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lundi 12 avril 2010

Des films féministes à la Page Noire: une invitation d'Ainsi squattent-elles

Voici une invitation de nos camarades d'Ainsi squattent-elles qui circule actuellement (n'hésitez pas à nous envoyer vos infos et annonces quand vous en avez)...


SQUATTONS DES HISTOIRES
DES FILMS FÉMINISTES À LA PAGE NO
IRE

Mercredi 14 avril, 19h : ASE vous propose de se retrouver autour de 2 films

À l'invitation du collectif de la Page Noire, les fillles d’Ainsi-Squattent-Elles s'installeront dans la libraire sociale autogérée un soir par mois environ. L'idée : nous retrouver avec vous pour une soirée cinéma et partager des film qui ont fait vibrer notre fiibre féministe.

Au programme: des films, documentaires ou de fiction, par / pour / avec / sur des femmes, histoire de changer nos regards… Changer d'histoires, de scénarios, de manières de se raconter, de se faire sujets… dans la réalité et donc dans les représentations ! Des soirées sous forme de découvertes, de coups de cœur. De beaux prétextes pour se rencontrer aussi.


Mercredi 14 avril, 19h, La Page Noire (265, rue Dorchester, QC) Pour toutes et tous (soirée mixte) Gratuit

2 courts métrages :

- Eut-elle été criminelle, de Jean-Gabriel Periot, 2006, 10 mn. Montage à partir d’images d’archive, muet.

France, été 1944 : ce qui fût fait aux femmes accusées d’avoir entretenu des relations avec des soldats allemands durant la guerre, dans un contexte de liesse populaire…

- The abortion diaries, de Penny Lane, 2005, 36 mn. Documentaire en anglais.

12 femmes, de tout âge et d’origines sociales diverses, parlent de leur expérience contemporaine de l'avortement.

The Abortion Diaries is a documentary featuring 12 women who speak candidly about their experiences with abortion. The women are doctors, subway workers, artists, activists, military personnel, teachers and students; they are Black, Latina, Jewish and White; they are mothers or child-free; they range in age from 19 to 54. Their stories weave together with the filmmaker's diary entries to present a compelling, moving and at times surprisingly funny "dinner party" where the audience is invited to hear what women say behind closed doors about motherhood, medical technology, sex, spirituality, love, work and their own bodies.

samedi 16 janvier 2010

«Land and freedom» à l'AgitéE


Si l'envie vous prend de regarder du contenu intelligent et intéressant ce dimanche, eh bien, rendez vous au café bar l'AgitéE (251, rue Dorchester). Il y aura une projection gratuite du film «Land and freedom» de Ken Loach.

Fouillant dans les affaires de son grand-père décédé, une jeune femme
découvre le passé militant de celui-ci, et notamment sa participation
en tant que soldat du POUM (engagé au côté des républicains, anarchistes et communistes) à la guerre d'Espagne en 1936.

Le film est anglais, sous-titré en français et ça commence à 20h00.

dimanche 29 mars 2009

Film à voir: L'Encerclement

L'Encerclement - La démocratie dans les rets du néolibéralisme

du 3 au 9 avril, 17 h

Avec Noam Chomsky et Ignacio Ramonet, entre autres
www.encerclement.info

« Écouter ces spécialistes saisissants de clarté nous démêler les racines du néolibéralisme, les mécanismes de son expansion et les idées qu’il véhicule est une expérience fascinante. »
- Malik Berkati, Le Courrier (Genève)

Ce film sera présenté au cinéma Le Clap (Sainte-Foy), dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois 2009.

jeudi 5 mars 2009

Quelques films intéressants...

...mais pas tous très récents. En effet, je me suis rattrapé récemment en voyant ces trois films en DVD. Dans l'ensemble j'ai grandement apprécié et je vous les conseil donc pour une petite soirée cinéma à la maison... avec un certain contenu politique tout de même !

De passage (v.o.a. The Visitor, 2007)

Ce film réalisé par Thomas McCarthy ne se présente pas de prime abord comme un film à contenu politique. C'est l'histoire d'un professeur d'université aux États-Unis qui est plutôt blasé et qui verra sa vie quelque peu chamboulée lorsqu'il rencontrera le couple qui vit dans son appartement new yorkais. Les relations humaines sont à l'avant plan tout au long du film, avec en toile de fond la dure réalité de l'immigration illégale aux États-Unis, particulièrement depuis le début de la "Guerre à la terreur". Touchant mais ancré dans le réel je vous recommande chaudement ce film.

