Ce matin, 14 novembre 2017, Kara, incarcérée depuis le 26 mai 2016 et condamnée à 2 ans de prison ferme et 2 avec sursis dans l’affaire du quai de Valmy est sortie de Fleury-Merogis.
Mardi 31 octobre, notre compagnon Paolo à été arrêté, en compagnie de ses deux complices, juste après le braquage d’un bureau de poste dans un quartier de la banlieue de Cagliari. Après être sorti du bureau de poste, les trois ont essayé de s’enfuir, mais la délation d’un passant a donné des indications trop précises aux flics, qui du coup ont pu boucler le secteur et ont réussi à les intercepter pendant qu’il s’éloignaient.
Voici un compte-rendu de la dernière audience du compagnon parisien qui a eu lieu le 3 novembre dernier. Accusé de violence aggravée contre personne dépositaire de l’autorité publique pendant la contestation du G20, il était incarcéré depuis le 7 juillet à la prison de Billwerder à Hambourg.
Par Fredric Brown (1954)
10 novembreIl était trempé et tout boueux, il avait faim et il était gelé, et il était à cinquante mille années-lumières de chez lui. La lumière venait d’un étrange soleil bleu, et la pesanteur double de celle qui lui était coutumière, lui rendait pénible le moindre mouvement. Mais depuis plusieurs dizaines de milliers d’années, la guerre s’était, dans cette partie de l’univers, figée en guerre de position.
Le 8 novembre 2017, devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris composée de juges spécialisés dans le domaine des délits de presse, devait passer un compagnon accusé d’une double provocation.
Je ne connais pas très bien l’histoire du mouvement libertaire en Catalogne, mais j’imagine qu’il devait y avoir une bonne raison pour qu’en 1934 la CNT, qui se trouvait alors dans la plénitude de sa force, refuse de collaborer à la tentative de proclamation d’un “État catalan sous la forme d’une République catalane”. Je ne fais que l’imaginer. Par contre, ce que je ne cesse de penser, car j’en suis convaincu, c’est qu’il n’y a aucune bonne raison pour qu’une partie de l’actuel mouvement libertaire (…)
A propos de "convergence des luttes" et de synergisme
Exclusif ! Vu à la TV !
9 novembreMais il semble aujourd’hui que rien ne puisse arrêter cette colonisation activiste et gauchiste de feu la mouvance autonome francilienne, enterrée au début des années 2010 par des scissions et quelques mises en examen ou procès (de l’affaire dite « mauvaise intentions » à celle de la solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes). Rien, sauf peut être le temps. Après tout, il y a bien peu de gens dans ce petit milieu qui y restent après avoir entamé leurs carrières, et parfois, meilleure option possible, certains finissent par se lasser, parce que rien n’est plus fatiguant que de courir les rendez-vous sans même savoir pourquoi. Peut être alors que les plus sincères cesseront de nier l’histoire et les propositions du mouvement révolutionnaire réel, celui qui, jamais à la mode mais conséquent, n’a pratiquement pas connu de trêves depuis sa naissance malgré quelques coups de fatigue, comme en témoigne cette époque morbide sous le signe du néant.
Le 6 octobre 1934, à 20 h 10, Lluis Companys faisait son apparition sur le balcon de la Generalitat de Catalogne, dont il était le président, et proclamait la naissance de « l’Etat catalan de la République fédérale espagnole ».
La société dans laquelle nous sommes produits, élevés, formés, formatés et exploités ressemble toujours plus à une énorme machine, avec des ramifications qui s’étendent un peu partout.
« Je veux bien mettre un genou à terre, mais pas les deux ! » Romain L.
6 novembreEn mars dernier s’est tenu le procès de deux prisonniers, Romain Leroy et José T., accusés d’avoir organisé une mutinerie le 27 novembre 2016, au sein du Quartier Maison Centrale du nouveau centre pénitencier de Valence. En l’espace de deux mois, fin 2016, deux mutineries éclataient et révélaient les conditions de détention drastiques et inacceptables, que subissent les prisonniers longues peines stockés par l’AP dans ces nouveaux QMC.
