadiens que tout autre pays de l’hémisphère occidental. Au grand dam de l’Église catholique, le gouvernement d’Aristide a appuyé le vodou, en légalisant les mariages, baptêmes et funérailles vodou en mai 2003. Certaines des ONG québécoises les plus férocement anti-Aristide, plus spécifiquement Entraide Missionnaire et l’organisation catholique Développement et Paix, ont des attaches religieuses. (En mars 2006, un document d’appui de Développement et Paix disait ceci: «Les médias internationaux ont entouré le départ d’Aristide le 29 février 2004 avec des ‘théories de conspiration’, allant dans certains cas jusqu’à déclarer que la CIA avait renversé le président par un coup d’État… En fait, Aristide lui-même a été largement responsable des circonstances qui ont amené son départ forcé.»)_Ma rencontre avec une religieuse québécoise qui administre un couvent où je prenais logement au Cap-Haïtien, la deuxième ville d’Haïti, fournit un indice sur la façon de penser des missionnaires du Québec. Elle me disait qu’Aristide était le plus gros trafiquant de drogues du pays et quand j’ai voulu en savoir plus, elle a préféré me répondre qu’elle n’était pas là pour faire de la politique, mais bien pour aider les gens à s’en sortir.

L’importance des missionnaires du Québec en Haïti ne devrait pas être minimisée. Le couvent où j’étais au Cap-Haïtien était la plus grande institution dans la région. En outre, les missionnaires du Québec jouissent depuis fort longtemps de l’appui officiel. Les débours initiaux de l’aide canadienne à Haïti ont été destinés à l’œuvre missionnaire et, en 1964 le Premier ministre Lester B. Pearson justifiait l’envoi en Haïti d’un navire canadien en faisant remarquer: «Si des religieuses ou des prêtres canadiens devaient être blessés ou tués, il nous serait difficile d’expliquer pourquoi le gouvernement canadien n’avait pas… pris une initiative quelconque.»

Encore plus important que le rôle des groupes religieux à lier la « gauche » québécoise à l'impérialisme en Haïti, c'est le nombre élevé d'ONG internationales dans cette province. À la fin des années 1960, Ottawa étendait énormément son aide aux nations francophones de façon à apaiser le nationalisme québécois. Antérieurement, l’aide canadienne se concentrait sur les ex-colonies de la Grande Bretagne nouvellement indépendantes. L’aide à la Francophonie était destinée à convaincre les nationalistes québécois que le gouvernement canadien voyait d’un bon œil la culture francophone. Le grand nombre d’ONG internationales du Québec financées par l’ACDI (et les emplois qu’elles fournissent) témoigne de la politique du gouvernement fédéral (Ottawa) de vouloir s’allier les Québécois pour les objectifs de son aide en général. (En outre, le gouvernement du Québec octroie beaucoup plus d’assistance au développement que tout autre gouvernement provincial, en grande partie pour projeter l’héritage linguistique de cette Province.) La dépendance de l’argent gouvernemental peut expliquer la position de plusieurs ONG sur Haïti. La plupart des groupes qui ont appuyé l’intervention canadienne en Haïti, y compris les syndicats (par le biais du Centre international de solidarité ouvrière), ont durant longtemps reçu de l’argent pour travailler en Haïti de l’Agence canadienne de développement international (ACDI). Et l’après-coup d’État en Haïti aura été une bonne affaire sans commune mesure pour les ONG du Québec — Elles ont reçu des dizaines de millions de dollars du gouvernement canadien (et québécois).

Les ONG canadiennes œuvrant en Haïti viennent pour la plupart du Québec. La raison en est simple: la perception qu’elles ont d’une langue commune. L’Aide canadienne au développement à Haïti explique ainsi l’importance d’Haïti pour le Québec: «Étant le seul pays indépendant de langue française en Amérique latine et dans les Caraïbes, Haïti est d’une importance spéciale pour la préservation de la langue et de la culture françaises.»_Mais la plupart des Haïtiens ne parlent pas français, ils parlent le créole. Le français est la langue de l’élite en Haïti et la langue a été utilisée comme un mécanisme par lequel elle maintient ses privilèges. Un groupe québécois en Haïti presque invariablement renforce l’influence du français. Le gouvernement Aristide avait (avec succès) affaibli l’influence du français, ce qui sans aucun doute aura contribué à lui aliéner plusieurs Québécois «progressistes». Ce qui porte un individu à appuyer activement l’impérialisme est difficile à cerner. Mais en tant que très bruyant critique anti-Aristide, Fernand Daoust de la FTQ nous fournit d’intéressantes hypothèses. Daoust, qui est l’un des défenseurs attitrés au Québec de la langue française, siège au conseil d’administration de la Fondation Paul-Gérin-Lajoie (du nom d’un ex-dirigeant de l’ACDI). La Fondation Gérin-Lajoie enseigne en Haïti au niveau des écoles primaires en français et est bien connue pour son opposition au Créole, la langue parlée par tous les Haïtiens. Daoust en voulait-il à Aristide à cause de la promotion du créole? Peut-être que non, mais son opinion de la politique haïtienne a, semble-t-il, été influencée par des gens que cela dérangeait pour leur part.