It's a Free World (2007)

Réalisé par Ken Loach, ce film est très sombre, comme la réalité qu'il dépeint, soit l'immigration clandestine ou non dans l'Europe "libre". C'est en suivant deux jeunes femmes qui se lancent dans une entreprise de placement de personnel qu'on découvre la dure vie de ces gens qui quittent tout pour trouver un monde meilleur là où il n'existe finalement pas vraiment. Campé dans le Londres des industrie et de la misère on découvre qu'au fond les aspirations et les rêves de toutes et tous se rejoingnent, mais il n'est pas dit que c'est dans ce "Monde libre" dominé par le capitalisme qu'elles pourront toutes être comblées...

Relidicule (v.o.a. Religulous, 2008)

Ce "documentaire" à la sauce Michael Moore nous entraine dans le merveilleux monde des religions. L'humoriste états-uniens Bill Maher se met en quête de réponses à ses questions plutôt simples sur les religions chrétienne, juive, musulmane, mormonne et scientologiste. Pourtant, il se butera plutôt à de l'incompréhension, du déni de l'évidence et une foule d'autres réactions pour le moins douteuses. D'un comique certain, ce film me laisse toutefois sur ma faim puisque j'ai trouvé l'humoriste plutôt envahissant dans ses questions et ses affirmations, de même que l'on sent que le monteur s'en est donné à coeur joie avec son couperet... À voir pour rire, point.

vendredi 15 août 2008

La bataille de Seattle au cinéma!



Quand un mouvement est devenu un sujet de film mainstream, c'est le signe qu'il a un impact certain. Ce film, même s'il est pourri (ce qui est possible), risque de susciter des débats sur l'anarchisme, l'anticapitalisme et la mondialisation. Ça ne fera sûrement pas de tort.

jeudi 20 mars 2008

Télévision communautaire anarchiste!



Si dessus, une vidéo sur la révolution espagnole qu'un lecteur nous a recommandé. Il semble que les anarchistes du monde entier se tournent de plus en plus vers la vidéo pour diffuser leurs idées. Oh, bien sur, cela ne dépasse que rarement le niveau d'une (bonne) télévision communautaire mais quand même... L'image en mouvement, quel progrès!

Plusieurs blogues offrent de la vidéo relativement (ou très) intéressante. Il y a Ya basta! qui nous offrait, il y a quelques temps déjà, une vidéo sur l'anarchisme aujourd'hui tournée en marge d'un congrès de la FA. Plus récemment, Le Jura Libertaire nous proposait un film sur le syndicalisme d'action directe. Finalement, La Commune proposait, il y a quelques jours, un documentaire sur Nestor Makhno. C'est évidemment loin d'être exhaustif mais ça donne une idée du bouillonnement...

P.S.: Parlant de télévision communautaire, plus près de nous (et beaucoup plus au ras des paquerettes), il y a le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste qui vient de sortir un DVD sur les luttes populaires dans ce quartier de Québec. (infos)

samedi 8 mars 2008

DVD: Goya et ses fantômes

Ne vous laissez pas tromper par la jaquette du DVD, Goya, bien que personnage important, n'est qu'un prétexte à cette fresque. Ce film parle d'intégrisme et de fanatisme, de la barbarie catholique et de l'impérialisme.

En 1792, Francisco Goya est le peintre le plus populaire d'Espagne. Alors que l'empire est en déclin et que la révolution fait rage en France, l'Église relance férocement le «saint-office», l'inquisition, dans une tentative de maintenir son emprise totalitaire sur la société espagnole. Déjà tourmenté par l'époque, comme en témoignent ses gravures, le monde s'invite chez le peintre quand sa muse est arrêtée par l'inquisition et qu'il se trouve mêlé, presqu'à son corps défendant, dans les tentatives désespérées de sa famille pour la sortir des griffes des moines. C'est la barbarie catholique, qui n'a franchement rien à envier à l'intégrisme islamique, qui est ici dénoncée. Mais le film ne s'arrête pas là. Quinze ans plus tard, alors que la République française démocratique et populaire s'est transformée en empire conquérant, l'Espagne est envahie pour la «libérer». La monarchie est abolie, l'Église remise à sa place et l'inquisition jugée pour ses crimes mais la démocratie n'est pas au rendez-vous. Les français, aussi universels et généreux soient leurs idéaux, restent une armée d'occupation honnie qui commet les crimes qu'on associe généralement à ce genre d'entreprise (viols, abus de pouvoir, violence sanguinaire, etc.). Les espagnolEs, comme les afghanEs, se retournent rapidement contre leurs «libérateurs»... Et on suit, tant bien que mal, les tribulations d'un Goya qui tente de faire son chemin, et d'aider son ancienne muse toute droit sortie des geôles de l'Église, sans trop se perdre dans tout ça.

