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mercredi, octobre 27, 2010

[Réforme des retraites] CNT-f: S’ils commencent à compter, c’est qu’on commence à gagner !

Pour voir l'état d'esprit du côté de nos camarades de la CNT (syndicat libertaire) ce matin, un petit communiqué fédéral de la CNT à quelques heures du vote de la réforme...


Communiqué de presse confédéral du 27 octobre 2010

Ces derniers jours le Medef et le patronat en général se sont mis à estimer le coût de la grève. On apprend ainsi que chaque journée du mouvement actuel coûterait entre 100 et 200 millions d’euros de manque à gagner. Un communiqué de l’organisation patronale est même sorti. Il fait le décompte des pertes et se termine par un appel aux entreprises à être indulgentes les unes envers les autres. A l’heure du capitalisme triomphant, on croit rêver !


En tous cas ceci nous montre une chose : on tape enfin là où ça leur fait mal : au porte-monnaie!


Tant qu’il n’y avait que des manifestations sporadiques, le patronat ne comptait pas les manifestants. Maintenant que les salariés bloquent les flux économiques, ils commencent à craindre pour leurs finances.

La CNT appelle donc tous les syndicalistes et tous les militants à organiser et à poursuivre et à multiplier les actions de blocages partout où sont produites les richesses. C’est maintenant que nous pouvons gagner : d’une part en faisant de ce jeudi 28 octobre une journée de grève et de manifestation d’ampleur, qui montrera que le mouvement social ne s’essouffle ni dans la rue, ni dans les aspirations du peuple à défendre sa retraite et à se battre pour un véritable partage des richesses. Mais nous gagnerons surtout en prolongeant la marche sociale amorcée : en organisant des assemblées générales pour construire la suite, en décidant de reconduire la grève, en décidant des actions de blocages, en décidant de mettre en place des caisses de grève afin de poursuivre plus longtemps ce mouvement social.

Nous sommes en plein rapport de force entre deux classes. Il est temps de mettre en œuvre tous les outils du syndicalisme : la grève est le plus efficace de tous, continuons à défendre sa nécessité et à la mettre en place partout où c’est possible !

La victoire est à notre portée, une victoire retentissante des oppressés sur les possédants. Une victoire qui en appellera d’autres. Nous ne pouvons plus reculer. Depuis des années nous n’avons pas eu un rapport de forces aussi favorable, il serait irresponsable pour le mouvement social tout entier de faire machine arrière.

C’est maintenant que tout se joue pour :

 -la retraite à taux plein à 60 ans pour tous et à 55 ans pour les salarié.e.s ayant effectué des travaux pénibles
 -le retour aux 37,5 annuités public-privé
 -l’indexation des pensions sur les salaires
 -la garantie d’un taux de remplacement de 75% du salaire brut (calcul sur la base des 6 derniers mois)
 -pas de pensions inférieures au smic (réévalué à la hausse)
 -le refus des retraites par capitalisation
 -la gestion des organismes de solidarité par les salarié.e.s eux-mêmes
 -la hausse des salaires, induisant automatiquement une augmentation des cotisations

De l’argent il y en a dans les poches du patronat, partage des richesses
source

mercredi, octobre 20, 2010

[Photo-reportage no.1]: Mobilisation de la CNT à Toulouse.

Un camarade et "correspondant" de passage à Toulouse cette semaine nous a fait parvenir des photos de la mobilisation là bas pour contrer la réforme des retraites. Ces photos sont un compte rendu de la mobilisation de la CNT-f de Toulouse (un syndicat anarchiste).
En espérant qu'un mouvement de cet ampleur éclate ici aussi!

mardi, avril 21, 2009

Appel international de la CNT pour un 1er mai de lutte de classe

Voici un appel pour un 1er mai de lutte de classe signé par une trentaine d'organisations autour du monde.