L’ex-dirigeant du plus grand syndicat de la province a aussi des liens révélateurs avec des secteurs de «Québec Inc.», qui ont bénéficié de l’interruption de la démocratie en Haïti. Quand Daoust est allé en Haïti en février 2004, il ne travaillait plus pour le syndicat depuis une décennie. Mieux que cela, il était devenu le conseiller spécial du président de la FTQ pour sa branche s’occupant des investissements, le Fonds de solidarité, dont il a fait une source de capitaux s’élevant à $7 milliards de dollars. Le Fonds contrôlait 12% (une fois jusqu’à 16%) du plus grand fabriquant mondial de t-shirt, Gildan Activewear de Montréal; il détenait un des trois sièges d’observateur au conseil de la compagnie et son nom était cité extensivement dans les rapports financiers internes de Gildan. (Trois mois avant le coup d’État, le Fonds annonçait vouloir vendre ses très profitables actions de Gildan à cause des informations faisant état des horribles conditions de travail pratiquées par Gildan au Honduras. Cependant en février 2007 le quotidien La Presse rapportait que le Fonds détenait encore un nombre significatif d’actions de Gildan).

Au moment du coup d’État, Gildan avait une manufacture à Port-au Prince et projetait de fermer le reste de ses opérations en Amérique du Nord pour s’étendre en Haïti et en République dominicaine (ce qui a déjà été fait). Gildan était aussi le principal sous-traitant pour Alpha Industries, propriété d’Andy Apaid, chef du Groupe 184, l’opposition locale à Aristide. Directement et indirectement, Gildan employait jusqu’à 5000 personnes dans le secteur de l’assemblage en Haïti. On peut deviner que, et Gildan et Apaid étaient offusqués par la décision du gouvernement d’Aristide d’augmenter le salaire minimum de 36 gourdes par jour (équivalant à plus ou moins $1 dollar US à l’époque) à 70 gourdes en février 2003._Quelqu’un de la connaissance de Daoust au Fonds de Solidarité ayant des contacts avec Gildan lui aurait-il émis des critiques contre Aristide?

Daoust maintient aussi des liens avec les principaux bénéficiaires des projets de reconstruction du gouvernement canadien de l’après-coup d’État en Haïti, SNC-Lavallin basé à Montréal. (SNC est sans doute la principale corporation du «capitalisme de désastre» au Canada.) En tant que représentant du Fonds, Daoust siège au conseil d’administration du Conseil de Montréal des relations étrangères, à l’instar du vice-président de SNC-Lavalin pour les Amériques et nombre d’autres ONG pro-coup d’État. De même il est aussi membre du conseil d’administration de l’Université de Montréal avec Bernard Lamarre, président de SNC-Lavalin. En 2004, le Fonds faisait l’acquisition de Papeterie Gaspésia de Chandler pour $350 millions de dollars avec SNC-Lavalin et un autre associé._Les contacts de Daoust avec les représentants de SNC-Lavallin l’ont-ils amené à offrir son appui à l’intervention occidentale en Haïti?

En février 2004, Daoust en privé s’opposait au gouvernement élu haïtien, alors que lors d’une conversation à l’automne 2007, il avouait sa faible connaissance d’Haïti. Il ne voulait même pas s’embarquer dans ce sujet sans recourir à des notes. Daoust admettait qu’après le coup d’État il avait été surpris de rencontrer des Haïtiens de Montréal qui continuaient à appuyer Aristide.

Finalement, il semble exister quatre raisons structurelles qui ont conduit la gauche québécoise à participer à la brutale intervention occidentale en Haïti: la langue française, les missionnaires, les corporations basées au Québec et les dollars de l’aide canadienne. Tout cela mis ensemble on trouve le nationalisme. La gauche ramasse la prime pour ses décennies d’alliances avec des éléments nationalistes de la classe dominante.

