La police catalane a interpellé 14 personnes qui s’étaient enchaînées vendredi aux portes d’un tribunal à Barcelone pour protester contre la répression menée par la justice espagnole dans la région depuis la proclamation de la République catalane. Les arrestations se sont produites pendant la manifestation convoquée par les "Comités de défense de la République" (CDR), initialement créés par des militants indépendantistes pour défendre la tenue d’un référendum d’autodétermination interdit du 1er octobre. Dans un manifeste, les CDR ont écrit : "Jour après jour, on voit comment ce système judiciaire du Royaume d’Espagne, pourri et corrodé, héritier direct du Franquisme, réprime avec toujours plus de force l’ensemble de l’Etat et les citoyens catalans". A la mi-journée, ces 14 manifestants étaient encore en garde à vue, en attendant que le juge d’instruction évalue les délits pouvant leur être reprochés.
La justice espagnole enquête sur de nombreux militants pour leur implication dans le processus indépendantiste, notamment pour avoir mené des actions de résistance passive ou pour avoir facilité le vote du 1er octobre dans des mairies. De son côté, à Madrid, le Tribunal suprême poursuit le noyau dur de l’indépendantisme, soit une trentaine de dirigeants, fonctionnaires, représentants de partis ou d’associations. Quatre d’entre eux sont en détention provisoire et six ont quitté l’Espagne pour échapper aux poursuites judiciaires, tel l’ancien président catalan destitué Carles Puigdemont, installé à Bruxelles.
A l’occasion du lancement du livre « Your Freedom and Mine : Abdullah Öcalan and the Kurdish Question in Erdogan’s Turkey » avec Havin Guneser (Allemagne), traductrice et éditrice d’Öcalan, une conférence aura lieu sur la politique du mouvement de libération du Kurdistan et la situation d’Abdullah Öcalan. La conférence sera en anglais mais il y aura de la traduction chuchotée en français. Demain samedi le 24 février de 17h à 18h30 à la foire du livre de Black Rose Books, 3720 Avenue du Parc, Montréal
A 6h15, jeudi matin, cinq escadrons, soit 500 gendarmes mobiles, avec drone et hélicoptère, sont entrés dans le bois Lejuc pour en déloger quelque quinze occupants. En fin de matinée, les derniers "hiboux", ainsi qu’ils se sont baptisés, étaient descendus des arbres dans lesquels certains étaient perchés. Les bulldozers de la société Andra, gestionnaire du site, étaient alors entrés en action pour détruire les cabanes déjà érigées.
Au cœur du village, la "maison de résistance" était prise d’assaut par plusieurs dizaines de gendarmes mobiles. Enfonçant une porte et une fenêtre, ils pénétraient dans ce qui sert de point de ralliement. La trentaine de militants présents se réfugiait dans la mezzanine, certains sur le toit, jetant des pierres sur les forces de l’ordre. La mairie, à une centaine de mètres, devait recevoir aussi quelques projectiles. A 16 heures, les gendarmes quittaient finalement les lieux, emmenant avec eux de nombreux opposants. Six gardes à vue étaient toujours en cours ce vendredi. Un opposant devait être jugé en comparution immédiate dans la journée.
A la mémoire des combattants internationalistes Kendal Breizh, Barat Galicia et Barat Sason tombés dans la défense d’Afrin (voir notre article) et en soutient au forces kurdes en lutte pour la liberté au Rojava, l’Action Antifasciste NP2C avait appelé à un rassemblement vendredi à 18h30 devant les Halles de Wazemmes à Lille.
La nuit dernière, des fascistes ont forcé la fenêtre du CSA Magazzino47 de Brescia et ont bouté le feu avec de l’essence à la salle qui sert de bibliothèque et de bar au centre social. Un militant étaient présent à ce moment là et a prévenu les pompiers, l’incendie a pu être maitrisé avant de s’étendre au reste du bâtiment. Plusieurs meubles et un grand nombre de livres ont brûlé. Une manifestation antifasciste aura bientôt lieu en réaction à l’attaque, une conférence de presse a lieu en ce moment au CSA.
Emre Bora, combattant du TKEP/L (organisation membre du Bataillon International de Libération), a été tué cette semaine par l’armée turque alors qu’il combattait en première ligne sur le front de Raco dans le canton d’Afrin.
L’Audiencia National, la haute cour de justice espagnole a condamné le rappeur Miguel Arenas Beltran, connu sous le pseudonyme de Valtonyc, à trois ans et six mois de prison pour crime de lèse-majesté et soutien au terrorisme. Le rappeur de 24 ans avait écrit une chanson qui s’en prenait à l’ex-roi Juan Carlos et qui soutenait ETA et les GRAPO. Les avocats du rappeur ont essayé d’obtenir l’acquittement de leur client, se référant à la liberté d’expression. Toutefois, les juges leur ont rappelé que la liberté d’expression finissait là où elle entrait en contradiction avec les autres droits garantis par la Constitution.
