A propos du Congo

46.5%

Taux de pauvreté

3.8

Taux de croissance

89.5%

Taux d'alphabétisation

A propos de la République du Congo

Introduction

Alt text for imageVue de la Tour Nabemba, au centre ville de Brazzaville. UNDP COngo

Pays d’Afrique centrale de quelques 342 000 km2 à cheval sur l’équateur, la République du Congo se présente comme une étroite bande de terre large d’environ 150 kilomètres  qui s’étire, sur 1200 km et selon une direction nord-est/sud –ouest , le long du fleuve Congo et de son affluent l’Oubangui.

 

Limitée au nord par le Cameroun et la République centrafricaine, au sud par l’Angola (province du Cabinda), à l’ est par la République Démocratique du Congo, dont elle est séparée par le fleuve Congo et l’Oubangui , et, à l’ouest par le Gabon , elle dispose d’une façade maritime longue de quelques 170 km. Sa situation  géographique en fait la principale porte d’entrée et sortie de l’Afrique centrale et lui confère  une vocation de transit.

 

La population congolaise est estimée à 4 085 422 habitants (ECOM 2011). Si sa structure se caractérise par une légère sur-représentation des femmes (52%). Elle est  marquée également par l’importance de moins de 15 ans qui forment plus de 45%  des Congolais. Une situation due à un taux de fécondité relativement élevé, estimé à 6,1 enfants par femme.

Histoire

 Vue de la gare centrale de Brazzaville.

Avant la colonisation française, le territoire actuel du Congo était occupé par plusieurs entités politiques, parmi lesquelles le royaume téké dans une partie des régions actuelles du Pool et des Plateaux, et dans le Sud, plusieurs royaumes issus de la désagrégation de l'empire Kongo. À la suite de plusieurs missions d'exploration, dont la plus notable reste celle de Savorgnan de Brazza, qui a donné son nom à la capitale du pays, ce territoire est intégré au second empire colonial français à la fin du XXe siècle.

 

Après 70 ans de colonisation, le Congo accède à l’indépendance en 1960. Et l’Abbé Fulbert Youlou (1917-1972) en devient le tout premier chef d’Etat. Le tout jeune Etat, à l’instar des autres nouvellement indépendants, connaitra des troubles d’ordre révolutionnaire ainsi que des coups d’Etat. En août 1963, suite à la pression des syndicalistes lors du mouvement dit "des Trois glorieuses" des 13, 14 et 15 Août, l'abbé Fulbert Youlou est contraint de démissionner. Il est succédé par Alphonse Massamba-Débat qui occupera cette fonction jusqu'en 1968. Se rapprochant de la Chine, Il adoptera le socialisme scientifique, qui deviendra plus tard le socialisme Bantou.

 

Durant la présidence Massamba-Débat, l'économie nationale sera dominée par les sociétés d'État et les sociétés mixtes. Le secteur privé étant tenu notamment par des sociétés minières telles que CPC (compagnie des potasses du Congo) et ELF Congo. Le bois représente la première ressource budgétaire.

 

Le 31 décembre 1969, le capitaine Marien Ngouabi est nommé Président de la République. Il proclame la "République Populaire du Congo". Le pays connaît alors sa deuxième république. Réaffirmant le socialisme, le Président Ngouabi crée le Parti Congolais du Travail (PCT), parti unique et instaure le slogan "le parti dirige l'État". Il trouve la mort le 18 mars 1977.

 

Le 5 avril 1977, le colonel Joachim Yhombi-Opango, devient président de la république. Il est remplacé le 5 février 1979 par le colonel Denis Sassou Nguesso.

 

En 1991, s'ouvre une conférence nationale, destinée à ouvrir le pays au multipartisme. En mars 1992, le Congo adopte une nouvelle constitution avec un régime semi-présidentiel.

 

A l’issue de l’élection présidentielle, Pascal Lissouba est élu, en août 1992, Président de la République, avec plus de 60% de suffrages exprimés. Il devient ainsi le premier Président congolais élu au suffrage universel.

