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Heureux comme un patron au Danemark. À en croire d'étranges classements publiés chaque année, les Danois seraient le peuple le plus heureux au monde. Et la source de ce bonheur national serait un néologisme barbare sonnant comme un incantation magique aux oreilles des socio-libéraux, la flexicurité (ou flexisécurité). L'Union Européenne en a fait dès le Sommet de Lisbonne en 2000 le « levier majeur de sa stratégie », pointant sept ans plus tard la nécessité de « définir des principes communs de flexicurité ». En France, c'est pour aboutir à une « flexicurité à la française » que fut finalisé en 2013 l'Accord National Interprofessionnel (ANI), accord qui marquait pour l'encore présidente du Medef, Laurence Parisot, « un événement dans l'histoire économique et sociale de notre pays. Premièrement, parce que cette loi installe enfin la fléxisécurité du marché du travail. » Plus récemment, en visite au Danemark en novembre 2014, le premier...

Alors que nous bouclons ce journal, la Grèce s’apprête à faire entrer le parti Syriza (à peu près l'équivalent du Front de Gauche en France) dans… le cercle infernal des autoritaires qui gouvernent. Pour nous, loin de résoudre les problèmes des travailleuses et travailleurs grec·que·s, l'élection de Syriza aux législatives ne fait que renforcer l'illusion qu'un changement est possible par les urnes.


Quand bien même Syriza parvenait à former une coalition lui permettant de gouverner le pays, ce parti se retrouvera dans tous les cas à jongler pour conserver les faveurs des franges les plus modérées de cette coalition, sera confronté à la dictature de la Troïka pour bloquera toute réforme pouvant aller dans un bon sens et n'osera jamais rompre avec les racines du problème grec : au-delà de la dette, le capitalisme et l'exploitation de la majorité par une minorité.


Le calme avant une nouvelle tempête ?...

Un peu partout en France, les grandes entreprises tentent de bétonner chaque jour un peu plus notre environnement, dans la simple perspective d’intérêts privés. Pourtant quelque un·e·s se dressent contre leurs profits destructeurs, subissant les violences de l’État policier et répressif.


Le projet du barrage de Sivens


Depuis 1989 le projet d’un barrage dans la forêt de Sivens fait débat. Rangé dans les cartons, puis ressorti en 2007 devant la nécessité d’irrigation des  cultures intensives, l’eau de ce barrage est  en effet destinée à 70 % pour l'irrigation  du maïs d’une vingtaine de fermes   aux pratiques agricoles peu respectueuses de l’environnement, et à 30 % pour le soutien d’étiage, c'est-à-dire la dilution des polluants. Le projet rencontre de nombreuses contestations car il faut dire que le site choisi n’est pas non plus anodin : une zone humide, la dernière d’importance du Tarn. C’...

L'époque est au chacun pour soi et au « tou·te·s contre tou·te·s ». La propagande des dominants nous pousse aux replis individuels, en nous faisant croire qu'il est impossible de changer les choses ensemble,  que les seules possibilités de changement sont minimes voir même impossibles, que seul leur avenir est possible. On nous présente l'ordre actuel du monde comme un horizon indépassable, quand on ne nous explique pas que la dégradation de nos conditions de vie est inéluctable.


Certain·e·s d'entre nous cèdent au découragement et à la résignation, « le monde est comme il est et il le restera » nous dit-t-on, « c’est comme ça, c’est dans l’ordre des choses » Dans notre entourage, les collègues, les voisins, nombreux et nombreuses sont celles qui cèdent au découragement, après avoir parfois passé des années à lutter, à se battre pour défendre leurs intérêts, leur liberté, faire reculer l'oppression.

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Nous avons déjà largement exposé le contexte de crises que nous subissons actuellement. Crise économique bien sûr avec une augmentation continue de la misère et de la précarité mais aussi crise écologique avec la raréfaction des ressources disponibles, crise sociale avec la généralisation du cannibalisme social et crise politique enfin avec, entre autres, une avancée considérable du confusionnisme.


Il nous paraît important de faire une mise au point sur le confusionnisme politique qui gagne du terrain de jour en jour. Qu'est-ce que le confusionnisme politique ? Le confusionnisme politique est le fait que des courants conservateurs et réactionnaires, appartenant à la sphère de l'extrême droite, s'approprient et utilisent des thématiques habituellement portées par des courants situés à l'opposé de l'échiquier politique. Ils investissent ainsi les terrains de luttes de leurs opposant·e·s politiques (anticapitalisme, écologie, critique des religions...

