Quatrième jour de procès
23 septembreLe délibéré, initialement prévu le 29 septembre à 11h, sera rendu à une date ultérieure (fixée mercredi prochain 27/09, jour où les avocats finiront de plaider de 9h30 à 13 h lors d’une ultime audience). Par ailleurs, en toute fin vers 21h30, le tribunal a eu à se prononcer sur la remise en liberté de Kara et Krem, toujours incarcérés. Elle a été refusée sous les cris d’une partie du public : "Liberté", "freedom", "courage".
Et la foule de se demander : « Y avait-il un accusé de réception ? »
22 septembreN’était déjà plus en reste quiconque suivait la ligne éditoriale des chapitres nantais et grenoblois du fier media indépendant Indymedia (réduit à l’état de blog personnel appartenant à quelques militants post-modernes faute de concertation), qui, comme ils le rappellent eux-mêmes, avait peut être son sens et son utilité pour des franges altermondialistes de la contestation lors du sommet contre l’OMC de Seattle en 1999, et pourtant… Ce qui suit se passe de mots.
Compte-rendu express de la journée du jeudi 21 septembre. Suite vendredi à partir de 10h, 16e chambre TGI de Paris.
Par Georges Darien (1890)
22 septembreLe lendemain matin, quand j’ai pris la faction, à six heures, les prisonniers s’alignaient, un énorme sac au dos, pour le peloton. Ils sont huit.
– Garde à vous ! crie Bec-de-Puce en sortant de sa tente, le revolver au côté.
Et il passe devant le rang, inspectant la tenue, soulevant les sacs, pour s’assurer qu’ils ont bien le poids réglementaire – un poids incroyable.
– Pourquoi n’avez-vous pas astiqué les boutons de votre capote, vous ?
– Parce que j’ai peur de les user.
– Comment vous appelez-vous, (…)
Jeudi et vendredi les audiences débuteront à 10h à la 16e chambre. La pression est mise dès l’entrée du tribunal où les gendarmes commencent à fouiller les sacs en plus de les passer dans les rayons X, à la recherche de stickers, de tracts et de parapluies qu’ils ont ordre de confisquer. Ces mesures bloquent l’avancement de la file et de nombreuses personnes venues en soutien se retrouvent coincées à l’extérieur, ainsi que quatre des prévenu-e-s qui n’ont pas de convocation et n’accèdent finalement à la salle qu’à 13h50.
Mardi 19 sept 2017 au TGI de Paris : Ajournement au lendemain et déménagement de salle
20 septembreLes gens sont venus nombreux devant la 14e chambre au TGI, avant même l’heure prévue pour l’audience. Les journalistes aussi. Ils tirent d’abord le portrait à ceux qui s’y prêtent, puis ils mitraillent et filment sans retenue quand les personnes convoquées sont appelées à entrer les premières dans la salle d’audience. Leurs micros planent au-dessus des gens qui attendent. Une partie de la foule proteste et ne se laisse pas faire : des parapluies sont ouverts et brandis pour les empêcher de prendre des photos, les têtes connues ou reconnaissables se font chahuter, des autocollants seront collés aux objectifs des caméras. Lors de la sortie des prévenus par une porte latérale, un mouvement de foule bienvenu permettra d’ailleurs de jarter les journalistes qui se pressaient pour dérober des images.
Chronique du Fhar, printemps 1971
18 septembreComme la plupart des jardins publics, les Buttes-Chaumont sont un lieu propice aux rencontres entre des hommes qui préfèrent leurs semblables, la clandestinité étant le plus souvent leur lot. Ces jardin sont aussi le terrain de chasse de jeunes brutes qui viennent « casser du pédé ». Au printemps 1971, les participants à ce réseau informel qu’était encore le FHAR (Front homosexuel d’action révolutionnaire) décidèrent que cet état de choses avait assez duré et qu’il fallait passer à l’offensive.
Discussion publique le dimanche 17 septembre 2017 à 18h à Paris
16 septembreLa non-mixité est une proposition politique née dans certains courants du féminisme. Il s’agit, dans un paradoxe qui pose déjà question en lui-même, de s’organiser entre soi sur la base d’une catégorisation à laquelle on est censé s’opposer. S’organiser « entre femmes » serait par exemple la solution pour s’opposer aux formes de domination liées à la séparation des genres, alors qu’on contribue ainsi à l’instituer. La généralisation de lectures identitaires étend de nos jours son acception à (…)
Par Jean-Marc Lévy-Leblond (2006)
16 septembreObserver, nommer, décrire, théoriser : autant d’activités qu’on retrouve dans l’histoire de toute civilisation. Pour autant, chacune ayant tracé son propre chemin vers la connaissance, et les interactions étant plus rares qu’on ne le croit, qui saurait dire si « la » science est universelle ?
