samedi, février 28, 2009

Franchement...


Comme des milliers de Québécoises et de Québécois, je suis allé voir dernièrement le dernier film de Denis Villeneuve, Polytechnique. Ce film est basé, pour ceux et celles qui ne le savent pas, sur la tuerie survenue en décembre 1989 à l'école Polytechnique de Montréal. Un texte a déjà été écrit sur notre blogue à ce sujet → Mysogine, Lépine? Ben kin!

Si j'en reparle aujourd'hui, c'est qu'en le regardant j'ai été frappé par une grande colère. Bizarrement ce n'est pas en voyant un acteur tirer sur des femmes que c'est survenu (nous sommes peut-être un peu trop désensibilisé à cela, mais c'est un autre débat...) mais plutôt à la toute fin du film, juste avant le générique. On nous présente les noms des 14 femmes tuées cette journée, pour finir avec une petite phrase ressemblant à « ce film est aussi dédié à tout les étudiants et à tout les employés de l'école Polytechnique qui furent affectés par cet événement ».

Dites-le moi si vous trouvez que j'exagère, mais je trouve ça vraiment con de ne pas avoir pris la peine de féminiser cette petite phrase. On s'entend que les étudiantes et les employées étaient celles visées dans cette tuerie! Et que ce sont elles les plus « affectées par cet événement », même si je ne nie pas que des hommes témoins de ce carnage ont pu avoir des séquelles psychologiques. Il reste qu'entre être témoins et cibles, il y a une marge!

Les opposants (j'ai rarement parlé à des opposantes...) à la féminisation nous cassent toujours les oreilles en disant que cela alourdit le texte et en diminue la clarté, mais ici c'est une phrase seulement... C'est pour toutes ces raisons que je n'arrive pas à comprendre pourquoi ils (je suis presque certain que c'est des ils) ont pris la décision de ne pas féminiser cette petite phrase.

Le geste de Lépine était dirigé contre le féminisme. Sans comparer les deux, de refuser de féminiser nos textes pour des raisons obscures est aussi un geste contre le féminisme, car une toute petite phrase peut être très lourde de sens selon moi ; il reste énormément de travail à faire!

Petit texte de SUD Éducation (un syndicat français) sur la féminisation des textes :
Le pourquoi de la féminisation des textes

Divers textes à propos du drame de la Polytechnique :
sisyphe.org

jeudi, février 26, 2009

1er mai anticapitaliste


Vers un Premier Mai 2009 anticapitaliste à Montréal !

L'heure est grave. Le monde entier traverse une crise économique, environnementale et sociale sans précédent. Une crise qui a des répercussions désastreuses sur la vie de milliards d'êtres humains ; pertes massives d'emploi, baisses de salaires, faillites à la chaîne, sous-alimentation, appauvrissement, guerres et désespoir grandissant.

Comment en sommes-nous arrivés là? Comment des sociétés qui produisent autant de richesses peuvent-elles être plongées dans une insécurité économique d'une telle ampleur? La raison est simple, elle réside dans la fixation maladive de surenchère du profit des grands argentiers. C'est cette même fixation qui dicte les lois de la production, de la surconsommation, de l'endettement et de la spéculation.

Tous les soirs aux nouvelles, politicien-ne-s et hommes d'affaires nous servent la même vieille salade pourrie. Ils tentent de nous faire avaler qu'il ne s'agit là que d'un mauvais moment à passer et que le système capitaliste n'est pas à remettre en cause. Pour eux, la solution se trouve dans l'augmentation de la production, des réductions de salaires et de grasses subventions à leurs petits copains, les propriétaires d'industries polluantes et autres banquiers véreux.

Alors que ce sont ces mêmes banquiers qui nous ont mis dans le pétrin, alors que tout le monde s'entend pour dire qu'il est urgent de remédier au désastre écologique actuel et que plus d'un milliard de personnes souffrent de la faim, nos gouvernements préfèrent continuer de nous gaver de fausses illusions plutôt.

Parce que de toute façon, les répercussions de la crise, ce ne sont pas eux qui les vivent. Au contraire, ils profitent de la situation pour nous faire passer des mesures toujours à droite sous prétexte qu’il faut se serrer la ceinture; augmentation des tarifs d’électricité et de transports, coupe dans les programmes sociaux, privatisation de la santé etc. Ce qu’ils oublient de mentionner, c’est que pendant que le monde crève de faim, eux, continuent de vivre sur notre dos.

On ne se fera pas avoir par leurs menteries! Nous n'avons aucune raison d'espérer que les parlementaires et les gros bigshots de la finance mondiale vont nous tirer du gouffre dans lequel nous nous enfonçons, pour la simple et bonne raison que ça fait leur affaire. Et ce n'est pas la nomination d'Obama à la tête des États-Unis qui va y changer quelque chose.

Nous ne pouvons pas non plus nous contenter de petites réformettes gauchistes qui ne seraient rien de plus que de la vulgaire poudre aux yeux. Le problème, ce n'est pas la crise, c'est le capitalisme! Le capitalisme est un monde ou la majorité de la population souffre, où la guerre est un moyen comme un autre de faire de l'argent et ou la destruction de la planète est un « mal nécessaire » à un certain progrès.

Tant qu'on vivra dans un système fondé sur l'accumulation irrationnelle du profit et non sur les besoins humains, tant qu'on vivra dans une société qui permet à une infime minorité de concentrer une part grossièrement disproportionnée des richesses, et ce, au détriment des conditions de vie de la majorité d'entre-nous et de l'environnement, aucune issue n'est possible!

La vie peut et doit être meilleure. Nous devons nous organiser et lutter ensemble pour renverser ce système qui a fait son temps! Partout à travers le monde, le 1er mai, les travailleurs, les travailleuses, les sans-emploi et les opprimé-e-s manifestent contre la misère, la pauvreté et les injustices. Cette journée commémore le souvenir de la grève de Chicago en 1886. Les grévistes qui revendiquaient la réduction des heures de travail ont étés sévèrement réprimé-e-s, certain-e-s y laissèrent leur peau. Le 1er mai c'est aussi l'occasion de se rassembler et de dire qu'on en a assez de ce monde pourri.

Pour la première fois à Montréal, en 2008, une manifestation autonome et anticapitaliste était organisée sur une base unitaire à l'occasion de la Fête internationale des travailleuses et travailleurs. Une foule de plus de 800 personnes a pris la rue pour crier sa colère contre le statu quo. Cette manifestation a subi la répression policière, mais nous ne devons pas leur donner la satisfaction que leurs tactiques d'intimidation fonctionnent en restant sagement à la maison.

C'est pourquoi, cette année encore, nous appelons à la tenue d'un Premier Mai anticapitaliste à Montréal! Disons haut et fort que nous en avons assez de cette clique de privilégiés qui n'ont jamais assez de profits!

Les groupes signataires de cet appel vous invitent à vous joindre à eux et à mobiliser pour faire du Premier Mai 2009, une journée historique!
Pour information : 1ermai2008@gmail.com.

Une invitation des groupes suivants : La Pointe Libertaire, Le Parti communiste révolutionnaire, L’Union des Communistes Libertaires - Montréal, RASH, ANTIFA, ANARKIA, Le Comité des sans-emploi Montréal-Centre, La Coalition contre la Répression et les Abus Policiers.

lundi, février 23, 2009

Anarchists Against the Wall - Retour sur la conférence de samedi

Samedi dernier, 21 février, avait lieu à Montréal la conférence d'un membre du groupe Anarchists Against the Wall, un groupe israélien luttant contre l'apartheid en Israël et dans les territoires occupés. Nous vous présentons ici l'enregistrement audio de cette conférence en anglais, incluant la période de questions, pour une durée d'un peu plus de 90 minutes. Les photos et vidéos mentionnés durant la conférence peuvent être visionnées dans la section vidéo du site web d'AATW et sur ActiveStills.org.

Last Saturday, February 21st, was held in Montreal a conference by a member of the group Anarchists Against the Wall, an israeli group which struggles against apartheid in Israel and the occupied territories. We present here the recorded audio of this conference in English, including the question period, for a total of a little over 90 minutes. Photos and videos mentionned during the conference can be viewed on AATW's website and at ActiveStills.org.






L'objectif de cette conférence était de ramasser des fonds pour AATW. Pensez à faire un don si vous avez apprécié!

The objective of this conference was to raise funds for AATW. If you enjoyed it, please consider making a donation!

Le fichier podcast en format MP3 peut être téléchargé directement ici. You can directly download the MP3 podcast file here.

samedi, février 21, 2009

Une analyse de la crise économique.

Une excellente analyse de la crise économique sur un nouveau blogue: Le blog de PapaMarx. Un texte assez long, mais qui fait un survol assez complet de l'historique de l'évolution du capitalisme des accords de Bretton Woods jusqu'à la crise économique mondiale actuelle.

Le fruit de la misère ne tombe jamais loin de l’arbre de l’exploitation.
La crise économique commencée en 2008 a maintenant pris des proportions mondiales, et laisse désemparés les capitalistes et les États qui n’avaient pas su ou voulu en mesurer l’importance. Partout le chômage explose alors que des mobilisations sociales de plus en plus radicales et violentes se manifestent. De l’Europe de l’est à la Grèce, de l’Islande aux Antilles françaises, des États-Unis à la Chine, les troubles sociaux fusent en réaction à la crise qui prive les travailleurs de revenus, de logement, de nourriture.