Que reste-t-il de la gauche au Québec? Cette espèce qui est prête à se mettre du côté de ses patrons et des patrons d’Haïti contre la majorité pauvre des Haïtiens. Cette sorte de gauche qui couche avec l’impérialisme. En grande partie la gauche au Québec s’allie même à Ottawa et Washington contre une grande partie de la gauche de langue anglaise.

Durant des dizaines d’années la gauche de langue anglaise au Canada a été impressionnée par la militance et la vigueur dont faisaient preuve les syndicats du Québec, les partis politiques et les organisations de base. Si l’exemple d’Haïti peut servir à quelque chose, il serait plus que temps qu’ils commencent à regarder ailleurs pour trouver l’inspiration.


Traduit par Guy Roumer.
Yves Engler est auteur de Canada in Haiti: Waging War on the Poor Majority (avec
Anthony Fenton) et Playing Left Wing: From Rink Rat to Student Radical.

mercredi, novembre 21, 2007

Le cardinal Ouellet demande pardon?


Ce matin dans la grosse Presse, l'archevêque, cardinal, primat de l'église canadienne (etc...) Mgr Ouellet, a écrit une lettre afin de demander pardon pour les erreurs passées de l'Église Catholique au Québec. Dans une lettre empreint d'hypocrisie et de faux remords, Mr Turcotte s'excuse pour tous les horreurs commises par l'église avant 1960.

"Comme archevêque de Québec et primat du Canada, je reconnais que des attitudes étroites de certains catholiques, avant 1960, ont favorisé l’antisémitisme, le racisme, l’indifférence envers les premières nations et la discrimination à l’égard des femmes et des homosexuels. Le comportement des catholiques et de certaines autorités épiscopales relativement au droit de vote, à l’accès au travail et à la promotion de la femme n’a pas toujours été à la hauteur des besoins de la société ni même conforme à la doctrine sociale de l’Église".

et il poursuit sur sa lancée :

"Je reconnais aussi que des abus de pouvoir et des contre-témoignages ont terni chez plusieurs l’image du clergé, et nui à son autorité morale : des mères de famille ont été rabrouées par des curés sans égard pour les obligations familiales qu’elles avaient déjà assumées ; des jeunes ont subi des agressions sexuelles par des prêtres et des religieux, leur causant de graves dommages et traumatismes qui ont brisé leur vie ! Ces scandales ont ébranlé la confiance du peuple envers les autorités religieuses, et nous le comprenons ! Pardon pour tout ce mal !"

Bien sûr, faute avouée a moitié pardonnée peut être? Comme si l'attitude du clergé en ce qui concerne le droit des femmes, l'homosexualité, les droits des autochtones, la sexualité, l'immigration etc, avait changer après 1960. C'est toujours la même institution mais qui utilise maintenant les médias de masse, par obligation, afin de se redonner une pseudo bonne conscience. Par ailleurs, il termine sa lettre en réitérant sa demande au gouvernement de restaurer la religion dans les écoles. Tant d'hypocrisie dans une lettre pour une simple manoeuvre de lobbying cléricale? Et vous croyez qu'on va vous permettre à nouveau de détruire la cervelle des nouvelles générations avec vos mensonges? 400 ans de crimes et d'horreur par votre institution au Québec ne peuvent être effacés par une lettre dans la Presse, aussi cardinal puissiez vous être....
Ni Dieu!Ni maître!

mercredi, novembre 07, 2007

Fêtons 400 ans de génocide et de colonialisme avec le pape.

Un article dans la presse d'hier nous rapporte qu'un groupe de Québec, vient d'écrire à un adjoint du Pape Benoit XVI afin d'inciter ce débri moyennageux à venir à Québec en 2008, lors du 49e Congrès eucharistique international, qui aura lieu dans le cadre des célébrations du 400e anniversaire de Québec. Ce groupe comprend notamment l'ancien ministre de la Justice Marc Bellemare et une panoplie d'autres personnalités. Pour lire la suite

Nos camarades libertaires de Québec, doivent déjà se réjouir (petite touche de sarcasme bien sûr) de la venue de cette nuisance au passé nazi. Comme si il n'y avait pas déjà assez de réactionnaires dans la Capitale Nationale...

lundi, octobre 29, 2007

Le pape béatifie 498 « martyrs » de la guerre civile espagnole?

