Indymedia Grenoble

Communiqué : après Indymedia Linksunten, Indymedia Grenoble et Nantes sont victimes de l’antiterrorisme

écrit le 22/09/2017, actualisé le 23/09/2017

Lors de la nuit de jeudi 21 septembre, à trois heures du matin, un incendie a ravagé un hangar de la gendarmerie de Grenoble, ainsi que la cinquantaine de véhicules qui s’y trouvaient.

À treize heures, un article de revendications est publié sur Indymedia Grenoble.

Quelques heures plus tard, l’équipe du site reçoit, par personnes interposées, un courriel de l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC) la sommant de retirer le contenu du-dit article pour « provocation à des actes de terrorisme ou apologie de tels actes ».

Cette requête, qu’a aussi reçu Indymedia Nantes fait directement écho à l’attaque qui a eu lieu en Allemagne le 25 août dernier contre Indymedia Linksunten, attaque qui s’est soldée par la perquisition de quatre domiciles et un centre social autogéré, et ce pour des prétextes similaires.

Le ministre de l’intérieur allemand parlait alors de publications « contraires à l’ordre constitutionnel », et considérait les membres d’Indymedia Linksunten comme « membres d’une association terroriste ».

Nous avons plié à cette demande directe des bureaux de police.

Nous souhaitons cependant que soient actés les deux points suivants :
- Il nous semblait (et nous semble toujours) important que soit visibilisée la nature politiques d’actions directes, fussent-elles pénalement répréhensibles.
- Nos états sont actuellement en train de mener une véritable guerre médiatique. Celle-ci semble viser à faire taire les oppositions politiques radicales, et à criminaliser les collectifs et individus qui communiqueraient sur leurs objectifs politiques, et ce sans le prisme déformant des médias traditionnels.

Rappelons qu’Indymedia a été créé suite aux manifestations de Seattle contre la réunion de l’OMC, alors que les gens manifestant sur place se rendaient comptent que ce qu’ils vivaient ne correspondait pas à ce qui était relayé dans les médias.

Indymedia Grenoble a ainsi permis de faire entendre la réalité des personnes sur place lors des différents mouvements sociaux qui ont eu lieu localement (lutte contre le CPE, la LRU, le mouvement des lycéens, les émeutes qui ont fait suite au meurtre de Karim Boudouda à la Villeneuve en 2010, les manifestations contre la loi travail, etc.), et pas uniquement celles de journalistes ou soi-disant spécialistes.

En l’occurrence, nous avons le sentiment d’être parvenu à cet objectif en permettant à un communiqué de revendication d’être relayé sur un très grand nombre de médias.

C’est la deuxième fois en moins de dix ans que la police tente ainsi d’intimider les équipes d’Indymedia Grenoble. Des journalistes patentés étaient d’ailleurs à l’origine de perquisitions contre les domiciles de gens et d’associations suspectées de faire partie de l’équipe du site [1].

Nous jugeons la répétition de toutes ces pressions intolérables.

C’est pourquoi, nous, collectif d’Indymedia Grenoble invitons plus que jamais tous les médias libres à affirmer leur autonomie, et à ce que soient soutenues les initiatives de communication directe et indépendante lors d’actions politiques.

Ce qui nous touche aujourd’hui, c’est ce qui peut toucher tous les autres médias dans les temps à venir.

Solidairement,
L’équipe d’Indymedia Grenoble.

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« Fous le bordel, crée un média » : ils interdisent Indymedia Linksunten, mais nous on les soutient

écrit le 19/09/2017, actualisé le 22/09/2017

On a mis du temps pour cause de dispersion estivale, mais on le fait enfin, cet article sur Indymedia Linksunten.

Même si, à quelques exceptions près, il en a peu été question sur Indymedia Grenoble, en juillet dernier se tenait à Hambourg le sommet du G20. Pendant ce temps, le site des compagnons d’Indymedia Linksunten a été un relais fort pour l’organisation des contre-manifestations, en tant que média libre où chacun peut publier ses textes et ses récits. On pouvait ainsi y trouver des comptes rendus et analyses des évènements traduits en plusieurs langues.

Le site existait ainsi depuis huit ans (le visiter au cours du temps sur le site archive.org) et on lui doit entre autres, nous rappelle Indymedia Nantes :
- des fuites d’un chat internes de l’AfD (parti allemand populiste de droite), qui montre les propos nazis qui y sont dit.
- un article démontrant les liens entre un neonazi et la police de Leipzig.
- la révélation de l’identité d’un incendiaire de droite qui était aussi un informateur de la police.
- des recherches sur le Mouvement Identitaire, révélant sa structure organisationelle.
- des fuites sur les données des consommateurs d’une boutique en ligne néo-nazi, montrant que des parlementaires allemand y faisaient leur course.