Les classes dominantes tentent tant bien que mal de prendre la mesure d’une crise de plus en plus profonde et qui ne semble pas vouloir se résorber, alors que les plus populistes d’entre eux, Nicolas Sarkozy en tête, mettent la faute de la crise sur les excès du capitalisme, sur la finance immorale, sur un manque de réglementations. Bercés par l’espoir d’un rapide retour à la normale qui serait la conséquence de nouvelles règlementations et d’une moralisation du capitalisme, les politiciens et opportunistes de tout acabit peinent à voir ce que de plus en plus d’observateurs constatent: la crise actuelle marque la fin d’une époque.

Cette crise est le résultat d’une évolution normale et naturelle du capitalisme. Le fruit de la misère ne tombe jamais loin de l’arbre de l’exploitation. Du néolibéralisme caractéristique des trente dernières années à la financiarisation de l’économie, des hypothèques à risques américaines à la crise du papier commercial, de la crise alimentaire mondiale à la crise actuelle, il y a un enchaînement causal indéniable, propre au système capitaliste.

Comprendre la situation actuelle est le préalable à une action efficace. Ce texte veut en conséquence contribuer à une essentielle renaissance de la critique de l’économie politique.

Lisez la suite de cette entrée »



mercredi, février 18, 2009

Grève générale en Guadeloupe


** Au moment d'écrire ces lignes, les gendarmes ont remplacés les négociateurs dans le conflit qui perdure maintenant depuis plusieurs semaines en Guadeloupe. Les temps troubles ne font probablement que commencer pour les manifestants et les manifestantes qui méritent tout notre appui. Pour présenter une perspective différente des revendications "listes d'épiceries" présentées dans les médias bourgeois, nous vous proposons ici des extraits d'un manifeste de neuf intellectuels antillais. **

C'est en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous saluons le profond mouvement social qui s'est installé en Guadeloupe, puis en Martinique, et qui tend à se répandre à la Guyane et à la Réunion. Aucune de nos revendications n'est illégitime. Aucune n'est irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée que les rouages du système auquel elle se confronte. Aucune ne saurait donc être négligée dans ce qu'elle représente, ni dans ce qu'elle implique en relation avec l'ensemble des autres revendications. Car la force de ce mouvement est d'avoir su organiser sur une même base ce qui jusqu'alors s'était vu disjoint, voire isolé dans la cécité catégorielle –– à savoir les luttes jusqu'alors inaudibles dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales, tout le monde associatif, toutes les professions artisanales ou libérales...

Mais le plus important est que la dynamique du Lyannaj – qui est d'allier et de rallier, de lier relier et relayer tout ce qui se trouvait désolidarisé – est que la souffrance réelle du plus grand nombre (confrontée à un délire de concentrations économiques, d'ententes et de profits) rejoint des aspirations diffuses, encore inexprimables mais bien réelles, chez les jeunes, les grandes personnes, oubliés, invisibles et autres souffrants indéchiffrables de nos sociétés. La plupart de ceux qui y défilent en masse découvrent (ou recommencent à se souvenir) que l'on peut saisir l'impossible au collet, ou enlever le trône de notre renoncement à la fatalité.

GRÈVE LÉGITIME

Cette grève est donc plus que légitime, et plus que bienfaisante, et ceux qui défaillent, temporisent, tergiversent, faillissent à lui porter des réponses décentes, se rapetissent et se condamnent.

Dès lors, derrière le prosaïque du "pouvoir d'achat" ou du "panier de la ménagère", se profile l'essentiel qui nous manque et qui donne du sens à l'existence, à savoir : le poétique. Toute vie humaine un peu équilibrée s'articule entre, d'un côté, les nécessités immédiates du boire-survivre-manger (en clair : le prosaïque) ; et, de l'autre, l'aspiration à un épanouissement de soi, là où la nourriture est de dignité, d'honneur, de musique, de chants, de sports, de danses, de lectures, de philosophie, de spiritualité, d'amour, de temps libre affecté à l'accomplissement du grand désir intime (en clair : le poétique). Comme le propose Edgar Morin, le vivre-pour-vivre, tout comme le vivre-pour-soi n'ouvrent à aucune plénitude sans le donner-à-vivre à ce que nous aimons, à ceux que nous aimons, aux impossibles et aux dépassements auxquels nous aspirons.

(...)Quant à l'idée du "plein emploi", elle nous a été clouée dans l'imaginaire par les nécessités du développement industriel et les épurations éthiques qui l'ont accompagnée. Le travail à l'origine était inscrit dans un système symbolique et sacré (d'ordre politique, culturel, personnel) qui en déterminait les ampleurs et le sens. Sous la régie capitaliste, il a perdu son sens créateur et sa vertu épanouissante à mesure qu'il devenait, au détriment de tout le reste, tout à la fois un simple "emploi", et l'unique colonne vertébrale de nos semaines et de nos jours. Le travail a achevé de perdre toute signifiance quand, devenu lui-même une simple marchandise, il s'est mis à n'ouvrir qu'à la consommation. Nous sommes maintenant au fond du gouffre. Il nous faut donc réinstaller le travail au sein du poétique. Même acharné, même pénible, qu'il redevienne un lieu d'accomplissement, d'invention sociale et de construction de soi, ou alors qu'il en soit un outil secondaire parmi d'autres. Il y a des myriades de compétences, de talents, de créativités, de folies bienfaisantes, qui se trouvent en ce moment stérilisés dans les couloirs ANPE et les camps sans barbelés du chômage structurel né du capitalisme. Même quand nous nous serons débarrassés du dogme marchand, les avancées technologiques (vouées à la sobriété et à la décroissance sélective) nous aiderons à transformer la valeur-travail en une sorte d'arc-en-ciel, allant du simple outil accessoire jusqu'à l'équation d'une activité à haute incandescence créatrice. Le plein emploi ne sera pas du prosaïque productiviste, mais il s'envisagera dans ce qu'il peut créer en socialisation, en autoproduction, en temps libre, en temps mort, en ce qu'il pourra permettre de solidarités, de partages, de soutiens aux plus démantelés, de revitalisations écologiques de notre environnement... Il s'envisagera en "tout ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue". Il y aura du travail et des revenus de citoyenneté dans ce qui stimule, qui aide à rêver, qui mène à méditer ou qui ouvre aux délices de l'ennui, qui installe en musique, qui oriente en randonnée dans le pays des livres, des arts, du chant, de la philosophie, de l'étude ou de la consommation de haute nécessité qui ouvre à création – créaconsommation. En valeur poétique, il n'existe ni chômage ni plein emploi ni assistanat, mais autorégénération et autoréorganisation, mais du possible à l'infini pour tous les talents, toutes les aspirations. En valeur poétique, le PIB des sociétés économiques révèle sa brutalité.

Ernest Breleur, Patrick Chamoiseau, Serge Domi, Gérard Delver, Edouard Glissant, Guillaume Pigeard de Gurbert, Olivier Portecop, Olivier Pulvar, Jean-Claude William

Vous pouvez lire le texte dans son intégralité sur le site de Rue89

lundi, février 16, 2009

Mysogine, Lépine? Ben kin!


Polytechnique est sorti au cinéma. Tout le monde en parle, donne son avis sur les causes, les motifs et tralala. Un peu comme si ça venait tout juste de se passer, comme si on y avait assisté une deuxième fois. Jusque là, rien de bien étonnant face à un film "fait vécu" de cette envergure..

Ce matin, j'ai steppé en lisant Daniel, du Journal Logique, qui posait la question suivante : "Marc Lépine... un misogyne?" Au-delà des contradictions mal ficelées du texte, il nous partage son analyse : il était fou, ce n'était pas un geste mysogine et antiféministe, il aurait aussi bien pu se faire une psychose contre les écureuils.

J'vous invite donc à faire une lecture de la lettre de Lépine :
« Excusez les fautes. J’avais 15 minutes pour l’écrire (Voir aussi annexe)

Veillez noter que si je me suicide aujourd’hui 89/12/06 ce n’est pas pour des raisons économiques (car j’ai attendu d’avoir épuisé tout mes moyens financiers refusant même de l’emploi) mais bien pour des raisons politiques. Car j’ai décidé d’envoyer Ad Patres les féministes qui m’ont toujours gaché la vie. Depuis 7 ans que la vie ne m’apporte plus de joie et étant totalement blasé, j’ai décidé de mettre des bâtons dans les roues à ces viragos.

J’avais déjà essayés dans ma jeunesse de m’engager dans les Forces comme élève-officier, ce qui m’aurais permit de possiblement pénétrer dans l’arsenal et de procédé Lortie dans une rassia. Ils m’ont refusé because associàl. J’ai donc attendu jusqu’a ce jour pour mettre à exécution mes projets. Entre temps, j’ai continué mes études au grès du vent car elles ne m’ont jamais intéressée sachant mon destin à l’avance. Ce qui ne m’a pas empécher d’avoir de très bonnes notes malgré ma théorie de travaux non remis ainsi que la carence d’étude avant les examens.