À une époque où l'impérialisme «démocratique» est de nouveaux sensé combattre l'intégrisme religieux et «libérer» des peuples, Miloš Forman nous rappelle qu'on n'a de leçon à donner à personne et que, finalement, ce sont toujours les peuples qui se libèrent eux-mêmes. Oh, et le tout dans un très beau film d'époque.

Goya et ses fantômes (Goya's Ghosts), un film de Milos Forman, avec Javier Bardem, Natalie Portman, Stellan Skarsgard, Randy Quaid. Espagne 2006.

mardi 4 mars 2008

La censure religieuse de retour au Canada ?

C'est la question que l'on peut se poser, avec le projet de loi C-10 des conservateurs qui aurait comme conséquence que des œuvres cinématographiques et télévisuelles qui ne respectent pas «l'ordre public» seraient privées de subventions du gouvernement fédéral. Il y a déjà un certain contrôle à ce niveau. Mais quand on voit qui est à l'origine de cette tentative éhontée de censure, la réelle motivation apparaît.

L'évangéliste Charles McVety (le président de la Canada Family Action Coalition), qui s'est déjà battu contre le mariage gay, a affirmé être à la source de cette mesure, dans une entrevue accordée au Globe and Mail.

Sans exagération aucune, nous sommes en présence d'une tentative d'un retour à la Grande Noirceur, l'époque où de nombreux films québécois furent charcutés pour la simple et bonne raison qu'ils ne correspondaient pas aux valeurs du clergé. La ministre du Patrimoine, Josée Verner, n'a pas réussi à trouver d'arguments intelligents, disant tout simplement que «ce n'est pas vrai que c'est une erreur et que les contribuables canadiens vont devoir financer des films de pornographie juvénile».

Putain...mais est-ce que quelqu'un a déjà vu un film pédophile être réalisé au Canada !? Ce que je veux dire, c'est que les arguments des conservateurs dans ce dossier sont tout simplement pathétiques et ridicules. C'est de la censure religieuse pure et dure...et on tente de nous faire croire le contraire !

Selon la sénatrice libérale Céline Hervieux-Payette, cette loi pourrait ouvrir la porte à bien des abus et que selon elle, «il faudra sans doute aussi vider la moitié de nos musées». Cette loi pourrait aussi mettre en péril plusieurs emplois, car les sources de financement se feraient de plus en plus rares.

Pour conclure, je rajouterai qu'il s'agit d'une attaque directe et honteuse envers la liberté d'expression. Comme quoi la religion et la liberté de parole n'ont jamais fait bon ménage...

Sources: http://www.cyberpresse.ca/article/20080229/CPACTUALITES/80229174/6488/CPACTUALITES
http://www.cyberpresse.ca/article/20080304/CPACTUALITES/803040578/5025/CPDMINUTE

mercredi 27 février 2008

DVD: Les brigades du Tigre

On présente «Les brigades du Tigre» comme une sorte d'Incorruptibles français. Ce n'est pas tout à fait faux, c'est un film d'action mettant en vedette une équipe policière, la brigade mobile, dans un décors historique (Paris de la «belle époque»). Disons qu'on a remplacé la mafia par la bande à Bonnot en particulier et les révolutionnaires en général. Tout le monde, sauf la brigade, est méchant dans ce film. Mais, au fur et à mesure que l'on découvre l'ampleur des réseaux de ripoux dans les hautes sphères politiques, policières, bourgeoises et aristocratiques (i.e. la classe dirigeante), les premiers méchants du film (les anars) en deviennent de plus en plus sympathiques. Il ne faut s'attendre ni à un cours d'histoire (c'est très romancé!), ni à une leçon politique et pourtant... Voilà un film policier avec valeur ajouté pour les anars. Un très bon divertissement pour qui aime ce genre de film (moi je me suis régalé en tout cas).

