Jupiter & Okwess

Solidement encadré par de frénétiques musiciens, Jupiter le fort en gueule de Kinshasa est loin d’être le seul à donner de la voix au sein de son Okwess International. Son bassiste, Yende Balamba, chanteur autrement habité, lui offre même l’un des titres les plus puissants de son nouveau répertoire en prenant le lead sur le lancinant Pondjo Pondjo. A ses côtés, le « Général rebelle », grand échalas dégingandé à la geste nerveuse, se contente de dodeliner paresseusement de la tête, pas jaloux pour un sou. Car le patron, c’est bien lui. Quand il balance ses salves sarcastiques contre les édiles africains avec un sourire insolent. Quand il frappe ses hauts tambours et mène la transe, d’abord tranquille, mais de plus en plus groovy au fil du concert, de son fameux « Bofenia rock », traversé de rumba, de rythmes ethniques et de vibrations électro urbaines. C’est ce qu’on aime tant chez le rockeur congolais : son flegme pépère, sa joie qui déborde et ses accélérations explosives.