lundi, avril 27, 2009

Cause Commune no 24

Le numéro 24 de Cause commune, le journal de l'Union communiste libertaire (UCL), est maintenant disponible sur le web. 5000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantes et des militants libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Vous pouvez soumettre un texte ou nous faire part de vos commentaires en écrivant à journal@causecommune.net. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de l’UCL le plus près de chez-vous.

Au sommaire du numéro 24:

Taillon à l'ADQ!


J'offre par la présente tout mon soutien à Gilles Taillon, qui s'est lancé ce matin dans la course à la direction de l'ADQ! Fort d'une expérience non-négligeable à la présidence du Conseil du Patronat du Québec, Misteur T est indéniablement l'homme de la situation.

« Il faut aider les mieux nantis, les cerveaux de la société, pour éviter qu’ils ne partent vers un autre pays où les avantages fiscaux sont plus alléchants. »
- C'était vrai en 2003, ce l'est toujours en 2009. Surtout avec toute cette histoire de crise qui mine les profits de nos pauvres riches...

Avec des déclarations comme celle-là, on sait qu'on a affaire à un homme (ou qu'on a un homme d'affaires?) qui veut notre bien (et qui l'aura si on s'laisse faire!).

Voilà pour ma dose de sarcasme quotidienne.


samedi, avril 25, 2009

Nouveaux arrivages à la librairie anarchiste L’insoumise

Plus de 5000 livres en anglais et en français qui explorent toutes les possibilités des changements sociaux d'un point de vue libertaire.