Les brigades du Tigre, un film de Jérôme Cornuau, avec Clovis Cornillac, Jacques Gamblin, Edouard Baer, Diane Kruger, Olivier Gourmet, Stefano Accorsi... France, 2006.

vendredi 22 février 2008

Pause kit-kat: Riot Porn

Les Autonomes berlinois



Autrefois, les autonomens allemands étaient une source inépuisable d'inspiration pour le mouvement anarchiste nord-américain (sans jamais leur arriver à la cheville, il va sans dire). C'est d'eux qu'on a notamment importé le black bloc. Un peu de riot porn pour les nostalgiques des «belles années». Notez que les images de ce film ont toutes été tournées alors que le mouvement autonome n'était plus que l'ombre de lui-même, imaginez quand il était ascendant!

(via Le Jura Libertaire)

P.S.: Par contre, pour la zizique, les allemandEs ont toujours été nulLEs à chier.

lundi 18 février 2008

À signaler: une entrevue avec Webster dans Le Devoir

À lire dans Le Devoir ce matin:

L'entrevue: Le rappeur sage de Limoilou

Par Isabelle Porter
Édition du lundi 18 février 2008

Pour Webster, Québec est une ville qui évolue lentement sur le plan de l'ouverture à l'autre

Le rappeur Ali Ndiaye, alias Webster, trouve la ville de Québec trop blanche et conservatrice. Ce qu'il dénonce avec panache dans le documentaire Québec, ville de passage, présenté cette semaine aux Rendez-Vous du cinéma québécois.

Québec -- «Québec Québec / On est loin des favelas / Mais si on te dit que tout est correct / C'est qu'on te raconte des fables hélas», prévient-il sur son album Sagesse immobile lancé à l'automne. Dans un vidéoclip intitulé L. Land, le quartier Limoilou où il habite se donne des airs de Bronx local. «Les kids se sont détournés d'Sesame Street / La jeune a beaucoup de pression / Depuis que quelques de ses amies strip / Un virus dans l'district.»

/... la suite

mercredi 30 janvier 2008

Cinéma: Il y aura du sang

Rares sont les films provenant d’Hollywood qui nous démontrent les effets pervers de la quête de richesse. «Il y aura du sang» est l’un de ceux-là. Ce film réalisé par Paul Thomas Anderson (Magnolia), met en scène la déshumanisation frappante de Daniel Plainview, un prospecteur incarné par l’acteur irlandais Daniel Day-Lewis. Car sous une façade bienveillante, se cache un véritable monstre.

L’histoire se passe dans l’Ouest américain au 20ème siècle. Daniel Plainview décide de devenir prospecteur, car il s’agit d’un moyen rapide de faire de l’argent, si des puits de pétrole sont découverts et exploités. Celui-ci adoptera le fils de l’un de ses compagnons de travail mort dans un accident de travail, dans le but d’attendrir les gens qu’il doit convaincre de lui céder leurs terres, à des prix risibles.

L’arrivée de Daniel dans une petite communauté afin d’y exploiter un important gisement de pétrole ne se fera pas sans heurts, car il entrera directement en conflit avec un jeune prêtre fanatique, du nom d’Eli. Ce dernier exigera qu’une partie des profits réalisés par l’exploitation pétrolière servent à son église, ce à quoi Daniel finira par consentir, à contrecoeur. Nous assistons donc durant le film à un véritable duel entre les deux hommes, qui s’humilient à tour de rôle.

Comme il a été mentionné au début de ce texte, nous assistons à la perte d’humanité (et de cœur) de Daniel Plainview. Une scène particulièrement frappante et éloquente est celle où celui-ci s’exclame de la découverte de l’immensité du gisement pétrolier, survenue après un incendie ayant été causé par un accident, qui a durement affecté son jeune fils, celui-ci en étant devenu sourd. Cette scène est déstabilisante car en tant que spectateur, nous nous rendons compte que pour cet homme, sa quête d’un maximum de profits est de loin beaucoup plus importante que son fils. Ce constat revient d’ailleurs vers la fin du film, lors d’un face à face cruel.

