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jeudi, décembre 03, 2009

Rire de la FEUQ...

..c'est toujours aussi plaisant!

Si vous ne connaissez pas, la Fédération Étudiante Universitaire du Québec est une structure de concertation représentant des universitaires. Leurs principes de bases? Lobbyisme, opportunisme, récupération, gestion de coupures et anti-démocratie. Sans parler de la fonction carriériste de la FEUQ, véritable club-école du PQ.

Bref, de ce temps-ci, y'a l'association étudiante de l'Université du Québec à Trois-Rivières qui est en campagne de désaffiliation. Pour la FEUQ, cela veut dire moins de membres et est donc dramatique. D'abord parce que le membership est pour cette bureaucratie syndicale un symbole de leur pseudo-crédibilité auprès des politiciens, mais aussi parce que les "officiers" de la FEUQ reçoivent des bourses du gouvernement en fonction de la quantité de membres représentéEs. Une désaffiliation entraîne donc moins de fric pour les grosses têtes, et c'est donc pas étonnant de les voir chaque fois faire des pieds et des mains pour empêcher leurs membres de quitter la fédération. Les histoires sont tristes, nombreuses et vérifiables.

Mais cette fois, la FEUQ a peut-être compris qu'elle ne sert à rien d'autre qu'à faire chier la base étudiante et a décidé de joindre l'inutile à l'agréable. Vous avez dit « laxatif »?

samedi, mars 22, 2008

Bilan du Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant

Le Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant (RAME) est né des conséquences
immédiates de la grève générale illimitée de l'hiver 2005. Sa mise à pied
s'est faite lors d'une rencontre du comité Libertad, collectif
anticapitaliste au sens large, au mois de juin 2005. Le but initial était
de regrouper certains anarchistes, tout en s'auto-excluant des divers
courants ''radicaux'' qui prennaient corps suite à la grève. Le RAME était
donc une conclusion de nos analyses et directions politiques suite à la
grève.

Le comité Libertad a lancé un appel à la formation d'un tel réseau lors de
l'été. Il fut globalement bien reçu, et c'est lors de cette période que
fut décidée le nom de l'organisation ainsi que les grandes orientations.
Lors des premières rencontres de fondation, l'optimisme était de mise :
beaucoup de militantEs provenaient de Montréal, mais aussi de Sherbrooke
et de Québec. L'idée de construire un grand réseau national au coeur du
mouvement étudiant prenait forme. Le RAME se voulait être un réseau de
groupes locaux, à l'image du comité Libertad, réseauté entre eux par le
biais de divers comités d'organisation (comité suivi, comité agit-prop) et
chapeauté par des assemblées générales locales et, instance suprême,
l'assemblée nationale. Il est important de souligner politiquement que le
RAME fut la deuxième organisation spécifiquement communiste libertaire à
voir le jour au Québec. Cette affirmation claire d'une tendance anarchiste
fut le fruit de longues discussions, parfois générant certaines
polémiques.

Dans sa première moitié d'existence, le RAME se concentra sur
l'élaboration d'un journal, appelé La Marmite. Celui-ci fut complété et
distribué à l'échelle du Québec, via de nombreux contacts, et même
jusqu'en Colombie-Britannique et en France, où des camarades nous
félicitaient pour cette initiative qu'ils et elles jugeaient inspirante.
Il est à noter qu'historiquement les jeunes anarchistes qui tentent de
s'organiser au sein ou autour du mouvement étudiant en mettant de l'avant
un processus organisationnel défini n'a pas été un franc succès dans les
dernières années, tout du moins sur la durée. Il reste peu, aujourd'hui,
de ''groupes de jeunes libertaires'' spécifiques - peut-être parce que la
plupart des différents groupes, collectifs ou organisations anarchistes
sont elles-mêmes constituées de jeunes.