Un tel succès devait avoir un contre-coup à un moment ou à un autre : le 25 août dernier, quatre logements et un centre social autogéré (le Kulturtreff in Selbstverwaltung) ont été perquisitionnés, avec parfois l’intervention d’une vingtaine cars de police [2].

Suite à ces perquisitions, pendant lesquelles du matériel informatique a été saisi, trois personnes suspectées de gérer le site ont été sommées de rendre le site indisponible.

Ces interventions ont été commanditées par le ministre de l’intérieur allemand, Thomas de Maizière, sous le prétexte que le-dit site internet serait « contraire à l’ordre constitutionnel » : son exploitation est désormais une infraction pénale, et ses membres seraient considérés comme « membres d’une association terroriste ».

Il faut dire que pendant les perquisitions, on a pu trouver : des couteaux, des tuyaux et des lance-pierres...

Ces décisions envers un média à la fois ouvert et bien ancré politiquement sont, sur des prétextes « constitutionnels » et « démocratiques », une attaque directe contre les médias indépendants en général, et contre la gauche radicale et/ou autonome en particulier.

Cette offensive claire contre la liberté d’expression et tout ce qui se dresse de manière radicale contre la toute puissance du capitalisme ne doit pas nous effrayer. Nos libertés surgiront grâce à nous tous et à notre combat sans relâche contre les violences des états d’où qu’ils soient.

Pour des médias libres unis, efficaces et solidaires ! [3]

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Version complète de l’article, avec revue de presse incluse

Manifestation contre la « loi travail 2 »

écrit le 18/09/2017, actualisé le 21/09/2017

Ce jeudi 21 septembre 2017, l’intersyndicale composée de Solidaires, la CGT, la FSU,l’UNEF et l’UNL appelle à...

Une journée de manifestation contre les ordonnances Macron et la « loi travail 2 ».

Cette manifestation partira de la gare à dix heures, et partira en direction du jardin de ville, où il y aura un village de stands et des prises de parole.

Travailleur·euse·s ou pas, syndiqué·e·s ou pas, on est tou·te·s concerné·e·s par l’assaut du capitalisme porté par Macron et sa clique. Soyons présent·e·s !

Plus d’informations sur cet article de chez nos camarades d’Ici-Grenoble.

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[Bure] Alerte perquisition à la maison de la résistance, et appel à soutien

écrit le 20/09/2017, actualisé le 20/09/2017

Depuis le site VMC.camp, contre le site d’enfouissement des nucléaires déchets à Bure.

Appel à organiser des rassemblements décentralisés en soutien à Bure, dès ce soir ou dans les jours à venir

Article à mettre à jour régulièrement

Rassemblement à Grenoble, 17h30, au pied de la tour Perret, parc Paul Mistral, par un « comité local de soutien contre les GPII ». Assorti de ce message « Bon courage à vous, plein d’amour. Nik la BAC ».

Bonjour à tous-tes !

Ici en direct de Bure où une opération de perquisition d’ampleur cible différents lieux. Ils ont notamment saisi la quasi intégralité du bureau de la Maison de résistance – photocopieuse comprise (heureusement, ils n’ont pas touché à notre chatte Minette qui aime se blottir). Et du matos. Etc, etc. Vitres pétées, portes fracturées, camarade embarqué pour « rebéllion », habitants intimidés, contrôles filtrants, domiciles privés éloignés de Bure perquisitionnés avec petites questions sur la vie familiale de la personne, etc.

Bref, tout ça nous rappelle de grandes et touchantes heures de coups de filet sur les mouvements de lutte, même s’ils ne feront pas l’erreur de sortir cette fois-ci la qualification terroriste.

Là, sur le moment, nous nous sentons fragiles, vulnérables, choqué-e-s. C’est un vrai coup – même si cela fait des mois que nous nous y attendions. Mais on ne s’attend jamais vraiment, même quand on vit avec les flics partout, à les voir débarquer au coeur de nos lieux de vies, nos intimités, fouiller nos chambres, nos caravanes, camions, bureau, tout déplacer, fouiner avec leurs mains de mort tout ce qui constitue nos vies.

On ne s’attend jamais vraiment à ça, et ce qui nous fait tenir, ce qui nous donne de la force pour contre-carrer immédiatement leur opération politique, c’est de sentir tout le soutien et les messages d’affection et de pensées qui parviennent d’un peu partout.

Vu l’ampleur de la stratégie de tension déployée pour isoler et épuiser ce qui se joue à Bure, le soutien décentralisé est plus que jamais crucial et décisif.