C'est un film à voir, pour la qualité du scénario et aussi pour les solides performances offertes par Daniel Day-Lewis et Paul Dano, celui incarnant le prêtre fanatique.

lundi 21 janvier 2008

Documentaire: Québec, lieu de passage

Il est extrêmement rare, au Québec en tout cas, qu'on tende le micro aux minorités. La diffusion du documentaire Québec, lieu de passage à Télé-Québec ce soir est donc en soit un évènement. Ce film se penche en effet sur les difficultés d'intégration des immigrantEs et des personnes de couleurs à la Ville de Québec. Et, pour une fois, on donne surtout la parole aux principaux intéressés. Personnellement, je ne me souviens que de Droit de parole qui a fait ça dans le passé. On retrouve dans le film Webster et sa famille, d'autres membres des Limoilou Starz, Mirlande de la Coalition contre la discrimination, des bénévoles de la Ruche Vanier, des professionnels, des officiels, etc.. Comme on s'en doute, tout est loin d'être rose mais il faut absolument entendre ce que les gens ont à dire et se sortir la tête du sable. C'est de l'avenir dont il est question. Peu de chiffres et de grands discours dans ce film mais beaucoup d'humanité. À voir.

Ça repasse à Télé-Québec le mardi 22 janvier 2008, à 14 h 04.

Sinon, contactez l'équipe de Vidéo-Femmes pour savoir comment en obtenir une copies (Fiche du film).

Québec, lieu de passage
51 minutes, documentaire, 2007, Québec
réalisation: Martine Asselin and Éric Martin
production: Vidéo Femmes avec la collaboration de Télé-Québec

vendredi 18 janvier 2008

Persepolis



Yo, c'est aujourd'hui que débute la projection de Persepolis au Clap, à Québec. D'après les commentaires glanés à droite et à gauche, c'est un film à voir absolument.

«C'est l'histoire de son enfance en Iran, au moment de la chute du Shah et de l'arrivée au pouvoir des islamistes. Malgré le sérieux du sujet et le côté dramatique de ces événements, c'est drôle et incisif. C'est aussi sans concession. Une très bonne façon de se replonger dans cet épisode d'histoire souvent mal connu (en tout cas, moi, je le connaissais mal...).» - Le blogue des communistes libertaires de Seine-Saint-Denis

«Dans Persepolis, Marjane, en nous racontant sa vie, nous raconte en même temps tout un pan de l’histoire de l’Iran. Avec elle. on entre dans la vie d’une famille iranienne au passé de résistants, pour la justice sociale et la laïcité de l’État. On traitera de la sombre période du Shah d’Iran, de la répression et de la résistance populaire, de la guerre Iran-Irak, puis de l’espoir déchu d’une démocratie nouvelle rapidement islamisée… À un moment où l’on parle plus que jamais d’envahir l’Iran, ce film tombe à point. Comprendre le passé nous permet de mieux saisir le présent et d’appréhender le futur. » - Santiago (sur Parole citoyenne)

samedi 12 janvier 2008

À signaler: Projection des films de Guy Debord

ANTITUBE présente

RÉTROSPECTIVE COMPLÈTE DES FILMS DE GUY DEBORD

ANTI-CINÉASTE ET SITUATIONNISTE

Les mercredis 16, 23 et 30 janvier à 20 h

De 1951 à 1994, Guy Debord a sévi publiquement. Ce fondateur de l’Internationale Situationniste, un mouvement révolutionnaire qui se plaçait à la rencontre de l’art et de la politique, est l’un des esprits les plus influents de la fin du 20e siècle et du 21e siècle naissant. Il a écrit des livres, des articles vitrioliques. Il a fait des films.

Un livre, publié en 1967, le fera connaître universellement : La société du spectacle. Celui qui a su adapter les textes de Marx pour les confronter à la société de consommation, à l’utopie de la société des loisirs et à la communication de masse, a posé les bases d’une des critiques les plus incisives de notre monde.

Plusieurs voient en Guy Debord un précurseur de nombreuses protestations du progrès tel qu’il est envisagé par le marché des pensées : du mouvement punk à l’utopie de création annuelle de Burning Man, de Mai 68 aux logiciels d’échange de fichiers pirates.

Pour le premier événement de 2008, nous vous invitons à découvrir ou à redécouvrir les œuvres cinémato- graphiques de Guy Debord, philosophe, critique social, militant et cinéaste : une partie du travail considérable de celui qui n’a jamais travaillé.