Même si l’épitète Tireur Fou va m’être attribué dans les médias, je me considère comme un érudit rationnel que seul la venu de la Faucheuse on amméné à posé des gestes extrèmistes. Car pourquoi persévéré à exister si ce n’est que faire plaisir au gouvernement. Etant plûtot passéiste (Exception la science) de nature, les féministes ont toujours eux le dont de me faire rager. Elles veulent conserver les avantages des femmes (ex. assurances moins cher, congé de maternité prolongé précédé d’un retrait préventif, etc.) tout en s’accaparant de ceux des hommes.

Ainsi c’est une vérité de la palice que si les Jeux olympiques enlevaient la distinction Homme/Femme, il n’y aurait de Femmes que dans les compétitions gracieuses. Donc les féministes ne se battent pas pour enlever cette barrière. Elles sont tellement opportunistes qu’elles ne négligent pas de profiter des connaissances accumuler par les hommes au cours de l’histoire. Elles essai toutefois de travestir celles-ci toute les fois qu’elles le peuvent. Ainsi l’autre jour j’ai entendu qu’on honoraient les canadiens et canadiennes qui ont combattus au front pendant les guerres mondiales. Comment expliquer cela alors que les femmes n’étaient pas autorisés à aller au front ??? Va-t-on entendre parler des légionnaires et galériennes de César qui naturellement occuperont 50% des effectifs de l’histoire malgré qu’elles n’a jamais exister. Un vrai Casus Belli.

Désoler pour cette trop compendieuse lettre.

Marc Lépine »

Annexe

[Suit une liste de 19 noms]

Ont toutes Failli disparaitre aujourd’hui. Le manque de temps (car je m’y suis mis trop tard) à permis que ces féministes radicals survives. Alea Jacta Est

Source : La Presse, le 24 novembre 1990

Moi j'trouve ça plutôt clair et limpide comme lettre de motivation! Pas besoin de chercher trop loin pour sentir sa haine irrationnelle des féministes... Ce genre d'événement n'est que la triste conséquence d'un système de domination des hommes sur les femmes, qui se manifeste quotidiennement, en public comme en privé. Et on voudrait nous faire avaler que le féminisme n'a plus sa place..?

dimanche, février 15, 2009

Notre position officielle sur la reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham*


Ce débat là, c'est n'importe quoi!

Sérieux, il faut vraiment qu'il ne se passe pas grand chose d'intéressant au Québec et que les Canadiens perdent sans arrêt pour que la grosse controverse « palpitante » de la semaine concerne cette maudite reconstitution historique de la fois où les Français se sont fait sacrés une volée par les Anglais sur les plaines d'Abraham, il y a de cela 250 ans...

C'est quoi l'idée au juste? Les souverainistes sont nostalgiques quand ils pensent à cette bataille charnière de notre histoire car ils auraient préférés rester une belle colonie Française? Il faudrait peut-être qu'ils se payent une petite discussion avec des Algériens ou des Martiniquais, question de comprendre que l'impérialisme colonial Français n'a jamais eu rien à envier à celui des Anglais en matière d'exploitation et de cruauté.

Le mouvement souverainiste doit être sérieusement à court d'idées pour être rendu à monter en épingle des débats puériles sur des reconstitutions historiques. Quoique cela a toujours un peu été leur truc de tenter de mousser la ferveur de leur option en évoquant le passé, étant donné qu'ils sont complètement incapables de l'ancrer dans le contexte social actuel! Ils préfèrent nous endormir avec les beaux récits des Patriotes, de l'époque du « speak white » et des beaux discours de René Lévesque...

Ce qui est le plus drôle dans toute cette histoire, c'est aussi que tout cela survient au beau milieu d'une prise de becs entre les ténors du mouvement souverainiste et le président Français Nicolas Sarkozy. Maintenant que Sarkozy leur a dit en termes plus poli l'équivalent de « cassez-vous pov' connards », les indépendantistes doivent moins rêver à revenir en arrière pour botter le derrière des anglais afin d'avoir le privilège d'être dirigés par Sarko...

Ni Québec, Ni Canada!
Contre tout les nationalismes!


*Vous avez probablement compris que ceci n'est pas une position officielle pour vrai! C'est ridicule, donc on en parle juste pour rire de ce débat stupide...

jeudi, février 12, 2009

13e journée internationale contre la brutalité policière


*** On va certainement vous en reparler avant le 15 mars, mais vous pouvez tout de suite l'inscrire dans vos agendas! ***

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) est en pleine ébullition. Les dossiers en cours sont, à l’image de leurs revolvers, chargés, et les gardiens de la paix sociale ont les nerfs à vif. La demande de renouvellement de leur convention collective nous a permis de les surprendre sous leur vrai visage : il n’y a rien d’étonnant à les voir parader en vêtements militaires, et c’est là un geste significatif envers la population de Montréal. La police a, en plus du doigt, le droit sur la gâchette.

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MANIFESTATION: Le DIMANCHE 15 MARS 2009, 14 h
Métro Mont-Royal
(Soyez ponctuel(le)s!)
Une initiative du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)
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15 mars: 13e journée internationale contre la brutalité policière

« Notre boulot, à la police, c'est la répression. Nous n'avons pas besoin d'un agent socio-communautaire comme directeur, mais d'un général. Après tout, la police est un organisme paramilitaire, ne l'oublions pas.»
Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) est en pleine ébullition. Les dossiers en cours sont, à l’image de leurs revolvers, chargés, et les gardiens de la paix sociale ont les nerfs à vif. La demande de renouvellement de leur convention collective nous a permis de les surprendre sous leur vrai visage : il n’y a rien d’étonnant à les voir parader en vêtements militaires, et c’est là un geste significatif envers la population de Montréal. La police a, en plus du doigt, le droit sur la gâchette.

En effet, personne n’a oublié les événements du 9 août 2008. En début de soirée, alors qu’il jouait dans un parc avec son frère et ses amis, Fredy Villanueva, 18 ans, était abattu à bout portant par l’agent Jean-Loup Lapointe, accompagné par sa complice Stéphanie Pilotte. Non satisfait d’en avoir tué un, Lapointe a également blessé deux jeunes présents, dont l’un d’une balle dans le dos. Il faut que ce soit clair : il s’agit d’un meurtre et l’agent Lapointe doit être considéré comme un assassin. Des accusations au criminel doivent être portées. Beaucoup ont cherché à faire croire qu’il s’agit d’un acte isolé, d’une rare bavure qui ne met pas en doute l’intégrité de la police. Néanmoins, le flic n’est jamais seul. C’est toute l’institution de la police et le corps policier dans son ensemble qui sont responsables d’une telle situation : depuis 1987, Fredy Villanueva est la 43e victime du SPVM. Aucun policier n’a été reconnu coupable d’homicide volontaire ou involontaire. Tous les policiers et toutes les policières impliquéEs ont fini par réintégrer leurs fonctions. C’est ce qui explique pourquoi on peut encore croiser la route d’un flic comme Dominic Chartier, tueur de Yvon Lafrance en 1989 et impliqué dans la mort de Martin Suazo en 1995, ayant à son actif au moins six plaintes en déontologie, et toujours, malgré tout, moniteur de tir pour le SPVM.

La Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM), avec à sa tête l’énergumène Yves Francoeur dans le rôle du parrain, a pour fonction de couvrir tous les méfaits de ses membres, tel un syndicat du crime. Systématiquement, elle cherche à empêcher la tenue d’enquêtes publiques, et, à plusieurs reprises, elle a gêné le travail de coroners. Alors que, récemment, le SPVM déposait une proposition d’interdiction de tout port de masque dans les manifestations, on est en droit de se demander qui souhaite ne pas laisser tomber le sien. Si les flics ne veulent pas d’enquêtes publiques, c’est sans aucun doute parce qu’ils ont quelque chose à se reprocher, comme dans le cas toujours d’actualité de Mohammed Anas Bennis, tué en 2005 et dans lequel la FPPM entrave tout processus public. La Fraternité, et l’écrasante majorité de la police avec elle, radicalise apparemment ses positions, notamment par la voix de son chef qui a déclaré que l’agent Lapointe « avait bien fait son travail ».

C’est que la police souhaite montrer l’exemple dans la crise sociale actuelle. Elle aspire à jouer son rôle répressif qui remet les choses dans le bon ordre. Pour ce faire, certaines personnes doivent en payer le prix. Les responsables politiques qui contrôlent l’action de la police savent trouver les coupables quand il s’agit de protéger leurs propres intérêts : ce sont, entre autres, des « minorités visibles » qui appartiennent à des « gangs de rues » vivant dans un « Bronx » cataclysmique. Ce profilage social et racial est quotidien dans les quartiers populaires de Montréal. À Saint-Michel, Montréal-Nord et ailleurs, le simple fait de porter certains vêtements fait de nous des criminels, quand ce n’est pas la couleur de peau. La très institutionnelle Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec semble le reconnaître depuis sa déclaration, l’année passée, selon laquelle le SPVM est coupable de « profilage et de pratiques discriminatoires ». Les jeunes de ces quartiers sont jugés par des incapables et traités comme tels. C’est sans compter sur la discrimination scandaleuse dont sont toujours victimes les sans-abri, apparemment coupables de ne pas posséder de toit au-dessus de leur tête. La police, qui, elle, ne semble rien avoir dans la sienne, trouve encore raisonnable de taxer les itinérantEs de tickets qu’ils seront incapables de payer, et ainsi les criminaliser.

