mardi, décembre 27, 2011
Égyptiens et Égyptiennes même combat ?
Le patriarcat est bel et bien toujours présent. Dans certains endroits du monde, sa présence est plus explicite qu’ailleurs. C’est le cas en Égypte. Alors que l’on voit naître une révolution, les femmes qui participent aux manifestations ne courent pas les mêmes risques que les hommes. En effet, lors d’arrestation les soldats torturent les manifestant-e-s, mais réservent un traitement spécial aux femmes : « un test de virginité ». Cette agression à caractère sexuel avait pour but, aux dires des soldats, de protéger ceux-ci contre les manifestantes vierges qui porteraient plaintes contre eux pour viol! Samira Ibrahim Mohammed, une jeune femme de 25 ans, a été forcée de se déshabiller devant des soldats et de subir ce traitement qui consiste à un toucher vaginal avec commentaires humiliants. Faisant preuve d’un courage exemplaire, elle a dénoncé cette pratique et son combat a porté fruit.
Pour une première fois, l’État condamne aujourd’hui les pratiques de son armée et interdit ce test (mais pas toute la violence évidement !). Mais le combat de Samira lui a couté cher. Après avoir porté plainte, elle a perdu son emploi et a reçu plusieurs menaces. Les autres femmes qui ont subi le même sort ne l’ont pas soutenue de même que la majorité de la population. Samira refuse de dire qu’il s’agit d’une agression à caractère sexuel et de dénoncer le contrôle de la sexualité des Femmes par l’État. Devant l’ampleur de la répression possible, je comprends son silence…
Après la dite révolution quel sera le sort des Femmes si la question de l’égalité entre les sexes est évacuée? Il n’y a pas de doute qu’un mouvement « révolutionnaire » entaché par une culture sexiste a peu de chance de contribuer à la construction d’une société réellement égalitaire puisqu’il n’y aura pas de révolution sans libération des femmes; pas de libération des femmes sans révolution.
samedi, décembre 10, 2011
Guerre en Irak : les soldates américaines en danger
« Pardon? Les recruteurs ne m'ont jamais parlé de ça! » |
Le journal anglais The Guardian publiait hier un article à propos d'une situation vécue par les femmes de l'armée américaine en Irak. On se souvient bien sûr des nombreuses déclarations par des politiciens américains – George W. Bush en tête – et des responsables de l'armée des États-Unis selon lesquelles la libération du peuple irakien et plus particulièrement des femmes irakiennes comptaient (ou comptent toujours, on ne sait plus trop) parmi les objectifs principaux de la guerre.
jeudi, décembre 08, 2011
Capsule littéraire - Octave Mirbeau
«Une chose
m'étonne prodigieusement — j'oserai dire qu'elle me stupéfie — c'est qu'à
l'heure scientifique où j'écris, après les innombrables expériences, après les
scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme
ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal
irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses
affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu'un ou
de quelque chose.»
C’est par cette
phrase coup de poing que s’ouvre La grève des électeurs d’Octave Mirbeau (1848-1917). Tour à tour journaliste, critique d’art
et romancier, il critique sans relâche à travers ces divers médiums la bêtise
humaine, qu’elle soit capitaliste (Les affaires sont les affaires), religieuse (L’Abbé Jules), militaire ou politique.
Quelques
oeuvres d’Octave Mirbeau :
- Les
mauvais bergers (théâtre, 1897)
- Le jardin des supplices (roman, 1899)
- Le journal d’une femme de chambre
(roman, 1900)
- La grève des électeurs (court essai,
1902)
- Les affaires sont les affaires
(théâtre, 1903)
- Farces et moralités (théâtre, 1904)
Libellés :
abstention,
élections,
littérature
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