PROGRAMMATION

16 JANVIER
  • Hurlements en faveur de Sade / 1952, 80 min
  • Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps / 1959, 20 min
  • Critique de la séparation / 1961, 20 min


23 JANVIER
  • La Société du spectacle / 1973, 88 min
  • Réfutation de tous les jugements, tant élogieux qu'hostiles, qui ont été jusqu'ici portés sur le film « La Société du spectacle » / 1974, 21 min


30 JANVIER
  • In girum imus nocte et consumimur igni / 1978, 105 min
  • Guy Debord, son art et son temps / coréalisé par Brigitte Cornand / 1994, 60 min





RÉSERVATION : (418) 643-2158
INFORMATION : (418) 524-2113
www.antitube.org

Auditorium 1 du Musée de la civilisation
(85, rue Dalhousie, Québec)

Admission générale
5 $ / 2 $ membres d’Antitube et étudiant-e-s avec carte


N.B.: Cette annonce n'est pas nécessairement une recommandation du collectif. En effet, le «cinéma» de Guy Debord n'est vraiment pas la tasse de thé de tout le monde... Certains vont adorer, d'autres détester pour mourir.

mardi 8 janvier 2008

DVD - The Bubble / Ha Bua

J'ai loué ce film sans trop savoir à quoi m'attendre. Un film israélien qui se rend jusqu'ici, pourquoi pas? J'ai bien fait.

La bulle dont il est question dans le titre c'est celle que se construisent les habitantEs de Tel-Aviv, quand ils font semblant de vivre dans une quelconque ville occidentale normale, comme si de rien n'était. Ici on suit des jeunes dans la vingtaine, tout ce qu'il y a de plus branché, petits-bourges marginaux et assez à gauche. Trois colocataires plus précisément, deux gays et une hétéro, amateurs de raves et d'action politico-culturelle cool. Ça pourrait être n'importe où: sur Le Plateau où dans Saint-Jean-Baptiste; à New York où Londres. Mais c'est à Tel-Aviv.

À Tel-Aviv, l'impérialisme et le pillage du Tiers-Monde qui rendent le mode de vie des occidentaux possible, tout comme la résistance, c'est la porte d'à côté. Et ça risque de vous péter dans la face beaucoup plus souvent que par ici. Là bas, les actualités internationales s'invitent au coin de la rue où à un jet de pierre. La bulle dont il est question dans le titre crève à tous les niveaux quand l'un des colocs tombe amoureux d'un palestinien. Le reste en découle.

The bubble présente une perspective intéressante et, en ce qui me concerne, inédite: un point de vue israélien, jeune, branché et à gauche sur les conflits qui secouent le moyen-orient. On pourrait surement trouver à redire sur le propos et la perspective unilatérale mais, le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est rafraichissant. C'est à voir. En Hébreu sous-titré.

The Bubble d'Eytan Fox. Avec Ohad Knoller, Yousef Sweid, Daniela Wircer, Alon Friedman. 2006.

Pour en savoir plus: Libération avait fait une critique intéressante.

dimanche 23 décembre 2007

L'âge des ténèbres...

Les vacances c'est fait pour relaxer et faire des choses plaisantes qu'on a pas le temps de faire en temps en normal. Comme aller au cinéma avec sa douce...

Voulant «voir par moi-même» (et passer un bon moment), je suis aller voir L'âge des ténèbres de Arcand. Depuis le temps qu'on nous en parles et qu'on nous lance des previews sur la gueule. Savez-vous, c'est vraiment pas si tant pire et je comprend mal le boucan fait autour de ce film.

N'étant ni un banlieusard, ni un anonyme travailleur de bureau, ni un gars de la classe moyenne supérieure, je ne me suis pas du tout identifié à Jean-Marc Leblanc, le personnage principal (un rôle taillé sur mesure pour Marc Labreche, soit dit en passant). Par contre, il faut reconnaitre que la critique sociale d'Arcand fait mouche. Sa dystopie a à peine besoin de caricaturer le monde dans lequel nous vivons déjà.

À ma grande surprise, cette critique sociale n'est pas néolibérale. Je dirais plutôt qu'elle a de forts accents anarcho-individualistes (genre tendance anglo-saxon). Sa critique de l'État québécois est, en tout cas, tordante! Globalement, Arcand dénonce le vide de la vie moderne. Le vide de ce rêve de classe moyenne qui nous est présenté à la télé et dans les journaux. Le vide de sa classe, en fait...