 

En octobre 1997, Denis Sassou Nguesso arrive au pouvoir et met en place un gouvernement dit « d’union nationale. En 2001, dans un souci de réconciliation, le pays organise une grande consultation, « le dialogue national sans exclusive » qui réunit les partisans de  l’ancien et du nouveau pouvoir. En 2002, la République du Congo renoue avec la démocratie. Une nouvelle Constitution voit le jour avec un régime présidentiel. Des élections sont organisées et la présidentielle désigne Denis Sassou Nguesso Président de la République pour un mandat de sept ans.

 

Situation économique

En 2013, les conditions économiques de la République du Congo sont demeurées favorables, malgré le léger fléchissement du taux de croissance de 3,8% en 2012 à 3,4% en 2013, dans le contexte de ralentissement de l’économie mondiale et de la production pétrolière nationale. Le taux d’inflation est limité à 2,9% et la balance commerciale est positive.

 

L’économie de la République du Congo est dominé par le secteur pétrolier. Le Congo est le 4ème pays producteur de l’Afrique Subsaharienne (35ème au niveau mondial). Sa production pétrolière (pétrole brut principalement) représente plus de 60% du PIB. Le secteur pétrolier est également le principal pourvoyeur de réserves de changes (90% des exportations et des recettes de l’Etat (80%).

 

Les autres principaux secteurs d’activités sont le commerce (6%), le transport (4,4%), les industries (manufacturières) (3,8%) et l’agriculture (3,6%). Les principaux produits agricoles sont le manioc, la banane, la canne à sucre, le maïs.

 

Le Revenu National Brut par tête est de 2550 $ en 2012 (Banque mondiale), ce qui place la République du Congo parmi les pays à revenu intermédiaire (tranche inférieure).

Défis

La République du Congo jouit depuis quelques années d’un environnement socio-politique et économique favorable. Le climat sécuritaire et de paix s’est consolidé et le climat politique s’est apaisé, avec la tenue dans le calme de l’élection présidentielle en 2009.

Cependant, le faible taux de participation aux dernières élections ainsi que les contestations des résultats par certains partis de l’Opposition pourraient être des signes préoccupants nécessitant une réponse adéquate.

 

En effet, malgré les progrès réels enregistrés par rapport aux précédentes élections, les élections législatives ont accusé quelques faiblesses notamment, la fiabilité des listes électorales, le mécanisme de distribution des cartes d’électeurs, l’organisation des opérations au sein des bureaux de vote, les campagnes de sensibilisation des électeurs et la faible participation des femmes au sein des partis politiques se traduisant par une faible représentativité des femmes au Parlement avec seulement 12 élus sur 139 députés.

Elles montrent la nécessité d’un renforcement des capacités des institutions chargées d’organiser les élections, mais aussi des acteurs politiques, de la société civile et des populations, notamment les couches vulnérables, pour une plus grande participation et l’accompagnement pour une transition politique sereine.

 

Sur le plan économique et social, les recettes pétrolières ont permis à l’Etat de faire des investissements importants pour réduire le déficit infrastructurel du pays, le taux d’investissement public est de 18% du PIB. Mais le pays fait toujours face à d’importants défis :

 

(i)    Le taux de pauvreté reste élevé à 46,5%. Entre 2005 et 2012, l’indice de développement humain a peu évolué (+5,5%) en passant de 0,506 à 0,534;

(ii)    La concentration de la production nationale dans la production pétrolière très capitalistique n’a pas permis de créations d’emplois conséquentes et le taux de sous-emploi est élevé à 27%;

(iii)    La quantité et la qualité des services publics notamment d’éducation et de santé sont faibles.

(iv)    Le manque de diversification de l’économie et la faible efficience des investissements publics ne permettent pas à la croissance économique d’être inclusive;

(v)    Les compétences de la population active ne sont pas à niveau;

(vi)    L’environnement du secteur privé est encore défavorable. Le pays est classé 185ème sur 189 pays dans le classement Doing business 2014 de la Banque mondiale;

(vii)    La transformation structurelle de l’économie n’est pas effective.

En effet, la croissance a été peu inclusive malgré la faible taille de la population (4 millions d’habitants). La forte dépendance  du PIB vis-à-vis de la production pétrolière très capitalistique n’a pas permis de créations d’emplois conséquentes.