Les différents groupes qui ont été proches ou ''membres'' du RAME ont été :

- Le comité Libertad (cégep du Vieux-Montréal)
- Le Comité d'Action Politique de l'UQÀM (CAP-UQÀM)
- Le Collectif Anarchiste du Cégep de Sherbrooke (CACS)
- Le Collectif Libertaire pour l'École Buissonnière de Québec (CLEB)
- Le Grassroots Association for Student Power (McGill)
- Le Front de Réflexion et d'Action contre le Capitalisme (FRAC-Maisonneuve)
- Le Groupe d'Action Sociopolitique et Environnementale du cégep de
Trois-Rivières (GASPE)
- Les ÉtudiantEs Libertaires de l'Ouest de Montréal (ELOM)
- Des individus du cégep de St-Laurent
- Des individus de l'Université de Montréal

Tous ces participantEs mis ensemble ont atteint des assemblées générales
nationales qui variaient entre 20 et un peu plus de 40 personnes (ce fut
le cas lors d'une assemblée à Québec). La Marmie ayant été produite, un
comité s'est assurée de sa distribution. Au même moment, l'effort était
constant sur la consolidation du réseau. Les réunions et les assemblées
étaient continuellement ralenties par des questions de structure. Une
combinaison d'indiscipline, de manque de temps et de priorité a fait en
sorte qu'au bout du compte, de sa naissance jusqu'à sa mort, le RAME
n'aura jamais réglé les questions de structure interne. Il est essentiel
de préciser que la plupart des militantEs actifs et actives l'étaient
aussi ailleurs, notamment dans leurs propres associations étudiantes. Un
dédoublement de tâches a rapidement vu le jour et s'est retrouvé être un
problème central au coeur de presque toutes nos discussions. Comment
consolider une organisation anarchiste en milieu étudiant tout en militant
au sein de l'exécutif de l'association étudiante locale ? Cette question
en pose d'autres, et c'est un débat important qui n'a pas été résolu.

Dans le courant de cette période, le RAME a fait un atelier sur
l'éducation à l'Université McGill, pour le compte du GRASPE, en plus
d'être présent dans les quelques manifestations anticapitalistes qui
eurent lieu à pareille date (notamment contre la présence canadienne en
Afghanistan et à plus large échelle contre la guerre impérialiste toujours
en cours). Quelques présences à des entrevues radios communautaires sont
aussi à souligner. Nous avons également mis en place un site web et un
forum d'organisation interne, en plus d'une liste d'envoi qui regroupait
92 personne, ce qui représentait un important bassin de contacts.

Lors de la deuxième moitié d'existence du RAME, c'est à dire à partir de
la toute fin de l'année 2006, deux campagnes furent mises sur pied. Malgré
que le réseau était (et fut toujours) chambranlant, notamment en ce qui
avait attrait à la séparation groupes/individus (réseau de groupes ou
réseau d'individus ?) le RAME plonge tête la première dans une campagne
anti-guerre, et une autre anti-élections, avec les camarades de la
Fédération des Communistes Libertaires du Nord-Est (NEFAC). On peut très
clairement dire que la campagne anti-guerre fut un échec. Le RAME a
participé avec d'autres groupes et collectifs à des actions, mais n'a rien
organisé sur ses propres bases, si ce n'est une action à la Fête des
Neiges de Montréal. Cette action ne fut plus clairement organisée par le
RAME, même si la plupart des militantEs montréalaisEs s'y sont retrouvés,
ainsi que des individus. Nous cherchions alors à entarter la mascotte de
l'armée canadienne présente à la Fête, ainsi qu'à déranger le camp de
l'armée sur les lieux. Ce fut partiellement réussi. Quand aux
participations aux manifestations, il faut quand même dire qu'en terme de
visibilité, le RAME eut un franc succès, surtout grâce à la présence dans
nos rangs du ''couturier révolutionnaire'' et sa fabrication d'une
multitude de drapeaux rouge et noir ainsi que d'une magnifique bannière.

La campagne contre les élections, quand à elle, fut un succès.
L'implication avec nos camarades de la NEFAC en est une résultante
logique, puisque les tâches ont été réparties convenablement, et qu'à
plusieurs personnes motivées, l'effort est là. Le résultat est clair : une
coalition (''Nous On Vote Pas !''), un site web, un journal en commun, de
la propagande, une affiche couleur, des autocollants, beaucoup de pages
dans les médias, des entrevues, une plainte du Directeur Général des
Élections, de nombreux commentaires sur notre adresse e-mail, des
débats...bref, un vrai succès ! Par la suite, la revue francophone de la
NEFAC, Ruptures, donnera une entrevue d'excellente facture avec 4
militantEs du RAME.