Nous appelons donc, partout où vous êtes, via les comités ZAD/grands projets ou tout autre initiative, à organiser des rassemblements de soutien dés ce soir, ou dans les jours à venir, devant les Préfecture. Et à constituer, si ce n’est pas déjà fait, des comités de soutien. Pour faire face à la stratégie de la tension et affirmer la consistance de nos résistances, pour répondre par un surcroît de solidarité à ce qui vise à les affaiblir. Pour continuer de construire un mouvement d’ampleur qui, à Bure et ailleurs, refuse l’atomisation sous toutes ses formes.

Paris, Nantes, Grenobles, Bar-le-Duc ont commencé, il n’y a plus qu’à suivre.

À très bientôt,

Des chouettes, hiboux et gravitant-e-s de Bure.

Plus d’informations : ALERTE – Perquisitions en cours à la Maison de Bure, la Gare et des domiciles !


Revue de presse

- Rebellyon :  [Bure] Vagues de perquisitions en cours, appel à soutien partout en France (le 20 septembre 2017)
- Manif’est : Perquisitions en cours à la Maison de Bure et à la Gare ! (le 20 septembre 2017)
- Reporterre : Perquisition par les gendarmes en cours à Bure (le 20 septembre 2017)
- Réseau Sortir du nucléaire : Alerte - perquisition en cours à Bure (le 20 septembre 2017)
- France Bleu Lorraine Nord : Quatre perquisitions en cours à Bure à l’encontre de militants anti-nucléaires (le 20 septembre 2017 à 11:49)
- Liberation : Perquisitions en cours chez les militants anti-Cigéo (le 20 septembre 2017 à 9:11)
- France 3 Grand Est : Perquisitions chez les militants anti-Cigéo à Bure (55) (le 20 septembre 2017 à 12:49)
- L’est Républicain : Bure : 150 gendarmes pour une perquisition et des interpellations (le 20 septembre 2017 à 9:58)
- Le Figaro : Perquisitions en cours chez les militants anti-Cigéo (le 20 septembre 2017 à 9:28)
- 20 minutes : Bure : Gendarmes, perquisitions et interpellation chez les opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires (le 20 septembre 2017 à 13:02)
- Epinal infos : Bure – Des perquisitions en cours à l’encontre de militants anti-nucléaires (le 20 septembre 2017)
- Vosges Matin : Bure : 150 gendarmes pour une perquisition et des interpellations (le 20 septembre 2017 à 10:38)

Rentrée en fanfare pour un Front Social à Grenoble !

écrit le 27/08/2017, actualisé le 18/09/2017

Non à l’austérité imposée jour après jours par un capitalisme bulldozer !

Après l’élan de révolte qui a soufflé contre la loi travail (et son monde) mais qui ne l’a pas abrogée, de nombreuses personnes (associations, syndicats, collectifs, individus...) s’organisent au sein de multiples luttes (logement, précarité, salariat, féminisme, antifascisme...). Aujourd’hui le « front social » [4] peut devenir un moyen de rassembler toutes ces personnes afin d’obtenir un rapport de force propice à l’émergence d’un mouvement global contre ce système qui nous enferme.

Afin de se rencontrer un journée festive, de débats et d’informations est organisée au parc Paul Mistral.

On veut mieux que ça !

Journée festive et d’informations autour des ordonnances Macron,
spectacle et concerts en soirée

(attention, lien Facebook !)

Débattons et Festoyons : seul(e)s nous subissons, ensemble nous gagnerons !

Programme (sur trois espaces, une scène et deux d’ateliers)

Il y aura deux moment autours des Loi Macron + du Front social, à 15h et à 19 heures pour s’informer et s’organiser ! mais toute la journée, il y aura aussi un village de stands et une programmation musicale, théatrale et d’ateliers/débats :
- 12h : ouverture par la Combatucada
- 13h - 19h : ateliers/débats théatre et concerts, avec à 15 h : temps commun Loi Macron + du Front social ! Vox International Théâtre Feel Fox (bluegrass / contry) Scène Flammer Mathis (Accordéon folk) mais aussi des ateliers sur le droit du travail, les contrats aidés et le service civique (ASSO - Solidaires Isère), le logement et les APL (Droit Au Logement 38) et du Théâtre forum sur les Auxiliaires de Vie Scolaire ou encore les outils de luttes (grève, etc), atelier violences policières et état d’urgence, atelier sur le syndicalisme en Amérique latine, etc.
- 19h temps commun Loi Macron + du Front social !
- 18h - 00h : concerts !

  • LACSE - Laboratoire d’Artistes Créateurs Sympathiques et Engagés (théâtre participatif)
  • La JOngle (chanson française)
  • Philippe Rennard (chanson française)
  • Session Rap avec Artivistes, Wassa, Standard
  • Les Trois Huit (punk)

Entrée gratuite, buvettes et snacks sur place : tous les bénéfices seront reversés à la caisse anti rép’ et caisse de grève du Front Social grenoblois.


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