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lundi, septembre 06, 2010

Fêter le travail?

Drôle d'idée, quand même, que de fêter le travail. Vous saviez déjà ça, j'imagine, mais le terme « travail » nous vient du latin tripalium, un instrument de torture. Signifiant « trois pieux », ou « trois poutres », les condamnéEs y étaient généralement attachéEs, torturéEs, puis leurs corps brûlés.

 Béni soit le travail - Louez le seigneur 

Aujourd'hui, donc, on fête le travail. On fait pas mal juste ça en Amérique du Nord. Partout ailleurs, c'est le 1er mai, journée des travailleurs et des travailleuses et de commémoration des luttes ouvrières, qui est un congé férié. Ici, c'est le gouvernement canadien qui adopte une loi, vers 1894, pour officialiser que le premier lundi de septembre soit "Fête du travail". Il souhaite ainsi s'assurer d'un support au sein de la classe ouvrière... et par le fait-même encadrer le mouvement syndical.

lundi, avril 12, 2010

PETITE FABLE

Un corbeau sur un arbre perché était en train de se pogner le cul.. Un lièvre vint à passer et demande au corbeau:

- Que fais-tu là corbeau?
- Je me pogne le cul, dit celui-ci.
- Puis-je me le pogner avec toi? dit le lièvre.
- Bien sur, tu n'as qu'à monter me rejoindre en haut de cet arbre! s'exclama le corbeau. 

Le lièvre s'exécuta mais à un mètre du sol dérapa et tomba par terre.

- Je crois que je vais me le pogner au pied de l'arbre étant incapable d'aller te rejoindre, dit le lièvre. 

Soudain, un loup vint à passer et vit le lièvre en train de se pogner le cul au pied de l'arbre. D'un habile coup de dent, il attrapa le lièvre et le dévora.

La morale de cette histoire: Si dans la vie t'a le goût de rien faire et de te pogner le cul, t'es mieux d'être haut placé

lundi, mars 22, 2010

Merci patron!

Si vous ne connaissez pas, ça manque à votre culture. Heureusement, dans trois minutes, ce sera réglé. Question de bien commencer une autre semaine : Merci Patron, des Charlots! Téléchargeable en mp3 par là : avec la compilation Pour en finir avec le travail.



Quand on arrive à l'usine
La gaieté nous illumine
L'idée de faire nos huit heures
Nous remplit tous de bonheur
D'humeur égale et joyeuse
Nous courrons vers la pointeuse
Le temps d'enfiler nos bleus
Et nous voilà tous heureux

Merci patron
Merci patron
Quel plaisir de travailler pour vous
On est heureux comme des fous
Merci patron
Merci patron
Ce que vous faîtes ici bas
Un jour Dieu vous le rendra

Quand on pense à tout l'argent
Qu'en fin de mois on vous prend
Nous avons tous un peu honte
D'être aussi près de nos comptes
Tout le monde à la maison
Vous adore avec passion
Vous êtes notre bonne ange
Et nous chantons vos louanges

Merci patron
Merci patron
Quel plaisir de travailler pour vous
On est heureux comme des fous
Merci patron
Merci patron
Ce que vous faîtes ici bas
Un jour Dieu vous le rendra

Mais en attendant ce jour
Pour vous prouver notre amour
Nous voulons tous vous offrir
Un peu de notre plaisir
Nous allons changer de rôle
Vous irez limer la tôle
Et nous nous occuperons
De vos ennuis de patron

Nous serons patron
Nous serons patron
A vous le plaisir de travailler pour nous
Vous serez heureux comme un fou
Nous serons patron
Nous serons patron
Ce que vous avez fait pour nous
Nous le referons pour vous...

dimanche, mars 14, 2010

Conflit chez Weston

Le 20 février, les salariéEs de chez Weston, à Longueuil, se prononçaient à l'unanimité contre les offres de l'employeur, et à 99% pour des moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée. La direction n'a pas bronché et a rétorqué que si l'offre n'était pas acceptée au plus tard le 13 mars (hier), une rencontre aurait lieu le lundi suivant pour organiser la fermeture de l'usine.

