République démocratique du Congo

République démocratique du Congo

Championne de l’impunité

La République démocratique du Congo s’est engouffrée dans une profonde crise politique et sécuritaire qui empiète directement sur la liberté de la presse : aucune enquête n’est menée sur les menaces, violences physiques, enlèvements, arrestations et détentions que subissent les journalistes. Sous le mandat du président Joseph Kabila, qui se maintient au pouvoir depuis 2006, au moins 11 journalistes ont été assassinés sans que leurs meurtriers ne soient traduits en justice. Lors de la couverture des dernières manifestations anti-Kabila, les journalistes ont systématiquement été pris pour cible par les services de sécurité qui jouissent d’une impunité totale. Les radios locales qui donnent la parole aux voix dissidentes sont régulièrement suspendues, pillées et saccagées. Internet est constamment suspendu et les réseaux sociaux bloqués, privant la population d’un accès libre à l’information. Depuis plusieurs mois, le pouvoir s’en prend également aux médias internationaux, notamment à RFI dont le signal à Kinshasa a été brouillé pendant 9 mois. Tous les moyens sont bons pour empêcher les journalistes nationaux et étrangers d’être les témoins de la dérive autoritaire du régime actuel. Avec une telle banalisation de la violence, les journalistes encourent de sérieux risques à exercer leur métier à l’approche du scrutin présidentiel prévu le 23 décembre prochain.

154
au Classement mondial de la liberté de la presse 2018

Classement

0

154 en 2017

Score global

-1,07

52,67 en 2017

  • 0
    journalistes tués en 2018
  • 0
    journalistes citoyens tués en 2018
  • 0
    collaborateurs tués en 2018
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