Il y a encore quelques jours était publié un texte des proches d’Antonin Bernanos dans lequel elles/ils expliquaient les conditions intolérables d’enfermement qu’il subit. Samedi dernier, lors d’un événement organisé par le collectif libérons-les, Geneviève Bernanos, la mère d’Antonin, expliquait qu’Antonin vivait une situation similaire à l’ensemble des prisonnier-e-s de France. C’est ce que nous souhaitons rappeler à travers ce texte.
Contribution à la réflexion en cours autour de la question de la non-mixité :
Il existe un certain féminisme à prétention matérialiste (ou l’inverse, on ne sait plus vraiment) qui entend opérer une « articulation » entre les questions du genre et de la classe en construisant la notion de « lutte dans la lutte » (la « lutte de genre » serait une lutte interne à « la lutte de classe »). C’est une manière comme une autre de ménager la possibilité d’une lutte spécifique des femmes tout en ne dérogeant pas à la sacro-sainte primauté de la lecture de classe. Le mystère de la sainte trinité en somme, la triple oppression mais qui resterait sous l’égide mystérieuse et malgré tout toute puissante du rapport capital-travail.
Les « stratégies » d’adaptation aux nécessités de la performance et de son corollaire, la réussite prônées par la « psychologie positive », méritent d’être considérées dans un dispositif de socialisation (productiviste) liant notre ontologie aux aléas des normes édictées par le « marché du travail » tel qu’il se transforme en ce début de XXIe siècle. Paradigme qui se décline sous forme de catalogues, de formations, de séminaires (team building), de stages avec suivi – personnalisé – par des « directeurs de (…)
Par Germinal (27 Octobre 1917)
5 marsNdNF : Nous reproduisons ci-dessous un très beau texte déniché par le collectif Archives Autonomies dont les archives en ligne très diverses et larges (peut-être, dans quelques cas, trop ?) ne manqueront sans doute pas d’intéresser les amateurs de vieilleries inspirantes et révolutionnaires (comme c’est le cas des curateurs de vieilleries de ce site). On avait déjà fait écho à la mise en ligne progressive des numéros de l’excellent Réveil de Luigi Bertoni, présentant une série de points de vue (…)
Laura a été enfermée le 23 février, ainsi qu’un autre, dans la foulée des évènements qui ont suivi l’expulsion du Bois Lejuc, forêt occupée à Bure (Meuse) depuis un an et demi contre un projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires. Le jour de l’expulsion, la presse faisait état de « sept gardes à vue en cours, une à la suite de l’évacuation du bois Lejuc et six pour outrages et/ou violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique dans le cadre d’une perquisition menée à la Maison de résistance à Bure dans l’après-midi ». Pour le moment nous n’en savons pas beaucoup plus, mais nous saluons Laura, chaleureusement et solidairement.
La mobilisation contre les lois Blanquer et Vidal ne prend pas. Oui, les manifestations sont toujours plus clairsemées. Hé quoi, où êtes-vous les professeurs de tout le pays, les enseignants chercheurs, les personnels administratifs, les étudiants, les lycéens ?
A quel printemps doit-on s’attendre ?
1er marsPendant que les matons se mobilisent pour leur « sécurité », en faisant oublier que c’est au dépend des prisonniers qu’ils enferment, frappent, torturent, que leurs revendications s’établissent, et que leur mouvement même empire de manière inacceptable le sort des prisonniers (…)
L’opération de sabotage menée contre différentes entreprises impliquées dans la construction des nouvelles prisons a commencé fin avril 1989. Quiconque a accepté de prendre part à ce programme de construction s’est trouvé de fait exposé à quelques représailles de notre part. Puisque nous risquons d’être à tout moment parmi les victimes de ce « programme des 13.000 », nous avons pu assouvir partiellement une colère bien naturelle et rompre avec la déliquescence de notre époque qui veut que l’on puisse faire tout et n’importe quoi pourvu que les raisons en soient financières ou étatiques. Il était grand temps de mettre un peu de morale dans les affaires publiques et de faire en sorte que toute entreprise fomentée contre nous ne restât pas totalement impunie.