La crise actuelle du capitalisme met aujourd’hui les travailleurs devant deux options bien définies : continuer de subir un système économique et social inégalitaire et autoritaire, ou construire des résistances pour imposer une redistribution réelle, juste et égale, des richesses et faire respecter nos acquis, nos droits et nos libertés.

Nous, syndicalistes révolutionnaires, anarcho-syndicalistes et syndicalistes de luttes de classe, avons clairement fait notre choix. Nous refusons de continuer à négocier nos défaites et, au contraire, nous voulons organiser nos victoires. Pour cela, les grèves générales interprofessionnelles et reconductibles, comme elles s’esquissent actuellement dans certains pays, sont nécessaires pour faire plier nos dirigeants économiques et politiques. La solidarité internationale sans faille de tous les travailleurs, du Nord comme du Sud, de l’Ouest comme de l’Est, est le garant pour ébranler le système politique et économique capitaliste qui écrase sauvagement et quotidiennement nos droits et nos libertés...
NOUS NE PAIERONS PAS LEUR CRISE !!!

Voir le site de la CNT pour la suite du texte et la liste des signataires.

jeudi, juillet 24, 2008

Omer de Serres se fait mauvaise presse...


Un article paru hier dans le Journal de Mourial (merci Phébus!), rapporte la lutte que mène la Confédération Nationale du Travail(CNT), après la fermeture des magasins Artacréa SA et le licenciements de ses 180 employés. L'agitation(entre autre cette action) menée par la NEFAC au Québec aurait-elle eu des échos?

Le propriétaire, Marc Desserres, a même déclaré au médias:«Je suis un peu surpris par ces commentaires. Ça frise la malhonnêteté». Et bien, tu diras ça aux 180 travailleurs-euses que tu as licencié!!!

Gageons que la lutte en solidarité avec nos camarades français ne s'arrêtera pas là...

Pour lire l'article...

La Confédération des Syndicats du Commerce (CNT) réagit vivement à la déroute des magasins Rougier&Pl;é, Graphigo et Créa.

«La CNT exige de M. Marc DeSerres qu'il prenne enfin ses responsabilités. Il doit à chaque salarié qu'il a trahi un dédommagement matériel et moral en euros !», a dit au Journal le délégué syndical Eric Derennes.

En outre, la centrale syndicale a rédigé un tract impitoyable intitulé «Liquidation pendant les soldes», en référence à la période où les magasins français offrent leurs meilleurs rabais (juillet). La CNT y remercie le Québécois pour son «brillant et emblématique exemple de management».

De l’avis de la centrale syndicale, Marc DeSerres démontre «une méconnaissance des beaux-arts et des arts graphiques en France», «une incompétence en ce qui concerne la politique économique et sociale d’une entreprise» et «un mépris sournois des salariés».

La CNT ajoute que le «requin québécois» a démontré son «immense capacité de semer le trouble et de gâcher la vie des salariés». «La stratégie produit DeSerres se résume ainsi : vendre cher des articles médiocres aux clients français», ajoute-t-on.

«Je suis un peu surpris par ces commentaires. Ça frise la malhonnêteté», a réagi Marc DeSerres.

D’après la CNT, les ventes de DeSerres France ont «progressé constamment et régulièrement de 30%, de mai 2007 à juin 2008».


source

samedi, juillet 19, 2008

19 juillet 1936...

2 documentaires sur le 19 juillet 1936.Un de propagande sur la Colonne Durutti(en français) et l'autre sur les premières journées de la révolution espagnole(espagnol). Aujourd'hui 19 juillet, 72 ans après, 2 documentaires pour rendre hommages à touTes ces camarades qui ont lutté-es au nom d'un monde meilleur.

Le 19 juillet 1936, profitant de la mobilisation contre le soulèvement militaire fasciste, le peuple prend spontanément le pouvoir, reléguant le gouvernement et la bourgeoisie comme de simples instruments inutiles. C'est le début de la révolution espagnole...