« Ce serait pas le parfum des flammes ? »
Le 30 octobre, le gouvernement a balancé les grandes idées de la réforme de l’université. Réforme qui doit entrer en vigueur d’ici la rentrée 2018. L’année prochaine quoi. L’idée de cette nouvelle réforme c’est de transformer l’université en une entreprise à accès limité pour les bourges, ce qui par contrecoup va transformer le Lycée en une arène où vont devoir se départager les « ceux qui peuvent y aller » et les « ceux qui sont dans la merde ».
Mercredi 8 novembre à 13h30 17ème chambre TGI de paris, un compagnon passe en procès accusé d’avoir publié un appel à réunion autour de l’incendie de la voiture de flic quai de valmy. La justice cherche à condamner l’expression de notre solidarité, ne la laissons pas accomplir sa sale besogne dans le calme.
Par Nestor Makhno (1926)
2 novembreLe 7 mars est une journée d’affliction pour les travailleurs de la soi-disante "Union des républiques Soviétiques et Socialistes", qui ont participé d’une façon ou d’une autres aux événements qui se sont déroulé ce jour là à Kronstadt. La commémoration de ce jour est aussi pénible pour les travailleurs de tous pays, car elle rappelle ce que les ouvriers et marins libres de Kronstadt exigèrent du bourreau rouge, le "Parti Communiste Russe", et de son instrument le gouvernement soviétique, en train d’assassiner la révolution russe.
Une introduction de Ngo Van (2003)
31 octobrePHAN VAN TRUONG fut de ceux qui, parmi les lettrés, ont planté les premiers jalons de ce qu’on appela à partir des années 1930 la « Révolution indochinoise », et qui n’en est pas moins curieusement une figure absente de l’histoire officielle du Viêt-nam.
Dans la matinée du mercredi 25 octobre à Porto Alegre, quelques heures avant le début du salon du livre anarchiste, la police a perquisitionné plusieurs appartements et centres sociaux.
Par Gustav Landauer (1907)
26 octobreDans le dernier numéro de Freie Generation, l’éditeur de la revue a invité ses lecteurs à apprendre la langue qu’on appelle l’espéranto. S’il avait vivement conseillé de lire le Faust de Goethe une fois par an, je ne crois pas qu’il aurait eu plus de succès. Toujours est-il que je suis persuadé que, avant même que paraissent ces quelques lignes, en raison de cette petite phrase de Pierre Ramus, un grand nombre de lecteurs vont, soir après soir, étudier un manuel d’apprentissage d’espéranto.
Il faut (…)
Ce n’est pas juste par des défilés sporadiques et des déambulations mornes que nous pourrons affronter les attaques que l’on subit. On entre pas dans un monde meilleur sans effraction.
Le meurtre de Santiago Maldonado a déclenché une série d’actions en Argentine. Santiago a disparu le 1er août, kidnappé par la gendarmerie et le 20 octobre, il a été confirmé qu’un cadavre trouvé dans la rivière Chubut était celui de notre compagnon Santiago Maldonado. Nous espérons que les responsables subiront la pire vengeance possible.
Par Joris-Karl Huysmans (1884)
23 octobrePuis, la noblesse décomposée était morte ; l’aristocratie avait versé dans l’imbécillité ou dans l’ordure ! Elle s’éteignait dans le gâtisme de ses descendants dont les facultés baissaient à chaque génération et aboutissaient à des instincts de gorilles fermentés dans des crânes de palefreniers et de jockeys, ou bien encore, ainsi que les Choiseul-Praslin, les Polignac, les Chevreuse, elle roulait dans la boue de procès qui la rendaient égale en turpitude aux autres classes.
Avec des textes de Lucía Sánchez Saornil
20 octobreMujeres Libres, c’est une organisation libertaire espagnole de masse qui a existé de 1936 à 1939 pendant la guerre civile espagnole et la révolution… Mais les Mujeres Libres, c’est aussi, et à ça ces 20 000 femmes ne peuvent plus grand-chose, une des quelques nouvelles coqueluches d’un certain féminisme d’aujourd’hui et en particulier des défenseurs des pratiques de « non-mixité » qui cherchent, en dépit de tout, à enraciner leur proposition politique dans une histoire des luttes révolutionnaires. A croire que s’inscrire dans une tradition historique (aussi éloignée soit-elle) est un moyen de palier à la faiblesse argumentative qui peut parfois même la masquer.
