« Nous n’attaquons que pour nous-mêmes. Pour faire et refaire l’expérience intime de notre refus du monde. Nos vies prennent sens et consistance qu’en ces poignées de secondes. » [1]
La principale raison qui nous pousse à nous impliquer, à la première personne, sans craindre les conséquences répressives possibles, c’est d’avoir conscience que nous ne sommes pas libres. Même si nous sommes hors des murs d’une prison dégueulasse, nous vivons dans un monde comparable à une prison à ciel ouvert. Les chaînes que nous portons sont en partie acceptées comme des nécessités quotidiennes, la plupart des gens les perçoivent comme des besoins physiques quasi-indispensables, par exemple l’utilisation d’ordinateurs, de smartphones, des moyens de transport… Ces chaînes sont imposées d’en haut, de ce qui s’avère de plus en plus similaire au « grand frère » d’Orwell.