Une affiche de novembre 2008 contre le Centquatre
14 septembreVoici une affiche vraisemblablement collée sur les murs du XIXe arrondissement de Paris en novembre 2008, un mois après l’inauguration du 104, établissement public de coopération culturelle parisien sur le site de l’ancien Service municipal des pompes funèbres, au 104 rue d’Aubervilliers, dans le XIXe arrondissement de Paris. Un coup de speed en grande pompe pour la gentrification locale. On vient désormais de loin pour côtoyer le gotha, maintenant que le nettoyage humain est effectué, que le jardin d’Éole est toujours aussi nouveau et dégueulasse. Comme on le voit, déjà en 2008, l’ambiance pouvait occasionnellement se tendre et le rêve pourri de la mixité sociale voler en éclat sous les coups de la convoitise.
Par Guy de Maupassant (1888)
11 septembreUn grand rassemblement se tenait devant l’église. On mariait là dedans. Un prêtre autorisait en latin, avec une gravité pontificale, l’acte animal, solennel et comique qui agite si fort les hommes, les fait tant rire, tant souffrir, tant pleurer. Les familles, selon l’usage, avaient invité tous leurs parents et tous leurs amis à ce service funèbre de l’innocence d’une jeune fille, à ce spectacle inconvenant et pieux des conseils ecclésiastiques précédant ceux de la mère et de la bénédiction publique, donnée à ce qu’on voile d’ordinaire avec tant de pudeur et de souci.
NdNF : Il serait contraire à nos habitudes de promouvoir la mise en disponibilité de ce film sans en dire quelques mots de plus que le descriptif sans intérêt qui nous a été envoyé ; et pour cause, une partie provient du texte promotionnel du site de la boite de production du réalisateur… Il nous faut affirmer plusieurs choses : qu’il ne s’agit pas d’un film anti-carceral, qu’il ne porte aucun point de vue anti-carceral, qu’il faut le regarder en connaissance de cause, et le diffuser avec prudence (et (…)
« Tous les moyens sont bons ! Mais les plus occultes sont les meilleurs. Du feu ! Du sang ! Du poison ! Pacte avec la mort ! » Voilà ce que proposaient des anarchistes marseillais dans les colonnes de leur journal en 1884. C’est ainsi qu’il nous plaît d’imaginer, aujourd’hui, l’idée intrinsèque à ces éditions. Pas une perspective populaire qui attend mais une conflictualité permanente et nécessaire. Continuer à souffler sur les braises, attiser la haine de ce monde mercantile et mortifère et du (…)
Note de Sous la plage les pavés : ce texte nous paraît intéressant car il lie la question actuelle des migrants à une critique plus large des frontières. Dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), la solidarité réelle avec les migrants reste trop souvent sur le terrain de l’humanitaire et du citoyennisme, avec une dimension médiatique, et des appels font régulièrement appel aux institutions pour qu’elles accomplissent « leur rôle ». Mais le rôle de l’État, c’est celui de contrôler les individus et (…)
Par Georges Darien (1890)
5 septembreMaintenant que je suis seul, rêvant tout éveillé à côté de mes camarades endormis, je me demande si une grande partie du désespoir qui s’est emparé de moi, depuis ma sortie de prison, n’est point faite de la privation de ces plaisirs physiques que réclamait tout à l’heure, à grands cris, devant l’étalage de formes en papier et en fil de fer, la surexcitation des spectateurs. Je me demande si l’énorme ennui qui m’accable est bien produit par l’absence de distractions intellectuelles, s’il n’est pas plutôt l’effet du manque de sensations naturelles—dont les flagellations des chaouchs m’ont empêché de souffrir jusqu’ici.