A propos de l’arrestation et des tortures contre Kostas B. (16 ans), et de quelques réactions chaleureuses
Le 16 septembre 2017, journée de manifestations en mémoire de Pavlos Fyssas , le compagnon de 16 ans Kostas B. est arrêté lors d’affrontements à Exarcheia, quartier d’Athènes de tradition contestataire avec une forte implantation anarchiste. Il a ensuite été torturé avant même son arrivée au GADA (commissariat central d’Athènes), mais la violence des flics ne s’est pas arrêtée là. Celui-ci, à l’intérieur de ce cadre de torture a également été tabassé gravement. Kostas B. a donc été torturé dans la durée et (…)
Une fois encore, beaucoup d’anarchistes - beaucoup trop - se sont laissés entraîner, déborder par des événements auxquels ils ne s’attendaient pas et où ils n’ont pas su (ou voulu) porter leurs propres paroles, leurs propres actions. Beaucoup d’anarchistes se laissent trop facilement séduire par tout ce qui présente un caractère « de masse », sans prendre le temps de se demander à quoi ils apportent leur soutien en réalité, et sans savoir, pouvoir ni vouloir participer avec un discours propre - il s’agit seulement d’aller là où sont « les gens » et voir ce qui se passe ensuite.
On observe depuis désormais plusieurs années que, des bases historiques de la critique révolutionnaire, plus grand chose n’est acquis. Mais qu’on en soit, en 2017, à débattre du bien fondé de l’indépendance de la Catalogne, région la plus riche d’Espagne, ou de l’auto-détermination du peuple catalan, est assez inquiétant. Nous sommes encore nombreux à être tentés de croire que les nationalismes, après les quelques ravages qu’ils ont causés au vingtième siècle, sont loin derrière nous. Mais la réalité vient trop souvent nous rappeler qu’il n’en est rien, et que, dans ses versions de gauche ou progressiste, le fléau nationaliste a encore de beaux jours devant lui. Il n’a bel et bien jamais cessé d’être une force active de premier ordre, et d’exercer un attrait sur les populations et sur bon nombre d’individus, y compris sur ceux souhaitant vivre tout autrement.
C’est une parfaite histoire d’amour qui se déroule sous nos yeux, qui va vite et tout de suite très fort. Quelques semaines se sont à peine écoulées depuis le coup de foudre dont s’était fait écho l’appel à l’union des bons français et des anarchistes lancé sur l’Organe de Presse du Cortège de Tête (ou bien est-ce la Tête du cortège d’Organes ?) et pourtant nous avons déjà dépassé les premiers rendez-vous, laissé derrière nous les premières baises et les premières disputes. Sous nos yeux qui n’en reviennent pas, on en est déjà de l’autre côté des Pyrénées à planifier la procréation d’une merveilleuse série d’enfant auquel ne manquera comme il se doit ni son papa Insurgé ni sa maman Policière. La première née (« République de Catalogne ») risque fort d’être morte-née, mais qu’on se rassure : si ce n’est pas pour cette fois ce sera pour la suivante, et en attendant les aspirants enfanteurs auront tout le loisir de se repaître du cadavre.
Par Jan Waclav Makhaïski (novembre 1905)
15 octobreLes socialistes russes ont montré mieux que quiconque ce qu’était le socialisme. Les socialistes ont le devoir d’accomplir la révolution bourgeoise là où elle n’a pas encore eu lieu, ont proclamé les sociaux-démocrates, et tous les socialistes russes assument ce devoir avec ferveur. Aucun socialiste n’y voit matière à trahison. Ils ont justement le devoir d’agir de la manière suivante : promettre aux ouvriers la révolution prolétarienne dans un avenir lointain, et, pour le moment, accomplir la révolution (…)
« Le soir du 25 septembre 1919, à l’assemblée du comité du parti bolchévik de Moscou, était examinée la question des moyens de lutte contre le peuple révolté. Les maîtres bolchéviks s’étaient prononcés à l’unanimité en faveur de l’adoption des mesures les plus extrêmes contre les ouvriers, les paysans et les soldats rouges insurgés, les anarchistes et les socialistes-révolutionnaires de gauche, jusqu’à vouloir instaurer un état d’urgence à Moscou, avec fusillades de masse. Les plans des bolchéviks ont été (…)
Le 11 octobre, le juge Alain Alçufrom a distribué des années de prison aux personnes accusées d’avoir attaqué et incendié une voiture de flic, quai de Valmy en mai 2016. Mais la volonté d’abattre, de faire peur et d’isoler n’a pas fonctionné, le rendu ne s’est pas déroulé dans le calme, et dans la rue, une rage s’est exprimée.