4 jours après que les troupes rebelles furent défaites à Barcelone, la première milice anarchiste fortes de plus de 3000 femmes et hommes, et mené par Buenavanetura Durruti, quitte la Catalogne pour libérer leurs camarades à Saragosse.



Un petit documentaire fait à partir d'images prises par l'Union du Film de la CNT du 19 au 23 juillet 1936.

samedi, juillet 12, 2008

Un gros bourg québécois licencie des travailleurs en France.


Nos camarades de la CNT viennent de nous contacter au sujet des agissements d'un requin bien de chez-nous: M. Marc DeSerres.Brièvement, le propriétaire d'Omer DeSerres s'est porté acquéreur d'une compagnie française, Artacréa SA, pour se faire un pied-à-terre dans les vieux pays. Or, le monsieur a annoncé le 2 juillet dernier aux membres du Comité d'entreprise qu'il n'injecterait pas une cenne dans la trésorerie de l'entreprise. Concrètement, comme l'été est la période creuse, ça signifie le licenciement d'environ 180 salariés (sans compter les effets en cascade sur les fournisseurs).

(...)Leur notoriété a explosé au moment où le virage grand public a
été amorcé pour passer du matériel d'artiste, destiné à 10 %
de la population, à celui de matériel artistique, qui en rejoint
plutôt 50 %. En démocratisant le matériel artistique et en ciblant
de nouveaux créneaux de marchés, tels que celui des enfants et
des passe-temps comme le scrapbooking et les bars à perles, les
magasins DeSerres sont résolument orientés sur l'expérience client(...)

Démocratiser le matériel, mais pas la gestion patronnal, à ce que je comprends. Selon la grosse Presse, au moment de l'acquisition :
"Artacréa, qui exploite trois bannières - Rougier & Plé, Créa et Graphigro, employait 175 personnes dans sept magasins à Paris et six autres en province."
Et voilà que ce gros bourg ferme les 13 boutiques françaises et licencie 180 employés, afin d'ouvrir ses bannières en France. Foutre des travailleur-euses à la rue afin d'imposer son marché, c'est le néolibéralisme dans toute sa splendeur.

Et toujours selon leur communiqué:

"(...)En plus d'être un détaillant d'envergure internationale, Desseres est une source de fierté pour toute notre communauté(...)"

Les 180 licencié-es n'ont peut être pas compris qu'ils devaient être fières de perdre leur emploi?

La CNT exige que M. DeSerres verse à chaque salarié licencié une
indemnité de dédommagement matériel et moral. Elle nous demande aussi
de diffuser l'information au Québec.

Voici le contenu du tract de la CNT parisienne:

« Liquidation » pendant les soldes !

La direction de DeSerres France (ex-Artacréa SA) a annoncé mercredi 2 juillet 2008 aux membres du Comité d’entreprise que la trésorerie de l’entreprise était exsangue, et, qu’avant la fin de la semaine, l’état de cessation de paiement serait déclaré près du greffe du Tribunal de commerce de Paris par l’avocat du P-DG. Aujourd’hui, c’est chose faite.

La situation était officiellement devenue très délicate depuis l’annonce faite par M. Marc DeSerres, P-DG du groupe DeSerres, et son avocat, lors du conseil d’administration du 11 juin dernier de sa décision de ne plus injecter d’argent frais dans la trésorerie de sa filiale française, la privant ainsi du fonds de roulement absolument nécessaire pour passer l’été, la période traditionnelle de faible activité commerciale.

La CNT tient avant tout à remercier M. Marc DeSerres pour le brillant et emblématique exemple de management (ce qui signifie manœuvrer, manipuler, ndlr) qu’il vient de donner aux salariés français. La CNT alerte des conséquences dramatiques de cette décision : quelque 180 emplois sont en voie d’être supprimés et autant de familles de se trouver dans la détresse.