2033 Boul. St-Laurent, Montreal. A deux pas du métro St-Laurent 514-313-3489

LA LISTE DES ARRIVAGES !
Autonomie individuelle et force collective - Skirda Alexandre,
Nestor Makhno : Le cosaque libertaire 1888-1934, par Skirda Alexandre
Les anarchistes russes, les soviets et la révolution de 1917, par Skirda Alexandre
L’affaire Sacco et Vanzetti, par R. Creagh
L’Histoire du mouvement makhnoviste (1918-1921), par Piotr Archinov
Kronstadt 1921 - Izvestia des marins, soldats rouges et ouvriers de la ville de Kronstadt, Éditions Ressouvenances
L'anarchisme à Cuba, F. Fernandez, CNT-RP
Nouvelles de nulle part, par William Morris, L’Altiplano
Octobre 1917 - Le thermidor de le révolution russe, par BERTHIER René, CNT-RP
La CGT-SR et la révolution espagnole - De l'espoir à la désillusion, par BERTHUIN Jérémie, CNT-RP
La Commune de Paris, par BAKOUNINE Michel, CNT-RP
Autogestion et anarcho-syndicalisme - Analyse et critiques sur l’Espagne (1931-1990), par MINTZ Frank, CNT-RP
Viet Nam, 1920-1945, de Ngo Van, Éd. Nautilus
Carnets de luttes d'un anarcho-syndicaliste (1896-1945) : Du Maine-et-Loire à Moscou, de François Bonnaud et Christophe Patillon, Éditions du Centre d'histoire du travail
La Communauté par le retrait et autres essais, de Gustav Landauer, Éd. Du Sandre
Insaisissable: Les aventures de B. Traven, de Rolf Recknagel, Éd. L'Insomniaque
Chroniques d’un incroyant, de Bruno Alexandre, tome 1, Éd. Libertaires
Grève générale!, Jack London, Éd. Libertalia
L’Homme et la terre, de Élisée Reclus, tome 1, 2 et 3, Trinquier
Un nom confisqué - Elisée Reclus et sa vision des Amériques, de E. Mächler Tobar, Indigo & Côté-femmes éditions
La révolution libertaire, de Michel Paraire, Éd.Le temps des cerises
Du principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le parti de la révolution, de P.-J. Proudhon, Éd.Romillat
Idées révolutionnaires, Proudhon, Trinquier
La guerre et la paix, tome 1 et 2, de P.-J. Proudhon, Trinquier
Le mouvement anarchiste en Espagne, de Lorenzo, Éd. Libertaires
Les conflits dans l’internationale, de M. Bakounine, Trinquier
Relations avec Netchaiev, de M. Bakounine, Trinquier
Quitter son point de vue, utopies anarcho-littéraires, de C. Granier, Éd. Monde libertaire
L’entraide, de P. Kropotkine, Trinquier
La conquête du pain, de P. Kropotkine, Trinquier
Champs, usines et ateliers, de P. Kropotkine, Phénix éditions
Le Living Theatre : de la toile à la scène : 1945-1985 par Stéphanette Vendeville, L’Harmattan
Albert Camus et les libertaires : écrits présentés par Lou Marin. Marseille : Egrégores, 2008.
Au coeur de la Révolution : Mes années de Russie, 1917-1927, par Marcel Body, Editions de Paris-Max Chaleil
Le socialisme des intellectuels, par Jan Waclav Makhaïski, Editions de Paris-Max Chaleil
Ceux d'en bas de Mariano Azuela, Fondeurs de briques
À la recherche de B. Traven de Jonah Raskin, Fondeurs de briques
L’organisation anarchiste - textes fondateurs, Éditions de l’entraide.
UP from slavery – Ascension d’un esclave émancipé, Booker T. Washington, Éditions libres
Élisée Reclus – six études en géographie sensible, J. Cornuault, Éd. Isolato
Pour en finir avec la psychiatrie– Éd. Libertaires
Les jacobins noirs : toussaint-louverture et la revolution de saint-domingue, Éd. Amsterdam
La Fabrique de l'impuissance 1 & 2 - L'école entre domination et émancipation- Éd. Amsterdam. (2 tomes)
Anarchisme nation identité culture, par Karim Landais, Orphéo édition
Propos d’un agitateur, par Ricardo Flores Magon, Éd. Libertalia
Lettre de Bartolomeo Vanzetti à la camarade Blackwell de la prison de charlestown. (10 janvier 1927),Éd. La mauvaise graine
Premières et Dernières amours : Louise Michel, Éd. La mauvaise graine
Portrait historique et mental du policier ordinaire, Rajsfus, Éd. Après la lune
Trois essais de philosophie anarchiste : islam, histoire, monadologie, par Daniel Colson, Lignes Manifestes
Paris ville rebelle Tome 2, de 1800 à nos jours, par Andrew Hussey, Max Milo Éd.
Les Briseurs de formules. Les écrivains anarchistes en France à la fin du XIXe siècle, par Caroline Granier, Éditions Ressouvenances
Étude sur le Mouvement communaliste à Paris, en 1871, par Gustave Lefrançais, Éditions Ressouvenances
Prison fin de siècle, par E. Degout et Charles Malato, Éditions Ressouvenances
La Commune de Paris au jour le jour, par Elie Reclus, Éditions Ressouvenances
Journal : comment rendre le monde meilleur (on ne fait qu'aggraver les choses), par John Cage, Éd.Héros-Limite
Pierre Monatte, par Colette Chambelland, Éd. de l’Atelier
Louise Michel (1830 - 1905), de Gérard Dittmar, Éd. Dittmar
Mémoires, de Louise Michel, Éd. Tribord (coll. Flibuste)
Aventures squats, par Clémentine Guyard, ACL
Histoire des femmes dans la Commune de Paris, de Gérard Dittmar, Éd. Dittmar
Les socialismes et l'enfance : expérimentation et utopie (1830-1870), par Nathalie Brémand, Presses universitaires de Rennes
Sous l'écorce de Guy Debord, le rudéral, de Jean-Claude Bilheran, Éd. Sens & Tonka
Le Rouge et le Noir à l'Ombre de 1793, par Miguel Abensour, Éd. Sens & Tonka
La Démocratie conte l'État : Marx et le moment machiavélien, par Miguel Abensour, Éd. du Félin
Les 3 secrets : Tome 2, En hommage à Guy Debord, par Olivier Jacquemond, Éd. Sens & Tonka
La mécanique raciste, de Pierre Tévanian, Éd. Dilecta
OGM, semences politiques, vers un contrôle total du vivant, par Philippe Godard, Homnisphères
Proudhon : héraut et philosophe du peuple, par Chantal Gaillard, Société P-J Proudhon
La Foire aux Ânes (ou l'abolition du salariat), par Gaston Britel, Le Coquelicot
Clinique de la servitude, de Jacques Félician, Éd. Campagne-Première
La Commune, par Pierre Kropotkine (suivie de La Commune de Paris), L’Altiplano
18 ans de bagne, par Jacob Law, Éd. Égrégores
Au maquis de Barrême, souvenirs en vrac, par Oxent Miesseroff, Éd. Égrégores
RFID : la police totale. Puces intelligentes et mouchardage électronique, par Pièces et main d’œuvre, éd.L’Echappée
Nourritures anarchistes. L'anarchisme explosé, de René Schérer, Éd. Hermann
Les anarchistes contre la République, par Vivien Bouhey, Presses univ. De Rennes
Un regard noir. La mouvance anarchiste française au seuil de la Seconde Guerre mondiale et sous l’occupation nazie (1936 - 1945), par Michel Sahuc, Éditions du Monde Libertaire
Mémoires d’un prolétaire, Norbert Truquin, Éd. Le mot et le reste
Utopie antique et guerre des paysans en Chine, par Ngo Van, Éd. Le chat qui pêche
Quatuor pour une autre vie / Raoul Vaneigem, Marcel Moreau, Claire Lejeune, Jacques Sajcher, Éd. L. Wilquin
Raoul Vaneigem : L'éloge de la vie affinée, par Laurent Six, Éd. L. Wilquin
Vision anarchiste et syndicaliste, par BAKOUNINE Michel, CNT-RP
Vers un autre futur - Un regard libertaire, par CARTIER-BRESSON Henri, Éd. Nautilus
Nous, femmes sans frontière, par MARICOURT Thierry, Éd. L'Harmattan
Dansons la ravachole - Roman noir et rouge, par Paco, Éditions libertaires
La canaille - Histoire sociale de la chanson française, par PORTIS Larry, Éd. CNT
1906 - Le congrès syndicaliste d'Amiens, par POUGET Emile, CNT-RP
La confédération générale du travail, par POUGET Emile, CNT-RP
Argentine - Généalogie de la révolte - La société en mouvement, par ZIBECHI Raúl, CNT-RP
Journal de guerre d’un combattant pacifiste, par Camille Arthur Augustin Rouvière, ÉditionsAtlantica-Séguiers
Les mémoires de mon ami, d’Octave Mirbeau, Éditions L’Arbre vengeur
Essais de critique du marxisme - et autres études sur la valeur-travail, de Georges Sorel, Éd. L'Harmattan
Espagne 1936-1975 - Les affiches des combattant-e-s de la liberté tome 1 et 2, de Pino et Rosell, Éditions libertaires
Dictionnaire des chansons politiques et engagées, de C. Passevant et Larry Portis, Éd. Scali
Victor, Émile, Georges, Fernand, et les autres…, Regards sur le syndicalisme révolutionnaire, s.d. Michel Pigenet et Pierre Robin, Éditions d’Albret

ET BIEN PLUS!

vendredi, avril 24, 2009

Nous cotisons, vous placez... ILS EMPOCHENT!


[ce texte est paru en première page de notre dernière parution du Cause Commune bientôt disponible sur le web ou à la Librairie l'Insoumise]

Depuis quelques semaines, la Caisse de dépôt et placement du Québec [CDPQ] a fait couler beaucoup d’encre. L’annonce des résultats de rendement de la Caisse a fait l’effet d’un puissant séisme, tant chez les financiers que pour la classe politique. Les travailleurs et les travailleuses, qui étaient déjà inquiets et inquiètes face aux conséquences de la crise économique, ont maintenant peur des répercussions sur les fonds de retraites administrés par la Caisse.

Les grands médias et les partis d’opposition se sont surtout attardés aux résultats récemment dévoilés. Mais la Caisse, c’est plus que ça ! Cette institution est en fait l’un des principaux vecteurs du développement du capitalisme québécois, en particulier sous sa forme financière. La Caisse de dépôt, c’est l’utilisation de l’argent des travailleurs et des travailleuses à des fins de rentabilité et d’accumulation de capital sans aucune autre considération.

