LIBERTARIAS
FEMMES ANARCHISTES ESPAGNOLES
250 pages
$26
nada éditions
Indomptables, insoumises, rebelles, mères, ouvrières, paysannes, syndicalistes, combattantes et « guérillères », les libertaires espagnoles, depuis la fin du XIXe et tout au long du XXe siècle, n’ont cessé de clamer leur désir d’émancipation sociale en leur nom propre.
Si l’histoire retient surtout le rôle déterminant du groupe Mujeres Libres lors de la guerre civile et de la révolution de 1936-1939, cet ouvrage met l’accent sur la pluralité des formes de luttes et de récits de ces militantes qui témoignent d’une véritable spécificité de l’engagement des femmes anarchistes espagnoles.
Contre l’invisibilisation d’un combat ponctué par l’expérience des luttes, des guerres et de l’exil, il s’agit ici, à travers les trajectoires de Francisca Saperas, Ana Delso (réfugiée au Québec), Antonia Fontanillas Borras, Les Solidarias, Mujeres libres et bien d’autres, de reconstruire une mémoire collective au féminin, tout en soulignant le caractère transgénérationnel de l’anarchisme espagnol au sein duquel les femmes ont joué un rôle sans précédent.
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PUSSY RIOT GRRRLS
ÉMEUTIÈRES
224 pages
Collection racine de iXe
Préface : Elsa Dorlin
$26
Éditions Ixe
Près de vingt-cinq ans séparent la ruade punk féministe initiée par les Riot grrrls, aux États-Unis, de la prière punk prononcée à Moscou par les Pussy Riot. Un quart de siècle au cours duquel s’est constituée une véritable contre-culture féministe underground, qui poursuit la révolution Grrrl Style engagée par les premières émeutières au début des années 1990. Manon Labry retrace ici, sous l’angle des cultural studies, la généalogie de ce courant protéiforme qui a su développer une résistance labile et protéiforme, apte à déjouer les visées d’un système qui cannibalise ses marges pour les asservir.
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Librairie des femmes de Milan
NE CROIS PAS AVOIR DE DROITS
265 pages
$25
Éditions la Tempête
Ne crois pas avoir de droits est le récit d’une expérience collective. L’expérience d’un groupe de femmes qui, dans les années 1970 en Italie, cherchèrent les ressources nécessaires à l’exercice de leur liberté, prenant le contre-pied d’une logique de victimisation qui leur conseillait avant tout de réclamer, légalement, les droits qui devaient permettre leur émancipation. Ce livre est l’histoire de leurs victoires comme de leurs échecs, pour que la liberté soit quelque chose de vécu plutôt que quelque chose de simplement formel. La Librairie des femmes propose un chemin singulier : investir la sphère symbolique, souvent délaissée, comme lieu où puiser afin de faire éclore une puissance féminine. Ce récit ne nous invite pas tant à suivre leur chemin qu’à nous inspirer de leur démarche, à prendre conscience de la force de toute politique qui part de soi.
«Nous avons traduit Ne crois pas avoir de droits à plusieurs mains, masculines et féminines, au cours des années 2015 et 2016. Nous venons de différentes villes de France et d’Italie, et nous nous retrouvons autour du désir de lier réflexions politiques et pratiques révolutionnaires. La traduction de ce livre s’est faite collectivement selon une méthode improvisée, aussi chaotique que fructueuse. La géométrie variable de nos rencontres a fait que nous nous sommes finalement retrouvées entre femmes à la fin de l’été 2016 pour écrire la préface qui suit. Elle est le fruit de nombreuses discussions qui ont émergé au cours de ce travail, entre nous mais aussi avec les femmes de la librairie de Milan que nous avons rencontrées en janvier 20116. Extrait de la préface à : https://mars-infos.org/home/chroot_ml/ml-marseille/ml-marseille/public_html/IMG/pdf/preface.pdf
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PAX NEOLIBERALIA
RÉORGANISATION DE LA VIOLENCE
192p.
