Projection-débat, 10 949 femmes, Nassima Guessoum, Paris, Espace Saint-Michel, 18 mai 2016

Les associations APEL-Égalité et ACDA organisent une projection du film documentaire 10 949 femmes (Algérie, France – 2015 – 76′), de Nassima Guessoum, qui sera suivie d’un débat avec la réalisatrice.

Un teaser est disponible sous ce lien.

Informations pratiques :
Mercredi 18 mai 2016, à 20 heures
Espace Saint-Michel
7, place Saint-Michel, 75005 Paris


A Alger, Nassima Hablal, héroïne oubliée de la Révolution algérienne, me raconte son histoire de femme dans la guerre, sa lutte pour une Algérie indépendante.
Charmante, ironique et enjouée, elle me fait connaître ses amies d’antan: Baya, infirmière dans les maquis et Nelly, assistante sociale dans les bidonvilles de la capitale. A travers ses récits je reconstitue un héritage incomplet. En interrogeant l’Algérie du passé, je comprends l’Algérie du présent, restaurant une partie de mon identité.
Ainsi, l’Histoire se reconstitue à la manière d’une grand-mère qui parlerait à sa petite-fille.
Ce film donne à voir cette transmission de la première à la troisième génération, mais il va au delà. Chaque année, je rends visite à Nassima: un lien se tisse, une relation d’affection s’installe, permettant une rare intimité.
10949 femmes, est un film à propos et entre femmes mais c’est un récit universel qui met à l’épreuve la question de la liberté : qu’est ce que la liberté ? Quel est son prix ?

 

Retour sur l’exposition

L’exposition Made in Algeria a fermé ses portes hier.

Pour revivre l’exposition, suivez Katia Kameli, Nadira Laggoune et Zahia Rahmani dans les cimaises !


Made in Algeria avec Zahia Rahmani par lemucem


Made in Algeria avec Nadira Laggoune par lemucem


Made in Algeria avec Katia Kameli par lemucem

D’autres ressources vidéos sont disponibles sur la chaîne Dailymotion du MuCEM consacrée à l’exposition.

Ruralités maghrébines, Paris, 11 mai 2016

Journée d’études organisée par le GREMAMO
(Groupe de Recherches sur le Maghreb et le Moyen-Orient),
laboratoire CESSMA

Université Paris 7 Denis Diderot
site Olympe de Gouges, salle 864, 9h-18h

10h15 : Didier Guignard, historien, IREMAM, Aix-en-Provence
Rythmes, formes et impacts des processus de la dépossession foncière en Algérie (19e-20e siècles)

Le programme complet de la journée est disponible sous ce lien.


 

Le 11 décembre 2015, lors d’un premier séminaire Ruralités maghrébines, nous avons pris acte de la surprenante résilience des populations rurales : dans les trois pays, elles se maintiennent généralement, alors que diminuent et parfois s’effondrent les revenus qu’elles peuvent tirer de leurs agricultures et élevages. Un réel mal-développement persiste cependant : en dehors des périmètres irrigués, les campagnes offrent souvent le spectacle de vastes étendues dénudées, livrées à des cultures épisodiques et à la vaine pâture ; aux échelles nationales, les productions agricoles connaissent des variations interannuelles de grande ampleur et stagnent à moyen terme.
Pour comprendre ces phénomènes, il faut se référer aux mutations induites par la colonisation et les protectorats dans l’histoire agraire des trois pays. Antérieurement aux pénétrations européennes, en effet, les collectivités qui s’englobaient les unes les autres, depuis le village ou le ksar jusqu’à la grande tribu, assuraient leur survie en exploitant des territoires qui intégraient, au sens fort du terme, des ressources en eau, des forêts, des terres cultivables, des parcours…
A partir de la colonisation en Algérie et de la mise en place des protectorats en Tunisie et au Maroc, les collectivités ont perdu au moins une part de leurs espaces et toute possibilité leur a été enlevée de les gérer intégrés dans des ensembles : leurs territoires ont été amputés, souvent démembrés, et il s’en est suivi des déstructurations sociales de grande ampleur. Une importante proportion des meilleures terres cultivables a été accaparée par la colonisation, en Algérie surtout. Dans les trois pays, les forêts sont devenues « domaine privé de l’État » et les eaux d’irrigation elles-mêmes ont été domanialisées. Une nouvelle grille de statut foncier, totalement discordante par rapport aux anciens territoires, a été plaquée sur les campagnes. Dès que furent mises en place les administrations centralisées contemporaines, les collectivités anciennes ont perdu toute autonomie pour la gestion leurs ressources.
Ces évolutions, désormais inscrites dans les organisations socio-spatiales, sont, bien sûr, irréversibles. Mais elles ont rendu impossible la pleine valorisation des finages villageois comme celle des anciens territoires tribaux. Nombre de problèmes, tels ceux des « terres collectives » immatriculées s’avèrent insolubles. A l’inverse, certaines pratiques ou disciplines anciennes, rigoureusement adaptées aux potentialités des milieux, ont apporté la preuve de leur efficience et méritent d’être rappelées : le but de la journée est d’en tenter une évaluation et d’évoquer certaines tentatives pour « refaire du social » autour de ressources communes.

Bourses du Centre allemand d’histoire de l’art (2016-2017), « L’art en France à la croisée des cultures », appel à candidatures, jusqu’au 15 mai 2016

Le Centre allemand d’histoire de l’art Paris consacrera son sujet annuel 2016/2017 aux liens entre l’art en France et celui d’autres régions du monde.

Depuis toujours, la France est au confluent de différentes cultures. Les relations avec les pays voisins, notamment l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et les Pays-Bas, font déjà l’objet d’études fouillées dans le domaine de l’histoire de l’art. Il s’agira donc d’orienter davantage la focale sur les interactions avec des territoires d’autres continents, en particulier l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie. S’il ne serait pas possible de penser les échanges dans lesquels s’est inscrit l’art en France indépendamment de la politique coloniale de l’hexagone  ̶  qui, depuis le XVIème siècle, s’est efforcée avec un succès variable de donner au pays la stature d’une grande puissance  ̶  le sujet annuel a expressément vocation à inclure aussi des projets se situant hors des frontières de l’empire colonial français. De même, il conviendra de porter le regard au-delà de Paris, afin de prendre en considération d’autres hauts lieux de rencontres transrégionales que la seule « capitale du XIXème siècle ». Sur le plan de la chronologie, l’attention portera sur le XIXème et le XXème siècle.

Les informations détaillées sont disponibles sous ce lien.

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