Une soirée discussion sur le communisme libertaire fut organisée, et
n'attira qu'une dizaine de personnes. C'est suite à cette campagne que les
choses se sont tout simplement arrêtées. Il y eut peu ou pas de réunions
par la suite, et on sentit rapidement une perte d'intérêt et de motivation
chez les plus actifs et actives. La dernière assemblée générale nationale
eut lieu le 6 mai 2007 au local de l'Organisation Populaire des Droits
Sociaux. La dernière apparation publique du RAME fut lors de l'assemblée
publique des libertaires pour la mouvement de grève étudiante, en août
2007. CertainEs se sont tout bonnement rapprochés de la NEFAC-Montréal
pour en devenir soit sympathisantEs, soit membres. D'autres continuent à
s'impliquer dans différents collectifs et groupes anticapitalistes ou de
justice sociale. CertainEs ont disparus.

Une deuxième Marmite a tout de même été produite par un petit groupe de
personne, sans que l'on puisse dire que celà c'est fait à l'intérieur de
la structure du réseau. Elle a vu le jour à l'automne 2007, et continue à
être distribuée.

Le Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant a été, en définitive, une aventure
intéressante pour ses principaux acteurs et actrices. Malgré l'échec,
l'expérience d'une organisation sur une plus grande échelle s'est fait
ressentir, et si aujourd'hui une plus grande maturité politique a vu le
jour chez plusieurs, c' est une incidence directe de la grève générale
illimitée et de l'expérience du RAME, aussi minime soit-elle. CertainEs
militantEs ont pu faire le choix de leur implication, et il est possible
dorénavant de situer certains débats et certaines analyses avec une
réalité qui nous a été propre. Il est parfois bon de ne pas voir l'échec
là où il semble le plus manifeste.

lundi, novembre 19, 2007

Ceux qui luttent peuvent gagner ou perdre mais ceux qui ne luttent pas ont déjà tout perdu !


Dans le Devoir de ce matin est paru une lettre signé par différentes associations associations membres de la FECQ et de la FEUQ. Évidemment, fidèle à leur habitude, ils tentent de se réapproprier le momentum de la lutte étudiante en cours. Rien de nouveau sous le soleil, et aucune solution n'est avancée, à l'exception d'une "Commission parlementaire itinérante dont le mandat serait de visiter les villes étudiantes du Québec pour discuter avec les intervenants du milieu et leurs acteurs périphériques afin de bien comprendre la réalité des communautés universitaires et estudiantines." Une solution qualifiée "d'alternatives concrètes, réalistes et pragmatiques"! D'ailleurs, ils appellent à une marche le 22, pour demander cette alternative concrète, que je qualifierais plutôt de tentative de sabotage de la grève étudiante.
En plus du discours habituel de dénonciation de la violence de la part des étudiants (je vous rappelle que même les professeurs du CVM ont dénoncé les abus policier), ils jouent une fois de plus la carte de la vierge offensée. Refusons que les lobbyistes de la FECQ/FEUQ, manipulés par le PQ et la classe dominante, sabordent et utilise cette grève à des fins électoralistes pour leur amiEs au parlement.
Le mouvement étudiant doit tenter de changer radicalement le système d’éducation et initier un débat de société autour la gratuité et de l'accessibilité à l'éducation. Refusons d'être les pions permettant de faire avancer l'agenda politique pré-électorale du PQ ou de n'importe quel parti. Parce que rouge ou bleu, ils nous saignent à blanc...
Je vous invite à lire la position de la NEFAC, publiée dans le Cause Commune sur les perspectives de la grève étudiante.
La société québécoise est diversifiée et enrichie des opinions différentes et divergentes qui l'animent. Les mouvements sociaux doivent composer avec une pluralité de visions pour résoudre les problématiques vécues. Le mouvement étudiant n'en est pas exempt. La complémentarité des tactiques qui dessine la campagne de cet automne en est un exemple éloquent. Or, malgré toute notre solidarité envers les étudiants engagés avec nous dans ce combat, nous devons nous inscrire en faux par rapport aux événements [de la dernière semaine].

En effet, lundi et mardi [derniers] resteront des journées peu glorieuses pour la vaste majorité des étudiants collégiaux et universitaires du Québec. Les actes d'intimidation, de violence et de vandalisme perpétrés par des minorités virulentes dans les établissements d'enseignement de l'Université du Québec à Montréal et du Cégep du Vieux-Montréal sont déplorables. Ils faussent le message que la majorité des étudiants s'efforce d'envoyer à la population et au gouvernement.