A propos de voiture de flic brûlée, de procès, et de solidarité
2 septembreDu 19 au 22 septembre 2017, 9 personnes passeront en procès, accusées de l’attaque d’une voiture de flics quai de Valmy à Paris le 18 mai 2016. Deux attendent toujours en taule, dont l’une depuis maintenant plus d’un an, tandis que six autres sont sous contrôle judiciaire et que la dernière est encore recherchée.Ce jour-là, en plein mouvement contre la « loi travail », des policiers se rassemblent place de la République pour geindre contre la « haine anti-flics ». Une vrai provocation après deux mois de (…)
Par Octave Mirbeau (1886)
2 septembreVeux-tu bien t’en aller, petit misérable, criait dans le jardin la Renaude, qui s’était armée d’un balai, attends, attends ! Je vais t’apprendre à rôder autour des maisons. Et elle menaçait de son terrible balai un petit mendiant qui, appuyé contre les planches du clos, la regardait, en lui faisant la grimace.
Depuis ce lundi 28 août, presque deux mois après la fin du G20 débutent les procès contre les personnes inculpées, toutes maintenues en détention provisoire à Hambourg. Deux procès ont déjà eu lieu et d’autres comparutions devant le tribunal sont à prévoir dans les jours à venir.
Par Georges Darien (1890)
30 aoûtJe suis sorti de prison hier soir, avec cinq ou six autres. Le capitaine a gracié les hommes auxquels il ne restait pas plus de quinze jours à faire. Cette clémence inusitée a une cause. Le général commandant la division doit venir, aujourd’hui, inspecter la 5e Compagnie de Discipline.
Par Georges Darien (1890)
28 août—Par ici ! caporal ! Par ici ! Ne laissez pas vos hommes entrer dans le camp, s’écrie le capitaine Mafeugnat aussitôt qu’il nous aperçoit.
Et il sort, en faisant de grands gestes, d’une des deux maisonnettes bâties sur la petite esplanade qui précède les retranchements élevés autour de l’emplacement des marabouts.
Les gradés, un sergent et un caporal, sortent aussi de leur cahute et font quelques pas au devant de nous.
-- Mais, qu’est-ce qu’il a à nous appeler ? me demande Queslier. Est-ce qu’il se (…)
Du 19 au 22 septembre prochains, 9 personnes passeront en procès, accusées de l’attaque d’une voiture de flics quai de Valmy à Paris le 18 mai 2016. Deux attendent toujours en taule, dont l’une depuis maintenant plus d’un an, tandis que six autres sont sous contrôle judiciaire et que la dernière est encore recherchée.
Par Emma Goldman (1937)
21 aoûtLors de mon premier séjour en Espagne en septembre 1936, rien ne m’a autant surpris que la liberté politique visible partout. Certes, elle ne s’étendait pas aux fascistes, mais, à part ces ennemis déclarés de la révolution et de l’émancipation des travailleurs, tout le monde au sein du front anti-fasciste jouissait d’une liberté politique qui n’avait jamais existé dans aucune soi-disant démocratie européenne. Le parti qui en a fait le meilleur usage était le PSUC, [Parti socialiste unifié de Catalogne], le (…)
Deux extraits de Jean de La Bruyère (1688)
18 aoûtQue si l’on vous disait que tous les chats d’un grand pays se sont assemblés par milliers dans une plaine, et qu’après avoir miaulé tout leur soûl, ils se sont jetés avec fureur les uns sur les autres, et ont joué ensemble de la dent et de la griffe ; que de cette mêlée il est demeuré de part et d’autre neuf à dix mille chats sur la place, qui ont infecté l’air à dix lieues de là par leur puanteur, ne diriez-vous pas : « Voilà le plus abominable sabbat dont on ait jamais ouï parler » ? Et si les loups en faisaient de même : « Quels hurlements ! quelle boucherie ! » Et si les uns ou les autres vous disaient qu’ils aiment la gloire, concluriez-vous de ce discours qu’ils la mettent à se trouver à ce beau rendez-vous, à détruire ainsi et à anéantir leur propre espèce ? ou après l’avoir conclu, ne ririez-vous pas de tout votre cœur de l’ingénuité de ces pauvres bêtes ?
Par Georges Darien (1890)
12 août—Froissard, une lettre pour vous. Le vaguemestre me tend une enveloppe que je dois ouvrir devant lui. Tiens, une lettre de mon cousin, du cousin qui m’envoyait de l’argent à El-Ksob, au temps des orgies sardanapalesques avec les Gitons callipyges. Mais, à propos, comment a-t-il pu savoir mon adresse, le cousin ? Qui diable a pu lui apprendre… Voyons la lettre.