Par Luigi Bertoni (avril 1915)
28 févrierL’héroïsme devient obligatoire, lui aussi… Et quel étrange héroïsme ! Nous avons connu les héros qui sont actuellement dans les tranchées et sur le front, pendant de longues années dans la vie de chaque jour. C’étaient en grande partie des ouvriers, pour lesquels un intérêt de classe ou un intérêt public quelconque ne paraissaient pas exister. Lors même qu’ils étaient syndiqués ou adhérents à une section socialiste, c’est à peine s’ils assistaient à quelques réunions ou manifestations annuelles, pour y jouer (…)
Par Voltairine de Cleyre (1910)
26 févrierL’enseignement qui prévaut de nos jours est que les idées ne constituent qu’un phénomène secondaire, impuissant à déterminer les actes ou les relations de la vie. On les assimile volontiers à l’image que réfléchit le miroir et qui dirait au corps dont elle reproduit l’aspect : « Je veux te former ». A vrai dire, si nous savons parfaitement qu’une fois le corps éloigné du miroir, il ne reste rien de l’image, nous n’ignorons pas non plus que le corps réel a sa vie à vivre, insouciant de ses représentations fantomatiques et passagères — en réponse aux sollicitations toujours changeantes (les choses qui lui sont extérieures).
Le 16 février, le rapport présenté par la Direction générale de la police de Madrid pour l’installation de vidéosurveillance dans plusieurs zones de Vallekas, en particulier à proximité de Puente de Vallekas, a été rendu public. Tel que rapporté par El Salto Diario, l’installation de ces 25 caméras transformera Puente de Vallekas en une belle promenade où l’Etat et ses mercenaires contrôleront ce qui s’y passe 24 heures par jour. Ce rapport a été présenté à la demande du Conseil de District avec à sa tête le (…)
[Ce texte sous forme de lettre ouverte nous vient d’Italie, il compose le numéro 25 du journal Adesso, feuille de critique sociale en provenance de Rovereto, dans la province du Trento en Italie. Il revient sur une lutte étudiante qui s’est déroulée en Italie l’an passé [2008], contre le projet de loi Gelmini, prévoyant -tout comme la LRU en France- une réduction progressive du financement public de l’enseignement supérieur au profit d’intérêts privés, rien de bien original donc. Cependant, si nous (…)
Par Luigi Galleani (mars 1906)
22 février« Les despotes sont des bandits – les épargner serait un délit. Du moment qu’ils recourent au guet-apens, au poison, à l’assassinat chaque fois qu’ils leur sont utiles, guet-apens, venin et assassinat nous devons leur rendre. Et quiconque en a l’opportunité doit le faire »
Vendredi 16 février, on s’est retrouvé à 19h à la Croix de Chavaux à Montreuil pour une manif contre les loyers, les expulsions et la prison.
L’article ci-dessous a paru sur le blog cubain d’opposition au régime castriste « 14yMedio », créé à l’origine par l’opposante Yoani Sánchez. Elle est d’ailleurs l’auteur de ce texte qui, au travers du cas précis de l’ex-directeur du « Monde diplomatique », nous rappelle que la servilité et l’indécence de nombre d’intellectuels occidentaux, qui connurent leur apogée au temps du stalinisme triomphant, n’ont toujours pas pris fin.
Deux personnes sont toujours emprisonnées dans l’affaire de la voiture de flics attaquée puis brûlée quai de valmy durant le mouvement « loi travail » en mai 2016. Ils subissent tous deux l’arbitraire de l’AP.
A l’heure du retour au service militaire obligatoire en France :
Texte réalisé par un groupe informel de camarades déserteurs ou insoumis portugais, ils se sont réunis pour manifester leur opposition aux positions du PC et du PS qui réclament la rentrée dans l’armée, et des maos qui demandent l’intégration dans l’armée pour ensuite déserter avant le départ en Afrique. Ce texte sera distribué au Portugal mais nous souhaitons également le faire connaître généralement car il s’oppose à une situation qui n’est pas strictement portugaise.