Mentionnons au passage que la famille Weston, propriétaire d'un paquet de compagnies, est la deuxième plus riche au Canada (selon Forbes), centième au monde, avec un petit 7.2 milliards. RueFrontenac.com nous rappelait récemment que
« Georges Weston ltée a acquis en 2005 la Boulangerie Gadoua (qui compte deux usines à Joliette et Napierville). Weston a construit une usine à Gatineau il y a quelques années. La boulangerie Weston de Longueuil est dotée de la plus haute technologie et sa construction a été complétée il y a 15 ans au moyen d’investissements de 60 millions de dollars.»
Les temps sont durs, hein..?

Bref, hier, date limite de l'ultimatum des boss, 148 prolos de la Boulangerie se sont donc réuniEs en assemblée générale. Malgré la menace de fermeture définitive, c'est à 95% que les offres ont été refusées. Si le communiqué du syndicat est sans surprise relativement mou, le résultat de l'assemblée laisse espérer que la base fera preuve d'un peu plus de combativité.

Camarades, ne laissez pas les patrons vous foutre à la porte; c'est à vous de les expulser. Ne laissez pas de chefs syndicaux vous mettre en garde, ni de vous convaincre d'abdiquer. Organisez-vous démocratiquement sur vos propres bases. Reprenez l'usine, occupez-la. Vous ne serez pas isoléEs : vous verrez surgir des alliéEs inattenduEs.

Solidarité!

mardi, janvier 05, 2010

Ils sont riches parce qu'on est pauvres!



Le Centre canadien de politiques alternatives publiait hier une étude sur les revenus des 100 PDG les plus riches du Canada en 2008. Bilan rapide? Le patron est encore et toujours un profiteur, mais plus qu'avant.

En 1998, les patrons du top 100 gagnaient 104 fois plus que la moyenne canadienne. Dix ans plus tard, c'est 174 fois plus. Par rapport à l'inflation, leur cagnotte a augmenté de 70% tandis que nos salaires, eux, ont diminué de 6%.

Dit autrement, ces crisses-là récoltent à dormir un peu moins de douze heures ce que nous prenons une année à gagner!

Là, vous vous demandez peut-être comment ça se fait? Est-ce qu'ils (et elle, je crois que j'ai repéré un nom féminin dans le top 100!) travaillent réellement 174 fois plus fort que la moyenne canadienne? La réponse est non. Pour une piste de réflexion, jetez don' un coup d'oeil par chez nos camarades d'Alternative Libertaire : Qu'est-ce que l'exploitation?



vendredi, mai 22, 2009

Travailler dans le réseau des trois «S»

Hier, un sondage CROP réalisé pour l'Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) révélait quelques données sur le travail au sein du réseau des trois S.

La plupart des articles de journaux écrits hier mettaient l'emphase sur le fait qu'une forte majorité des employéEs du réseau disent aimer leur job. Même le communiqué de l'APTS (le syndicat du personnel professionnel et technique du réseau) était plein de réjouissance.


Si on regarde les chiffres de plus près (comme l'a fait Rue Frontenac), on constate quand même que d'aimer son boulot ne veut pas dire être satisfait ou satisfaite de ses conditions de travail. Comme l'illustre le tableau ci-dessus, la satisfaction face à son travail est partout plus basse que dans la population générale.

Cette passion pour le travail - malgré l'insatisfaction qui en découle - s'explique selon moi par son caractère utile (l'aide apportée est en quelque sorte valorisante pour soi-même). Peut-être aussi par le fait qu'environ 85% des employéEs du réseau sont des femmes, elles qui se font répéter depuis des millénaires qu'elles sont par nature plus douces, plus émotives, plus dévouées et surtout plus serviables.

Dans un autre ordre d'idées, l'article du journal Métro rapporte également que « Un employé du réseau de la santé et des services sociaux sur cinq (20 %) affirme ne pas croire du tout les leaders politiques, économiques ou d’affaires lorsqu’ils lui font des propositions. Ce niveau de cynisme est beaucoup plus élevé que dans la population active québécoise, où 13 % des répondants ont fait la même affirmation. »