ASHES - INHUMATE "Atlas, mon frère, il nous faut souffrir Soutenir les cieux est Titanesque Hardis nous fûmes à défier leur empire Endurer le feu nous fait suffoquer presque. Sous le gras gisent les os Pour toi, ô Zeus ! A moi vif fenouil ! Athéna m'épaule et pardonne, ô Apollo ! D'un peu de feu, ton char solaire je dépouille. Prends cela, statue de glaise, ce feu est à toi ! Prends cela, cette braise est sacrée ! Prends cela, statue de glaise, émancipe-toi ! Prends cela, et les Dieux tu pourras égaler ! Atlas, mon frère, tu portes le monde. Ta pénitence est cependant utile Vois mon tourment, n'est-il pas comme des émondes ? Ma douleur est vaine et mon supplice vil. La roche contre mon dos le souille Alors que le tien, sous son poids, s'arque. Mon foie est-il tel que le fenouil ? Encore et encore il repousse la Parque ! Te voilà à nouveau, fier rapace ! ma plaie est fumante encor ! Plonge ton bec en mon sein, repais-toi de mon corps ! Aaaahhh ! Es-tu le questionnement, es-tu le doute ? Es-tu l'interrogation, es-tu LA question ? Où es-tu mes passions ? Es-tu mes pulsions ? Mes pulsions qui me dévorent sans fin et que je redoute ? Ô puissant Zeus, me pardonneras-tu un jour ? Ta sagesse finira-t-elle par t'éclairer ? Alors que le feu solaire a achevé son tour, Le répit nocturne laisse aller mes pensées. Vers toi, statue mue par le feu divin. Tu es esprit. Du feu peut germer la révolte ! Le feu aussi guide de l'artiste le burin Ta divine création devient ainsi plus désinvolte. L'artiste des ombres fait maints cycles, Le noble rapace se repaît de moi. L'astre des ombres fait maints cycles, Enfin, Héraclès ! Perce son coeur (et) abats mon effroi ! Voici ma mortalité, Chiron ! Je peux donc voir grandir l'Humanité ! Voici ma mortalité, Chiron ! Et je ne veux point rêver... De Cendres..."

• published: 16 Nov 2013
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