Dans les périodes de repli social et de grande confusion idéologique telle que celle que nous vivons, les discours réactionnaires reviennent en force pour défendre des rapports sociaux fondés sur la domination, l'oppression et l'exploitation.

La défense de l'ordre social hiérarchique et des inégalités existantes, le renforcement des rapports sociaux d'oppression prend parfois des formes inattendues, se cachant parfois derrière une rhétorique « révolutionnaire », « alternative », « rebelle », « critique » et « anticonformiste ». Inattendues en apparence seulement, puisque nous verrons que dans l'histoire du mouvement ouvrier, de telles dynamiques ne sont pas nouvelles, et que les militant·e·s révolutionnaires ont dû y faire face à intervalles réguliers.


La réaction « alternative » et « antitechnologique »


Après deux années de déferlantes lesbophobes...

 Une nouvelle année de luttes à tous les niveaux (logement, travail, soins, antiracisme, antipatriarcat, solidarité internationale...) mais également une nouvelle année où les attaques ont fusé de toute part !

Que ce soit par le gouvernement dit « socialiste » qui a multiplié les révérences envers le patronat, et manié la répression face aux mouvements sociaux; par le MEDEF qui ne cesse de demander plus à ce dernier et qui ne sera satisfait que lorsque les 35 heures, les conventions collectives et le code du travail auront volé en éclat ; par les réactionnaires de tout bord qui avancent de moins en moins masqués et dont la violence a encore monté d'un cran.

Alors que faire ?

Pour commencer, nous allons continuer à expliquer inlassablement : 

- que le capitalisme c'est la crise !

Que ce système alterne des phases d'expansions dont tout le monde ne profite pas et des phases de crises qui permettent des...

 

Le contrôle des naissances, par le biais des politiques natalistes mises en place par les États européens et appuyées par une forte influence idéologique de l'Église, reste un enjeu fort de perpétuation du système capitaliste et patriarcal pour bénéficier de chair à patron pour les besoins économiques et de chair à canon pour les guerres économiques et coloniales. Les valeurs de la famille hétéronormée placent ainsi hommes et femmes dans une sphère déterminée de la société : les hommes se trouvent dans la sphère productive et active et les femmes dans la sphère privée, les enfermant dans un rôle de reproductrice. Toute évolution risquerait de faire vaciller l'hétéropatriarcat dans ses bases les plus solides.

Les avancées sur les droits des femmes, obtenues par les luttes ces dernières décennies, sont régulièrement remises en cause. On observe un peu partout une offensive idéologique menée par les réactionnaires, en lien avec les politiques capitalistes...

 

 

L’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe a été l’occasion de la libération d’une parole homophobe, transphobe, sexiste et raciste, et de l’organisation d’un mouvement réactionnaire, via le collectif « Manif pour tous ».

Ce dernier, présenté comme « résistant », prône en fait un ordre moral traditionaliste et patriarcal, alimentant ainsi un discours d’extrême-droite, fasciste et intégriste (« Civitas », «Printemps français », « Veilleurs »…). La « Manif pour tous » et ses acolytes, continuent à déverser en toute quiétude un discours anti-égalitaire dans nos rues, revendiquant une libre expression bien loin de celle qui fut arrachée par les luttes révolutionnaires.

Ce collectif utilise toutes les stratégies possibles pour répandre un discours haineux, hiérarchisant les populations en fonction de leurs classes, sexes, genres, orientations sexuelles, origine ethnique, état de santé…...

 

 

La culture geek est une sous-culture populaire liée à la science-fiction, l’héroic fantasy, l’informatique et les sous-genres gravitant autour. L’identité geek s’est construite et continue de se construire autour de comics, manga ou séries emblématiques, ainsi qu’en grande partie autour des jeux de rôle papiers qui inspirent aujourd’hui encore une grande partie des jeux vidéo. La culture geek de manière générale prend ses origines dans les années 60-70, c’est à cette époque qu’a été créé internet : les multiples manifestations contre la guerre au Viêt Nam, les idées s'opposant aux classes dominantes et l’exemple de mai 68 se propageaient dans la société et les informaticien·ne·s et bidouilleur·se·s en tout genre amateur·ice·s de jeux de rôle et de science-fiction ont été profondément imprégné·e·s par le contexte de l’époque. À la base internet a été construit pour que l’information qui circule soit la plus libre possible et pour que son...