Par un compagnon russe anonyme (15 mars 1920)
14 févrierLa presse occidentale a plus d’une fois parlé, au cours de ces derniers mois, des « bandes » ou de l’« armée » de Makhno, sans qu’on arrive pourtant à savoir quelles sont ces bandes et pour quelle cause elles se battent. Peut-être un court exposé des faits contribuera-t-il à projeter quelque lumière sur cet épisode de la Révolution russe, qui a d’autant plus droit à notre intérêt qu’elle est étroitement liée aux mouvements spontanés du peuple.
ce samedi 10 février avait lieu une manifestation à la zad de Notre-Dame-des-Landes, sur fond de fête de la victoire. Entre-temps, des tensions existantes depuis le début de cette lutte entre des tendances ne partageant pas les mêmes intérêts et les mêmes positions ont ressurgi. L’enjeu pour moi était d’aller là-bas me rendre compte de la situation, particulièrement par rapport à la normalisation qui semble être portée par les composantes les plus institutionnelles (ACIPA, Copains, naturalistes en lutte etc) ainsi que par une frange des occupants et occupantes de la zone, notamment autour du CMDO (Comité pour le Maintien Des Occupations) qui est largement tenu par des appelistes.
Retour à la carte postale, un gamin trébuche, tombe et pleure. Il s’est pris le pied dans un bout de panneau. Il est recouvert de ronces et de mousse mais on y déchiffre encore, péniblement, « contre l’aéroport et son monde ». Une autre époque…
Par Bartolomeo Vanzetti (1923)
11 févrierLettres sur le syndicalisme, Bartolomeo Vanzetti.
Précédé de la préface à la réédition italienne de 2007 par des anarchistes de la région de cuneo, et suivi de la préface à l’édition de 1957 par Michela Bicchieri.
La cour d’appel d’Athènes a aujourd’hui accepté de mettre un terme à l’assignation à résidence de Grigoris Tsironis, elle est remplacée par une interdiction de quitter le pays, il lui est également interdit de quitter le sud de l’Attique [région d’Athènes], de quitter sa résidence permanente la nuit et doit pointer chez les flics tous les cinq jours.
Mais c’est un fait que, depuis 2008, le discours dominant fait de la « finance » la cause de tous les maux. De Mélenchon à Le Pen en passant par Hollande et Sarkozy, tous le disent avec plus ou moins de virulence : le pouvoir de la finance est la source des déséquilibres économiques et sociaux actuels. Une telle unanimité est évidemment suspecte. De fait, l’arbre de la finance cache mal la forêt de l’exploitation.
Incarcérée dans une prison pour hommes, Chloé a mené un combat acharné contre l’administration pénitentiaire et les médecins pour changer de sexe. Sortie de taule après 16 années d’enfermement, elle témoignait au micro de l’émission l’Envolée, en avril 2014 :
Par Charles d’Avray (1901)
8 févrierGrand ouvert est mon domicile,
Nul de vous ne doit l’ignorer,
Qu’on se le dise par la ville :
Quiconque peut y pénétrer.
Appel à une semaine de solidarité (5-12 février 2018)
4 févrierEn octobre 2017 à Penza, six anarchistes et antifascistes ont été arrêtés par les officiers du service de sécurité fédéral, accusés d’avoir créés un « groupe terroriste ». De plus, cette période a marqué le début d’une vague de perquisitions dans les maisons d’anarchistes et d’antifascistes partout en Russie.
Par Albert Camus (1951)
4 févrierToutes les révolutions modernes ont abouti à un renforcement de l’État. 1789 amène Napoléon, 1848 Napoléon III, 1917 Staline, les troubles italiens des années 20 Mussolini, la république de Weimar Hitler. Ces révolutions, surtout après que la première guerre mondiale eut liquidé les vestiges du droit divin, se sont pourtant proposé, avec une audace de plus en plus grande, la construction de la cité humaine et de la liberté réelle. L’omnipotence grandissante de l’État a chaque fois sanctionné cette ambition. Il serait faux de dire que cela ne pouvait manquer d’arriver. Mais il est possible d’examiner comment cela est arrivé ; la leçon suivra peut-être.