Des résultats catastrophiques


Les résultats récents de la Caisse ont été fouillés à fond par les médias de masse, les économistes et nos politicien-ne-s. La Caisse a investi, comme beaucoup d’autres gestionnaires de fonds publics[1], dans les fameux PCAA (papiers commerciaux adossés à des actifs) ce qui s’est avéré un véritable désastre. En effet, lorsque les ménages américains surendettés ont commencé à ne plus être en mesure de rembourser leurs hypothèques, les banques ont subi une crise de liquidité et n’ont plus été en mesure de rembourser leur PCAA. Dans toute cette opération, la Caisse a enregistré une perte de 25% de ses actifs, soit 40 milliards de dollars. Ces milliards de dollars, ce sont en fait ceux de travailleurs et de travailleuses dont les fonds de retraite sont déposants à la caisse. Il y a 25 fonds de retraite déposants, dont le Régime des rentes et le Fonds des employé-e-s du gouvernement du Québec.

Des placements qui profitent de l’exploitation et de la pollution ?


La Caisse se comporte comme une entreprise privée de gestion de portefeuille : sa seule et unique considération, c’est le rendement de son capital. Il s’agit d’argent public, mais le comportement, lui, est celui de tous capitaux financiers. En ce sens, la Caisse est un vecteur essentiel du développement capitaliste du Québec, mais aussi du développement de l’impérialisme québécois et canadien. Un examen rapide des compagnies ayant des participations quelconques de la Caisse, permet de constater à quel point cette institution contribue à enrichir des entreprises antisyndicales, polluantes et impérialistes.

Premièrement, les mises à pied réalisées, depuis deux ans, par les compagnies où la CDPQ est présente s’élèvent à plus de 30 000 travailleurs et travailleuses partout dans le monde. À elle seule, la compagnie pharmaceutique américaine Pfizer a licencié près de 15 000 employé-e-s en deux ans. À cela il faut rajouter 5000 pour Microsoft, 2000 pour BHP Billiton, 2000 pour Nokia, 1500 pour Bombardier, etc. Il faut aussi mentionner que la CDPQ a des parts chez Québecor Media, les mêmes qui mettent en lockout les travailleurs et les travailleuses du Journal de Montréal.

Deuxièmement, il faut montrer la participation à des compagnies pétrolières comme Exxon Mobil, que l’on accuse notamment d’être derrière l’invasion de l’Irak. Exxon Mobil est aussi responsable de nombreuses études réfutant les changements climatiques. La CDPQ a des parts également chez Total, compagnie pétrolière française accusée de soutenir la junte militaire du Myanmar et aussi responsable de la catastrophe maritime suite au naufrage du Erika au large de la Bretagne. On retrouve aussi des placements chez des compagnies pétrolières russes, comme Lukoil et Gazprom, qui ne sont pas étrangères à la guerre en Géorgie à l’été 2008 ; de même que des entreprises chinoises, britanniques.

Au secteur énergétique, on doit aussi ajouter le secteur minier. La Caisse est présente dans plus d’une dizaine d’entreprises aux pratiques douteuses et agressives notamment en Afrique, comme par exemple les compagnies canadiennes (CNR et Barrick) ou coréenne (POSCO), etc. La société aurifère Barrick, mieux connue comme la Barrick Gold, est d’ailleurs responsable d’un baillon légal (SLAPP) contre la maison d’édition Écosociété qui a publié un livre sur les pratiques antisociales et anti-environnementales de la compagnie (chut !!! en espérant ne pas se faire poursuivre !).

La Caisse possède de nombreuses actions de grandes banques étrangères, dont la Citigroup, la Bank of America, JPMorgan and Chase. Ce sont, en partie, ces trois grandes banques américaines qui sont responsables du fiasco des « subprimes» et des PCAA. De plus, la Citigroup est soupçonnée de contribuer à l’évasion fiscale en facilitant l’accès à des comptes offshores dans des paradis fiscaux des Caraïbes ou d’Europe.

À ce bilan, il faut ajouter des participations dans des compagnies comme Microsoft, accusées de pratiques monopolistes, comme la prise de contrôle de la bannière ISO pour bloquer l’émergence du logiciel libre ; Google, qui est responsable d’un stockage d’information en quantité inimaginable ; Nestlé, souvent pointée du doigt pour ses pratiques antisyndicales et pour ses négligences coupables dans le dossier de la nourriture pour bébé ; etc.
Il ne s’agit ici que d’un bref coup d’œil sur la composition du portefeuille de la Caisse de dépôt et placement du Québec et pourtant, il est déjà possible d’affirmer que cette institution profite de pratiques douteuses, agressives, expansionnistes, polluantes, déstabilisatrices et antisyndicales du capital privé. À l’heure du soi-disant «développement durable», servi à toutes les sauces par les politiciens et les politiciennes de tout acabit, il y a tout lieu de se questionner.

Le 1er mai, allons exiger ce qu’ils nous ont volé!


En plus de jouer au poker avec l’argent des travailleurs et des travailleuses, le gouvernement et ses sbires de la finance profitent de l’exploitation éhontée et de la destruction de la nature. Nous ne sommes pas complices et c’est pour cela que nous irons nombreux et nombreuses, le 1er mai à Montréal, dénoncer cette institution, fleuron du capital québécois.

mercredi, avril 22, 2009

Action-surprise : La richesse, ça se partage!

La richesse ça se partage ! : action surprise

On entend dire : « Les gouvernements n’ont pas d’argent » « Nous sommes déjà trop taxés » « Il faut d’abord créer la richesse avant de la distribuer » « On n’a plus les moyens de financer les programmes sociaux » « Soutenir les entreprises finira par profiter aux pauvres »

MENSONGES !