M. Marc DeSerres est un homme bourré de ressources. Il a même entraîné dans la catastrophe (sans l’en avertir, c’est plus drôle) le groupe Dalbe à la tête duquel opère son « ami » de vingt ans, M. André Jamet. Nous n’oublions pas tous les fournisseurs (leurs salariés surtout), à commencer par Pébéo, qui risquent de souffrir de cette décision coupable.

Patron exemplaire en France mais aussi au Canada.

Courant juin, DeSerres Inc. a procédé à la fermeture de son entrepôt et a licencié une partie des salariés de son tout nouveau siège social. Bilan : 25 à 30 victimes. Bravo l’artiste ! L’ennui, c’est que cette réalité fait désordre l’année du centenaire de l’entreprise québécoise, un anniversaire à la fois célébré par une concurrence faussement admirative, des autorités politiques obséquieuses à souhait, et des médias vraiment collaborateurs. Vive le Québec… libéral et capitaliste !

La CNT a une pensée émue pour tous ceux qui ont loué ostensiblement le grand homme d’avoir acheté la société Artacréa SA en mai 2007, ou encore sont allés le remercier personnellement. Émouvant ?… non : pathétique !
« Ah, avec Marc, c’est différent. C’est son argent qu’il met dans l’entreprise. Il sait ce qu’il fait. Il connaît les produits. C’est un pro. C’est un commerçant… Schlurps ! »
M. DeSerres est-il si différent d’Apax Partners, le fond d’investissement anglo-saxon de sinistre mémoire qui finançait Artacréa voilà trois ans ? Pas sûr. Les deux se signalent par une âpreté au gain et une obsession du profit rapide ; une même méconnaissance des marchés des beaux-arts et des arts graphiques en France ; une incompétence identique en ce qui concerne la politique économique et sociale d’une entreprise ; ils partagent un mépris sournois des salariés ; ils révèlent une similitude vulgaire dans l’approche globale des problématiques culturelles.

Ajoutons pour terminer quelques éléments de réflexion notamment à destination des étudiants de la prestigieuse chaire de commerce Omer DeSerres à HEC Montréal. Intitulé du cours : "Le mégalomane canadien et les conséquences françaises" :
Marc DeSerres : « Je pense que la France on a une opportunité extraordinaire. »
Une opportunité qu’a en effet saisie M. DeSerres pour démontrer son immense capacité de semer le trouble et de gâcher la vie des salariés.

MD : « Notre première stratégie est d’avoir une gamme de produits intéressante. »
Si des centaines de références de scrapbooking qui se vendent moyennement ont envahi les rayons, des fac-similés de piètre qualité (fabriqués dans des conditions de travail inacceptables dans des pays émergents par des entreprises peu soucieuses des normes environnementales) alimentent nos familles de produits les plus demandés et sur lesquelles nous réalisons plus de 70% de notre chiffre d’affaires (beaux-arts, arts graphiques, librairie). La stratégie produit DeSerres se résume ainsi : vendre cher des articles médiocres aux clients français.

MD : « On va rénover les magasins, mettre de l’informatique à jour. »

Venez visiter les magasins, et notamment GGO Damrémont, GGO Voltaire, R&P Nanterre : fuites d’eau, postes informatiques obsolètes, etc. Vous vérifierez l’adage syndicaliste : quand DeSerres promet, DeSerres ment.

MD : « Je crois fermement qu’on pourrait doubler le commerce d’ici 4/5 ans. »

Après 13 mois d’un redressement remarquable, le très visionnaire Marc DeSerres nous lâche sans plus d’explications. La fermeté n’est plus ce qu’elle était.

MD : « Mais je pense qu’il y a de la croissance possible. »

Les salariés aussi qui l’ont amplement démontré en permettant de redresser progressivement le chiffre d’affaires, la fréquentation et le panier moyen dans les magasins. Le problème vient du paradoxe DeSerres : je ne fais pas ce que je pense et je ne pense pas ce que je dis.