À propos du procès en diffamation intenté par l’association Kokopelli contre le site internet le Jardin des possibles le 13 octobre 2017 au TGI de Paris.
Le 16 Novembre à 10 heures, aura lieu devant la cour de haute sécurité de Turin la première audience du procès Scripta Manent, qui sera de longue durée, 22 anarchistes étant accusés, sept d’entre étant toujours en prison.
Notes de Mezioud Ouldamer pour un colloque (« Critique de la religion et athéisme en terre d’Islam », 2016)
13 octobreNous rendions, il y a peu, un hommage au récemment disparu Mezioud Ouldamer (1951-2017). Nous sommes aujourd’hui en mesure de le compléter en publiant le dernier texte qu’il ait écrit. À l’occasion d’un colloque – « Critique de la religion et athéisme en terre d’Islam » –, qui s’est tenu à la Bourse du travail de Paris en juin 2016, Mezioud avait été sollicité par les organisateurs. Faute de pouvoir se déplacer, il leur envoya cette contribution tout à fait révélatrice de cette démarche critique panachée (…)
Jeudi 12 octobre 2017 à 19h
12 octobreEn présence de compagnons de la Caisse de Solidarité avec les Compagnons Emprisonnés et Poursuivis (« Tameio ») d’Athènes, nous aurons l’occasion de discuter des modalités de défense collective face à la répression, de revenir sur les procédures en cours contre des révolutionnaires, et notamment celles construites autour de la nouvelle loi anti-terroriste du gouvernement Syriza, ainsi que d’en apprendre davantage sur les luttes en cours à l’intérieur des prisons grecques, qui, vues d’ici, sont massives.
Le verdict est très lourd dans le procès de la voiture de police brûlée quai de Valmy. Le président a suivi ou alourdi les peines demandées par le procureur dans l’ensemble, en s’autorisant des comparaisons limites : "Vous avez agressé des policiers uniquement parce qu’ils étaient policiers. Un peu comme d’autres s’en prennent à des noirs parce qu’ils sont noirs" a lancé le président à Antonin. Les condamnés sont sommés de payer au syndicat de police Alliance, partisan du tout sécuritaire, 5000 euros de (…)
Par Esther Ferrer (1991)
10 octobrePour moi, l’anarchisme aura toujours un avenir, et un présent, pour la raison fondamentale que je l’associe à la créativité. Je ne veux pas dire art, s’il vous plaît, ce qui est autre chose, de bien plus limité. Je parle de créativité en ce sens qu’elle vient de la réjouissance, du plaisir et qu’elle sert en premier lieu la personne qui l’exerce, sans tenir compte des conséquences et sans se sentir obligée à l’égard de qui que ce soit d’autre. Il n’y a de « maître » que soi-même.
Durant les quelques jours où s’est tenu le procès de l’affaire de la keufmobile brûlée, nous sommes nombreu-ses à avoir tenu à exprimer notre refus de regarder tranquillement la justice juger des gens pour ce feu de joie. Au tribunal, car cela permet de ne pas laisser seul-e-s les prévenu-e-s et leurs "proches", parce que ça pèse dans le rapport de force qui se joue face aux juges, et parce que ça montre qu’il est possible de briser le silence de mort qui entoure ces salles. À l’extérieur, car celle.ux (…)
Par Tomás Ibáñez (2015)
10 octobreL’actuelle situation politique catalane nous incite à explorer un simili du fameux triangle des Bermudes, qui aurait ici pour sommets le séparatisme, le nationalisme et le droit de décider. Il s’agit d’un mystérieux triangle où naufragent, l’une après l’autre, les nefs libertaires qui s’aventurent dans ses eaux, naïvement attirées par le doux chant des sirènes. Le but de cet article n’est autre que d’essayer de repérer quelques-uns des écueils qui guettent ces navires et de cerner certaines indications fallacieuses qui convertissent les cartes de navigation en pièges fatidiques.