La population fait les frais de la Justice lorsqu’elle est attaquée par ses agents armés. En dépit de sa possession d’arme à feu et autres gadgets répressifs tels la matraque ou le poivre de Cayenne, voici maintenant le pistolet à décharges électriques, le Taser. Responsable de près de 300 décès en Amérique du Nord depuis 2001, le SPVM s’en est notamment servi pour tuer Quilem Registre en 2007, et continue de l’utiliser malgré une expertise ordonnée en décembre par le ministre de la Sécurité publique Jacques Dupuis. Certains de ces pistolets émettent un courant jusqu’à 50% plus élevé que prévu. Mais qui nous protège de la police ? En plus de pouvoir être tuéEs et emprisonnéEs en toute légalité, il faut aussi savoir être sage et ne pas dire un mot. Surtout : pas d’insultes, comme le suggère le SPVM à la Ville de Montréal. En effet, un mot de trop et ce sera bientôt une contravention de plus. Il est d’ailleurs à la portée de chacunE de constater que ces nouveaux règlements municipaux – anti-masques et anti-insultes – désirés par le SPVM visent clairement, comme l’a rapporté leur porte-parole Paul Chablo, à cibler deux manifestations particulières, soient la Journée Internationale des travailleurs et des travailleuses du 1er mai, ainsi que la journée du 15 mars. En plus d’être incohérents et sujets à interprétations, ces deux règlements nous prouvent qu’il existe une volonté de profilage politique. Pire encore est le cas de Benjamin Nottaway, chef algonquin de la communauté du Lac Barrière, emprisonné depuis novembre après une manifestation pacifique visant à dénoncer les politiques néo-coloniales du gouvernement.

Pourtant, si on cherche à résoudre le problème, il va falloir s’attarder sur ses causes véritables. La pauvreté gérée par le gouvernement fait écho à la richesse des beaux quartiers, beaucoup plus calmes, moins populeux et disposant pour certains de leur propre sécurité privée. L’instabilité économique et sociale a des conséquences qui sautent de plus en plus aux yeux. Ailleurs comme ici, c’est la même logique qui maintient le système en place et, tout comme la police assassine au Québec, elle le fait également à travers le globe, à chaque endroit où elle doit assumer un rôle d’oppression. Deux événements récents ont capté notre attention, en l’occurrence le meurtre en Grèce de Alexandros Grigoropoulos et celui d’Oscar Grant à Oakland aux États-Unis, tous deux étant l’œuvre des forces de l’ordre. Dans les deux cas, et tout comme à Montréal-Nord, une révolte a pris forme dans les rues, culminant à un état proche de l’insurrection dans le cas de la Grèce. Dans ce dernier cas, les deux flics assassins ont été accusés au criminel. Cela nous montre qu’une fois de plus, il faut savoir réagir face à l’injustice, et que seule une forte réaction populaire peut réellement faire changer les choses. La Journée internationale contre la brutalité policière du 15 mars est justement un moment que nous saisissons pour signifier notre refus de cautionner l’impunité de la police et notre opposition face au système qui la maintient et la légitime. C’est un premier pas vers une contestation générale d’un monde sans avenir si la passivité l’emporte.

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MANIFESTATION: Le DIMANCHE 15 MARS 2009, 14 h
Métro Mont-Royal
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Justice pour toutes les victimes de l’impunité et de la brutalité policières !
Pas de justice, pas de paix !

Collectif Opposé à la Brutalité Policière
Collective Opposed to Police Brutality
(514) 395-9691
cobp@hotmail.com
http://cobp-mtl.ath.cx/
Montréal, Québec, Canada

lundi, février 09, 2009

Plus qu'un an avant les JO de Vancouver 2010...


Pourquoi résistons-nous aux Jeux Olympiques de 2010

Les Jeux Olympiques sont une industrie multi-milliardaire supportée par de puissantes élites, par l'industrie de la construction, l’hôtellerie, l’industrie du tourisme et les corporations médiatiques qui travaillent main dans la main avec leurs partenaires de crime, soit les gouvernements et les membres du Comité International Olympique (CIO).

10 Raisons de Résister aux Olympiques de 2010

1. Colonialisme et Fascisme

Les Olympiques modernes sont marqués d’une longue histoire de racisme, à commencer par ses membres fondateurs (Pierre de Coubertin, Baron français qui promu le sport comme moyen pour renforcer le colonialisme) à ses membres récents, notamment ceux du CIO. Les Jeux Olympiques de Berlin (1936) renforcèrent le régime nazi d’Hitler. Les Jeux de Séoul (1988) et de Bejiing (2008) aidèrent à légitimer la sévérité des régimes en Asie.

Les Jeux de Mexico (1968) (où plus de 300 étudiantEs, manifestantEs, furent massacréEs par des soldats quelques jours avant le début des Jeux) furent eux aussi tributaires du renforcement étatique et du règne de sa terreur. Le président du CIO de l’époque, Avery Brundage, un américain raciste (partisan du nazisme), refusa de reconnaître l’hécatombe. Aussi, lorsque deux athlètes américains noirs levèrent leur poing au podium en recevant leur médaille pour signifier leur appui au mouvement d'émancipation en cours dans leur pays, il les disqualifia et les expulsa immédiatement.

Un autre président bien connu est Juan Antonio Samaranch (Président du CIO de 1980-2001), qui fut membre du gouvernement fasciste espagnol du dictateur Franco.

2. Pas d’Olympiques sur des Terres Volées

En Colombie-Britannique (CB) il demeure des terres et des peuples autochtones qui ne cèdent pas. Selon la loi canadienne, la CB n’a ni le droit légal ou moral d’exister en s’appropriant toute la terre et en gouvernant les Autochtones. Mais grâce à des traités et autres procédures crapuleuses, le gouvernement continue de vendre, de louer et de se développer sur les terres autochtones pour que la société profite des mines, du bois, du pétrole, des stations de ski, etc. Pendant ce temps, les peuples autochtones souffrent de pauvreté, de chômage, de répression, de violence policière, de maladies, de suicides, etc…

3. Destruction écologique

Malgré les déclarations du genre « les Olympiques seront plus verts que jamais », et les discours portant sur la « viabilité » et le « long-terme », les Olympiques de 2010 figurent parmi les plus destructeurs de l’histoire; des dizaines de milliers d’arbres seront coupés et des versants de montagne dévastés, ainsi l’autoroute "Sea-to-Sky", par exemple, se développera davantage pour la venue des Olympiques dans la Vallée Callaghan (près de Whistler). A l'été 2007, un nombre record d’ours noirs ont été abattus sur cette autoroute.

4. Itinérance

Depuis que les Jeux d’hiver de 2010 furent gagnés (2003), Vancouver perdu plus de 850 unités de logements à bas prix; et à ce même moment, l’itinérance augmenta de 1 000 à 2 500 personnes. Il est estimé que d’ici 2010 le nombre d’itinérants sera de 6 000. Les Jeux Olympiques de 1980 causèrent l’expropriation de plus de 2 millions de personnes (rapport de Fair Play for Housing Rights, 2007). À Séoul en 1988, quelques 750 000 pauvres furent déplacéEs, à Atlanta en 1996 ils/elles furent plus de 30 000 et à Beijing en 2008 l’on estime qu’un million et demi d’individuEs ont été destituéEs. Néanmoins, les autorités Olympiques continuent de parler de « viabilité » et d’ « héritage olympique », …!

5. La Criminalisation de la Pauvreté

Pour nettoyer les villes des pauvres et des indésirables, les villes hôtes des Olympiques introduit une campagne pour criminaliser la pauvreté. À Vancouver, la ville a lancé "Project Civil City" et de nouveaux règlements pour criminaliser la mendicité, l'itinérance, etc. Ça a aussi impliqué l’investissement de centaines de milliers de dollars pour intensifier la sécurité privée (ex. Ambassadeurs du Centre-Ville). De nouvelles poubelles rendent plus difficiles l’accès aux déchets. Ce genre de mesures vont de pair avec les plans du gouvernement de nettoyer le centre-ville des pauvres et d’emprisonner ces derniers dans des instituts psychiatriques, centres de désintox situés sur d’anciennes bases militaires, ou tout simplement d’exproprier ces gens sous prétexte qu’ils sont recherchés, en fugue ou sous mandat, … Toutes les raisons sont bonnes, dans le cadre d’un nettoyage social, pour déporter les improductifs !