MD : « [2008] ça va être une année de consolidation et de rentabiliser la France. »
Nous ne le saurons jamais car M. DeSerres, dans son omnipotence de patron, a décidé que l’année 2008 s’arrêtait le 11 juin.

(Les affaires TV, émission « Les entrevues PME », entretien Denis Lalonde, 20 février 2008)

Marc DeSerres : « [Nous] n'achetons pas toujours des entreprises en bonne santé. Nous nous procurons avant tout des parts de marché. »
Rappelons avec profit la « philosophie » de l’ancien patron de TF1 pour notre jeu « les curieuses similitudes des exploiteurs » :
"Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible [...].

Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise." (Patrick Le Lay, alors P-DG de TF1 dans Les dirigeants face au changement, Paris, Ed. du Huitième jour, 2004)
MD : « Il y avait beaucoup de problèmes au sein de cette chaîne, précise-t-il. Les dirigeants ont déposé leur bilan et effectué une restructuration. L'actionnaire de l'époque, un groupe financier, a refusé d'injecter de l'argent neuf dans la société. Les dépenses et le repositionnement ont été revus en bonne partie, mais le travail n'était pas terminé. En janvier 2007, leurs affaires étaient plus en ordre. »

M. DeSerres, c’est l’hôpital qui se moque de la charité. Il vient lui-même de refuser d’injecter de l’argent dans ladite société. Un salarié nous souffle : « Tous patrons, tous pareil, tous pourris ! » (cette sentence demanderait une analyse) M. DeSerres reconnaît implicitement que sa politique a détérioré nos « affaires qui étaient plus en ordre » depuis son rachat d’Artacréa SA en mai 2007 juqu’au dépôt de bilan de juillet 2008.

MD : « Nous travaillons à notre circulaire pour la rentrée scolaire 2008 et 75 % des produits offerts des deux côtés de l'Atlantique seront les mêmes. »

La CNT plaint les travailleurs canadiens et les invite prestement à vérifier que M. Marc DeSerres n’est pas en train de liquider DeSerres Inc. en douce.

MD : « Il faudra investir des montants supérieurs [aux millions déboursés pour Artacréa]. Nous devrons emprunter, rénover, investir dans l'inventaire et changer le système informatique. »

Poisson d’avril ou aliénation mentale ?

MD : « Je suis peut-être de la vieille école, mais je crois que le magasinage est à la mode, répond Marc DeSerres. Les gens aiment passer 45 minutes dans un magasin. Le client Internet, c’est un autre animal. Notre clientèle aime se promener, découvrir, toucher. Nous sommes le contrepoids de l’informatique. Les gens aiment le fait que nous n’ayons pas d’écrans cathodiques. »
À défaut d’une chaire de commerce, c’est une chaire de zoologie que M. Marc DeSerres devrait financer, voire une chaire d’anthropologie néodarwiniste. Le client est un « animal ». Les clients qui nous font vivre apprécieront. « Le client », « les gens » ; cette sémantique patronale choisie concourt à l’impersonnalisation et à la subjectivation des rapports socio-économiques, à leur traitement purement marketing et comptable. Comme P. Le Lay, M. DeSerres surfe sur la mode aussi navrante soit elle : le tourisme marchand (« magasinage »). Pour M. DeSerres, les clients seraient apparemment des badauds décérébrés, des consommateurs de marchandises uniquement mus par des sensations et des affects archaïques que le marchand assouvirait contre argent. Pour la CNT : DeSerres-Le Lay, c’est blanc bonnet et bonnet blanc.

(Les Affaires, « La toile française de Marc DeSerres », 1er avril 2008)

La CNT exige que
M. DeSerres verse à chaque salarié licencié
une indemnité de dédommagement matériel et moral

Paris, le 7 juillet 2008

Pour télécharger le tract de la CNT: Ici

Pour terminer, voici un petit vidéo afin de voir et entendre Marc Desseres, le proprio, parler de ses ambitions internationales. Étrange, à travers tout ce beau discours et ce charabia financier de plan de redressement, jamais il ne parle de licenciements...Comme quoi de la PME à la grande multinationale, un capitaliste demeurera toujours un capitaliste et seule la lutte-des-classes pourra un jour nous débarrasser de toute cette pourriture vivant du labeur des autres.