En temps de prospérité comme en tant de crise, c’est toujours les personnes les plus précaires qui paient pour qu’une minorité ait le privilège d’avoir des millions en poche ! Dégoûtés de l’hypocrisie qui domine les discours actuels, les membres de la Coalition Contre la Précarité vous invitent à participer à une action dénonçant la concentration de la richesse entre les mains d’une minorité et ce, au détriment de la majorité. Les gouvernements d’ici et d’ailleurs débloquent des milliards pour « dépanner » les banquiers, mais n’on pas une cent a injecter dans nos programmes sociaux. La pauvreté profite à qui ? Alors à ceux qui disent que les prestations de chômage, le logement social et la gratuité des soins de santé ça coûte cher, nous leur répondons : « La richesse existe : il s’agit de la partager ! »

VISITE-SURPRISE à la richesse !
JEUDI le 23 AVRIL 2009
Rendez-vous devant la station de métro St-Laurent à 10h00

Les membres de la Coalition Contre la Précarité sont : Association pour la Défense des Droits Sociaux (ADDS -MM), Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSE), Comité Chômage de l’Est de Montréal (CCEM), Mouvement Action-Chômage de Montréal (MAC-Mtl), Organisation Populaire des Droits Sociaux (OPDS - RM), Projet Genèse

mardi, avril 21, 2009

Appel international de la CNT pour un 1er mai de lutte de classe

Voici un appel pour un 1er mai de lutte de classe signé par une trentaine d'organisations autour du monde.


La crise actuelle du capitalisme met aujourd’hui les travailleurs devant deux options bien définies : continuer de subir un système économique et social inégalitaire et autoritaire, ou construire des résistances pour imposer une redistribution réelle, juste et égale, des richesses et faire respecter nos acquis, nos droits et nos libertés.

Nous, syndicalistes révolutionnaires, anarcho-syndicalistes et syndicalistes de luttes de classe, avons clairement fait notre choix. Nous refusons de continuer à négocier nos défaites et, au contraire, nous voulons organiser nos victoires. Pour cela, les grèves générales interprofessionnelles et reconductibles, comme elles s’esquissent actuellement dans certains pays, sont nécessaires pour faire plier nos dirigeants économiques et politiques. La solidarité internationale sans faille de tous les travailleurs, du Nord comme du Sud, de l’Ouest comme de l’Est, est le garant pour ébranler le système politique et économique capitaliste qui écrase sauvagement et quotidiennement nos droits et nos libertés...
NOUS NE PAIERONS PAS LEUR CRISE !!!

Voir le site de la CNT pour la suite du texte et la liste des signataires.

vendredi, avril 17, 2009

Pas de pauses pipi pour les chauffeurs de la STL


Vous vous souvenez comment, à l'école primaire, il fallait demander la permission pour aller au petit coin? Certains gestionnaires de la Société de transport de Laval considèrent apparemment que la règle s'applique encore pour les employés qu'ils surveillent.

Les chauffeurs d'autobus de Laval entreprennent, aujourd'hui, une action concertée afin de dénoncer la suspension d'un collègue qui a été puni pour avoir pris ses "pauses pipi" à la fin de son itinéraire.
James Jean Baptiste est un chauffeur avec 15 ans de service exemplaire à la Société de transport de Laval (STL). Il a été suspendu une journée, suspension mise en application aujourd'hui, après qu'une gestionnaire de la STL ait constaté que M. Baptiste prenait souvent de 5 à 10 minutes afin de satisfaire à ses besoins personnels après avoir complété sa route. Aucun passager n'était dans son autobus dans ces moments ni en attente additionnelle à cause de ce fait.

La suite sur le site du syndicat.

jeudi, avril 16, 2009

Salud Abel!


Abel Paz, qui fut militant de la CNT lors de la révolution espagnole et l'un des historiens les plus importants de cette période est décédé le 13 avril 2009. Par sa mort, le mouvement anarchiste perd un pan important de sa mémoire vivante en plus de perdre un militant infatigable.

Voici un extrait de sa biographie:
Né à Almeria en 1921, dans une famille d’ouvriers agricoles, sous le nom de Diego Camacho, Abel Paz (son nom de plume) est d'abord apprenti dans une usine de textile (1934). Il rejoint en 1935 le syndicat anarchiste Confederacion National del Trabajo (CNT). Quand éclate la guerre civile en 1936, il participe aux combats contre les troupes franquistes (au sein de la Colonne Durruti) jusqu'à la victoire de celles-ci, qui le contraint à s'exiler en France (1939). Comme tant d'autres réfugiés espagnols, il est enfermé en France dans des camps de prisonniers (Argelès-sur-Mer, Le Barcarès et Saint-Cyprien). En 1942, il rejoint en Espagne la guérilla anti-franquiste. Arrêté et emprisonné pendant plus de dix ans, il s'exile à nouveau en France en 1953, où il travaille dans une imprimerie jusqu'en 1977, date de son retour en Espagne. Il publie des livres sur la guerre civile espagnole. Il deviendra notamment le biographe de Buenaventura Durruti. Il vit à Gràcia, quartier populaire de Barcelone.



Salud Abel!

mercredi, avril 15, 2009

Flics Assassins (Montréal)‏


De nombreux graffitis sont apparus sur les murs de Montréal récemment, rappelant les 43 assassinats commis par le Service de Police de la Ville de Montréal depuis 1987. Les graffitis font référence à un site:www.flics-assassins.net que nous vous invitons à aller visiter. Nous saluons l'excellent travail de ces camarades qui tentent à leur façon de dénoncer l'impunité policière. Voici l'introduction provenant de leur site:

De la mort violente d’Anthony Griffin, 19 ans, à l’extérieur d’un poste de police de NDG, en 1987, à l’exécution de Fredy Villanueva, 18 ans, au Parc Henri-Bourassa de Montréal-Nord, c’est 43 personnes qui ont été assassinées impunément par le Service de police de la ville de Montréal.

Que ce soit par balles, poivre de cayenne, chocs électriques, passages à tabac (ou dans un cas, écrasé par une voiture de police) le SPVM s’en est toujours sorti en parfaite impunité.

Les meurtres policiers représentent les cas les plus extrêmes de cette impunité systémique. Au quotidien, la police de Montréal se prête au profilage racial et social, y compris l’intimidation et le harcèlement des jeunes, des marginaliséEs et des membres des « minorités visibles ».