Le hic, c'est que le cinéaste n'a rien à proposer pour «réenchanter le monde». Il est désabusé et cynique. Aucune perspective collective. Face à la machine, nous sommes impuissantEs. Seule issue: la fuite, le décrochage. Se rebâtir une vie simple, au bord de l'eau ou dans le bois, loin de la ville. Dommage.

Remarquez, c'est un bon film. En tout cas, on passe un bon moment. Même si tout ça nous passe un peu six pieds par dessus la tête. Peut-être que j'aurai plus de chance avec Atonement?

* * *

L'âge des ténèbres, un film de Denys Arcand avec Marc Labreche.

samedi 10 novembre 2007

DVD: La vie des autres

Avec les années qui passent, le souvenir du cauchemar totalitaire des «démocraties populaires» d'Europe de l'est s'estompe. Depuis quelques années, de nombreux films présentent plutôt les dictatures «communistes» d'avant la chute du mur de Berlin sous un jour presque positif, avec une certaine nostalgie romantique. La vie des autres ne mange pas de ce pain là. Ni propagande libérale, ni nostalgie sympathique, le film dénonce le travestissement des idéaux de gauche et essaie de dépeindre le cauchemar du «communisme policier» en s'attardant, un peu comme les romans de Koestler ou d'Orwell, sur les activités de surveillance de la Stasi (la police secrète d'Allemagne de l'Est). Un grand film (qui a d'ailleurs gagné un nombre impressionnant de prix un peu partout).

En 1984, à une époque où la chute du mur était inimaginable, une équipe de la Stasi doit commencer la surveillance d'un couple d'artistes pourtant tout ce qu'il y a de plus «communistes» et fidèles au régime. C'est le capitaine Gerd Wiesler, un policier zélé et inconditionnel du régime, qui est en charge. Cette mission de surveillance ouvre petit à petit les yeux du capitaine qui se met à douter du bienfondé de la mission et du régime dont il est sensé incarner «le bouclier et l'épée» et qui est de plus en plus rongé par les ambitions personnelles et la corruption. Voilà un rouage de l'État qui s'humanise tranquillement pas vite. En parallèle, les «surveillés» se mettent aussi à douter et en viennent à flirter avec la dissidence. On assiste ainsi à une fable sur la dissolution de l'intérieur d'un régime totalitaire.

Tout le film se situe dans les hautes sphères de la société est-allemande. On voit bien que cette société est une société de classe, avec ses puissantEs, ses exécutantEs et ses dominéEs. En même temps, c'est une société de classe différente de la notre, la source du pouvoir ne vient pas du capital mais de l'État. Bref, un capitalisme d'État avec sa hiérarchie implacable, capable de broyer n'importe qui, incluant des membres de l'élite. En même temps, pour une fois, on ne nous vante pas les joyeuses démocraties libérales. En effet, l'après chute du mur (brièvement abordé à la fin) est certes présenté comme une libération des esprits mais les structures de classe reste intactes: Les trous de cul d'hier sont encore trous de cul et l'élite est encore l'élite.

* * *

Petite parenthèse, qui ne change rien au film mais qui est d'une superbe ironie: il semble que l'acteur qui incarne le flic de la Stasi était un dissident à l'époque où ce situe le film et qu'il aurait été lui aussi espionné par sa femme... C'est ce qu'il a maintenu jusqu'à la fin de ses jours --il est mort récemment d'un cancer-- même s'il n'a pas pu amener de preuves formelles lors d'un procès qu'elle lui a intenté.

Autre parenthèse, tout est filmé in situ sauf les scènes à la prison de la Stasi. En effet, par rectitude historique, le directeur du musée qu'est devenu cette prison a refusé qu'on film en ses murs puisqu'on n'a jamais pu trouvé ne serait-ce qu'un seul agent de la Stasi ayant reviré sa veste. Si des agents avaient des doutes, cela ne les a jamais empêché de faire leur travail «avec professionnalisme» (sic!) jusqu'à la fin...

* * *

La vie des autres, un film de Florian Henckel von Donnersmarck avec Ulrich Mühe, Sebastian Koch, Martina Gedeck et Ulrich Tukur. Allemagne, 2006, 137 minutes.

N.B.: La copie que j'ai eu au vidéo-club portait le titre anglais (The Life of Others) et était en allemand avec sous-titre en français. Je ne sais pas s'il existe une version française.

mardi 6 novembre 2007

Cinéma: 4 mois, 3 semaines et 2 jours

Ce film du cinéaste roumain Cristian Mungiu aborde un sujet fort délicat: celui des avortements clandestins. Sous la dictature communiste de Nicolae Ceaucescu, l'avortement et l'usage de moyens de contraception, de 1966 jusqu'à la chute du régime en 1989, étaient interdits. Cette mesure avait été instaurée par Ceaucescu afin d'augmenter la main-d'oeuvre.