« Mon cher cousin, ton secret est enfin dévoilé. Je sais tout. N’ayant pas reçu de tes nouvelles depuis quelque temps, j’ai été demander des (…)
Par Mezioud Ouldamer (1985)
10 aoûtMédéa et Boufarik sont deux villes algériennes de moyenne importance. Toutes deux sont de pures créations coloniales. L’une était célèbre par son vin, l’autre par une friandise appelée zlabia. Aujourd’hui ni ce vin ni cette zlabia n’ont la saveur d’antan. Médéa est devenue un bastion de l’intégrisme. Boufarik est une cité-dortoir endormie. Quand vous venez d’Alger et arrivez devant Boufarik, si vous abandonnez la route d’Oran et empruntez l’artère principale pour entrer en ville, au bout de quelques centaines (…)
Friandes d’eau bénite, auprès des bénitiers,
On entend coasser d’insipides grenouilles
Qui débauchaient jadis, en guignant leurs dépouilles
De jeunes batraciens sous les ombreux sentiers.
Nécessité d’un antiprogramme (1949)
7 aoûtPar les mille propagandes du socialisme, qu’il soit « critique », « utopique » ou « scientifique », chaque homme est invité à se poser la question suivante : « Que voudrais-tu que soient les circonstances extérieures de ton développement ? ». Et la réponse prend l’aspect du refus, du souhait ou de l’affirmation, mais toujours platonique et gratuit : « Je voudrais que les circonstances soient telles » — ou bien « Je prétends qu’elles seront nécessairement telles ». « Je les veux autres qu’elles ne sont (…)
Au petit matin, ce jeudi 3 août 2017, les flics ont défoncé les portes de plusieurs maisons (occupées ou louées) à Florence, Rome et Lecce, pour arrêter huit compagnons et compagnonnes anarchistes de Florence.
Le 1/08/2017, la Chambre du Conseil de Bruxelles a rendu son jugement quant au renvoi devant un tribunal correctionnel ainsi que les accusations. Avant qu’on a pu prendre connaissance de ce jugement, un communiqué de presse émanant de la Justice circulait déjà. Repris par des journalistes, les articles parus ensuite dans la presse ne contiennent que des erreurs, mélangeant cette enquête avec celle plus focalisée sur la lutte contre la maxi-prison, se référant à des faits qui se sont passés en dehors de la période concernée par cette enquête et finalement se trompant totalement sur les accusations finalement retenues par la Chambre du Conseil.
Deux personnes ont été tués par les flics en l’espace d’un mois à Londres : lors d’un contrôle routier dans l’est londonien, « Edson » Da Costa, père de famille de 25 ans, a été arrêté et violemment frappé par les brutes en uniforme. Six jours plus tard, le 21 juin, il est décédé à la suite de ses blessures ; Rashan Charles, 20 ans, est mort le 22 juillet après avoir été poursuivi par les flics à Dalston, au nord-est de Londres.
La hideur mutilante de l’architecture carcérale racontée par un éternel mutin
31 juilletRien n’a changé dans la sphère pénitentiaire, quoi qu’en disent les beaux phraseurs, les théoriciens, les technocrates. Les murs sont plus hauts, les miradors mieux disposés, les systèmes de sécurité améliorés. La solitude demeure, on en meurt… Vos prisons nouvelles, messires les architectes, ne sont pas réussies. Pas jolies. Sans merci… Car enfin, pour moi, qui à défaut de sens civique cultive le souci de l’esthétique, la prison idéale, dans une société résolument moderne, demeure celle dont on aurait, de force ou de gré, rasé les murs de très près…
En lisant la presse hélvétique, on apprenait que le chantier du nouveau centre de police et de justice avait été la cible d’un incendie dans la nuit du 2 au 3 juillet 2017. Retour sur cette nuit de flammes libératrices dans le journal anarchiste zurichois Dissonanz Nr. 50.
j’aimerais vous remercier à nouveau de la solidarité et du soutien que vous avez exprimés de différentes manières, depuis le début et particulièrement durant ce procès, aussi bien dans la salle du tribunal que de loin.
Par Friedrich Nietzsche (1876)
25 juilletTraquant les dangers inhérents aux études historiques, nous nous sommes trouvés plus que quiconque exposés à ces dangers ; nous portons nous-mêmes les stigmates des souffrances que l’excès d’histoire appelle sur les hommes d’aujourd’hui, et je ne me dissimule pas que ces pages, par la démesure de la critique et l’immaturité des sentiments, par leurs sauts fréquents de l’ironie au cynisme, de la fierté au scepticisme, trahissent la faiblesse de la personnalité qui caractérise l’époque moderne.