Réussir à faire passer le message

En politique, comme dans l'espace public, tout est question de mesure et de nuances. Nous estimons cependant que les saccageurs n'ont fait preuve ni de l'un ni de l'autre, s'attirant du coup la foudre de leurs propres administrations universitaires, de la majorité des étudiants et de l'opinion publique. Par conséquent, la population a maintenant une perception plus négative et teintée de frustration à l'endroit du mouvement étudiant. Considérant la laideur des images qu'on lui a passées en boucle pendant quelques jours, nous pouvons le comprendre. En outre, nous croyons tout à fait possible que certains abus des forces de l'ordre, rapportés par les étudiants, s'avèrent fondés.

Ces actes de violence sont associés, à tort, à un mouvement qui rassemble des milliers d'étudiants. Nous affirmons haut et fort que ces derniers, malheureusement associés au message d'accessibilité aux études universitaires que nous prônons, sont une minorité par rapport à la majorité d'étudiantes et d'étudiants qui dénoncent les décisions du gouvernement libéral de Jean Charest en éducation postsecondaire.

Depuis le début de la campagne, [...] des dizaines d'actions créatives et positives sont réalisées pour sensibiliser et informer la population. Des tournées de centres commerciaux, des marches funèbres pour enterrer l'accessibilité, des stands d'information, des appels massifs ont été effectués -- et cela fonctionne! Pourtant, les médias n'en parlent que trop peu, obnubilés par le sensationnalisme que procure l'expulsion forcée suivant une occupation illégale...

Mettons les points sur les «i»!

Clarifions une fois pour toutes notre position. Nous ne prônons d'aucune façon la destruction du bien public. Nous dénonçons ces actes perpétrés au sein, et à l'endroit, de nos établissements d'enseignement. Nous ne prônons pas de dogmes sociaux. Nous cherchons à améliorer la situation des étudiants du Québec, dont les conditions ont été attaquées aveuglément par le gouvernement libéral de Jean Charest.

Les libéraux arguent que leur dégel est «raisonnable» et que l'aide financière a été «ajustée». Notre opinion est tout autre, car des questions maintes fois posées demeurent sans réponses. Comment expliquer l'hypocrisie dans le traitement des études qui nous donnaient raison, études commandées et rapidement «tablettées» par la ministre de l'Éducation Michelle Courchesne? Comment expliquer que cette dernière reconnaît un manque à gagner de 71 millions de dollars par année en aide financière et qu'elle refuse de le combler? Comment expliquer que les «bonifications» à l'aide financière alourdiront l'endettement de plus du tiers des étudiants universitaires bénéficiaires de l'Aide financière aux études?!

[...] Nous proposons des alternatives concrètes, réalistes et pragmatiques. Sortir du cul-de-sac dans lequel nous enfonce le dégel libéral nécessitera ouverture, discussion et écoute, de part et d'autre. Il faut respecter aujourd'hui les étudiants qui seront les décideurs de demain, que l'on soit d'accord ou non avec certaines de leurs idées...

Notre plan de match ne consiste pas à imposer nos opinions par la violence et par la force, car procéder de la sorte trahirait les traditions de la société québécoise, traditions de concertation et de collaboration entre les acteurs interpellés et concernés par une problématique d'envergure.

Nous souhaitons créer un lieu de discussion où tous les acteurs concernés, où qu'ils soient, pourront exprimer leurs solutions afin que le gouvernement puisse, en conséquence, agir d'une manière éclairée et transparente. [...]

C'est pourquoi, nous, représentants étudiants des quatre coins de la province, demandons à l'Assemblée nationale de mettre sur pied une Commission parlementaire itinérante dont le mandat serait de visiter les villes étudiantes du Québec pour discuter avec les intervenants du milieu et leurs acteurs périphériques afin de bien comprendre la réalité des communautés universitaires et estudiantines.

Nous invitons la population à marcher avec nous le 22 novembre prochain pour dénoncer la lapidation de l'enseignement universitaire effectuée en douce par le gouvernement Charest et pour réclamer une Commission parlementaire itinérante à ce sujet.

Ont signé ce texte: la Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal; la Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke; l'Association générale des étudiants de la Faculté d'études permanentes de l'Université de Montréal; la Concordia Student Union; l'Association des étudiants du secteur de l'éducation de l'Université du Québec à Montréal; la Post-Graduate Student's Society de l'Université McGill; l'Association des étudiants de Polytechnique; l'Association des étudiants aux cycles supérieurs de Polytechnique; l'Association générale des étudiants du Cégep de Rosemont; l'Association générale des étudiants du Cégep Édouard-Montpetit.