Récemment, un groupe de MontréalaisES ont rappelé ces 43 meurtres policiers en distribuant de simples graffitis dans les quartiers de la ville : de Rivière-des-Prairies à Côte-des-Neiges, du centre-ville à Ville Saint-Laurent, chaque individu assassiné par le SPVM depuis 1987 a été dûment commémoré (ainsi que sept personnes dont l’identité est inconnue). Au cours des prochaines semaines, nous ajouterons des textes et des renseignements relatifs aux meurtres policiers.

(Plus particulièrement, nous citerons des extraits du texte « D’Anthony Griffin à Mohamed Anas Bennis : Enquête sur 40 personnes tuées par la police de Montréal en 20 ans (1987-2006) », publié par le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP). Veuillez prendre note que ce site Internet n’est aucunement affilié au COBP; leur document est librement accessible sur plusieurs sites Internet).

Ce site Internet a été conçu par un groupe autonome et anonyme de MontréalaisES outréEs par la brutalité policière et le climat d’impunité qui règne dans cette ville. Nous ne sommes affiliéEs à aucun groupe, collectif ou coalition en particulier. Nous n’apportons qu’une modeste contribution aux efforts soutenus visant à contrer l’offensive policière dans nos communautés.

Alors que les flics de Montréal et leur Fraternité (ainsi que les politiciens qui les soutiennent) s’efforcent de justifier leurs assassinats, de nier le profilage racial, de faire échouer des enquêtes publiques et d’encourager des mesures publiques qui n’ont pour effet que d’accroître le pouvoir de la police et de pérenniser l’impunité, nous nous portons solidaires de ceux et celles qui, avec courage et ténacité, confrontent la répression policière.

mardi, avril 14, 2009

Spectacle : Des lendemains qui saignent

Le 4 octobre 2008, on recevait, à Montréal, la visite de Dominique Grange et de Jacques Tardi.











Dominique Grange, c'est cette chanteuse emblématique de l'époque de mai 68. Jacques Tardi, c'est cet auteur et dessinateur de BD qui l'accompagne, depuis. Les chansons de la première et les dessins du second se côtoient, dépeignent et dénoncent avec charme la misère de notre monde.
BAnQ présente en exclusivité à Montréal un spectacle de Dominique Grange, qui interprétera des chansons et des textes contestataires d'hier et d'aujourd'hui, inspirés et illustrés par les images du dernier ouvrage du bédéiste Tardi, Putain de guerre. Mme Grange sera accompagnée au piano par Philippe Mira.

À l'Auditorium de la Grande Bibliothèque
Le jeudi 16 avril 2009 à 19 h 30

Entrée libre.

Vous pouvez consulter l'annonce sur le site de la BAnQ.

Si, à tout hasard, vous étiez à Québec la fin de semaine prochaine, le duo sera au Musée de la Civilisation, samedi soir, 20h.

Des salariés détruisent la production de leur usine.


En France, les travailleurs et les travailleuses intensifient les moyens d'actions contre les patrons. Après les séquestrations (voir ce billet), le sabotage de la production. La France serait-elle à l'aube de l'émergence d'une conscience de classe ?


Le malaise social prend des formes extrêmes. Après la séquestration des patrons, c’est la production qui est détruite. C’est en tout cas ce que les salariés de l’usine Rencast à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) ont décidé de faire. Mécontents des négociations en cours depuis la mise en liquidation de leur groupe, ils ont fondu jeudi et vendredi la production destinée à Renault et PSA.

Jeudi, les salariés ont remis dans le fourneau en fusion la production de pièces en aluminium destinées à Renault pour la fabrication de la Twingo et vendredi, ils ont fondu 80% de la production destinée au constructeur PSA, a-t-on annoncé de source syndicale.

Selon Daniel Renard, délégué syndical Force ouvrière (FO) à la fonderie de Thonon-les-Bains, «les salariés protestent contre le déroulement des négociations» depuis le mise en liquidation du groupe le 18 mars dernier, reprochant notamment à Renault et PSA «de ne pas respecter les accords», sans préciser dans le détail la nature de ces accords.

Selon la préfecture de Haute-Savoie, «la situation est effectivement tendue depuis trois semaines». «Des négociations ont démarré le 4 avril et se sont poursuivies vendredi et elles devraient reprendre à la fin de ce week-end», a-t-on ajouté de même source.

Le groupe a été repris par un groupe métallurgique italien.

La fonderie de Thonon-les-Bains, ouverte en 1963, emploie 182 salariés. Le 18 mars, le tribunal de commerce de Lyon avait autorisé la mise en liquidation du groupe français Rencast, spécialisé dans la fonderie en aluminium pour l’automobile, qui emploie environ 850 salariés dans cinq usines en France.

Rencast, dont le siège est à Bron, dans la banlieue de Lyon, avait été repris en juillet 2008 par le groupe métallurgique italien Zen. Il avait été placé en redressement judiciaire en décembre 2007. Selon le tribunal de commerce, la poursuite de l’activité de Rencast a été autorisée jusqu’au 18 juin. Un liquidateur judiciaire a été nommé.

Les cinq sites de production de Rencast en France sont situés à Brive (Corrèze), Châteauroux (Indre), Delle (Territoire de Belfort), Reyrieux (Ain) et Thonon-le-Bains (Haute-Savoie).
Le groupe familial Zen, implanté à Padoue, dans le nord de l’Italie, emploie 600 salariés en Italie. Il a déjà racheté en France, outre la SBFM (en redressement judiciaire) et Rencast, Fabris à Châtellerault (380 salariés) ou encore le groupe lyonnais Florence et Peillon (400 personnes).

Leur presse (Le Parisien / AFP), 10 avril 2009.

lundi, avril 13, 2009

Panel: Syndicats et lutte de classe.


Depuis le 19e siècle, les syndicats et le syndicalisme occupent une place prépondérante dans la lutte de la classe ouvrière pour son émancipation, tant en Amérique du Nord que sur le reste du globe.

Plus récemment, depuis près de 40 ans, de nombreuses voix affirment que les syndicats mènent de plus en plus les travailleurs et les travailleuses sur le terrain de la collaboration de classe.

Les syndicats sont ils toujours un outil au service du prolétariat ou au service de la bourgeoisie et de son État ?