Depuis une dizaine de jours les syndicats de matons sont en grève. On est habitué à les entendre pleurnicher mais cette fois, ils passent à l’acte et de manière durable. En cause une agression d’un maton par un détenu. Que les matons (comme les flics) soient la cible « d’agressions » est inhérent à leur condition : ils sont le bras armé du pouvoir. Et c’est autant une manière hypocrite de cacher les violences quotidiennes dont ils sont les acteurs. De la plus simple humiliation aux personnes battues à mort : nous ne sommes pas dupes et nous savons parfaitement qui en prison subit la violence et ce n’est certainement pas les matons…
Le 30 janvier 2018, nous publiions une traduction du texte italien À propos d’anarchisme et (de crise) d’identité - Pour un anarchisme sans dépendances, en réponse à la traduction sur le site Lundi Matin du texte espagnol « Contre » l’anarchisme. Une contribution au débat sur les identités. A peine quelques heures après la publication de ce texte, nous recevons le message suivant de la rédaction de Lundi Matin : « Vous publiez aujourd’hui un article dont le chapeau précise : "publié sur le site lundi.am (organe non officiel du Comité Invisible)". Cette information erronée ne peut qu’émaner de votre lecture de la presse bourgeoise, de rapports de la police ou de fantasmes qui ne regardent que vous. Merci de la faire disparaître, immédiatement. ** ». Nous publions ci-après une réponse à ce message sous forme de lettre ouverte à Lundi Matin, organe de propagande, pour sûr, afin de couper court aux méthodes autoritaires et aux prétentions de ce dernier.
Par Luigi Bertoni (octobre 1915)
2 févrierLe dernier Congrès international anarchiste est celui tenu à Amsterdam, en août 1907. Un nouveau congrès était convoqué à Londres pour le mois de septembre 1914, mais la guerre éclatant un mois auparavant, il fallut y renoncer.
Lors de l’audience du 31 janvier 2018 devant la 16e chambre du tribunal de Paris, les 7 compagnon.ne.s et camarades renvoyés en procès pour des "dégradations contre Air France, la SNCF et Bouygues" et des refus ADN et de signalétique, ont obtenu un renvoi du procès.
À propos d’anarchisme et (de crise) d’identité - Pour un anarchisme sans dépendances
30 janvierContrairement à ce que s’acharnent à répéter ses nombreux détracteurs, l’anarchisme n’est pas un complexe de données caractéristiques et fondamentales qui permettent une forme d’identification, c’est-à-dire une identité. C’est un ensemble d’idées et de pratiques portées par ceux qui pensent que la liberté est incompatible avec le pouvoir, et qui se battent pour affirmer la première contre le second. Être contre l’anarchisme signifie donc, d’une certaine façon, être en faveur de l’autorité, penser que celle-ci - sous une de ses multiples formes - puisse permettre, protéger, favoriser la liberté.
Un toit, des fringues, et même de potentiels papiers, sont déjà beaucoup, mais ne résoudront jamais les causes des migrations contraintes. Les indésirables, toujours plus nombreux et nombreuses dans le monde d’aujourd’hui, sont les cobayes de la répression et de l’administration de nos vies sacrifiées au nom du fric et d’un progrès qui nous mène au désastre.
Par Mezioud Ouldamer (2007)
27 janvierDivers exemples de corruption du pouvoir sont fournis, à l’échelon le plus bas, par des pays aussi différents et éloignés en apparence que peuvent l’être l’Algérie et l’Équateur. Si peu comparables qu’ils paraissent, leurs ressemblances sont réelles et révèlent les traits d’une nouvelle identité comme acquise en peu de temps. Ici comme là, dès l’abord et sans que ce soit le trait dominant, l’arbitraire – mais il faudrait dire la stupidité – n’y fait pas la loi, il est explicitement du même domaine que la foi, et reflète cette nouvelle distribution non contrôlée du pouvoir à l’échelle de la planète.