Solidarité avec touTes les travailleur-euses licencié-es et avec nos camarades de la CNT!

lundi, mai 12, 2008

Chronique littéraire: Commissaire de choc - L’engagement d’un jeune militant anarchiste dans la Guerre civile espagnole.

Lorsque les gens de l’Atelier de création libertaire, les éditeurs de ce magnifique témoignage de la révolution espagnole, reçurent le manuscrit de « Commissaire de choc », ils furent à prime abord repoussé par ce titre plutôt provocateur. Un titre qui allait à l’encontre de la position traditionnelle des anarchistes qui s’opposèrent à la création de l’armée populaire en 1936, lors de la révolution espagnole. Ce livre, « Commissaire de choc » c’est avant tout l’engagement d’un jeune militant de la CNT qui donna sans regrets sa jeunesse au service de la révolution espagnole, comme des milliers d’autres camarades lors de cette révolution avortée par les fascistes.

L’auteur, Joan Sans Sicart, est né le 16 mai 1915 à Barcelone d’une famille de la petite bourgeoisie « éclairée ». Son père, militant, doit quitter avec sa famille en 1929 l’Espagne, alors sous la dictature de Primo de Rivera, pour se réfugier en France à Perpignan. En 1930, alors âgé de 14 ans, Joan retourne avec sa famille en Catalogne où il côtoiera les anarchistes, parmi les plus influents de leur époque, qui se réunissaient chez lui. On peut penser à Peirõ, Montseny, Pou, Buenasaca, et de nombreux militants de la CNT (Confederación Nacional del Trabajo-anarco-syndicaliste), pour ne nommer que ceux-ci. Champion d’athlétisme à 17 ans, il deviendra instituteur à l’âge de 21 ans.

En juillet 1936, alors que les troupes rebelles, sous le commandement du général fasciste Franco, tentent un coup d’état, la révolution espagnol éclate. Sans Sicart part volontaire dans l’armée de la république, sous les drapeaux de la CNT. Il y combattra dans la désormais célèbre Colonne Durrutti puis dans la 26ième division après la « militarisation » des milices et leur centralisation au sein de l’«armée populaire ». Arrivé sur le front en juillet 1936, en tant que délégué de centurie, il deviendra le plus jeune commissaire politique de la 121ème brigade mixte, puis de la 72ème division, et finalement commissaire du XVIIIème corps d’armée en février 1939, au moment où les derniers combattants républicains tentent de fuir vers la France.

Il faut savoir que les défaites militaires d'août et septembre 1936, et la désorganisation totale du front, ont durement ébranlé les partisans du maintien des milices. Plusieurs anarchistes influents tels que Durruti, Garcia Oliver et Mera, demandent alors la mise en place d’une organisation unifiée sous un commandement unique. Une politique largement imputable au parti communiste stalinien. Il était primordial, selon ces anarchistes, d’instaurer une discipline de fer au combat et dans le service, d’élaborer une stratégie de combat efficace ainsi que de coordonner le ravitaillement, l’équipement et les communications. Une prise de position qui ne sera pas sans soulever multitudes de débats et de luttes parfois violentes au sein du front populaire. Autant certains anarchistes supportaient cette militarisation autant d’autre l’ont qualifié de prémisse à la « contre-révolution stalinienne ». Mais c'est à partir de ce moment que débutèrent les divergences politiques au sein des révolutionnaires. Les anarchistes tentent alors de réaliser ces transformations dans le cadre des milices, en maintenant l'élection des officiers, la solde unique et la suppression des grades.

