Elle a été une icône de la mode. Une amante de la nature et des animaux. Une survivante de douleurs chroniques qui était amoureuse de tous les êtres humains, peu importe leur genre. Une femme en avance sur son époque, aux convictions sociales et politiques inébranlables, qui militait pour l'acceptation des imperfections physiques. Dernier élément mais non le moindre, elle demeure l'artiste féminine la plus populaire de tous les temps.
Je vous écris cette lettre et j'espère que vous la recevrez en pleine forme et heureux, même si le monde semble s'effondrer de toute part. Je sais que vous aimez vos racines, mais il y a des choses que vous devez savoir. Considérez cela comme des excuses formelles pour votre nom de famille. De nombreuses personnes vous demanderont d'où vous êtes originaires. J'espère qu'il n'est pas honteux pour vos racines d'être Syrien.
Assurément, la peur de devoir payer le prix fort pour sa catastrophique gestion au pouvoir dont il a usé et abusé, amène Ennahdha désormais à lâcher du lest, ne serait-ce qu'en parole. Or, en Tunisie d'aujourd'hui, il ne suffit plus de parler, il faut agir par des actes en termes de projets de loi...
Rien n'est plus exclu, dans un pays qui vit une instabilité politique qui a atteint son paroxysme ces derniers mois. Tous les ingrédients d'un changement de régime, qui se veut providentiel, sont réunis.
Dans le monde musulman, serait-ce la frustration extrême qui conduit à la violence extrême ? Bridés par la religion et le patriarcat, les gens refoulent leurs fantasmes. La société est scindée en deux blocs distincts : les hommes et les femmes qui forment deux grandes solitudes. Ils se croisent à peine et ne se parlent presque jamais. Aux uns le dehors, aux autres le dedans. Ils sont comme des montagnes parallèles, séparées par un ravin où coulent moult malentendus et tabous.
Un jour, il devra faire face à la vie et ses jeux -pas si amusants. Il ne sera plus question de lui changer sa couche, il devra se démerder tout seul.
ÉCONOMIE - Certainement il ne vous a pas échappé la dernière décision du gouvernement Othmani d'annuler à la dernière minute le lancement du processus de flexibilisation du dirham. Si le report est acté, faut-il pour autant renoncer à la réforme du système actuel du change fixe? A mon humble avis, la réponse est non! Mais avant de justifier ma posture, permettez-moi de préciser rapidement le fonctionnement du système actuel.
SANTÉ - Il existe bel et bien un centre d'oncologie ou de cancérologie dans la ville d'Al Hoceima. Fonctionne-t-il comme le souhaitent les habitants de la région? Ça, c'est une autre affaire.
Le 27 avril dernier j'étais le dernier des neuf candidats auditionnés qui venaient présenter leur programme pour briguer le poste de Directeur Général de l'UNESCO. Et il faut bien reconnaître que le hasard de l'agenda m'a été favorable, me permettant d'écouter attentivement les propositions successives des autres impétrants, et leur volonté de dessiner chacun les contours de leurs visions respectives. Ma tâche aurait pu sembler plus ardue, puisque je devais nécessairement me distinguer. Je l'ai fait avec conviction et de la manière la plus naturelle, sachant combien les approches relatives à la redynamisation de l'UNESCO ne m'étaient pas étrangères et me tenaient à cœur. Depuis de nombreux mois, je m'y étais investi et j'ai eu la satisfaction de constater l'extrême attention de l'auditoire devant lequel j'exposais mes convictions.
Je suis ophtalmologue. J'exerce à Béchar depuis plus de vingt ans. Tous les jours que fait le Bon Dieu, j'ai les yeux dans les yeux pourris des autres.
Chaque semaine, vous vous sentez pris d'une indescriptible sensation de malaise quand le week-end arrive à son terme. Boule au ventre, anxiété ou difficultés à vous endormir vous rappellent que l'heure du retour aux obligations professionnelles a sonné. Simple blues ou réelle appréhension, que se cache-t-il derrière le syndrome du lundi matin?
A ce jour, sur nos rivages devenus inhospitaliers à nous-mêmes, nous n'avons pas encore vraiment entrepris de déchirer les lourdes voiles effondrées, gluantes, sur les épaves des embarcations des aventures passées de la pensée de nos devanciers
JUSTICE - La mise en œuvre de seulement deux principes fondamentaux de la constitution pourrait faire émerger le Maroc sur le plan international. Ce sont l'indépendance de la justice et la reddition des comptes.
RAP CONTESTATAIRE - Après avoir été empêché de présenter son dernier album "Walou" à la librairie Al Karama à Casablanca en 2014, Mouad Belrhouate alias "L7a9ed" (El Haqed, dans la graphie web/SMS) revient vers ses fans, trois ans plus tard, avec un nouvel album: "De Oukacha à Molenbeek". Produit en Belgique -où le rappeur a récemment obtenu l'asile politique-, l'album est diffusé gratuitement sur YouTube depuis le 9 juin dernier, jour de l'anniversaire du rappeur.
SOCIÉTÉ - Non, le Hirak n'est pas une caméra cachée. Monsieur-tout-le-monde n'a jamais cessé de croire que le Hirak est une pure conjoncture, que c'est une vague éphémère, et que l'été sonnera aussitôt le glas de toute une contestation. Comme si une simple baignade pouvait éteindre la flamme de l'engagement de ces centaines de milliers de contestataires. L'affaire a pourtant connu des tournures inattendues.
Le regretté Henri Alleg à qui j'ai rendu visite chez lui à Palaiseau revisite les temps forts du vécu du journal pendant le temps colonial. Et fait valoir, en deux exemples, le professionnalisme de Boualem Khalfa : "un reportage poignant sur la "villa des oiseaux", sinistre lieu de torture durant les terribles journées de mai 1945" et une "enquête sur un raid des gendarmes contre le village de Sid Ali Bounab" qui a valu à Boualem une lourde condamnation
INTELLIGENCE - Quand on a découvert le concept d'intelligence émotionnelle (ou QE), il est apparu comme le chaînon manquant pour expliquer ce fait étrange: dans 70% des cas, des personnes au QI moyen se montrent plus performantes que d'autres au QI plus élevé. Cette anomalie a totalement remis en cause l'idée, globalement acceptée, selon laquelle le QI était l'unique cause du succès.
Je dois à ma mère, cette juive arabe, d'espérer qu'il soit possible un jour, que juifs et arabes se réconcilient, sur un air de Oud et que la magie orientale fasse de l'effet, qu'ils apprennent alors à se repenser, à se retrouver, à se comprendre, à se parler, à s'estimer, à se respecter. Sur un air d'Oud, qu'Abraham et Ibrahim chantent ensemble, plutôt que de s'éviter, de s'oublier et de se perdre. Parce que peut-être, il faut espérer. Parce que peut-être, il faut continuer d'aimer.
Mais qu'en est-il de nos parcs et de nos jardins publics au lendemain de la révolution et à l'aune du relâchement de l'autorité de l'État. Lieu de promenade, de détente et d'apaisement, ces derniers se sont transformés en pustules empoisonnant l'espace urbain et où sont commises toutes sortes d'incivilités possibles et inimaginables.