Je suis actuellement détenu dans la prison Bilwerder d’Hambourg. J’ai été arrêté vendredi 7 juillet à 19h30 dans les alentours du Rote Flora. Je suis accusé d’outrage à l’État, d’avoir mis en danger la sécurité publique, d’avoir joué un rôle actif au sein d’un groupe de 15 personnes qui a affronté la police, en particulier d’avoir tenté de blesser un agent de la section spéciale de Bloomberg habilité à effectuer des arrestation et à récupérer des preuves.
La chambre Nº 6 de l’Audiencia Nacional a rejeté le recours déposé par la défense de l’affaire Piñata et a décidé de maintenir la prolongation de 18 mois (maximum) de la phase d’instruction.
Dans la soirée du lundi 17 juillet à Athènes, les rues du quartier de Monastiraki se sont remplies de rage, notamment dans la rue Ermou, une des rues les plus huppées de la capitale. Cette explosion de colère fait suite au rejet de la cour d’appel de libérer Irianna, condamnée à 13 ans de prison sur la simple base d’un échantillon ADN partiel quasi-inexistant qui, selon les juges, prouve qu’elle a appartenu à un groupe anarchiste radical.
Lundi 17 juillet, se tenait une audience relais dans l’affaire de la voiture incendiée quai de Valmy. Le tribunal devait confirmer les dates de procès et statuer sur les mesures coercitives des 9 mis en examens.
Avant tout, je tiens à préciser que ma situation s’est compliquée ces derniers mois, depuis le moment où j’ai été conduit à la zone 7 du COC (Centre d’Observation et de Classification), comme forme de punition et de répression contre les actes de protestation et d’organisation qui s’effectuaient avec d’autres compagnons détenus dans cette prison.
Le 17 juillet à 13 heures 30 dans la 16ème chambre du tribunal de grande instance de Paris se tiendra l’audience relais sur la détention provisoire des personnes incarcérées et sur les contrôles judiciaires avant le procès en septembre, dans l’affaire de l’incendie de la voiture de flic à Paris en mai 2016.
Il y a peu, j’ai assisté à un discours prononcé par Anthony Comstock, qui a été durant quarante ans le gardien de la morale américaine. Je n’ai jamais écouté un radoteur aussi incohérent et ignorant sur une estrade.
La question telle qu’est m’a apparue, moi qui écoutais le discours plein de poncifs sectaires de cet homme, était : comment un être aussi limité et inintelligent pouvait-il exercer le pouvoir de censeur et de dictateur dans une nation prétendument démocratique ? Certes, Comstock avait la loi (…)
À la rentrée prochaine, 9 personnes passeront en procès, accusées de l’attaque d’une voiture de flics quai de Valmy à Paris le 18 mai 2016. Trois attendent toujours en taule, pour certaines depuis plus d’un an, tandis que cinq autres sont sous contrôle judiciaire et qu’une est encore recherchée. Ce jour là, en plein mouvement contre la « loi travail », des policiers se sont rassemblés place de la République pour geindre contre la « haine anti flics ». Une vrai provocation après deux mois de manifestations (…)
Pour faire suite à quelques-unes des questions posées dans le texte sur la prison (voir ci-contre), il nous semblait intéressant d’illustrer ce que nous entendons par « luttes autonomes ». Les lignes qui suivent n’ont pas la prétention de dresser un tableau exhaustif de la lutte en question, mais d’en partager certaines facettes riches de possibilités.
Si l’on nomme « pudeur » la tendance à cacher aux autres (et à soi-même) certains faits, actes, impulsions ou pensées appartenant à notre « domaine privé », à notre « vie intime », on ne tarde pas à constater que toute pudeur est, au fond, celle de l’âme.
La pudeur s’exprime par la recherche des lieux clos ou isolés, « où l’on se sent chez soi » – par l’usage du vêtement qui nous « protège » des regards et des contacts indésirables en même temps que des intempéries – par la réserve personnelles de langage et (…)
Dans la matinée du 21 juin 2017 dans le quartier « Eimsbüttel » de Hambourg, une personne a été suivie à distance et abordée par un flic en civil du service de « protection de la constitution » [services secrets].
L’agent de protection de la constitution a tenté d’établir la confiance en se faisant passer pour une connaissance. Il a appelé la personne par son nom et a insisté sur le fait qu’il connait la personne en raison de son activité dans le « contexte PKK ». Puis il s’est présenté en tant que (…)