6. L’impact sur les Femmes

Des événements tel les Olympiques réunissent des centaines de milliers de spectateurs, ce qui provoque de grosses augmentations dans l’industrie de la prostitution et du trafic des femmes. À Vancouver, plus de 68 femmes sont disparues ou ont été tuées. Plusieurs d’entre elles étaient autochtones, et on en compte plusieurs qui étaient des prostituées. En 2007, le procès de William Pickton déclara coupable celui-ci de six de ces meurtres et peut-être 20 de plus. Au nord de la CB, plus de 30 jeunes femmes, majoritairement autochtones, sont disparues ou ont été tuées dans les environs de l’autoroute 16 (the highway of tears). Les Olympiques de 2010 et l’invasion touristique et industrielle que ces jeux engendrent vont de toute évidence augmenter la violence faite aux femmes.

7. État Policier en 2010

Quelques 12 500 polices, militaires et officiers de la sécurité seront déployés pour 2010, incluant les unités d'urgences, anti-émeutes, hélicoptères, véhicules blindés, etc. Le RCMP planifie l’édification d’une clôture de 40 km pour contrôler la foule, bordée de caméras de surveillance. Des zones spéciales, pour la sécurité, seront établies pour contrôler l’entrée près des lieux Olympiques. Pendant trois semaines, Vancouver sera occupée par l’armée ! Une fois les Olympiques terminés, il y a de bonnes chances que des mesures de sécurité appliquées aux Olympiques perdureront (ex. CCTV).

Toute cette répression implique aussi des attaques contre les groupes anti-olympiques et individus rebelles, comprenant des arrestations de masse, saisies dans des locaux de groupes, surveillance, coupures dans diverses programmes sociaux, campagnes de propagande, etc., tout ça dans l’effort de saper la résistance aux Olympiques de 2010. Cette répression est déjà mise en place contre des groupes anti-pauvreté, environnementalistes et autochtones à Vancouver.

8. Dette publique

COVAN et les officiers du gouvernement déclarent que les Jeux de 2010 coûteront quelques deux milliards de dollars. Cela ne comprend pas l’agrandissement de l’autoroute Sea-to-Sky, le Centre Vancouver Convention ou le Gateway Project. Incluant ces coûts, les réelles dépenses des Jeux s’élèvent à 6 milliards, ce qui deviendra une dette publique, alors que cette somme aurait pu servir à financer des services sociaux, logements, traitements de drogue, santé, etc.

9. Corruption Olympique

Les Olympiques modernes sont bien connus pour leur corruption, incluant les officiers de haut niveau du CIO impliqués dans des scandales (ex. Salt Lake City, 2002) ou des athlètes qui se droguent pour être plus performants (ex. stéroïdes) Jusqu’à maintenant, le CIO déclare que la jeunesse a besoin d’être inspirée, a besoin de « modèles »… de bon sportifs ! Malgré les publications qui portent sur ces corruptions, qui reconnaissent les responsables de ces scandales, y compris les membres du CIO et les villes hôtes , les Olympiques continuent d’être perçus telle une honorable et noble entreprise; merci aux médias de perpétuer ce mythe!

10. Invasion des Entreprises

Le gouvernement et les entreprises utilisent les Olympiques comme prétexte pour attirer les investissements corporatifs. En CB, le gouvernement libéral a profilé le processus d’application, coupé les taxes et encouragé l’implantation de certaines industries telles que celles des mines, du pétrole, des centres de ski. Cela comprend d’importantes augmentations pour le système de transport, incluant de nouveaux ports, ponts, autoroutes plus larges et davantage de rails. Tout cela fait partie de l’Investment to 2010 Strategy. Les résultats sont dramatiques ; les entreprises pètent des scores en ce qui concerne la destruction de la terre, ainsi que l’influence et le pouvoir qu’ils ont sur nos vies de tous les jours.

Plusieurs des entreprises, telles que McDonalds, Coca-Cola, Petro-Canada, TransCanada, Dow, Teck Cominco, General Electric, General Motors, etc. qui financent les Olympiques sont responsables de la destruction massive de l’environnement (humains compris).

RÉSISTONS!

« Ce qui pousse l’adversaire à conquérir, c’est le gain. Ce qui décourage l’adversaire de s’imposer, c’est le mal qu’il aura. »
Sun Tzu, The Art of War

Texte trouvé sur le site de no2010.com

vendredi, février 06, 2009

Messages des Villanueva et des 2 vicitmes des balles de L'agent Lapointe

Rendez-vous au parc Henri-Bourassacoin Pascal et Rolland, à Montréal-Nord, le samedi 7 février, à 13h.

Ce n'est pas en utilisant une ampoule de couleur bleue police que l'enquête Sansfaçon pourra faire toute la lumière sur la mort de Fredy Villanueva !Messages des Villanueva et des 2 vicitmes des balles de L'agent Lapointe

Vidéo réalisé par Montréal-Nord Républik au sujet du refus du gouvernement de payer une représentation légale des deux autres victimes et témoins du 9 août 2008. Entrevue avec la famille Villanueva et les témoins de l'évènement.

jeudi, février 05, 2009

URGENT : Marchons avec les Villanueva !


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SAMEDI le 7 FÉVRIER à 13 heures
Rendez-vous au Parc Henri-Bourassa
coin Pascal et Rolland Montréal-Nord
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La Coalition contre la répression et les abus policiers (CRAP) joint sa voix à celle de la famille Villanueva pour demander de venir manifester en grand nombre en appui à ses revendications justes et légitimes, samedi prochain, à Montréal-Nord.

À tous ceux et celles que la cause des Villanueva tient à coeur, c'est le temps où jamais de montrer votre solidarité envers la famille !

Alors que l'enquête publique qui sera présidée par le juge Robert Sansfaçon doit débuter ses travaux dans moins de deux semaines, le gouvernement Charest n'a toujours pas accepté de payer les frais de représentation légale des familles des victimes de l'intervention policière qui coûta la vie au jeune Fredy Villanueva au parc Henri-Bourassa, l'été dernier.

Ce n'est pourtant pas aux familles des victimes d'assumer eux-mêmes ces frais légaux, mais bien au gouvernement qui est lui-même l'instigateur de la mise sur pied de l'enquête Sansfaçon.

Si le gouvernement souhaite que l'enquête Sansfaçon soit un tant soit peu crédible aux yeux du public, il doit en repousser la date d'ouverture pour donner aux avocats des familles le temps de prendre connaissance de la preuve volumineuse que contient ce dossier, qui comprend plus de 1000 pages de documents.

Sinon, l'enquête Sansfaçon s'apparentera à une nouvelle démonstration des pouvoirs disproportionnées dont jouissent les policiers, comme en fait foi la présence des six avocats chevronnés qui seront payées à même les fonds publics pour défendre les intérêts de la force constabulaire.

Ce n'est pas en utilisant une ampoule de couleur bleue police que l'enquête Sansfaçon pourra faire toute la lumière sur la mort de Fredy Villanueva !

Venez manifester en grand nombre en appui aux revendications justes et légitimes de la famille Villanueva !

Rendez-vous au parc Henri-Bourassa, coin Pascal et Rolland, à Montréal-Nord, le samedi 7 février, à 13h.

contact : coalitioncrap@hotmail.fr

mercredi, février 04, 2009

[Le capital en déroute] Chronique no.2:Le budget fédéral 2009



Une chronique que nous vous proposons, enfin que nous tenterons de produire de manière régulière, et qui aura pour thème l’analyse de la crise et ses effets sur les travailleurs-euses. Avec la crise à nos portes, malheureusement nous entendrons de plus en plus parler de restructuration, de pertes d’emplois, de licenciement technique et de précarité. Nous tenterons d’analyser à chaque chronique le cas d’une compagnie ou d’un exploiteur qui pour une raison ou une autre tente de maximiser son profit au détriment des travailleurs-euses du Québec. Nous ne nous proclamons pas comme des spécialistes de l’économie, mais bien comme des témoins de cette lutte sans relâche qui oppose le capital aux exploitéEs. Cette semaine le budget Flaherty…


Quand l'économie se porte mal, l'État est sollicité afin de soigner les plaies. Si en temps normal, on aime un État qui se complait dans l'inaction et la non-intervention face à la sphère économique, en temps de crise c'est tout le contraire. Un peu comme un fumeur se nourrisant de mal-bouffe et passant sa vie devant la télé demande à son docteur de le guérir de sa tumeur cancéreuse ou de ses maladies cardiaques, l'économie se présente face à l'État en ne demandant qu'un tout petit pansement lui permettant de reprendre de plus bel son régime dévastateur. Ce pansement, à l'échelle fédéral, c'est le budget Flaherty du 27 janvier 2009.

Le laisser-faire économique semble avoir atteint sa limite et, la bourgeoisie nationale ou internationale et leurs différents lobbys exigent une réaction vive de l'État. En effet, le FMI demande «[...]aux pays qui sont en mesure de le faire d’injecter dans leur économie une stimulation correspondant à 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) afin de réduire les effets dommageables de la récession mondiale.» (1)Aussi voit-on des groupes comme le conseil du Patronat se réjouir du budget fédéral, (2) tout en insistant sur l'importance de ne pas retourner aux déficits chroniques et sur le caractère temporairede ces mesures. «Plus d'une décennie de remboursement de la dette se trouve effacée avec les déficits prévus dans ce budget, et pour les quatre prochaines années. Tout en apportant un soutien à la croissance, le gouvernement canadien doit donc s'assurer que les mesures annoncées aujourd'hui demeureront limitées dans le temps, [...] » déclare Norma Koshaya, économiste au conseil du patronat. Certes, il y a toujours les idéologues incorrigibles, entre autre les déconnectés de l'Institut Économique de Montréal qui, par l'entremise d'une de leur porte-étendard, dénonçait le budget (3) parce que trop interventionniste. Elle accuse Harper d'avoir « [...] renié ses croyances pour satisfaire sa soif du pouvoir.»