Cette liberté d’expression voit son champ de plus en plus réduit en Espagne. Un jeune homme qui a remplacé le visage du Christ par le sien, piercing dans le nez inclus sur un photomontage a été condamné le 7 février un tribunal de Jaen (Andalousie) pour "offense aux sentiments religieux". Le chanteur de rock, Liberio Ruiz, a été condamné pour avoir crié « Beaucoup de police, peu d’amusement » durant un concert, parce que des agents saisissaient des feux de Bengale. Les présentateurs de télévision du programme satirique El Intermedio, qui sont convoqués par le juge pour une blague sur la croix qui domine le Valle de los Caidos, le mausolée de Franco et un garagiste a été convoqué par un juge pour un possible "délit de haine" pour avoir refusé de réparer une voiture de police. Et le rapppeur Pablo Hasel est une nouvelle fois exposé à des poursuites (voir notre article).
Un avocat renommé de Paralakhemundi, dans le district de Gajapati (Odisha) a été arrêté ce mercredi pour ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. L’accusé, Upendra Nayak, a comparu devant le tribunal de Mohana. Au moins 11 affaires, toutes relatives aux maoïstes, sont en cours contre lui. "Le magistrat a prononcé un mandat d’arrêt sans caution à son égard depuis plusieurs années mais n’avait jamais été arrêté" a déclaré un fonctionnaire local. De nombreux avocats étaient présents mercredi au tribunal. L’association du barreau de Paralakhemundi a condamné cette arrestation et a observé un jour de grève pour la dénoncer. Les autorités affirment qu’il était en contact avec les maoïstes lorsqu’ils étaient actifs dans la région en 2009-2010, ajoutant qu’il aurait fourni un support logistique aux guérilleros à l’époque. Nayak a plaidé de nombreuses fois dans des affaires liées au PCI(maoïste) devant les tribunaux du district de Gajapati.
Ce matin aux alentours de 9h30, des unités de police se sont présenté sans mandat (via l’article 41 du TULPS, qui permet à la police de rechercher des armes via des perquisitions sans mandats) au domicile de jeunes activistes proches du Centre Social Askatasuna. Cette opération semble être une intimidation contre le mouvement antifasciste qui prépare une manifestation ce soir à 19h contre la venue de Simone Di Stefano, leader de Casapound.
Signal est actuellement le service de messagerie le plus sûr tout en étant le plus simple à utiliser. Lorsque le service est apparu il y a quelques années, l’avis général concernant la sécurité informatique était que la difficulté d’utilisation n’était pas négociable. Et des moyens de communication sécurisés comme PGP étaient malheureusement délaissés car trop difficiles à utiliser pour le grand public. Signal a changé cette situation en offrant un service de messagerie doté un chiffrement extrêmement puissant, une grande simplicité d’utilisation, une disponibilité multi-plateforme (Android, iOS, Windows, MacOS, Linux,...), etc. Signal est à présent utilisé par des millions d’utilisateurs, et son protocole de chiffrement est utilisé par plus d’un milliard de personnes puisqu’il a été intégré nativement à Whatsapp et dans les modes incognito des services de messagerie les plus répandus (Google Allo, Facebook Messenger, Skype,...) Malheureusement, malgré toutes ces qualités, Signal souffre encore de quelques défauts, le plus gros d’entre eux étant qu’il est actuellement impossible d’utiliser le service sans numéro de téléphone (une situation qui changera dans l’avenir). D’autres problèmes, comme le fait qu’il est impossible de faire des recherches dans le contenu des messages ou d’exporter une installation complète (clés de chiffrement, photos et médias compris) sont en passe d’être résolu puisque Signal a récemment procédé à de grosses mises à jour de son système de bases de données qui permettront plus de flexibilité des données. Tous ces problèmes, et les lenteurs à les résoudre sont dues au fait qu’il n’y a que trois développeurs qui travaille sur Signal, et même si le projet est open-source, les développeurs sont très scrupuleux à intégrer des fonctionnalités codées par des inconnus sans avoir vérifié leur contenu. Signal a également toujours refusé d’être subventionné par des sociétés à but lucratif, de faire des levées de fond ou d’intégrer des publicités. L’essentiel de son fonctionnement était donc financé soit par l’intégration du protocole de chiffrement dans d’autres services (Google Allo, Facebook Messenger, Whatsapp, etc.) ou par la ’Freedom of the Press Foundation’ (l’ONG fondée par Edward Snowden).
La ’Signal Foundation’ (société sans but lucratif) nouvellement fondée permettra à Signal de profiter de dons, d’étendre l’équipe de développeurs et de travailler sur de nouveaux outils. Elle profite déjà d’un premier financement de $50 millions, probablement principalement payés par Brian Acton, co-fondateur de Whatsapp qui a déjà travaillé avec Signal par le passé.