Panélistes :
-Ghislaine Raymond, ex-militante syndicale à la Centrale de l'enseignement du Québec (CEQ)
-René Charest, syndicaliste
-Richard St-Pierre, Groupe internationaliste ouvrier (GIO)
-Sid Ahmed Soussi, professeur de sociologie à l'UQÀM, spécialiste du monde du travail et du syndicalisme
-Mathieu Jean, militant des Industrial Workers of the World (IWW)

samedi le 18 avril
14h30
Grande salle du Comité social Centre-Sud
1710 Beaudry
Près du métro Beaudry

Plusieurs groupes dont l'UCL-Montréal y tiendront des tables de littérature.

dimanche, avril 12, 2009

RenvoyéEs? Séquestrez votre boss!

On les croyait oubliées. Les séquestrations de patrons, qui avaient marqué les années 1970, sont de retour. En moins d'un mois, cinq sites industriels ont vu des ouvriers retenir leur patron ou de hauts cadres de leur entreprise. Après Sony (Landes), 3M (Loiret), Caterpillar (Isère), Scapa (Ain), les salariés de Faurecia (Essonne) se sont engagés, jeudi 9 avril, dans une action de séquestration de leurs dirigeants.

(suite de l'article sur Le Monde)

Le journal rapporte notamment les chiffres de quelques sondages réalisés : selon une étude, 45% des Françaises et des Français trouvent « acceptables » les séquestrations; selon une autre, 30 % les approuvent, 63 % disent les comprendre.

Sans surprise, le milieu syndical est confus : « Nous, syndicat, on est un peu dépassé face à cette colère qui monte. »

Si l'on peut voir d'un bon oeil cette radicalisation des moyens utilisés par les travailleuses et les travailleurs (séquestrations, occupations des lieux de travail, etc.), leur portée demeure d'abord défensive, pour sauver les jobs. Pensez-vous qu'une réelle conscience de classe puisse en ressortir (chez nous aussi, peut-être...)? Qu'on puisse commencer à se poser d'importantes questions sur cette structure sociale hiérarchisée.. sur la nécessité d'avoir un patron?

Pour voir les images et en apprendre davantage sur l'impact des différentes séquestrations récentes, en format plus agréable : par ici.

Premier mai anticapitaliste 2009

On ne payera pas pour leur crise!

Dans la foulée des protestations contre la crise qui se déroulent à travers le monde, une manifestation contre le capitalisme est organisée pour le Premier Mai, Fête internationale des travailleuses et des travailleurs. Du parc Cabot dans le secteur ouest du centre-ville, la manifestation se dirigera vers le bureau principal de la Caisse de dépôt et placement du Québec dans le quartier des affaires (1000, place Jean-Paul-Riopelle, dans le Vieux-Montréal).

(Lien vers l'appel intégral, sur le CMAQ.)

Le capitalisme a fait son temps. La vie peut et doit être meilleure. Le Premier Mai, à travers le monde, les travailleurs, les travailleuses, les sans-emploi et les oppriméEs vont manifester contre le capitalisme. Nous aussi nous allons nous lever, notre colère est trop grande!

Manifestation anticapitaliste le vendredi 1er mai.
Rassemblement à 17h30 - Départ à 18h30.
Au Parc Cabot (coin Atwater et Ste-Catherine – métro Atwater).


Manifestation anticapitaliste du 1er mai 2008.
Le Service des Porcs et de la Volaille de Montréal
était bien entendu au rendez-vous.


Spectacle anticapitaliste!

Spectacle anticapitaliste du 1er mai au Petit Café Campus, ouverture des portes à 20h30, contribution volontaire suggérée de 5$.

Avec: Paul Cargnello and the Frontline, Fred Dubonnet, Chaotic insurrection ensemble, membres de Nomadic Massive, Micros Armés, Son un poco politicas.

C'est la crise! Le capitalisme serait malade? Qu'il crève, et nous danserons sur sa tombe! Le 1er mai, c'est la journée internationale des travailleuses et travailleurs!

mercredi, avril 08, 2009

Le G20 fait un mort (suite)


Y'a quelques jours, on partageait un texte du blogue de La Nuit, à propos des circonstances floues entourant la mort d'un homme pendant une manifestation anti-G20, à Londres.

Une vidéo diffusée hier montre que l'homme de 47 ans, un résident du coin, a été bousculé par des flics. On connait la suite : il aurait succombé quelques instants plus tard à un malaise cardiaque.




mardi, avril 07, 2009

Occupation de l'UQAM

Blog en direct de l'occupation de l'UQAM
occupationuqamlive.blogspot.com

Minuit tappant, nous occupons l'UQAM!

Une centaine d'étudiant-e-s occupent présentement le 2e étage du pavillon Hubert-Aquin. Les grévistes revendiquent un réinvestissement massif en éducation post-secondaire ains que la démocratisation des instances d'administration de l'université dans une perspective d'autogestion. Nous sommes en appui aux revendications des professeur-e-s en grève, ces dernières touchant la qualité de l'éducation prodiguée a l'université. Nous tenons régulièrement un conseil pour décider démocratiquement de la suite des événements. Des barricades ont été érigées très rapidement, mais non moins solidement, et sont tenues fermement par les grévistes déterminé-e-s à faire entendre leurs revendications et à démontrer par leur action l'extrême urgence d'un règlement de crise à l'UQAM.

D'après nos informations, l'anti-émeute se prépare à l'extérieur. Aucun avis d'éviction n'a encore été donné, et nous sommes en contact avec l'administration. Si vous lisez ce blog dans les minutes suivantes, venez à l'UQAM rapidement. Nous avons besoin d'appui extérieur.

vendredi, avril 03, 2009

Syndicalisme : à la défense des...

...patrons?

En 1971, la FTQ publiait son manifeste : « L'État, rouage de notre exploitation. »

Hier, Raymond Bachand, le ministre libéral du Développement économique, à propos des milliers de congédiements annoncés par Bombardier : « Il faut garder le cap, même en période difficile, pour garder nos entreprises en vie. Et comme le disent mes amis du syndicat [(AIMTA-FTQ)], il faut parfois accepter de faire des mises à pied pour protéger les entreprises. »

The times they are a-changing, chantait Dylan. C'est malheureusement pas toujours pour le mieux.