Dans les faits, le budget Flaherty demeure une politique normale de temps de crise. Dans un premier temps, il tente de stimuler la demande des particuliers (consommation) puis celle des entreprises (investissements). Ensuite le gouvernement lance lui-même des projets d'infrastructure qui lui permettra de donner un élan à l'économie. Conscient du risque de voir s'enfoncer le gouvernement entier dans le «piège» de l'interventionnisme et des exigences de la bourgeoisie, le Ministre assure lui-même que «Le Plan d’action économique repose sur trois grands principes : la stimulation doit être rapide, ciblée et temporaire. [...] Temporaire: Le Plan d’action économique doit cesser progressivement lorsque l’économie se rétablira, afin d’éviter des déficits structurels à long terme.»

Pour s'assurer d'une stimulation de la consommation des particuliers, le Ministre Flaherty propose une baisse d'impôt de près de 20 milliards en 2008-2009 et pour les cinq années suivantes. Aussi, le gouvernement entend donner des crédits d'impôt aux ménages qui font rénover leur domicile ou bien à ceux qui achètent un premier domicile.

Afin de stimuler les investissements, le budget prévoit des allégements fiscaux, pour les compagnies, allant de 100% pour l'achat de nouveaux ordinateurs à 50% pour l'achat de machine de fabrication et de transformation. Ces allégements fiscaux s'additionnent aux différentes autres baisses d'impôt sur le revenu et aux aides sectorielles ciblées. Il ne faut pas oublié la diminution du taux d'intérêt de la Banque du Canada, qui vise à stimuler l'investissement productif.

Sur la question de l'accès au financement, le gouvernement prévoit dépenser quelques 200 milliards dans le «cadre de financement exceptionnel». Sur ce 200 milliards, les prêteurs (les banques) recevront près de 50 milliards pour leur permettre de garantir les hypothèques à long terme et ainsi favoriser l'accès au crédit au plus grand nombre de ménages et d'entreprises. Le reste de ce montant est alloué dans différents programmes et politiques visant à faciliter l'accès à un crédit supérieur.

Pour ce qui est des infrastructures, le gouvernement annonce le financement de plusieurs projets important dont entre autre 407 millions à Via Rails, 130 millions de dollars à Parc Canada pour l'autoroute transcanadienne, 212 million de dollars pour le Pont Champlain (Oui! Vous avez bien compris!) 323 millions de dollars pour rénover des immeubles fédéraux et aussi 2 millions pour une étude sur le manège militaire. Le Gouvernement fédéral prévoit aussi investir des sommes importantes dans le développement d'infrastructure provinciale et municipale, dans les infrastructures du savoir puis dans les infrastructures pour les autochtones. L'annonce de 2 milliards pour la rénovation du parc de logement social ainsi que les montants pour du logement social neuf, doivent être vu comme un moyen de stimuler l'économie plutôt qu'une volonté politique visant réellement à construire des logements sociaux.

Encore une fois, le gouvernement ne prévoit que peu de moyens pour aider les personnes démunis. Ils sont prêts à déployer l'artillerie lourde et à plonger le pays au cœur de déficits qu'ils ont si longtemps condamnés afin d'aider les grandes banques et les grandes compagnies qui vivent une crise ponctuelle, mais ne font rien pour aider ceux et celles qui vivent une crise permanente depuis longtemps. Le logement social n'occupe qu'une part insignifiante de ce budget, alors que les problèmes de mal-logés vont en croissance année après année. Faut-il rappeler qu'aucun HLM n'a été construit au Québec depuis 1994 , en raison d'un retrait du fédéral. Les 40 000 personnes sur les listes d'attente ne verront, en aucun moment, leur sort s'améliorer. D'ailleurs, le FRAPRU (4) dénonce le fait que le «[...] Québec devrait recevoir autour de 30 millions $ par année de cette enveloppe fédérale». François Saillant, porte parole de l'organisme déclarait d'ailleurs que « 30 millions $, ça représente tout juste l'équivalent des subventions pour 425 logements par année dans le cadre du programme québécois AccèsLogis, alors qu'il y a au Québec 203 000 ménages locataires consacrant plus de la moitié de leur revenu en loyer. C'est ridicule ».

Même son de cloche du côté de l'assurance-emploi. Alors que leur crise nous fait perdre de plus en plus d'emplois, rien n'est annoncé pour aider à assurer au plus grand nombre un accès à l'assurance-emploi. C'est toujours le même problème pour des centaines de milliers de travailleurs et de travailleuses qui se retrouvent sans emploi. Ils et elles cotisent toute leur vie, pour se voir refuser l'accès aux prestations le moment venu. Hugo Desgagné du MASSE (Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi) déclarait récemment:« À quoi, et surtout à qui cela sert-il de bonifier de cinq semaines la période de prestation s'il y a toujours près de 60 % des travailleurs et des travailleuses qui, d'une manière ou d'une autre, n'y auront pas accès lorsqu'ils ou elles perdront leur emploi? Toutes bonifications à l'assurance-emploi, bien que souhaitables, demeurent inefficaces si l'on ne s'affaire pas, dans un premier temps, à rétablir le caractère universel du régime.»

Dénoncé un peu par la droite et décrié par la gauche, ce budget est une démonstration éclatante du rôle de l'État dans la société capitaliste. Alors que l'État est souvent présenté comme le médiateur des tensions sociales comme le protecteur des citoyen-ne-s (État-providence), il n'est en fait que l'outil entre les mains de la classe dominante afin d'asseoir son pouvoir. Plusieurs études démontrent que le fardeau fiscal repose sur les épaules des contribuables et non sur les compagnies, or ce sont celles-ci qui bénéficient du secours rapide et sans limite de l'État. L'expression populaire « socialiser les pertes et privatiser les profits» prends ici tout son sens. Le patronat exige une intervention, temporaire! C'est dire, qu'une fois l'économie sur pied, l'État doit se retirer et laisser le marché reprendre son cycle jusqu'à la prochaine crise. L'État doit se contenter de donner toutes les ressources nécessaires afin de stimuler la croissance économique. De plus l'État doit investir dans des dépenses non-rentable-s aux yeux des capitalistes mais qui sont d'une grande utilité telles que les routes, les écoles, les ports et chemin de fer, les hôpitaux. Toutes ses infrastructures sont utiles pour l'accumulation du capital, mais non-rentables, alors il est préférable que ce soit l'État avec l'argent des travailleurs et des travailleuses qui les financent! Le budget Flaherty est la preuve que l'État n'est qu'un pantin au service de la classe dominante, peu importe qui nous gouverne!

(1)http://www.budget.gc.ca/2009/home-accueil-fra.asp
(2)http://www.cpq.qc.ca/index.php?id=31&content;_id=296
(3)http://www.iedm.org/main/show_editorial ... als_id=691
(4)http://www.frapru.qc.ca/Comm/Comm498.html

Il n'est pas Dieu! Il est comme tous les autres!



Eh bien!

Il avait suscité tant d'espoir, il avait ravivé l'intérêt pour la politique, il a fait vendre un paquet de cossins inutiles à des centaines de milliers de personnes, son visage est partout comme celui du Che et de Jésus... et puis... Booum! On se rend compte que c'est un véritable politicien, qui a fait ses armes aux mêmes écoles que les autres, qui a appris la même politique sale que tous les autres. Oui, oui... je parle bien de ce Barak Obama! L'obamamanie perd des plumes et ce n'est pas pour me décevoir!

Depuis son élection, ça grouille de petits scandales ici et là! Il y a eu tout d'abord, avant même d'être président officiel, l'ex-poste de sénateur de l'Illinois qu'Obama a laissé vacant et qui a été vendu aux enchères par le gouverneur de l'État, Rod Blagojevich! Oui, oui! On vend des postes aux enchères dans la plus vieille démocratie du monde! Puis, hier, deux démissions coups sur coups celle de Tom Daschle, secrétaire d'État à la santé et puis celle de Nancy Killefer à qui le Président aurait confié le mandat d'«instaurer la rigueur dans la gestion et les dépenses fédérales» Ces deux personnes auraient «oublié» de déclarer des revenus au FISC!

On peut aussi se rappeler qu'Obama avait dans son entourage, du moins dans ses sources de financement, de l'argent provenant de Bernard Maddof, le financier coupable de la plus importante fraude financière de l'histoire. Une recherche rapide dans les autres sources de financement de Obama, permettrait sûrement de voir que beaucoup d'autres personnes ont des activités louches, mais c'est sûrement parce que j'ai mauvaise foi que j'affirme celà!