Vous avez bien lu, le pape dans sa grande sagesse a béatifié 498 "martyrs" de la révolution espagnole. Vous êtes peut être porté à croire, que des victimes de la dictature sanglante de Franco, supportée par le Vatican, viennent d'être béatifiées, ou du moins réhabilitées? Et bien non, vous êtes dans l'erreur! (L'article du Devoir)

Par ce geste, le pape "a rendu hommage aux martyrs, «ces témoins héroïques de la foi qui, motivés exclusivement par l'amour du Christ, ont payé de leur sang leur fidélité au Christ et à son Église»." Non mais quelles conneries ne faut-il pas entendre de la part de ce Sacro-Saint-Homme au passé de jeunesse Hitlérienne?
De plus, le représentant sur Terre de Dieu en personne a continué son plaidoyer en ajoutant:
«Que leurs paroles et leurs gestes de pardon envers leurs persécuteurs nous poussent à travailler inlassablement à la miséricorde, la réconciliation et la coexistence pacifique». Persécuteurs? Tu ne serais pas un mêlé mon Ben par hasard? Si l'on se fie à une source de confiance sur la révolution espagnole, l'historien britannique Paul Preston, les chiffres fournit par la dictature Franquiste elle-même, rapportait que 200 000 dissidentEs politiques ont été executéEs ou sont mortEs dans des camps de concentrations de 1939 à 1945 (source). Si ce n'était de l'appui que les pays européens, le Vatican, et les USA ont apporté à la dictature de Franco, il y'a longtemps qu'on aurait décrié ces évènements comme un génocide.

Cette béatification, a d'ailleurs semé la controverse en Espagne, puisque le gouvernement s'apprête à faire adopter par le Parlement une loi réhabilitant la mémoire des victimes du franquisme. Plutôt que d'être béatifier par des cathos, il serait peut être temps que le peuple espagnol exige réparation de cette pourriture qui a commis les pires crimes contre l'humanité.

NO PASARAN!

lundi, octobre 22, 2007

Accommodements Raisonnables

Une sympathisante de la NEFAC Montréal, a écris un texte au sujet des accommodements raisonnables (AR). Puisque le sujet n'a pas encore été discuté collectivement dans notre Union Locale, nous n'avons donc pas encore établi de position consensuelle. Ce texte n'est donc pas une position officielle de la NEFAC-Montréal sur les accommodements raisonnables. Cette analyse a pour but de soulever le débat sur les AR, d'un point de vue libertaire. Nous encourageons donc tout les camarades à participer à ce débat...


Eh oui, je vais encore relancer le débat sur un sujet qui a été plus qu’exploité par " nos " dirigeants politiques. En fait, les accommodements raisonnables ont servi de char d’assaut pour certains partis politiques lors des dernières élections, toutes les grandes personnalités québécoises étaient ainsi poussées à se positionner et à jeter de l’huile sur le feu provoqué par ce sujet plus que controversé. Ceux qui en ont le plus profité sont évidement les médias de masse. Ainsi, les sondages mettant au grand jour le " racisme " des québécois et québécoises et les exemples " d’immigrants intégristes " qui mettaient en péril nos précieuses valeurs québécoises n'en finissaient plus. Malgré toute cette cacophonie, le fond du sujet n’a pas réellement été traité par nos grands médias, on préférait se perdre dans les artifices... Je ne prétends pas ici révéler toute la problématique reliée à la source de ces fameux accommodements, mais plutôt relancer le débat vers une autre direction qui n’a pas beaucoup été suivie.