$22
Éditions Ixe
Ancré dans les recherches féministes sur la mondialisation et la dynamique des rapports sociaux de sexe, de race et de classe, ce livre est un essai sur l’usage méthodique de la force (dite brute) dans la mondialisation néolibérale. Le fil très rouge de l’apprentissage institutionnel de la violence relie les quatre textes qui le composent. Et l’analyse – de la violence domestique en temps de guerre (au Salvador), du dressage des soldats à la férocité (en Turquie), des techniques de guerre de basse intensité (au Mexique), des tactiques coercitives des transnationales (au Guatemala) – dévoile les logiques de cette phase de « gouvernance » capitaliste ici nommée, par antiphrase, Pax neoliberalia.
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NOUVEAUX FRAGMENTS ÉPARS POUR UN ANARCHISME SANS DOGMES
480 p. – 12 x 17 cm –
$26
Rue des cascades
Les premiers Fragments épars pour un anarchisme sans dogmes sont parus il y a sept ans. Les deux livres diffèrent l’un de l’autre : le premier recueillait des textes dispersés sur près d’un demi-siècle, les Nouveaux fragments ne contemplent que ceux écrits dans les cinq dernières années ; le premier ouvrage adoptait une présentation chronologique, le second est agencé thématiquement. Mais la volonté d’aiguiser la force critique de la pensée anarchiste et la conviction que sa vitalité l’autorise à se maintenir ouverte aux quatre vents sont communes aux deux livres.
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Notre environnement synthétique
La naissance de l’écologie politique
BOOKCHIN Murray
280 pages
$21
L’année 1962 est une date clef dans l’histoire de l’écologie politique. Deux ouvrages très importants paraissent en effet à cette date aux États-Unis d’Amérique qui vont se révéler décisifs pour l’entrée de la pensée écologiste sur la scène politique.
Le premier est mondialement connu. C’est celui de Rachel Carson, Un printemps silencieux, dénonçant les conséquences de l’usage des pesticides agricoles, principalement le DDT, sur les milieux naturels. Son succès fut immédiat et mondial.
Le second n’eut pas cette reconnaissance. Il ne figura pas parmi les best-sellers américains bien qu’il fut défendu par de grands scientifiques. Publié six mois avant le livre de Rachel Carson par Murray Bookchin (1921-2006) – sous le nom de plume de Lewis Herber –, il s’intitulait Our Synthetic Environment et passait en revue les causes de la très rapide détérioration de l’environnement naturel outre-Atlantique, conséquence de l’accélération du développement du capitalisme après la Seconde Guerre mondiale qui bouleversait de nombreux aspects de la vie quotidienne des personnes qui en avaient été jusque là relativement préservées.
Ce livre important n’avait jamais été traduit en français. Il nous a semblé important de combler cette lacune. Notre environnement synthétique est en effet un texte fondamental pour l’écologie politique, d’une remarquable lucidité sur les désastres écologiques qui s’annonçaient tout en s’efforçant de présenter une voie pour éviter le pire. Il était donc grand temps de rendre hommage au travail et à l’esprit visionnaire de Murray Bookchin.
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RÉASSORT :
ABRÉGÉ DU CAPITAL DE KARL MARX
176 p. – 11 x 18,5 cm –
Préface : Mathieu Léonard
$12
Le Chien rouge
Cet abrégé du livre I du Capital de Karl Marx, rédigé en 1878, est un objet de curiosité, comme peuvent l’être certains livres. Il paraît à un moment charnière de l’histoire du mouvement ouvrier, où à la fois s’élabore un socle commun d’une critique du monde capitaliste et s’opère une fracture sur la question de l’organisation. Destiné à un large public, écrit dans un style débarrassé de l’appareil scientifique qui rend parfois ardue l’œuvre originale, l’Abrégé du Capital fut considéré par Marx à l’époque comme « un très bon résumé populaire de sa théorie de la plus-value ».
Cet opuscule, élaboré en prison, nous renvoie aussi à la vie tourmentée de son rédacteur, Carlo Cafiero, militant anarchiste exclusivement dévoué à ses idéaux, dont le parcours est retracé dans la préface de Mathieu Léonard.
En appendice, la correspondance entre Cafiero et Marx. Et celle d’Engels avec Cafiero.
4e tirage depuis 2008. Nouvelle édition revue et augmentée.