On dit souvent que ça ne prend qu'une pomme pourrie dans un panier pour pourrire les autres. Eh bien, à l'inverse je crois difficilement qu'une pomme saine peut survivre sans être contaminée dans un panier de pommes pourries. Depuis longtemps, qu'en politique, on sait que les sous-fifres écopent pour leur supérieur, peut-on se poser la question si les démissions et les arrestations ne cachent pas quelques tâches sur les mains d'Obama? En tout cas, si vous refusez d'y croire, moi on ne me convainc pas du contraire pour le moment! Je connais trop la politique et c'est toujours pareil!

mardi, février 03, 2009

Rappel:Assemblée publique:Crise économique, crise environnementale, crise sociale.


Quoi?Assemblée publique organisée par le Comité des sans-emploi portant sur la crise économique, crise environnementale, crise sociale.
Quand?Vendredi, le 6 février 2009
17h30 : souper-spaghetti
19h00 : conférence
Où?Au 1710, rue Beaudry (métro Beaudry)

Pour lire le communiqué...

L’impasse afghane (3/6) : Injustice sans limite


Un de nos camarade du collectif de Montréal, publiera 6 chroniques dans le mensuel d'Alternative Libertaire. La chronique s'intitule L'impasse Afghane. Nous publions donc ici la troisième partie.

Le 7 octobre 2001, les États-Unis entament des représailles contre l’Afghanistan, à la suite des attaques du 11 septembre 2001. Pourtant, ces attaques ont été commises par 19 terroristes provenant du Liban, des Émirats arabes unis, d’Égypte et d’Arabie saoudite.

Le 11 septembre 2001, quatre avions sont détournés aux États-Unis et s’écrasent sur différentes cibles dont le World Trade Center, tuant 2 973 personnes et faisant des milliers de blessés. Le lendemain, le président George W. Bush qualifie ces attentats d’« acte de guerre » et réclame la constitution d’une coalition internationale contre le terrorisme, à laquelle l’Otan adhère. Le 13 septembre, le gouvernement états-unien accuse Oussama Ben Laden d’être le commanditaire des attentats et exige des talibans afghans de leur livrer le suspect, faute de quoi ils attaqueraient l’Afghanistan. Et ce bien qu’aucun des terroristes ne soit d’origine afghane. L’état d’urgence est décrété et 50 000 réservistes sont rappelés. Le Conseil de sécurité de l’Onu exige, à l’unanimité, la remise « immédiate et inconditionnelle » d’Oussama Ben Laden. Les États-Unis déploient des troupes dans le Golfe et avec l’aide d’une quarantaine de pays alliés forment alors la coalition Infinite Justice (Justice sans limites). À ce moment, un million et demi d’Afghanes et d’Afghans prennent le chemin de l’exode pour fuir la riposte américaine à venir. Les talibans refusent en exigeant des preuves permettant de justifier l’extradition de Ben Laden [1].

Georges s’en va t’en guerre

Quelques jours plus tard, le nom de la campagne est changée en Enduring Freedom ( Liberté immuable), et le gouvernement états-unien fait adopter à l’unanimité la résolution 1 373 à l’Onu, justifiant sous prétexte de légitime défense une attaque contre le territoire afghan. Ce qui est d’ailleurs absurde, puisqu’une attaque subséquente d’un territoire dont on présume qu’il est la base d’opération des agresseurs, alors que les attaques ont cessé, est une agression pure et simple, interdite par le droit international ! Parallèlement, ils invoquent l’article 5 de l’Otan stipulant que : « Les parties conviennent qu’une attaque armée contre l’une ou plusieurs d’entre elles […] sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties. […] Les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d’accord avec les autres parties, telle action qu’elle jugera nécessaire, y compris l’emploi de la force armée […] » [2].

Puis les événements se précipitent : en octobre, les talibans proposent de remettre Ben Laden au Pakistan, pour qu’il soit jugé par un tribunal international, ce à quoi la Maison-Blanche rétorque qu’« il n’y aura ni discussions, ni négociations avec les talibans » [3]. C’est qu’entre temps, l’objectif a changé. Il n’est plus de capturer les terroristes mais bien de renverser le régime taliban. L’avantage majeur, mais non dit, est bien sûr de se positionner dans la zone d’influence de la Russie et d’y justifier l’installation de bases militaires pour permettre le contrôle de cette zone en plus de satisfaire momentanément la colère de la population américaine. Les premiers bombardements américains et britanniques sur les grandes villes afghanes sont entamés et ce sera le début d’une guerre sans merci.

Du terrorisme à la terreur

Sept ans après le début du conflit, plus de 13 000 civils afghans tués directement par les combats [4], des millions de réfugiés et de nombreux crimes de guerre dont la torture et le viol commis par les forces de la coalition [5], le conflit se poursuit et la plupart des pays de l’Otan affirment vouloir augmenter leurs effectifs en Afghanistan dans leur guerre au terrorisme. Une guerre au terrorisme qui paradoxalement utilise les mêmes méthodes que celles supposément combattues, soit la terreur contre la population civile.

[1] http://www.monde-diplomatique.fr

[2] http://www.nato.int

[3] Dupuis-Déri F., L’Ethique du vampire. De la guerre d’Afghanistan et quelques horreurs du temps présent, Lux, 2007.

[4] http://www.unknownnews.net

[5] Amnesty International. Rapport annuel 2006



Québec : Naissance de l’Union communiste libertaire.


Un article paru dans le mensuel (janvier 2009) de nos camarades d'Alternative Libertaire, sur la fondation de l'Union Communiste Libertaire.
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Au Canada et en Amérique du Nord, le mouvement communiste libertaire poursuit sa recomposition et son développement, avec la création d’une nouvelle organisation au Québec.

À la suite de la création de Common Cause en 2007 (voir AL n°177), c’est l’Union communiste libertaire (UCL) qui est née le 23 novembre 2008 à Montréal. Cette nouvelle organisation correspond à l’ancienne union régionale québécoise de la Nefac, à d’importantes nuances près cependant.

Une recomposition sans rupture

Depuis sa fondation en 2000, la Nefac (Fédération des communistes libertaires du Nord-Est – principale organisation communiste libertaire nord-américaine) rassemblait des militantes et militants du nord-est des États-Unis comme du Québec. La cohabitation au sein d’une même organisation de militants de pays différents avait fini par poser plus de problèmes (frontière, langues…) qu’elle ne permettait d’en résoudre. Dans la pratique, les Québécoises et Québécois fonctionnaient d’ailleurs de manière autonome depuis quelques temps déjà. Ils ont donc décidé de créer officiellement une organisation autonome.

Mais séparation ne signifie pas rupture des liens : les militants de l’UCL envisagent de transformer l’actuelle fédération en une confédération regroupant les différentes organisations communistes libertaires, en plein essor, à l’échelle du continent.

Outre ces raisons pratiques, la fondation de l’UCL avait pour but l’élargissement de l’implantation dans la province, notamment dans les petites villes et pas seulement dans les grands centres urbains. Pari réussi, puisque six collectifs locaux ont été parties prenantes du congrès de fondation, alors que l’ancienne Nefac-Québec n’en comptait que trois.

Vers un Manifeste inédit

Le congrès a d’abord été l’occasion d’adopter de nouveaux statuts. De plus, tout en prévoyant de se munir dès que possible d’un manifeste inédit, les congressistes ont adopté une version amendée des Buts et Principes de la Nefac, incluant les principes fondamentaux de toute organisation communiste libertaire (anticapitalisme, lutte de classes, antipatriarcat, etc.).

Les militants et les militantes de l’UCL étaient déjà impliqué-e-s dans les mouvements sociaux : dans le mouvement étudiant, très actif au Québec (notamment à travers l’ASSE, organisation étudiante de lutte) ; dans le mouvement contre la guerre, le Canada étant présent en Afghanistan ; dans les luttes communautaires et les luttes antifascistes, pour ne citer que quelques exemples. Aujourd’hui, l’UCL réaffirme sa volonté d’implication dans les mouvements sociaux avec pour objectif de les radicaliser.

Enfin, les actions concrètes à venir incluent une campagne sur la crise économique, qui sera rapidement mise en place. L’UCL va également s’impliquer dans une campagne internationale communiste libertaire contre la guerre en Afghanistan, dont elle avait proposé le principe il y a quelques mois à Alternative libertaire. Elle se pose donc aussi comme une force motrice dans la construction d’une internationale communiste libertaire.

Vincent Nakash (AL Paris-Sud), de Toronto

(source)

lundi, février 02, 2009

Encore des syndiqué-es qui exagèrent?*

Le 24 janvier 2009, Pierre Karl Péladeau, le grand patron de l'empire Quebecor, refusait une fois de plus de négocier avec les travailleurs-euses du Journal de Montréal et leur donnait comme seul réponse, témoignant de tout son son arrogance, un lockout. Ce lockout après plusieurs mois d'incertitude sur la finalité du conflit entre le syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (FNC-CSN) et l'employeur, plonge les 253 employé-es du Journal de Montréal dans la précarité et l'incertitude quant à leur avenir professionnel. La direction qui réclame des diminutions de salaires et de conditions de travail ainsi que des augmentations de la semaine horaire, se justifie en parlant des difficultés financières que le Journal de Montréal vit actuellement. Ce à quoi le syndicat répond que le journal a produit un profit de 20 millions l'an passé pour un chiffre d'affaire de 200 millions.