Commençons tout d’abord par définir ce qu’est un accommodement raisonnable. C’est en vertu de la Charte Canadienne des Droits et libertés que les accommodements raisonnables peuvent être invoqués. Par exemple, lorsqu’une loi ou un règlement quelconque a pour effet de violer la liberté d’une personne ou de la discriminer, celle-ci peut aller en cour pour accommoder la loi ou le règlement à sa situation particulière. Le processus est long et pointilleux, c’est-à-dire que la personne doit premièrement prouver au juge que la disposition de la loi en question a pour effet de la discriminer étant donné sa condition. Puis, c’est seulement une fois cette étape accomplie que le juge envisage s’il serait possible d’accommoder la loi de façon raisonnable dans le cadre d’une société libre et démocratique. Tout cela pour dire, que les accommodements raisonnables c’est pas du n'importe quoi, que la loi est sensée en principe primer par dessus tout, et que même si la législation discrimine certaines personnes, il faut encore qu'il soit possible de modifier la loi ou le règlement de façon RAISONNABLE pour qu’il y ait un accommodement, ce qui n’est pas toujours le cas. De plus, même si dans les médias on ne nous diffuse que des cas de personnes immigrantes se servant de ces accommodements, en regardant les décisions rendues par la cour en cette matière, on remarque que ce sont plutôt les femmes et les personnes handicapées qui les ont le plus souvent évoquées, et avec raison. Ces personnes se sont ainsi battues pour que leur droits soient respectés au même titre que n’importe quel autre être humain. Par exemple, un groupe des personnes handicapées a réussi à obliger une société de transport à se procurer des wagons accessibles aux personnes à mobilité réduite, même si cela faisait augmenter leur dépenses! Il y a aussi eu des cas, où des travailleurs et travailleuses ont fait accommoder leur contrat de travail pour cause de maladie ou d’accident. Pour ce qui est du garçon qui devait porter un kirpan, il n’y a pas de quoi sauter au plafond. La cour suprême a conclu que le règlement de l’école interdisant le port du kirpan violait la liberté de religion du garçon et l’empêchait alors de fréquenter une école publique. L’accommodement raisonnable consistait alors à autoriser le port du kirpan à condition que celui-ci soit scellé à l’intérieur des vêtements du garçon de façon à ce qu’il soit hors de la porté de tout le monde. De plus, la cour a relevé le fait qu’à l’école on trouvait plusieurs autres objets beaucoup plus dangereux, tels des ciseaux ou des bats de baseball, et que les enfants ne s‘en servait pas, en général, pour se violenter mutuellement. Puis de toute façon, le processus juridique à été très long, de sorte que lorsque la décision finale à été rendue, le garçon en question fréquentait une école privée où on ne lui interdisait pas du tout le port du kirpan!

Puis, comme si le sujet n’avait pas suffisamment de contenu, les médias se sont mis à nous faire passer toutes sortes d’ententes de voisinages par des accommodements raisonnables semant ainsi la confusion et la pagaille au sein de la population. En effet, plusieurs histoires qui étaient la source de grands débats dans la sphère médiatique, tel les vitres du YMCA ou l’histoire du sapin de noël, pour en nommer quelques unes, étaient en fait seulement des accords entre certaines personnes ou groupes de personnes et n’avaient rien à voir avec des accommodements raisonnables au sens de la loi, c’est à dire qu’aucune loi n’a été modifié dans ces cas là. Bref, il s’agissait des personnes réglant leur différends de façon autonome.

En conclusion, les accommodements raisonnables sont un outil permettant aux différentes personnes discriminées en raison de leur sexe, leur religion ou de leur condition particulière de faire valoir leur droit à l’égalité. Nous savons tous et toutes que les lois de notre gouvernement ne sont pas adoptées de façon réellement démocratique puisqu’il n’y a pas de démocratie directe dans notre système actuel, et qu’en plus il est de plus en plus courant que les lois soient adoptées sous le bâillon. Devant cette concentration de pouvoir entre les mains d’une élite, il est primordial pour le reste de la population d’avoir des moyens, tels les accommodements raisonnables, pour pouvoir modifier des lois qui brimeraient leur droit. Alors, au lieu de sombrer dans la xénophobie propagée par les médias de masse ou de mordre à l’hameçon des chefs politiques misant sur le populisme, ne perdons pas de vue l’objectif visé par ces accommodements qui permettent, pour une fois, de faire valoir certaines valeurs, telles la liberté et l’égalité, qui sont sensées être les fondatrices de notre société et qui trop souvent sont mises de côté par la classe dirigeante, au nom de n’importe quelle supercherie.

lundi, octobre 08, 2007

Contre-manifestation pro-choix à Québec


L'appel à une contre-manifestation pro-choix lancé par nos camarades du Collectif anarchiste La Nuit (NEFAC-Québec) et le collectif de l'émission féministe libertaire Ainsi squattent-elles! a été entendu. En effet, alors que les intégristes chrétiens anti-avortements étaient une vingtaine, près d'une centaine de personnes ont manifesté pour le droit des femmes de choisir.