Sans Sicart qui désirait plus que tout la victoire face aux fascistes, fut de ceux qui supportèrent ces mesures et devint alors commissaire politique. C’est dans cette optique qu’il accepte, à la demande de la CNT, d’aller à l’École des Commissaires, où il sortira premier de sa promotion, non sans avoir eu maille à partir avec le directeur qui était alors un membre influent du parti communiste. Le rôle du commissaire est alors de représenter la politique de guerre du gouvernement dans l’armée. Le commissaire est avant tout l'éducateur politique des soldats et des officiers, l'agent de liaison avec la population civile et l'organisateur du travail, des loisirs, du repos.

Puis ce fut la déroute des troupes républicaines et la fuite vers la France. Sans Sicart est alors en charge de restituer 12 chars d’assauts russes avec leur armement, à l’armée française, au poste frontalier de la Jonquera. C’est à partir de ce moment que Sans Sicart se retrouve incarcéré au camp de concentration de Saint Cyprien comme de nombreux espagnols. De nombreuses aventures l’y attendront encore. Puis il obtiendra un sauf conduit du gouvernement français, à la demande du gouvernement espagnol en exil, pour son attitude exemplaire durant la guerre. Sans Sicart sera par la suite persécuté par le régime de Vichy et sera actif au sein de la résistance française. Puis il œuvrera activement à la réorganisation de la CNT en France de 1945 à 1959.

« Commissaire de choc » est une biographie aux allures de roman, qui nous transportent à travers les milles et unes péripéties d’un milicien ordinaire qui a vécu une époque extraordinaire. Mais c’est avant tout un livre qui regorge de détails sur les lieux et les évènements de 1936 à 1939. Un livre qui relate au jour le jour, les batailles et la vie sur le front durant cette guerre, qui fut l’un des plus beaux espoirs révolutionnaires du 20ième siècle. C’est aussi le récit des expériences, des batailles, des bagarres, des amours et de l’autodiscipline exemplaire d’un militant qui désirait avant tout la victoire contre le fascisme et qui a tout donné pour que cette révolution puisse enfin voir le jour.

Mais c’est aussi un livre qui nous fournit une vision diamétralement opposée de la vision figée des anarchistes espagnoles qui s’opposèrent à la création de l’armée populaire. Un point de vue qui ne peut nous laisser froid et nous force à reconsidérer d’un point de vue positif certains aspects de cette militarisation, qui pour beaucoup d’anarchistes, fut le tombeau de cette révolution.

L’Atelier de création libertaire qui devait faire paraître ce livre en octobre 2007 envoya les épreuves à Joan, qui était entre temps tombé gravement malade. Joan s’est éteint le 30 septembre, à 9h45. Il a eu le temps de voir avec émotion le tirage numérique de son livre avant de quitter cette vie qui fut plus que remplie.

Un livre à lire absolument cet été....

Salud Joan!

Joan Sans Sicart, Commissaire de choc – L’engagement d’un jeune militant anarchiste dans la Guerre civile espagnole (traduit de l’espagnol par Rita Pinot, préfaces de Manuel Vasquez Montalban et de Mimmo Pucciarelli), Atelier de création libertaire, 266 pages.

Disponible à la librairie l’Insoumise (Montréal) au coût de 22$.

lundi, octobre 01, 2007

Violence de classe : le gouvernement saccage l’école.

Classes en lutte, le mensuel de la Confédération Nationale du Travail - Fédération des Travailleuses/eurs de l'Éducation (CNT-FTE) vient de lancer son no. d'octobre sur la thématique du saccage de l'école par l'État. Il est intéressant de voir de quelle manière les gens s'organisent et se mobilisent ailleurs, dans ce cas-ci en France, contre la marchandisation de l'éducation.

Violence de classe : le gouvernement saccage l’école
Classes en lutte / n°84 octobre 2007 un numéro spécial de 4 pages

Télécharger Classes en lutte... n°84