 

Le climat des affaires demeure pénalisant pour le développement du secteur privé malgré toutes les potentialités agricoles et minières.La République du Congo est classée 185ème place sur 189 pays, au classement Doing Business en 2014.

 

Le pays a de grandes opportunités de développement, mais la croissance hors pétrole, qui doit en être le moteur, est freinée par les faibles capacité et efficacité des pouvoirs publics à gérer les programmes d’investissement publics et des populations à développer des initiatives dans les secteurs économiques productifs (agriculture, pêche, tourisme etc.)

Dans ce contexte, l’évolution du développement humain a été beaucoup moins rapide, l’Indice de Développement Humain est seulement de 0,53, plaçant le pays au 142ème rang sur 187 pays en 2013. Près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et l’incidence de la  pauvreté atteint des niveaux préoccupants en zone rurale (75%), (ECOM 2011).

 

L’indice d’inégalité de Gini reste fort à 0,47 (PNUD, 2013). Le taux de chômage a baissé à 6,9 % en 2011 mais reste plus élevé chez les jeunes (42,2%) et le taux de sous-emploi a augmenté et concerne 27% de la population (ECOM 2011 et EDS 2011).

Dans le domaine de l’éducation, le taux net de scolarisation au primaire est passé de 86,5% en 2005 à 89,5% en 2011. Cependant, la qualité de l’éducation reste un défi.

 

La population ayant accès à l’eau potable, a sensiblement augmenté en passant de 58% en 2005 à 76,4% (EDS 2011). En termes d’égalités des sexes, des progrès sont constatés dans l’éducation primaire mais des régressions s’observent dans la représentation des femmes au niveau des postes de décision y compris au niveau du Gouvernement (4 femmes parmi 38 ministres en 2013).

 

Succès

image des femmes au CSIQuelques femmes du district de Nsah venues en consultation au CSI nouvellement construit. Photo. UNDP Congo

Des avancées ont été réalisées en matière de réformes structurelles et sociales pour permettre au pays d’atteindre ses objectifs de transformation économique,  de réduction de la pauvreté et d’atteinte des OMD :

 

La sécurité s’est renforcée, la paix s’est consolidée et le climat politique s’est apaisé avec la tenue des différents scrutins. En effet, la concertation entre acteurs politiques en 2011 a permis la signature d’un code de bonne conduite en prélude aux élections législatives de 2012.

 

La situation macroéconomique est favorable. Le Revenu National Brut par tête est de 2550$ en 2012 (Banque mondiale, 2013), ce qui place le pays parmi les pays à revenu intermédiaire (tranche inférieure). Avec la stabilité politique et sécuritaire, les activités économiques ont repris grâce à une forte demande.

La croissance a été soutenue entre 2009 et 2011 (+6,2% en moyenne, FMI 2013). Avec les prévisions de reprise de la production pétrolière et de l’exploitation des gisements miniers, les taux de croissance futurs dépasseront 6% l’an.

 

L’inflation a été modérée sur la période (3,7%, FMI 2013). Grâce à plusieurs réformes mises en place dans le cadre du DSRP 2008-2010 et du programme de Facilité Elargie de Crédit avec le FMI, le pays a atteint le point d’achèvement à l’Initiative PPTE en 2010 et a bénéficié de l’annulation d’une forte partie de sa dette qui est passée de 55% du PIB en 2009 à moins de 20% en 2010, ce qui a libéré une marge budgétaire en faveur des dépenses sociales.

 

Le pays a été déclaré  «pays conforme » à l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives en février 2013. Par ailleurs, en octobre , l'agence de notation Standard & Poor a attribué au Congo la note « B +/B» pour sa dette en devises internationales grâce à un niveau élevé de réserves de change ainsi que de perspectives favorables dans les secteurs pétrolier et minier, les incertitudes sont surtout liées aux issues des élections de 2016, et à une baisse prolongée des prix du pétrole. Cette notation crée une possibilité de financements supplémentaires.

 

Dans le domaine de la santé, les taux de mortalité maternelle et infantile ont été réduits de façon sensible (426 décès pour 100 000 naissances vivantes, 68‰ pour le taux de mortalité infanto-juvenile) grâce notamment aux mesures de gratuité de la césarienne et des traitements du paludisme.

 

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