Grève générale à l'UQAM


La débandade immobilière de l’UQAM, le sous-financement général des universités, le fameux plan de redressement adopté par le recteur Corbo et son conseil d’administration, l’augmentation des frais de scolarités des étudiant-e-s, sont encore sujets d’actualité pour la communauté uqamiène.

En effet, loin d’oublier et d’accepter de payer pour les erreurs d’un conseil d’administration d’intégrité douteuse et d’accepter que le gouvernement continue à se déresponsabiliser en finançant de moins en moins le système d’éducation, le corps professoral, suivi des associations étudiantes, vont de l’avant pour exiger le financement qui leur revient.

Le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ) a déclenché une grève afin d’obtenir le renouvellement de sa convention collective échue depuis déjà presque 2 ans (31 mai 2007) ! Parmi, les revendications des profs et maîtres de langues en grève, on retrouve principalement l’embauche de 300 nouveaux professeur-e-s afin de rattraper le ratio moyen professeur-e-s/étudiant-e-s des autres universités québécoises ainsi que des demandes d’augmentations salariales. Dans une lettre envoyée aux journaux, les membres du SPUQ soutenaient que « les enjeux de cette grève dépassent la seule question des salaires et des conditions de travail des professeurs. Il en va, croyons-nous, de l’avenir d’une institution qui, depuis sa fondation, a contribué à renforcer le visage francophone de Montréal et à démocratiser l’accès à l’éducation supérieure pour l’ensemble de la population québécoise. » (sources)

Ainsi, il semblerait qu’au-delà de l’attitude corporatiste habituelle du SPUQ, il y aurait une bonne volonté, dans la base, de remettre la mission sociale de l’UQAM à l’ordre du jour, ainsi que la question du réinvestissement massif en éducation.

Bref, c’est avec cet état d’esprit que plusieurs associations étudiantes ont décidé de rejoindre la grève initiés par les profs. Il y a en ce moment, 31 600 étudiant-e-s en grève sur un total de 39 235. Toutes les associations étudiantes à l’exception de sciences ont adopté un mandat de grève en assemblée générale. Les principales revendications des étudiant-e-s sont les suivantes (sources):

1. Appuyer les revendications du SPUQ, et plus particulièrementl’embauche de 300 professeur-e-s supplémentaires ainsi que ladiminution du ratio étudiant-e-s/professeur-e-s;
2. Dénoncer la mise en place d’une nouvelle gouvernance qui attaquedirectement les principes d’une gestion collégiale de l’université (projets de loi 107 et 110 et plan stratégique institutionnel del’UQÀM);
3. Revendiquer un réinvestissement public dans l’UQÀM afin d’empêcherl’augmentation des frais afférents et de favoriser une plus grandeaccessibilité aux étudiantes et étudiantes;
4. S’opposer à l’injonction dont fait l’objet le SPUQ et ses sympathisantEs.

Les étudiant-e-s sont maintenant de la partie, plusieurs actions et manifs ont été organisées afin de forcer le gouvernement et l’administration de l’UQAM à comprendre que c’est à eux de réparer les pots cassés et de mettre fin au sous-financement. D’ailleurs, l’administration de l’Université, fidèle à elle-même, a encore demandé une injonction à la Cour afin de miner le mouvement syndical.

Il reste maintenant à voir si l’idée de solidarité syndicale réussira à prendre le dessus sur le passé corporatiste associé au SPUQ, permettant ainsi au mouvement étudiant et professoral d’obtenir des gains concrets face à l’administration et au gouvernement.

[Le capital en déroute] Chronique no.3: Le comité de gestion de la taxe scolaire de l'Île de Montréal


Une chronique que nous vous proposons, enfin que nous tenterons de produire de manière régulière, et qui aura pour thème l’analyse de la crise et ses effets sur les travailleurs-euses. Avec la crise à nos portes, malheureusement nous entendrons de plus en plus parler de restructuration, de pertes d’emplois, de licenciement technique et de précarité. Nous tenterons d’analyser à chaque chronique le cas d’une compagnie ou d’un exploiteur qui pour une raison ou une autre tente de maximiser son profit au détriment des travailleurs-euses du Québec. Nous ne nous proclamons pas comme des spécialistes de l’économie, mais bien comme des témoins de cette lutte sans relâche qui oppose le capital aux exploitéEs. Cette semaine, le comité de gestion de la taxe scolaire de l'Île de Montréal.

Depuis quelques mois déjà que les conséquences de la crise se font ressentir, perte d’emploi, fermetures d’usines, compressions salariales, etc. Les travailleurs et les travailleuses sont des victimes de cette crise, pourtant il n’en porte pas vraiment la responsabilité. Aujourd’hui, la crise vient de faire de nouvelles victimes, cette information semble passer inaperçue dans les médias et pourtant elle est on ne plus révoltante. En effet, on apprend aujourd’hui le 3 avril, que le CGTSIM (comité de gestion de la taxe scolaire de l’île de Montréal) prévoit cesser ses subventions aux écoles défavorisées. Ces sommes permettaient de payer des repas, des berlingots de lait ainsi que des professeurs spéciaux aux enfants des quartiers défavorisés. Pourquoi? Le CGTSIM a investi, tout comme la caisse de dépôt et de placement, dans les PCAA!

Le CGTSIM a pour mission, la « Gestion équitable et efficace des ressources, dont celles de la taxe scolaire fixée, perçue et redistribuée et dont les revenus de placement sont destinés au service des plus démunis dans les milieux défavorisés de l’éducation préscolaire, primaire et secondaire, en formation générale et professionnelle dans l’intérêt général des commissions scolaires de l’île de Montréal» (ici) Ce comité perçoit donc les sommes récoltées de la taxe scolaire et en fait la gestion, en la plaçant et en finançant certaines activités. On peut lire aussi dans leur rapport annuel 2007-2008 (ici), que le CGTSIM permet l’atteinte d’une plus grande justice sociale sur l’île de Montréal en égalisant l’effort fiscal entre les contribuables et en répartissant les revenus de façon plus équitable. On constate donc rapidement que le CGTSIM a un mandat de gestion de fonds publics dans l’intérêt de tous et toutes.