La suite

mardi, octobre 02, 2007

Appel à une contre-manifestation pro-choix



Appel lancé par le Collectif Anarchiste La Nuit (NEFAC-Qc)

Dimanche prochain, des réactionnaires vont manifester en face du CHUQ, à Sainte Foy,pour s’opposer à l’avortement et, surtout, au droit des femmes de choisir librement. ConscientEs du danger que constituent les mouvements antiféministes dans le contexte actuel, nous appelons à manifester massivement notre opposition à ce discours haineux lors d’une contre-manifestation pro-choix.
Des intégristes chrétiens
La manifestation réactionnaire de dimanche est organisée par un petit comité composé d’intégristes chrétiens basé dans l’ouest de la capitale et appuyé par un lobby anti-choix (www.rvme.org). Présidé par Bernard Westerveld, pasteur de l’Église réformée de Sainte-Foy, la cheville ouvrière du comité est Stefan Jetchick, l’un des principaux animateurs à Québec du Parti de l’héritage chrétien et du site http://www.inquisition.ca/ (si! si!). Ces gens-là sont dangereux. Nous refusons leur délire religieux!

Pour le droit à l’avortement

Le droit des femmes de choisir est selon nous une conquête très importante. Cela ne fait que 20 ans que l’avortement est décriminalisé au Canada. C’est une victoire encore fragile et de nombreux groupes de pression s’agitent dans l’ombre pour nous faire reculer là dessus. Le droit de choisir d’avoir (ou non) des enfants (et du moment d’en avoir) nous semble fondamental dans une société évoluée. Une grossesse, ou devenir parent, ce n’est pas banal! Ce n’est pas aimer les enfants que d’exiger que chaque grossesse, peu importe le contexte, soit menée à terme. Du reste, nous savons toutes et tous que même lorsque l’avortement était interdit, il se pratiquait quand même dans la clandestinité (ce qui était extrêmement dangereux). Nous refusons de revenir en arrière!
Pour le droit à l’avortement, libre et gratuit!
Nous aurons les enfants que nous voudrons, quand nous voudrons!

Contre-manifestation pro-choix
Dimanche 7 octobre 2007De 13h30 à 15h00
Rendez-vous à l’arrêt des métrobus en face de Place Laurier
Un appel du Collectif anarchiste La Nuit (NEFAC-Qc) et du Collectif de l’émission féministe libertaire «Ainsi-squattent-elles»
P.s.: les organisations voulant endosser cet appel peuvent écrire à nefacquebec (arobas) yahoo (point) ca

mardi, septembre 25, 2007

La redistribution de la connerie pontificale...



Dimanche, lors de sa prière depuis sa résidence d'été, le Pape Benoit XVI dans un grand élan socialiste, a appelé au partage des richesses et à mis en garde contre « l’égoïsme aveugle dans lequel l’argent peut mener » (Voir l'article du Devoir) . Celui-ci pris d’une démence soudaine a poursuivi en disant que la «logique du profit, quand elle l'emporte sur celle de la solidarité, accroît le fossé entre riches et pauvres et l'exploitation de la planète ». Et quoi encore ? L’appui à des dizaines de dictatures d’extrême-droite au cours du dernier siècle tel que Franco, Mussolini, Salazar et Pinochet, c’était un exemple de « solidarité qui l’emporte sur le profit » et non de « l’égoïsme aveugle »?

Bien entendu, les revenus du Vatican, soit 227 millions d’euros en 2006 (voir), doivent être protégé par une quelconque loi divine, qui empêche malheureusement le pape de redistribuer autant de richesses extorquées au fil des siècles par le vol, le pillage et la peur. À l'inverse, la redistribution des richesses du pauvre vers le riche est quant elle mise en pratique depuis des siècles par le clergé. Lorsqu’on peut se permettre de vivre assis sur un trône en or, exclusivement grâce au travail des autres, il ya certaines conneries que la décence devrait nous empêcher de faire ou de dire. Comme ci, le fait de prôner des positions totalement réactionnaires tel que prêcher contre le condom, en plus de tenter d’asservir à l’intégrisme catholique les populations les plus pauvres de cette planète ce n’était pas assez, le saint homme essaie de nous convaincre qu'il lutte pour une solidarité entre les classes...
Mais Benoît, en homme de principe, a terminé son allocution en appelant « à une sorte de conversion des biens économiques (…) et à ne pas les utiliser pour son intérêt propre, mais à «penser aux besoins des pauvres, suivant l'exemple du Christ». Merci mon Ben, de nous montrer à tous-tes un « christ » de bel exemple. À ce rythme là tu vas en rendre nostalgique plus d’un des belles années de la guerre d’Espagne…