Edouard Philippe a été contraint de revenir, dans une interview publiée ce mercredi dans les Echos, sur une partie essentielle de son discours de politique générale. Fini le report des réformes sur l’ISF ou la taxe d’habitation, le Premier ministre annonce désormais « un souffle fiscal en faveur de l'investissement, de l'emploi et de la croissance » dès 2018. Dans les détails, l’impôt sur la fortune deviendra un « impôt sur la fortune immobilière » uniquement, coûtant ainsi 3 milliards d’euros à l’Etat.
Devant l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement avait promis cette réforme pour 2019. Changement de braquet, elle sera finalement appliquée dès l’année prochaine. De la même façon, la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages devait être mise en œuvre « d'ici la fin du quinquennat. » Là encore, Edouard Philippe annonce son enclenchement l'an prochain.
A l’origine, 7 milliards d’euros de baisses d’impôts étaient prévues. Ce sera donc 11 milliards. « Dans le courant de la semaine dernière, avec le président de la République, nous avons décidé d'accélérer ce rythme, afin de maximiser les effets économiques de cette stratégie » s’est justifié le Premier ministre. Cette interview est surtout l’épilogue d’un imbroglio d’une semaine où les avancées et reculs se sont succédés.
|