Les 17-18 février, les manifestations de soutien à Afrin avaient été interdites sur l’ensemble du département breton (voir notre article), au motif que plusieurs agressions avaient visé les précédentes manifestations des 10-11 février (voir notre article). Le préfet se justifie à présent de cette interdiction au motif que l’employé d’un restaurant kurde à Brest a été agressé et que son enlèvement a été évité de justesse. Une quinzaine de militants pro-Erdogan étaient rentré dans le restaurant, armés de barres de fer et de battes de baseball, et avaient passé l’employé à tabac. Ils ont ensuite tenté de le faire monter dans une voiture. Ce serait l’intervention de la police qui aurait empêché cet enlèvement.
Devant le parlement du Chhattisgarh, le ministre de l’Intérieur de l’état a vanté les succès de sa politique contre-insurrectionnelle contre la guérilla maoïste. Selon lui, au moins 300 guérilleros ont été tués dans des combats avec les forces de sécurité sur ces deux dernières années. "Jusqu’à présent, depuis 2016, au moins 300 guérilleros ont été abattus dans 440 combats avec les forces de sécurité dans l’état. Parmi eux, les corps de 225 maoïstes ont été retrouvés. Au cours de cette période, 2160 maoïstes ont été arrêtés, alors que 577 armes set 597 mines ont été saisis. En outre, impressionnés par la politique de reddition et de réhabilitation du gouvernement de l’état, 1589 naxalites se sont rendus". Il a ajouté "Les forces de sécurité sont parvenues à pénétrer dans les bastions maoïstes du Bijapur, Sukma, Narayanpur et Dantewada dans le cadre des ’Operation Prahar’ 1 et 2 menée l’an dernier". Depuis le mois de janvier dernier, des dizaines de guérilleros ont été abattus par les forces de sécurité dans 32 combats, 13 corps ont été retrouvés".
Accusée par la justice espagnole de rébellion, elle risque jusqu’à 30 ans de prison. Son procès doit commencer ce mercredi. La députée du parti Candidature d’Unité Populaire (CUP) ne s’y rendra pas. Elle attend de savoir si une demande d’extradition sera formulée par le tribunal. Dans ce cas la, elle demandera l’asile politique en Suisse.
La CUP est un parti indépendantiste catalan et anticapitaliste. Il a joué un rôle déterminant durant le référendum d’autodétermination en 2017. Actuellement plus de 900 personnes sont sous enquête de la justice espagnole pour des faits liés au mouvement d’indépendance catalan.
La Campagne de soutien aux internationalistes du Rojava continue à fournir des pansements hémostatiques Celox aux bataillons qui résistent face à Daesh, Al Qaïda et l’armée turque. Comme en témoigne une vidéo et une photo récemment prises à Deir Ezzor et à Afrin.
De la part des ’Antifascist Forces in Afrin (AFFA)’ : "Depuis le front d’Afrin, nous venons de recevoir des pansements hémostatiques. Nous remercions la Campagne Celox initiée par le Secours Rouge International pour la solidarité ! Faites un don via www.rojava.xyz"
L’armée turque a réalisé de grosses avancées sur les multiples fronts sur lesquels elle avance dans le Canton d’Afrin, au 31e jour de l’opération "Rameau d’Olivier" qui l’oppose aux Forces Démocratiques Syriennes (QSD). En 32 jours, l’armée turque n’a réalisé qu’une avancée négligeable (surtout pour la seconde armée de l’OTAN), mais les lignes de défense des YPG et des YPJ sont à présent sur le point de tomber. L’armée turque et ses supplétifs salafistes ont réalisé ces derniers jours et dernières heures de grosses avancées (en rose sur la carte plus bas).
Toutefois, après plusieurs jours de négociations, les forces du régime sont entré dans la Bataille d’Afrin, aux côtés des Kurdes. Le Commandement YPG a publié un communiqué officialisant que le régime syrien viendrait en aide aux QSD afin de protéger "les frontières et l’unité de la Syrie". Un premier convoi de 23 véhicules a été envoyé vers Afrin et a immédiatement été pris pour cible par les avions chasseurs turcs. Le convoi est à présent arrivé à Afrin, au moins cinq véhicules de combattants syriens ont été déployés dans le centre-ville d’Afrin. Les forces pro-régime qui prennent part à cette opération comprennent des militaires de la SAA (Armée Syrienne Arabe, combattants réguliers), de la NDF (National Defence Forces, milices pro-régime en Syrie) et probablement des PMU (Hachd al-Chaabi, les "milices chiites"). Les négociations entre le régime et le Rojava duraient depuis plusieurs jours, mais la Russie a tenté plusieurs fois d’interférer dans les négociations. Une guerre ouverte entre les armées turque et syrienne la forcerait à se positionner. Plus de forces syriennes sont attendues dans les prochaines heures et prochains jours.
Ce soir à #Afrin , les combattants kurdes et pro-gouvernement sont réunis. Ils scandent " Un , Un, Un, le peuple syrien Un " pic.twitter.com/QvF9icw9Nw