Le CGTSIM a un chiffre d’affaire (en 2007-2008) de 488 144 700 millions de dollars annuellement, dont 399 359 900 provient de la taxe scolaire. Avant août 2007, le CGTSIM s’était, à l’instar des grandes institutions financières, jeté dans les investissements risqués des PCAA et y a engouffré quelques 75 millions de dollars. Donc, débutant son terme financier avec un surplus de 15 540 600$, il termine l’année 2007-2008 (30 juin 2008) avec un déficit nette de 6 925 200$. Aujourd’hui, ce déficit serait de l’ordre de 16 millions selon un reportage de Radio-canada (ici). Or, en 2007-2008 le financement du CGTSIM aux écoles en difficultés s’élevait à 15 700 000$.

Devant ces résultats, le président du CGTSIM, Fernando Barberini, affirme être incapable de continuer à financer les secteurs défavorisés de Montréal. Ce que ça veut dire, c’est que pour pallier aux politiques de rentabilisation dans la gestion des fond public et pour réparer le tort causé par l‘incompétences crasse de quelques financiers, on préfère couper dans l’aide immédiate apportée aux enfants défavorisés! (sources)

Il s’agirait peut-être ici d’un moyen de pression face au gouvernement du Québec, afin que celui-ci se porte au secours de ce comité et des commissions scolaires. Bien entendue, le MEQ doit faire sa part dans le refinancement des institutions qui sont sous sa coupe, les commissions scolaires, l’UQAM, le CGTSIM, etc. Par contre, pourquoi couper dans ce poste budgétaire plutôt qu’ailleurs? Pourquoi ne pas réaliser un autre déficit, en forçant ainsi le MEQ à s’activer? Les dirigeants du CGTSIM ont-ils exploré l’avenue de la diminution de leurs salaires personnels ainsi que de leurs primes, où font-ils comme partout ailleurs et protéger leurs acquis au dépends des enfants innocents?

Le budget aux enfants défavorisés est un élément important pour l’éduction primaire et secondaire. La CSDM, dans un communiqué envoyé aujourd’hui (ici), se fait rassurante en insistant sur la non-diminution des services offerts aux écoles plus pauvres. Parfait, mais dans un contexte de crise économique, l’heure n’est pas à «assurer le maintien des services» mais plutôt à tout faire en sorte pour que ces services soient augmentés de façon substantielle!

Les ménages à faible revenu, principalement ceux sur l’aide sociale, doivent composer avec des budgets on ne peut plus serrés. La crise du logement des années 2000 et les hausses importantes du loyer contribuent pour beaucoup à l’appauvrissement des ménages à faibles revenus À Montréal, près d’une personne sur cinq consacre plus de 50% de son revenu à se loger (sources). Dans un budget normal, le logement ne devrait pas occuper plus de 30% et la nourriture un autre 30%. Or, actuellement les ménages les plus pauvres doivent couper dans le budget alimentation. Si vous ajoutez à cela les récentes augmentations du panier d’épicerie, on comprend facilement que des milliers d’enfants ne mangent pas dans les écoles.

Le CGTSIM lui-même identifie la pauvreté comme «[…] le point de départ et d’arrivée du cercle si difficile à briser dans lequel s’inscrit l’échec scolaire, […]» et d’ajouter «L’égalité des chances doit être poursuivie par une distribution ciblée des ressources dans le but de contrecarrer les facteurs de risques.» (sources) Belles phrases pompeuses venant de la bouche de financiers qui utilisent les ressources publiques comme du capital privé. Il faut insister sur le fait que c’est avec le sort des enfants défavorisés que ces financiers ont joué en investissant dans des opérations douteuses et risqués. Pas grave! Ce ne sont pas eux qui paient si les investissements se cassent la gueule, c’est le berlingot de lait d’un enfant pauvre d’hochelag ou de Parc-extension qui va être coupé!

mercredi, avril 01, 2009

Le G20 fait un mort (... de plus!)

Sur Voix de faits, le blogue des camarades de Québec :


La fin de semaine dernière, plus de 40 000 personnes ont manifesté à Londres contre le g20. Ici une photo du bloc libertaire. Cliquez pour des photos des anars ou encore des photos en général.


Les médias mainstream rapportent la mort d'un manifestant anticapitaliste à Londres dans le cadre des manifestations contre le G20. Voici la dépêche de Reuters reprise par Le Monde:

Un mort lors d'une manifestation anticapitaliste à Londres
02.04.09 | 00h20

LONDRES (Reuters) - Un manifestant est mort au cours d'une manifestation anticapitaliste mercredi à Londres, à la veille du sommet du G20 qui regroupe les dirigeants des grandes puissances de la planète, a rapporté la police britannique.

Dans la soirée, la police britannique anti-émeute avait chargé plusieurs centaines de manifestants qui s'étaient massés devant la Banque d'Angleterre, au terme d'un après-midi d'échauffourées dans la City de Londres, à la veille de l'ouverture officielle du G20, dont les dirigeants ont pris part mercredi à un dîner.

Version française Eric Faye


Notons toutefois qu'Indymedia UK n'est pas en mesure de confirmer ni le décès, ni les circonstances. Selon la dépêche actuellement en 'une' du site de nouvelles alternatives, il semble que pour l'instant la nouvelle diffusée par les médias soit de source policière ou une rumeur. Autrement dit, personne n'a pu affirmer «j'étais là et voici ce qui c'est passé».

Selon nos sources, quelques milliers de personnes (de 5 à 7 000) ont manifesté aujourd'hui à Londres. Nous avons trouvé ces photos de la journée qui montrent que ça rockait pas mal (pour ceux et celles que ça intéresse).

Voici quelques autres sources britanniques d'informations alternatives:


D'autres sources d'informations un point moins «anarchiquement correctes» incluent le Socialist Worker (un hebdo trot's), The Morning Star (un quotidien communiste) et, évidemment, la BBC.