Secretariat of the Pacific Regional Environment Programme

PEIN Country Profile and Virtual Environment Library

Wallis and Futuna

Capital City: 
Mata-Utu
Region:
Polynesia - Pacific (Oceania)
Languages:
Wallisian, Futunan, French
National Focal Points for Environment:
Programmation 10 FED / Cooperation regionale Dossiers economiques et financiers

Overview

see BIODIVERSITÉ ET CONSERVATION EN OUTRE-MER - Pacifique: Wallis and Futuna

 http://www.ecologie.gouv.fr/

Etat des milieux à Wallis et Futuna

Etat des connaissances
Les récifs coralliens de Wallis et Futuna sont pratiquement inconnus. A ce jour, il n’ont fait l’objet que d’une seule étude qui date de 1980 (Richard et alii, 1982 ; Galzin et Mauge, 1981).

Typologie et distribution des écosystèmes
Futuna et Alofi se distinguent de Wallis, par l’absence totale (cas de Futuna) ou partielle (cas d’Alofi) de lagon.

A Wallis, l’Ile d’Uvea est entourée d’une barrière corallienne régulière et continue, qui délimite un lagon d’environ 65 km2. La couronne récifale est fortement dissymétrique : le côté est, plus battu, comporte 19 Ilots, d’origine corallienne et/ou basaltique ; la bordure ouest, plus abritée, comprend trois des quatre passes. La quatrième passe située au sud de l’Ile est la seule praticable par les gros navires. La zone orientale du lagon est la plus profonde (40 m dans la baie de Mata-Utu) et présente peu de formations coralliennes vivantes. La zone occidentale, moins profonde, présente un récif frangeant plus étendu et fréquemment envahi par la mangrove aux abords de l’Ile. Les zones coralliennes vivantes y sont plus importantes qu’à l’est. Mais, les formations madréporiques sont mal représentées à l’intérieur même du récif et la grande richesse du lagon de Wallis est surtout due à la présence d’herbiers très développés. La pente externe en revanche est riche en constructions coralliennes. Le front récifal se caractérise par l’absence de crêtes à Lithothamniées (algues calcaires encroûtantes), ces dernières étant remplacées par des algues molles (Chlorodesmis, Halimeda, Neomeris, Turbinaria).

Futuna se caractérise par un récif-tablier au développement variable (en moyenne 100 m) et par l’absence de lagon. Le platier situé sous faible hauteur d’eau est périodiquement découvert, ce qui limite la croissance corallienne et la construction madréporique est plus active à l’extérieur du récif, sur la pente jusqu’à 45-50m de profondeur.

A Alofi, le récif-tablier ne fait pas tout le tour de l’Ile ; au niveau du village de Alofita•, il s’écarte de la côte pour délimiter un petit récif frangeant avec un petit chenal d’une profondeur maximum de 2 à 3 m. Comme à Futuna, les coraux sont beaucoup mieux représentés sur la pente externe qu’à l’intérieur même du récif.

Les mangroves
La mangrove, absente à Futuna et Alofi, occupe à Wallis quelques petites anses vaseuses notamment sur la côte sud-ouest, entre la pointe Mua et Malaetoli, sur la côte ouest, entre Ahoa et Utulea, et de très petites surfaces en deux points de la côte est, ainsi qu’une petite dépression dans l’Ilot de Faioa. Elle se présente comme une formation de 3 à 4 m de hauteur assez dense, ne renfermant que 2 espèces, Bruguiera gymnorhiza et le togo, Rhizophora samoensis.

Les herbiers
L’importance des herbiers est considérable dans l’écosystème récifal wallisien et justifie leur besoin de protection. Ils sont particulièrement développés dans les zones internes des récifs coralliens, surtout sur les récifs frangeants où trois types d’herbiers se succèdent depuis la plage : un herbier à Halodule, en bordure de plage, un herbier à Halophila et un herbier à Syringodium. Ces zones affichent une biomasse végétale planctonique très élevée et une production active ; le benthos y abonde (crustacés, mollusques, juvéniles de poissons).

Etat des récifs coralliens
Ni l’état de santé des récifs coralliens, ni la qualité des eaux marines littorales n’ont fait l’objet d’études, depuis la mission d’étude des récifs en 1980 (Richard et alii, 1982 ; Galzin et Mauge, 1981). Cette mission avait montré qu’à Wallis, les agressions sur le milieu marin étaient peu nombreuses, mais, en revanche, que la géomorphologie du récif-tablier de Futuna, extrêmement accessible dans sa totalité, le rendait particulièrement vulnérable à toutes les nuisances et les abus de récoltes, et que cette formation était notablement dégradée. Les plongeurs observent semble-t-il une recolonisation corallienne, dans certaines zones dégradées.

Les mangroves sont sujettes à des dégradations résultant de la colonisation du littoral.

Biodiversité
Wallis

Coraux : un total de 30 genres de madrépores a été recensé pour l’ensemble de l’écosystème récif-lagon.

Poissons : la faune ichtyologique présente une richesse spécifique caractéristique et particulière par rapport aux autres Iles ; elle comprendrait environ 330 espèces appartenant à 55 familles (Acanthuridae, Balistidae, Chaetodontidae, Labridae, Pomacanthidae, Serranidae...). La faune ichtyologique liée aux substrats durs coralliens est extrêmement pauvre en raison de la dominance de zones sableuses, d’herbiers et de fonds à Cyanophycées. 
Les zones d’herbiers et les mangroves sont à l’origine d’une importante production d’espèces de poissons blancs (Mulets, Chanos chanos). Les poissons du large (Carangues, Thazards, Barracudas) sont également bien représentés à l’intérieur du lagon.

Mollusques : ils ont une richesse spécifique élevée (310 espèces appartenant à 53 familles) mais ils sont pour la plupart faiblement représentés (peu d’individus).

Echinodermes et Crustacés sont bien représentés avec, en particulier, les holothuries (bêche de mer), ainsi que les crabes, cigales de mer, langoustes.

Futuna et Alofi
Ces deux Iles présentent des différences fondamentales avec Wallis. L’absence de lagon et la présence d’un platier d’érosion sur Futuna permettent un développement plus important de la couverture algale. La faune ichtyologique très dégradée présente une richesse faible, les mollusques sont également peu représentés. Les petits serpents de mer (tricots rayés) sont présents.

Les espèces rares ou menacées
Les connaissances font défaut pour préciser ces espèces. 
La tortue verte (Chelonia mydas), très prisée pour sa chair et sa carapace, est chassée sur le Territoire.