Celle-ci augmenta, mais le coût humain fut tout simplement horrible: 500 000 femmes sont mortes, suite à des complications causées par des avortements clandestins. Et de nombreux enfants furent abandonnés par leurs familles, car celles-ci étaient incapables de subvenir à leurs besoins. Ils se sont retrouvés dans des orphelinats d'État où beaucoup d'entre eux sont morts, à cause d'un manque chronique de soins et de médicaments.

Ce film raconte l'histoire de deux jeunes femmes partageant une chambre en résidence universitaire (Ottila et Gabita). Gabita est enceinte et elle doit se faire avorter. Le hic, c'est qu'elle risque la prison si elle se fait prendre. Et il est impossible pour elle de subir cette intervention dans un pays voisin, à cause de la fermeture des frontières. Les deux femmes feront donc appel à un avorteur clandestin nommé Monsieur Bébé, un profiteur de la pire espèce. Celui-ci exigera une forte somme et un paiement en nature pour procéder à l'opération. Il est même dit dans ce film, par ce personnage, qu'un avorteur clandestin risquait 15 ans de prison pour avoir aidé une femme à avorter.

Même si le réalisateur a affirmé que son film n'en était pas un en faveur du droit à l'avortement, le visionnement de ce film nous pousse à croire que c'est le cas, surtout lorsqu'on sait que cet acte en était un de rébellion et de résistance contre le régime dictatorial. Que nous soyons pour ou contre le droit à l'avortement, une chose est sûre: il ne laisse personne indifférent.

Quelques semaines après une manifestation pro-vie (et aussi une contre-manifestation pro-choix) à Québec, le visionnement de ce film est encore plus pertinent, pour voir les conséquences désastreuses que peut avoir une interdiction de ce droit, pourtant fondamental, sur la vie des femmes. Je vous rappelle le chiffre qui m'a carrément laissé sans voix: 500 000. Elles furent 500 000 à en mourir...


samedi 6 octobre 2007

DVD: Le réseau Edelweiss pirates

On a parfois tendance à croire qu'il n'y avait plus aucune opposition au nazisme en Allemagne pendant la deuxième guerre mondiale. Hors, il n'en est rien. Des gens, peu nombreux c'est vrai, continuent de résister aux nazis. Y compris des groupes d'adolescent en rébellion ouverte avec les jeunesses hitlériennes. Un film vient de sortir un de ces groupes d'adolescent de l'ombre: les pirates d'Edelweiss. Qu'est-ce que les pirates? Essentiellement un gang de rue comme il y en a partout! Sauf que, dans un contexte totalitaire, ces jeunes là ont résisté comme ils ont pu au nazisme. En quittant l'école et en refusant les jeunesses, l'armée et le travail forcé, en se faisant pousser les cheveux, en faisant du plein air, en écoutant de la musique, en prônant la mixité... Et en se claquant régulièrement avec les jeunesses hitlériennes! Pendant la guerre, l'essor du groupe fut fulgurant dans certaines parties détruites des quartiers populaires de Cologne où l'État avait du mal à complètement faire régner l'ordre. On évalue que les pirates ont comptés jusqu'à 3000 membres. Avec le temps, certains sont passés aux choses sérieuses. Un petit groupe a même planifié le plasticage du QG de la Gestapo avec des résistants «adultes». Malheureusement, ils se sont fait prendre et six d'entre eux ont été pendu publiquement (avec sept adultes). C'est leur histoire que raconte de belle façon le film Edelweiss pirates (de Niko von Glasow). Ce n'est pas nécessairement très glorieux comme histoire mais, en la regardant, on ne peut s'empêcher de penser qu'en quelque part l'honneur de l'Allemagne repose entre autre sur les épaules de ces jeunes là. À voir.

Le réseau Edelweiss pirates, un film de Niko von Glasow. Allemagne 2004 (ça vient de sortir en DVD ici).

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Pour en savoir plus: il y a un certain temps, la Fédération anarchiste anglaise avait écrit un article sur ce groupe. 1939-1945: The Edelweiss Pirates.