A relire en ce moment :
Parfois, résonnant à travers les barreaux des cellules de prison, on peut entendre crier « Allez les deux ! » ou un équivalent tout aussi sarcastique : « Allez les bleus ! ». Les supporteurs sont alors les prisonniers observant de loin le duel opposant les gendarmes ou les flics aux matons qui bloquent l’accès de la prison. Il s’agit alors de signifier qu’entre les chiens du ministère de la Justice et ceux du ministère de l’Intérieur, il n’y a évidemment personne à soutenir, mais que s’ils pouvaient (…)
En 2010, deux vagues de perquisitions et de multiples procédures liées à de nombreuses attaques (incendiaires ou non), tour-à-tour jointes, disjointes, et associées dans le cadre d’une instruction tentaculaire, viennent réprimer la phase offensive de lutte contre la machine à enfermer et expulser les sans-papiers qui a augmenté en intensité suite à l’incendie du centre de rétention de Vincennes par les retenus eux-mêmes le 22 juin 2008. Après l’abandon des chefs d’inculpation les plus lourds, et des (…)
[Ce texte a été diffusé lors d’une manif à Ouistreham le samedi 20 janvier. Depuis plusieurs années, de plus en plus de migrants et migrantes sont à la rue du côté de Caen. Certains et certaines cherchent à y demander l’asile, la plupart tentent de rejoindre l’Angleterre par le port de Ouistreham. En ce moment, au moins sept squats sont ouverts, et environ 200 soudanais font la navette entre Caen et Ouistreham, où ils sont harcelés par les flics, dorment dehors dans un bois dans lequel chaque petit abri (…)
Environ deux heures plus tard, un groupe de 60-70 fascistes a attaqué notre squat avec des cocktails Molotov et des fumigènes, provoquant l’incendie. A ce moment il n’y avait personne dans le bâtiment car on était au rassemblement à Kamara. Tout au long de l’attaque, en dehors du squat il y avait des flics en civil et un camion de CRS garé à côté qui ont couvert l’attaque sans intervenir. Les voisins ont réagit en sortant aux balcons et criant contre les fascistes, qui à leur tour ont répondu avec des insultes et en leur lançant des fumigènes. Quand les fascistes ont tenté de s’approcher du centre social « l’école » à nouveau, la police a réagi de la même façon, couvrant les fascistes et isolant les camarades qui se trouvaient à l’intérieur du bâtiment.
Le général nous a fait reconduire à El-Ksob. Nous sommes retombés sous la coupe du capitaine Mafeugnat et de ses séides, qui nous en font voir de dures. Quelle canaille, que ce Mafeugnat ! Une face jaunie par la bile, percée de petits yeux de cochon et agrémentée d’un nez enflé, pourri, en décomposition, constamment enduit d’onguents ou de pommade ; une physionomie répugnante, rongée par le vice et crispée par la méchanceté ; une tête de bourreau malade, de tortionnaire galeux, d’inquisiteur constipé. Il (…)
Nous vivons dans un monde qui nous a enlevé progressivement toutes les possibilités de vivre, voire de survivre, hors de son cadre. Au cours des 150 dernières années, la domination et le capitalisme industrialisé se sont répandus, peu à peu, sur toute la planète et même au-delà. Face à l’expropriation progressive des possibilités d’une vie autre, s’est développé un courant qui avance de manière générale la réappropriation comme perspective de lutte. Cette réappropriation opère sur différents niveaux comme par (…)
La presse marxiste reproche aux anarchistes d’Espagne leur trahison envers la cause du « nationalisme catalan », qui parait-il a été vaincu par leur faute. A cela, deux choses sont à répondre. La première, que la cause nationaliste n’a et ne saurait avoir aucun rapport avec l’émancipation humaine que poursuivent les anarchistes. La seconde, que cette cause, en ce qui concerne les « nationalités » (catalane et autres) appartient à une politique morte-née, dont on consent encore à vivre, mais pour laquelle nul ne veut plus mourir.
[Lettre de la compagnonne incarcérée à Cologne pour braquage de banque à Aachen, comme contribution aux discussions anti-carcérales qui se sont tenues à Berlin du 6 au 8 octobre 2017]
Peu de faits sont relatés dans les médias tunisiens, mais il semblerait que les émeutes se soient poursuivies depuis jeudi dernier. Les désordres ont continué dans plusieurs régions au cours du week-end des 13 et 14 janvier, notamment à Feriana (Kasserine), Sidi Ali Ben Aoun (Sidi Bouzid), El Kram (Tunis), cité Ettadhamen ( Ariana) et Douar Hicher (Manouba) où, selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khalifa Chibani, des jeunes insurgés ont érigé des barricades à travers les rues et affronté les larbins du pouvoir.
Mercredi 31 janvier 2018 à 13h30, sept camarades et compagnon.ne.s passeront en procès à Paris à la 16e chambre du tribunal correctionnel. Deux sont accusé.e.s d’avoir « volontairement dégradé ou détérioré des locaux professionnels de la société Air France », un autre est accusé d’avoir « volontairement dégradé ou détérioré des locaux professionnels de la SNCF et de Bouygues Télécom », et tous sont accusés du refus de livrer leur ADN et leur signalétique (dont quatre uniquement de cela).
[Tamara est accusée d’avoir tiré sur un vigile, dans une banque, en janvier 2014 au Chili, quelques jours après qu’un autre vigile ait, dans une autre filiale de la même banque, tué le compagnon Sebastian Oversluij lors d’un braquage.]