La direction a donc réutilisé la même stratégie que celle utilisée lors du lockout de 16 mois au Journal de Québec, l'autre journal poubelle du groupe Quebecor, en utilisant les cadres et possiblement des scabs afin que puisse continuer de se remplir d'insignifiances le journal de Montréal. Les syndiqué-es ont tout de même tenu un vote afin de rejeter les propositions patronales, à 99,6% et en faveur de la grève générale illimitée à 99,4%. Ils ont de plus, en parallèle, lancé un journal électronique, le rue Frontenac et lancé un appel à la population de boycotter le journal. Depuis, les appels à la solidarité se sont multipliés dans les médias et sur internet.

En tant que travailleurs-euses, étudiant-es, précaires et sans emplois, nous ne pouvons que dénoncer la tactique odieuse de l'employeur pour jeter les syndiqué-es à la rue, ce en quoi nous sommes entièrement solidaires avec tous les travailleurs-euses en lockout du Journal de Montréal.

Le retour du balancier?

Là où nous sommes toutefois pas dupes, c'est sur les arguments avancés par leur syndicat pour dénoncer la direction. Leur président Raynal Leblanc déclarait dans un communiqué de la CSN:

« Mais Pierre K. Péladeau et la direction de Quebecor Media, qui, par le geste insensé qu’ils ont posé la nuit dernière, menacent la pérennité d’une institution de l’information au Québec, trouveront devant lui 253 personnes déterminées à sauvegarder les conditions qui assurent à la population une information de qualité. En agissant de la sorte, le PDG de Quebecor a enterré plus de 45 ans de paix industrielle qui a permis à un empire de se constituer.»

Sans vouloir jouer les troubles-fêtes, il serait important de se questionner sur leur vision de ce qu'est une information de qualité, et en quoi ce journal est une institution de l'information au Québec. Le journal avec le plus gros tirage au Québec, oui évidemment, mais qui dit quantité ne dit pas nécessairement qualité.

En tant que communistes et libertaires, nous luttons sans relâche contre l'exploitation et l'oppression sous toutes ses formes. Beaucoup d'entre nous se sont impliqué-es solidairement dans différentes luttes de travailleurs-euses, dont l'hôtellerie, et contre la précarisation dans les dernières années. Plus souvent qu'autrement nous avons du affronter la répression policière et la désinformation journalistique. Le tabloïde du Journal de Montréal en fait malheureusement partie. Plus souvent qu'à leur tour, les journalistes de l'empire Quebecor ont sombré dans le journalisme de bas étage et dans les éditoriaux d'une triste malhonnêteté pour nous dénoncer et nous discréditer.

Mais ce n'est pas que le lot des manifestant-es et militant-es que d'être dénoncé-es à travers les pages de ce journal.On peut se rappeler de la campagne de salissage contre les « paresseux » de cols bleus, celles contre les « riches » techniciennes en garderie ou contre les étudiant-es en grève« qui se plaignent toujours pour rien ». Est-ce que les lockoutés-es ont été solidaires? On se rappelle aussi de la campagne diffamatoire qu'ils et elles ont initié dans le cadre des accomodements raisonnables. Si c'est ça une institution de l'information...

Que l'ensemble des lockouté-es soient en accord ou non avec les journalistes qui ont mené ces campagnes, ils et elles réclament néanmoins leur part du profit provenant de la vente de cette démagogie journalistique qu'ils et elle ont cautionné. De l'argent amassé en crachant sur ceux et celles qui à ce moment auraient possiblement eu besoin de soutien et de solidarité plutôt que d'articles mensongers! Paradoxalement, beaucoup des gens qui les appuieront dans leur lutte et qui lisent leur journal; font malheureusement partie des groupes sociaux contre lesquels ils et elles écrivent régulièrement: les travailleurs-euses en lutte, les précaires, les sans logis, les assistéEs sociaux, les jeunes, les étudiant-es, les immigrant-es et les syndiqué-es. Maintenant ils et elles ont l'audace ou l'humilité de demander à la population de les appuyer dans leur lutte afin de continuer à nous fournir de l'information de qualité, selon « leurs critères ». Nous en sommes un peu perplexes.

Nous savons que les 253 employé-es en luttes ne sont pas tous et toutes des idéologues populistes qui ne travaillent que pour vendre la ligne idéologique de leur patron, mais malheureusement ils font partie de cette appareil qui sert à endormir et désinformer la masse. Certains de ces journalistes, autant que dans tous les médias, réussissent toutefois à être objectifs-ives et honnêtes dans leur travail, mais ce n'est pas le lot de tous et toutes. Par contre, utiliser l'argument que c'est la direction qui impose sa ligne éditoriale en permanence est selon nous, un prétexte fallacieux pour démontrer l'absence de rigueur journalistique de plus en plus flagrante dans les médias de l'information au Québec.

Nous souhaitons sincèrement que leur publication électronique ait la prétention journalistique de ressembler à rue89, autant dans sa pertinence que dans son caractère dénonciateur des injustices, ce qui est plutôt rare pour un média de masse. Nous sommes solidaires de leur lutte contre leur employeur, mais nous devons toutefois témoigner de notre mépris envers leur journal et sa fonction idéologique. Paradoxalement aux propos de leur président syndical, les lockouté-es ont d'ailleurs qualifié de médiocre leur propre journal sur leur nouveau média rue Frontenac.

Leur lutte et la création d'un nouveau média électronique est l'occasion pour eux de créer un journal qui permettrait aux autres travailleurs-euses en lutte, aux précaires et aux exploité-es d'avoir eux et elles aussi une voix. Ils et elles pourraient pour une fois dénoncer l'exploitation plutôt que d'être les portes-voix? Cet outil pourrait même demeurer une arme lorsque leur lutte se terminera?On peut en rêver, mais permettez nous d'être sceptiques.

Nous ne pouvons fermer les yeux sur le bilan néfaste de leur journal, c'est pourquoi notre solidarité ne sera que de principe à ce point-ci. En espérant que de les retrouver pour une fois du côté des précaires et des exploité-es - alors que beaucoup leur seront solidaires - les fera réfléchir à leur fonction et au rôle néfaste social que leur journal joue.

Soyons solidaire de tous et toutes les précaires et des travailleurs-euses en lutte, et boycottons l'empire Quebecor à jamais!
*Le titre de cet article est un petit clin d'œil au style journalistique du journal.

dimanche, février 01, 2009

Anarchists Against the Wall - La résistance israélienne contre l'apartheid


Tadamon! Montréal, la bibliothèque anarchiste D.I.R.A et l'Union Communiste Libertaire présentent :

* Anarchists Against the Wall - La résistance israélienne contre l'apartheid

Soyez des nôtres pour deux événements à Montréal avec Schachaf Polakow du groupe israélien Anarchists Against the Wall (Anarchistes contre le mur), dans le contexte de leur tournée nord-américaine.

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* SAMEDI, 21 FÉVRIER
« La résistance israélienne contre l'apartheid »
18:00
Comité Social Centre-Sud
1710 rue Beaudry (métro Beaudry)
-- Contribution suggérée de $5 ou plus

* DIMANCHE, 22 FÉVRIER
« L'anarchisme israélien et la solidarité avec la lutte palestinienne »
13:00
Café Cagibi
5490 rue Saint-Laurent
-- Contribution suggérée de $5 ou plus
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* Tous les dons recueillis serviront au fonds de défense légale de Anarchists Against the Wall, ainsi que pour la lutte contre le Mur d'Apartheid dans le village palestinien de Nil'in.

Anarchists Against the Wall (www.awalls.org) est un groupe d'action directe qui lutte contre l'apartheid israélien et l'oppression sous toutes ses formes, et plus récemment contre les atrocités à Gaza. Depuis cinq ans le groupe mène une lutte constante contre le Mur d'Israël. Le
travail sur le terrain en Cisjordanie, en solidarité avec le mouvement populaire palestinien, réussit des nouvelles percées dans la lutte commune pour la libération de la Palestine. En décembre 2008, Anarchists Against the Wall et le comité du village de Bil'in se sont fait remettre communément la prestigieuse Médaille Carl von Ossietzky, un prix accordé annuellement par la Ligue Internationale des Droits Humains basée à Berlin et nommé en l'honneur de l'allemand Carl von Ossietzky, récipiendaire du prix Nobel pour la Paix et qui est mort dans un camp de concentration nazi.

Maintenant plus que jamais, il est primordial d'appuyer le mouvement de résistance israélienne contre la répression étatique de leurs actions. Le membres d'Anarchists Against the Wall payent un prix pour notre activisme en se faisant tirer, battre, arrêter et accuser. Ils ont un besoin criant d'appui financier pour le support légal d'activistes palestiniens et israéliens qui se font arrêter et accuser pour leur participation dans la lutte.

* À propos de Schachaf Polakow

Schachaf Polakow est un activiste israélien, infirmier de rue, photographe avec le collectif ActiveStills (www.activestills.org) et un membre d'Anarchists Against the Wall. Il sera en tournée aux États-Unis et au Canada du 1er février au 9 mars. Sa présentation incluera film et photos, et portera sur le travail récent en solidarité avec Gaza ainsi que la lutte en Cisjordanie.