Claude François Pardigon, né le 14 novembre 1826 à Salons, étudiant en droit à Paris, participe à la révolution de (février) 1848 et surtout aux journée de juin, arrêté rue Saint-Jacques, emprisonné aux Tuileries, blessé place du Carrousel au cours d’un transfert, libéré en août, condamné à la déportation après la journée du 13 juin 1849. Les deux parties de ce récit ont été publiés dans le journal Le Peuple de Julles Valles en 1869, extrait du livre de Pardigon, Épisodes des journées de juin 1848, paru à Londres (…)
Lutter contre la répression est une chose, apporter de l’oxygène aux stratégies du gouvernement catalan et se laisser utiliser pour servir ses intentions, en grossissant les rangs de ceux qui lui servent de bouclier populaire contre le gouvernement espagnol, en est une autre.
Le camarade, âgé de 22 ans, aurait a plusieurs reprises aveuglé l’équipage de l‘hélicoptère et a été arrêté peu après dans les parages. Les agents de police qui l’ont fouillé ont trouvé, en plus d’un laser, un lance-pierre avec plusieurs billes d’acier, de la pyrotechnique, un couteau de poche, des gants et une cagoule. Il a fait l’objet d‘un contrôle d‘identité puis relâché. Quelques semaines plus tard, voilà qu’il reçoit une visite surprise sur son lieu de travail et est arrêté ; maintenant, il est depuis mi-juillet 2017 derrière les barreaux de la prison Moabit à Berlin. Il est accusé d’avoir aveuglé l’hélico avec un laser et d’avoir pris part aux altercations sur la Rigaer Strasse le même soir.
Du 19 au 27 septembre 2017 a eu lieu le procès de l’attaque d’une voiture de flic quai de Valmy le 18 mai 2016. Retrouvons-nous le mercredi 11 octobre ! Pour accueillir le rendu comme il se doit ! Pour ne pas laisser la justice faire son boulot en silence ! Pour que les luttes ne s’éteignent pas !
Ce mercredi 27 septembre, plus de 100 flics ont perquisitionné 14 appartements et un magasin à Hambourg et dans le land de Schleswig-Holstein. Les flics ont embarqué 7 I-phones durant la perquisition. Ils prétendent que ces portables ont été volés lors d’un pillage d’un magasin de téléphonie mobile le 7 juillet lors des émeutes anti-G20.
Ceux qui construisent leur philosophie politique sur l’idée de progrès ont tendance à justifier les moyens par la fin, le présent par l’avenir, l’ici par le lointain. Le progressiste peut accepter une guerre en tant que moyen en vue d’une fin, la paix ; il peut, comme en URSS, s’accommoder d’un présent pénible en fixant du regard un avenir idéal ; il peut justifier que l’individu soit privé de liberté dans l’immédiat si cela permet à long terme une organisation cohérente de la société. S’il est capable de (…)
Un tel optimisme aurait pourtant dû disparaître au contact de la brutalité policière. Lorsque Rabah avait fait son entrée à l’Annexe, il avait le thorax, l’épaule et un bras dans le plâtre. Il sortait tout juste de l’hôpital Maillot (quartier de Bab-el-Oued à Alger). Le plâtre était la seule trace visible laissée par douze jours de « séjour » à Bouzaréa, un des plus fameux centres de torture de la Sécurité militaire. Tout le monde, en prison, a pu connaître l’histoire de cet homme. Les échos en sont parvenus jusqu’en France où je devais retrouver trace de la campagne d’information faite autour de l’arrestation de jeunes officiers de l’A.N.P.
La guerre d’Espagne donne l’occasion aux fabricants d’opinions d’emprisonner le prolétariat dans une série de formules dépassées et dangereuses. Spéculant sur ses instincts de justice sociale et ses souvenirs de juillet 36, les techniciens de la propagande le saoulent de discours humanitaires et le poussent droit au suicide.
Souvent la formule : « Il n’y a pas de mouvement anarchiste, il y a un milieu. anarchiste », a été employée. Si elle n’est pas rigoureusement exacte, elle souligne cependant bien tout ce qu’il y a de flou et d’inconsistant dans l’anarchisme. Le manque d’organisations solides, l’absence de programme et de statuts écrits, l’élasticité de la doctrine, son imprécision, les généralités et les contradictions qu’elle contient, constituent autant d’obstacles d’un ordre spécial qui rendent les appréciations d’ensemble et les opinions nettes difficiles à formuler.
Le dilemme : guerre ou révolution n’a plus de sens. Le seul dilemme est celui-ci : ou la victoire sur Franco grâce à la guerre révolutionnaire ou la défaite.